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| ☾ time is making fools of us again. | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: ☾ time is making fools of us again. Lun 18 Mai 2015 - 15:48 | |
| lorelei victoria harlowe don't you forget about me NOM : harlowe, celui d'une famille qu'elle veut oublier. elle ne s'associe plus à eux, mais elle ne peut pas prétendre que ce nom ne fait pas partie d'elle - bien qu'il lui arrive de mentir, juste pour se sentir un peu mieux. PRÉNOMS : lorelei. aucun lien avec l'ancienne légende allemande, juste un prénom anglais bien commun qui plaisait aux oreilles de ses parents. son second prénom, victoria, lui a été donné en l'honneur de la célèbre reine d'angleterre. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : elle est née un jour glacial, à mi-chemin entre l'automne et l'hiver, soit un 16 novembre. c'était dans un hôpital de la grande ville de londres, là où elle a grandit. ÂGE : elle a passé le cap de la trentaine l'année précédente, elle a donc trente-et-un ans. ce ne fut cependant pas un coup dur pour elle - après tout, elle a cessé de compter ses années depuis son diagnostic, préférant ne pas se faire d'idées. ORIGINES : toute sa famille est anglaise, et a vécu en angleterre depuis des décennies. il y a quelques souches écossaises, si on remonte l'arbre généalogique, mais la famille harlowe se considère davantage anglaise. NATIONALITÉ : elle possède sa citoyenneté anglaise, bien sûr, y ayant passé la majorité de sa vie, mais lorelei a également obtenu la citoyenneté américaine. STATUT CIVIL : petite, elle rêvait des princes charmants et des mariages en grandeur. mais elle a rapidement appris que les hommes ne venaient pas en courant vers elle en apprenant pour sa maladie. elle s'est donc résignée à sa vie de célibataire, mais elle sera toujours une romantique. MÉTIER : elle est institutrice à l'école primaire de radcliff. elle enseigne à la maternelle, avec les tout petits. elle se plaît beaucoup, entourée d'enfants. c'est l'endroit où elle se sent le plus en vie. ORIENTATION SEXUELLE : elle n'a jamais été très aventureuse de ce côté, mais elle sait qu'elle est hétérosexuelle. TRAITS DE CARACTÈRE : douce + généreuse + soucieuse des autres + têtue + créative + discrète + patiente + pessimiste. MUTATION : absorption d'énergie. elle est en mesure d'absorber l'énergie vitale des autres, et de transférer les douleurs. c'est un don qu'elle contrôle bien, mais qu'elle n'utilise absolument jamais. AVATAR : scarlett johansson CRÉDITS : scarlettdaily & shee-it . | the future is here nothing left to say≈ 001. à l'âge de dix-huit ans, lorelei a commencé à ressentir des symptômes étranges. elle manquait d'énergie, et était souvent malade, en plus de douleurs à la poitrine. trois ans plus tard, à vingt-et-un ans, elle a eu son premier malaise. c'est à ce moment là qu'elle a reçu son diagnostic - une grave pathologie cardiaque et non-traitable. la seule solution pour lui éviter des constants malaises et une vie tragiquement plus courte est une greffe du coeur. mais lorelei ne se fait pas de faux espoirs. son nom est placé sur une liste sans fin, et elle sait bien qu'elle mourra avant d'atteindre le sommet. ≈ 002. sa maladie l'a grandement bouleversée. en fait, elle ne s'en est jamais véritablement remise. la plupart du temps, elle parvient à mettre ce fait de côté, et à vivre sa vie tranquillement, mais la plupart du temps, ça la déprime. elle avait tellement d'ambition, petite, de vivre une longue vie remplie d'aventures. elle a refusé l'aide de qui que ce soit pendant très longtemps. elle n'est suivie par un psychologue que depuis son arrivée à radcliff, il y a trois ans.