Sujet: (lorcan) ≈ what if i'm far from home. Mer 10 Déc 2014 - 15:49
the water's sweet but blood is thicker.
LORCAN WOLSTENHOLME & CALISTA WOLSTENHOLME
What if I'm far from home ? Oh Brother I will hear your call. What if I loose it all ? Oh Sister I will help you out Oh if the sky comes falling down, for you, There’s nothing in this world I wouldn’t do. Hey Brother ! There’s an endless road to rediscover.Hey Sister ! Do you still believe in love I wonder ? Oh if the sky comes falling down, for you, There’s nothing in this world I wouldn’t do ? ~ hey brother.
Un léger grognement s’échappa des lèvres de Calista alors que le bruit de son portable vibrant contre la table de chevet se faisait entendre. Allongée sur le ventre, la tête à moitié enfoncée dans son oreiller, la jeune femme n’avait pas envie de sortir de son lit, elle n’avait pas non plus envie de retirer son bras de sous son oreiller pour tendre la main jusqu’à son portable. Elle était bien sous la chaleur de sa couette, loin, si loin de tous les problèmes qui pouvaient composer sa vie. Elle aurait voulu pouvoir rester toute sa vie sous cette couette, si seulement ça avait été possible. Bien entendu ça ne l’était pas. Elle devait sortir, ne serait-ce que pour manger ou pour travailler afin de payer les factures et la nourriture pour pouvoir manger. Impossible de rester toute sa vie sous cette épaisse couette. Les gargouillis dans son ventre lui indiquaient qu’il était d’ailleurs temps de sortir de là-dessous pour aller prendre un bon petit déjeuné. Elle ne travaillait pas alors au pire, elle pourrait toujours retourner se coucher après avoir avalé de quoi satisfaire son estomac. Elle soupira avant de se mettre sur le dos et d’attraper ses lunettes pour les mettre sur le bout de son nez et rendre la pièce nettement moins floue. D’un geste las elle attrapa son portable pour lire le message qui l’avait tirée du sommeil. Lorcan. Elle adorait son petit frère c’était certain mais il venait de la réveiller alors que c’était son jour de congé et il n’était même pas encore dix heures. Ouvrant le message, elle laissa échapper un nouveau soupire. Il parlait d’entrainement. Elle n’avait pas envie d’aller s’entrainer, elle voulait rester sous sa couette, là où aucun transmutant ne pouvait la blesser. Elle ne voulait pas plus s’entrainer que retourner sur le terrain. Elle préférait largement jongler entre son lit et ses ordinateurs. Ça rendait sa vie beaucoup plus simple, beaucoup moins risquée et il fallait bien admettre que ça lui faisait beaucoup moins peur. Les transmutants avaient tués Aidan et ils avaient failli en faire autant avec elle. Elle ne voulait pas revivre cette situation. Elle avait été tellement impuissante face au sort qui avait frappé Aidan. Au final, elle n’avait fait que le regarder mourir avant de s’évanouir des suites de ses propres blessures. Elle ne voulait plus avoir à revivre ça, alors, la solution la plus évidente, c’était de rester derrière un ordinateur à faire ce qu’elle faisait de mieux : pirater des systèmes pour avoir des informations confidentielles, s’infiltrer dans les systèmes de sécurité de la ville pour traquer les transmutants. Le boulot de terrain, elle le laissait aux autres. Elle n’avait pas besoin de s’entrainer pour maitriser les outils informatiques, elle s’en sortait déjà à merveille et de toute façon, ce n’était pas une série de pompes qui allait l’aider à être encore plus douée face à un ordinateur qu’elle ne l’est déjà. S’entrainer n’était clairement pas nécessaire et pourtant, sans doute par instant, elle avait répondu un simple ‘ok, à toute de suite’ au message de son frère. Les yeux écarquillés face à son téléphone, elle appuyait avec acharnement sur la touche annuler de son portable, mais c’était déjà trop tard, le message était parti. Pour quoi elle passerait si elle envoyait un nouveau message pour lui dire qu’en fait non, elle ne pouvait pas venir et puis qu’elle excuse est-ce qu’elle pourrait lui fournir ? Rendez-vous chez le dentiste, elle l’avait déjà fait la semaine dernière, l’ophtalmo, elle s’en était servie plus tôt dans le mois, si elle avait encore un rendez-vous médical, ça risquerait d’être suspect, ou alors ça ne ferait que confirmer ce que beaucoup savait déjà : elle n’avait pas envie de retourner sur le terrain alors elle ne voulait pas s’entrainer. Elle laissa échapper un nouveau soupire avant se sortir enfin de sous la couette pour aller jusqu’à la douche en trainant des pieds. Elle irait rejoindre son frère, mais de toute évidence, sa motivation resterait au fond de son lit.
Elle avait enfilé un jogging et des baskets avant de quitter son appartement, elle préférait de loin ses talons hauts et ses jupes serrées, mais pour un entrainement, elle n’avait pas franchement le choix. Sans motivation, elle avait conduit jusqu’à la forêt, se garant sur un parking, elle avait attrapé son sac de sport avant de s’enfoncer dans les bois. Elle avait l’habitude de rejoindre son frère dans les bois, elle savait exactement où elle allait et puis, elle avait un bon sens de l’orientation, alors se repérer au milieu des bois n’était pas un problème ; on le lui avait appris quand elle était plus jeune. Ça avait fait parti de son entrainement, quand elle était plus jeune, c’était la seule chose dans son entrainement qui ne faisait pas désespérer son père. Elle ne tarda pas à retrouver son frère qui l’attendait déjà là où il lui avait donné rendez-vous. Si seulement il avait pu être en retard, ça l’aurait arrangée. « Salut petit frère, comment ça va ? » Elle s’approcha de lui avant de s’attacher les cheveux en une haute queue de cheval, faisant presque mine d’être motivée et prête à se lancer dans cet entrainement. Elle ne faisait évidemment que mine, parce qu’en vérité elle avait déjà prévu de ne pas mettre beaucoup de cœur à l’ouvrage. Si on la considérait comme bonne à rien, on finirait peut-être par lui foutre la paix et la laisser vivre sa vie tranquillement derrière ses écrans. Le problème était probablement que Lorcan n’avait jusqu’à présent jamais baissé les bras quand il s’agissait de l’aider à faire ses preuves. Il faisait parti des rares personnes qui n’avaient jamais cessées de croire en elle et sans doute que s’il lui proposait encore de l’aider à s’entrainer, c’était parce qu’il continuait de penser, qu’elle pouvait y arriver. C’était pourtant peine perdue, pas qu’elle soit un cas complètement désespéré comme le pensait un certain nombre de ses entraineurs, mais simplement parce qu’elle n’avait pas envie de montrer de quoi elle était capable. Elle ne pouvait pas, la simple idée de se retrouver de nouveau face à un transmutant suffisait à la mettre dans un état de panique considérable, c’était limite si elle n’était pas en train de développer une phobie des transmutants. Elle préférait considérer qu’il s’agissait surtout d’un état de stress post-traumatique et peut-être qu’elle ferait bien d’aller consulter un psychologue pour réussir à lutter ça, mais elle n’en avait pas non plus envie. Elle n’avait pas envie d’avancer, rester bloquée dans cette situation lui convenait très bien. « Il fait bon aujourd’hui, je pense qu’on va avoir un bel été. » Elle pouvait facilement passer des heures à parler de la pluie et du beau temps si ça lui permettait de repousser cette histoire d’entrainement. Même sans ça, elle avait un certain talent à pouvoir parler pendant des heures de sujets parfaitement inintéressant. « Ça me donne envie de partir en vacances, qu’est-ce que je ne donnerai pas pour enfiler un bikini et aller me faire dorer la pilule au bord de la plage. » Elle laissa échapper un soupire rêveur, dans le fond, prendre quelques semaines de vacances, ça ne pouvait pas être une mauvaise idée, au contraire, maintenant qu’elle en parlait, c’était une chose à laquelle elle allait penser sérieusement.
Lorcan Wolstenholme
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Sujet: Re: (lorcan) ≈ what if i'm far from home. Lun 22 Déc 2014 - 22:14
Cela faisait quelques jours à présent que Lorcan était débarrassé de sa mutation, et il avait l’impression que les journées n’étaient plus assez grandes pour profiter de tout ce dont il s’était privé durant l’année écoulée. Il revivait, pour de bon, et il n’avait pas l’intention de gaspiller la moindre minute. Son premier réflexe avait été de renouer avec Aspen, qu’il avait traitée avec un mépris qu’elle était loin de mériter, et à présent, c’était avec Calista qu’il souhaitait reprendre de vrais contacts. Elle aussi, il l’avait négligée, et dieu savait à quel point il le regrettait. Elle avait passé de sales moments et c’était à peine s’il avait été présent pour elle. Il était venu la voir à l’hôpital, il l’avait soutenue mollement … La vérité, c’était qu’il était resté éloigné d’elle au possible alors qu’elle avait eu besoin de sa famille au complet auprès d’elle après l’attaque et la mort de son compagnon. Mais Lorcan s’était senti trop mal de se montrer à ses côtés alors que c’était quelqu’un comme lui qui avait causé toute cette souffrance … Il avait déjà du mal à la regarder en face par peur que la hunter en elle ne comprenne ce qu’il était, mais après ce qu’elle avait vécu, il ne pouvait plus du tout soutenir son regard. Il avait honte, tellement honte. Mais c’était terminé. Il n’était plus mutant ! Il n’était plus l’abomination de la famille et il pouvait à nouveau tous les regarder en face sans plus avoir peur de quoi que ce soit ! Alors il pouvait aussi se faire pardonner de Calista.
L’idée de Lorcan pour voir sa sœur n’était pas la plus brillante : il lui avait envoyé un sms au saut du lit en lui proposant de venir s’entraîner avec lui. Oh, il savait à quel point elle détestait les entraînements, des trois enfants Wolstenholme elle était la seule hunter aguerrie, mais elle était également la seule à n’avoir jamais brillé aux entraînements physiques. Vu sous cet angle, son sms pouvait sans doute paraître idiot, et il avait craint qu’elle ne lui réponde par la négative, mais il n’avait pas vraiment d’autres idées en tête. Ce qui les avait le plus rapprochés, ces dernières années, c’était toutes les fois où elle s’était tournée vers lui en désespoir de cause parce que tous les autres hunters s’arrachaient les cheveux en essayant de lui enseigner le tir ou la lutte. Lorcan était un des rares – ou le seul ? – qui n’ait encore pas perdu patience avec elle, et il aimait bien cette petite place privilégiée. Quand ils s’entraînaient ensemble, ils n’étaient que tous les deux, et ils pouvaient discuter de choses qu’ils n’abordaient pas le reste du temps. Et, bien sûr, ils s’entraînaient ensemble. Et elle détestait ça. Pourtant elle avait répondu qu’elle viendrait et Lorcan en avait été ravi. Il avait sauté dans ses vêtements de sport, avait fourré son équipement dans un sac et était parti au pas de course jusqu’à la forêt, là où ils avaient l’habitude de se retrouver. Il ne connaissait rien de tel que de courir un bon moment pour s’échauffer et se vider la tête. Sous ses pas, la route défilait tranquillement, il profitait du temps radieux et son humeur montait encore en flèche. C’était une journée magnifique, comme toutes les précédentes depuis qu’il s’était réveillé sans plus rien sentir de ses pouvoirs. Mais il aurait pu tomber des pierres plates que ça n’aurait en rien entamé sa bonne humeur … Tout était absolument magnifique quand l’abomination était absente.
Il était seul quand il arriva dans leur clairière, mais il eut juste le temps de reprendre son souffle et de boire une gorgée qu’elle arrivait, toute fraîche et pimpante. Il eut un grand sourire en la regardant s’approcher de lui, dans son survêtement si peu utilisé qu’il paraissait sortir tout droit de la boutique, tandis qu’elle se nouait les cheveux en une queue de cheval parfaitement bien tirée. Toujours si bien égale à elle-même qu’il eut presque des remords de l’avoir tirée dans les bois pour un entraînement qui allait sans doute tâcher cette si jolie apparence … « Salut petit frère, comment ça va ? » Il s’approcha d’elle pour plaquer une bise sur sa joue, puis recula de quelques pas, sans se départir de son sourire. Il était réellement heureux de la voir, et la façon qu’elle avait de feindre l’enthousiasme lui donnait envie de rire. « Salut Cali. Ca va, j’ai un peu peur d’être frappé par la foudre vu comme tu m’as répondu rapidement tout à l’heure … Mais sinon, ça va. Et toi ? » Répondit-il d’un air taquin. Un an plus tôt, il avait plutôt été habitué à devoir la tirer de force dehors pour qu’elle accepte de mauvaise grâce de venir avec lui, mais il appréciait l’évolution ! « Il fait bon aujourd’hui, je pense qu’on va avoir un bel été. » Lorcan leva la tête vers le ciel, puis regarda à nouveau Calista, en hochant énergiquement la tête sans se départir de son air sarcastique. Elle allait lui faire le coup de la discussion sur la météo ? « Ça me donne envie de partir en vacances, qu’est-ce que je ne donnerai pas pour enfiler un bikini et aller me faire dorer la pilule au bord de la plage. » A nouveau, un vigoureux hochement de tête. « Très bel été. Peu de précipitations et un anticyclone qui nous vient du sud. Des moyennes de températures entre 23 et 25°C, une humidité correcte. Si tu veux te mettre en bikini je ne te retiens pas, mais la plage, là … » Il fit une moue désolée. « Par contre on peut aller faire du rafting dans la cascade. On mettra à peine une heure pour arriver en haut si on passe par les rochers, je te prête même un baudrier pour escalader, si ça te tente. » Il lui fit un très large sourire. Il adorait monter à la cascade, et se jeter dans l’eau glaciale après une bonne grimpée, mais Calista … Elle était loin de lui ressembler sur ce point. « Sinon, je te propose un truc plus soft. De la lutte, ça te va ? Ensuite, promis, je te laisserais profiter de la météo comme tu le sens. » Il n’attendit pas vraiment sa réponse pour laisser tomber son sac dans un coin et enlever sa veste. Du coin de l’œil, il repéra deux branches, qu’il attrapa et qu’il présenta à Calista, tout excité. « Comme quand on était gamins ! » Ils s’étaient souvent battus avec des bâtons quand ils étaient gosses, en imitant les jedis de Star Wars … Tout était bien différent à présent, mais il n’en fallait pas plus à Lorcan pour retrouver son âme d’enfant, et il espérait que sa sœur rentre dans son jeu.
