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 ☾ take me to church (costia.)

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MessageSujet: ☾ take me to church (costia.)   ☾ take me to church (costia.) Icon_minitimeLun 18 Mai 2015 - 22:18

There is no sweeter innocence than our gentle sin
We were born sick, you heard them say it. My church offers no absolutes, She tells me, Worship in the bedroom. The only heaven I'll be sent to Is when I'm alone with you. I was born sick, But I love it ; Command me to be well. Take me to church, I'll worship like a dog at the shrine of your lies, I'll tell you my sins you can sharpen your knife. Offer me that deathless death, Good God, let me give you my life. / HOZIER


Les pas lourds, le souffle court, Ren s'enfonçait dans le cœur de Radcliff la tête basse. Devant lui, les passants s'écartaient parfois, d'autre se contentaient de le fixer avec stupeur. Le chasseur fendait la foule sans un regard, droit devant, ses yeux sombre cachés par des lunettes de soleil rondes. Townshend était le genre d'homme sur lequel on se retournait, le regard interrogatif et la peur au ventre. Il inspirait le respect -le peur parfois- et ne semblait même pas s'en rendre compte. L'air frai de cette fin de journée hivernale caressa son visage encore enflé de son combat de la semaine dernière, un soulagement bienvenu sur la plaie qui lui déchirait l’arcade sourcilière. Un bleu s'étalait sur sa pommette gauche ; il avait depuis longtemps abandonné l'espoir de masquer toute ces blessures de guerres avec du maquillage. Maintenant, Ren les arborait presque fièrement, symbole d'un combat durement mené, mais remporté. Un facteur de plus alimentant la peur qui se logeait dans les tripes des passant qui le défiguraient en le croisant.

Son poing se serra autour du bouquet dans sa main alors qu'il effectua un dernier tournant. Ren ignora la douleur lorsque l'épince s'enfonça dans la chair de sa paume, relâchant seulement quelque peu son emprise. Le chasseur avait choisi ces roses, un peu au hasard. C'était ce qu'on faisait non ? Une carte de remerciement, un bouquet de fleur ou un paquet de chocolat. C'est ce qu'il avait lu, dans ces bouquins à l'eau de rose qui étaient tombés par mégarde dans sa bibliothèque ; il espérait en tout cas que c'était la démarche à suivre pour remercier quelqu'un. Le jeune Townshend avait choisi les deux premier : la carte, qu'il avait trouvé au supermarché du coin -quelque chose de tout simple, un peu enfantin mais c'était tout ce qu'il restait- et le bouquet premier prix acheté chez le fleuriste du coin. Il n'y connaissait pas grand-chose en fleur, seulement ce qu'il avait lu dans les différentes encyclopédies de Galaad. Connaissances purement scientifiques qu'il ne l'avait pas réellement orientées dans son choix. A la place, il avait saisi la première botte de rose qu'il avait trouvé, un mélange rouge et blanc plutôt flatteur. Ren espérait qu'elle lui plairait. Car ce n'était probablement pas avec ses mots maladroits qu'il arriverait à s'exprimer clairement face à la jeune femme. Menacer, oui, faire peur aussi ; mais parler sincèrement, exprimer ses sentiments, Ren n'avait jamais appris. Pire, on lui avait toujours dit de réprimer ces si mauvais sentiments. Ce qu'il tâchait de faire de son mieux, pourtant, il n'arrivait pas à oublier cette fameuse nuit. Une soirée presque banale, où il avait frôlé la mort -encore. Une soirée qu'il n'arrivait pas à se sortir de la tête, peu importait à quelle point elle était floue dans son esprit embrumé par la peine. Ce regard, doux et préoccupé. Ces yeux bleus azurs qui le fixait, inquiets peut-être par l'idiotie de ce qu'elle venait de faire, ou par préoccupation pour le corps encore amoché du jeune homme. Sûrement un peu des deux. Ren avait beau retourner les problèmes sous tous les angles, il ne comprenait pas : pourquoi cette inconnue, une mutante, l'avait-elle aidé de la sorte ? Du coin de l’œil, il l'avait repérer épier le combat, alors que le chasseur était déjà à terre -il était dur de se défendre face quand l'adversaire avait la capacité de vous annihiler les sens. La blonde l'avait vu essayer de le blesser, pourtant dès que le mutant était parti, elle avait accouru à ses côtés. Pourquoi ? C'était la question qui le hantait depuis son réveil à l'hôpital, avec comme souvenir précis le visage angélique de sa sauveuse et l'aura de confort qu'elle émanait. Car outre les réponses qu'il venait chercher, et les remerciements qu'il comptait donner, Ren voulait retrouver la quiétude qu'il avait ressenti à ses côtés. Il voulait percer le mystère de sa mystérieuse sauveuse.

Le chasseur s'arrêta à une dizaine de mètre du bâtiment, vérifiant discrètement le numéro. Ren avait rapidement pu retrouver l'identité de la jeune femme ; il avait l'avantage de ne rien oublier, bénéfice de sa mémoire eidétique. Le jeune homme avait retenu son visage, et après quelques recherches, il avait retrouvé son identité : Costia Manning, une jeune infirmière de Radcliff. La belle habitait le centre, un appartement dans l’immeuble qui faisait face au chasseur. Ren attendit quelques minutes, adossé contre le mur, faisant mine de consulter son téléphone ; puis une personne quitta le bâtiment, permettant à l'homme d'entrer sans être bloqué par l'interphone. Il espérait que les informations qu'il avait récoltées s’avéreraient vraies, qu'il n'allait pas se présenter à un inconnu, bouquet de fleur à la main. Townshend monta jusqu'au premier étage, et sonna à la petite porte en bois, vieillie par le temps. Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit, laissant découvrir la chevelure lumineuse de Costia. « Bonsoir Mademoiselle Manning. » souffla-t-il tout simplement, espérant que la belle prendrait le temps de le laisser parler avant de refermer la porte.



Dernière édition par Ren Townshend le Lun 20 Juil 2015 - 23:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: ☾ take me to church (costia.)   ☾ take me to church (costia.) Icon_minitimeMar 19 Mai 2015 - 16:35

There is no sweeter innocence than our gentle sin
"We were born sick," you heard them say it. My church offers no absolutes, She tells me, "Worship in the bedroom." The only heaven I'll be sent to Is when I'm alone with you. I was born sick, But I love it ; Command me to be well. Take me to church, I'll worship like a dog at the shrine of your lies, I'll tell you my sins and you can sharpen your knife. Offer me that deathless death, Good God, let me give you my life.
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Ses yeux étaient cernés. Ses cheveux en bataille et elle avait un bâillement au coin des lèvres. Comme beaucoup d'autres nuits avant celle-ci, la jeune Manning avait passé sa fin de journée à faire des heures supplémentaires en assistant l'hôpital. Costia était l'une des seules infirmières à se porter volontaire pour travailler d'avantage. La plupart de ses collègues se demandaient comment elle pouvait tenir, outre le fait qu'ils la voyaient effectuer des allés-retours, un café dans la main, plusieurs fois dans la journée. Cependant la simple pensée des actions qu'elle avait effectué la nuit dernière lui donnait le sourire. Et c’est ce bonheur, cet espoir qu'elle semblait donner qui la faisait tenir. Peu de personnes connaissaient son nom dans les rues de Radcliff, cependant certains partaient de l'hôpital avec l'image du visage de la jeune infirmière imprimé dans leur rétine. La jeune femme n'avait pas besoin de reconnaissance, de remerciements ou encore de glorification, elle voulait juste ne pas être oubliée. Elle voulait qu'on dise qu'elle avait sauvé des vies et qu'elle en sauverait encore bien d'autres.