≈ 003. elle n'aime pas en parler, mais elle a grandit dans une famille de hunters. ils étaient tous dans le business : ses parents, ses frères, ses cousines, ses oncles, ses tantes, ses grands-parents. elle n'a donc pas du tout eu le choix que de suivre l'entraînement au moment venu. cependant, elle a toujours profondément détesté les valeurs prônées par sa famille, et n'a jamais eu la moindre envie de pratiquer le métier de chasseur. elle n'en disait cependant pas un mot, pour ne pas s'attirer les foudres de son père, qui l'a toujours un peu effrayé. ≈ 004. la raison pour laquelle elle ne s'est jamais véritablement senti à sa place était probablement du au fait qu'elle possède le génome X. elle avait environ douze ans quand elle a découvert son pouvoir, et a immédiatement su qu'elle devait le cacher à tous, terrifiée à l'idée que sa famille ne l'apprenne. elle faisait des cauchemars horribles, où son propre père venait l'étouffer dans son sommeil. elle sait bien que ce génome, elle l'a probablement reçu de quelqu'un, mais elle n'a jamais osé demander. ≈ 005. lorelei a toujours eu l'âme d'une voyageuse. elle a toujours rêver d'explorer le monde entier, de voir les plus grandes villes, de se balader dans les plus grands déserts, de monter les plus grandes montagnes. mais elle sait bien qu'avec sa maladie, c'est impossible. elle passe donc la plupart de ses temps libre à lire des récits de voyage, à regarder des documentaires à la télévision et à lire des magazines sur le monde et ses splendeurs. ≈ 005. elle n'a jamais parlé de son don à personne. elle sait qu'elle n'est pas seule à posséder un don, mais elle préfère rester discrète, et ne pas révéler cette partie d'elle-même au grand jour, peut-être parce qu'elle possède encore cette peur de petite fille à l'intérieur d'elle, que son père la retrouvera et voudra la tuer. la seule personne à qui elle n'en a jamais parlé est siward, l'homme qu'elle a rencontré chez le psychologue. ce fut un grand moment pour elle, de lui partager cela, et témoigne de la confiance qu'elle lui porte. ≈ 006. c'est une grande solitaire. même si elle est sociable, et qu'elle aime la découverte, on la trouvera la plupart du temps seule, à se promener dans la ville ou à essayer de nouvelles recettes dans son appartement. elle aime bien la solitude, y trouvant un certain réconfort. après tout, elle a été seule toute sa vie. elle ne s'attache pas à n'importe qui. ≈ 007. lorelei possède un véritable don avec les enfants. pour une raison qu'elle n'a jamais su expliquer, il semble qu'elle sait les comprendre en une fraction de seconde. elle a toujours le bon mot à dire, la bonne chose à faire. elle sait être douce, et elle sait être plus ferme. elle est donc extrêmement douée dans son travail, et s'y épanouit tous les jours. ≈ 008. sa plus grande peur est de décevoir, ou de faire du mal à quelqu'un. c'est sans doute pour cela qu'elle n'utilise jamais sa mutation. elle est terrifiée à l'idée d'infliger de la douleur, qu'elle soit physique ou mentale. après tout, elle ne veut que vivre sa vie dans la tranquillité, et laisser le monde tourner autour d'elle. elle ne se préoccupe pas du tout d'elle-même, seulement des autres - et cela la détruit à chaque moment, mais elle s'en fiche. ≈ 009. même si elle n'a jamais senti qu'elle était l'un d'eux, il lui arrive de se demander ce que sa famille est devenue. ce qu'ils font, à quoi ils ressemblent. son père, cet homme grand et fier, qui l'effrayait tant. sa mère, douce et droite, qui avait une voix magnifique. et ses frères, aînés et cadets. elle se demande s'ils ont changés, ou s'ils sont toujours les mêmes. et surtout, elle se demande s'ils pensent à elle, de temps en temps, et se demandent eux aussi ce qu'elle est devenue. ≈ 010. comme toute bonne personne attendant la mort, lorelei a écrit une liste de choses qu'elle aimerait faire avant que sa maladie ne l'emporte. cependant, quelques heures seulement après l'avoir écrite, elle a trouvé cela complètement stupide et l'a brûlée. mais elle se rappelle de chaque petit point, elle pourrait les réciter par coeur, même dix ans après. mais lorelei sait que toutes ces choses ne se réaliseront jamais. |
