When you light a candle, you also cast a shadow ♢ Malachi & Pietra & Evangeline
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Faith Cunningham
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Sujet: When you light a candle, you also cast a shadow ♢ Malachi & Pietra & Evangeline Dim 4 Oct 2015 - 20:48
When you light a candle, you also cast a shadow
Je vous pardonne, dit-il, le mal que vous m’avez fait ; je vous pardonne mon avenir brisé, mon honneur perdu, mon amour souillé et mon salut à jamais compromis par le désespoir où vous m’avez jeté. Mourez en paix. (death of milady)
Elle achevait le jeu, elle capitulait, elle gagnait en offrant un dernier acte à cette histoire. Deux jours et des poussières. 49 heures. 27 minutes. Ses longs cheveux blonds étaient revenus, de son plein gré, cette couleur qui reflétait les champs de blé. Elle achevait comme elle avait commencée sa guerre : en étant l'enfant reniée. Elle déboula vêtue d'une simple veste en cuir qui ne ressemblait plus à rien, avec un débardeur blanc qui n'aurait bientôt plus cette couleur pure comme le visage de blanche neige, et un jean pour compléter le tout. C'était cette tenue exacte qu'elle portait lors de sa traîtrise de ce qu'elle nomma longtemps « la cause ». La demoiselle laissa ses cheveux vêtir ses épaules, avec cette trace de noir sous les yeux qui marquait son regard, et qui avait désormais coulé sur son visage. La mutante s'était rendue d'elle-même jusqu'au bureau et l'immeuble de son ancien mentor, sans armes, et avec la confiance inondée sous la peur : la peur de vivre. Quittant son appartement sans se détourner, pour sentir sa peur s'envoler sous la pluie battante du soir qui reviendrait le lendemain hanter ses cauchemars perdus dans l'espoir. Pénétrant dans l'ascenseur en appuyant délicatement sur le bouton du rez de chaussée en observant la porte de son appartement où elle reviendrait, avec un démon en moins mais avec pire encore. La demoiselle observa le temps découler, les étages de sa vie défiler sous ses yeux, repensant à son enfance d'un air détaché qui se reflétait dans le miroir de l'ascenseur de luxe. Son coeur s'arrêtera sur ses anciens proches lorsque cette femme arrêta l'ascenseur à mi-parcours pour poursuivre la descente vers l'enfer de son passé. Cette femme ressemblait à sa mère, l'observant avec compassion depuis le miroir, avec un léger sourire aux lèvres face à sa petite fille qui venait d'être déclarée morte et mise en terre par son père. Skylar esquissa l'ombre d'un sourire en baissant à nouveau la tête vers le sol de l'ascenseur. Tel un plafond de verre, elle semblait marcher sur un sol qui ne demandait qu'à s'écrouler. Elle voyait ces réunions de famille qui se mêlaient à ces rassemblements dont la seule motivation était la haine de l'être humain. Sky' laissait cela, dans un silence profond elle abandonnait l'idée de se justifier : elle était responsable de ces actes. Tous. L'ascenseur s'arrêta au premier étage, laissant la femme inconnue quitter l'étage, observant le couloir. Dénué de tapisserie, de parquet ou même de porte : il ne s'agissait que d'un long couloirs vide avec en son bout, une porte avec un numéro de chambre. La pièce était silencieuse, pas un seul bruit ne se faisait entendre, pas un seul son ne sortait de cet endroit macabre. La demoiselle revoyait ces moments perdus à hurler, mais pour la première fois elle ne ressentait aucune honte. Détournant le regard vers son propre reflet, cette gamine cernée, les cheveux gras et le visage plein de rage : patiente d'un asile. En second plan se trouvait son père qui lui tenait fermement les épaules, le regard droit et un costard cravate avec quelques taches de sang qu'elle avait l'habitude de remarquer depuis sa plus tendre enfance. Les portes se fermèrent à nouveau et son père s'envola comme de la poussière. La chute s'acheva finalement par le rez de chaussée. La porte s'ouvrit et la première personne à lui paraître fut une enfant, la peau brûlée de part et d'autres, et pourtant un sourire se dessinait sur ces lèvres. Le premier meurtre de Faith au nom de la cause fut le placement d'une bombe dans une école : l'école de Skylar. Ce n'était pas une enfant morte dans l'explosion, mais bel et bien l'image de la demoiselle qui pénétrait dans l'ascenseur avec innocence. Cette école pour enfants de hunter. La blonde baissa le regard pour sortir de l'ascenseur avec les larmes aux yeux. Plus que son corps et ses souvenirs ne pouvaient supporter, et pourtant elle ne cédait pas. Plaçant à nouveau son regard pour se retrouver face à un hall, au bout se trouvait la porte vers l'extérieur, mais sur le chemin, se trouvait une haie d'honneur fade et qui se contentait de fixer droit dans le vide. Avançant avec une lenteur incandescente, la blonde traversa la première lignée, son frère d'un côté, le visage marqué et la tête trouée par une balle, de l'autre se trouvait sa demi-soeur qui avait un sourire au coin des lèvres. Elle était vivante, mais c'était ce soir que Faith lui accordait une chance de vivre en échange des douleurs de la blonde pour recouvrer sa vie. La mutante avança, traversant les victimes et les amis. Les cadavres, ceux des hunters et des mutants, des femmes et des enfants, des criminels et des innocents. La meurtrière avançait sans se détourner, observant ces gens, qui détournaient le regard à son passage et qui certains semblaient l'aimer et la détester, comme le visage de Cesare qui semblait à la fois la haïr autant que l'aimer, cet unique ami d'enfance qui avait bercé ses espérances et qui serait son seul véritable ami jusqu'à la mort. De haut en bas, elle était le monstre que le monde s'accordait à détester, mais elle était le monstre que personne ne pourrait égaler. Les corps s'envolèrent, les cadavres s'écroulèrent, et les amis la fixèrent pour finalement, trouver face à Ezekiel. Proche sans pour autant l'être, elle resta innocemment face à lui en entendant une simple phrase « Tu es à moi ». Cette voix qui n'était pas la sienne, et alors qu'elle déposait une main sur son visage, le paysage disparaissait, comme massacré par la réalité, le décor s'émiettait lentement comme aspiré par le retour à la souffrance. Alors que sa main rentrait en contact avec la peau du seul qui avait réussi à l'aimer, elle sentit sa main s'engourdir. Sa main devint tremblante, ses bras se recouvrirent de brûlures, de cire qui semblait s'ancrer dans sa peau, lui arracher ses blessures pour en créer quelques légères en plus, rien de marquant, mais avec une douleur qui dépassait le supportable. Ses anciennes plaies, légèrement retracées par l'entaille d'une paire de ciseaux Chaque blessure fut rouverte, lentement, entrainait un cri d'agonie qu'elle ne pouvait contenir. Faith n'était pas glorieuse, elle n'était pas forte, et elle se savait éternellement faible. Le débardeur perdu de sa pudeur, chaque cicatrice fut rouverte sur son corps, comme un souvenir douloureux de ce qu'elle avait subi par son bourreau. Le haut se déchira et s’imbiba du sang, les bretelles s'écroulèrent sur ses épaules, son maquillage s'écoula sur son visage humide. Pas une seule heure de sommeil au compteur, et ce n'était pas un rêve et alors que son corps semblait se décomposer avec le monde qui l'entourait comme un nuage de fumé : elle prononça un mot en voyant apparaître le visage de son bourreau remplacé celui de son amant. « Non. » Violemment, un poing américain vain frapper les lèvres de la demoiselle pour la ramener à sa triste réalité. Coincée sur une chaise, les lèvres ensanglantées, mais c'était la première fois que son visage de poupée était abîmé : il ne voulait pas briser la fille de papier glacé. Faith était l'innocence même pour lui : une dernière fois avec léger goût de sang dans la bouche.
Le sommeil venait à lui manquer, le corps marqué et face à elle se trouvait Elijah. Crachant du sang à terre, refusant toujours de parler, de se laisser dévorer. Volontaire, elle le fut, et elle savait que cela avait un prix amer qu'elle supportait au coin de ses lèvres. Elle se trouvait dans son bureau, il était dans un superbe costard. La demoiselle pencha la tête en arrière, légèrement, pour le regarder de haut en bas. Le regard perdu et pourtant déterminé à ne plus jamais se faire fracasser par celui qui avait fait d'elle ce qu'elle était, mais qui ne pourrait jamais la posséder. Le créateur n'était pas le possesseur, et c'était cela le fond même de cette putain de relation. Il affirmait, depuis qu'elle s'était livrée, qu'il la montrerait au monde comme son objet et qu'il se délecterait de cette image. Il affirmait qu'elle était à lui. Chaque question, elle résistait. L'habitude ? Non. Le désespoir criant qui aliénait son corps lui dictait d'être plus forte. Tirant violemment la crinière de la blonde qui laissa échapper un cri perçant. Serrant les poings, les mains attachés avec du scotch sur une chaise de bureau en gardant les yeux ouverts. Elle le voyait, ce regard, cette manière de la toucher, cette délicatesse et pourtant cette rage quand il vint caresser sa poitrine pour violemment serrer sa gorge en enfonçant ses doigts dans sa peau. « Pourquoi es-tu venu ? Parce que tu ne peux pas vivre sans moi. Tu adorais la vie que tu avais avec moi. Personne ne viendra te sauver Sky'. » Et elle se perdit à fermer les yeux, quelques secondes, imaginant cette vie qu'on lui avait vendue avant Elijah. Cette robe de mariée que son père lui avait promis, cette vie de rêve dont tout le monde lui avait parlé, ces deux enfants dont sa famille n'avait cessé de lui parler ou de ces études dont elle aurait été si fière. La demoiselle imaginait cette vie, cette chose dont tout le monde lui avait dit qu'elle n'en serait que plus belle avec une alliance au doigt. La mutante ne voyait que des chaînes à ses poignets, une robe qui se perdait dans la laideur d'une société qu'elle méprisait et des idéaux qu'elle bafouait. Le luxe, cette chose dont elle était imprégnée et pourtant, qu'elle ne pouvait que haïr au point de vouloir en mourir. Cette vie ne fut jamais celle dont la demoiselle voulait. Renonçant au mariage, quittant l'hôtel pour abandonner ce voile qu'elle portait sur son visage en observant le visage de ses parents l'observer s'envoler, de ses amis et de ses futurs ennemis. La blonde poussa les portes de la chapelle pour observer sa robe se déchirer sous les coups, pour finalement aborder une scène qu'elle ne connaissait que trop bien. La demoiselle observait cette gamine de 17 ans qui s'endormait dans un lit de celui qui sera son unique repère pendant deux ans. Qui la brisera autant qu'il la baisera. Il avait donné la rage de vivre à Sky', mais il ne fut jamais celui qui centrait cette rage. Il avait laissé filer la demoiselle entre ses doigts. « Non personne ne viendra sauver mon cul. Mais qui viendra te sauver, toi ? » Projetant violemment Elijah contre le mur à l'aide de sa mutation, faisant voler le scotch qui coupait presque ses veines alors qu'elle se redressait dans un mouvement de fracas. En projetant la chaise de bois sur le sol pour briser cette dernière. Récupérant un pied entre ses doigts. Observant son mentor de loin avec une absence de compassion totale, ni dédain, ni mépris, ni même cet amour qu'elle crut éprouver à son égard durant des années.