Calista Wolstenholme
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Sujet: Re: (lorcan) ≈ what if i'm far from home. Mer 31 Déc 2014 - 23:37
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LORCAN WOLSTENHOLME & CALISTA WOLSTENHOLME
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Rien ne pouvait surpasser la présence réconfortante de ses écrans d’ordinateurs ces derniers temps. Elle aimait Lorcan tout comme elle aimait le reste de sa famille, mais l’idée de devoir retourner sur le terrain lui donnait presque envie de pleurer. C’était certainement pour la revoir de nouveau chasser que Lorcan voulait l’entrainer, elle douter qu’il puisse y avoir une autre raison à son message. Elle avait l’impression que tout tournait autour de cette affaire. Ce n’était pas un drame si elle préférait rester en retrait, elle n’avait de toute façon jamais pu prétendre à la médaille de la meilleure chasseuse de la planète. Quoi que puissent en dire ses proches, elle ne se sentait pas prête à recommencer. Les images de cette nuit là continuaient à la hanter et si elle était capable d’aborder un grand sourire en public, souvent quand elle se retrouvait toute seule, elle avait simplement envie de pleurer, comme la dernière des idiotes. Elle avait cru qu’elle allait mourir, quand elle s’était réveillée dans un lit d’hôpital, elle avait presque été surprise de se réveiller. Allongée en plein milieu du vacarme qui régnait en ville elle s’était crue morte. Quand bien même elle, elle avait survécu, ce n’était pas le cas de son compagnon. Aidan était mort et elle avait plus de mal à s’en remettre qu’elle ne voulait bien l’admettre. Il avait était sa première relation sérieuse depuis un moment, depuis toujours peut-être. Il était clair qu’elle n’était pas une fille particulièrement douée avec les histoires d’amour, trop geek sûrement, elle n’avait jamais trouvé l’homme (ou la femme) lui convenant à la perfection. Aidan semblait être parfait. Il était partant pour passer une soirée au fond du canapé à regarder star wars plutôt que d’aller en boîte, il n’avait jamais grimacé devant sa collection d’objets tirés de films et de séries, non, il la comprenait. Epuisée de se sentir complètement abattue par sa mort, elle avait essayé de passer à autre chose, mais ça n’avait été qu’un échec de plus dans sa vie. Son rendez-vous avec Alec était un véritable fiasco. Il fallait croire qu’ils n’avaient pas interprété cette soirée de la même façon, il avait voulu la repousser vers la chasse et ce qu’il avait fait ressemblait aux yeux de la blonde à un piège. Peut-être trop rancunière, elle n’avait plus envie ne serait-ce que de lui adresser la parole. Il avait eu une idée stupide et elle, elle préférait vraiment rester seule dans son coin. Lorcan avait pourtant réussi à la faire sortir de son lit, en râlant certes, mais elle était sortie, elle s’était préparée et elle était allée jusque dans la forêt pour s’entrainer. Il n’y avait sans doute que Lorcan qui pouvait réussir une telle prouesse. Passer du temps avec son petit frère lui manquait. Il avait fait partie des seules personnes à croire en elle et quoi qu’il puisse arriver, sa présence aurait toujours quelque chose de réconfortant. Elle avait l’impression qu’elle pouvait bien s’effondrer devant Lorcan, ça n’avait pas la moindre importance ; lui, il ne la jugerait pas. Ce n’était pas le cas de tout le monde. Si l’idée de devoir s’entrainer ne la motivait pas le moins du monde, celle de revoir son frère avait quelque chose de plus attrayant. C’était sans doute celle seule pensée qui avait poussé la jeune femme à conduire jusqu’à la lisière de la forêt – autant ne pas se rajouter trop d’effort et venir en voiture plutôt qu’en faisant un footing.
En face de son cadet, elle chercha rapidement des déviations, comme s’il y avait une petite chance pour que finalement, ils décident de partager un pique-nique au beau milieu des bois plutôt que de s’entrainer. Elle avait beau avoir enfilé sa tenue de sport, noué ses cheveux en une haute queue de cheval comme si elle était prête à affronter ce qui l’attendait, ce n’était qu’une façade, un véritable trompe-l’œil, puisqu’en réalité, elle avait juste envie de passer la journée à ne rien faire ou à regarder la télé, à la limite, hacker quelques trucs histoire de se rendre utile, mais certainement pas brûler quelques calories au beau milieu de la forêt. « Tu as de la chance, ils n’ont pas prévu d’orage pour aujourd’hui. » Répondit-elle en haussant légèrement les épaules. Elle savait bien que les propos de son frère étaient liés à la réponse positive qu’elle lui avait donné quand il l’avait tirée de son sommeil par un sms, mais elle préférait lui répondre sur le ton de l’humour plutôt que de lui avouer qu’elle avait épuisé son stock d’excuses pour échapper aux entrainements. « Ça va. » Ajouta-t-elle pour répondre à la question. On pouvait facilement douter de la sincérité de sa réponse, mais elle n’était pas là pour s’apitoyer sur son sort. Elle valait mieux que ça, on lui avait appris à valoir mieux que ça. Elle était forte, alors pas question de se mettre à pleurer sur les problèmes de son existence. Elle n’avait pas envie de parler ni d’Aidan, ni d’Alec, ni de tout ce qui était en rapport avec les émeutes qui l’avaient envoyée tout droit à l’hôpital, alors, elle allait bien, point final. Tenter de parler de la pluie et du beau temps avec son cadet était une erreur de sa part. Face à la réponse du jeune homme, la blonde resta à moitié bouche bée, ne comprenant qu’à peine ce qu’il disait. Elle ne connaissait même pas la définition du mot rafting. Elle était bien tentée de regarder discrètement sur mon portable, mais elle n’était même pas sûre d’avoir un réseau internet au beau milieu de la forêt et vu l’air dubitatif qu’elle affichait, il avait certainement compris qu’elle était perdue au beau milieu de ses propos. Reprenant ses esprits, elle haussa les épaules, préférant quand il parlait la même langue qu’elle, forcément dans ces situations là, le courant passait beaucoup mieux entre eux deux. « Ase shafki athdrivar ! » répondit-elle en attrapant la branche qu’il lui tendait, à peine consciente qu’elle venait de parler en dothraki tant c’était naturel chez elle. Elle regardait définitivement trop la télé, mais elle n’y était pour rien s’il y avait des gens assez cinglés pour écrire des manuels et dictionnaires de langues imaginaires. Elle, forcément, elle était assez cinglée pour les acheter et les apprendre. Elle parlait définitivement mieux le dothraki que l’espagnol ou le français qu’on avait essayé de lui apprendre quand elle était au lycée. « J’aurais dû ramener mes répliques de sabres lasers. » Comme quoi ce genre de conneries, ça pouvait être utile parfois. Rapidement elle fit tourner son morceau de bois comme s’il s’agissait d’une véritable épée « Que la force soit avec toi ! » Sans rien ajouter, elle commença à attaquer son frère avec son épée de fortune. Comme il l’avait dit plus tôt, comme quand ils étaient gamins. Malgré son âge qui tendait de plus en plus vers la trentaine, Calista avait quelque fois l’impression de n’être toujours qu’une gamine et dans le fond, c’était une situation qui lui convenait à la perfection.
Spoiler:
Si jamais tu ne parles pas couramment le dothraki : Ase shafki athdrivar = Your wish is my command
Lorcan Wolstenholme
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Sujet: Re: (lorcan) ≈ what if i'm far from home. Sam 7 Fév 2015 - 19:00
Lorcan se doutait bien que Calista n’avait aucune envie de s’entraîner ou de recommencer à jouer les hunters après ce qui lui était arrivé, mais le fait qu’elle ait accepté sa proposition sans rechigner semblait être un assez bon signe. De toute façon, lui-même n’avait aucune intention d’aller se ranger aux côtés des hunters pour aller casser du mutant, il ne risquait pas de faire un laïus moralisateur à sa sœur. Ce n’était pas parce qu’il n’avait plus ses pouvoirs – et il ignorait si cela durerait ou non – que sa vision des choses allait changer, il ne voulait tout simplement pas en entendre parler. Tuer des gens, ce n’était pas pour lui, non merci ! Et dans un sens, il préférait que Calista ne soit plus aussi à fond derrière les hunters qu’elle avait pu l’être à un moment. Certes, elle n’avait jamais été aussi farouchement décidée qu’Aspen, prête à se lancer dans la mêlée au moins signe de mutant, mais elle était une hunter aguerrie et elle soutenait son camp quoi qu’il arrive. Mais aujourd’hui, c’était la trêve. Trêve pour Lorcan qui se sentait plus à l’aise avec elle à présent qu’il n’avait plus de risque de dévoiler son secret par inadvertance, et trêve pour Calista qui avait laissé de côté son métier le temps d’aller mieux. Ils étaient uniquement un frère et une sœur qui n’avaient pas passé du temps ensemble depuis trop longtemps. Il fallait y remédier, renouer ces liens qui s’étaient effilochés sans qu’ils s’en rendent compte. Plus jeunes, ils étaient extrêmement proches, Lorcan s’était souvent confié à Calista et elle s’était beaucoup occupée de lui. Malgré leur différence d’âge, ils avaient partagé leurs jeux pendant un bon moment, et comme dans toute famille, ils avaient des souvenirs qui n’appartenaient qu’à eux, des codes et des blagues que personne d’autre ne pouvait comprendre. Mais depuis combien de temps Lorcan n’avait pas ri un bon coup avec Calista sans aucune arrière-pensée ? Il ne s’en souvenait même pas. C’était triste, de réaliser une telle chose. Calista était une personne merveilleuse, qu’il aimait profondément. La distance entre eux lui faisait de la peine, et encore plus en sachant ce qu’elle venait de traverser. Alors Lorcan avait bien l’intention de la dérider un peu et de retrouver la complicité qu’ils avaient plus jeune ! Même si pour l’instant, il ne savait pas encore comment s’y prendre. L’entraînement, ce n’était qu’un prétexte, et il n’avait pas l’intention de la pousser au bout de ses limites physiques, bien entendu. Mais ce n’était pas si facile de trouver une excuse pour la voir ! Du moins, c’était ce qu’il avait pensé quand il avait cherché une façon de passer du temps ensemble.