Décrivez l'apparition de votre don et la façon dont vous le maitrisez à l'heure actuelle lorelei a découvert son don à l'âge de douze ans, alors qu'elle était dans un cours de gym à l'école. ils jouaient au volley-ball, un sport pour lequel la jeune femme n'a jamais été très douée. cependant, ses camarades prenaient le jeu très au sérieux, et jouaient de manière féroce, poussant lorelei à faire de même. elle fit donc de son mieux, jusqu'au moment où elle se tordit la cheville en retombant de travers sur ses pieds après avoir tenté de frapper la belle. elle s'écroula sur le sol, criant de douleur. le professeur accourut vers elle pour l'aider à se relever, tandis que quelques uns de ses camarades les plus cruels éclataient de rire. lorelei, rouge de colère, n'avait aucun plus grand désir à cet instant là que de leur rendre la monnaie de leur pièce. elle n'a jamais saisi comment elle a su exactement quoi faire à ce moment là, alors qu'elle ignorait tout de sa mutation. une sorte d'instinct, en quelque sorte. tandis que le professeur la guidait à travers le gymnase vers l'infirmerie, elle fit mine de trébucher à nouveau pour tomber directement sur un de ses camarades. celui-ci s'écroula à son tour, criant de douleur en s'empoignant la cheville. personne ne comprenait ce qui s'était passé - mais lorelei sentit soudainement que sa cheville ne faisait plus mal. elle prétendit le contraire, pour les apparences. lorelei savait exactement ce que tout cela voulait dire. elle avait grandi dans une famille de hunters, après tout, elle savait ce qu'était un transmutant. effrayée, elle expérimenta tout de même avec son don pour savoir le contrôler à la perfection, et se jura de garder le secret.
avez-vous déjà eu affaire à un ou plusieurs hunters ? elle n'a jamais eu affaire avec eux, non, mais cela ne veut pas dire qu'elle ne les connaît pas. elle sait très bien qui ils sont, et quels sont leurs idéaux, et ce qu'ils font des transmutants qu'ils trouvent. sa famille, après tout, est dans le business depuis des décennies. ses parents, ses grands-parents, ses oncles, tous sont des chasseurs, elle a grandi dans cet univers et en connaît donc tous les coins. elle a suivi l'entraînement par obligation mais n'accomplit jamais rien, ne tua jamais personne. elle n'en avait pas le coeur. elle déteste profondément les valeurs des hunters, et les évite avec grand soin. elle ne veut pas qu'on sache d'où elle vient.
utilisez-vous beaucoup votre don ? jamais. elle ne l'utilise absolument jamais, sauf pour de très, très rares exceptions. après tout, pourquoi voudrait-elle faire du mal aux autres ? elle sait endurer la douleur, elle sait endurer la tristesse et la colère. lorelei s'est promis de ne jamais utiliser son don pour faire du mal. elle pourrait pourtant - elle sait très bien que certaines personnes le mériteraient. mais elle ne veut pas exploiter ce côté d'elle-même. si elle le faisait, elle ne serait pas mieux que sa famille, qu'elle déteste autant. elle pourrait guérir sa maladie si facilement, après tout. un simple toucher, de quelques secondes, et ce serait terminé, elle pourrait vivre la vie dont elle rêve. mais elle s'est promis de ne jamais le faire. elle n'est pas une meurtrière. son don n'apporte que la souffrance. après tout, la seule fois qu'elle l'a utilisé depuis dix ans, elle a presque tué un homme bon, un homme qu'elle aimait, un homme avec une famille. elle n'a pas besoin d'autres preuves - ce don doit rester secret, et ne pas être utilisé.
que pensez-vous de l’émergence du groupe de rebelles anti-hunters nommé Uprising ? oh, à son avis, ils peuvent bien faire ce qu'ils veulent. lorelei les admire, d'une certaine manière, d'avoir le courage de se lever et d'affronter toutes les forces sombres qui agissent dans la ville. elle ne saurait pas le faire. elle ne veut pas s'impliquer dans toute cette histoire, mais elle ne peut pas nier qu'elle les admire de loin, qu'elle les respecte beaucoup pour tous les sacrifices qu'ils doivent faire à chaque jour. ce sont des combattants de l'espoir, et elle est bien soulagée qu'ils soient là. mais elle préfère rester à distance, et les laisser essayer de sauver le monde. elle, n'est pas un héros.