Une nouvelle tasse de café encore fumante était posée sur la table basse du salon. La fenêtre ouverte faisait voler les rideaux et bouger les feuilles des plantes. Costia frissonna quand le vent vint lui caresser la nuque et soulever ses cheveux blonds vénitiens. Elle poussa un soupir quand elle voulu se couvrir et qu'elle remarqua des taches de sang sur son tee-shirt. Le tissu blanc était maintenant couvert d’hémoglobine sur le côté droit. Ce n'était pas la première fois que cela arrivait. La jeune femme se rappela de tous les vêtements qu'elle avait du jeter à cause de cela. Bien qu'elle portait un uniforme, il arrivait souvent que des tâches de sang traversent les tissus. Contrairement aux nombreux stéréotypes, jamais Costia n'avait eu peur du sang. Bien que ça ne lui plaisait pas d'en être couverte, elle ne tombait pas à la renverse dès qu'elle voyais un peu de rouge ou une plaie ouverte. Le cliché de la femme effrayée par la vue d'une goutte de sang avait le don de l'énerver, comme beaucoup d'autres clichés par ailleurs. Un nouveau tee-shirt sur les épaules, Costia vint s'asseoir sur le canapé du salon. Sa tasse de café entre les mains. La chaleur du récipient vint lui apporter une certaine plénitude qui lui valu un sourire sur le coin des lèvres. Quand elle bu, elle pu sentir le liquide encore chaud se disperser dans son corps et la réchauffer. Elle ferma les paupières et plongea ses yeux dans l'obscurité. Il ne lui fallut que peu de temps avant qu'elle ne tombe dans le sommeil. Elle ne rêva pas. Seuls des ombres et un certain silence avaient envahis son sommeil. Il avait été doux et calme. Cependant ce fut quelques coups sur la porte d'entrée qui la sortie de cette plénitude. C'est en sursaut que Costia se leva du canapé manquant de renverser la tasse de café à moitié pleine. Un coup d’œil en direction de l'horloge de la cuisine lui indiqua qu'elle s'était endormie depuis un peu plus de quarante minutes. Elle se frotta les yeux en se levant du canapé. Et passa la main dans ses cheveux tout en tirant sur son tee-shirt en direction de la porte d'entrée. Elle omit cependant de jeter un coup d’œil à l’œillet de la porte avant de l'ouvrir. Bien qu'elle n'attendait personne, Costia ne s'était pas demandée qui pouvait bien lui rendre visite; visiblement encore à moitié endormie. Néanmoins, lorsque la jeune femme croisa le regard de son interlocuteur elle eut un mouvement de recul. « Bonsoir Mademoiselle Manning. » bien qu'elle ne voyait pas ses yeux derrière ses lunettes rondes, Costia aurait pu reconnaître ce visage parmi tant d'autres, encore gonflé et écorché à certains endroits. Elle sentit son cœur battre de plus en plus fort dans sa poitrine. La peur venait de prendre place dans son estomac, ce qui lui provoqua certains maux. Cependant les yeux clairs de la jeune femme vinrent se poser sur la main de cet inconnu. Un bouquet de fleur y était présent. Sa curiosité fut suscitée à cette vue, elle ne pu s'empêcher de se demander qu'elles étaient ces intentions. Et sa curiosité maladive pris possession de ses actions.

Le regard curieux mais tout de même méfiant, Costia ne détournait pas les yeux de cet homme devant elle. Si sa mémoire ne la trompait pas, il s'agissait de l'homme, le hunter, dont elle avait sauvé la vie quelques jours auparavant.  « Bonsoir. » finit-elle par répondre d'une voix hésitante, après quelques secondes qui avaient semblé être des heures.  « Je peux vous aider? » elle avait décidé de jouer l'innocente. Peut-être était-ce pour le mieux. Bien qu'elle ait toujours été une piètre menteuse, Costia essaya de paraître aussi sérieuse que possible. Cependant ses joues rouges n'allaient pas tarder à la trahir. Cet inconnu vivait pour tuer des gens qui étaient comme elle. Des mutants. Et bien que sous l'emprise de son courage elle avait décidé de lui sauver la vie, elle se souciait tout de même de ce qui pourrait lui arriver. Elle n'arrêtait pas de fixer le visage de son interlocuteur. Boursouflé à certains endroits et bleuis à d'autres. Elle ne pu s'empêcher d'imaginer tout ce qu'il avait du enduré pour avoir ces blessures. Et se dit qu'elle pourrait les guérir, presque toutes.
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MessageSujet: Re: ☾ take me to church (costia.)   ☾ take me to church (costia.) Icon_minitimeVen 22 Mai 2015 - 23:35

There is no sweeter innocence than our gentle sin
We were born sick, you heard them say it. My church offers no absolutes, She tells me, Worship in the bedroom. The only heaven I'll be sent to Is when I'm alone with you. I was born sick, But I love it ; Command me to be well. Take me to church, I'll worship like a dog at the shrine of your lies, I'll tell you my sins you can sharpen your knife. Offer me that deathless death, Good God, let me give you my life. / HOZIER


Ren n'était pas une personne sociable. Le chasseur était connu pour sa discrétion et le mystère qui émanait de lui comme une aura inquiétante. On ne lui avait jamais appris à se comporter proprement avec les autres ; Galaad lui avait enseigné beaucoup de chose, mais pas ça. Au contraire, son tuteur l'avait gardé pour lui, éloigné du reste du monde pour ne pas tâcher son éducation sans faille. Le vieux chasseur lui avait fait quitter l'école, lui préférant une éducation privée plus à même de modeler le garçon à son image. Il avait délaissé certaines matières pour se concentrer sur sa formation de petit soldat de plomb. Il l'avait privé de l'influence négative des autres enfants, et des plaisirs coupable de l'adolescence. L'homme qui émergea n'était plus vraiment un homme ; il ne savait pas penser de lui-même, ni comment agir avec les autres. Il était loin d'être plus bête qu'un autre -il était même nettement plus intelligent qu'un américain moyen. Ren était seulement une machine de guerre, un chasseur parfait, un chien obéissant. Galaad n'aurait pas pu rêver mieux ; Ren, lui, se demandait souvent à quoi aurait ressemblé sa vie s'il avait eu une enfance normale. S'il avait eu un père, au lieu d'un instructeur ; une mère, au lieu de cette pesante absente ; s'il était resté avec ses frères aînés, au lieu de partir. Mais ces pensées étaient souvent bien vite chassées par l'appel de son tuteur -ou aujourd'hui de Thaddeus-, et son besoin d’acceptation revenait au galop.

Il n'était pas une personne sociable, pourtant, si trouver des réponses signifiait se forcer à se plonger dans l'inconnu, Ren était prêt à le faire. Car s'il y avait bien une chose qu'aimait le chasseur, c'était comprendre. Et aujourd'hui, Ren était bien décidé à comprendre pourquoi la belle l'avait ainsi aidé. Un sentiment renforcé par son envie de la revoir, par ce besoin de retrouver ce confort inhabituel à ses côtés. Cette quiétude. Il ignorait comment elle avait fait -peut-être était-ce en lien avec son fameux pouvoir, celui qui avait réussi à faire disparaître l'imposante coupure qui lui déchirait la jugulaire- mais il était bien décidé à trouver la réponse. Ce ne serait sûrement pas facile pour le chasseur, pour qui les visites à l'improviste tel qu'il s'apprêtait à faire n'avaient rien de naturelles. Pourtant, il avait bien l'intention de retrouver cette jeune femme. Le bouquet et la carte n'étaient là que pour lui faciliter la tâche.

