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 orchard of mines ( Markoria )

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MessageSujet: orchard of mines ( Markoria )   orchard of mines ( Markoria ) Icon_minitimeVen 3 Avr 2015 - 22:28

Orchard of Mines
|► Je passe mes écouteurs dans chacune de mes oreilles. La musique m'entraîne presque de suite. Je me suis couchée tard hier, le service a été difficile, il m'a laissé quelques courbatures désagréables avec lesquelles je me bats déjà. Je commence par une petite foulée. Je prend la direction du parc tranquillement, comme si mes pas sont en rythme avec la mélodie qui me rend sourd de la réalité. Je n'entend rien, ce genre de moments, je les aime parce que je ne pense pas, je suis moi, j'écoute de la musique, j'entonne l'air, je suis dans une bulle que personne n'a le droit de venir briser. Il me faut ce genre de moment pour me défouler. J'en ai besoin. J'ai un trop grand taux de colère, il faut que cela sorte, si ce n'est pas la jogging tôt le matin c'est la salle de sport et un sac de boxe pour m'éclater les phalanges dessus et me dire que je souffre aussi bien physiquement que mentalement, la douleur physique fait oublier la mentale et je vous assure que la mentale reste la pire. Alors je cours, je vois le ciel devenir de plus en plus clair, je ne suis pas de ses personnes qui semblent avoir besoin de beaucoup de sommeil, j'ai me sentir vivante, seule avec le reste du monde comme là. les rues sont vides, seuls quelques camions de livraisons approvisionnent des boulangeries, des épiceries, magasins en tout genre présents dans le centre ville. Je salue le buraliste que je connais parce que je suis aussi une grosse fumeuse mais même si je fume je tiens à ma santé alors je cours aussi pour garder la forme. J'ai appris à mes dépends qu'il faut une bonne santé, une condition physique presque irréprochable si on veut arriver à se sauver des attaques des Hunters.  Oh ce que j'aimerais être capable de leur flanquer une raclée. Seulement c'est bien trop prétentieux, mon récent petit rôle d'informatrice me suffit pour le moment. Je suis assez occupée en ce moment avec l'affaire Eremon, mon collègue de boulot. C'est compliqué et tendu et j'aimerais tellement que la situation s'améliore. J'aimerais tellement pouvoir le retrouver. Je n'ai pas beaucoup de gens de confiance ici sur Radcliff, j'ai une peur bleue d'être vendue aux Hunters. J'ai eu la chance de me sauver de deux de leur attaque alors vous savez ce que l'on dit, jamais deux sans trois. Je me fais le plus discrète possible mais il arrive qu'on ne tombe pas sur les bonnes personnes.

