Comment êtes-vous entré parmi les hunters ?
C'est simple ; ma famille. Ça fait des années qu'ils essayent de me convaincre que leur cause est juste et que je DOIS devenir un chasseur. J'ai pas vraiment obtempéré tout de suite. J'voyais les mutants comme d'autres êtres humains, un peu différents peut-être mais pas spécialement mauvais. Et tout à changer. Parce qu'elle est partie en emportant tout ce qu'il y avait de bon en moi avec elle. Alors je me suis laissée convaincre. J'ai écouté mes parents me répéter encore et encore que tous les mutants étaient des abominations et j'ai failli par y croire, même si ma haine n'est pas aussi profonde que la leur.

Avez-vous déjà effectué votre devoir de chasseur ?
J'ai tué une fois. C'était pas ce que je voulais. J'ai toujours préféré utiliser des moyens moins extrêmes, surtout depuis qu'il y a eu la vaccination. Mais il y a eu cette nuit là.. Ça a été tellement rapide. Il s'est jeté sur moi pour m'empêcher de l'emmener se faire vacciner. J'ai tiré. Sa silhouette s'est figée avant de s'écrouler au sol, inerte. J'ai rien mangé et j'ai pas dormi pendant presque une semaine après ça. J'me sentais trop coupable. Trop dégueulasse. Encore aujourd'hui, j'ai l'impression de le croiser dans la rue alors que c'est impossible. Pourtant, il me hante encore, venant perturber mes nuits et nourrir mes insomnies. Mais j'fais avec. C'est ce qu'on gagne à être un monstre. On apprend à vivre avec ses démons et on s'en plaint pas. Pire, on se prépare à l'éventualité de recommencer si c'était nécessaire.

Que pensez-vous de l’émergence du groupe de rebelles nommé Uprising ?
Mes parents considèrent ça comme une provocation et une preuve que les mutants ne sont que des monstres. Après tout, il suffirait qu'ils se fassent vacciner pour mettre un terme à cette guerre et épargner bien des vies. Moi.. J'trouve ça normal. On les attaque, ils répondent. C'est le contraire qui aurait été étonnant. Enfin cette rébellion ne change pas grand chose. Les mutants restent minoritaires alors il n'y a pas vraiment de soucis à se faire, du moins, j'pense.

Que pensez-vous des actions de Thaddeus Lancaster à la tête du Comté ?
Un peu trop extrêmes. Bien sûr, j'suis ravi que ce soit un type partisan des idées des Hunters qui soient à la tête du comté. Seulement.. J'me méfie toujours de ce qu'il dit. Comme chaque politicien, il passe plus de temps à mentir qu'à dire la vérité. Enfin c'est pas si terrible puisque ça sert les intérêts de ma famille. Alors on va dire que j'cautionne ses actions même si elles me réjouissent pas particulièrement.

PAYS : France. DISPONIBILITÉ : 5/7 même si ça dépend de ce que j'ai à faire IRL.VOTRE AVIS SUR TH : Il a l'air vraiment génial    COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : Par ma Marie   (aka Alana et Lykke) PERSONNAGE : inventé. VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : absolument rien UN DERNIER MOT ? :

Le journal télévisé se termina tandis qu'un silence de plomb régnait dans la demeure Lincoln. William savait ce qui allait suivre, c'était toujours pareil. « Encore de la faute de ces dégénérés. » Bingo. Ça ne loupait pas. A chaque drame, son père accusait les transmutants, alors même que bien souvent, ils n'étaient en aucun cas mêlés à l'histoire. Cependant, c'était comme ça avec David ; ils étaient la source de tous les maux sur Terre, c'était bien connu. « Arrête ça papa. Ils ont même pas parlé d'eux, c'est qu'un meurtre que n'importe qui aurait pu commettre. » Le patriarche leva les yeux au ciel, agacé. Will, lui, savait déjà que cette discussion ne mènerait à rien. Son père allait essayer de le convaincre encore et encore alors que lui resterait campé sur ses positions. « Mon fils, ce sont des monstres. Une chose est sûre, ces mutants sont des suppôts de Satan et ils doivent tous être exterminés. Il est temps que tu ouvres les yeux et que tu cesses d''être si naïf. » Cette fois, ce fut au tour du lycéen de lever les yeux au ciel. « Ce n'est pas de la naïveté mais de la tolérance. Tu devrais essayer un jour. » Silence. La mère de l'adolescent se racla la gorge et tenta d'apaiser les tensions. « David, tu sais bien qu'il est encore jeune et.. » « Son âge n'excuse pas tout Cynthia. Il n'est plus un enfant et ferait mieux d'arrêter tous ses  beaux discours sur la tolérance. Il ne connaît rien du vrai monde, voilà son problème. » Et c'était reparti. William cessa d'écouter les remontrances de son père. C'était toujours la même chose, David ne cessant de mettre en avant des arguments religieux que William peinait à comprendre. Il n'avait jamais été très croyant et si ça avait été le cas, le jeune homme s'était dit que Dieu aurait plutôt tendance à prôner l'amour et la paix plutôt que la haine et la violence dont son père raffolait tant vis-à-vis des mutants. D'après son géniteur, si Will était aussi tolérant avec les mutants, c'était parce qu'il était trop jeune pour comprendre. Jamais il n'avait compris en quoi son âge était un argument allant contre son avis. Même si il n'avait que 16 ans, il avait déjà des avis bien différents de ceux de sa famille et c'était plutôt ça qui perturbait son père, qui ne supportait pas le fait que son fils unique soit opposé à cette chasse que faisait les Lincoln depuis des générations.