Ren arriva devant la porte en bois de l'appartement de la belle. Il était nerveux. Un sentiment inconnu pour cet homme prétendu sans peur. Il avait combattu pyrurgistes, télékinésistes et des mutants capables de se dédoubler ; jamais il n'avait ressenti le moindre nœud à l’estomac. On l'avait conditionné pour ça, on avait supprimé ses peurs. Pourtant, se tenant ainsi devant la porte de la jeune femme, il sentait sa main trembler légèrement sur sa jambe tendue. Il hésita une seconde ; pourquoi ne pas laisser le bouquet sur le pas de la porte, la carte -pré-imprimer, la réplique comique n'était pas de lui- s'exprimera sûrement mieux qu'il ne le fera. Pourtant, il avait envie de retrouver le regard tendre de cette fameuse Costia. Il voulait rencontrer pour de vrai, pas à moitié inconscient comme la dernière fois, tant pis pour la boule au ventre. Son doigt s'attarda un ou deux secondes sur le bouton prêt de la porte. Ren se racla la gorge, révisant dans sa tête les répliques qu'il avait préparées sur le chemin, pour ne pas s’emmêler les pinceaux une fois sur place. Son cœur battait alors qu'il attendait la réponse de la blonde, pressé. Les minutes s'étirèrent en heures, quand, finalement, la silhouette de la belle se découvrit dans l'ouverture de la porte. Son regard azur vînt s'égarer sur les traits du chasseur, et, soudain, elle réalisa ; Costia recula légèrement, surprise. Ren ne tenu pas compte de cette réaction, habitué à ce genre de chose. Il la salua, sobrement, comme il avait vu Thaddeus le faire des centaines de fois. Le chasseur aurait aimé avec le charisme de son employeur, et son aisance à s'exprimer. A la place, il pouvait toujours tâcher de l'imiter. Les yeux félins de la mutante s'attardèrent sur son visage ; cela aurait pu attiser sa nervosité et pourtant, cette dernière semblait s'être évaporée. Sa main ne tremblait plus, le nœud dans son ventre s'était dissipé. Il était bien. Un état qu'il atteignait rarement, et qui demandait souvent une pièce déserte, un bon livre et un verre de scotch. Le visage impassible du chasseur ne bougea malgré tout pas d'un pouce, statut qui arborait pourtant un regard confus. « Je peux vous aider? » souffla-t-elle finalement d'une voix douce, une voix que Ren aurait pu écouter toute la journée. Le chasseur entreprit de répondre, et soudain, tout parut plus facile. Lui qui n'avait jamais aimé s'exprimer, la chose ne lui semblait plus si terrible. La question dans sa tête s'ancra un peu plus profond : pourquoi se sentait-il si bien aux côtés de cette femme ? « Je … Désolée de vous déranger Mademoiselle. » commença-t-il, se trouvant une contenance nouvelle. « J'ignore si vous vous souvenez de moi, mais nous nous sommes croisé il y a quelques jours, dans le centre-ville. » Sa main vînt s’égarer naturellement sur sa gorge, là où le couteau aiguisé de son adversaire l'avait touché. Là où la blessure, qui avait disparu, aurait eu raison de lui. « J'étais mal en point, vous êtes venu à mon secours. J'aurais dû mourir, me vider de mon sang dans cette ruelle ; mais vous m'avez aidé. Cela vous rappelle quelque chose ? »


Dernière édition par Ren Townshend le Lun 20 Juil 2015 - 23:04, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: ☾ take me to church (costia.)   ☾ take me to church (costia.) Icon_minitimeLun 25 Mai 2015 - 0:19

There is no sweeter innocence than our gentle sin
"We were born sick," you heard them say it. My church offers no absolutes, She tells me, "Worship in the bedroom." The only heaven I'll be sent to Is when I'm alone with you. I was born sick, But I love it ; Command me to be well. Take me to church, I'll worship like a dog at the shrine of your lies, I'll tell you my sins and you can sharpen your knife. Offer me that deathless death, Good God, let me give you my life.
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Peu d'hommes s'étaient déjà retrouvés devant la porte d'entrée de Costia. Ses maigres -et désastreuses- relations ne duraient rarement pas plus de deux mois. Son travail, son manque de temps ou encore ses secrets étaient ce qui entravaient ses relations. Cependant, jamais Costia n'avait envisagé de révéler son aptitude extraordinaire à ses anciens compagnons. Bien qu'elle n'ait jamais été affectée par les catégorisations, elle ne voulait pas être traitée de monstre -comme une multitude de personnes savaient le faire. Par ailleurs, elle ne comprenait pas cette appellation; Monstres. Cela laissait sous-entendre qu'ils étaient des erreurs de la nature qui devraient être éradiquées. Elle s'était toujours dis que, si elle en avait le pouvoir, elle ferait taire ces spéculations. Elle dénoncerait la vérité. Elle dévoilerait la vraie nature des mutants en faisant prendre conscience aux autres individus qu'ils ne sont pas des monstres. Juste différents. Encore une rêverie utopique à laquelle la jeune femme songeait fréquemment. Costia se surprenait souvent à vouloir un monde parfait dans lequel les guerres ne seraient plus et où mutants et humains vivraient en communauté. Elle était cependant bien consciente qu'il ne s'agissait que de rêveries; mais elle estimait qu'il était toujours bien d'avoir des rêves. Des buts. Sans lesquels tout espoir aurait déjà disparu.

Jamais encore elle ne s'était retrouvée près d'un chasseur. Elle n'en n'avait même jamais rencontré auparavant. Certes, elle en avait déjà entendu parlé. Elle avait déjà entendu des histoires sur ces derniers qui les vantaient comme étant violents, terrifiants et cruels. Mais Costia, dans sa curiosité maladive, ne s'était retrouvée que plus interrogatrice sur ces derniers. Elle s'était dit une nouvelle fois qu'elle aurait pu faire une différence. Qu'elle aurait pu démontrer, avec l'aide de sa mutation, que tous les mutants n'étaient pas dangereux et que les chasseurs pouvaient, de ce fait, reconsidérer leurs convictions. Mais elle s'était bien doutée que ça n'allait pas être si facile. Elle en avait eu la preuve quelques jours auparavant quand elle avait sauvé la vie de cet homme. Quand elle avait assisté à un spectacle dont la violence était terrifiante. La violence gratuite, qu'elle soit verbale ou bien physique était une chose dont la jeune infirmière avait horreur. De ce fait, elle trouvait ces actions effroyables. Ses chasseurs, avaient le choix de blesser, de tuer ces individus. Mais ils continuaient tout de même, sous prétexte qu'ils protégeaient la population. Et Costia était horrifiée par ces spéculations.