Dans le parc, je croise quelques joggeurs matinal comme moi. Je finis mon petit tour, une bonne heure et demi. Je rentre doucement et je m'étire pour justement éviter la fatigue musculaire. Je ne prend mon service que dans la soirée alors j'ai largement le temps. Je montre les marche doucement. Je retrouve mon chat, j'ai fini par le garder et l'appeler Romeo, c'est un beau chat et faudrait que je lui trouve une Juliette. Je le caresse alors qu'il me réclame une dose de croquettes que je lui donne dans son bol. Je bois salement à la bouteille de jus d'orange avant d'essuyer ma  bouche du revers de ma main. Je suis dégoulinante et collante, je rêve d'une douche. J'avale juste avant une aspirine contre ce mal de tête qui persiste depuis hier soir. Je file à la salle de bain et je fais couler un léger bain pour prendre mon temps, j'ai envie d'aller à la librairie pour voir Marko, enfin il me faut de nouveaux bouquins, j'ai fini mon dernier y'a  quelques jours et je suis en manque, j'adore lire. Ce bain ne dure pas trop longtemps, j'aime bouger et rester dans un bain justement sans bouquin m'agace. Je sors et je m'essore rapidement. Avant de me laver les dents et de me maquiller un peu, j'avance un bol de céréales avec du lait, lait que je laisse sur le comptoir pour Rom'. Il s'en charge avec plaisir. Je file m'habille, la librairie ne va pas tarder à ouvrir et j'aime être la première, cela m'offre le choix idéal et il n'y a pas trop de clients, je peux parler un peu avec mon vieil ami. J'enfile un jean moulant, des converses noires et un grand pull en laine qui n'oblige pas à mettre un manteau. Je détache mes cheveux encore humides et je les mets en arrière d'un bandeau sombre. Je maquille mes yeux un peu et camoufle mes petits cernes. Ma migraine a diminué, elle s'en va doucement. Je prend mon sac, et je claque la porte. Je trottine dans les escaliers et je marche jusqu'à la boutique de livres. J'arrive peu de temps après l'ouverture, la clochette teinte lorsque j'entre et on sait que je suis là. Je ne vois personne derrière le comptoir pour le moment. " Marko ? C'est Astoria ! " Je me faufile dans les rayons en attendant de voir mon ami pointer son nez. J'ai déjà un livre un tête, mais j'aimerais un Shakespeare dont il m'a parlé la fois précédente, Songe d'une Nuit d'été, j'ai bien envie de le lire je suis sûre qu'il saura me dire où il est ou si cette fois ils l'ont dans la boutique. J'avance vers le comptoir en lisant la quatrième de couverture d'un autre livre qui m'a interpellé de par la photo en couverture. Je marche aussi aux feelings, je n'ai pas vraiment de style tant que l'écriture m'emmène avec elle, je lis. Je voyage.
 
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Harvey Sunderland
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SUR TH DEPUIS : 01/03/2015
MessageSujet: Re: orchard of mines ( Markoria )   orchard of mines ( Markoria ) Icon_minitimeLun 6 Avr 2015 - 18:37

Orchard of Mines
|► Le réveil sonne, je le contemple sans qu’un tremblement ne parcoure mon visage. Ca fait bien vingt minutes que je le fixe sans ciller. En attendant qu’il s’agite, en attendant qu’il sonne l’heure de se lever, de se bouger, de s’extirper d’un sommeil qui m’a fui lâchement cette nuit. Un bond, me voilà hors du lit, délaissant le livre que je n’arrivais pas à lire de toute manière. Un autre bond, me voilà à faire une série de pompes pour me dérouiller, pour mieux enchaîner sur des abdos, repartir sur des pompes, dans ce cycle infernal qui m’a été inculqué dès mes huit ans par une éducation hunter. Sois au meilleur de ta forme, improvise, observe, frappe, adapte toi, déplace toi, fixe, frappe, tue, observe. Des ordres, des marques, des règles. Et de tout cela, il ne me reste que cette habitude de me réveiller mes muscles à la dure, le matin, avant de faire couler dans mes veines mon café serré, de transpirer sur l’asphalte que mes baskets caressent dans un rythme soutenu, de faire couler une douche et un nouveau café.