Quelques échanges violents, quelques coups furent donnés, venant probablement plus souvent la faire valser qu'elle n'était capable de lui rendre quand son dos se brisait contre la vitre de son bureau. Ils se faisaient finalement face, Elijah avait cette classe naturelle, tandis qu'elle ressemblait à une femme en détresse, cette adolescente dans un corps de femme avec un cœur d'enfant. Elle revoyait son père en lui, elle revoyait son frère, mais c'était ce qu'elle ne voyait pas qui comptait : Ezekiel. La blonde se souvenait des hommes de sa vie, de ces hommes qui avaient mené son quotidien et qui faisaient passer Faith pour une salope pour son simple besoin d'affection chez le mec lambda. Le temps de l'attente fut trop long, attrapant une nouvelle fois la demoiselle à la gorge pour fracasser son bras et retirer le pied de bois de la main de la demoiselle, venant violemment plaquer la demoiselle sur le bureau dans un geste de violence inouïe, fracassant le dos de la blonde sur le bois dur en projetant l'ordinateur et le téléphone qui occupait une place sur le marbre. Serrant sa gorge avec colère, mais avec un regard pervers et qui caractérisait tout son désir de la posséder. Cet instant sembla éternel, comme depuis les dernières 49 heures, où il lui faisait revivre ses souffrances d'enfance. Les détails ? Mon dieu qu'elle n'avait pas besoin d'évoquer ces derniers. Dans un geste vif, elle attrapa un ciseau qui traînait sur le bureau et elle planta violemment ce dernier dans la gorge de son mentor pour sentir une émulsion d'hémoglobine habiller son visage presque intact après ces longues heures à agoniser. Il vint placer instinctivement ses mains sur l'arme sans pour autant retirer cette dernière. La blonde se redressa, quittant le bureau pour violemment lui faire un croche patte en l'observant s'écrouler à terre, se plaçant à califourchon sur son corps. Tremblante elle vint placer sa main sur le ciseau, avec un sourire narquois sur son visage. Chaque meuble de la pièce vint à trembler, se lever dans une harmonie destructrice, se déchirer, se briser sous la rage de la demoiselle qui parvenait enfin à se libérer. La mutante resta silencieuse quelques secondes alors que sa respiration haletante broyait chaque meuble dans une synphonie mortuaire. « Je n'étais pas à toi Elijah et je n'appartiens à personne. Tu t'es contenté de briser mon corps quand j'ai aliéné ta vie. Tu as fait couler du sang sur mes mains, mais je suis celle qui videra ton corps du sien. Je préfère mourir en étant une salope, plutôt que de crever dans tes bras. » La demoiselle afficha un sourire moqueur en arrachant la paire de ciseaux pour planter chacune des branches dans les globes oculaires de son mentor. C'était cela toute la vérité de cette relation : Faith préférait vivre pour ce qu'elle était, plutôt que de vivre avec l'hypocrisie d'un sourire sur la conscience. Elle ne fut jamais à vendre, et jamais, elle ne serait vendue. La comédie était devenue sa meilleure-amie, mais ce n'était qu'un jeu, qu'elle menait au point de persuader les idiots qu'elle était une simple idée : la garce avec grâce.
Se redressant alors en observant le cadavre de son mentor, qui agonisait et qui avait perdu la vision de sa poupée de porcelaine. Il fut toujours aveugle, la métaphore était unique : sa voix majestueusement manipulatrice qui se perçait et son regard qui se perdait dans les ténèbres. La blonde se retourna alors, titubante, le corps tremblant pour mollement se diriger vers un mur qui côtoyait le porte manteau où se trouvait la veste de la jeune femme. S'adossant au mur, la respiration qui secouait ses os et sa chair qui semblait la dévorer sous la cire chaude qui avait coulé sur ses bras. La demoiselle resta quelques minutes à observer son œuvre, admirant celui qu'elle détestait dans une dernière souffrance avec un sourire pervers sur les lèvres tandis que sa trachée laissait le sang s'écouler. Faith était peut-être un monstre, mais elle devait vivre avec pour la première fois de sa vie. Elle ne pleurait pas, et n’éprouvait qu'un plaisir vide. Elle vint ensuite se redresser pour prendre direction du bureau en pagaille, récupérer le téléphone fixe et installer à nouveau l'ordinateur qui possédaient des traces de sang de la demoiselle. Composant un numéro pour ensuite apporter le combiné à ses oreilles et tomber sur une voix féminine lui annonçant la couleur : police de la ville. Elle resta quelques minutes avant de savoir quoi dire sur cette messagerie. Pas un son ne sembla s'extirper de la bouche de la mutante pour finalement, avec dédain et rage exprima sa haine sur une ligne qui était sur écoute selon les dossiers de son mentor : autant par les hunters que par les derniers fidèles du marchand de mort qu'était Elijah. « Elijah est mort. Pour ceux qui écoutent, pour ceux qui enregistrent, je traquerais les derniers larbins de cet enfoiré autant que les hunters qui veulent ma mort. » et elle raccrocha alors la voix tremblante, pour la première fois la demoiselle se projetait dans le futur sans la peur de son mentor. Elle s'écroula dans un hurlement de douleur sous le poids de ce que la mutante découvrait pour la première fois sans relâche : les remords. Pour tous les innocents dont elle arracha la vie au nom d'une guerre dont ils étaient les victimes. Dans le sang, elle tuerait les hunters, mais dans son sang elle se noierait au nom des mutants. Le V de Violence.
La demoiselle s'appuya alors finalement sur le bureau d'une main pour venir retirer ses chaussures, souffrant atrocement à chacun de ses pas, et avec ce besoin de sentir ses pieds se poser sur le sol quelques minutes. La blonde avait encore à faire, et elle allait devoir achever la légende mensongère de l'homme qui ne fut qu'un comédien talentueux. L'archère se déplaça vers la porte manteau pour y récupérer sa veste qu'elle enfila en sentant ses os douloureux lui tordre le corps. Extirpant une clé usb de sa veste qu'elle serra entre ses mains. Elle tenait debout, elle ferait face jusqu'à s'écrouler chez elle. La terroriste n'avait pas enfilé cette veste depuis sa fuite de Détroit. Elle se revoyait comme cette gamine des rues, qui avait perdu sa prestigieuse sa famille, ses dangereux acolytes et tout son honneur dans cette guerre. Faith fut de ces gens qui dormaient dans la rue, qui côtoyaient les pires saisons et qui sentaient les extrémités du corps se geler durant la saison hivernale. La pouffiasse de service n'était née qu'après, prenant racine dans son éducation bourgeoise, mais qui se perdra dans la folie de la fureur et de la mutation. Elle se retourna, avançant vers le bureau pour violemment faire voler les tiroirs d'un simple geste de la main, venant faire fracasser ces derniers contre la baie vitrée du dernier étage de l'immeuble qui ornait le bureau. L'ancienne innocente se dirigea vers les objets qui se trouvaient désormais au sol. Bien vite une arme avec un silencieux se distingua dans le lot comme une évidence, après tout : Elijah ne prendrait jamais le risque de se retrouver sans arme dans une pièce. L'arme flotta dans les airs pour finalement se glisser entre les doigts écorchés de la blonde qui déplaça son regard vers la vitre pour observer son reflet : elle embrassait pleinement le monstre qui brûlait en elle. Le monstre qui avait causé la mort de ses parents, la destruction de nombreuses vies, l'accomplissement de la fille de hunter et la mise à mort de nombreux innocents. Faith était éternellement une gamine qui était une garce avec la plupart des connards de ce monde, mais elle le ferait avec talent.
La blonde se dirigea finalement vers le cadavre de son mentor, en train de rendre son dernier souffle. « Sache que je ne regrette pas ce que j'ai vécu avec toi, et que tu as raison : les hunters doivent mourir. Mais pour sauver la seule personne que j'aime et dont tu n'auras jamais le privilège d'entendre le nom, je suis prête à être le monstre que tu as fait de moi. J'embrasse pleinement ma nature, par ta mort. La paix ne fut jamais une option. » Et elle posa un pied sur la paire de ciseaux pour enfoncer des derniers dans les globes oculaires de son mentor encore plus profondément et pour finalement se diriger à nouveau vers le bureau en ouvrant l'ordinateur. Faith avait traquée la plupart des alliés d'Elijah hors de la ville, mais elle ne savait que trop bien qu'elle devrait subir les conséquences de ses actes. Sur ce bureau, se trouvait le sang de Skylar Cunningham, déclarée morte officieusement il y a de cela sept ans par son père. Sky' qui fut ensuite assimilée au mouvement de la cause pour être officiellement déclarée morte officiellement dans le massacre de ses camardes. La dernière survivante de cette tragédie. La tête haute, elle ne prenait même pas le temps de regarder le cadavre, et se contentait de lever la tête en direction de l'ascenseur qui s'ouvrait tandis qu'elle glissait la clé usb dans un périphérique de l'ordinateur. La soirée d'Elijah touchait à sa fin, mais celle de Faith ne faisait que commencer.
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Sujet: Re: When you light a candle, you also cast a shadow ♢ Malachi & Pietra & Evangeline Sam 17 Oct 2015 - 12:55
Elijah était parti à l’étranger il y a maintenant plus d’un mois et, même si il lui envoyait des nouvelles de temps à autre, Eva ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter. Elle n’aimait pas le savoir seul, ce qui était assez ridicule car Elijah était plus que capable de prendre soin de lui, mais la reconnaissance de Eva, sa quasi servitude envers lui amenait la jeune femme à toujours se demander si il avait possiblement besoin d’elle. Pendant ces sept dernières années, Elijah avait été tour à tour son sauveur, son mentor, son ami. Il lui avait redonné un but quand la vie avait perdu tout son sens, quand Eva avait oublié toute la beauté qu’elle renfermait. Certes, Elijah était un homme qui pouvait se montrer rude, elle se souvenait sans mal des bleus qui avaient tachetés sa peau quand ce dernier s’était escrimé à la faire mieux tenir son arme, de la fatigue musculaire des entrainements qui duraient de l’aube jusqu’à la nuit la plus noire. Elijah était définitivement quelqu’un d’exigeant et Eva avait muri, grandi à ses côtés. Mieux encore, elle était une version plus évoluée d’elle-même bien qu’elle ait aussi hérité des côtés plus brutaux de son mentor. La jeune femme qui ne rêvait de rien d’autre que de prendre soin d’enfant était devenue un être capable d’appuyer sur la détente sans se poser de questions et sans autre forme de procès. Alors, oui, elle avait évolué, mais était-ce pour le mieux ?
Deux jours plus tôt, Elijah lui avait envoyé un court message codé avec une adresse, lui annonçant qu’il était revenu en ville et qu’il lui donnerait bientôt les instructions pour se retrouver. En attendant, elle devait continuer ses affaires comme à son habitude. Elle s’était donc mise en tête de faire l’inventaire des armes obtenues, avait établi une liste des possibles hunters qu’elle surveillait et de ceux dont elle était certaine de l’identité. Elle avait tout préparé au mieux, pressée de voir Elijah reprendre ses fonctions.
C’était un dimanche, jour de congé d’Eva, que cette dernière passait bien souvent à jongler entre Jumbo, Malachi et la surveillance de la radio de Police. Il était difficile aujourd’hui de jongler entre ses deux personnalités : l’insouciance heureuse de la première qui jouait volontiers avec le chiot pour ensuite retrouver les bras de Malachi, et la responsabilité de la deuxième qui voyait toujours la destruction des hunters comme son but ultime. Plantée devant son ordinateur portable, affalée dans le canapé du salon, elle prenait des notes de temps à autre. Malachi n’était probablement pas loin et il n’y avait personne d’autre au manoir. Alors qu’elle s’apprêtait à éteindre le PC pour aller se coucher, un message, ou plutôt une voix, retint son attention. « Elijah est mort. Pour ceux qui écoutent, pour ceux qui enregistrent, je traquerais les derniers larbins de cet enfoiré autant que les hunters qui veulent ma mort. » La voix autant que le message sembla frapper Evangeline, elle resta quelques minutes interdite, les yeux dans le vague tandis qu’une masse d’émotions confuses se déchainaient dans son cerveau. « Qu’est ce que…. » Mais elle ne pouvait prononcer le milliard de questions qui se bousculaient à ses lèvres tandis que son esprit cherchait toujours d’où venait cette voix qui lui semblait connu. Ses yeux s’écarquillèrent tandis qu’elle prononçait dans un murmure « Skylar ». Eva lança le pc de rage avant de lever les yeux : Malachi l’observait. Depuis combien de temps était-il là ? Avait-il entendu le message ? Elle n’en savait rien. Sans un mot, elle passa devant lui pour aller dans le sous sol récupérer son desert eagle et elle attrapa sa veste au porte manteau de l’entrée avant de s’engouffrer dehors sans que son mari ne puisse lui dire quoi que ce soit. Elijah était mort et personne n’empêcherait Eva de se venger.
Sa seule piste était l’adresse qu’il lui avait donnée deux jours plus tôt, le couvre feu n’allait pas tarder à être mis en place, il fallait qu’elle se dépêche. Elle courrait dans les ruelles, essoufflée, mais sans pour autant sentir le froid lui mordant les joues tant son esprit était tout entier dédié à la nouvelle qu’elle venait d’apprendre. Elle ne pouvait s’empêcher d’espérer qu’il ne s’agisse que d’un piège, d’une ruse pour que les alliés d’Elijah se ruent vers le danger. Peut être courrait-elle vers sa propre mort sans y réfléchir. Elle finit par arriver devant l’immeuble, entra le code qu’il lui avait fourni avant de s’engouffrer dans l’ascenseur. Les minutes passées dans cette boite en ferraille lui parurent interminables, oppressantes. Pour calmer son angoisse, elle sortit son arme, la vérifia, attrapa quelques balles dans sa poche qu’elle inséra dans le chargeur de son semi-automatique.