Ce chasseur, -dont le nom lui échappait encore- était dorénavant devant elle. Son regard dissimulé derrière ses lunettes rondes. L'air mystérieux. Une curieuse envie d'en savoir plus sur son compte monta en Costia. Et la peur qui aurait du prendre possession de la jeune femme se transforma en curiosité, en désir d'en savoir plus. De plus, il ne semblait pas si dangereux que cela, avec son bouquet de roses à la main. Un étonnant sourire se dessina ensuite sur les lèvres de la jeune femme. Un rictus qui était synonyme d'angoisse et d'appréhension. Un certaine anxiété se faisait ressentir au niveau de son estomac, une douleur égale à un celle d'un amer maux de ventre. Peut-être s'agissait-il d'une mascarade. Peut-être que le bouquet n'était qu'une mise en scène et qu'il tentait juste de l'amadouer pour mieux la tuer. Mais elle ne pouvait pas se permettre de penser ça. Elle ne se sentait pas en danger. Cependant, ce ne serait pas la première fois que son instinct lui jouerait un tour. Elle s'était déjà trompée, de nombreuses fois. Il s'excusa, d'une voix qui semblait douce et loin d'être menaçante. Cependant ses maux d'estomac n'avaient pas cessé. Et cette anxiété ne s'était pas encore envolée. Ses yeux bleus ne quittaient pas le chasseur, passant de son visage à ses mains ou encore au couloir mal éclairé de l'immeuble. « J'ignore si vous vous souvenez de moi, mais nous nous sommes croisé il y a quelques jours, dans le centre-ville. » elle s'en souvenait. Elle se rappelait même des blessures dont il souffrait quand elle avait débarqué dans cette ruelle, poussée par ses convictions. Quand elle s'était dévoilée pour la première fois à un ennemi et qu'elle n'avait pas eu peur; et quand elle était convaincue d'avoir pris la bonne décision; même si cette décision avait mis la vie d'autres personnes en danger. Cet homme, vint poser sa main sur sa gorge. À l'endroit même où une de ses blessures aurait du lui prendre la vie. Ce mouvement raviva en Costia un sentiment de plénitude. Elle lui avait sauvé la vie cette nuit-là. Et il semblerait qu'elle ne s'en était pas rendu compte jusqu'à maintenant. Peu importe les actions que cet homme avait faites, qu'elle soient bonnes ou mauvaises; n'avaient pas compté jusqu'à cette nuit passée. La seule chose qui avait importé, était de faire le bon choix. De sauver une vie sans se soucier du passé d'autrui. Qu'il ait été bon, ou pas. « J'étais mal en point, vous êtes venu à mon secours. J'aurais dû mourir, me vider de mon sang dans cette ruelle ; mais vous m'avez aidé. Cela vous rappelle quelque chose ? » Certainement. Elle se rappelait entièrement de cette nuit-là. Du moment où les gémissements de douleur avaient pris possession du silence jusqu'au bruit des sirènes de l'ambulance quittant la ruelle sombre et désormais déserte. Un nouveau rictus, mais cette fois-ci démonstratif de fierté se dessina sur le visage de la jeune femme; qui ne regrettait pas ce qu'elle avait fait, qui en était même plutôt satisfaite. Une envie de lui demander si il était venu pour la tuer ou la remercier lui pendait aux lèvres; mais elle fit tout autrement. « Je vous en prie, entrez. » dit-elle d'une voix douce, tout en s'écartant de la porte pour le laisser accéder à l'appartement, elle ne pouvait pas risquer de se faire entendre; sans quoi ses voisins n'allaient pas tarder à appeler quelqu'un pour l'éliminer, tel un parasite. Elle jeta tout de même un rapide coup d’œil dans le couloir avant de fermer doucement la porte, il était vide. Costia prit une grande respiration pour tenter de reprendre ses esprits et essayer de masquer son anxiété, bien qu'elle se douta que ça n'allait pas suffire. Elle fit de nouveau face au chasseur, les joues rougies. « Effectivement, je m'en rappelle. elle remit une mèche de ses cheveux derrière une oreille, signe d'anxiété chez Costia qui avait souvent eu raison d'elle. Cependant je n'ai aucunement fait ça en quête de reconnaissance vous savez. Il se trouve que je suis infirmière et donc j'en connais un rayon en blessures. » une pointe d'humour vint s'ajouter à la fin de sa phrase en compagnie d'un léger rire nerveux. Elle jouait l'innocente, encore. Mais il y avait sûrement une chance pour que, estropié par ses blessures et au bord de la perte de conscience, il n'ait pas eu le temps de prendre conscience qu'elle avait utilisé son don. Elle aurait très bien pu soigner ses blessures avec ce qu'elle avait dans son sac, après tout.
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MessageSujet: Re: ☾ take me to church (costia.)   ☾ take me to church (costia.) Icon_minitimeLun 1 Juin 2015 - 18:49

There is no sweeter innocence than our gentle sin
We were born sick, you heard them say it. My church offers no absolutes, She tells me, Worship in the bedroom. The only heaven I'll be sent to Is when I'm alone with you. I was born sick, But I love it ; Command me to be well. Take me to church, I'll worship like a dog at the shrine of your lies, I'll tell you my sins you can sharpen your knife. Offer me that deathless death, Good God, let me give you my life. / HOZIER


L'instinct de Ren était celui d'un chasseur. Vicieux, sanguin. Il avait été élevé comme cela, pour cela. C'était l'unique raison pour laquelle Galaad l'avait adopté vingt ans plus tôt -pas pour remplacer un fils, comme l'avait naïvement pensé Ren pendant longtemps. Le chasseur aurait dû suivre ses instincts, et sauter sur sa proie chaque fois qu'il en avait l'occasion. Pourtant, au fond de lui, le jeune Townshend n'avait rien contre les dégénérés. On lui avait appris, répété encore et encore qu'ils étaient des monstres, mais il n'avait jamais été persuadé de cela. Ren les considérait comme des êtres humains plus évolués, mais pas des monstres. Il n'avait aucune raison de s'en prendre à ceux dont les pouvoirs étaient inoffensifs ; il fallait neutraliser ceux qui représentaient un danger pour la population, mais les autres, Ren ne s'en souciait pas réellement. Pourtant, il accepterait bien gentiment de les tuer si on lui demandait ; car c'était à cela qu'on l'avait entraîné. Exécuter les ordres, purement et simplement. Ne pas les questionner. Agir. Un soldat parfait dans cette guerre de morale, un soldat qui ne se demanderait pas si c'était bien ou mal. Ren n'avait pas de notion de bien ou de mal, seulement la capacité d'exécuter les ordres, et d'être particulièrement douée à les exécuter. Mais sans ces précieux commandements, Ren était perdu, peinant à se forger une propre opinion. Au lieu de ça, il laissait son instinct décider. Costia ne pouvait pas être une mauvaise mutante, pas après ce qu'elle avait fait. Il peinait à croire que ses traits fins et son regard angélique cachait la moindre trace de méchanceté. C'était pour ça qu'il était revenu, avec un bouquet de fleur et non pas un revolver chargé.

Et en plongeant son regard dans les yeux azurs de la jeune Manning, Ren se sentit conforté dans son choix. Il n'était pas du genre à se laisser attendrir -jamais. Il avait achevé des cibles innocentes, des enfants même, seulement parce qu'on lui avait ordonné. Sans broncher. Pourtant, un autre sentiment se dégageait de la jeune mutante. Elle lui inspirait des sentiments qu'il n'avait jamais connu jusqu'à là. Ren se sentait calme, une quiétude étonnante ; son cœur se réchauffait en sa présence. Il se sentait vulnérable, face à cette femme qui ne pouvait rien lui faire. Chaque seconde à ses côtés suffisait à faire naître de nouvelles questions, à soulever d'autres problèmes. Et il aimait beaucoup trop ça. Le chasseur se présenta maladroitement. Des questions rhétoriques plus qu'autre chose ; il se doutait bien qu'elle se rappelait de cette fameuse nuit. A part si elle passait ses nuits à sauver les gens en sang dans le fond des ruelles, le cas de Ren ne lui serait sûrement pas étranger. Pourtant, c'était le meilleur moyen de replacer leur rencontre, aussi incongrue soit-elle. « Je vous en prie, entrez. » souffla-t-elle, d'une voix douce, que Ren aurait pu écouter pendant des heures. Un rictus timide s'étira sur les traits sanguins du chasseur. « Merci. » Il n'avait pas vraiment prévu qu'elle l'invite ainsi chez elle. Il avait imaginé une rapide discutions sur le palier, quelques mots et des réponses. Pourtant, l'idée ravit le jeune Townshend, trop heureux d'en savoir un peu plus sur la belle. Il aimait particulièrement visiter les appartements, trouvant toujours des détails dans la décoration qui trahirait un côté de la personnalité de son propriétaire qu'il ne connaissait pas encore. Un bon moyen d'apprendre à connaître ses proies, ou dans le cas présent, dans savoir plus sur cette merveilleuse jeune femme. Malgré tout, ainsi pris de court, Ren ne se sentait pas à l'aise. Elle était loin la carrure massive du chasseur ; l'homme essayait de se faire le plus petit possible, son regard valsant aux quatre coins du petit salon. La décoration était, sans grande surprise, à l'image de la blonde. Un petit sourire satisfait s'étira sur son visage. Il ignorait pourquoi, pourtant, il se sentait bien ici. L'ambiance chaleureuse était à mille lieux du manoir sans vie, bien trop grand, dans lequel il habitait.