Un pas. Je franchis la porte de mon appartement, faisant clinquer mes clés sur le trousseau le temps que la bonne verrouille la porte et que mes mains s’enfoncent dans mes poches. D’une main nerveuse, je me recoiffe, remonte la fermeture éclair de ma veste et dégringole les escaliers en réfléchissant déjà au programme de la journée. Réception des nouveaux livres, inventaire hebdomadaire des rayonnages, ménage, aussi. Et Hamlet. Un juron ukrainien écorche mes lèvres à cette dernière pensée et me voilà à courir sur l’asphalte, moi qui ne demande en général qu’à passer inaperçu et qui attire l’attention des passants. Hamlet. Lorsqu’il y a inventaire, il y a intrus. Lorsqu’il y a intrus, il y a drames : mon chat n’est qu’un Cerbère lorsque l’on parle de territoire, et si les fournisseurs n’y prennent pas gare, ils risquent de retrouver leurs mains, bras, visages striés de griffures. Une voiture klaxonne, je l’ignore d’un haussement d’épaules en entendant ses freins crisser dans mon dos et une flopée d’injures se répandre derrière moi. Je suis pressé, désolé monsieur. Dix minutes plus tard, mes mains s’agitent nerveusement pour trouver la clé de la sortie arrière de la librairie qui tourne rapidement dans la serrure. Mes doigts trouvent l’interrupteur, un miaulement précédé d’un feulement et une ombre noire s’abat sur mon dos, toutes griffes dehors. « Hamlet, c#uillon, c’est moi ! » Profitant de la solitude du lieu, je peste dans ma langue maternelle en arrachant le chat de mes épaules, mes doigts emprisonnant la peau de son cou et son pelage plutôt dense. Il a piètre allure l’animal, mais il sait se faire respecter. Ma veste, si elle avait été neuve, aurait été foutue. Sans la moindre délicatesse – il ne mérite pas pour le moment que j’y aille avec des gants – je lance le matou dans l’escalier de la réserve où un cracha vexé me répond. « Je sais foutu animal, mais pas question que tu traines dans nos pattes lorsqu’on va nous livrer les cartons ! » Je ne parle pas tout seul, non. Je m’adresse à mon chat. Et s’il ne sait pas me répondre, les griffures que ses pattes énervées ont tracées dans mon cou sont un niveau de communication que je comprends aussi bien qu’il le maîtrise.  

J’ai à peine le temps d’allumer le reste de l’arrière boutique que déjà la lumière de la cour arrière s’enclenche et que je distingue une silhouette connue. Je réceptionne les cartons, maudissant tout autant que je les bénis les pompes que j’ai faites un peu plus tôt qui tirent déjà mes bras, même si elles auront au moins eu le mérite de les échauffer. Une demi-heure plus tard, le cadran de l’horloge pointe fièrement huit heures, et je salue les livreurs. Nous ouvrons aux alentours de neuf heures, je doute avoir le temps de terminer de ranger avant l’heure dite et un soupir s’échappe de mes lèvres. Il va falloir que je libère Hamlet de sa prison. Et que je ne tarde pas. Plus il patientera dans le noir, plus sa vengeance sera douloureuse pour moi et pour les clients qui auront le malheur de le déranger – autrement dit tous.

La porte grince, je n’ai vidé qu’un des cartons, ayant perdu la dernière heure dans le rangement journalier des étagères et la réactualisation du vieil ordinateur de la boutique. Je ne relève même pas la tête, trop occupé que je suis à numéroter les antiquités que nous avons reprises d’occasion la veille. " Marko ? C'est Astoria ! " La voix me fait aussitôt relever la tête. Je n’ai pas beaucoup de réelles connaissances à Radcliff, même plus de sept ans après notre arrivée. Et encore moins d’amis. Astoria fait partie de cette dernière catégorie  sans aucun doute, pourtant. Hamlet, qui me fait toujours la tête, file à sa rencontre et je marmonne dans mes lèvres des prières pour qu’elle n’ait pas oublié qu’il vaut mieux éviter de céder à ses yeux quémandeurs de caresse si elle ne veut pas avoir une main redécorée. Une minute, j’attrape la pile de livres que je viens de terminer et remonte de la réserve, tentant de concilier équilibre et précision puisqu’il me faut fermer la porte sans éparpiller la dizaine de livres que je porte. Je n’ai pas encore atteint le comptoir que déjà je distingue sa silhouette. « Me voilà ! » Je m’annonce pour ne pas la faire sursauter, de cette voix bougonne en apparence qui me caractérise si bien. D’un mouvement involontairement brusque, je pose la pile sur le comptoir que je contourne aussitôt pour aller la saluer. « Tu es matinale aujourd’hui ?! » Je suis maladroit lorsqu’il s’agit de parler. Même avec des personnes que je connais à présent de longue date. Hésitant, je retourne derrière la protection de mon comptoir, numérotant, à demi concentré, les livres amenés de la réserve. « Fais attention au chat, il est de mauvaise humeur ce matin » Je me sens obligé de la mettre en garde, lorsque ledit chat approche avec l’allure d’un pacha visitant son territoire, sautant avec adresse malgré son œil en moins, son oreille atrophiée, ses quelques cicatrices et sa tendance à cracher pour mieux saluer les gens.
 
