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 There may be a great fire in our soul ☞ AVA

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MessageSujet: There may be a great fire in our soul ☞ AVA   There may be a great fire in our soul ☞ AVA Icon_minitimeVen 28 Juin 2013 - 0:31



    There may be a great fire in our soul
    « Salut, Shiv’ ! ». Le faciès taillé à la serpe, les pommettes saillantes, le menton fuyant et un nez aquilin. Sous bien des considérations, Ethan Temple était un type louche, aux convictions fines et aux sens moraux qualifiables de peu inspirants. Il tenait un bar aux allures miteuse, mais étrangement toujours bondé. Entre les hommes en costumes tout droit échappés de la grosse boite du coin, le couple de sexagénaire, ou la bande d’étudiant séchant le cours d’histoire de l’art, « l’Orgasm » jouissait d’une clientèle cosmopolite. Un commerçant honnête s’en serait satisfait, mais Ethan, dont la cupidité transpirait par ses yeux vifs et intéressés en voulait toujours plus. L’incarnation parfaite de l’homme vénal. Tous lui contaient ‘l’argent ne fait pas le bonheur’ et autres adages du même genre, sans qu’il n’en ait cure. En somme, Ethan était l’enfant prodigue d’une société de pure consommation. Siobhan n’avait toutefois guère d’opinion sur son employeur. Après tout, chacun s’arrangeait de la situation. Shiv’ travaillait sans contrat, sans déclaration. Son salaire était une véritable aubaine. Puis la gamine vendait bien, sitôt qu’elle enfilait l’indécent uniforme du bar. Ethan tenait là une tête nucléaire en mini-jupe, et pour rien au monde il ne la cèderait.

    « Siobhan » corrigea l’interpellée, alors qu’elle s’engouffrait dans les vestiaires d’un pas vif, sans l’ombre d’une considération en direction de son patron, qui lui emboita le pas, pressé. Lorsqu’il arriva à ses flancs, elle était déjà en sous-vêtements, la mine pincée, le regard incisif. Il s’arracha un coup d’œil pervers et vicelard, dévorant des yeux avec gourmandise la délicieuse scène dans laquelle elle se faisait principale protagoniste. Elle trancha toutefois, et avec véhémence, tous les songes égarés de son patron : « C’est quoi ce bordel ?! Jamais plus de 7 jours de rang, c’était le deal ! ». Il claqua des dents, fermant sa bouche béatement entrouverte dans la contemplation des élancements de sa serveuse. Ethan était aussi un homme autoritaire, et orgueilleux. La foudre naissante dans ses prunelles eue vite fait d’électrifier ses paumes. Elle s’écrasèrent avec fracas contre le casier d’Isabelle, une autre de ses employées. « Tant que je te paye, tu feras ce que je te dis, saisi ? », il pencha la tête, rapprochant son visage à quelques centimètres de celui de l’aphrodite. « Il me serait tellement simple de te déclarer, toi, et ta foutue différence ». Elle ne pu se garder de déglutir avec appréhension. Il la tenait, elle le savait ; elle devait s’y soumettre, le temps qu’elle trouve les ressources et la vaillance de mettre les voiles, et ce malgré les lianes de l’affection, qui se muaient davantage en vigoureuses racines. Ethan était aussi un homme intelligent, et elle était une femme piégée.

    Cet échange avait suffit à démolir sa hargne, tant l’angoisse cuisante d’être dévoilée cernait son cœur de barbelés. Les entrailles étranglées, la gorge nouée. Elle voyait le spectre d’un évènement peu souhaitable la hanter. Vous savez, ce qui s’appelle avoir un mauvais pressentiment ? C’est exactement dans cet écrin bilieux qu’elle slaloma entre les tables du bar, le regard éteint, la voix vide. Aujourd’hui, même nue, elle aurait été une bien désagréable serveuse. « Pour la 27, Shiv’. Et active-toi, putain ». Fébrile, elle laissa échapper la monnaie que lui rendait le type de la table 9. « Siobhan » grogna-t-elle, comme le ferait un fauve dressé. Muselée comme une vulgaire bête, elle priait pour qu’une lucarne vienne à éclairer ce qui lui restait de cette journée au crépuscule avenant. C’est en cet instant que lui apparu le visage d’Ava, comme l’éclosion d’une évidence qui la figea sur place, abusée par une illusion de son esprit ; il s’envola, malgré ses efforts acharnés pour qu’il reste sien.

    Ethan articulait et gesticulait comme un chimpanzé juste sous ses perles d’azur, sans qu’elle n’ouïe de son, ou ne reçoive le message. « LA 27, SHIV’ ! », il lui avait attrapé la main. Le regard létal qu’exprimèrent les iris de Siobhan en cet instant fit passer l’ombre de la crainte sur le visage excité d’Ethan. Il la lâcha aussitôt, prenant soin de reculer avec précaution, les deux mains en avant, la colonne ployée. Un signe de reddition. Shiv’ tempérait comme elle le pouvait les bouffées de colère qu’avait engendré le geste. Elles venaient revenaient, en vagues incessantes, oppressantes. Elle perdait pied, et le savait, la douloureuse sensation de se noyer. Alors qu’elle se mordait l’intérieur de la lèvre avec férocité, elle ferma les paupières et lâcha un profond soupir. Un dernier regard courroucé en direction d’Ethan, puis elle attrapa le plateau et prit la direction de la table 27.