« Effectivement, je m'en rappelle. Cependant je n'ai aucunement fait ça en quête de reconnaissance vous savez. Il se trouve que je suis infirmière et donc j'en connais un rayon en blessures. » Ren reporta son attention sur la propriétaire des lieux, se retrouvant à nouveau captivé par ses grands yeux bleus. Il sourit doucement éclaira son visage sombre en observant la jeune femme rire nerveusement à sa propre blague. « Tout de même. Sans vous je ne serais probablement plus là. » C'était vrai. Sans l'intervention de Costia, et son pouvoir qui a permis de fermer sa blessure au cou, Ren se serait sûrement vidé de son sang au fond de cette ruelle sombre. « Ren Townshend. » souffla-t-il brusquement, l'air étourdi, se rappelant soudain qu'il ne s'était pas présenté. Le chasseur voulu tendre la main pour serrer la sienne, mais il se souvint soudain du bouquet qu'il serrait toujours aussi fort. A force de s'égarer sur la décoration de l'appartement, il en avait oublié le but de sa visite. Une innattention à laquelle il n'était pas habitué ; cela ne lui arrivait jamais lorsqu'il travaillait. « Elles sont pour vous. Pour vous remercier. » Un sourire gêné au visage, il tendit le bouquet, s’approchant quelque peu de la belle. « Ce n’est pas grand-chose vu ce que vous avez fait pour moi, mais c’est toujours mieux que rien. Il y a une carte aussi. » Des mots maladroits, le chasseur n’avait pas l’habitude de faire ces choses-là, et c’était dur de le rater.


Dernière édition par Ren Townshend le Lun 20 Juil 2015 - 23:04, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: ☾ take me to church (costia.)   ☾ take me to church (costia.) Icon_minitimeDim 7 Juin 2015 - 21:44

There is no sweeter innocence than our gentle sin
"We were born sick," you heard them say it. My church offers no absolutes, She tells me, "Worship in the bedroom." The only heaven I'll be sent to Is when I'm alone with you. I was born sick, But I love it ; Command me to be well. Take me to church, I'll worship like a dog at the shrine of your lies, I'll tell you my sins and you can sharpen your knife. Offer me that deathless death, Good God, let me give you my life.
≈≈≈
 

Il arrivait souvent à Costia de se demander comment cela aurait été si les mutants avaient été libres depuis le début. Utopique, sûrement. Comment la vie aurait été. Il n'y aurait pas eu de tueries dans le coin des rues. De sang versé pour une soit disant justice. De rejet de la société. Mais bien que ses pensées voulaient s'égarer dans cet univers qui semblait si parfait et si lointain, son esprit lui, lui dictait de rester les pieds sur terre. Il empêchait ses pensées de s'égarer de nouvelles fois. Elle s'efforçait donc de faire face à cette réalité qui était beaucoup plus douloureuse qu'elle ne l'avait imaginé. À accepter ces conditions qui semblaient trop dures et ces restrictions trop rigoureuses. Mais malheureusement, elle n'avait pas le choix. Une vive douleur s'animait au niveau de son coeur quand elle croisait des personnes qui étaient, ou qui semblaient heureuses, dans les rues. Qui marchaient d'un pas assuré avec un grand sourire accroché aux lèvres. Elle se demandait souvent si ils étaient eux aussi, touchés par tout ce qui se passait en ce moment. Si eux aussi étaient des mutants et qu'ils arrivaient tout de même à agir de la façon dont ils le voulaient. Et si c'était le cas, comme y arrivaient-ils? Costia avait l'impression que le moindre de ses mouvements étaient surveillé. Qu'elle devait faire attention à ce qu'elle faisait, constamment. Il était, de ce fait, bien difficile pour elle de dissimuler l'utilisation de son don, il était rare qu'une blessure se guérisse d'une seconde à l'autre sans laisser aucune traces. Elle devait parfois mentir en stipulant que la blessure, aussi minime soit-elle, devait rester couverte un certain temps avant d'enlever le bandage, le pansement, pour qu'elle soit complètement soignée. Mais elle se doutait bien qu'elle ne pourrait plus simuler cela bien longtemps. Qu'un jour, ses actions seront démasquées et que des hunters viendront pour elle, et la laisseraient pour morte dans le coin d'une rue. Cette pensée n'arrêtait de hanter son esprit, mais cependant, Costia ne pouvait s'empêcher d'utiliser sa mutation. C'était plus que vital pour elle. Elle ressentait un certain besoin de le faire.

Ironiquement, les roses étaient les fleurs préférées de Costia. Elle aimait le doux parfum qu'elles émanaient. Leurs couleurs étaient magnifiques, bien que les rouges étaient ses favorites. C'était loin d'être original, certes, mais elle aimait cette couleur foncée et chaleureuse. C'est une fleur magnifique à regarder, mais dangereuse une fois que l'on entre en contact avec elle. Ses épines sont comme des armes. On se retrouve facilement distrait par sa beauté, et c'est cet aspect, qui dissimule le danger. Costia ressentit un certain pincement au coeur, qui était aussi douloureux que plaisant. Elle était touchée de recevoir un tel présent, des fleurs, c'était bien commun, mais il était rare qu'elle reçoive des cadeaux. Peu d'hommes étaient entrés dans sa vie, et peu d'hommes avaient eu la chance de la remercier pour leur avoir sauvé la vie au détour d'une ruelle. Un certain sourire s'éternisa sur ses lèvres et ce sentiment de plénitude lui plaisait beaucoup. C'était différent de ce qu'elle ressentait d'habitude, à l'hôpital. Différent de la chaleur qui lui envahissait le coeur quand elle aidait un patient. C'était plus comme une vague de chaleur qui venait lui dévaler l'estomac et qui venait s'écraser contre son coeur, telle une vague contre un rocher. Coeur qui accélérait une fois heurté par ce contact brutal et et pourtant agréable. « J'aurais voulu faire mieux, mais faute de pouvoir vous sauver la vie .. » La jeune infirmière lâcha un léger rire quand Ren prononça ces mots. Elle ne quitta pas des yeux cet homme dont elle ne connaissait presque rien, après tout. « Espérons que vous n'en n'aurez jamais l'occasion. » finit-elle pas ironiser à son tour. Il était vrai que la dernière chose dont Costia voulait était de se retrouver dans un état semblable à celui dont cet homme s'était retrouvé quelques jours auparavant. Il enleva ses lunettes pour la première fois depuis qu'il était entré dans l'appartement, la jeune infirmière ne pu s'empêcher de penser que, peut-être qu'il s'en servait pour se dissimuler, tel un masque. Pour cacher ses pensées. Ou peut-être qu'il avait un certaine intolérance à la lumière, elle ne le connaissait pas, après tout. Mais une fois que Costia pu plonger ses yeux dans ceux de Ren, elle fut intriguée. Ses yeux marrons semblaient fatigués mais également vifs. Il semblait aussi curieuse d'elle d'en apprendre d'avantage. Il était certain qu'il ne pouvait pas oublier ce qui s'était passé cette nuit là. Quand elle lui sauvé la vie, la jeune femme su que ce ne pourrait être si facile. Bien qu'elle pensa qu'il s'était déjà assoupi quand elle soigna ses blessures, elle se douta qu'il soupçonnerait quelque chose. Il n'aurait jamais du survivre cette nuit là, et il 'avait sûrement deviné, une fois allongé dans cette ruelle humide avec une plaie béante au niveau du cou. Une fois que les fleurs furent mises dans un vase et posées sur la table, Costia offrit à Ren de rester. Une action qui avait été plus impulsive que réfléchie. Mais elle n'avait pas peur de rester aux côtés de cet homme. Cet inconnu, dont elle ne connaissait rien. Mais elle ne se sentait pas en danger. Peut-être avait-elle tord, mais elle tenait à prendre le risque. « Avec plaisir. Du moins, si ça ne vous embête pas, je ne veux pas m'imposer. » Ren afficha un sourire charmeur à la suite de ces paroles, sourire qui déclencha en Costia un de ces pincements au coeur qu'elle semblait ressentir souvent depuis qu'il était entré. Elle ne pu également s'empêcher de sourire en le regardant. Elle ne le quitta pas des yeux pendant quelques secondes avant de finalement blesser la tête en direction des magnifiques roses rouges dorénavant posées sur la table du salon. « Après tout, j'aurais dû vous prévenir avant de passer, je m'excuse. Je craignais seulement que vous refusiez de me revoir après ... » la jeune infirmière releva les yeux en direction de Ren, elle se doutait de ce qu'il allait et dire et ce fut pourquoi elle ne pu retenir un léger sourire en coin. « Après cette première rencontre mouvementée. » elle retenu un nouveau rictus sans le lâcher des yeux. « Non absolument pas, ça me ferait même plaisir que vous restiez. » et c'était la simple vérité. Elle commençait à apprécier sa compagnie, alors qu'elle venait tout juste de faire sa rencontre. Et une certaine pulsion la poussait à vouloir découvrir ce qu'il faisait, cette nuit là, dans cette ruelle. « En parlant de ça, je suis plutôt étonnée que vous vous rappeliez de moi. Vous étiez plutôt mal en point cette nuit là. » il était même au bord de la mort. Mais Costia jugea bon de ne pas l'évoquer, au risque d'évoquer de nouvelles suspicions qui lui aurait valu l'embarras. Mais Costia ne pu s'empêcher d'accompagner ces dernière paroles avec une pointe d'ironie, elle était plutôt admirative après tout; de voir qu'il avait réussi à garder ses esprits dans un état pareil.