« Ça va ? Ils t'ont pas trop embêté ? » La gamine hocha la tête. Elle était jeune, peut-être 13 ou 14 ans. Elle semblait timide ou peut-être était-elle encore sous le coup de la brusquerie dont avait fait preuve quelques types avec elle. Ces types là étaient plus âgés qu'elle et pourtant, ils s'étaient tous mis à l'insulter parce qu'ils avaient appris qu'elle était une transmutante. La pauvre n'avait pas dis un mot et au bout de quelques instants, William n'avait plus supporté ces moqueries cruelles que la petite ne méritait sans doute pas. Alors, il avait intervenu. Et il n'avait pas été seul. « Merci. C'était vraiment gentil ! » lança-t-elle à l'adresse des deux jeunes gens. Le brun sourit légèrement bien qu'il trouvait qu'il n'y avait pas de quoi être remercié. C'était normal d'agir ainsi. Qu'elle soit mutante ou non, elle n'en restait pas moins une gamine et s'en prendre à elle était bien trop facile, surtout lorsqu'on était plus nombreux et plus âgés surtout. Bref, avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, la petite reprit, visiblement pressée. « Je dois aller à l'école, je suis en retard mais.. Encore merci. » dit-elle avec un sourire timide avant de partir. Will se tourna alors vers la femme présente à ses côtés. Elle aussi avait décidé d'intervenir pour arrêter tout ça. Maintenant qu'il était calmé, il fit un peu plus attention à elle et fut obligé de se rendre à l'évidence ; c'était la plus belle femme qu'il ait jamais eu la chance de rencontrer. « Avec tout ça, j'en oublie presque mes bonnes manières. William, enchanté. » Il tend sa main vers la brune, un léger sourire aux lèvres. La jeune femme prend sa main et la exerce une pression si légère qu'elle était à peine perceptible. « Marisa. Enchantée. » répond-elle avec un sourire qui ne fit que confirmer la première impression de l'américain. Des jolies femmes, il en avait rencontré, comme tout le monde. Mais elle.. Elle dégageait quelque chose de plus. Il savait qu'il ne pouvait pas la laisser partir comme ça. Il n'en avait pas envie de toute façon. « Je pense qu'après tout ça, on a le droit de s'accorder un peu de bon temps autour d'un verre. Je peux vous en offrir un ? » Marisa sembla hésiter ce qui était parfaitement compréhensible. Elle le connaissait à peine. Will n'était pourtant pas du genre à inviter une femme comme ça. En fait, il était plutôt réservé avec la gent féminine en temps normal. « Va pour un verre. » Et c'est ainsi qu'une longue histoire débuta.