Lorcan esquissa un sourire en voyant l’absence de réaction de Calista face à sa proposition d’aller faire un peu de rafting dans la cascade, plus haut dans la montagne. A son air légèrement interrogateur, il pouvait même parier qu’en plus de n’avoir jamais fait de rafting de sa vie – mais ça, ce n’était pas vraiment une surprise – elle n’avait aucune idée de quel sport cela pouvait être. Il s’abstint de tout commentaire, son air moqueur devant sans doute parler pour lui, mais il nota dans un coin de sa tête de la tirer un jour à une initiation au rafting. S’il s’y prenait bien, elle n’aurait même pas à se fatiguer, juste à profiter de la descente dans les rapides de la rivière, et il était presque sûr que ça pourrait lui plaire. Mais pour l’heure, mieux valait lui proposer quelque chose qu’elle connaissait et qu’elle allait accepter sans faire d’histoires. Et pour cela, il suffisait de deux bâtons et de quelques souvenirs de leur enfance … « Ase shafki athdrivar ! » La phrase qu’avait lancée Calista en attrapant son arme improvisée sonna étrangement aux oreilles de Lorcan. Cette fois, c’était lui qui n’avait aucune idée de ce qu’elle avait bien pu dire. « Hey ! Moi au moins je parlais en bon vieil anglais, tu triches ! » Geignit-il, certain qu’elle se vengeait de sa référence au rafting. La connaissant, il y avait des chances qu’elle ait prononcé des mots dans une langue qu’aucun mortel normal ne devait connaître, seuls quelques initiés aussi timbrés qu’elle devaient partager ce langage. Il l’avait surprise une fois en train de potasser un manuel à propos d’une langue tirée d’un bouquin de fantasy – et il n’avait toujours pas compris l’intérêt de passer des heures à apprendre une langue qui n’existait pas, mais c’était là tout le charme un peu étrange de Calista … La vraie Calista, pas celle qui chassait des êtres humains. C’était bon de la retrouver enfin ! « J’aurais dû ramener mes répliques de sabres lasers. » Lorcan eut un petit rire. Il ne doutait pas une seconde que sa mémoire allait vite lui retrouver quelques citations obscures tirées de la saga, elle la connaissait bien trop pour les oublier ! « Que la force soit avec toi ! » Bon, celle-ci était facile. « Pareil pour toi, petit Padawan ! » Répliqua-t-il, pas aussi doué qu’elle pour trouver les véritables répliques. Il se mit en garde tandis qu’elle faisait tournoyer son bâton, et il ne put s’empêcher de faire de même, de grands cercles autour de sa tête en lançant des « Woosh, woosh » imitant de son mieux le bruit si caractéristique des sabres lasers en mouvement. Elle passa à l’attaque et il para sans mal ses premiers coups de bâton. Il la laissa mener les premières passes, ne faisant qu’empêcher son arme de le toucher, mais il se lassa très rapidement de ce petit jeu. Il repoussa une dernière fois son bâton puis s’approcha d’elle d’un bond, et après une feinte, il l’attaqua par en-dessous et la toucha au ventre. Son sourire s’élargit et il recommença son petit manège, enchaînant les bottes. Il avait toujours adoré l’escrime, et ça faisait longtemps qu’il ne s’y était pas entraîné : cela lui faisait un bien fou de recommencer, même si ce n’était qu’avec des bouts de bois et avec une adversaire qui n’avait rien de très impressionnante. « Missa content, missa va tuer son premier jedi ! » Fit-il, moqueur. Il n’avait pas mieux en stock qu’une vague imitation du langage de Jar Jar Binks, qui l’avait fait mourir de rire quand il était petit. Il s’arrêta soudain, baissa son bâton et recula de quelques pas. Il mit ses mains sur sa bouche et souffla bruyamment, cette fois dans le style Dark Vador. « Tu dois utiliser la Force, Luke … Ou ta main tu perdras comme ton père avant toi … » Bon, peut-être qu’il avait mélangé les façons de parler, mais il n’y avait personne pour vérifier. Enfin, il y avait bien Calista qui risquait de se montrer pointilleuse, mais il n’était plus à ça près. « En garde ! » Et il était reparti à l’attaque, tout excité, incapable de rester sur place plus d’une demi-seconde.
Calista Wolstenholme
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Sujet: Re: (lorcan) ≈ what if i'm far from home. Ven 20 Fév 2015 - 10:47
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LORCAN WOLSTENHOLME & CALISTA WOLSTENHOLME
What if I'm far from home ? Oh Brother I will hear your call. What if I loose it all ? Oh Sister I will help you out Oh if the sky comes falling down, for you, There’s nothing in this world I wouldn’t do. Hey Brother ! There’s an endless road to rediscover.Hey Sister ! Do you still believe in love I wonder ? Oh if the sky comes falling down, for you, There’s nothing in this world I wouldn’t do ? ~ hey brother.
Pour éviter de se retrouver de nouveau sur le terrain, mais aussi pour éviter les commentaires de la part du reste de la famille, Calista avait eu tendance à s’isoler de la fratrie Wolstenholme. Elle savait déjà ce que son père pouvait penser de son comportement, il n’avait jamais été un grand fan de sa façon d’agir, de ses faiblesses et de son manque de capacité. Il avait fini par laisser tomber les tentatives d’entrainement, la relayant à d’autres entraineurs qui n’avaient jamais réussi à faire quoi que ce soit d’elle, si bien qu’il avait dû se dire à un moment donné qu’il ne ferait jamais rien d’elle. Pourtant, Lorcan l’avait aidée, c’était grâce à lui qu’elle avait fini par s’en sortir même loin de son ordinateur. Elle avait été une chasseuse pleine de ressource, son père avait fini par être fière, alors, se rendre aujourd’hui devant lui pour lui expliquer qu’elle avait peur de retourner sur le terrain. Il lui rigolerait sans doute au nez, considérant qu’elle était lâche, probablement idiote et elle avait tout aussi peur de retourner sur le terrain que d’affronter le regard de son père. Rester loin du rester de sa famille pendant les derniers mois qui avait semblé être la meilleure chose à faire. Elle évitait son père et ses jugements, Aspen et son envie de la revoir se battre mais aussi Lorcan quand bien même il était le seul à l’avoir toujours soutenue. Loin du terrain, posée devant un écran d’ordinateur, elle tâchait cependant d’aider du mieux qu’elle pouvait ses collègues à traquer les mutants, elle n’était pas complètement inutile, bien qu’elle corresponde peu à l’idée du bon chasseur Wolstenholme. Ça n’avait pas d’importance dans le fond. Elle se sentait mieux ainsi, elle passait peut-être pour une femme bien faible, mais dans le fond elle s’en fichait. Elle avait perdu son petit ami la dernière fois qu’elle était allée sur le terrain, elle avait failli y rester elle aussi. Elle était mieux comme ça, elle se sentait plus en sécurité et pas pour autant moins utile. Elle aurait aimé qu’on puisse respecter son choix autour d’elle, mais c’était presque trop demandé, peu de personne la comprenait. Elle n’avait pas vu son frère cadet depuis quelques temps mais elle espérait vivement que lui il serait différent. Il l’avait toujours été et c’était probablement pour cette raison qu’elle avait pris l’habitude de répondre aussi rapidement à ses messages sans même réfléchir à ce qu’elle écrivait. Elle avait beau être angoissée de retourner vers un membre de sa famille après avoir cherché à les fuir, le fait que ce soit Lorcan suffisait à rendre les choses plus faciles. Lui, il n’allait pas la juger sur la lâcheté dont elle faisait preuve et dans le fond, cet entrainement qu’il lui proposait était peut-être davantage un moyen de la faire sortir plus qu’une véritable volonté de la voir retourner sur le terrain. Malgré l’angoisse qu’elle avait pu ressentir en se rendant jusque dans la forêt aux alentours de Radcliff, une fois qu’elle s’était retrouvée en face de son frère cadet, elle se sentait beaucoup mieux, ravie même, de le retrouver après les quelques mois qu’ils avaient pu passer loin de l’un de l’autre. Calista avait pourtant toujours été très proche de son frère et de sa sœur, elle était l’aînée de la famille et quand leur mère était morte, elle avait pris le rôle de la mère de famille, elle s’était beaucoup occupée des deux jumeaux, elle avait été présente pour eux et jamais elle n’aurait voulu les laisser tomber. Maintenant ils étaient grands, ils n’avaient plus besoin qu’elle les couve, ils s’en sortaient même mieux qu’elle au quotidien, elle aimait toujours ses frangins, mais les choses avaient changées quand ils avaient grandi et les événements récents avaient sans doute considérablement terni les liens qu’elle avait pu avoir avec eux. Elle le regrettait, mais c’était compliqué et fuir était – selon elle – la solution la plus simple pour éviter les problèmes.
Retrouver Lorcan était cependant une bonne chose, le revoir semblait rendre plus simple tout ce qu’elle avait considéré comme compliqué ces derniers temps et ce même si elle devait bouger ses fesses et supporter un entrainement pour pouvoir passer un peu de temps avec lui. Elle ne comprenait d’ailleurs pas tout ce qu’il racontait, dès qu’on lui parlait de façon trop pointue de sports divers et variés, elle était complètement perdue. Ce n’était pas son univers, au contraire. La blonde avait plus l’habitude de rester devant un écran, que ce soit d’ordinateur ou de télévision, que de sortir pour faire du sport. « Ki fin yeni ! » Calista leva les yeux au ciel d’un air amusé, pour une fois que c’était lui qui ne la comprenait pas, elle voulait en profiter, au moins quelques instants. « Tu devrais lire un peu de temps en temps Lorcan, ou au moins allumer ta télévision. » Ce n’était pas comme si elle citait quelque chose de totalement inconnu, c’était connu et très à la mode ces derniers temps. Il était certain qu’elle n’avait pas toujours les mêmes références que son frère cadet ou que la plupart des gens qu’elle voyait quand elle quittait la zone de confort offerte par son ordinateur. Au moins, il comprenait les références à star wars, ce n’était pas complètement un cas désespéré, si tel avait été le cas, elle aurait certainement été obligée de le ramener chez elle et de l’installer devant la totalité de la saga sans lui laisser l’opportunité de quitter son appartement avant que ce soit fini. Ça pourrait toujours être une bonne soirée, c’était en tout cas, selon elle le programme idéal pour passer une bonne soirée. « Jeune padawan. » Corrigea-t-elle comme si le mot petit qu’il avait employé ne lui plaisait pas. Un sourire étira les lèvres de la jeune femme quand son frère commença à imiter le bruit du sabre laser, elle n’en fit pas autant, trop concentrer à parer ses coups, elle avait l’habitude de se battre, ça ne faisait que quelques mois qu’elle avait arrêté, mais quelques mois suffisait à la rendre faiblarde et peu à l’aise, sujette à un léger stress qui lui demandait de se focaliser sur ce qu’elle faisait avec beaucoup d’attention. Elle parait les coups de son frère avec presque trop facilement d’après elle, il la ménageait, c’était certain. Les choses s’accéléraient pourtant et sans qu’elle ne puisse parer le coup cette fois, le bâton de son frère heurta le bas de son ventre. Si ça avait été une épée, elle serait blessée, morte peut-être ? Un léger frisson lui parcouru l’échine de la jeune femme à cette idée. C’était bien ça son problème, si elle ne prenait pas les armes c’était parce qu’elle avait peur qu’une chose pareille puisse lui arriver, mais du coup elle ne s’entrainait plus et elle se rendait plus vulnérable. C’était dans un cercle vicieux qu’elle était coincée. « Jar-Jar Binks ne pourrait certainement pas tuer un Jedi si tu veux mon avis. » Il ne le lui avait pas demandé, mais elle le lui donnait quand même. Elle avait vu les films suffisamment de fois pour parfaitement savoir que Jar-Jar n’était pas le plus grand combattant de la saga, mais sans doute que ça n’avait pas beaucoup d’importance. Un rire s’extirpa de ses lèvres suite à la réplique de son cadet suite à son imitation de dark vador parlant soudainement comme maitre Yoda. « Peut-être que tu aurais bien besoin de revoir tes classiques petit frère, tu me fais un peu de peine là. » dit-elle sur le ton de l’humour alors que son frère recommençait à l’attaquer et qu’elle luttait pour riposter, donnant à peu près tout ce qu’elle avait pour tenter d’avoir le dessus sur son frère. « Allez ! Espèce de vieux manchot tétraplégique, viens là ! » Elle était certainement celle qui galérait le plus des deux, mais quand il s’agissait de trouver des insultes bidons pour provoquer les autres, elle était assez douée. Son bâton en main elle attaquait avec vivacité son frère dans l’espoir de pouvoir avoir un tant soit peu le dessus sur son frère, même si ça s’annonçait compliqué.
Spoiler:
cette fois le dothraki c'est "what the fuck"
Lorcan Wolstenholme
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Sujet: Re: (lorcan) ≈ what if i'm far from home. Ven 6 Mar 2015 - 23:55
La geek et le sportif, quel beau cliché ils avaient là. Lorcan qui essayait de traîner sa sœur en-dehors de chez elle pour qu’elle fasse un peu de sport … Ca aurait pu être drôle si la réalité n’avait pas été aussi dramatique. Il aurait préféré qu’ils ne soient que deux bons gros stéréotypes de film américain, lui le sportif sans cervelle attirant toutes les pom-pom girls d’un seul sourire, et elle la fille effacée qui préférait rester devant son ordi plutôt que d’adresser la parole auxdites pom-pom girls. Peut-être qu’ils auraient été bien plus heureux comme ça, qui sait ! En tout cas Lorcan savait qu’il aurait adoré mener ce genre de vie plutôt que d’hériter de celle qu’il avait actuellement. Une mère qui s’était suicidée alors qu’il n’était qu’un enfant, un père obsédé par la violence, une sœur jumelle qui ne rêvait que de tuer son premier être humain et une autre sœur qui avait été traumatisée par la mort de son compagnon. Et bien sûr lui au beau milieu, avec des pouvoirs monstrueux qui faisaient de sa vie un genre de jeu de roulette russe vicieux. Bon, c’était derrière lui pour l’instant, il était bien plus libre de ses mouvements à présent, mais ça n’effaçait pas tout le reste. La famille qui ne jurait que par la purification de la race humaine, c’était un fardeau lourd à porter même quand il n’était qu’un banal être humain sans don particulier. Il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’il cherche par tous les moyens à s’échapper de cet environnement malsain … Mais malgré tout, il y revenait sans cesse. S’il avait vraiment voulu s’écarter pour de bon de tout ça, il aurait pu proposer à Calista n’importe quoi d’autre que de venir le rejoindre dans les bois pour s’entraîner avec lui. Ils auraient pu se faire un ciné – elle aurait été bien plus enthousiaste que maintenant – et terminer par un resto, ou il aurait pu l’inviter à manger chez lui en lui proposant qu’elle l’initie à une de ses séries de science-fiction qu’elle aimait tant … Ca aurait été un moyen sans doute bien plus efficace de resserrer leurs liens, et il ne s’en rendait compte que maintenant, quand c’était trop tard pour faire demi-tour. Mais au fond de lui, il avait été bien formaté. Tout comme Calista, Lorcan avait suivi cet entraînement drastique destiné aux futurs hunters, et il y revenait constamment. Aussi improbable que ça puisse paraître, c’était un environnement familier qui avait un côté sécuritaire … S’il restait loin des véritables hunters. Il était content d’être là avec Calista, et il n’avait pas l’intention d’être un vrai entraîneur. Il voulait juste passer du bon temps avec elle.