wolf hearted - marianne - 20 ans PAYS : le même que celui de la reine. DISPONIBILITÉ : je suis toujours là, même quand je le suis pas. VOTRE AVIS SUR TH : meh, c'est okay. COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : par mes dons télépathiques. PERSONNAGE : inventé. bah oui, retour aux sources. elle est inspirante ma scarlett VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : faudrait toujours changer le staff. UN DERNIER MOT ? : r.i.p. maxine la pauvre voyageuse du temps qui avait peur de tout, hello lorelei la malade cardiaque qui se prend pour malicia. science, biatch
Dernière édition par Lorelei Harlowe le Lun 18 Mai 2015 - 15:49, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: ☾ time is making fools of us again. Lun 18 Mai 2015 - 15:49 | |
| we're all stories in the end just make it a good one “Lorelei, fais un effort !” Les mots résonnèrent dans son esprit. Fais un effort. Oui, fais un effort, Lorelei. Mais ça ne servait à rien qu’elle se mente à elle-même. Elle pouvait mentir à son père, à sa mère, à ses frères, au reste de l’univers, mais pas à elle-même. Elle se permetterait cela, de rester ce qu’elle était, profondément à l’intérieur. Si elle gâchait cela… Il ne resterait plus rien. Elle ne serait plus qu’une enveloppe vide, obéissant comme un chien à un homme qui prétendait l’aimer comme ses autres fils. “J’essaie” siffla-t’elle entre ses dents, tenant d’une main tremblante le pistolet. Elle tentait bien que mal de viser correctement. Mais c’était inutile. Elle n’était pas née pour tenir une arme. Pas comme ses frères. Pas comme Jimmy, pas comme Jasper, et certainement pas comme Scott. Scott, lui, était né un pistolet entre les doigts. Le vrai fils de son père. Mais Lorelei ne lui en voulait pas, non, pas du tout. Scott se plaisait dans toute cette histoire, ça avait toujours été le cas. Il semblait s’épanouir dans toute cette violence. Lorelei, elle, n’était pas comme lui. Elle n’avait jamais aimé cet univers dans lequel elle avait grandi. Si ça n’avait été que d’elle, jamais elle n’aurait reçu l’entraînement. Elle serait plutôt allée à l’université, faire de grandes études, et devenir avocate, ou médecin, et n’aurait jamais même touché au business familial. Mais elle était née chez les Harlowe. Et chez les Harlowe, on devient hunter, ou alors on meurt. Alors elle n’avait pas eu le choix. Elle avait suivi le train, sans piper un seul mot. Elle avait seize ans aujourd’hui, et elle se demandait bien quelle serait sa vie. Il lui semblait qu’on lui avait enlevé. Que jamais, elle n’aurait de libre-arbitre, et qu’elle serait misérable toute sa vie, à exercer cette ‘carrière’, comme son père aimait l’appeler, à contre-coeur. Ce n’était pas une vie. Elle rêvait secrètement à des années plus tard, quand elle aurait suffisamment de courage, et la motivation qu’il fallait. À des années plus tard, où elle dirait enfin qu’elle s’en allait, et qu’elle ne reviendrait jamais. Elle était une rêveuse, elle ne pouvait pas s’en empêcher. Soudainement, son père s’approcha, et lui arracha le pistolet des mains. Lorelei le laissa faire. Il ne prit même pas la peine de viser et tira une, deux, trois, quatre fois sur la cible. Tête, coeur, tête, coeur. Il lança un dernier regard noir à sa fille. “Voilà comment on fait. Maintenant, concentres-toi.” Il lui remis le pistolet. Lorelei hocha de la tête. Si seulement il savait. Si seulement il savait que sa fille était un de ceux qu’il détestait tant. Sans doute utiliserait-il ces mêmes mains pour l’étrangler lui-même. La pensée lui donna le vertige. Il ne pouvait jamais savoir. Alors