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MessageSujet: Re: orchard of mines ( Markoria )   orchard of mines ( Markoria ) Icon_minitimeMar 7 Avr 2015 - 19:17

Orchard of Mines
|► j'ai toujours adoré lire. Ce n'était pourtant pas cette direction qu'étaient dirigées mes études mais cela n'empêche strictement rien. Je voulais devenir Médecin, enfin travailler avec les enfants malades, je projetais d'être une aventurière qui partirait surement à l'aventure dans le monde avec des associations et des organisations qui veulent justement aider ses gens qui sont dans le besoin. Ma vie a littéralement pris un autre tournant c'est vrai mais même si je suis une scientifique de base, la littérature m'a toujours permis de m'évader et je crois que c'est nécessaire, pour tout le monde, il faut trouver le moyen de le faire au mieux et les histoires des autres me font prendre conscience qu'on a toujours pire, toujours mieux mais que nous ne sommes en aucun cas le pire et la meilleure. Enfin la littérature ouvre les yeux sur un tas de choses, ouvre des points de vue assez énorme, nous fait voyager, rêver, pleurer ou rire. On ne peut pas m'enlever cela, même dans les pires moments j'ai ce besoin de prendre un livre et de lire l'histoire d'une personne, qu'elle soit fictive ou pas, drôle, horrible, sentimentale, peu importe, j'aime me sentir naviguer sur les mots et entraîner au fils des lignes, ce plaisir c'est limite une drogue, on veut une fin, on veut une histoire qui se termine pour se sentir serein, j'aime me poser aussi des questions à la fin d'un livre, pourquoi, comment... et si ? Je crois que la littérature ouvre des portes que l'on n'imagine pas, que l'on ne soupçonne pas, ne imagination qui s'agrandit au fur et à mesure que l'on avale les syllabes. Je déteste être à court de mots, à court d'histoire et m'ennuyer. Je ne suis pas de celle qui préfère la télé à un livre, la télé me sert de bruit sonore car le silence parfois a tendance à m'angoisser, si on l'ajoute à l'obscurité, je flippe littéralement. Je préfère être posée peu importe l'endroit, un bain, une banquette, un banc, de l'herbe, une chaise d'un café, mon canapé voir mon lit, et j'aime y lire une histoire et ne plus être là où je me trouve réellement. Je sais que je pars surement un peu loin, si j'expose cette théorie totalement farfelue on pourrait me prendre pour une cinglée mais je m'en fiche je pense que la littérature peut fonctionner comme un anti-dépresseur, un médicament, un anti stresse qui si on se donne la peine de vouloir, fonctionne bien.