« Ki fin yeni ! » Encore une phrase lancée avec un aplomb qui pouvait laisser soupçonner à Lorcan qu’elle inventait les mots au fur et à mesure qu’elle les prononçait. Mais si cela signifiait réellement quelque chose, ça devait être une remarque sur son inculture, vu le regard moqueur que Calista lui lançait. « Tu devrais lire un peu de temps en temps Lorcan, ou au moins allumer ta télévision. » Cette fois, ce fut à lui de lever les yeux – et les bras – au ciel. Si elle voulait jouer à ça … « Oh non, la lecture c’est pour les gens intelligents, je suis un sportif, pas un intello tu sais bien. » Si on oubliait les études scientifiques dans lequel il était embourbé jusqu’au cou ! Mais on lui avait inculqué bien trop longtemps qu’il ne pouvait pas vivre de ses passions, alors il avait suivi les conseils paternels et s’était engagé dans de laborieuses études … Au lieu de passer sa vie dans une cuisine comme il l’aurait souhaité. Ce n’était même pas le sport qui l’attirait, c’était de cuisiner. Mais avouer ça à son père, ça aurait été encore pire que de lui dire qu’il voulait être footballeur professionnel. Les métiers manuels, c’était bon pour les débiles, mais pas pour les Wolstenholme, d’après les enseignements familiaux. Et Lorcan ne passait pas encore pour un débile aux yeux de son père. Dommage. Mais face à Calista et à la discussion actuelle, son niveau de culture rasait dangereusement les pâquerettes. « Jeune padawan. » Il n’était donc même pas capable de réussir une toute petite phrase sans faire une grave erreur de langage. « Tu chipotes, sis’. » Répliqua-t-il en riant, certain que ce n’était pas la dernière fois qu’elle le reprendrait. Mais il avait du mal à faire remonter des souvenirs aussi vieux tout en l’attaquant de son bâton-sabre laser. « Jar-Jar Binks ne pourrait certainement pas tuer un Jedi si tu veux mon avis. » Bingo ! Mais pour le coup, il n’avait pas eu besoin de sa remarque pour le savoir parfaitement, Jar-Jar avait quand même été son personnage préféré quand l’épisode Un était sorti au cinéma. « A mon avis il en serait capable, mais par erreur tu vois ? En lui balançant une boumas à la figure parce qu’il s’est pris les pieds dans son pantalon. Tiens Jar-Jar, ‘trape celle-là ! » Il souligna sa citation en donnant un nouveau coup à Calista, qui l’atteignit à la hanche. Là il était à peu près certain de n’avoir pas déformé la citation, parce qu’il l’avait répété des centaines de fois quand il était gosse. Jar-Jar et sa boumas, c’était une de ses scènes cultes, ne lui demandez pas pourquoi. « Peut-être que tu aurais bien besoin de revoir tes classiques petit frère, tu me fais un peu de peine là. » Cette fois, Lorcan poussa un geignement, comme si elle venait de le blesser profondément. Non, elle ne l’avait pas touché avec son bâton malgré toutes ses tentatives … Mais il ne pouvait pas la laisser dire ça ! « Pour ma défense, j’ai pas regardé Star Wars depuis au moins dix ans ! T’as qu’à me faire des séances de rattrapages aussi, tu m’invites jamais chez toi. » Il s’emballait sans doute un peu trop, étant donné que c’était lui qui l’avait évitée la majeure partie de l’année écoulée avant qu’elle ne soit attaquée, mais il se sentait tellement libre sans ses pouvoirs qu’il ne doutait pas du tout de pouvoir passer bien plus de temps avec elle à présent. « Allez ! Espèce de vieux manchot tétraplégique, viens là ! » Calista luttait complètement pour tenir le rythme, ses efforts étaient louables mais elle n’était clairement pas en position de dire une chose pareille. Pas du tout. Une lueur de défi s’alluma dans les yeux de Lorcan, et il raffermit sa prise sur son bâton alors que Calista se jetait sur lui avec l’énergie du désespoir. « Tu vas le regretter, sale limace atrophiée ! » Il devait avouer que Calista ne se débrouillait pas si mal que ça. Mais Calista, c’était Calista. Lui, il était pratiquement né pour se battre, il adorait ça, il était naturellement doué là-dedans. Il repoussa son attaque, un sourire toujours plaqué aux lèvres, savourant cette augmentation de la difficulté. Là, ils passaient aux choses plus sérieuses. Il réduisit la distance entre eux, enchaînant les coups plus rapidement, la touchant au bras, puis aux jambes, sans jamais frapper fort mais toujours en marquant le coup comme s’il y avait quelqu’un, quelque part, qui les regardait et comptait les points. Un vieux réflexe du temps où son père leur hurlait de se bouger, et qu’il devait s’acharner pour dépasser Noeh, Salomé ou Aspen. Il détestait perdre, surtout à cette discipline là. Il se laissait un peu trop prendre au jeu, mais il s’en rendit à peine compte. Finalement, il frappa d’un coup plus sec le bâton de Calista, tout près de sa main, pour la désarmer. Il lui attrapa ensuite le bras, la tira vers lui en la faisant pivoter pour la plaquer contre lui, et il colla son bâton sous son cou comme il l’aurait fait avec un couteau pour lui trancher la gorge. « T‘es morte. » Annonça-t-il, presque joyeusement. Il avait le souffle court, mais il s’était amusé comme un fou. Ca lui avait manqué.
Calista Wolstenholme
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Sujet: Re: (lorcan) ≈ what if i'm far from home. Dim 29 Mar 2015 - 18:45
the water's sweet but blood is thicker.
LORCAN WOLSTENHOLME & CALISTA WOLSTENHOLME
What if I'm far from home ? Oh Brother I will hear your call. What if I loose it all ? Oh Sister I will help you out Oh if the sky comes falling down, for you, There’s nothing in this world I wouldn’t do. Hey Brother ! There’s an endless road to rediscover.Hey Sister ! Do you still believe in love I wonder ? Oh if the sky comes falling down, for you, There’s nothing in this world I wouldn’t do ? ~ hey brother.
Calista était différente du reste de la famille Wolstenholme, elle était celle qui s’en sortait le moins bien avec les responsabilités familiales. Elle était née dans une famille de chasseurs, elle était vouée à prendre les armes elle aussi pour sauver l’humanité des monstres qu’étaient les transmutants. Cependant, elle n’était pas très douée pour ça et si à une époque, Lorcan avait réussi à faire d’elle une bonne chasseuse, aujourd’hui, les choses avaient bien changées. Elle ne voulait plus risquer sa vie et on lui répondait volontiers à ça qu’elle n’était qu’une égoïste qui préférait voir d’autres personnes, des innocents, en danger pour se protéger elle-même. De son coté, elle préférait encore considérer qu’elle préférait rester là où elle serait le plus utile, là où elle aurait le plus de chance d’aider ses collègues et peut-être même éviter que certains se fassent tuer. Ce n’était pas égoïste, c’était stratégique. Son père ne voulait rien entendre, savoir que son ainée préférait rester devant son ordinateur le rendait fou et elle avait arrêté de compter le nombre de réflexion qu’il lui faisait sur le sujet. Ce n’était pas qu’il ne voulait pas comprendre, c’était qu’il ne pouvait pas comprendre. Son père était un homme fort et courageux aussi doué en informatique qu’elle pourrait l’être en danse classique, il ne comprenait pas vraiment ce qu’elle pouvait faire devant son écran. Pourtant, grâce aux nombreuses caméras de surveillance de la ville, elle pouvait prévenir les autres de ce qui arrivait et si elle avait été sur son ordinateur plutôt que sur le terrain ce jour là, elle aurait pu avertir Aidan et les autres. Peut-être qu’il serait encore en vie si elle n’était pas venue avec lui à ce moment là. Elle pouvait être utile et elle le savait. Ce qu’elle avait réussi à accomplir avec Alec, ce n’était pas rien. Leur collaboration avait été efficace et peut-être qu’il aurait été bien moins en sécurité si elle n’avait pas été là pour le guider. Personne ne semblait s’en rendre compte de ça, pas même Alec qui avait voulu la renvoyer sur le terrain, quand bien même elle avait prouvé qu’elle n’avait pas besoin de ça. Calista était peut-être la Wolstenholme ratée ou quelque chose dans ce gout là, mais elle n’en avait cure. Elle était plus déterminée qu’elle n’en avait l’air, alors on pouvait bien dire ce qu’on voulait d’elle, elle n’avait pas envie de retourner sur le terrain point final. Elle souffrait peut-être d’un truc du style stress post-traumatique, mais l’idée de se retrouvée de nouveau en face de l’ennemi la terrorisait. Elle ne pouvait pas lutter contre ça, à part peut-être en allant voir un psy, mais elle n’était pas bien sure qu’il puisse en existait des spécialisés pour les chasseurs. Elle n’avait pas envie d’en parler de toute façon. Si on pouvait lui foutre la paix avec ces histoires, ça ne pourrait que l’arranger, bien évidemment. Enfin, ce qui l’arrangeait, n’arrangeait pas son père de toute évidence. Dans le fond, elle avait bien besoin de cet entrainement avec Lorcan, pas parce que ça allait lui permettre de se renforcer pour retourner au combat, non parce que ça allait pouvoir lui permettre d’évacuer ce qu’elle avait sur le cœur sans pour autant avoir besoin de s’allonger sur le divan d’un psy.
Elle se sentait clairement mieux en compagnie de son frère cadet qu’avec son père, ou même avec leur sœur. Aspen était certainement plus l’image de la fille idéale pour leur père qu’elle ne le serait jamais. Aspen était une bonne chasseuse, elle était courageuse, dynamique et non pas lâche et flemmarde comme elle. Aspen était douée et elle passait plus de temps à s’entrainer que le nez plongé dans des bouquins pour apprendre une langue qui n’existait même pas. Chacun ses passe-temps et ses passions. Celles de Calista étaient peut-être particulières, mais elle le vivait bien et ça l’amusait de pouvoir prononcer quelques phrases dans une langue que peu de gens connaissaient. Lorcan ne connaissait pas en tout cas. Ça avait presque quelque chose de déprimant, elle devrait penser à lui faire une séance de rattrapage de tous les films et séries télévisées qu’il pouvait manquer. Comment pouvait-on vivre dans tout ça ? C’était une question que Calista se posait probablement un peu trop souvent. Elle ricana suite à la phrase de son cadet. « Evidemment, les sportifs ne lisent pas, ce n’est pas compatible. » Vive les stéréotypes. Heureusement que ce n’était que ça, même si elle devait bien admettre que lorsqu’elle était au lycée, la plupart des gros sportifs avaient un souci avec la lecture. Souvent, elle les avait trouvé complètement stupides, mais il y avait – fort heureusement – des exceptions à la règle. Lorcan en faisait partie, il était sportif certes, mais loin d’être stupide. Corrigeant son frère, elle haussa les épaules quand il lui annonça qu’elle chipotait, ça lui semblait assez important à elle de connaitre ses classiques quand même. Il savait qu’elle continuerait de le corriger de toute façon, ce qu’elle n’hésita pas à faire sur le sujet de Jar-Jar, ne s’attendant cependant presque pas à entendre son frère rebondir directement après. « Ce n’est pas faux » Répliqua-t-elle en tentant d’esquiver un coup qu’il portait à sa hanche. Trop lente, trop peu concentrée peut-être, elle n’y parvint pas. Elle faisait des efforts mais il y avait quelque chose qui bloquait, elle n’y arrivait pas. C’était un combat amical entre elle et son frère, avec des morceaux de bois, mais si ça avait été en vrai, que resterait-il d’elle ? Elle ne voulait pas le savoir, mais cette pensée perturba d’autant plus ses mouvements. » Depuis dix ans ? Mon dieu ! » La surprise était certaine, dix ans sans regarder star wars ? C’était limite si elle ne les regardait pas une fois par ans. » Tu peux venir quand tu veux, mi casa es su casa. » Elle parlait mieux dothraki qu’espagnol, mais elle connaissait quelques phrases et expression, dont celle là. Ma maison, c’est ta maison, une invitation à squatter chez elle dès qu’il en avait l’envie. Elle tenta de se concentrer de nouveau sur le combat, provoquant son frère d’une réplique stupide qu’il lui rendit bien assez vite. Elle esquivait, elle essayait de frapper, mais sans jamais y parvenir, elle fini par se retrouver avec le bâton de son frère sous le cou, si ça avait été un couteau, il aurait pu l’égorger et la tuer. Tu es morte. La phrase résonna dans ses oreilles avec force. Elle était morte. Si elle retournait sur le terrain, c’était ce qui allait lui arriver, elle le savait. Face à cette réplique elle senti les battements de son cœur s’accélérer et la panique en elle était insupportable, tremblante, elle lâcha son bâton avant de reculer d’un pas et de tourner le dos à son frère comme pour lui cacher son état actuel. Calme toi Calista, lui rappelait la petite voix au fond de sa tête. Ce n’était rien qu’un combat amical et son importance, ce n’était pas la peine d’en faire tout d’un drame. « Je suis morte. » Répéta-t-elle d’une voix étouffée. Elle ne voulait pas que ça se termine comme ça. Elle ne voulait pas finir comme Aidan. Son ordinateur était comme une protection dont elle avait besoin pour s’en sortir. Elle ne pouvait pas retourner sur le terrain, c’était une évidence. Elle laissa échapper un long soupire avant de lever les yeux vers le ciel, prendre une grande bouffée d’air et enfin se calmer. « Faudrait dire ça à papa. » Même si on lui disait qu’elle allait mourir en un rien de temps si elle retournait sur le terrain, qu’est-ce que ça changerait ? Dans sa vision des choses, c’était probablement un honneur pour un chasseur de mourir au combat. Perdre sa fille avant qu’elle n’ait eu trente ans, est-ce que ça avait vraiment de l’importance pour lui ? Plus le temps passait, plus elle en doutait.