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Dernière édition par Costia Manning le Mer 24 Juin 2015 - 22:07, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: ☾ take me to church (costia.)   ☾ take me to church (costia.) Icon_minitimeSam 13 Juin 2015 - 20:06

There is no sweeter innocence than our gentle sin
We were born sick, you heard them say it. My church offers no absolutes, She tells me, Worship in the bedroom. The only heaven I'll be sent to Is when I'm alone with you. I was born sick, But I love it ; Command me to be well. Take me to church, I'll worship like a dog at the shrine of your lies, I'll tell you my sins you can sharpen your knife. Offer me that deathless death, Good God, let me give you my life. / HOZIER


Souvent, le regard du chasseur s'arrêtait sur un couple qui passait dans la rue, main dans la main, et son esprit s'égarait, imaginant ce qui aurait pu être. Ren n'avait jamais connu de relation stable ; des histoires d'un soir oui, hommes et femmes confondus. Des relations purement charnelles, mais jamais comme il observait chez les autres. Galaad prônait la solitude, un détachement qui lui permettait de se concentrer sur son travail. C'était d'ailleurs pour cela que le vieux chasseur avait choisi d'adopter un apprenti, et pas de fonder une famille. Il avait tenté de suivre son chemin : s'il avait réussi à supprimer ses émotions, il avait pourtant du mal à refréner ses envies. Alors il s'abandonnait de temps en temps, dans les bras d'étrangers rencontré dans un bar, ou de connaissances qui embrassaient la même vision d'une relation que lui. Il aimait ces contacts, il aimait se sentir moins seul le temps d'une nuit ; mais cela s'arrêtait là. Car on lui avait aussi répété assez souvent que les sentiments étaient une faiblesse. Le chasseur ne devait pas s'attacher, sous peine de se déconcentrer de son travail, et, en prime, de les mettre en danger. Malgré tout, Ren était un homme curieux, et il ne pouvait s'empêcher d'imaginer ce que ça faisait. De se réveiller chaque matin aux côté d'une même personne, d'avoir quelqu'un sur qui compter. Et étrangement, quelque chose chez cette femme lui donnait envie de l'imaginer un peu plus longtemps, de s'abandonner à la fantaisie qu'un jour, lui aussi trouverait ce genre de relation. Tout revenait toujours à cette étrange sensation de bien-être qu'il ressentait à ses côtés. Toujours plus de questions, et aucunes réponses.

Le chasseur aurait voulu l'assaillir de ces questions qui lui hantaient l'esprit. Il devrait attendre malgré tout, peu désireux de faire passer cette visite de courtoisie pour un interrogatoire. Ren n'avait aucunement en tête de lui faire du mal, mais la belle pourrait très vite comprendre le contraire, et tout serait perdu. Il était déjà mal parti, puisqu'elle devait fortement se douter qu'il faisait partie des hunters. Enfin presque. Il obéissait à Thaddeus, il n'agissait pas à son propre compte. Une nuance qui ne le sauvera sûrement pas aux yeux de Costia, vu les atrocités que le maire de la ville lui avait ordonné. Mais ça, elle n'était pas censée le savoir. L'homme pénétra dans l'appartement de la blonde, s'égarant dans la contemplation de la pièce. Une ambiance chaleureuse l’enveloppa, mais le chasseur était incapable de comprendre pourquoi. Ren se présenta enfin, offrant en même temps les présents qu'il avait amenés à Costia. Une bien maigre compensation par rapport à ce qu'elle avait fait pour lui. Et si jamais elle se retrouvait dans la même position, il n'hésiterait pas une seconde à faire de même ; Ren était un homme de principe, il saurait rembourser sa dette. Mais en attendant, la belle devrait se contenter d'un bouquet et d'une carte comique. Un sourire gêné s'étira sur ses traits fins lorsqu'il lui tendit le bouquet, un sourire semblable au sien. Ren ne put s'empêcher d'être réconforté par la réaction de la blonde ; elle semblait réellement heureuse de recevoir un tel présent. La mutante attrapa le bouquet, lançant ses doigts s'arrêter quelques secondes sur ceux du jeune Townshend. Un contact rapide, qui pourtant, eu un effet apaisant chez le chasseur. C'était peut-être ça son pouvoir, pensa-t-il, apaiser les gens. Si c'était le cas, il aurait voulu ne plus jamais la quitter, sentir cette vague de réconfort au quotidien. Une idée complètement fantaisiste, que le chasseur balaya bien vite de la main. Comment une douce jeune femme comme elle pourrait vouloir d'un monstre comme lui ? « Elles sont vraiment magnifiques. » souffla-t-elle, le regard plongé dans les roses encore entre les mains du chasseur. Son cœur se serra, content de voir les yeux émerveillés de Costia. « Merci beaucoup. » Elle releva le regard vers lui, et ses yeux azurs se perdirent dans ceux de Ren, toujours confus par la belle. Il esquissa un sourire gêné, fuyant la douceur du regard de la jeune Manning. « C'est normal. » lança-t-il finalement. « J'aurais voulu faire mieux, mais faute de pouvoir vous sauver la vie .. » ironisa le chasseur. Il dégagea finalement sa main, ôtant enfin ses lunettes soleil de son nez et les rangeant dans la poche de son costume. La belle s'affaira à mettre les fleurs dans un vase, et le chasseur la suivit docilement vers la cuisine, la couvant d'un regard mi-intrigué, mi-conquis. Il devait se reprendre. Il était là pour la remercier, et obtenir des réponses. Pas pour fraterniser avec l'ennemi. Et pourtant. « Je peux vous proposer quelque chose à boire? lança la mutante en revenant dans le salon, posant le bouquet du chasseur au centre de la table. Ren acquiesça vivement ne prenant pas même la peine de réfléchir. Il tâcha de se convaincre qu'il restait pour obtenir ce qu'il était venu chercher ; pourtant, au fond de lui, il savait qu'il y avait une autre raison. Qu'il avait envie de rester pour elle, pour cette agréable sensation de quiétude qui émanait d'elle. Qu'il ne voulait pas perdre ce semblant de paix qu'il avait trouvé ici. « Avec plaisir. Du moins, si ça ne vous embête pas, je ne veux pas m'imposer. » Il lança à la belle un sourire charmeur ; sourire factice d'habitude pourtant, cette fois, il était sincère. « Après tout, j'aurais dû vous prévenir avant de passer, je m'excuse. Je craignais seulement que vous refusiez de me revoir après ... » commença-t-il l'air penaud, ne sachant pas réellement comment terminer cette phrase. « Après cette première rencontre mouvementée. » Un euphémisme. Pourtant, il espérait de tout cœur que la belle lui accorde un peu de temps, qu'il puisse enfin obtenir quelques réponses.