Ce matin, comme la plupart du temps je suis matinale et je me presse presque à l'ouverture de la librairie qui me fournit en bouquins. J'ai même sympathiser avec le libraire. Si Eremon n'occupait pas toutes mes pensées, je crois que je l'aurais totalement trouvé à mon goût. Dommage que Marko ne s'ouvre pas beaucoup plus, je suis persuadée qu'il doit être charmant. Il a peut-être une chanceuse petite amie, allez savoir. Mais il a de faux airs à mon Eremon parfois je trouve, brun, la barbe ( détail que j'adore chez les hommes mais je me reprend ) de toute façon Eremon me rejette alors j'ai le droit de regarder les autres, bien que cela ne me le fasse pas oublier, parfois j'aimerais, cela m'éviterait de me lancer dans une aventure qui n'a pas de fin et qui me fait plus de mal que de bien, non ? J'entend la clochette de la porte qui signale ma présence. Je file dans mes rayons, je ne vois pas Marko à son comptoir. Je prend quelques bouquins, ceux qui m'intéressent, d'autres qui m'attirent de par leur couverture. Je e rend à la caisse pour discuter aussi avec mon ami qui semble ne pas encore être là. Je pose les livres tranquillement et je l'appelle, peut-être que si c'est moi il reviendra. J'espère qu'il travaille aujourd'hui il devait me passer une pièce de théâtre. Je le vois alors débouler avec son air nonchalant qui le caractérise plutôt pas mal. Je souris forcément, je suis contente de le retrouver. Il me salue et j'en fais autant. Je pose mes livres sur le comptoir. " Je ne suis pas de service ce matin et rester au lit, ce n'est pas trop pour moi, je préfère bouger, je dois être hyperactive finalement " je rigole, je ne pense pas, mais je suis dynamique c'est tout, j'aime bouger, prendre l'air, profiter, normal je pense, comme la plupart des gens. Il me met alors en garde contre son chat, je baisse les yeux et je le vois arriver. Je le regarde en riant légèrement. " Hamlet m'a toujours adoré je te rappelle, je suis sûre qu'il est content de me voir débouler de bon matin " Je me penche même pour tendre la main vers le minou, je ne suis pas surprise de le voir s'y frotter volontiers. Je ris et j'arrive même à l'attraper pour le déposer sur le comptoir. " Qu'est ce que je disais, ce chat ne me résiste pas, mais je comprend qui me résiste ! " Je tente de le taquiner, je sens que cela peut le mettre un peu mal à l'aise, mais l'idée de le voir rougir me plait assez. " Alors quoi de neuf mon cher Shakespeare ? " Je souris tendrement à mon ami, un ami que j'apprécie vraiment. Je n'en ai pas beaucoup ici, je les compte sur une main les vrais et Marko est un type bien que j'aimerais connaître mieux. J'espère que cela sera possible, il est si renfermé, est-ce que je peux briser sa bulle ? Je l'espère. Il serait presque temps.
 
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Harvey Sunderland
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MessageSujet: Re: orchard of mines ( Markoria )   orchard of mines ( Markoria ) Icon_minitimeDim 12 Avr 2015 - 19:03