Lorcan Wolstenholme
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Sujet: Re: (lorcan) ≈ what if i'm far from home. Ven 8 Mai 2015 - 18:30
Ah, le bon vieux temps … On pouvait presque s’y croire, en faisant un tout petit effort. Ils étaient de retour quelques années plus tôt, quand Calista était encore une hunter convaincue par son job et que Lorcan visait de devenir, lui aussi, un tueur de mutants. Bon, Calista n’avait jamais été le modèle de hunter parfaite que leur père aurait voulu qu’elle soit, elle n’avait jamais été très douée au combat et avait très vite trouvé une façon alternative d’apporter sa contribution à l’effort familial. Ca n’avait jamais embêté Lorcan, de savoir qu’elle préférait être derrière son ordinateur que derrière la lunette d’un viseur. Chacun sa spécialité, n’est-ce pas ? Lui avait eu une période où il s’entraînait d’arrache-pied pour s’assurer qu’il pourrait battre n’importe quel mutant s’il devait se trouver en face de l’un d’eux. Il avait appris des dizaines de méthodes pour tuer un être humain avec ses seules mains, mais il pouvait largement comprendre que Calista n’ait pas envie d’avoir ce genre de connaissance. Elle n’avait pas été épargnée, quoi qu’elle ait essayé d’expliquer à leur père, de toute façon. Elle savait tuer et elle l’avait déjà fait. Lorcan avait de la peine pour elle quand il pensait à ça. Si elle était hunter, c’était qu’elle avait accompli son devoir, comme ils disaient tous. Et le devoir, ça passait par le meurtre d’un mutant, obligatoirement. Ils n’en avaient jamais parlé et Lorcan se gardait bien de poser la moindre question, il ne voulait vraiment pas avoir en tête l’image d’une Calista grimée en tueuse, mais de temps en temps cela revenait le hanter … Et il s’empressait de penser à autre chose. La douce Calista qui avait grandi avec lui n’était pas un assassin. Il était mieux taillé qu’elle pour ce rôle, et Aspen l’était encore plus qu’eux. Pourtant, des trois il n’y avait que Calista qui avait déjà du s’y plier, et il y avait une ironie assez amère là-dedans … Mais à une époque, la dynamique avait vraiment marché Calista derrière ses ordinateurs, Aspen et Lorcan en apprentissage hunter. Et quelquefois, Calista qui venait les rejoindre et que Lorcan prenait un réel plaisir à essayer d’entraîner. Ah pour ça, ils avaient eu de bonnes parties de rigolades, tous les trois, même dans un contexte aussi morbide que l’entraînement en vue de futurs meurtres … Ces temps là étaient révolus, enterrés, mais ils pouvaient retrouver un peu la complicité qu’ils avaient dans ces moments là, comme aujourd’hui. Ce n’était pas un véritable entraînement, juste un jeu. Il n’y avait pas de hunters, pas de figure paternelle pour les juger. Juste Calista et Lorcan, comme au bon vieux temps.
Lorcan ricana quand elle entra dans son stéréotype des sportifs qui n’aimaient pas la lecture. Lui-même n’était pas un grand lecteur, il avait l’impression de perdre son temps quand l’histoire ne le passionnait pas, et il avait du mal à trouver des livres vraiment intéressants. Mais il était loin de l’image des sportifs relayée par les teen movies ! Comme Calista était bien, également, du préjugé qu’on pouvait avoir d’elle quand on ne la connaissait pas … Mais sur certains points, elle était telle qu’on attendait une véritable geek. « Depuis dix ans ? Mon dieu ! » Une vraie belle réaction de fan de la saga face à quelqu’un qui ne s’en souciait guère, tirant un nouveau sourire à Lorcan. Et oui, dix ans au moins, mais il n’avait pas le temps ! Il n’avait jamais le temps, c’était son excuse favorite ces derniers mois. Même pour quelque chose d’aussi simple que de regarder des films … « Tu peux venir quand tu veux, mi casa es su casa. » Ah, cette fois il avait compris ! Les cours de langue au lycée ne lui avaient pas laissé beaucoup de souvenir, mais cette phrase n’était pas si difficile à comprendre. Hourra ! « Fais gaffe, je vais te prendre au mot. Ta télé est plus grande que la mienne, et ton canapé est carrément plus confortable que le mieux, alors … » Ca lui plaisait assez, cette proposition. Il avait soudain envie de passer des soirées avec elle, à manger des cochonneries devant la télé, les pieds sur la table basse, en commentant tout ce qu’ils regarderaient. Elle l’initierait à ses séries ou films favoris et peut-être qu’il se trouverait une passion pour tout ça lui aussi … Ou alors ils regarderaient les films et les dessins animés de leur enfance en criant leurs répliques cultes comme ils le faisaient quand ils étaient gamins, et ils oublieraient pour de bon les hunters et leur monde pourri. Très bonne idée. Un peu de normalité ne leur ferait pas de mal, ni à l’un, ni à l’autre …
En attendant, ils se battaient, et Lorcan s’amusait comme un petit fou. Un peu trop d’ailleurs, vu qu’il se laissa emporter jusqu’à prononcer les mots interdits. Les seuls mots qu’il ne devait jamais, jamais dire à Calista, franchirent ses lèvres et il ne le réalisa même pas immédiatement. Ce fut seulement quand elle se dégagea de ses bras et qu’elle s’éloigna, lui tournant le dos, qu’il prit conscience de sa bêtise monumentale. Il eut l’impression qu’un pavé lui tombait dans l’estomac et il lâcha son bâton à son tour, mort de honte. Elle avait failli se faire tuer par des mutants, elle avait vu son copain se faire assassiner, et tout ce qu’il trouvait à dire, c’est "t’es morte" ?? Il n’avait rien dans le crâne ou quoi ? « Je suis morte. » Le son de la voix de sa sœur l’acheva complètement, et il revint vers elle, essayant de se placer devant elle, même si elle gardait les yeux baissés vers le sol. « Non non non … Je suis désolé Cali, j’ai pas réfléchi, j’ai dit ça sans y penser, je … » Sans y penser, mais c’était bien ça le problème. Il parlait toujours sans réfléchir, les mots sortaient de sa bouche avant que son cerveau ne s’en rende compte. Mais le mal était fait quand il tentait de s’excuser ! « Je voulais pas dire ça, je suis un abruti. » Et le mot était vraiment faible compte tenu de la situation, de ses paroles, de son insensibilité. « Faudrait dire ça à papa. » Lorcan écarquilla les yeux, glacé par cette phrase qu’elle venait de lancer. Ce qu’elle sous-entendait était ce qu’il avait toujours refusé de voir ces dernières années, ce qu’il s’était efforcé d’oublier, de ne pas comprendre. Mais l’idée même que ce fut vrai lui était insupportable. Leur père ne pouvait pas mettre une de ses filles en danger et la souhaiter morte, juste parce qu’elle ne remplissait pas ses critères de perfection … « Papa ne veut pas que tu meures. » C’était une aberration de penser une chose pareille, même s’il y avait sans doute un fond de vérité, mais Lorcan ne cesserait jamais de se battre contre ça. Le seul que leur père voudrait voir mort, ce serait lui, une fois que sa mutation serait revenue et exposée en plein jour. Pas Calista. Elle était hunter, ce n’était pas une tare. « Tu ne vas pas mourir, Cali. Et papa va finir par se rendre compte que tu es une meilleure hunter que beaucoup d’autres, même si tu ne participes aux chasses sur le terrain. » Il avala sa salive, mal à l’aise. Il ne savait que dire pour la convaincre, ses paroles sonnaient creux. Il essayait d’y croire en même temps qu’il les disait alors, ça ne pouvait pas être bien brillant, mais il faisait de son mieux pour sembler assuré. « Il n’arrive pas à l’accepter pour l’instant parce qu’il est coincé dans sa vieille façon de penser mais il finira par comprendre. » La plupart des hunters étaient comme lui, de toute façon. Pour eux, il n’y avait de véritable chasseur qu’en égorgeant de leurs mains des mutants, les autres n’étaient que de piètres substituts à leur "art" … « De toute façon, il va vite avoir une autre déception dans la famille et tu vas remonter en flèche dans son estime, quand je lui aurais annoncé que je ne serais pas hunter. » Il avait dit ça très vite, comme si de cette façon l’aveu serait pris plus facilement. Et malgré ses efforts pour paraître sûr de lui, il craignait la réaction de sa sœur. Elle avait beau ne pas être une chasseuse typique, elle restait de leur côté. De l’autre côté.
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Sujet: Re: (lorcan) ≈ what if i'm far from home. Sam 23 Mai 2015 - 20:23
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Calista était née dans une famille de hunters et pourtant, elle n’avait rien à voir avec la plupart d’entre eux. Elle était ce qu’elle était et ça n’avait pas toujours plu à son père, ça avait même tendance à le désespérer. Sa relation avec son père avait tendance à être compliquée, tendue même parfois. Elle n’était pas ce qu’il voulait qu’elle soit et ce n’était pas demain la veille qu’il réaliserait qu’elle était plus utile derrière ses écrans que sur le terrain. C’était comme ça et elle avait tendance à baisser les bras quand elle se retrouvait face à lui. Elle le laissait parler, dire ce qu’il avait à dire tout en priant pour qu’il lui foute la paix rapidement, heureusement, elle était adulte, elle avait un travail qui lui servait à payer son loyer alors elle trouvait toujours une bonne raison de fuir les entrevue avec son père. Elle était même sûre de pouvoir trouver une bonne raison de ne pas aller passer noël en famille cette année. Ça vaudrait mieux pour tout le monde, si elle passait cette soirée tranquillement chez elle devant un bon film. La famille c’était sacré, mais chez les Wolstenholme, c’était compliqué. Calista avait pris ses distances depuis les mutineries à Radcliff, elle en avait eu besoin, s’éloigner de sa famille, c’était s’éloigner de la chasse et après la mort de son petit ami, elle était incapable de remettre les pieds sur le terrain. C’était peut-être de la lâcheté, de la peur ou même un état de stress post-traumatique et quoi que ce soit, elle n’avait pas la force de lutter contre ça. Elle faisait ce qu’elle pouvait et si ça ne plaisait pas au patriarche Wolstenholme, elle s’en fichait, elle n’avait rien de mieux à offrir, elle avait déjà assez donné de sa personne. Malgré sa fuite, retrouver son petit frère lui faisait plaisir. Lorcan et Aspen éteint ses cadets et elle les aimait de tout son cœur. Elle avait toujours fait tout ce qui était en son pouvoir pour combler l’absence de leur mère et elle aurait voulu continuer à faire de son mieux pour eux deux, mais ils étaient assez grands maintenant pour continuer leurs vies sans avoir besoin d’elle et cette distance qu’elle avait pris avec sa famille elle l’avait prise aussi avec eux. Elle les aimait, mais les temps étaient compliqués. C’était peut-être elle qui rendait les choses plus compliquées qu’elles ne l’étaient, mais le fait était qu’après la perte de son petit ami, elle n’avait pas le courage de se prendre la tête avec qui que ce soit avec des histoires de mutants et compagnie, elle était plutôt réticente à l’idée de s’entrainer pour pouvoir retourner en chasse. Elle voulait rester derrière son ordinateur, dans ce petit périmètre qui lui donnait l’impression d’être en sécurité et pendant longtemps, elle n’avait pas eu le courage d’affronter le regard de qui que ce soit, pas même de ses frangins. Si elle n’avait pas été obligée de travailler, elle aurait facilement pu rester enfermée chez elle jonglant entre son ordinateur et sa télévision, deux activités qui n’étaient pas les meilleurs pour la santé mais qui au moins, lui permettait de se détendre. Elle n’était pas franchement sportive, malgré son entrainement de chasseuse et Lorcan était bien le premier à la pousser à faire quelques efforts et avec du recul elle pourrait sans doute admettre que ça avait vraiment quelque chose de revigorant.