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Dernière édition par Ren Townshend le Lun 20 Juil 2015 - 23:04, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: ☾ take me to church (costia.)   ☾ take me to church (costia.) Icon_minitimeMer 24 Juin 2015 - 22:06

There is no sweeter innocence than our gentle sin
"We were born sick," you heard them say it. My church offers no absolutes, She tells me, "Worship in the bedroom." The only heaven I'll be sent to Is when I'm alone with you. I was born sick, But I love it ; Command me to be well. Take me to church, I'll worship like a dog at the shrine of your lies, I'll tell you my sins and you can sharpen your knife. Offer me that deathless death, Good God, let me give you my life.
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Il arrivait souvent à Costia de se demander comment cela aurait été si les mutants avaient été libres depuis le début. Utopique, sûrement. Comment la vie aurait été. Il n'y aurait pas eu de tueries dans le coin des rues. De sang versé pour une soit disant justice. De rejet de la société. Mais bien que ses pensées voulaient s'égarer dans cet univers qui semblait si parfait et si lointain, son esprit lui, lui dictait de rester les pieds sur terre. Il empêchait ses pensées de s'égarer de nouvelles fois. Elle s'efforçait donc de faire face à cette réalité qui était beaucoup plus douloureuse qu'elle ne l'avait imaginé. À accepter ces conditions qui semblaient trop dures et ces restrictions trop rigoureuses. Mais malheureusement, elle n'avait pas le choix. Une vive douleur s'animait au niveau de son coeur quand elle croisait des personnes qui étaient, ou qui semblaient heureuses, dans les rues. Qui marchaient d'un pas assuré avec un grand sourire accroché aux lèvres. Elle se demandait souvent si ils étaient eux aussi, touchés par tout ce qui se passait en ce moment. Si eux aussi étaient des mutants et qu'ils arrivaient tout de même à agir de la façon dont ils le voulaient. Et si c'était le cas, comme y arrivaient-ils? Costia avait l'impression que le moindre de ses mouvements étaient surveillé. Qu'elle devait faire attention à ce qu'elle faisait, constamment. Il était, de ce fait, bien difficile pour elle de dissimuler l'utilisation de son don, il était rare qu'une blessure se guérisse d'une seconde à l'autre sans laisser aucune traces. Elle devait parfois mentir en stipulant que la blessure, aussi minime soit-elle, devait rester couverte un certain temps avant d'enlever le bandage, le pansement, pour qu'elle soit complètement soignée. Mais elle se doutait bien qu'elle ne pourrait plus simuler cela bien longtemps. Qu'un jour, ses actions seront démasquées et que des hunters viendront pour elle, et la laisseraient pour morte dans le coin d'une rue. Cette pensée n'arrêtait de hanter son esprit, mais cependant, Costia ne pouvait s'empêcher d'utiliser sa mutation. C'était plus que vital pour elle. Elle ressentait un certain besoin de le faire.

Ironiquement, les roses étaient les fleurs préférées de Costia. Elle aimait le doux parfum qu'elles émanaient. Leurs couleurs étaient magnifiques, bien que les rouges étaient ses favorites. C'était loin d'être original, certes, mais elle aimait cette couleur foncée et chaleureuse. C'est une fleur magnifique à regarder, mais dangereuse une fois que l'on entre en contact avec elle. Ses épines sont comme des armes. On se retrouve facilement distrait par sa beauté, et c'est cet aspect, qui dissimule le danger. Costia ressentit un certain pincement au coeur, qui était aussi douloureux que plaisant. Elle était touchée de recevoir un tel présent, des fleurs, c'était bien commun, mais il était rare qu'elle reçoive des cadeaux. Peu d'hommes étaient entrés dans sa vie, et peu d'hommes avaient eu la chance de la remercier pour leur avoir sauvé la vie au détour d'une ruelle. Un certain sourire s'éternisa sur ses lèvres et ce sentiment de plénitude lui plaisait beaucoup. C'était différent de ce qu'elle ressentait d'habitude, à l'hôpital. Différent de la chaleur qui lui envahissait le coeur quand elle aidait un patient. C'était plus comme une vague de chaleur qui venait lui dévaler l'estomac et qui venait s'écraser contre son coeur, telle une vague contre un rocher. Coeur qui accélérait une fois heurté par ce contact brutal et et pourtant agréable. « J'aurais voulu faire mieux, mais faute de pouvoir vous sauver la vie .. » La jeune infirmière lâcha un léger rire quand Ren prononça ces mots. Elle ne quitta pas des yeux cet homme dont elle ne connaissait presque rien, après tout. « Espérons que vous n'en n'aurez jamais l'occasion. » finit-elle pas ironiser à son tour. Il était vrai que la dernière chose dont Costia voulait était de se retrouver dans un état semblable à celui dont cet homme s'était retrouvé quelques jours auparavant. Il enleva ses lunettes pour la première fois depuis qu'il était entré dans l'appartement, la jeune infirmière ne pu s'empêcher de penser que, peut-être qu'il s'en servait pour se dissimuler, tel un masque. Pour cacher ses pensées. Ou peut-être qu'il avait un certaine intolérance à la lumière, elle ne le connaissait pas, après tout. Mais une fois que Costia pu plonger ses yeux dans ceux de Ren, elle fut intriguée. Ses yeux marrons semblaient fatigués mais également vifs. Il semblait aussi curieuse d'elle d'en apprendre d'avantage. Il était certain qu'il ne pouvait pas oublier ce qui s'était passé cette nuit là. Quand elle lui sauvé la vie, la jeune femme su que ce ne pourrait être si facile. Bien qu'elle pensa qu'il s'était déjà assoupi quand elle soigna ses blessures, elle se douta qu'il soupçonnerait quelque chose. Il n'aurait jamais du survivre cette nuit là, et il 'avait sûrement deviné, une fois allongé dans cette ruelle humide avec une plaie béante au niveau du cou. Une fois que les fleurs furent mises dans un vase et posées sur la table, Costia offrit à Ren de rester. Une action qui avait été plus impulsive que réfléchie. Mais elle n'avait pas peur de rester aux côtés de cet homme. Cet inconnu, dont elle ne connaissait rien. Mais elle ne se sentait pas en danger. Peut-être avait-elle tord, mais elle tenait à prendre le risque. « Avec plaisir. Du moins, si ça ne vous embête pas, je ne veux pas m'imposer. » Ren afficha un sourire charmeur à la suite de ces paroles, sourire qui déclencha en Costia un de ces pincements au coeur qu'elle semblait ressentir souvent depuis qu'il était entré. Elle ne pu également s'empêcher de sourire en le regardant. Elle ne le quitta pas des yeux pendant quelques secondes avant de finalement blesser la tête en direction des magnifiques roses rouges dorénavant posées sur la table du salon. « Après tout, j'aurais dû vous prévenir avant de passer, je m'excuse. Je craignais seulement que vous refusiez de me revoir après ... » la jeune infirmière releva les yeux en direction de Ren, elle se doutait de ce qu'il allait et dire et ce fut pourquoi elle ne pu retenir un léger sourire en coin. « Après cette première rencontre mouvementée. » elle retenu un nouveau rictus sans le lâcher des yeux. « Non absolument pas, ça me ferait même plaisir que vous restiez. » et c'était la simple vérité. Elle commençait à apprécier sa compagnie, alors qu'elle venait tout juste de faire sa rencontre. Et une certaine pulsion la poussait à vouloir découvrir ce qu'il faisait, cette nuit là, dans cette ruelle. « En parlant de ça, je suis plutôt étonnée que vous vous rappeliez de moi. Vous étiez plutôt mal en point cette nuit là. » il était même au bord de la mort. Mais Costia jugea bon de ne pas l'évoquer, au risque d'évoquer de nouvelles suspicions qui lui aurait valu l'embarras. Mais Costia ne pu s'empêcher d'accompagner ces dernière paroles avec une pointe d'ironie, elle était plutôt admirative après tout; de voir qu'il avait réussi à garder ses esprits dans un état pareil.