Orchard of Mines
|► C’est une routine qu’elle vient perturber, là. Une rengaine qui revient tous les quatre matins. Arriver en avance à la librairie, sortir les nouvelles acquisitions, nourrir Hamlet, trier, classer, étiqueter. Nettoyer aussi. Personnel minimum, nous ne sommes que trois employés dans la petite boutique, en comptant le patron. La pile de livres en équilibre au bout des doigts, je la laisse tomber brutalement sur le comptoir avant d’aller la saluer, notant dans ma tête qu’il ne faut pas que j’oublie de la mettre en garde contre l’humeur pourrie d’Hamlet. Lorsqu’elle pose à son tour des bouquins sur le comptoir, je lui lance un petit sourire. Déjà finis ? Elle lit, vite, plus vite que moi qui passe pourtant la plupart de mon temps libre entre ça et ma lecture des nouvelles de la ville. Je lui offre encore un sourire, prenant sur moi pour aller contre mon attitude généralement bougonne et peu avenante ; Je ne compte pas beaucoup d’amis en ville, il faut croire qu’Astoria est la perle rare sur ce plan là. " Je ne suis pas de service ce matin et rester au lit, ce n'est pas trop pour moi, je préfère bouger, je dois être hyperactive finalement " Elle rit, je souris. Elle s’agite, j’enregistre lentement les livres, pianotant sur le clavier de l’ordinateur pour en rentrer le titre, l’éditeur, le numéro, le prix… Nous ne sommes pas aux antipodes l’un de l’autre, mais le contraste entre nous reste saisissant. Dans un autre monde, avec une autre enfance, aurais-je été aussi spontané qu’elle, à rire de cette manière devant une simple phrase et une simple amitié ? Honnêtement : j’en doute. J’ai toujours été sérieux, à croire que la gravité est inscrit dans mes gênes au même titre que les boucles de mes cheveux et la noirceur de mes yeux ; dans tous les cas, même si j’ai toujours ce regard sévère, Astoria y apporte une certaine fraicheur par sa spontanéité. Elle, hyperactive ? C’est probable dans un sens. « Tu lis donc en bougeant ? Parce qu’au rythme auquel tu avales ceux que je te conseille, je me demande comme tu trouves le temps de faire les deux ! » Je m’essaye au babillage, mais quelque chose me souffle que ce n’est pas vraiment un franc succès. Lorsque le chat débarque enfin dans nos pattes, m’ignorant superbement avec cette insolence qui le caractérise autant que ses balafres, j’y vois l’occasion de cesser l’improvisation pour me contenir à ce que je sais bien faire : protéger ceux auxquels je tiens. Tenter de les protéger du moins. Du mal qu’on peut leur faire, du mal qu’ils peuvent se faire, du mal potentiel ou probable qui pourrait tout aussi bien advenir que rester une épée de Damoclès au dessus de leur nuque. Et là, en l’occurrence, le danger c’est une teigne réincarnée sous la forme d’un félin noir comme la suie, vicieux et rancunier. " Hamlet m'a toujours adoré je te rappelle, je suis sûre qu'il est content de me voir débouler de bon matin " Ah bon ? C’est nouveau ? Je lâche le livre, croise les bras pour mieux toiser mon chat que j’observe se frotter dans un sourire mesquin à la main d’Astoria. Foutu sac-à-puce. La voilà qu’elle l’attrape, il daigne quand même se débattre lorsqu’il arrive sur le comptoir, dos rond, en train de cracher et de feuler comme le chat vexé qu’il apprécie tant être. " Qu'est ce que je disais, ce chat ne me résiste pas, mais je comprends qui me résiste ! " Je lève les yeux au ciel, préférant m’attarder davantage sur le fait qu’Hamlet se foute de ma tronche plutôt que si d’éventuels sous-entendus que je serais le seul à entendre. « Tu veux surtout dire qu’il aime bien que me voir me tromper, ce bougre ! Je te rappelle que la dernière fois, il a quand même tenté d’apposer ta marque sur ta joue ! » Comme à peu de chose près à tous les clients et même au patron. Je me demande bien pourquoi il accepte qu’on le garde d’ailleurs, même si Hamlet est une véritable attraction, il reste une arme de destruction massive, surtout quand comme maintenant, il se laisse tomber de tout son poids sur le clavier de l’ordinateur qui devient totalement inaccessible.

« Hamlet, dégage de là. » Un feulement plus proche du tigre que du simple matou me répond, et j’offre à Astoria une moue aussi agacée que complice. " Alors quoi de neuf mon cher Shakespeare ? " Son sourire me fait soudainement rougir. Je ne sais pas si c’est l’allusion à Shakespeare ou juste son sourire, mais il a quelque chose auquel je ne peux pas répondre autrement qu’en étant subitement mal à l’aise. A quoi elle joue ? Elle n’a pas le droit de sourire ? C’est nouveau ça ? J’hausse les épaules, en m’appuyant aux étagères se situant dans mon dos. « Pas grand-chose, ma très chère Brontë ! » Oui, j’ai pris presque le premier nom d’auteur féminin qui me passait par l’esprit. Une chance que j’apprécie particulièrement les Hauts de Hurlevent ; une chance pour elle et pour moi, du moins. J’hausse à nouveau les épaules, jetant un coup d’œil à l’horloge. Je sors de derrière le comptoir. « On a reçu des nouveaux livres d’occasion ce matin, si tu as des titres en tête, je peux aller voir s’ils y sont ! » Je lui désigne l’une de nos tables d’un mouvement de menton. « Je peux te proposer un café ? » Sans attendre de réponse, je m’enfuis dans une pièce attenante, un Hamlet têtu sautant sur mes épaules, sentant étrangement que je suis mal à l’aise. Lorsque je reviens deux minutes plus tard, deux cafés serrés en main, je m’arrête brusquement. « Ah shit, c’est vrai que tu prends du thé, toi ! » Une calamité. Je suis une calamité socialement parlant.

