Quel était votre ancien pouvoir ? Possédiez-vous un bon contrôle sur ce don ?
Anciennement détentrice d’une capacité de duplication, Jemina possédait les moyens de se diviser, puis de se subdiviser et de se diviser encore en un grand nombre de parties et sous parties différentes, semblables à des copies d’elle-même. Des copies se séparant puis fusionnant à volonté et partageant les même grands traits de caractère, les même souvenirs, les même goûts et tout un tas d’autres choses communes. Une capacité découverte relativement tôt et régulièrement utilisée par la gamine trop seule dans sa petite grange de ferme texane c’est en peu de temps que Jemina à apprit à la contrôler, Jema, Mina, Lena et toutes ces parties d’elle.

 Dans quelles circonstances avez-vous été vacciné avec le NH25 ?  
Traquée et surveillée depuis peu, à son insu, par des agents du gouvernement. C’est sans le savoir que sa vie s’est « jouée à pile ou face » lorsqu’elle a rejoins les rangs  des « chanceux élus ». Lorsqu’elle fut tirée au sort, sur les longues listes de cibles mutantes des familles de hunters les plus réputées – pour servir de cobaye aux premières inoculations du NH25. Ce jour là, elle s’était divisée en deux parties distinctes pour former Jema et Mina. Prétextant de devoir se présenter à la station radio de dernière minute sur ses heures de cours, elle était finalement tombée dans le guêpier du gouvernement, la tête la première. D’où le fais, qu’aujourd’hui, Jema et Mina se retrouvent toutes deux là – bloquées et incapables de fusionner ensembles – bloquées à errer comme un seul être désincarné.

 Quels sont les effets secondaires dont vous avez été victime ?
Des migraines, des douleurs telles que Jema en fond en larmes – en vomis même parfois. Des douleurs, comme une barre dans le front, qui s’en tient à ça dans les bons jours et s’étend aux oreilles, à la mâchoire ou même au nez dans les plus mauvais jours. Des chutes de tension particulièrement fréquentes, de petits malaise passagers parfois – comme lorsqu’on se lève un peu trop vite d’un siège sur lequel on est installé depuis longtemps – et d’autres fois des malaises plus profond, de véritables vertiges qui la force à s’asseoir nonchalamment au sol (parfois même à s’allonger) et attendre – avec autant de patience que le faire se peut – que l’était se calme et se régularise.

 Comment gérez vous ce retour à la normale ?
Un retour à la normal ? Quoi, mais quel retour à la normal ? Il n’existe aucun retour à la normal. La normalité s’était Jemina et sa capacité, la normalité s’était Jema et Mina, ensembles, ne formant qu’une, une seule et unique personne. Alors, comment se faire à cette nouvelle situation, à cette nouvelle ère où elle n’est plus que l’ombre de la lumière, que Tweedle Dee sans Tweedle Dum. C’est un retour à la normalité, ni normal, ni géré, ni même accepté.

PAYS : la France, la seule, l'unique. DISPONIBILITÉ : présence aussi fréquente et régulière que possible, soit un passage quasi-quotidien sur le forum. Flood, accueil des petits nouveaux, réponses aux mps et autres chaque jours puis réponses aux sujets essentiellement le weekend, dans la mesure du possible. VOTRE AVIS SUR TH : it's so beautiful guys. COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : la toute première fois, par un périlleux voyage en compagnie d'une perle d'huître cachée dans une petite boite de porcelaine dans la poche du petit poucet, puis déposée au fin fond d'un nid de lapin. PERSONNAGE : mini poste vacant de Roos (léa), petit caméléon et adorable jumelle. VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : pas vraiment, non, en même temps TH est un vrai petit trésor. UN DERNIER MOT ? : comme toujours, ne me reste plus qu'à ajouter que j'adore les liens et que j'en recherche de façon plus ou moins active. J'aime bien les liens simples mais bourrés de folies, qu’on cherche à deux pour obtenir quelque chose d'assez concentré. Par conséquent, ma boite Mp est grande ouverte à tout (in)connu et ce pour toute proposition/question (personnelle ou non). Je ne mord pas, rassurez-vous, ou du moins pas très fort.

≈ JANVIER 2012. Jemina, généralement dite Jema, était allongée dans le foin du corps de ferme familial – des épis plein les cheveux – elle scrutait dans le vide le plafond délabré de la bâtisse. Seule, comme quotidiennement depuis la petite enfance, avec elle-même – ses cheveux, trop longs, éparpillés dans tous les sens qui s'emmêlaient en de gros nœuds indémêlables – elle avait fermé les yeux doucement. Les paupières clauses, le temps d'un court instant, avant de les rouvrir pour découvrir un visage parfaitement semblable au sien penché juste-là. Leurs nez à quelques centimètres seulement l’un de l’autre.

- est-ce que tu m’écoutes au moins ? allô la lune.. bon sang jem, fais un effort s’il te plait, est-ce qu’on l’invite oui ou non ?