L’ascenseur ralentit, et Eva se mit en joue, prête à tirer dès que les portes s’ouvriraient. Les deux pans de métal finirent par s’écarter laissant place à une scène tout droit sorti des pires cauchemars de la jeune femme. Le corps d’Elijah était étendu au sol, encore secoué de soubresauts qui s’espaçaient au fur et à mesure que le sang s’écoulait de sa trachée pour s’étaler sur le sol. Pire encore, une paire de ciseaux était enfoncée dans ses orbites avec une inhumanité qui aurait pu choquer Eva si cette dernière n’avait pas vu bien pire pendant ces sept dernières années. Le regard d’Evangeline finit par se poser sur Skylar assise à un bureau devant un ordinateur, la jeune femme avança dans la pièce avant de tirer sur l’écran de l’ordinateur. « La prochaine est pour toi Skylar. ».
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Sujet: Re: When you light a candle, you also cast a shadow ♢ Malachi & Pietra & Evangeline Dim 25 Oct 2015 - 13:13
candles in the rain.
Faith Cunningham & Malachi and Evangeline Porter & Pietra Nelson-Byrd
« Elijah est mort. Pour ceux qui écoutent, pour ceux qui enregistrent, je traquerais les derniers larbins de cet enfoiré autant que les hunters qui veulent ma mort. » Pietra ne fit qu’hausser un sourcil. Elle aurait dû être choquée, démolie par la mort d’Elijah – sans doute l’aurait été, il y avait encore si peu de temps. Mais les dernières semaines de sa vie avaient été si pleines de morts qu’elle n’en comptait plus les noms : Lockhart, Johan, Elijah… Ce dernier n’était que le dernier rajout à une liste qui s’allongeait de jour en jour. Pourquoi prendre le temps de le pleurer, lui, qui avait sur ses mains plus de sang que tout autre ? Soudain elle envoya sa tasse de thé valser contre le mur, laissant s’échapper un cri de rage. « Quel con, quel enfoiré ! » laissa-t-elle s’échapper, les mots éraillant sa gorge. Mikael releva le regard, mais ne dit rien. Il n’était pas du genre à lui demander ce qui n’allait pas avant qu’elle ait eu le temps de crier sa colère et casser ce qui lui plaisait. Et la tasse ne lui appartenait pas, alors… Il la laissa continuer à bouillir intérieurement, et se remit à nettoyer ses armes. Pietra, elle, se mit à ramasser les morceaux, la respiration saccadée. Elijah avait fini par se faire tuer par une des personnes qu’il avait si longtemps considérée comme en-dessous de lui. Il s’était fait étrangler par les fils de ce qu’il pensait être une marionnette docile, un bout de bois auquel il avait donné vie. Quel imbécile, de se prendre pour un dieu et de penser qu’il pourrait impunément tenter de créer un monde dont il serait maître. Il avait payé, et la mutante ne pouvait en vouloir à celle qui avait été sa perte – celle qu’elle aurait pu devenir, si son propre don ne lui avait pas accordé le titre douteux « d’égale » du mégalomane si séduisant.
Finissant de jeter les quelques morceaux de tasse restant, Pietra se redressa et attrapa son arme qui trainait sur la table. « Je reviens. » dit-elle, enfilant son manteau sans même jeter un regard à son ami. Elle l’entendit se lever et se retourna, levant la main pour l’arrêter. « Laisse ; c’est personnel. » Un sourire tendu mais affectueux tout de même glissa brièvement sur son visage, marquant sa reconnaissance. Seth et elle avaient beau s’amuser du caractère violent et grognon du chasseur de primes, sa loyauté était indéniable. Les locaux où elle se trouvait étaient bien loin des bureaux d’Elijah. Par chance, elle avait récemment rachetées les motos d’une pizzeria, le camouflage parfait pour passer inaperçue dans les villes de Radcliff, même après le couvre-feu. Ce n’était pas le mode de transport le plus élégant, mais aucun policier ne l’avait arrêtée depuis. Elle passa sans problème dans le bâtiment des bureaux, les gardiens n’ayant eu besoin que d’un peu d’encouragement pour la laisser passer. Appuyant sur le bouton de l’ascenseur, Pietra s’aperçut que ce dernier descendait déjà de l’étage d’Elijah. Quelqu’un d’autre était visiblement arrivé avant elle ; restait à savoir qui. Elle se mit à mordiller une mèche de ses cheveux, inquiète malgré elle. Si les Hunters avaient entendu le message de Faith avant elle et étaient déjà sur les lieux, elle n’était pas sûre que cette dernière s’en sorte, même avec son pouvoir. D’un autre côté, avait-elle vraiment envie de venir à la rescousse d’une femme qui venait de tuer son amant occasionnel, aussi… moralement ambigu soit-il ?
Elle s’engouffra dans l’ascenseur avant que les doutes n’aient pu détruire sa décision. S’adossant contre la paroi avec un soupir, la brune ferma les yeux, tentant de se préparer à la situation dans laquelle elle s’apprêtait à débarquer. Soudain, un bruit. Etouffé par les quatre murs qui l’entouraient, cela ressemblait tout de même à un coup de feu. Pietra releva la tête, cherchant à entendre ce qui se faisait à l’étage au-dessus. « …. toi Skylar. » entendit-elle depuis la paroi de l’ascenseur. La voix familière d’Evangeline Porter, bras droit d’Elijah. Elle ne l’avait pas énormément croisée, mais suffisamment pour connaitre sa loyauté et savoir que la situation risquait d’être plus que tendue. Et puis… Skylar ? Elle fronça les sourcils, le nom lui étant inconnu. Un autre contact du mutant, sûrement. Espérons qu’elle soit plus facile à gérer que les autres femmes dans la vie de ce dernier ; pour un homme qui aimait se faire obéir, Elijah s’était entouré de femmes extrêmement têtues. Encore quelques secondes et elle serait là, sur la scène de ce qu’elle soupçonnait être un crime. Enfin, un meurtre. Un assassinat? Aucun des mots de son vocabulaire ne semblait définir ce à quoi elle s’attendait. La fin d’une guerre, peut-être ; d’une vendetta, une vengeance – elle ne connaissait pas encore la situation, et ne pouvait la nommer. La main sur son arme, elle attendit le ‘ding’ qui signalait son arrivée, priant pour qu’elle ne tombe en pleine embuscade. Elle doutait que Faith ait amené qui que ce soit avec elle, vue la nature solitaire et franchement peu amicale de cette dernière ; mais elle ne pouvait être sûre d’Evangeline, qui était après tout le bras droit d’Elijah, capable de commander une bonne partie de son organisation.
Les portes de l’ascenseur glissèrent enfin, révélant la scène. Faith devant l’ordinateur fumant ; Elijah à terre, des ciseaux sortant de son œil et le costume dont il devait être si fier taché de sang ; Evangeline – c’était elle, pas de doute, même si Pietra avait encore du mal à s’habituer à sa nouvelle apparence – debout, l’arme pointée sur la blonde. La mutante s’avança lentement, avec une tranquillité presque inhumaine. « Range ton arme, Evangeline. » L’ordre retentit dans la pièce, clair. Combien de fois la brune dos à elle devait-elle avoir entendu cette même instruction, cette même inflexion irrésistible de la voix, de la part du cadavre à ses pieds ? Ou peut-être Elijah avait-il plutôt été du genre à lui demander le contraire, qui sait. Rejoignant les deux autres femmes dans la pièce, Pietra rajouta : « Il y a déjà assez de sang dans cette pièce. » Et de désordre. Pas besoin d’être un détective pour s’apercevoir qu’Elijah ne s’était pas laissé faire. Elle s’approcha du corps de l’homme qu’elle trouvait jusqu’à si récemment très attrayant, malgré elle. Au passage, elle salua Faith d’un bref mouvement de la tête, mais ne lui prêta pas plus d’attention. L’homme au centre de cette affaire état étendu sur le sol, immobile. L’expression d’agonie et de rage figée sur son visage, combinée aux ciseaux dans son œil le rendait beaucoup moins charmant, elle devait l’avouer. La jeune femme s’agenouilla à côté, et retira les lames de leur fourreau ensanglanté. Elle contempla silencieusement son visage, avant de fermer doucement ses paupières. Voir le corps, la réalité du sang et de sa gorge tranchée, avait éteinte sa fureur temporairement. Il était mort, et elle n’avait pas l’énergie de crier contre un corps qui n’était plus Elijah, juste l’esquisse de l’homme qu’il avait été.
Sujet: Re: When you light a candle, you also cast a shadow ♢ Malachi & Pietra & Evangeline Mar 27 Oct 2015 - 21:36
Strange funerals ...
Malachi Porter profitait tranquillement de son dimanche, goutant à la lumière douce d’un soleil de printemps sous la véranda. Il avait fini son paquet de copies tôt ce matin justement pour profiter d’un peu de calme et de répit. Les premiers jours de mars étaient parmi les plus importants pour son petit espace botanique, notamment parce la douceur revenant, les plantes avaient besoin d’un petit toilettage pour permettre le retour de leur croissance, et croyez moi, il y tenait beaucoup, vraiment. Cela faisait d’ailleurs presque une heure qu’il était au milieu de ses orchidées, les mains dans le terreau où à tailler ses tuteurs, l’air absorbé dans sa tâche. D’ailleurs, il avait même congédié Jumbo dans le salon, et le chiot était parti bouder aux pieds de sa maitresse. Il était tellement concentré qu’il n’entendit d’ailleurs même pas le message vocal qui se répandait dans le salon pour annoncer la funeste nouvelle. Aussi, il ne comprit pas quand un fracas lui fit lever la tête : Avait elle laissé tomber son portable, son ordinateur sans faire exprès ? Malachi attrapa un torchon pour se nettoyer les mains en passant la porte fenêtre, curieux de savoir ce qu’il venait de se passer. Il n’eut pas l’occasion de poser la question, puisqu’Evangeline lui passa devant sans un mot, attrapant son manteau en vol avant de claquer la porte. Le mutant fronça les sourcils, inquiet : il n’avait pas vu le visage de sa femme, mais n’en avait pas eu besoin : il avait bien vu cette aura, une aura terrifiante, qu’il ne connaissait pas chez son épouse : elle était teintée d’une colère froide, d’une haine farouche, pas vraiment un bon signe. Il repartit dans le salon pour récupérer l’ordinateur qui gisait tristement sur le sol : l’écran était fêlé à un endroit, mais il semblait encore fonctionner, un peu. Il ouvrit l’historique pour accéder à la toute dernière page qu’elle avait pu visiter, celle qui l’avait mise hors d’elle, et il écouta.
Evidemment, Malachi ne pouvait pas réagir aussi fortement que la métamorphe : Il n’avait jamais porté l’homme dans son cœur, loin s’en fallait, il le respectait peu ou proue, notamment pour avoir aidé Evangeline pendant toutes ses années, mais cela s’arrêtat là. Il n’adhérait pas à sa doctrine, à sa vision, et craignait l’étendue de ses pouvoirs. Un personnage comme Elijah était dangereux pour lui-même et pour les autres, et même s’il ne pouvait approuver un meurtre, une petite part de lui était soulagé de savoir qu’il ne serait plus jamais sous son influence, ni Eva. Il ferma l’ordinateur, pensif : qui que soit la voix sur l’ordinateur, c’était elle qu’Evangeline était partie traquer. Vengeresse, elle allait se jeter dans la gueule du loup, puisque ça ressemblait en tout point à un piège. Et évidemment, il ne pouvait pas la laisser s’y ruer seule. Il y avait une adresse sur ce message, il ne fallait pas être un génie pour deviner que c’était là qu’il fallait se rendre. Et c’était une folie.