elle leva le pistolet, et tira. * “Je peux entrer ?” Elle lève la tête au son de la voix familière, et aperçoit le visage de sa mère. Elle a un sourire doux sur les lèvres – ce sourire qu’elle ne semble montrer que lorsqu’elles sont seules tous les deux. Mère et fille. Lorelei hoche lentement de la tête, bien qu’elle n’en a pas très envie. Elle ne peut rien lui raconter, après tout. Elle n’avait jamais pu rien lui raconter. Lorelei avait toujours été renfermée avec ses secrets. Pas par choix, assurément. Elle donnerait tout pour pouvoir tout déballer à quelqu’un, à n’importe qui. Mais elle a appris de son père qu’elle ne doit pas faire confiance à quiconque d’autre que sa famille. Elle a aussi appris de lui que les transmutants étaient des dégénérés et ne méritaient que la mort. Est-ce que ça l’incluait, elle aussi, sa fille ? Lorelei n’avait jamais osé risquer la question, terrifiée de la réponse. Sa mère referma la porte derrière elle, et s’approcha silencieusement de sa fille, assise sur son lit, recroquevillée dans les draps de coton. Elle a les yeux rouges à force d’avoir pleuré. Mais elle le blâmera sur un vilain rhume. “Je voulais prendre de tes nouvelles” dit sa mère, toujours son sourire doux sur le visage. Il était si différent de celui qu’elle offrait au reste du monde. Mais Lorelei comprenait. Elle voulait paraître forte devant son mari, devant ses fils. Pourquoi elle ne ressentait pas le besoin de le faire devant Lorelei, cette dernière n’en avait pas la moindre idée. Mais ça lui plaisait. “Ça fait trois jours que tu es enfermée ici” continua-t’elle. Lorelei haussa des épaules. “Je ne me sens pas très bien. Je crois bien avoir attrapé quelque chose” expliqua-t’elle simplement. Ses yeux rouges, son nez irrité, sa voix rouillé – tout cela aidait étrangement au mensonge. Elle ne pouvait pas dire à sa mère pourquoi elle se sentait incapable d’affronter le monde extérieur. Pourquoi elle n’avait pas cessé de pleurer. Pourquoi le monde s’était écroulé autour d’elle. Elle ne pouvait pas… elle ne voulait pas sa pitié, ou sa colère, ou sa déception. D’apprendre que sa fille était une expérimentation ratée. Que non seulement possédait-elle ce génome du malheur, mais que son coeur était celui d’une vieille dame. Condamnée, voilà ce qu’elle était. Mais c’était son fardeau. Pas celui des autres. Certainement pas celui de sa mère. Si elle lui disait, sa mère irait tout raconter à son père, et Lorelei voulait tout sauf affronter la déception qui était certaine de remplir son regard. Trois fils parfaits. Une fille ratée. “D’accord” dit sa mère. Elle n’était pas dupe. Elle n’insisterait pas. Elle avait appris à ne pas trop poser de questions, après tout. “Si je peux faire quelque chose, dis-le moi.” Lorelei acquiesça, et laissa sa mère l’embrasser sur le front. Et tandis qu’elle quittait la chambre, toujours son sourire aux lèvres, Lorelei su ce qu’elle avait à faire. Elle n’avait plus sa place ici – elle ne l’avait jamais eu, mais maintenant c’était encore plus évident. Elle avait sa dernière motivation. Elle crèverait bientôt, de toute manière. Elle devait partir. Et ne jamais revenir. * Il la regardait. Ce fut la première chose que Lorelei constata en entrant dans la salle d’attente. Elle ne prit même pas la peine de retenir un sourire. Il était si charmant, après tout. Il pensait certainement être subtile, derrière son magazine, le regard un peu nerveux. Peut-être ne réalisait-il même pas qu’il la regardait. Il ne sembla pas, en tout cas, remarquer qu’elle le regardait aussi. Lorelei n’hésita pas. Elle avait décidé que l’hésitation, ce n’était