Ça devait être son cinquième verre. Ou peut-être son sixième. Il avait arrêté de compter. Ça n'avait aucune importance de toute façon. Plus rien n'en avait désormais. Plus depuis qu'il avait entendu ces quelques mots, balancés sans qu'il ne les aient vu venir. C'est fini. Des mots si anodins qui, pourtant, sont capable de causer bien du mal à celui qui les entend. Marisa lui avait balancé ces mots là quelques heures plus tôt. Et lui, son réflexe, ça avait été de venir boire. C'était tellement cliché comme réaction, d'avoir cet espoir vain que l'alcool rendrait les choses plus supportable. Là, l'alcool faisait son effet et il se sentait toujours aussi mal. William ne parvenait toujours pas à comprendre comment ils en étaient arrivés là. Il avait pourtant eu l'impression qu'ils étaient heureux. D'accord, il y avait eu de nombreuses disputes, certaines plus violentes que d'autres mais ce qui comptait, c'était que les choses s'étaient toujours arrangées et qu'au final, ils avaient traversé des épreuves ensemble les ayant rendu plus fort. Être un couple composé d'une mutante et d'un héritier d'une famille de chasseurs n'avait rien de facile. Mais ça en valait la peine d'après Will, parce qu'il n'avait jamais été aussi heureux qu'avec elle. Et pourtant, c'était tout terminé. Marisa ne supportait plus la pression mise par ses parents alors elle avait tout arrêté et l'avait quitté, prenant soin d'emporter son cœur avec elle. Perdu dans ses réflexions, il n'avait pas entendu la porte du bar s'ouvrir. Son père s'installa à côté de lui et lorsqu'il remarqua sa présence, l'américain fronça les sourcils avant de se rendre compte qu'un de ses collègues avaient probablement appelé son géniteur en voyant l'état dans lequel il était. Il se maudit intérieurement ; venir boire dans le bar où il travaillait n'était pas une bonne idée au final. « Je suis désolé William. » « Ferme là, tu le penses pas. Tu la détestais alors tu dois être satisfait là. » crasha-t-il avant de détourner le regard. A ce moment là, il haïssait probablement la terre entière. « Je voulais simplement te prévenir, pour te protéger. J'avais raison au final. Les mutants ne sont pas dignes de confiance, leur seul but est nous blesser encore et encore. » Il serra la mâchoire, agacé et pas franchement d'humeur. « Mais tu comprends pas qu'elle est partie à cause de toi ? A cause de tes discours à la con et de tes menaces à peine voilées ? » Quelques personnes se retournèrent vers eux en entendant le brun hausser la voix mais ça lui était égal. Comme toujours, David resta impassible, ce qui ne fit qu'agacer davantage encore Will. « Si elle t'aimait vraiment, elle serait restée avec toi malgré tout. » Et ça, pour le coup, ça avait le don d'une douche froide sur lui. Il se mit à dire que là, son père avait raison. Qu'elle aurait du rester avec lui si elle l'avait vraiment aimé, que sa famille n'aurait pas du compter malgré tout. Face au silence de son fils, le patriarche Lincoln reprit la parole. « Tout ce que je veux, c'est ton bonheur. Peut-être que je l'exprime mal.. Mais en attendant ce soir, moi, je suis là pour toi. » Encore une fois, il voyait juste. Il savait qu'il pouvait toujours compte sur ses parents même si leurs opinions étaient très différentes. « Reviens à la maison quelques jours pour te reposer. Ça te fera du bien. » Will hésita avant de hocher légèrement la tête, bien loin de se douter qu'il s'agissait là d'une énième tentative de son père pour le convaincre de la dangerosité des hunter.


Il essayait d'être le plus silencieux possible pour ne pas se faire repérer. Cette nuit-là, William avait un mauvais pressentiment. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'il devait récupérer une proie. Il était hunter depuis six mois maintenant et il avait déjà amené deux mutants se faire vacciner. Son père était très fier de lui. Faut dire que c'était surtout grâce à lui si il était devenu hunter. Après sa rupture avec Marisa, David avait profité de la faiblesse de son fils pour lui monter la tête sur les mutants. Ce manège avait dure des mois. Et ça avait réussi puisqu'il avait redirigé sa colère envers Marisa contre les autres mutants. Le voilà désormais, arme au poing, chargé de récupérer un type capable de lire dans les pensées, du moins, c'était ce que disait le dossier le concernant qu'il avait eu. Le dossier, c'était quelque chose qu'il avait imposé à son paternel. Il refusait de chasser quelqu'un aveuglément, sans en savoir un minimum sur lui et surtout sans être sûr qu'il s'agissait bien d'un mutant. Arme en main, il s'approchait de sa cible dans une ruelle sombre, gardant une distance minimum entre eux. Soudain, l'homme se mit à courir ce qui fit froncer les sourcils à William. Celui-ci courut à son tour pour le rattraper et une fois arrivé au bout de la ruelle, le mutant se jeta pour lui. Dans le feu de l'action, le premier réflexe de l'américain fut de tirer. Il sentit l'homme se raidir contre lui avant de s'écrouler mollement au sol. Sous le choc, il resta immobile avant de s'agenouiller au niveau du mutant qui mourait sous ses yeux. « Je.. J'voulais pas, j'suis désolé.. » lança-t-il à l'adresse de l'homme. Quelques secondes à peine et le voilà mort, ses yeux sans vie semblant fixer un Will tétanisé. Un autre hunter avec qui il travaillait ce soir là  accourut suite au bruit causé par le coup de feu. « Wow, j'savais pas que tu t'mettais à les buter maintenant. Bon boulot. » Will ne releva même pas ses propos. Il restait là, les yeux fixés sur la silhouette inerte de l'homme qu'il avait tué, incapable de penser ou d'agir. « Allez, viens, faut pas traîner dans le coin, j'te ramène à ton père. » Il se laissa faire quand son collègue le prit par le bras pour le faire se relever avant de l'amener à la voiture, couvert de sang. Un monstre. Voilà ce qu'il était devenu.