Elle était définitivement plus douée quand il s’agissait de parler de films, surtout de star wars. Elle était une grande fan, le genre de fille qui n’hésitait pas à enfiler un costume de la princesse Leia pour aller à une convention pour laquelle elle aurait payé un prix fou. Elle était peut-être un peu cinglée sur les bords, mais elle assumait totalement. Dix ans sans voir star wars, c’était impossible à ses yeux. Il y avait des films comme ceux-là qu’elle regardait au moins une fois par an, ça lui semblait essentiel, elle avait des jours spéciaux qu’elle respectait année après année pour se vautrer devant sa télévision pour profiter de ses films préférés. Une remise à niveau était essentielle pour se pauvre Lorcan. « Mais viens alors, on se commandera une bonne pizza et puis j’ai toujours tout un tas de cochonnerie dans mes placards pour ce genre de soirées. » C’était probablement parce que ce genre de soirée, c’était à peu près toutes ses soirées à elle depuis un moment. Elle restait chez elle à noyer son chagrin dans la nourriture, devant la télévision. Elle ressemblait assez souvent au cliché des films, la fille sur son canapé devant une comédie romantique en train de pleurer comme une idiote. C’était assez pathétique, mais c’était sa vie ces derniers temps et pourtant, malgré son côté geek carrément imposant, elle était assez bonne fêtarde évidemment. Certes, elle était capable de refuser une invitation un samedi soir à cause de la diffusion du nouvel épisode de doctor who, mais quand elle sortait, elle savait s’amuser. Mais depuis quelque temps, elle n’avait pas envie de s’amuser et s’il fallait qu’elle picole à en perdre la raison, elle pouvait très bien le faire chez elle, noyer sa glace dans sa téquila, c’était très bien pour passer une bonne soirée. Si Lorcan voulait faire un tour chez elle, elle lui ouvrirait la porte avec grand plaisir, au moins grâce à lui, elle pourrait sans doute se sentir un peu moins stupide.
Elle se faisait presque de la peine à elle-même, mais il y avait clairement un truc qui ne tournait plus rond chez elle, si bien que malgré la légèreté de leur combat, même s’ils avaient l’air de deux enfants, elle avait réussi à perdre ses moyens en une fraction de seconde. Elle avait perdu et le simple fait d’entendre Lorcan lui dire qu’elle était morte la faisait paniquer. Evidemment qu’elle n’était pas morte, ce n’était que des bâtons et Lorcan n’apparaissait pas dans la liste des personnes qui pourraient un jour vouloir la tuer. Ce n’était qu’un combat digne d’enfants mais ça la projetait devant la réalité des choses. Elle n’était pas douée et si elle se retrouvait de nouveau face à un transmutant elle ne donnait pas cher de sa peau. Elle ne savait plus si elle avait peur des transmutants ou peur de mourir, des deux sans doute si bien que ça avait tendance à la terroriser. Elle avait bien failli y laisser la peau l’autre fois et cette soirée restait gravée dans sa mémoire à tel point qu’elle n’arrivait plus à imaginer pouvoir s’en sortir si une telle chose arrivait encore. Elle n’avait jamais été une grande chasseuse et elle ne le serait probablement jamais. Elle esquissa un léger sourire comme pour dire à son frère que ce n’était pas grave. Il n’avait pas à s’en vouloir, le problème c’était elle. Bien vite elle baissa les yeux vers ses chaussures, se sentant terriblement idiote alors que son cœur continuait de tambouriner avec force puis elle haussa les épaules suite à la réflexion de son frère. « Non, mais il trouverait toujours ça plus honorable que ce que je fais. » Elle avait l’impression d’être une lâche dans ses yeux et s’il ne souhaitait pas directement sa mort, il considérait qu’il valait mieux qu’elle meurt au combat plutôt que de passer son temps à se cacher dernière un écran d’ordinateur parce qu’elle avait peur, c’était l’impression qu’elle avait dès qu’ils parlaient tous les deux. Elle n’était pas ce qu’il aurait voulu qu’elle soit et elle avait l’impression parfois que c’était vraiment un problème pour lui. Elle releva les yeux vers son cadet, elle n’était pas très sûre elle que leur père finisse par se rendre compte que l’informatique était une arme plus efficace qu’un arc ou qu’un pistolet parfois. Ses yeux s’arrondirent à la réplique de son frère et rapidement ses sourcils se froncèrent. Il allait laisser tomber la chasse ? C’était une crise cardiaque qu’il réservait à leur père là. Elle n’avait définitivement pas envie de se pointer aux repas de famille de noël, ou à n’importe quel autre, ça s’annonçait trop tendu d’après elle. « Tu vas laisser tomber la chasse ? » Elle avait presque envie de lui demander ce qu’il allait faire de sa vie du coup. Si elle n’allait plus sur le terrain, ça ne voulait pas dire qu’elle laissait tomber, elle aidait encore beaucoup, elle continuait de traquer les mutants, elle était née pour ça, elle ne savait pas ce qu’elle pouvait faire d’autre, alors elle pensait que c’était pareil pour Lorcan. « Tu as l’intention de lui dire ça bientôt ? Je voudrais être sûre qu’un médecin soit dans les parages, au cas où il ferait une crise cardiaque. » Elle hésita quelques secondes avant de reprendre « Et puis histoire d’être sûre que je serais loin de la ville à ce moment là, genre aux Bahamas. » Elle n’osait même pas imaginer la réaction de leur père et elle préférait largement être sur une plage des Bahamas que dans les parages à ce moment là. Elle haussa légèrement les épaules. « Dans tous les cas, tu pourras toujours venir passer noël avec moi, que ce soit aux Bahamas ou dans mon appartement. » Elle lui adressa un léger sourire. Qu’il abandonne la chasse, elle, elle s’en fichait, du moment qu’il était heureux, c’était tout ce qu’elle voulait pour lui et puis ce n’était pas comme s’il lui avait annoncé qu’il était un transmutant après tout.
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Sujet: Re: (lorcan) ≈ what if i'm far from home. Sam 27 Juin 2015 - 14:02
« Mais viens alors, on se commandera une bonne pizza et puis j’ai toujours tout un tas de cochonnerie dans mes placards pour ce genre de soirées. » Manger une pizza avec sa sœur devant la télé en regardant tous les Star Wars ? Ca semblait soudain être la meilleure idée du siècle. C’était tellement éloigné de ce qu’il avait vécu ces derniers mois ! Il s’était replié sur lui et avait vécu quasiment en ermite compte tenu de la vie sociale qu’il avait eu avant de découvrir ses pouvoirs. Il était passé d’un extrême à l’autre, du gars qui sortait constamment et qui n’imaginait pas sa vie en-dehors de son cercle d’amis, à un jeune homme terrifié qui avait rompu le contact avec tous ses proches les uns après les autres. Ne plus ressentir ses pouvoirs en lui était un immense soulagement, et il en profitait autant qu’il le pouvait. Il ne demandait pas mieux que de passer du temps avec Calista pour rattraper le temps perdu, et il savait bien qu’elle préférait de loin passer toutes ses soirées devant la télé qu’à courir au fin fond d’une forêt. Elle n’aimait pas transpirer, Cali. Mais Lorcan ferait un effort de bon cœur, il l’avait déjà bien trop souvent traînée derrière lui en la forçant à repousser ses limites … Elle méritait bien qu’il se calme un peu et qu’il lui accorde ce qu’elle voulait. Aujourd’hui, il n’avait pas eu l’idée du siècle en lui proposant de s’entraîner, mais il allait se rattraper. « Pas de souci, je note. Manger des pizzas avec Cali devant sa télé jusqu’à ce que j’aie rattrapé mon retard en culture cinéphile. » Dit-il en faisant mine de prendre note. « Par contre je t’interdit de me mettre Titanic. Star Wars ou le Seigneur des Anneaux, okay, mais pas de truc larmoyant. » Il n’avait jamais réussi à regarder Titanic en entier, s’endormant toujours vers le milieu ou perdant patience et terminant le film en jouant sur son portable. Il était insupportable, celui-là ! Interminable et avec une histoire à l’eau de rose qui l’horripilait carrément. Et c’était le film préféré de toutes les filles … Il voulait bien faire des efforts, mais celui-là était au-dessus de ses forces.
Si seulement la conversation avait pu s’en tenir là ! Il était prêt à disserter toute la journée sur Titanic ou sur n’importe quelle autre daube pour midinette plutôt que d’aborder le sujet qu’il lança lui-même en lâchant sa bourde. Il n’aurait jamais du se prendre au jeu au point de dire à Calista qu’elle était morte. Lui dire qu’elle avait perdu, tout simplement, ça n’aurait pas suffit ?? Il aurait été moins con de se contenter de ça … Mais il n’était pas convaincu que cela aurait été suffisant, en fait. Cet entraînement était une mauvaise idée à la base, Calista n’était pas prête à s’y remettre et il n’aurait pas du la forcer. La mettre devant son échec … C’était d’une insensibilité incroyable. Tout à fait digne de lui ! « Non, mais il trouverait toujours ça plus honorable que ce que je fais. » Lorcan secoua la tête avec énergie, il ne supportait pas qu’elle parle de cette façon – et il supportait encore moins la petite voix dans sa tête qui lui soufflait qu’elle n’avait pas si tord que ça. « Mais non, ne dis pas ça. Il ne sait pas apprécier ce que tu fais, mais ça viendra. On est à l’ère du numérique, lui il est resté dans son Moyen-âge, mais il va bien falloir qu’il avance aussi. Même Lancaster reconnaît tes mérites, alors ! » Lorcan soupira. Il n’aimait pas utiliser le maire pour remonter le moral de sa sœur, ça faisait trop bizarre, mais elle serait plus sensible que lui à cette vérité. Elle bossait avec Lancaster, et en tant que chasseuse, elle ne pouvait pas le détester comme lui. « Et puis, papa … Il a du mal à nous féliciter, il a jamais été doué pour ça, c’était maman qui le faisait quand on était petits. On ne peut plus espérer qu’il change, mais dis-toi que maman, elle, elle serait fière de toi. » Ca aussi, c’était un argument qui lui restait en travers de la gorge, mais pour d’autres raisons. Des raisons qu’il préférait oublier … Leur mère avait toujours été plus attentionnée que leur père, mais ça ne l’avait pas empêchée de se suicider pour échapper à sa mutation. Qu’est-ce qu’elle penserait de lui, aujourd’hui ? C’est sûr qu’elle serait fière de Calista et d’Aspen, mais de lui ? Il n’était pas comme elle … Et vu ce que leur père leur répétait, elle aurait voulu qu’il le soit. Chez les Wolstenholme, on préférait plutôt mourir que d’être mutant.
« Tu vas laisser tomber la chasse ? » L’exclamation surprise de Calista avait moins de véhémence que ce que Lorcan craignait, et il hocha prudemment la tête. « Tu as l’intention de lui dire ça bientôt ? Je voudrais être sûre qu’un médecin soit dans les parages, au cas où il ferait une crise cardiaque. » Un maigre sourire étira les lèvres du jeune homme à cette idée, pas si éloigné de la réalité, sans doute. « Et puis histoire d’être sûre que je serais loin de la ville à ce moment là, genre aux Bahamas. » Cette fois, il se mit à rire, même si cela n’avait rien de bien drôle que d’imaginer son père entrer dans une fureur noire. N’importe qui aurait préféré les Bahamas à un tel spectacle … Mais ce serait lui qui en ferait les frais, Calista ne craindrait absolument rien. Si ce n’est d’être prise à parti de multiples fois, ce qui ne serait pas très drôle non plus. « Dans tous les cas, tu pourras toujours venir passer noël avec moi, que ce soit aux Bahamas ou dans mon appartement. » Elle semblait tout à fait sincère, et Lorcan sentit un grand soulagement l’envahir. Il avait craint qu’elle ne réagisse mal à cette nouvelle, mais il n’en était rien. Avant d’être une hunter convaincue, Calista restait sa sœur, et elle avait toujours accepté ses décisions, même les plus loufoques. Il était touché qu’elle lui offre de venir se réfugier chez lui pour éviter les foudres paternelles, même si cela ne suffirait pas à le mettre à l’abri, quand le moment serait venu … « Merci. Je crois que j’en aurais besoin … » Il baissa les yeux une seconde, repensant à cette décision qu’il avait prise il y a des mois, et qu’il n’arrivait pas encore à assumer. « J’ai imaginé des milliers de fois comment j’allais l’annoncer à papa, mais c’est jamais bien brillant. J’avais jamais pensé à prévoir un médecin par contre, c’est pas une mauvaise idée. » Pour lui ou pour son père, c’était la grande question ! « Je n’ai vraiment pas envie de devenir hunter. Ca m’amusait bien, au début, parce que je me dépassais constamment et que ce n’était rien de plus qu’un jeu … Avec Aspen et les Callahan, je plaisantais, c’est tout. On jouait à la guerre, et c’était plus drôle parce que c’était plus intense, mais je n’ai jamais pris tout ça au sérieux, pas vraiment. Et maintenant, j’ai réalisé que je ne pouvais pas tuer de dégénérés. Ca me semble … » Mal. Il ne le prononça pas, conscient qu’il y avait une limite à ne pas franchir dans ses aveux, même si c’était avec Calista qu’il les faisait. « Je voudrais rester en-dehors de tout ça. Quitte à tuer papa, je lui dirais que je vais monter mon resto en ville, ça ne pourra pas être pire de toute façon ! » Ajouta-t-il en se forçant à rire, mais il redevint bien vite sérieux. « Aspen pense encore que je vais changer d’avis et que je vais la rejoindre. » Avoua-t-il en fixant le sol, l’air soudain malheureux. C’était ça qui l’ennuyait le plus, dans cette histoire. Aspen.