plus pour elle. Elle devait foncer, tête haute. Vivre. Du moins, c’était ce que son psy lui disait. Et elle avait bien envie de croire qu’il avait raison. Elle s’était empêchée de vivre pendant tellement d’années, après tout. ‘Je vais crever, de toute manière’ se disait-elle constamment. Elle avait cru faire le grand saut en quittant la maison de ses parents. En quittant l’Angleterre, en quittant cette vie qu’elle avait tant détesté. Elle se croyait invincible, en débarquant en Amérique. Jeune, libre. Mais la réalité l’avait bien vite rattrapée. Son coeur l’avait bien vite rattrapé. Ça ne faisait pas trois mois qu’elle était dans le Massachusetts, dans une petite ville où elle travaillait comme serveuse, quand elle eut son premier malaise. Elle avait laissé tomber un plateau, fracassant au passage trois assiettes, trois verres et leurs contenus. Elle avait cru y passer, sur le sol, dans ce restaurant miteux. Mais elle s’était réveillée à l’hôpital, le souffle court. Toujours en vie. Et soudainement un peu moins jeune, un peu moins libre. Pourquoi prétendre, à présent, qu’elle était ce qu’elle n’était pas ? Elle n’était pas l’héroïne d’un film inspirant, où la jeune femme mourante parcoure le monde, explore des temples japonais et monte au sommet d’une montagne. Elle était faible, vulnérable, et seule. Rien de glorieux. Rien d’heureux. Elle était restée cinq ans de plus au Massachusetts, avant de décider de changer de décor. C’était trop froid l’hiver, après tout. Elle était débarqué à Radcliff. Elle avait trouvé un boulot dans quelque chose qu’elle aimait, enfin. Elle avait vu l’annonce pour un psy. Elle avait décidé de s’y rendre, sur un coup de tête. Et la voilà. Elle était un peu plus forte, un peu moins seule. Elle remontait la pente. Même si elle se disait qu’elle mourrait avant d’atteindre le sommet, au moins elle serait morte en essayant. Elle fixa l’homme tout en se dirigeant vers lui. Cette homme charmant. Elle n’avait aucune idée de qui il était, mais elle avait envie de le connaître – et ça, c’était une chose qui arrivait rarement. Elle s’assis donc à ses côtés, son coeur malade lui débattant un peu dans la poitrine. “Lorelei” dit-elle, sourire aux lèvres. Elle ne savait pas où ça la mènerait. Mais pour la première fois de sa vie, elle se sentait bien. * Elle avait répété les mots cent fois, mille fois dans son esprit. Elle les connaissait par coeur, connaissait chaque syllable, connaissait chaque rythme dans les lettres. Le plus difficile, c’était d’ouvrir la bouche et de les dire. Ça lui prit toute la force qui lui restait. “Si je dois mourir, je devrais mourir avec ma famille et pas aux côtés d’un homme qu’ils détesteraient. Je viens d’une famille de hunters et je veux rester avec eux maintenant. Nous deux, c’est juste pas possible. Je suis désolée.” Elle avait utilisé sa voix la plus claire, la plus dure, la plus cruelle. Celle qu’elle avait appris de son père. Ça lui brûlait la gorge, ça lui coupait la langue, mais elle n’avait pas le choix. Elle devait s’en aller. “Adieu, Siward.” Elle se leva et quitta la pièce, ignorant ses appels. Elle lui devait bien ça. Elle avait manqué de le tuer. Le tuer, lui, Siward, la dernière personne au monde qui méritait cet horrible sort, la dernière personne au monde à qui elle voulait faire du mal. Comment aurait-elle pu se le pardonner ? Elle ne pouvait déjà pas se pardonner ce qu’elle avait fait. Elle n’aurait jamais du l’écouter. Elle n’aurait jamais du utiliser son pouvoir sur lui, et lui transmettre sa douleur. Elle aurait du se laisser crever. Elle avait été horriblement égoïste. Elle