Malachi avait garé sa moto en bas d’un immeuble qu’il ne connaissait pas. La rue était peu passante, presque déserte. Il ne voyait personne, ce qui était à la fois rassurant et inquiétant. Il ne tarda pas à pénétrer dans le bâtiment, histoire de ne plus être à découvert. Il n’était pas armé, mais son don ferait le reste, tant que personne ne lui tirait dessus à vue. Montant les escaliers silencieusement, l’oreille tendu vers des voix qui venaient de l’étage. Une, deux, peut être trois femmes là haut, et il avait l’impression de toutes les reconnaitre, sans pour autant poser de visage dessus. Quand il apparut enfin dans l’encadrement de la porte, la nausée lui monta presque instantanément au fond de la gorge : l’atmosphère était saturée de l’odeur métallique du sang. Son regard se posa spontanément sur le corps mutilé d’Elijah, alors que ses lèvres se serraient pour ne devenir qu’une fine ligne blanche. C’était ça ou vomir, de toute façon. Mais Elijah n’était pas la seule chose qui le rendait mal à l’aise dans la pièce : les auras des trois guerrières s’affrontaient dans leurs éclats, mais elles avaient toutes quelque chose de dangereux, de sauvage en elles. Quelque chose qui menaçait d’exploser. Seigneur, dans quel histoire venait il de se fourrer …
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Sujet: Re: When you light a candle, you also cast a shadow ♢ Malachi & Pietra & Evangeline Mer 28 Oct 2015 - 17:11
When you light a candle, you also cast a shadow
Je vous pardonne, dit-il, le mal que vous m’avez fait ; je vous pardonne mon avenir brisé, mon honneur perdu, mon amour souillé et mon salut à jamais compromis par le désespoir où vous m’avez jeté. Mourez en paix. (death of milady)
C'était elle, qui fut longtemps à terre. Celle qui crevait sous l'unique pression d'un homme dit de pouvoir. Elle se remémorait, ces moments, silencieuses dans la pièce, observant la scène, spectatrice lointaine, mais parfois, elle était assise sur le bureau, les jambes croisées et le regard vide. Interdiction de détourner le regard, interdiction de se contenter d'écouter, il fallait observer l'atroce réalité sans jamais croire que fuir était une option. La silencieuse, celle qui achevait lorsque le bonheur lui en prenant, cette gamine de 17 ans qui devait tirer une balle à celui qui implorait. Combien de fois avait-il enlacé la demoiselle entre ses bras en portant sa main sur l'arme qu'elle tenait fébrilement pour presser la détente dans un hurlement de douleur interdit ? Trop. Trop souvent pour épargner l'innocence d'une adolescente. Les mois passèrent, les cadavres s'accumulèrent et Elijah sembla se perdre dans une confiance. Dans les larmes, elle perdit son désir de paix. Dans le sang, elle baigna ses mains entre des bras qui se moquaient du bien-fondé de l'action exécuté. Le doute s'envola, un cadavre, Elijah tendait une arme, elle tirait et il riait. Elle se souvenait de ce sourire carnassier, de ces moments où ses joues devaient écarlates et ses mains rubis sous les tâches. Il l'avait regardé tomber plus bas que terre pour devenir meilleure en tout point à ses yeux. La pire imagination, de tous ces moments qu'elle refusait d'avouer et que personne ne pourrait lui voler. Ce n'était pas la honte qui dévorait l'ancienne terroriste, mais la peur d'être à nouveau faible. C'était à cela, que la blondasse repensait en s'installant au bureau de cet homme en voyant le sang sur ses mains. La frange de la société dont elle fut l'objet, cette exclue qui tirait sa force de sa nature monstrueuse. C'était en cela, que cet endroit, ce bureau, cette arme et cette heure symbolisaient tellement pour elle. Cette signification qu'elle ne pourrait jamais souffler à haute voix. Qu'importait, elle prenait la place du tyran, place qu'elle briserait avant de s'en aller pour tracer sa propre tyrannie. Dans les décombres d'un bureau, elle ne serait pas victime, personne ne saurait qu'elle fut torturée. Elle endossait le rôle de maîtresse de cette cérémonie macabre, la seule coupable de ce carnage.
Le virus se glissa comme la maladie se faufilait sous des draps. Faith avait le visage vide, et elle glissa dans le port USB la clé qu'elle cachait depuis son arrivée. À l'intérieur, un virus, qui viendrait détruire toutes les activités de son mentor. Ses comptes se vidaient, impossible d'arrêter la propagation, ses contacts allaient se retrouver avec un message pré-enregistré de Faith pour annoncer sa mort en quelques mots. La blonde faisait le ménage, sans pour autant se voiler la face : un mutant bien pire viendrait prendre la place de son mentor. Qu'importait, le virus était sur l'ordinateur et toutes les données de son mentor allaient s'envoler. Elle se savait assez paranoïaque pour tout conserver par écrit, mais ce bureau finirait en cendres avant le départ de la mutante. Faith avait déjà volé des sommes considérables à son mentor ainsi que tout son répertoire : ennemis comme mais. Ce soir, elle réduisait tout à néant, elle serait la dernière à profiter de ces informations. Qu'importait, elle avait déjà tué en silence la plupart des associés du défunt. Alors qu'elle se perdait dans le vide des informations qui s'envolaient, l'ordinateur vint à exploser. Provoquant un son aigu dans les oreilles de la révoltée qui ne demandaient qu'à retrouver son foyer pour s'écrouler. La mutante savait que son coup de fil provoquerait des descentes, la police ou les hunters ne mettraient pas plus de quinze minutes à arriver, mais avant, une femme sembla se révéler bien plus faible qu'elle n'osait le faire croire. L'arme à feu était posée sur le bureau, mais la mutante na daigna pas saisir cette dernière, se contentant de redresser la tête avec un regard inquisiteur, insipide face à la pseudo-menace qui lui faisait face. « La prochaine se retournera contre toi. » Inné. Avec un don qui lui servait de défense, et dont elle pourrait abuser une dernière fois ce soir si cela s'avérait nécessaire. Un virus ne s'arrêtait pas, il ne resterait plus rien de cet endroit.
Une arme contre elle, et pourtant, un nouvel invité fit son apparition. Faith attendait des forces armées, des rebelles, des mutants, des hunters et tous ceux qui avaient un lien avec Elijah. La blonde observa alors un nouveau visage de glisser dans la pièce : Pietra. Celle qui avait du potentiel, et qui selon les documents d'Elijah avait un don similaire au sien. Dangereuse ? Probablement, néanmoins, Faith avait plus dramatique à gérer comme affaire. La brune prononça un ordre, tandis que la mutante ne réagissait pas, assise face à ce désastre. La remarque sur le sang fit doucement rire la demoiselle qui salua la brune en réponse de son geste amical. La terroriste, resta assise, alors que Pietra venait à retirer la paire de ciseaux. La simple idée qu'il pourrait avoir un enterrement donnait envie de vomir à la demoiselle, de rendre le peu qu'il lui restait et de cracher ses organes. Les hunters arriveraient bien avant la police, et si Faith tenait à mettre à feu ce bureau : c'était pour préserver les innocents, et cela se ferait, envers et contre toute la haine que ces deux femmes pouvaient ressentir. La demoiselle observa Pietra, se revoyant, et elle se décida à répondre. Faith ne voulait pas prouver sa valeur, ni même sauver la mémoire de cet enfoiré, mais c'était pour la jeune fille brune qu'elle s'exprimait. « Il te respectait Pietra, crois-moi. » La blonde détourna légèrement la chaise pour se redresser lentement en jonglant du regard. La mutante ne mourrait pas ce soir, et elle ne retirait pas la vie à nouveau. Cet instant de sincérité s'envola rapidement alors qu'un troisième invité faisait son apparition dans la pièce. La blonde l'observa entrer dans un silence, avec un léger rictus au coin des lèvres. Pour chaque individu dans cette pièce, la demoiselle portait un prénom différent et cette simple idée de n'être jamais la même avec les autres rendait la situation presque cocasse. « Ne vous avais-je pas dit que tout irait bien dans le pire des mondes une fois cet homme mort Professeur Porter ? J'espérais sincèrement ne pas vous recroisez dans ces circonstances. Les dommages collatéraux sont déjà trop nombreux, je ne compte pas rallonger cette liste. Je n'ai jamais inventé de mensonge pour attirer votre attention ce jour-là. » La demoiselle se souvenait de ses dernières paroles à cet homme en pleine neige. Ces mots, désireux de protéger sans jamais agresser. La mutante avait bien des défauts, Malachi Porter fut mis en garde, bien avant ce drame. Il était encore présent aujourd'hui.
Faith soupira alors, balayant la scène du regard avec une question qui brûlait ses paupières. « Combien de temps, pensez-vous, que les hunters vont mettre avant d'intervenir ? D'ici quelques minutes, des extrémistes des deux côtés vont arriver. Croyez-vous sincèrement qu'ils laisseront des témoins ? » La mutante savait que le temps s'écoulait trop vite et qu'elle serait dans l'obligation d'employer la force. « Si vous tenez à lui offrir un enterrement, soit. Mais cet endroit doit bruler, sauf si vous êtes tous trop aveuglés par le charisme d'un cadavre pour comprendre que les hunters massacreront des innocents avec pour seul argument un lien étroit avec Elijah. » Elle laissait le cadavre, tout ce qu'elle voulait, c'était voir les traces de cet homme s'envoler pour préserver ceux qui le devaient. Informatiquement, il n'existait plus, et Faith était la seule à posséder une copie numérique qui était en sa possession depuis sa seconde fuite. La mutante détruirait cet endroit, avec, ou sans cadavres en son sein.
love.disaster
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Sujet: Re: When you light a candle, you also cast a shadow ♢ Malachi & Pietra & Evangeline Sam 7 Nov 2015 - 21:52
Eva se rendait-elle compte que pointer son arme ainsi sur Skylar était inutile ? Voir même carrément suicidaire ? Non. Tout ce qu’elle percevait c’était la rage bouillonnante qui l’habitait, encouragé par la vision d’horreur du corps sanguinolent de son mentor et ami. Evangeline avait toujours été connue pour son impulsivité maladive, foncer sans avoir eu le temps d’analyser la situation avait toujours été son plus gros point faible. Elijah le lui avait répété à de maintes reprises, et si au fur et à mesure des années elle avait appris des ses capacités calculatrices, il semblait que dans ce cas précis tout s’était envolé. Seul persistait son assurance presque suicidaire et sa envie de vengeance flamboyante.
Evidemment, Skylar ne présenta aucune angoisse face au canon pointé sur elle et ne manqua pas de rappeler au bon souvenir de la jeune femme ses capacités hors normes. Eva ne cligna pas d’un œil, ne baissa pas son arme. Etait-elle en train d’envisager réellement de tirer ? Oui, c’était le cas. Même si le pourcentage de réussite était faible, elle se savait prête à saisir sa chance. Certains diraient qu’Evangeline était probablement folle à lier de vouloir ainsi risquer sa vie, mais personne ne savait vraiment ce que c’était que d’être embrigader pendant des années à servir un but, un objectif. Pendant sept longues années, Eva avait regardé nombre de ses camarades tomber, d’autres carrément se sacrifier pour la réussite de la cause d’Elijah. Et aujourd’hui, toutes ces morts semblaient s’être perpétrer pour rien. Alors oui, peut être qu’Evangeline était prête à tirer, juste pour tenter au moins de venger celui qui leur avait redonné goût à la vie quand plus rien d’autre ne comptait.
Cependant la sonnerie de l’ascenseur indiqua qu’une autre personne arrivait dans la pièce. Evangeline tourna légèrement la tête pour prendre connaissance du nouvel arrivant sans que le canon quitte sa cible pour autant. Pietra. Eva la connaissait de vue et suffisamment pour savoir qu’Elijah lui portait un certain respect, voir la considérait comme une amie mais il avait toujours été difficile de définir les relations qu’avait l’homme avec autrui. La voix de Pietra s’éleva intimant à Eva de baisser son arme, elle qui pensait trouver dans la nouvelle arrivante une forme de soutient, c’était une bien mauvaise surprise. Le bras d’Eva resta pour autant en l’air, tremblant sous la pression, tandis que sa mâchoire se crispait encore davantage. Elle observa, presque haineuse, Pietra se diriger vers le corps et retirer l’arme du crime. Elijah avait eu une véritable considération pour elle et pourtant elle ne regrettait en aucun cas sa mort, alors de quel droit se penchait-elle au dessus de lui ? Cette hypocrisie rendait Eva presque malade.