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Sujet: Re: (lorcan) ≈ what if i'm far from home. Lun 13 Juil 2015 - 19:25
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Calista avait l’habitude de passer des soirées devant la télévision à manger de la pizza. C’était pratiquement son quotidien et quand ce n’était pas la télévision, c’était l’ordinateur et si ce n’était pas ça, c’était les soirées interminables au boulot. Depuis qu’elle avait perdu son petit ami, Calista avait tendance à rester cloitrer chez elle. Dehors c’était dangereux après tout. La télé c’était parfois mieux que le reste. Pourtant, avoir un peu de compagnie pendant ses soirées télévision, ça ne pourrait pas lui faire de mal, au contraire. L’idée de passer une soirée tranquille en compagnie de son frère cadet était plutôt réjouissante. Les soirées en solitaire c’était lassant e puis la dernière fois qu’elle avait accepté de sortir avec quelqu’un, ça avait été avec Alec et la soirée ne s’était clairement pas passée aussi bien qu’elle l’aurait voulu. Ça avait été plus un piège qu’un rendez-vous galant. C’était sans doute le signe qu’il fallait qu’elle laisse tout ça de côté pendant un moment, pour simplement passer ses soirées en tête à tête avec sa télévision. C’était une excuse comme une autre pour justifier son manque de vie sociale ces derniers temps. Elle n’avait pas toujours été comme ça, bien au contraire. Elle préférait aller à une convention de geek plutôt qu’à une soirée en boite, mais quand il n’y avait pas l’ombre d’une convention, elle était plutôt une bonne fêtarde. Il y a quelques mois de ça en tout cas. « C’est un excellent programme ça. Je crois qu’on a du boulot en plus. » Rattraper le retard de Lorcan en terme de cinéma, ça allait être compliqué. Du point de vu de Calista, il en avait manqué un paquet de bons films, ou alors, c’était peut-être elle qui passait un peu trop de temps devant la télévision. Un peu des deux peut-être. « Promis, pas de film triste. Ceux là je les garde pour mes soirées en compagnie de mon pot de glace de toute façon. » Elle lui adressa un sourire avant de hausser les épaules. Malheureusement sans doute, cette phrase était un peu trop véridique. Elle avait arrêté de les compter les soirées passées devant les films tristes à manger des tonnes de glace tout en pleurant, comme une véritable dépressive. Ça n’avait rien de réjouissant et elle préférait encore éviter à son frère d’assister à un tel spectacle, sans quoi il aurait des dossiers sur elle pour les cinquante prochaines années à venir.
Il n’avait peut-être pas besoin de voir une telle scène pour avoir des dossiers sur sa sœur. Il lui suffisait sûrement de voir à quel point elle était nulle pour la trouver bien pathétique. Ou peut-être qu’il n’y avait que leur père pour voir les choses comme ça. Seulement leur père, mais c’était déjà trop. Elle avait peur de mourir au combat et pour le patriarche Wolstenholme, c’était un signe de lâcheté. Ce qu’elle avait connu lors des émeutes l’avait traumatisée. Elle avait failli mourir, elle avait assisté aux derniers moments de son petit ami. Ce n’était pas facile, mais le père Wolstenholme ne faisait pas dans les sentiments. Il aurait voulu qu’elle soit plus forte que ça. Elle ne l’était pas, elle ne le serait jamais. Elle cherchait cependant à se rendre utile, auprès de ses collègues chasseurs, comme auprès du maire de la ville. Elle faisait ce qu’elle pouvait – et ce que peu de chasseurs étaient capable de faire – pour aider, mais ce n’était pas suffisant pour son père. Il n’y comprenait rien de toute façon. C’était à peine s’il était capable de se servir correctement de son téléphone portable alors forcément, lui demander de comprendre que, depuis son ordinateur, elle aidait les chasseurs, c’était trop lui demander. Il était un peu trop vieux jeu à son gout, difficilement en phase avec son époque. Elle sourit à son cadet suite à sa réflexion, au moins, elle n’était pas la seule à penser que leur père avait un train de retard. « Va falloir qu’il se mette à la page un jour, il me fait de la peine des fois. » Répondit-elle sur le ton de l’humour. Elle lui faisait de la peine parce qu’elle n’était pas franchement très douée au combat et il lui faisait de la peine parce qu’il était super nul avec la technologie, au lieu de la blâmer comme il le faisait au quotidien, ils feraient mieux de se soutenir dans leurs difficultés respectives. Mais Wolstenholme n’en avait rien à faire de la technologie, il y avait au moins Lancaster de son côté, c’était déjà ça sûrement. « J’aimerai que le maire puisse lui expliquer tout ça. Je préfèrerai que ce soit papa qui reconnaisse mes mérites. » Sans vouloir se vanter, elle était vraiment très douée en plus. Mais ça n’avait pas d’importance pour leur père et les poules auraient des dents bien avant qu’il soit fier d’elle. Leur mère le serait d’après Lorcan. Sûrement, mais ils ne le sauraient jamais. « Peut-être bien ouais. » Elle lui adressa un léger sourire, plus mélancolique qu’autre chose. Leur mère lui manquait, elle aurait voulu que les choses soient différentes pour elle. Mais elle avait fait ce qu’elle avait à faire.
Elle avait ses défauts, des aspects de sa personnalité que son père aurait voulu pouvoir supprimer. Mais au moins, elle n’avait jamais déclaré vouloir abandonner la chasse. Elle n’allait plus sur le terrain, mais elle se considérait toujours comme une chasseuse. C’était au moins une chose que son père pourrait admettre quand Lorcan lui annoncerait ce qu’il venait de lui annoncer. Il voulait arrêter. Rompre avec les traditions des Wolstenholme, ça allait être difficile à accepter pour leur paternel et sans doute également pour Aspen. Est-ce qu’il lui en avait parlé à elle ? Les choses allaient être vraiment compliquées. Pour elle, ça ne changeait rien, elle s’en fichait que son frère soit ou non un chasseur. Il était assez grand pour faire ses propres choix et tant qu’il était heureux, c’était le plus important. Elle serait toujours de son côté. « Un médecin c’est forcément une bonne idée. Je voudrais pas en perdre un de vous deux. » Même son père bizarrement, même si elle avait l’impression qu’il la détestait, elle l’aimait, elle tenait à lui. Elle adressa un sourire à son cadet avant de venir déposer sa main contre son épaule pour essayer de le rassurer. « T’es grand maintenant, je pense que tu as le droit de faire tes propres choix. Et puis c’est peut-être mieux comme ça. » Parce que c’était dangereux de chasser et qu’elle n’avait pas envie de perdre son petit frère. Pour elle, ça semblait plutôt rassurant comme décision. Il serait plus en sécurité en arrêtant la chasse et pour elle c’était forcément un bon point. Mais cet avis n’appartenait qu’à elle. Aspen et leur père seraient forcément contre cet avis. Pour eux chasser les transmutants c’était comme ça qu’on restait en sécurité. « Ouvrir ton restaurant en ville ? Moi je trouve ça sympa. Moi je suis pas papa, alors forcément c’est pas pareil, mais au moins, je te soutiens. » Ce n’était pas grand-chose sans doute d’avoir son soutien à elle, mais c’était peut-être mieux que rien. S’il ouvrait son restaurant en ville, elle ferait partie de sa clientèle régulière et puis elle trouverait un moyen de forcer leur père à l’accompagner pour qu’il se rende compte su potentiel de Lorcan. « Aspen finira par comprendre. Elle est un peu trop enthousiaste quant à la chasse, elle a certainement l’impression que tu la laisses tomber. » Elle se rapprocha de son frère cadet pour pouvoir le prendre dans ses bras. Ce n’était peut-être plus un gamin, mais il pouvait difficilement échapper aux câlins de son aînée. « Vous êtes jumeaux, vous avez tout vécus ensemble. Le problème c’est pas la chasse. Vous êtes grands maintenant, vous avancez dans la vie et c’est normal de prendre des chemins différents. Elle finira par comprendre. » Qu’il soit chasseur ou pas, ça ne devait rien changer dans leur relation, Aspen aimait son frère, alors, Calista était certaine qu’elle finirait par s’y faire. Il le fallait et si c’était nécessaire, elles auraient une discussion entre sœur dont elle ne la laisserait pas s’échapper tant qu’elle n’aurait pas admis que ce n’était pas grave que son jumeau laisse tomber la chasse.
Lorcan Wolstenholme
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Sujet: Re: (lorcan) ≈ what if i'm far from home. Sam 1 Aoû 2015 - 16:38
Lorcan était enthousiasmé à l’idée de passer une soirée avec sa sœur, même si elle en profiterait sans doute pour le chambrer sans fin sur ses lacunes en matière de cinéma. Il n’y connaissait rien, mais elle, au contraire, était une véritable geek … Ils se complèteraient à merveille, et il savait qu’il ne s’ennuierait pas. Il eut un sourire moqueur, un peu forcé, quand elle évoqua son pot de glace accompagnant ses soirées de films tristes, mais il n’aimait pas trop cette idée. Il savait qu’elle n’avait pas eu la vie facile dernièrement, et pour lui, passer la soirée sur un film déprimant en se gavant de glace c’était comme avoir atteint le fond du gouffre. C’était sans doute différent pour elle, et elle évoquait ça avec légèreté, mais ça rappelait au jeune homme qu’elle n’allait pas si bien que ça, malgré ce qu’elle voulait lui faire croire. Et le fait que leur père ne cesse de lui rappeler qu’elle n’était pas à la hauteur, ça ne faisait qu’en rajouter une couche. Quelquefois, Lorcan avait envie de secouer Alistair un bon coup, pour qu’il comprenne enfin qu’il y avait différentes façons de faire honneur à sa famille et qu’il n’était pas forcément nécessaire d’exploser des cervelles ou de se jeter tête baissée dans le danger pour y parvenir. Mais ça ne fonctionnerait jamais sur le patriarche, qui était beaucoup trop ancré dans ses traditions et ses idées préconçues. Il les avait bassinés toute leur enfance sur l’esprit de famille, l’importance de l’unité entre eux, et sur la monstruosité des mutants … Il mettrait longtemps pour accepter que Calista prenne un chemin un peu différent du sien ou de celui d’Aspen, mais au final, il finirait par comprendre qu’elle restait fidèle aux Wolstenholme et aux hunters. Quant à Lorcan … Il valait mieux qu’il fasse profil bas, parce qu’il était loin d’entrer dans le moule familial. Ce qui était assez ironique vu la situation, parce qu’actuellement, il recevait bien plus de lauriers de la part de son père que Calista avait pu en recevoir dans toute sa vie. « J’aimerai que le maire puisse lui expliquer tout ça. Je préfèrerai que ce soit papa qui reconnaisse mes mérites. » C’était compréhensible, mais Lancaster, de ce côté-là, semblait plus ouvert qu’Alistair. En même temps, il devait gérer bien plus de hunters que le père Wolstenholme, il devait savoir que les capacités différentes de ses chasseurs faisaient leur force et non leur faiblesse. C’était ça, la force d’un vrai leader. « Peut-être que tu devrais le lui suggérer ? Invite le à manger un soir et invite papa en même temps, ils pourront parler de leurs histoires de hunters et Lancaster en profitera pour faire ton éloge ? » C’était une idée lancée en l’air sans trop de sérieux, mais Lorcan était persuadé que si quelqu’un pouvait faire changer leur père d’avis, c’était bien le maire. Peut-être pas autour d’un repas – il pouvait comprendre que Calista n’ait pas envie de subir une telle épreuve ! – mais quelque chose de ce genre là pourrait marcher.