ne pouvait pas permettre que ça se reproduise – Siward avait une famille. Deux filles, magnifiques, qu’il aimait plus que tout. Et si elle leur avait enlevé leur père ? La simple pensée lui donna envie d’être malade. C’était son pire cauchemar. Devenir une meurtrière, comme son père. Ça lui avait fait réalisé qu’elle n’était pas mieux qu’eux, sa famille. Elle s’était toujours convaincue du contraire, mais c’était faux. Elle était l’un d’eux, après tout. Elle avait utilisé sa mutation, alors qu’elle s’était juré de ne pas le faire. Elle avait utilisé sa mutation, pour son propre bien, et au détriment d’un autre. Et pas de n’importe qui. De Siward. Siward, qui était tellement doux avec elle. Siward, qui la faisait sentir comme une princesse. Siward, cet homme tellement charmant et impossible. Elle lui avait tout dit. Elle lui faisait tellement confiance, plus qu’à n’importe qui. Elle s’était laissée emporter, elle s’était laissée aveugler. Grosse erreur. Elle avait répandu le mal autour d’elle. Elle avait détruit quelque chose. Son père avait raison. On ne peut faire confiance qu’à sa famille. Elle avait déjà fait ses valises, prête à repartir en Angleterre. Son coeur malade n’y était pas. Pas du tout. Elle savait qu’elle serait misérable là-bas. Mais c’était toujours mieux que de rester ici, et de gâcher la vie d’un homme qui ne méritait que de l’amour et de la paix. Avec un peu de chance, elle crèverait avant qu’il ne puisse la retrouver, et il l’oublierait, et il serait heureux après de ses filles à nouveau. Ça lui brisait le coeur, son coeur déjà en lambeaux, son coeur déjà tellement malade. Mais c’était pour le mieux. Lorelei chassa ses larmes, et quitta l’hôpital. |
| | | | Sujet: Re: ☾ time is making fools of us again. Lun 18 Mai 2015 - 16:01 | |
| T'es la plus belle |
| | | Seth Koraha MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 4656
SUR TH DEPUIS : 01/11/2014
| Sujet: Re: ☾ time is making fools of us again. Lun 18 Mai 2015 - 16:05 | |
| Tu troques une beauté pour une autre Rerererebienvenue patron, bon courage avec la fiche de ta nouvelle madame |
| | | | Sujet: Re: ☾ time is making fools of us again. Lun 18 Mai 2015 - 16:53 | |
| |
| | | Lorcan Wolstenholme ADMIN - master of evolution MESSAGES : 7339
SUR TH DEPUIS : 25/04/2014
| Sujet: Re: ☾ time is making fools of us again. Lun 18 Mai 2015 - 17:42 | |
| |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☾ time is making fools of us again. Lun 18 Mai 2015 - 18:59 | |
| Scarjo rererebienvenuuuuue |
| | | | Sujet: Re: ☾ time is making fools of us again. Lun 18 Mai 2015 - 19:21 | |
| |
| | | | Sujet: Re: ☾ time is making fools of us again. Lun 18 Mai 2015 - 19:33 | |
| |
| | | | Sujet: Re: ☾ time is making fools of us again. Lun 18 Mai 2015 - 19:37 | |
| Rebienvenuue avec ce nouveau personnage. Bonne chance avec ta fiche. |
| | | | Sujet: Re: ☾ time is making fools of us again. Lun 18 Mai 2015 - 19:41 | |
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| | | | Sujet: Re: ☾ time is making fools of us again. Lun 18 Mai 2015 - 20:52 | |
| et un rererererebienvenue à toi aussi |
| | | | Sujet: Re: ☾ time is making fools of us again. Lun 18 Mai 2015 - 21:05 | |
| |
| | | | Sujet: Re: ☾ time is making fools of us again. Lun 18 Mai 2015 - 21:14 | |
| scarjooo. rebienvenue chez toi et bon courage pour la fin de ta fiche. |
| | | | Sujet: Re: ☾ time is making fools of us again. Lun 18 Mai 2015 - 21:37 | |
| |
| | | | Sujet: Re: ☾ time is making fools of us again. | |
| |
| | | | ☾ time is making fools of us again. | |
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