Pendant un bref instant, le canon ostensiblement pointé sur Skylar se déplaça vers Pietra. Eva n’avait qu’une envie, c’était qu’elle arrête sa comédie. Alors que le doigt posé sur la gachette, commençait à se replier, le bruit de l’ascenseur retentit à nouveau. Arrêté dans son élan, Eva regarda encore une fois vers les portes métalliques et ce qu’elle y vit lui fit sur le champ baisser son arme. « Mal… tu ne devrais pas être là. » souffla-t-elle dans un murmure terrifié. Avait-il seulement idée du danger ? Elle commença à s’avancer vers lui avant de se stopper, il devait avoir une bien piètre opinion de la femme qu’il avait épousé en la voyant ainsi, arme pointée sur d’autres mutantes. Mais elle ne laissa pas la honte l'envahir, elle avait d'autres préoccupations en tête.
Evidemment, Skylar ne lui laissa pas davantage le temps de la réflexion et les yeux d’Eva se teintèrent d’une lueur d’incompréhension tandis que la jeune femme parlait de son entrevue avec Malachi. Comment se connaissait-il exactement ? Quelle était leur relation ? Evangeline posa un regard plein d’interrogations sur son époux. Combien de choses ne savait-elle pas à son sujet exactement ? Lui arrivait-il de lui cacher des choses ?
Cependant, il leur faudrait régler toutes ces histoires un autre jour, ce n’était ni le lieu ni l’endroit. Eva reposa ses yeux sur le corps meutris d'Elijah, pendant de longues minutes, comme hypnotisée, tandis que Faith déblatérait sur le danger qu’ils courraient tous à s’éterniser ici. « Laissons-le là. » Cela ne le ramènera pas pensa-t-elle tandis que dans ses souvenirs elle revoyait Elijah lui répéter « Viens, dépêche toi, tu te mets en danger pour des morts, cela ne sert à rien » alors qu’elle s’exténuait à trainer le cadavre d’un ami. Elijah n’avait jamais montré la moindre faiblesse face à la mort de l’un d’entre eux, seul le calcul et sa propre survie subsistait. Et maintenant que Malachi était ici, il était hors de question qu’Eva le mette en danger inutilement.
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Sujet: Re: When you light a candle, you also cast a shadow ♢ Malachi & Pietra & Evangeline Sam 5 Déc 2015 - 14:08
candles in the rain.
Faith Cunningham & Malachi and Evangeline Porter & Pietra Nelson-Byrd
Fidèle à elle-même, Faith répondit à la menace par une autre. « La prochaine se retournera contre toi. » Pietra grimaça, parfaitement consciente que si Evangeline se risquait à tirer, ce serait elle qui finirait écroulée sur le tapis, aux côtés d’Elijah. Trop choquée par la preuve physique de ce décès, la brune ne réagit même pas au fait qu’elle n’avait pas assez insisté sur son ordre pour qu’Evangeline lui obéisse. Son don n’était pas parfait, et vu l’émotion qui règnait chez les deux femmes, ce n’était pas forcément anormal. « Il te respectait Pietra, crois-moi. » dit Faith, presque doucement. D’abord surprise de cet élan de sollicitude, Pietra eut un rire sec, se relevant sans pour autant quitter le corps du regard. « Il n’avait pas le choix. » répondit-elle d’une voix aigre-douce. Si Elijah avait eu la moindre occasion d’utiliser son influence sur elle, il l’aurait fait sans hésitation, elle le savait. La seule chose qui la rendait digne de respect aux yeux du mutant était leur mutation partagée et, surtout, son immunité face à sa voix enchanteresse. Il n’avait pas pu la voir comme une simple marionnette, mais avait été obligé d’interagir avec elle comme son égal, de la même façon que la majorité des humains interagissaient entre eux. Le titre qu’il lui avait conféré était plus que douteux, même si elle ne pouvait nier qu’une part d’elle avait été flattée de son respect, de l’attention qu’il lui prêtait. Un lion qui range ses griffes pour jouer avec une jeune lionne offre la même fierté, la capacité de rendre le fier prédateur docile et doux comme un chaton. Encore quelques années et peut-être s’y serait-elle laissée prendre au piège complètement, une défaite encore plus humiliante que s’il l’avait simplement contrôlée. Seulement la télékinésiste avait coupé court à l’étrange danse qu’elle menait avec Elijah, et le corps à leurs pieds ne pouvait plus rien pour aucune d’elles.
L’ascenseur annonça soudain l’arrivée d’une quatrième personne, et les trois mutantes portèrent leur attention sur le nouveau venu. Sa simple présence suffit à faire basser l’arme d’Evangeline, « Mal… tu ne devrais pas être là. » « Ne vous avais-je pas dit que tout irait bien dans le pire des mondes une fois cet homme mort Professeur Porter ? J'espérais sincèrement ne pas vous recroisez dans ces circonstances. Les dommages collatéraux sont déjà trop nombreux, je ne compte pas rallonger cette liste. Je n'ai jamais inventé de mensonge pour attirer votre attention ce jour-là. » Pietra n’avait aucune idée de ce dont Faith parlait, mais ne dit rien. Elle ne savait pas qui était ce Mal Porter, outre le vague souvenir de l’avoir croisé dans une rue lorsqu’un homme faisait une crise de panique, et que tous deux avaient tentés de le secourir… Mais ce n’était pas important, et elle ne dit rien, reportant son attention sur le visage ensanglanté d’Elijah. Même avec la paupière fermée, il n’avait rien de paisible, et son visage à la fois furieux et terrifié apparaissait chaque fois qu’elle clignait les yeux. Elijah était le genre d’homme qui craignait sa mort, même si celle des autres ne lui faisait que très peu d’effet. Elle ne doutait pas un seul instant que ses derniers instants avaient été atroces, et qu’il était mort prêt à tout pour survivre. Tandis qu’elle contemplait la scène, la responsable reprit la parole. « Combien de temps, pensez-vous, que les hunters vont mettre avant d'intervenir ? D'ici quelques minutes, des extrémistes des deux côtés vont arriver. Croyez-vous sincèrement qu'ils laisseront des témoins ? » « Elle a raison, il faut sortir d’ici au plus vite – les Hunters connaissent trop bien mon visage, et je pense que vous préfériez ne pas y être associé… » Elle aurait du mal à convaincre les assaillants qu’elle était Giulia, même si ce petit piège avait déjà fonctionné une ou deux fois après le couvre-feu, lorsqu’une ronde l’avait surprise à s’engouffrer dans une ruelle sombre. Mais devant une telle scène, impossible qu’ils la croient ; sans parler de Monsieur et Madame Porter, qui n’étaient pas encore sur la liste de personnes recherchées, et ne souhaitaient probablement pas y rajouter leurs identités.
« Si vous tenez à lui offrir un enterrement, soit. Mais cet endroit doit brûler, sauf si vous êtes tous trop aveuglés par le charisme d'un cadavre pour comprendre que les hunters massacreront des innocents avec pour seul argument un lien étroit avec Elijah. » Pietra et Eva posèrent toutes deux leurs regards sur le cadavre d’Elijah. Seulement, cette première ne s’y attarda qu’un instant, choisissant à la place de passer derrière le bureau et se mettre à chercher dans les tiroirs. « Elijah gardait toutes les informations qu’on lui procurait, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle, autant à Faith qu’à elle-même. « Il doit bien rester quelques dossiers sur ce que ses sources chez les Hunters ont pu lui révéler sur leurs rangs, leurs prochaines opérations… » continua-t-elle, fouillant sans ménagement dans les papiers du bureau. Elle jeta sans ménagement les dossiers des mutants connus comme inconnus dans une pile qu’elle jugeait intérieurement comme ‘à brûler’, n’en ayant ni besoin ni envie que les Hunters mettent la main dessus. Tout juste s’attarda-t-elle sur sa propre page, un léger pincement au cœur lorsqu’elle vit qu’il avait choisie une photo prise lors d’une après-midi au parc, où elle avait insisté qu’ils nourrissent les canards pendant qu’ils filaient un Hunter présumé. Mais celle-ci eu aussi tôt fait de rejoindre la pile du futur brasier, tandis que la mutante continuait sa quête des dossiers pertinents. Elle voulait mettre la main dessus avant que Faith ne tente de l’arrêter, ou n’intervienne et fasse voler le tout dans la salle d’une seule pensée.
Heureusement, une autre affaire pourrait peut-être la distraire suffisamment longtemps pour qu’elle trouve ce qu’elle cherche. « Pour ce qui d’Elijah… » commença-t-elle, quand Mme Porter l’interrompit. « Laissons-le là. » Pietra s’arrêta, surprise. Elle avait pensé qu’Evangeline offrirait le plus de résistance à cette idée, et qu’il faudrait la convaincre de ne pas juste abandonner le corps. Elle-même aurait voulu l’emporter, et offrir un enterrement à l’homme étendu devant elle – irrationnellement, elle en voulut à la mutante de ne pas partager son avis, d’accepter aussi facilement son immolation funéraire. C’était la solution la plus logique, la plus pragmatique – mais l’idée de ne pas avoir de tombe à visiter, de lieu où elle pourrait aller déposer des fleurs et lui parler la suffoquait intérieurement. « Si c’est ce que tu préfères. » dit-elle sèchement, détournant le regard de l’ancien bras droit d’Elijah pour ne pas dire quoi que ce soit de plus méchant.
Sujet: Re: When you light a candle, you also cast a shadow ♢ Malachi & Pietra & Evangeline Mer 16 Déc 2015 - 15:32
Strange funerals ...
Le motiopathe ne comprenait absolument rien à ce qui était en train de se passer. La scène lui paraissait même totalement irréelle, ses trois femmes autours du corps d’Elijah Aisling comme s’il eut été une sorte de relique mystérieuse, l’amalgame de leurs émotions respectives qui menaçait de lui donner un mal de crâne carabiné, , tout ceci transpirait la folie et l’excès. Il ne connaissait pas vraiment ni Pietra ni Faith, n’ayant rencontré ces deux là que brièvement, au détour d’un hasard. Evangeline en revanche semblait les connaitre bien plus personnellement, alors que son aura brulante de colère mordait le cœur de son compagnon : Il savait que cette rage, elle ne l’avait pas toujours eu en elle, et à nouveau, c’était Elijah qui faisait ressortir tout cette agressivité, toute cette violence qui l’inquiétait chez elle. Tout ce qu’il voulait lui, c’était qu’ils s’en aillent, vite, très vite d’ici. Il s’avança vers les trois Erinyes d’un pas mal assuré, posant la main sur le bras de sa femme. Un geste protecteur, mais incertain.
- Personne ne va rien faire à personne, je pense qu’il y a eu suffisamment de sang versé dans cette pièce aujourd’hui … Pas la peine de faciliter la tâche des chasseurs en plus de ça ...
Il fixait son épouse d’un air inquiet, et à raison : la dernière fois qu’ils avaient fait face à des hunters tous les deux, ça c’était très, très mal passé. La métamorphe était consciente du traumatisme que c’était pour son époux, son si doux et gentil Malachi : elle ne pouvait pas lui ôter ça uniquement pas esprit de vengeance envers Faith, malgré la rage qui hurlait dans son esprit et lui tordait le ventre. Malachi d’abord, les autres, après. A défaut, elle trouverait bien, plus tard, un moyen de venger son mentor, quand la blonde n’y pensera plus. Quand elle se sentira en sécurité, Elle lui tomberait dessus comme la fatalité sur le condamné. Elle regretterait son geste, d’une manière ou d’une autre, la métamorphe en fit le serment.
- Tu as raison… Nous n’avons plus rien à faire ici. Mais fais très, très attention à toi Faith… Le sang de l’hydre est aussi dangereux que ses crocs, et Elijah avait plus d’un adepte parmi les mutants… Et quelques ennemis aussi qui t’en voudront de leur avoir voler leur vengeance.