Jemina, généralement dite Mina, penchée sur son parfait reflet aux yeux à demi clos – avait l’air renfrogné des mauvais jours. Cependant, rien ne pouvait lui enlever cette beauté naturelle au regard sombre tout droit hérité du côté maternel familial. Et c’est un petit sourire qui s’était dessiné sur son visage lorsque Jemina, généralement dite Lena (par contraction du prénom Jemina et du nom Lehtonen), était entrée dans la grange pour s’affaler avec force et fatigue sur la botte de foin la plus proche des filles.

- encore en train de parler de lui, mina ? décidément, quand est-ce qu’il cessera de nous mettre dans cet état là, c’est vraiment pas croyable ça. heureusement pour nous, j’ai pris les choses en mains les filles et cette année nous irons d’hivers en bonne compagnie.

Sur ces paroles, leurs trois visages s’étaient fendus de larges sourires avant de ne fusionner qu’en un seul. Un seul sourire, une seule mémoire, un seul corps et une seule âme. Jemina – Jema, Mina et Lena – Jema, Mina, Lena et bien d’autres encore. Telle était la capacité « extraordinaire » de la petite brune. Après quoi – finalement – Jemina avait quitté son grand havre de paix légèrement desséché et esquinté, mais rassurant, pour rejoindre son père et leur dîner, l’esprit serein et le cœur joyeux.
 
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≈ AOÛT 2013. Les yeux emplis d’une détermination plus que palpable, Jemina avait du s’asseoir sur sa valise pour enfin parvenir à la fermer correctement et il ne lui restait plus que deux cartons à boucler de gros scotch marron avant que la nostalgie du départ ne se fasse véritablement ressentir. Ses longs cheveux avaient été attachés d’un chignon ébouriffé, mais simple et sa tenue du jour – plutôt décontractée – ne comportait en tout et pour tout qu’un haut, un bas et une paire de basquets usée. La chemise à carreaux attachée d’un nœud au dessus du nombril et recouvrant sa brassière noire de sport, rien n’aurait pu être plus approprié à ces treize heures et vingt et une minutes de route qui l’attendaient. Treize longues heures à parcourir pour rallier Walnut Springs (texas) à Radcliff (kentucky). C’était, quelques minutes tout juste plus tard, les bras surchargés de paquets que Jemina avait descendue l’étage pour charger ses dernières affaires à l’arrière du Pick-up paternel.

- ça m’embête de te prendre le pick-up, papa, t’es sûre que les coulson voudront bien t’emmener en ville en acheter un neuf demain ? et puis fais pas cette tête on s’appellera tout les jours si tu veux, faut pas t’en faire comme ça, bon sang.

L’homme d’un certain âge, mais qui semblait rester toujours aussi séduisant qu’il l’avait été par le passé, avait les cheveux grisonnants et le visage marqué de l’incertitude. C’est comme s’il réfléchissait aux mots que venait de prononcer sa fille, qu’il s’était avancé vers elle pour la délester de ces paquets trop encombrants qui lui bouchaient la vue.

- t’es vraiment pas croyable ma puce, ça devrait être à moi de paniquer et aussi à moi de te rassure.

Cette réponse, comme celle auxquelles il l’avait habituée, avait étiré les lèvres en un large sourire et suffit à lui rendre la joie de vivre habituelle qui la constituait tant. Aussi, le paternel Lehtonen ne lui avait pas laissé le temps de renchérir qu’il avait ajouté.

- bon alors voilà mes recommandations. 1) tu ne fais pas toute la route d’une traite mais tu prends le temps de t’arrêter et de te reposer. 2) tu m’appel dès que t’es arrivé et installé, sans faute. 3) ne mange pas que des cochonneries comme ces jeunes des d’aujourd’hui qui grandissent dans des baraques collées aux fast-foods. Et enfin, 4) pas de bêtises avec les garçons, t’es encore bien trop jeune pour ça.

Finalement, fin prête à partir et décontenancée des paroles de son père. Jemina s’était simplement contenté de se jeter à son cou, le serrant dans ses bras de ces câlins donc ils avaient – tout deux – tant l’habitude. Après, quoi elle était monté, avait lancé le moteur, attaché sa ceinture puis pris la route.

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≈ JUIN 2015 Le soleil se lève à peine, teintant le ciel de toutes sortes de couleurs diverses et variées, de différents dégradés de ces dites couleurs. Certaines sont chaudes et d’autres sont froides, bien plus froides, aussi froide – même – qu’elle se sent l’être elle-même. Juste là, à l’intérieur, tout au fond. Les rideaux tirés et la porte de la chambre verrouillée, Jem – installée sous la couette – ne bronche pas lorsque de petits coups secs et inquiets se font entendre derrière la porte. Elle sait qu’il s’agit de Mina, et le dos fragile sous le poids de la honte elle préfère ignorer ce qu’elle entend et enfuir sa tête sous l’oreiller. La gamine joyeuse et joviale, souriante, excessive, bavarde et instable semble ne plus rien avoir de ce qu’elle avait avant. Elle n’est plus rien parce qu’elle n’est plus entière, elle n’est plus qu’une demie âme dans un corps à demi vite.