Lorcan, lui, préférait éviter toutes les occasions de se trouver seul avec son père. Ce n’était pas la chose la plus intelligente à faire avec un hunter aguerri rompu à l’art de détecter les menteurs et les mutants, mais c’était la seule chose qu’il pouvait faire. Il était pris de panique à chaque fois qu’il se retrouvait avec son père, et il savait qu’il allait finir par se trahir. Alors autant l’éviter autant qu’il pouvait, pour l’instant … Jusqu’au moment où il serait obligé de lui annoncer qu’il quitterait les hunters. Mais même ça, il ne voulait pas trop y penser. « Un médecin c’est forcément une bonne idée. Je voudrais pas en perdre un de vous deux. » Calista ne savait pas à quel point elle avait raison en sous-entendant que la nouvelle pouvait en tuer un des deux. Elle était loin de se douter qu’il y avait autre chose derrière ce que Lorcan cachait à son père – et à elle en même temps – et il valait mieux qu’elle l‘ignore encore. « T’es grand maintenant, je pense que tu as le droit de faire tes propres choix. Et puis c’est peut-être mieux comme ça. » Lorcan haussa les sourcils. Mieux ? Il ne savait pas comment il devait interpréter ça. Pas un seul hunter ne pouvait considérer que c’était la meilleure chose à faire pour lui de les quitter, mais Calista n’était pas comme tous les autres hunters … « Ouvrir ton restaurant en ville ? Moi je trouve ça sympa. Moi je suis pas papa, alors forcément c’est pas pareil, mais au moins, je te soutiens. » Il eut un sourire. C’est sûr qu’elle n’était pas leur père ! Et il appréciait grandement la différence entre les deux. Elle serait sans doute la seule Wolstenholme à le soutenir dans ce sens, mais il était vraiment content qu’elle ne lui tourne pas le dos. Elle avait toujours été là, Cali, même si elle était toujours un peu en retrait, mais dès qu’il avait eu besoin d’elle, il l’avait toujours trouvée à ses côtés. C’était bon de savoir que c’était encore le cas … Pour l’instant. « Pour la peine, tu pourras venir manger gratos quand je l’aurais, mon resto. C’est pas demain la veille, mais un jour, tu seras mon invitée d’honneur. » C’était d’un futur plus qu’hypothétique dont il parlait là, il ne croyait d’ailleurs plus que cela puisse arriver un jour, mais ça faisait du bien d’en parler comme si c’était encore possible. « Aspen finira par comprendre. Elle est un peu trop enthousiaste quant à la chasse, elle a certainement l’impression que tu la laisses tomber. » Lorcan fixa ses chaussures, mal à l’aise. Bien sûr qu’Aspen lui en voulait parce qu’il la laissait tomber, et il s’en voulait plus que jamais de la tenir éloignée de lui comme ça. Mais elle ne finirait pas par comprendre, malgré ce que disait Calista. Ils s’étaient déjà disputés plusieurs fois à ce sujet, et si elle ne voulait pas comprendre quand il essayait de lui expliquer pourquoi il quittait les hunters, comment est-ce qu’elle réagirait quand elle saurait qu’il était un mutant ? « Vous êtes jumeaux, vous avez tout vécus ensemble. Le problème c’est pas la chasse. Vous êtes grands maintenant, vous avancez dans la vie et c’est normal de prendre des chemins différents. Elle finira par comprendre. » Ca, c’est sûr que les chemins étaient bien différents ! Et ça faisait bizarre de penser comme ça … Lorcan et Aspen étaient restés collés l’un à l’autre pendant si longtemps ! Inséparables dans tout ce qu’ils faisaient, ils avaient le même groupe d’amis, ils s’arrangeaient toujours pour que leurs centres d’intérêts se rejoignent … Lorcan savait bien qu’ils devaient grandir et avoir leur vie propre, chacun de son côté, mais il ne voulait pas que ça arrive de cette façon. C’était déjà assez dur comme ça d’imaginer vivre sa vie sans toujours tout savoir de celle de sa jumelle, sans l’appeler tous les soirs et sans la voir aussi souvent qu’avant … Mais c’était une vraie rupture qui s’annonçait, une déchirure dans leur lien de toujours, et ça le rendait malade. Et il ne pouvait pas vraiment en parler à Calista sans devoir lui en dévoiler davantage. « Ouais, sans doute. Mais elle prend ça comme un affront personnel que je ne veuille pas y aller avec elle, comme si c’était elle que j’étais en train de trahir ! J’aimerais bien qu’elle soit aussi compréhensive que toi … » Il secoua la tête, les mains enfoncées dans ses poches. Il détestait vraiment cette situation. « Et va lui dire qu’on est jumeaux mais qu’on doit suivre nos chemins différemment. C’est pas trop comme ça qu’elle voit les choses. » Bougonna-t-il, comme un gamin mécontent. Il était injuste avec sa jumelle, parce que lui non plus ne voulait pas s’éloigner d’elle, mais il n’aimait vraiment pas la façon dont elle brandissait les hunters comme si c’était la seule chose qui les liait encore. Mais il releva finalement la tête et chassa de son mieux Aspen de ses pensées. Il n’était pas venu ici pour déprimer avec Calista ! « Bon, je t’ai fait assez transpirer comme ça, tu penses pas ? Qu’est-ce que tu dirais si les deux déceptions de la famille Wolstenholme allaient se manger un bout en ville en parlant de leur avenir radieux aux Bahamas ? » Lorcan avait envie de parler de n’importe quoi mais surtout plus d’Aspen, des hunters ou de leur père. Alors Bahamas, Star Wars ou même couture, il était prêt à aborder n’importe quel sujet avec sa sœur, à condition que ce soit drôle et sans prise de tête !
Calista Wolstenholme
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Sujet: Re: (lorcan) ≈ what if i'm far from home. Ven 14 Aoû 2015 - 19:29
the water's sweet but blood is thicker.
LORCAN WOLSTENHOLME & CALISTA WOLSTENHOLME
What if I'm far from home ? Oh Brother I will hear your call. What if I loose it all ? Oh Sister I will help you out Oh if the sky comes falling down, for you, There’s nothing in this world I wouldn’t do. Hey Brother ! There’s an endless road to rediscover.Hey Sister ! Do you still believe in love I wonder ? Oh if the sky comes falling down, for you, There’s nothing in this world I wouldn’t do ? ~ hey brother.
Cela faisait un moment maintenant que Calista n'avait pas passé de soirées autrement qu'en tête-à-tête avec sa télévision et ses pots de glace. L'idée de rompre cette routine pour passer une soirée avec son frère était plutôt était plaisante. Sans doute plus que celle de la passer en présence de son père et du maire. L'idée proposée par Lorcan était intéressante et sans doute qu'il avait raison, il s'agissait d'un bon moyen de confronter son père à l'avis du maire. Est-ce que ça changerait l'avis que son père avait sur elle ? Elle n'en savait absolument rien, mais elle était assez désespérée pour tenter une chose pareille. Elle faisait de son mieux pour convaincre son père que ce qu'elle faisait était utile aux chasseurs et qu'elle ne se contentait pas de se planquer derrière ses écrans d'ordinateurs. Peut-être qu'elle se cachait un peu derrière ses écrans, mais elle ne faisait pas que ça, contrairement à ce que son père pouvait penser. Elle restait une chasseuse qui avait ses propres méthodes et si elles ne plaisaient pas à son père c'était uniquement parce qu'il ne les comprenait pas. Thaddeus Lancaster lui, il comprenait. Elle avait piraté un bon nombre de dossiers pour lui et c'était grâce à elle que des chasseurs avaient pu arrêter des transmutants. Elle voulait que son père puisse se rendre compte de ça, qu'il puisse enfin remarquer qu'elle n'était pas juste la fille ratée de la famille, mais bien une véritable Wolstenholme qui luttait contre les dégénérés. Le convaincre elle-même, elle avait déjà essayé des millions de fois, sans que ça ne serve à rien, à part perdre son temps, elle n'avait jamais réussi à en tirer quoi que ce soit. Mais Thaddeus Lancaster lui, il avait de l'influence dans le monde des chasseurs et il faisait certainement partie des gens que le patriarche Wolstenholme pouvait croire. L'invitation à dîner en revanche, elle n'était pas bien sûre. Contrairement à Lorcan elle était une bien mauvaise cuisinière, si elle leur préparait le dîner, elle risquait de les empoisonner, ce qui était loin d'être une bonne idée. Mais elle pouvait bien trouver une façon d'organiser ça, elle était pleine de ressources, elle pouvait bien payer un traiteur ou quelque chose dans ce genre là. Ou demander de l'aide à Lorcan peut-être. Peut-être pas passer quelques heures à essayer d'apprendre à cuisiner en sa compagnie, ça pouvait être aussi intéressant, voir même plus, que de regarder la télé pendant des heures. « Bonne idée, je pourrais essayer de faire ça oui. » Elle adressa un sourire à son cadet avant de hausser légèrement les épaules. « Je crois que j'aurais bien besoin de quelques cours de cuisine, avant d'inviter qui que ce soit à dîner cela dit. » Elle fit mine de réfléchir quelques secondes avant de reprendre. « Si seulement j'avais un petit frère doué en cuisine qui acceptait de m'aider, je suis sûre que ça pourrait m'aider. » C'était une façon comme une autre de lui demander de l'aide. Il comprendrait sa demande, elle le savait pertinemment. Il la connaissait assez bien pour comprendre ses sous entendu à la perfection et puis celui là était assez peu dissimulé.
Il aurait aussi besoin d'aide quand il aurait annoncé à leur père qu'il allait quitté la chasse et tenter sa chance comme cuisinier. La surprise qui attendait leur père allait être grande et particulièrement décevante pour lui. Il pouvait cependant compter sur elle, c'était une chose dont il pouvait être sûr, elle n'avait pas l'intention de le laisser tomber, il était son petit frère et elle respectait ses choix, qu'importe ce que leur père pouvait en penser. Elle était bien placée pour savoir que contredire les plans de leur père, c'était automatiquement devenir une véritable déception à ses yeux et ce n'était clairement pas toujours facile. Elle connaissait cette situation plutôt bien, elle était coincée dedans depuis des années maintenant. C'était difficile alors aider son frère était bien la moindre des choses qu'elle pouvait faire. Il était son frère, alors forcément elle devait l'aider, mais en plus, elle pouvait le comprendre mieux que personne en cet instant et puis si ça pouvait lui permettre de pouvoir venir manger gratuitement dans son restaurant, elle était définitivement gagnante. « Je ne vais certainement pas dire non à une proposition aussi alléchante ! Tu sais que je ne peux pas dire non à la nourriture, encore plus si elle est gratuite. » Elle haussa légèrement les épaules, il faudrait qu'elle soit folle pour dire non à des bon petits plats cuisinés, d'autant plus qu'elle avait plutôt l'habitude de manger des trucs congelés et réchauffé ou des trucs commandés sur internet. Elle ne prenait pas franchement le temps de cuisiner et de toute façon, elle n'était vraiment pas douée pour ça. Enfin, sans doute qu'il n'aurait pas son propre restaurant d'ici demain. Il avait encore un tas de choses à régler, avec leur père ou avec Aspen, puisqu'elle semblait aussi être un problème dans cette histoire. Elle était sa sœur jumelle, la laisser de côté pour suivre ses propres ambitions était forcément un problème. Tout ça allait être compliqué pour eux deux, c'était certains, mais ils trouveraient bien un moyen de s'en remettre. « Elle comprendra, laisse lui un peu de temps. » Elle lui adressa un sourire compatissant avant de hausser les épaules. « Il fallait bien que ça arrive un jour. Vous devez faire vos vies de votre côté, vous marier, avoir des enfants, ce genre de trucs qui inéluctablement vous sépareront. Il fallait bien que ça commence quelque part. » Et si ça devait commencer avec Lorcan qui quittait la chasse, alors ça commencerait comme ça. Ce n'était pas comme s'ils ne se verraient plus jamais après ça de toute façon. « Vous ne pouvez pas rester toute la vie tous les deux. Vous n'êtes pas des Lannister après tout ! » Une références qu'il ne comprendrait peut-être pas, mais tant pis, c'était tout à fait son monde à elle. « Si y a besoin, je lui parlerai, tout le monde écoute sa grande sœur. » Peut-être pas en fait. « Tout le monde devrait, en tout cas. » Elle n'était pas sûre, qu'on l'écoute toujours, mais elle pouvait bien tenter sa chance et essayer de parler avec Aspen, elle finirait peut-être par comprendre et puis elles pourraient toujours trouver un accord. Aspen voulait qu'elle se relance dans la chasse, Calista voulait qu'elle fasse un effort pour comprendre son frère, elles pouvaient trouver un deal. « Je suis totalement partante pour aller manger un morceau avec toi, allons préparer notre voyage aux bahamas ! » Sur ces mots elle retourna vers ses affaires qu'elle avait posé un peu plus loin. Elle récupéra son sac et ses clefs de voiture. « Je vais conduire. » Sur ces mots elle commença à s'éloigner vers le parking où elle avait laissé sa voiture, puisqu'en grande feignante qu'elle était, Lorcan avait bien dû se douter qu'elle n'était pas venue jusqu'ici à pieds.