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MessageSujet: Re: ☾ take me to church (costia.)   ☾ take me to church (costia.) Icon_minitimeLun 20 Juil 2015 - 23:04

There is no sweeter innocence than our gentle sin
We were born sick, you heard them say it. My church offers no absolutes, She tells me, Worship in the bedroom. The only heaven I'll be sent to Is when I'm alone with you. I was born sick, But I love it ; Command me to be well. Take me to church, I'll worship like a dog at the shrine of your lies, I'll tell you my sins you can sharpen your knife. Offer me that deathless death, Good God, let me give you my life. / HOZIER


Ren se sentait étranger, une ombre menaçante qui assombrissait ce monde de douceur. L’univers de la belle s’imposait comme radicalement différent du sien. Le douillet appartement de Costia contrastait parfaitement avec l’imposant manoir dont avait hérité le chasseur. Des murs froids, de hauts plafonds qui abritaient des pièces vides de vies et de couleur. Des meubles sans histoires, des étagères vides. Galaad avait aménagé sa demeure à son image, dépourvu d’âme et de chaleur. Et Ren n’avait rien osé toucher depuis la mort de son tuteur. S’en était presque malsain, cette phobie du changement. La seule chose qui changeait, l’habitait lui et son manoir, c’était les histoires qu’il ajoutait à la bibliothèque chargée du premier étage. Le reste était intact. Alors en pénétrant dans ce cocon chaleureux, ce petit bout de douceur qu’était l’appartement de la jeune Manning, Ren ressentit un sentiment qui lui démangea l’estomac. Il ne se sentait pas à sa place. Malgré la quiétude des lieux, le terrible chasseur avait le désagréable sentiment de s’être égaré dans un endroit qu’il n’était pas censé tâcher de sa noirceur. Il se laissa pourtant volontiers imprégné de cette candeur étrangère, heureux de découvrir un univers inconnu ; pour rien au monde il n’aurait voulu partir. Quel ne fut d’ailleurs pas son soulagement quand la jeune femme lui proposa de rester. Le chasseur ne voulait pas s’imposer, il se serait contenté de déposer le bouquet et d’un simple merci. Pourtant, après chaque seconde passé aux côtés de Costia, il en enviait une autre. Encore. Le chasseur accepta avec plaisir, un sourire sincère mais timide qui déformait ses traits sanguins. Une expression qui faisait tâche sur le visage du prédateur. Polit, il voulu s’assurer que sa présence ne gênait pas ; après tout, il y avait de forte de chance que la blonde soit au courant de son identité. Malgré ses lunettes de soleil, rien ne le camouflait lors des passage en public de son employeur. Ren apparaissait régulièrement derrière Lancaster lors de ses apparition télévisées, et Costia ne tarderait pas à faire le rapprochement. Après tout, elle avait toutes les raison de craindre un homme qui servait ce maire si tyrannique. Des craintes qui auraient été totalement justifiées par les actions du jeune Townshend d’ailleurs, chose à laquelle l’homme ne préféra pas penser ; autant profiter des ces minutes précieuse où la belle était préservées de la vérité, de la véritable nature de Ren. Le coeur du chasseur s’emballa en imaginant le doux sourire de Costia se muer en dégout, et en peur. Fasciné par la candeur de son hôte, Ren ne voulait pas contrarier la douceur des traits de la jeune femme. Jamais.

A son grand soulagement, Costia le rassura. « Non absolument pas, ça me ferait même plaisir que vous restiez. » Il détourna le regard, se surprenant à fixer ce visage enfantin avec plus d’intensité que l’aurait voulu la politesse. Sourire gêné au visage, il se lança à nouveau dans la contemplation de l’appartement de la belle, pour se redonner contenance. Trop heureux à l’idée de passer un peu plus de temps ici, ce n’était pas entièrement du à l’impatiente qu’il éprouvait pour trouver des réponses. Et ce malgré ce dont il tentait de se convaincre. Il se permit quelques pas en direction de son salon, étudiant la manière dont elle avait arrangé les lieux. Le chasseur sourit quand son regard s’égara sur les petites étagères remplies de livres, dans un coin du salon ; il était de ces personnes, passionnées, capable de vous parler littérature pendant des heures. Ce devait bien être la seule ressemblance entre son manoir et l’appartement de Costia.  « En parlant de ça, je suis plutôt étonnée que vous vous rappeliez de moi. Vous étiez plutôt mal en point cette nuit là. » Le chasseur se tourna doucement, faisant à nouveau face à son interlocutrice. Il replongea ses yeux dans ceux de la blonde, et pendant quelques secondes, il chercha ses mots, incapable un instant de se souvenir de la question de son hôte, troublé par l’ironie naïve avec laquelle la jeune femme s’exprimait. Mais Ren n’oubliait rien, c’était son plus grand talent, et son plus lourd fardeau.  Le corps de Ren se tendit. Il ne pouvait pas lui en dire trop, peu désireux d’avouer quoique ce soit sur ses activités officieuses ; autant pour sauver sa peau que pour tacher l’image que la belle avait peint de lui. « J’ai une très bonne mémoire, je n’oublie rien. » souffla-t-il simplement, un sourire malin sur le visage. Si sa mémoire eidétique lui pesait souvent, trop chargées de souvenirs et de violence, il aimait pourtant savoir. Tout, tout le temps. Ren n’en n’était pas peu fier. « Alors je n’étais pas près d’oublier un si jolie visage que le votre. » Cette naïveté nouvelle le surpris lui-même, peu enclin d’habitude à flatter ainsi le premier venu. Pourtant, il avait dit ça en toute sincérité, avec une certaine candeur. Il était très sensible à la beauté, humaine ou artistique, et la belle Costia ne passait pas inaperçue. Et puis cette douceur, toujours cette douceur qui avait le chic pou l’envouter. Il y en avait peu, des gens aussi doux. Et Ren aimait cela. « Les rues sont dangereuses, ces derniers temps. » lanca-t-il après quelques secondes de silences, pour se ressaisir de cet écart dont il n’avait pas l’habitude.  Une simple explication, qu’il espérait suffirait à la jeune femme. Une explication qui voulait à la fois tout dire, et rien dire. « Vous ne devriez pas sortir ainsi, toute seule, à une heure si tardive. »
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