Les poings serrés, la mutante fit volte face, attrapant son mari par le bras pour le faire sortir d’ici d’un pas aussi rapide que celui qu’elle avait utilisé pour venir : Si elle restait une minute de plus, elle allait sauter à la gorge de Faith, et essayer de lui faire le plus de mal possible. Elle ne voulait pas infliger ce spectacle à Malachi, qui la suivait toujours sans prendre la mesure de ce qui venait de se passer. Tout ce qu’il savait, c’était que chacune de ces personnes étaient liées à Elijah, d’une manière ou d’une autre, et qu’il était surement celui qui en était le plus détaché. Il savait aussi que sa femme porterait le deuil de son ami et une rancœur tenace, encore longtemps. Il espérait simplement, alors qu’il tendait un casque de moto à sa femme, que tout cela n’était pas un très, très mauvais présage …
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Sujet: Re: When you light a candle, you also cast a shadow ♢ Malachi & Pietra & Evangeline Jeu 17 Déc 2015 - 22:31
When you light a candle, you also cast a shadow
Je vous pardonne, dit-il, le mal que vous m’avez fait ; je vous pardonne mon avenir brisé, mon honneur perdu, mon amour souillé et mon salut à jamais compromis par le désespoir où vous m’avez jeté. Mourez en paix. (death of milady)
Cette haine dans une seule main, ce dégoût dans un regard, ce moment d'intimité que personne ne pouvait envier ni même expliquer. Faith ne voulait pas le rôle de victime, et le ciel faisait preuve de clémence en refusant de faire d'elle une martyre. Le rôle mauvais, c'était celui qu'elle appréciait, parce que la gratitude était synonyme de saloperie et que la blonde aimait son rôle de salope plutôt que d'être une hypocrite envers les individus qu'elle méprisait et dont ce putain de dédain ne changerait pas du jour au lendemain. La demoiselle avait ce titre, presque honorifique, mais mieux valait régner de cette façon que se soigner dans le pathétique propre aux individus similaires. C'était cela que tout le monde voulait entendre sa jolie petite bouche ensanglantée. Que la petite emmerdeuse de service se contente de remplir un rôle pour obtenir toute haine en retour, mais au point que les gens inversaient les rôles. Faith ne haïssait personne, mais les actes de chaque individu, c'était sans doute cela qui rendait la demoiselle autant solitaire à son plus grand bonheur. Néanmoins, du point de vue de l'orgueil : Pietra se défendait plutôt bien. La mutante avait une confiance en elle qui se basait principalement sur son immunité vis-à-vis du mentor, chose dont peu de gens pouvaient se vanter. Elijah avait toujours éprouvé un besoin de contrôle excessif, c'était sans doute sa mutation qui avait fait de lui un homme aussi puissant dans le style marchand de mort. Néanmoins, il ne semblait pas nécessaire que le vendeur de mort respire pour instaurer un climat de tension palpable. La blonde passait son regard sur les différents individus, et elle trouva cela presque de drôle à réaliser qu'elle était probablement la moins froide dans cette pièce. C'était à crever de rire, ou presque. Le couple Porter avait un statut particulier dans le cœur de son ancien mentor, la première était un bras droit, et le mari avait une place plus nuancée. Faith en venait encore à se demander pourquoi Malachi n'était pas encore mort. Après tout, ne jouait-il pas un rôle plus que contestable dans cette guerre ? C'était presque fascinant la facilité avec laquelle le cadavre de la pièce parvenait à s'associer à des gens contre vents et marrer. Encore une fois, il prouva sa fureur presque candide de protéger le monde. Faith voulait étouffer Elijah avec son propre sang, tapisser les murs et écrire lacérer ses veines : son sang était un piètre prix pour les horreurs commises. Pietra, l'histoire était différente, mais la relation avait un intérêt à sa manière. La mutante avait étudié chaque cas de cet enfoiré, chaque ami, ennemi ou même le simple facteur. Elijah avait plongé dans une paranoïa profonde et tout le monde possédait un dossier, ou presque. La survivante détourna les yeux vers la brune lorsqu'elle approuva l'idée de partir le plus rapidement possible. Pietra avait un passé peu glorieux sans aucun doute, et Faith n'avait aucune envie de se retrouver associée à nouveau avec des extrémistes. Elle protégeait sa petite personne avec ferveur, et ce n'était certainement pas pour laisser son masque fondre pour la condamnation d'un seul homme. « Non, quitte à me prendre une balle dans la tête, je préfère m'en prendre une pour mes méfaits. » Son regard descendit instinctivement vers la carcasse : ces méfaits qu'elle traînait à cause de lui, mais que jamais, elle ne parvenait à regretter. C'était presque, le contraire.
Faith observa agir en silence, avec un besoin poussif, de rentrer chez elle pour se coucher. La blonde voulait retirer le sang avant qu'il ne sèche et si possible couvrir son corps d'alcool avant de le voir s'infecter et pourrir. La mutante laissa paraître un sourire narquois, avant de secouer légèrement la tête en observant Pietra agir. Faith avait chaque copie des dossiers de son mentor, et la plupart de ces derniers étaient désormais brûlés... seul ce bureau continuait de préserver une copie des dossiers de l'entourage du psychopathe. La mutante ne comptait pas se lancer dans un long discours sur le vol des dossiers, d'une partie de l'argent de son mentor et de l’assassinat à grande échelle des extrémistes alliés de son ancien enfoiré de mentor, néanmoins deux idées se rejoignaient : brûler les dossiers des mutants. Faith voulait faire le tri entre les bons et les mauvais, chose qu'aucun hunter ne ferait. « S'il avait été assez intelligent pour se contenter de quelques informations, il serait peut-être encore vivant. Peut-être, je ne suis pas mère Thérésa, ma générosité est contestable. » Se remémorant chaque ses poings, ses baisers, ses mots et sa haine féroce. Il ne connaissait pas la demi-mesure, mais il en allait de même pour Faith. Roulant des yeux avec cette image, d'ingrate qui s'assumait, et qui le crachait au monde. Le monde était con, donc Faith se mettait à son niveau pour le berner sans difficulté. La vérité chez elle, faisait souffrir, mais cette dernière était au niveau des conneries de l'humanité. « Dans cette pièce, se trouve les dossiers sur les plus proches collaborateurs d'Elijah. Certains sont morts dans des circonstances surprenantes durant ces dernières semaines, triste histoire. » Ne mimant même pas l'innocence en se contentant de balayer son cadavre avec un soupir inondé de sarcasme, mais le temps pressait et il fallait presser le pas. « La plupart des dossiers ont été brûlé dans l'incendie d'une maison qu'il occupait de manière officieuse. Dans ce bureau tu trouveras principalement des dossiers sur les hunters et détroit. Elijah avançait dans la recherche d'un hunter, mais le dossier était incomplet. Son entourage le plus proche est référencé ici, rien de plus. » Le ménage, était devenu un don secondaire chez elle : il ne restait presque rien à chercher. Skylar avait tué les plus proches collaborateurs du mentor pour admirer son empire s'écrouler comme un château de cartes. Faith, par contre, n'avait encore rien commis contre les hunters extrémistes, mais cela ne saurait tarder avec la mort de son bourreau.
Le cadavre allait rester là ? La mutante ne s'y opposa pas. Après tout c'était le choix de ces individus... Faith balaya les protagonistes. Ce froid, dont l'ardeur était bluffante, en venait presque à faire passer la blondasse couverte de sang pour une sainte. Déplaçant finalement son corps vers Pietra, pour retourner à nouveau ce dernier vers le couple Porter qui quittait les lieux. Faith ne la quitta pas des yeux. Son air hautain, cette manie de se croire au-dessus du monde qui lui rappelait tellement Elijah. La blonde préférait mille fois traîner dans le sang d'un enfoiré plutôt que de finir de cette façon, et pourtant, la cadette éprouvait de l'affection pour madame Porter. Elijah avait brisé sa vie, d'une façon différente, mais il avait brisé sa vie en la prenant sous ses ailes. « Ils prendront un ticket et ils feront la queue en prenant leur mal en patience. » Sa menace n'atteignait pas la mutante : parce qu'elle se savait condamnée à la mort depuis de nombreuses années. La demoiselle observa le couple s'éloigner avec un sourire sincère en coin en observant le professeur de dos : elle voulait sincèrement le regarder vivre. Détournant son corps à nouveau vers Pietra. « Tu peux prendre les dossiers que tu veux, j'ai déjà des copies. » Il était l'heure de laisser partir un monstre, de le laisser goûter l'enfer qu'il avait offert à la gamine de 17 ans qu'elle était. La rancœur ne s'envolerait, pourtant jamais.
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Sujet: Re: When you light a candle, you also cast a shadow ♢ Malachi & Pietra & Evangeline Lun 21 Déc 2015 - 16:08
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« S'il avait été assez intelligent pour se contenter de quelques informations, il serait peut-être encore vivant. Peut-être, je ne suis pas mère Thérésa, ma générosité est contestable. » Pietra lança un sourire amusé en direction de Faith. Elle ne pouvait nier qu’elle s’entendait plutôt bien avec la jeune femme, ce qui compliquait sans aucun doute ses émotions face à la situation. D’un côté elle n’était pas suffisamment naïve pour s’imaginer que la télékinésiste avait tué Elijah sans avoir une très bonne raison d’en finir ; vu leurs caractères respectifs, il était dur d’imaginer le contraire… De l’autre, elle se sentait presque trahie, que Faith ait choisi de placer son désir de vengeance au-dessus des sentiments de Pietra, et – et de quoi, au juste ? Rationnellement la mutante savait combien cette pensée était illogique, autant de sa part que dans ses attentes par rapport à la blonde, mais il aurait été tout aussi absurde qu’elle reste capable de raisonner de façon objective devant un tel spectacle. Cela tenait déjà du miracle qu’elle demeure capable de contrôler ses pulsions émotionnelles, alors mieux valait ne pas trop lui en demander. Heureusement, Faith refocalisa son attention sur les dossiers du mutant. « Dans cette pièce, se trouve les dossiers sur les plus proches collaborateurs d'Elijah. Certains sont morts dans des circonstances surprenantes durant ces dernières semaines, triste histoire. » La blonde ne prit même pas la peine de mimer l’innocence, et reprit après un soupir lourd de sarcasme : « La plupart des dossiers ont été brûlé dans l'incendie d'une maison qu'il occupait de manière officieuse. Dans ce bureau tu trouveras principalement des dossiers sur les hunters et détroit. Elijah avançait dans la recherche d'un hunter, mais le dossier était incomplet. Son entourage le plus proche est référencé ici, rien de plus. »
« Ça me suffira. » répondit la brune, presque à elle-même. Puis, repensant aux Hunters, elle releva la tête et répéta sa mise en garde. « Non, quitte à me prendre une balle dans la tête, je préfère m'en prendre une pour mes méfaits. » rétorqua Faith, et Pietra eut un léger rire. S’ils continuaient à attendre trop longtemps, elle ne doutait pas qu’un des Hunters se porte volontaire pour satisfaire cette préférence. De toute évidence elle n’était pas la seule à y penser, car une nouvelle voix s’éleva. « Personne ne va rien faire à personne, je pense qu’il y a eu suffisamment de sang versé dans cette pièce aujourd’hui… Pas la peine de faciliter la tâche des chasseurs en plus de ça... » Pour la première fois, l’unique homme de la pièce prit la parole. Pietra hocha la tête, pleinement d’accord avec ses propos. Il ne manquait plus que les mutants s’entretuent pour que le travail des Hunters soit réduit de moitié. Même si, à voir les regards qu’Evangeline lançaient en direction de Faith, elle se demandait si cela ne serait pas trop peu pour la retenir… D’un point de vue purement égoïste, la mutante n’avait absolument pas envie de se retrouver un dommage collatéral dans une dispute entre les deux femmes, même si elle savait très bien qu’elle se sentirait obligée d’intervenir en cas d’explosion. Brutalement, elle s’imagina le sourire satisfait d’Elijah devant ce trio de femmes se battant à son sujet, et elle fut partagée entre la frustration contre son ego et son propre amusement. Mais il était plus facile de pester contre l’Elijah dans sa tête que de se tourner vers la dure réalité du cadavre étendu au sol, le visage atrocement défiguré.
Le couple Porter disparut assez rapidement, non sans qu’Evangeline gronde une dernière fois contre la meurtrière de son supérieur. « Tu as raison… Nous n’avons plus rien à faire ici. Mais fais très, très attention à toi Faith… Le sang de l’hydre est aussi dangereux que ses crocs, et Elijah avait plus d’un adepte parmi les mutants… Et quelques ennemis aussi qui t’en voudront de leur avoir voler leur vengeance. » Faith lui répondit avec autant d’indifférence que si on l’avait informée de la météo de demain. « Ils prendront un ticket et ils feront la queue en prenant leur mal en patience. » Puis, elle se retourna vers Pietra, qui commençait à fourrer les documents dans un sac avec un manque de délicatesse navrant. « Tu peux prendre les dossiers que tu veux, j'ai déjà des copies. » « Merci. » répondit-elle presque automatiquement, la politesse si habituelle qu’elle ne prit pas le temps de raisonner que Faith n’avait pas l’autorité de lui donner sa permission. Tant pis, elle n’allait pas chicaner pour si peu. « Je suppose que tu as déjà tout ce qu’il faut pour cet enterrement viking ?» demanda-t-elle, l’image autant une tentative d’humour qu’une façon de se consoler, en donnant à Elijah un semblant de funérailles. Les Vikings étaient des guerriers, et la comparaison lui semblait appropriée, même si elle n’était pas sûre qu’elle soit du goût de l’autre mutante. Se tournant vers cette dernière, Pietra eut une pensée soudaine. « Tu… tu voudras dire quelques mots ? » demanda-t-elle, presque hésitante. Si la relation entre Faith et Elijah avait été aussi compliquée que la sienne, elle comprendrait que celle-ci n’ait peut-être pas tout dit dans son message, se sentant le besoin de posturer et faire la fière devant un public qui n’hésiterait pas à la déchirer en lambeaux.