    « Voilà pour vous, veuillez nous excuser pour l’attente. » Robotique, fade, elle aurait certainement du relever la tête. Ne pas regarder ses pieds. Ses automatismes l’avaient amené à la 27 sans même qu’elle n’eu à la chercher. Ses joues étaient encore vermeilles des évènements récents. Elle n’était pas encore certaine d’avoir parfaitement en main ses flammes de colère. Elle releva toutefois la tête lorsqu’elle reconnue la voix qui lui répondit. Elle dévisagea son vis-à-vis, le mine désormais aussi blême que décomposée. Ses paupières furent des efforts frénétiques, comme pour chasser de sa rétine la scène qui se jouait sous les yeux. Elle ouvrit la bouche, avant de la refermer, sachant pertinemment qu’aucun son n’en sortirait. Ava lui apparaissait à nouveau, plus réelle encore que le souhait inavouable qui l’avait étreint quelques minutes auparavant. Son visage passé d’une pâleur craie vira à nouveau au carmin, alors que plusieurs postures peu orthodoxes lui revenaient en tête.


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MessageSujet: Re: There may be a great fire in our soul ☞ AVA   There may be a great fire in our soul ☞ AVA Icon_minitimeVen 28 Juin 2013 - 16:35

L'enjôleuse sourit à sa façon, si bien que les yeux du patron se figèrent sur sa bouche ; l'instant flotta, puisqu'il la déshabillait désormais du regard. Ava ne s'en défendit pas, là, assise sur sa chaise. Elle ne se sentait jamais malmenée par l'attention qu'on lui portait, et moins encore des attitudes qu'elle composait afin de la provoquer. C'était tout un théâtre de le voir s'extasier, passablement contenu, absolument conquis. « Je veux que ce soit elle,  répéta la belle Ava, puisqu'il la persécutait de silence. » Elle allongea le regard par-dessus son épaule, et elle haussa le menton en direction d'une table, un rien plus loin. Il daigna péniblement détacher les iris de son image, un grognement pour enfin constater : « Qui, Shiv' ? »  « Siobhan, l'arrêta-t-elle aussitôt qu'il commençait à ricaner. » Il se tut, et la dévisagea, comme si Ava avait pu contenir, en son sein délicat, un singulier mystère. « Je peux tout aussi bien vous servir moi-même, rétorqua-t-il assurément. » « J'imagine  (elle sourit un peu mieux, la mutine), mais j'insiste. Il faut que ce soit elle. »  Le gérant l'avisa de nouveau avec curiosité, avant de céder poliment : « Bien sûr, crut-il la contenter. Ce sera quoi ? »  « Une margarita, ce sera parfait. » Il s'inclinait presque quand il l'abandonna.
Il l'abandonnait presque quand elle s'inclina à son tour. Sa main venait de f
rôler le fessier de son adorable prétendant. Il fit aussitôt volte-face, tandis qu'elle arborait son air le plus ingénu. Je doute que ce soit moi,  affirma-t-elle de son sourire infini. Ce serait affreusement cavalier. »  Cette fois, il lui rendit son sourire, l'air entendu, l'air d'avoir tout compris à ce message sublime ; il la quittait, fort d'une victoire qu'elle venait, en réalité, de prendre sur lui.

« Voilà pour vous, veuillez nous excuser pour l’attente. » « Tu es toute excusée. »   Ava l'eut attendue des heures entières. D'abord, pour elle-même. Ensuite pour ce voile ravissant passé devant ses yeux dès lors qu'elle la reconnut enfin. Siobhan s'en trouvait magnifique. Quand même diaphane. Quand même bouleversée. Elle pouvait poursuivre de se taire, cela n'y changeait rien. « J'ai toute une belle soirée pour attendre, poursuivit-elle quand elle se fût suffisamment abreuvée du spectacle. J'avais donné rendez-vous à une fille... Certes, ce n'était jamais qu'un numéro de téléphone, mais l'invitation me semblait explicite. »  Silence. Sourire. Silence. Et puis : « Mais elle n'a pas eu l'air d'avoir été très réceptive. Alors, oui, j'ai tout mon temps,  conclut-elle doucereusement. »

Après un moment, Ava se pencha lentement sur sa table, et attira à elle le fameux cocktail. « J'ai cherché la table 69, dit-elle sur le ton de la conversation, mais il n'y en avait pas. » Du bout des doigts, et bien qu'elle ne cessait de fixer Siobhan, elle caressait lentement le nombre 27, inscrit sur une fine plaque métallique au flanc de la table. « C'est regrettable : ça manque toujours. »  Maintenir ce ton détaché la poussa à sourire. Il était assez aisé de se moquer, quoi que gentiment, de Siobhan. Elle ne répondait guère. Elle était là, spectatrice, comme obsédée par l'insidieuse vision d'un fantôme. Quand Ava eut, une nouvelle fois, fini de se gorger de son effet, elle reprit place contre le dossier.
Elle porta finalement le verre à ses lèvres empruntées d'un rouge flamboyant. La gorgée avalée, elle caressa encore sa bouche de son index. Ava la dévisageait, avant de la déshabiller des yeux. Il n'y avait pas à douter de ce que le patron aimait chez une femme de l'allure de Siobhan. Belle. Sauvage. Délicieuse. Et tout à fait inaccessible. « Cette tenue te va à ravir,  observa finalement la séduite. Quoi que ce soit un tout petit racoleur. » Elle rit, bien sûr. Il n'y avait qu'à rire, et contempler sans cesse. « Ne te fâche pas, s'empressa-t-elle d'ajouter. J'aime beaucoup. Cela met complètement en valeur... tes yeux. » Puisqu'elle riait encore, Ava leva une nouvelle fois son verre, comme l'on cherche à trinquer, et engloutit la moitié du contenu, qui coula dans sa bouche comme un baiser.

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There may be a great fire in our soul ☞ AVA

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