« Je sais que le temps presse, mais c’est la dernière occasion qu’on aura. » Elle avait dit ‘on’ pour faire comprendre à Faith qu’elle se reconnaissait en elle, même si elle n’était pas sûre de la réaction de cette dernière. Tant pis, elle aurait du moins fait son geste.
Sujet: Re: When you light a candle, you also cast a shadow ♢ Malachi & Pietra & Evangeline Lun 21 Déc 2015 - 23:01
When you light a candle, you also cast a shadow
Je vous pardonne, dit-il, le mal que vous m’avez fait ; je vous pardonne mon avenir brisé, mon honneur perdu, mon amour souillé et mon salut à jamais compromis par le désespoir où vous m’avez jeté. Mourez en paix. (death of milady)
Se faire haïr, était enfantin. Quelques réflexions acerbes, quelques expressions prétendues maladroites et une froideur à faire jouir n'importe quel kinder. La demoiselle aimait à ce dire que les deux individus qui quittaient cette pièce, éprouvaient une haine certaine à son égard comme tous ceux qui croisaient son chemin. La difficulté de se dire bon, était de préserver, d'entretenir cette image pour persuader la population que cela était la vérité, et peut-être que par malheur, ce rôle devenait sincère. La demoiselle endossait le rôle de la mauvaise, celle qui l'habillait, la limitait dans ses interactions et ses sincères discussions avec autrui. Quoi de plus facile que d'endosser, éternellement, le rôle de la personne détestée ? Il fallait simplement avoir les épaules pour le supporteur. La facilité dans se dire mauvais, n'était donc pas la sincérité due dire, mais plutôt les conséquences d'un mensonge habillant les derniers moments d'un cœur délaissé et lassé des idées d'une vie animée par la quête d'un espoir inventé. Evangeline, détestait profondément celle qu'elle connaissait sous le doux nom de Skylar, parce qu'elle était cette gamine, qui assassina l'homme qui fut sa main tendue dans des moments de faiblesse. Une prouesse, d'entrer dans l'amour d'un homme dont l'obsession était le pouvoir et non la possibilité d'émouvoir le sexe féminin d'une autre façon qu'en le baisant. Elle avait raison, de détester la blondinette. Malachi, lui, pouvait la mépriser pour l'absence d'empathie et sa ténacité à taire ses secrets pour un homme qui semblait désireux de mener sa barque. Par amour pour sa femme, il se devait presque de la détester, mais probablement que nul n'avait véritablement d'une justification pour éprouver du dédain. Son lien étroit avec Uprising – clairement un membre montant, - et les idéaux individualistes de la demoiselle pouvaient expliquer un conflit idéologique : il existait trop de raisons pour se mépriser. Elle, ne méprisait pourtant ni l'un, et encore moins l'autre. Pour la brunette, cela semblait totalement différent, une autre histoire, peut-être que le degré d'implication émotionnelle justifiait cette absence de compréhension. Toutes deux avaient un passif avec lui, incomparable, et pourtant qui liaient les deux jeunes femmes par une certaine empathie inexplicable. Faith avait de l'empathie, pour ceux dont elle ignorait le nom et qui ignoraient le sien, cela pouvait sembler absurde, mais c'était l'explication de son désintérêt de 90% des habitants de cette stupide ville. Qu'importait, ce soir elles seraient celles qui regardaient le cadavre disparaître et redevenir poussière.
Faith détourna le regard vers la brune face à sa question qui marqua soudainement la différence entre les deux demoiselles : le respect que l'une portait à l'égard du cadavre en contradiction avec celle qui le méprisait de tout son être. Néanmoins, cette remarque décocha un sourire sur le visage de la poupée blonde, presque dénué de toute la rage qu'il lui portait, presque comme si tout cela n'était qu'une farce. Faith attrapa l'arme à feu qui traînait sur le bureau, la serrant entre ses doigts en écorchés pour lentement se déplacer vers le cadavre en l'observant de haut en bas, l'imaginant rire face à cette incapacité qu'elle avait de hurler sa douleur. Cela serait trop plaisant pour lui, de l'observer souffrir après cette mise à mort sanglante. Venant écouter la seconde question, pour cette fois-ci croiser à nouveau le regard de la brune qui devrait, déjà, être loin. La mutante se dirigea donc vers son sac à dos qui traînait dans la pièce pour le saisir d'une main et commencer à l'ouvrir tout en pressant le bouton de retour pour l'ascenseur en se dirigeant à nouveau vers Pietra. Déposant sur le bureau une bombe avec un minuteur qui dans 5 minutes, viendrait faire disparaître ce bureau, cela suffirait presque, mais il était trop facile de mourir avec honneur. Elle retira alors sa veste pour laisser glisser cette dernière sur le torse de son mentor. Dévoilant les marques de son corps, le sang séché, les cicatrices ouvertes à nouveau en observant le visage défiguré de l'enculé qui avait balayé la vie d'une gamine. « Il disait : les gagnants sont les plus forts. Ceux qui ont survécu à la guerre, au collet de la peur qui étrangle le reste d'une population minoritaire. Il était, nous étions, l'incarnation de l'espoir dans un monde qui en est dénué. Et voilà que trop nombreux d'entre nous sont morts afin de révéler que cet espoir n'était qu'une illusion. » Sortant de son sac une bouteille d'essence qu'elle laissa se verser sur le cadavre pour laisser une mare de sang peindre le sol sous le liquide. La mutante se détourna pour rejoindre Pietra avec une distance suffisamment respectable en observant le cadavre avec dédain. Ce dernier brulerait, avant de finalement exploser dans quelques minutes, mais les flammes étaient pour la famille de Skylar. « Ce jeu n'est pas terminé, mais lui, il aura perdu. Hier, sa guerre, demain, nos victoires. » Déplaçant le regard vers Pietra en observant quelques instants avec un sourire en coin léger, un simple rictus même, pour finalement réaliser que les chemins allaient se séparer. Pietra embrasserait sans aucun doute une cause proche de celle de son mentor, tandis que Faith, resterait éternellement ce que tout le monde n'arrivait pas à comprendre : la différence dans l'indifférence. « J'emmerde les relations sociales saines. » Tirant finalement une balle dans l'essence pour admirer le corps s'embraser alors que l'ascenseur s'ouvrait comme une invitation à la fuite avant la fin du décompte. Pour ma mère, mon frère, et pour celui qui me brisa en première ; pour moi.
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Sujet: Re: When you light a candle, you also cast a shadow ♢ Malachi & Pietra & Evangeline Lun 11 Jan 2016 - 20:55
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Pietra ne savait trop quelle réaction attendre de la part de Faith. La jeune femme lui rappelait le jeu de bourricot qu’elle et Gee’ adoraient, petites ; à chaque fardeau rajouté, les joueurs risquaient de faire ruer la bête et perdre tous les précieux points accumulés. Certes, Faith était nettement plus attrayante et surtout plus intelligente qu’un âne, mais on ne pouvait nier qu’elle était têtue comme une mule. Elle était même tout aussi butée dans ses principes comme un certain mort à leurs pieds qui, pour la première fois, ne pipait mot. La mutante s’attendait à ce que la meurtrière de ce dernier imite ce mutisme, et ignore complètement la proposition qu’on venait de lui faire ; ou bien qu’elle y réponde d’un ton sec et moqueur, ridiculisant l’idée que qui que ce soit puisse vouloir dire quelques mots au-dessus du corps d’Elijah Aisling. Pietra ne savait laquelle de ces deux options serait la pire, bien qu’à force d’y réfléchir, le silence lui pèsera le plus longtemps sur la mémoire. Car à vrai dire, elle voulait que Faith parle pour des raisons purement égoïstes. Elle avait besoin de savoir ce que ressentait l’autre femme en cet instant, si la haine et la rage avaient complètement pris le dessus de son ressenti envers Elijah ou bien si, comme Pietra, il réussissait toujours à susciter en elle un chaos indescriptible de sentiments et d’impulsions. Elle n’avait pas tant besoin de se sentir comprise qu’entourée – se retrouver seule face à cette mort lui paraissait insupportable. Que Faith crie, hurle, crache sur le cadavre mutilé, cela marquerait tout de même une relation envers le défunt, quelque chose de tangible, de compréhensible.
Peut-être était-ce justement pour cela que la blonde se décida à ne rien dire, décochant simplement un sourire énigmatique en direction de sa camarade brune. Cette dernière ne lui rendit pas, mais cela n’avait aucune importance : Faith se dirigeait déjà vers le bureau, extirpant de son sac une bombe à minuteur. Les yeux de Pietra s’agrandirent involontairement devant le compte à rebours : cinq minutes, tout juste le temps de sortir du bâtiment – si elles ne rencontraient pas de problèmes avec les Hunters qui devaient arriver d’une minute à l’autre. Dès l’instant où Faith mit le minuteur en marche, Pietra recula près de l’ascenseur, prête à s’y engouffrer dès que possible. Elle avait peut-être eue une relation ambigüe avec Elijah, mais elle ne pensait pas un seul instant qu’il valait la peine de s’immoler sur son brasier funéraire. Elle n’était pas sa concubine, forcée à ne vivre qu’avec et pour lui, même s’il avait toujours été évident qu’il espérait un jour l’y séduire. Détournant son regard du mort pour observer Faith, la mutante ne put s’empêcher de faire un geste de sympathie en voyant les cicatrices et plaies qui striaient le dos de cette dernière. Combien avaient été causées par l’homme sur lequel elle jetait négligemment sa veste ? Brusquement, Pietra se sentit prise d’une vague de haine envers le mutant défiguré, une émotion qui la surprit de par son intensité. Plus que tout, elle le haïssait d’avoir été bon envers elle, d’avoir été attentionné et doux vis-à-vis d’elle et personne d’autre. Comment pouvait-il prouver qu’il était capable de tendresse et de délicatesse envers un autre être humain, et dans un même temps commettre de tels actes ? L’égoïsme avec lequel il s’était montré généreux envers elle la rendait folle, au point de lui en donner la nausée. Avait-il agi intentionnellement, sachant qu’elle ne pourrait jamais voir en lui le monstre pur et dur qu’il représentait pour tant d’autre ? Après tout, les monstres sont tellement plus faciles à tuer lorsqu’ils sont simples.
Pietra se passa une main sur le visage, relevant le regard juste à temps pour voir que Faith se redressait. De son sac elle tira une bouteille d’essence, le dernier ingrédient qu’il manquait à ce tableau de violence. « Il disait : les gagnants sont les plus forts. Ceux qui ont survécu à la guerre, au collet de la peur qui étrangle le reste d'une population minoritaire. Il était, nous étions, l'incarnation de l'espoir dans un monde qui en est dénué. Et voilà que trop nombreux d'entre nous sont morts afin de révéler que cet espoir n'était qu'une illusion. » dit Faith, tandis qu’elle versait le liquide puant telle une libation. Un baptême du feu, quoi de plus approprié pour un homme dont le seul baiser avait le goût du sang et des cendres. Lorsque la télékinésiste eut rejoint l’autre mutante, elle lui adressa un nouveau sourire, qu’on lui rendit cette fois. « Ce jeu n'est pas terminé, mais lui, il aura perdu. Hier, sa guerre, demain, nos victoires. » Elles auraient presque pu avoir une coupe de champagne à la main, pensa soudain Pietra. Il y avait quelque chose dans les paroles de Faith qui sonnait comme une célébration, une de ces victoires qu’elles leur promettaient. Et elle ne pouvait nier que, sans Elijah, sa vie venait de devenir un peu plus simple… « J'emmerde les relations sociales saines. » conclut Faith, et le rire de Pietra disparut sous le coup de feu qui embrasa le cadavre à leurs pieds. Elles s’engouffrèrent dans l’ascenseur comme un seul homme – ou une seule femme, plutôt – et Pietra souffla enfin. Elle ne savait pas si Faith était complètement blasée à l’idée de se retrouver aussi prêt d’une bombe activée, mais d’un point de vue entièrement personnel, elle ne pouvait dire qu’elle ait été entièrement à l’aise.
Ce que les films d’action ne montrent que rarement, ce sont les scènes d’inaction qui suivent les passages dramatiques. En cet instant, Pietra et Faith avaient une ou deux bonnes minutes de descente à faire ensemble, avec pour seul dialogue le fond sonore insupportable de tout ascenseur. Fouillant dans son sac, Pietra sortit un flacon de désinfectant et du coton de sa ‘poche à pharmacie’. Elle avait passé suffisamment de temps avec Mikaël pour avoir pris l’habitude de transporter les premiers soins qu’il oubliait toujours. Sans rien dire, elle les tendit à la mutante ; elle n’avait pas à s’excuser de ce qu’Elijah ait commis, et elle doutait qu’une tentative de conversation passe bien.
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Spoiler:
Petite dédicace "Faith selon Pietra"
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Sujet: Re: When you light a candle, you also cast a shadow ♢ Malachi & Pietra & Evangeline Ven 15 Jan 2016 - 21:17
When you light a candle, you also cast a shadow
Je vous pardonne, dit-il, le mal que vous m’avez fait ; je vous pardonne mon avenir brisé, mon honneur perdu, mon amour souillé et mon salut à jamais compromis par le désespoir où vous m’avez jeté. Mourez en paix. (death of milady)
L'usure, à mesure que les ordures creusent les poches sous les yeux, écorche et décoche des poings sur les corps sur le refrain des agonies d'une seule vie. Elle pénétra dans cet ascenseur, avec des poids sur le cœur, avec des mœurs à en dévorer ses rêves inachevés, ceux brisés en chemin, ceux oubliés et les destins croisés des pseudos innocents rencontrés sur les routes d'une bataille qui n'offrait que la pagaille d'une terreur. Tirant cette balle, en observant les flammes s'élever, trop vite, pour profiter du spectacle, mais le peu de saveur qui s'échappait de ce moment inédit semblait futile, presque dérisoire face à la douleur de ces années ravagées par les coups durs, les tortures et les mésaventures. Ce n'était rien, ni une vengeance à l'image du carnage engendré, au mirage vendu au fil des mois écoulés à s'éprendre d'un homme qui n'avait fait que jouer avec une poupée de cire pour lentement la faire fondre en trouant son corps. Peut-être que le fatalisme, dirait qu'elle était modelée par son mentor, son père et tous ceux qui avaient croisé sa belle balade dans les abysses de la connerie. Peut-être, qu'elle était ce qu'elle aimait, voulait et serait éternellement jusqu'à mourir pour ses convictions. Faith offrait le choix, de la juger, ce qu'elle donnait sur le moment, parce que ce n'était pas fille que l'on recroisait, avec qui le monde se liait, avec qui cela devenait presque agréable de profiter d'un dialogue. Elle n'avait rien de ce que tout le monde attendait, et elle n'offrirait rien de ce qu'attendait ce pitoyable monde. L'humanité, vertueuse dans sa saloperie, la mutation, dégoulinante de haine et de mépris. Le choix, c'était de n'être rien, de ne pas se nommer, de ne pas se définir et de laisser les autres juger avec stupidité, c'était cela Faith, peut-être, mais sans doute qu'elle était tellement basse, que venir se définir était comme fuir. La réalité avait ses véracités qu'elle préférait ignorer. L'embrasement, sembla alors, lui faire remonter des souvenirs refoulés, le dernier échange de regards avec sa mère, la supplication en direction de son frère, puis le recroisé, allongé dans son berceau avec sa dose habituelle au point d'être dans l'incapacité de réaliser que sa cadette était infiltrée le temps d'une petite heure pour profiter des souvenirs de ces années bonheurs baignant dans un profond malheur. Sans doute, que les visages de Détroit revinrent se glisser hors de la carcasse de l'aveugle brûlé pour ronger un peu plus la demoiselle. C'était dans ces flammes, qu'elle voyait sa vie, c'était de cette façon, qu'elle accordait son châtiment, mais plus encore : c'était de cette façon que la demoiselle découvrait les prémices de la signification « pardon » envers autrui, ses ennemis et sa vie de manière pathétique. Risible fut cette relation, au reflet de la condamnation sans appellation. Peut-être, c'était cela que Faith réservait aux autres, ce nom, cette appellation, cette illusion.
Pénétrant alors dans l'ascenseur, en observant le cadavre, pour finalement déposer son regard sur le minuteur, comme un douloureux souvenir dont elle ne pourrait jamais jouir, même si cela avait préservé l'innocence de quelques ignorants et le destin d'une nouvelle génération. Le regard droit, l'arme baissée, tremblante, non par peur, mais par fatigue, et à l'idée de se retrouver saine d'esprit pour la première fois de sa vie. Il allait quitter ses pensées, la simple idée qu'elle ne possédait pas de personnalité ni même de vie à rêver. La blonde ensanglantée resta l'air fade, le regard persévérant, incapable de masquer la douleur physique qui la dévorait depuis le début de l'entrevu avec le nouveau fraîchement décédé. La chute, était toujours vertigineuse, mais Faith appréciait cette descente, en se remémorant la cause, ces moments sincères et la fumée qui avait conduit à l'étouffement de sa compassion. Jamais, elle ne s'évaporera, parce que la certitude n'était pas dans les paroles de la demoiselle. Personne ne se révélait dans ses mots, ils n'étaient que vides, mais pourtant, il fallait s'en contenter et écouter. La demoiselle n'était pas différente, bien au contraire, elle était cette fille mal tombée, une pauvre fille de plus, et cela n'allait pas plus loin. La mutante profita de ce silence pour ne pas s'écrouler, s'imaginer son appartement qu'elle avait envisagé ne plus jamais retrouver s'il venait tuer ce qui restait de la mutante. La blonde ne s'attendait alors en aucun cas à un geste d'affection de la part de Pietra, mais pourtant cela semblait se profiler alors que la fausse voisine d'idéaux semblait montrer un geste tendre. La mutante esquissa un léger sourire narquois face à cette tentative, qui n'était pas mauvaise, pas plus que le sourire de Faith ne l'était, mais il portait nécessairement à moquerie. « Serait-ce une tentative de relation sociale saine ? » Dit-elle en détournant le regard en laissant échapper un souffle court, reflet d'une fatigue qui grimpait, d'un moment qui devait toucher à sa fin. La mutante refusa alors avec un léger geste de la main tandis qu'elle observait Pietra. « Je comprends, pourquoi il t'appréciait. C'est un presque-compliment, c'est rare parait-il lorsque ça vient de moi. » Haussant les sourcils avec un petit rire en secouant légèrement la tête. Laissant paraître un visage perdu entre blasement et joie face à cette remarque quand brusquement l'ascenseur vint s'ouvrir. « Je vais passer par l'entrée principale, je te laisse la sortie de secours ? » La question, était posée alors qu'elle quittait l'ascenseur. La mutante offrait le choix à Pietra, de partir dans une direction, puis Faith emprunterait l'autre : c'était Pietra qui elle-même, avait dit qu'il ne valait mieux pas que les visages soient associés. La blondasse respectait sa demande. Dans cette belle décadence, la mutante découvrait pour la première fois, le plaisir jouissif de se regarder chuter avec la terrible sensation de liberté sans désir d'être sauver: qu'il était bon de se savoir condamné.
love.disaster
ps:
mdr ton ps m'a tué
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Sujet: Re: When you light a candle, you also cast a shadow ♢ Malachi & Pietra & Evangeline Mar 19 Jan 2016 - 22:54
candles in the rain.
Faith Cunningham & Pietra Nelson-Byrd
Le bourricot ne lui explosa pas à la figure, se contentant de souffler un peu, laissant ainsi paraître la fatigue qui les gagnait toutes deux. « Serait-ce une tentative de relation sociale saine ? » demanda Faith, refusant l’offrande d’un léger geste de la main. Pietra fit mine d’être choquée. « Je ne me le permettrai jamais, voyons. » dit-elle, rangeant le désinfectant et ses cotons sans plus insister. Elle n’était pas la mère de Faith, et elle n’allait pas courir après elle pour lui moucher le nez dès que celle-ci s’enrhumait. Si elle finissait avec des plaies infectées ou mal cicatrisées, elle n’aurait pas à se plaindre. La mutante s’adossa au miroir de l’ascenseur, fermant un instant les yeux. La migraine commençait à gronder dans sa tête, et elle sentait déjà qu’elle allait passer les prochaines vingt-quatre heures coincée sous sa couette. Aussi ne rouvrit-elle les paupières qu’en entendant la voix de sa camarade. « Je comprends, pourquoi il t'appréciait. C'est un presque-compliment, c'est rare parait-il lorsque ça vient de moi. » Pietra rit de nouveau, rejoignant celui de Faith. « Je mettrais ça sur ma tombe, tiens. ‘A presque été complimentée par Faith’. Ça fera joli. » Elle avait beau se moquer, le presque-compliment de la blonde la touchait beaucoup. Elle connaissait suffisamment bien Faith pour savoir que recevoir de sa part autre chose qu’une remarque cinglante voulait dire beaucoup. Aussi rangea-t-elle précieusement le souvenir dans sa mémoire, consciente qu’elle ne recevrait rien d’aussi gentil de la part de la mutante pendant un moment. Et puis… Qu’Elijah l’ait appréciée suffisamment pour que Faith le sache, cela remuait quelque chose en elle auquel elle ne se sentait pas l’énergie de penser tout de suite. Ce serait pour plus tard, quand elle serait loin de ce fichu bâtiment qui n’allait pas tarder à exploser.
Finalement, l’ascenseur leur annonça poliment qu’elles arrivaient au rez-de-chaussée. Instinctivement, Pietra se décolla du mur et assuma une position défensive, prête à affronter la horde de Hunters qui les attendait peut-être à cet étage. Mais les portes glissèrent sur un lobby presque vide, et elle put souffler. « Je vais passer par l'entrée principale, je te laisse la sortie de secours ? » entendit-elle Faith demander, tandis qu’elles quittaient l’ascenseur. Pietra acquiesça, tournant son visage vers l’autre femme avec un léger sourire. « A moins que tu ne veuilles te rajouter à ma collection de ‘complices connus’, je pense qu’il vaut mieux. » Elle n’aurait pas objecté si Faith avait voulu qu’elles sortent de l’immeuble ensemble ; d’un point de vue stratégique, elles s’en sortiraient mieux à deux si un groupe de chasseurs les surprenaient. Mais ni l’une ni l’autre ne pouvait être considérée comme une proie facile même seule, et elle avait grandement besoin de solitude. Autant elle ne pouvait blâmer les actions de Faith, autant elle ne pouvait prétendre que la mort d’Elijah aurait un grand effet sur sa vie, et qu’il lui faudrait du temps pour l’accepter. Du temps loin de la blonde à ses côtés qui, si elle avait beau accepter que Pietra ait eue une relation différente avec son mentor et tortionnaire, ne pourrait jamais totalement comprendre le lien qui avait unis les deux mutants manipulateurs. Et si la première mutante se fichait en toute probabilité royalement qu’on exprime une opinion contraire à la sienne sur le mort, Pietra ne se sentait pas prête à ouvrir le débat. Pas tout de suite. Elle avait d’abord besoin de rejoindre le bruit et l’activité de Radcliff, et laisser le souvenir du mutant s’estomper dans son souvenir.
« Pour ce que ça vaut, je pense qu’il détesterait nous voir sourire sans lui. » dit-elle, protégeant ses yeux de la lumière aveuglante après l’atmosphère tamisée du bureau. Elle accompagna ces dernières paroles d’un sourire brillant, tandis qu’elle enfilait ses lunettes de soleil et scrutait le lobby pour sa prochaine cible. « Toi » dit-elle, pointant du doigt un des agents de sécurité. « Viens m’escorter jusqu’à la sortie de secours. » L’homme ouvrit la bouche pour protester, mais déjà ses pas le portaient au côté de la brune, qui passa son bras sous celui de son nouvel assistant sans la moindre gêne. Elle ne prit pas la peine de jeter un regard en arrière pour vérifier que Faith quittait l’immeuble sans problème, faisant parfaitement confiance aux capacités intellectuelles comme télékinésistes de la demoiselle.