 
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MessageSujet: Re: orchard of mines ( Markoria )   orchard of mines ( Markoria ) Icon_minitimeJeu 16 Avr 2015 - 18:37

Orchard of Mines
|► J'ai beau avoir été toujours meilleure dans les sciences, la littérature a toujours été une de mes passions. J'adore lire, c'est une manière très particulière de s'évader. Je crois qu'en ce moment je me drogue de lecture, j'ai soif d'histoire qui me distrait, je ne veux pas avoir à être dans la réalité, je veux juste être dans un autre monde pour ne pas subir ma réalité, ma vie, mon calvaire. Les livres c'est comme si je vivais une nouvelle vie et ça me fait du bien de ne penser à rien. Alors forcément je ne suis pas comme la plupart des gens, je ne passe pas toujours mon temps libre devant la télé ou avec des amis. Ici je n'en ai pas des tonnes et je ne fais pas confiance à beaucoup de monde alors j'ai tendance à me restreindre dans mes relations. Je ne sors pas beaucoup pour éviter de me faire trop remarquer.  Ma vie ici n'est pas celle que j'avais imaginé, totalement l'inverse enfaîte, mais je fais avec et lire m'aide. Oui voilà on peut dire que c'est une totale thérapie. Alors lorsque je sais que je vais à la librairie, ça me fait du bien, c'est agréable et je n'ai pas envie d'arrête. Je m'avance dans la boutique, la petite clochette m'annonce et je vais directement dans les rayons. Je sais ce que je veux, alors je me serre dans les étagères avant de  rejoindre le comptoir de la caisse. J'appelle mon ami qui est le libraire, il ne tarde pas. Je le taquine un peu, je ne sais pas comment il peut le prendre, mais en tout cas, je suis sûre que je suis sa meilleure cliente. Je mériterais une carte de fidélité et des tarifs tous les 10 livres achetés. " Et bien je m'arrange, je suis un peu une vieille fille, je préfère lire que sortir alors j'ai le temps d'en enchaîner tu vois ? " Je lui fais un petit sourire chaleureux en haussant une épaule, ça me rend presque innocente.

Son petit chat se pointe alors. Je dis petit chat, non pas si petit, c'est un matou un peu ronchon, mais que j'aime bien, il a du caractère, c'est relativement plaisant et amusant, parce qu'il grogne pour la moindre chose et n'est pas très sociable. En tout cas Marko me prévient qu'il n'est pas trop d'humeur mais je me penche pour l'attraper et lui tenir tête un peu. Lui montrer que ce chat est juste adorable. Enfin il se débat un peu pour retrouver sa liberté et grimper sur le comptoir certes mais il est mignon quand même il ne m'a même pas mordu. Je ris légèrement à la réplique de mon ami, il n'a pas tort à vouloir avoir raison, je crois que j'aurais pu risquer une nouvelle marque sur mon visage. J'ai toujours le reste du bleu qu'Eremon m'a fait il y a quelques jours, il vire au jaunâtre c'est affreux et une griffure en plus, cela n'aurait pas été permis. Je m'en passe largement, alors je ne touche plus ce chat pour le moment, tant qu'il n'a pas décidé qu'un super câlin serait une bonne idée. En tout cas le matou continue de faire son malin à embêter Mark' pour  continuer d'enregistrer les bouquins, je ris et le chat finit par se faire dégager. On ne peut pas dire que cela lui plaise mais c'est vrai qu'il en devenait envahissant. J'ai de la chance Romeo est tout l'inverse, un chat sociable, câlin, marrant et fidèle. Enfaîte il arrive parfois que je le trouve collant, bon il a son petit coté indépendant à partir trois jours d'affilés  mais je suis persuadée que c'est pour mieux draguer les minettes du quartier. Après tout ce chat est un chat sauvage de base, il s'est donné à moi quand j'ai pris mon appartement, le destin nous a réuni, je crois que j'aime bien cet bête. D'ailleurs je l'ai appelé Romeo mais je n'ai jamais vérifié si c'était un mec ou pas. Je crois que ce serait le comble si Roméo est une femelle, il deviendrait Juliette, pour garder la Shakespeare's touch ! Enfin passons. Je m'égare sévèrement là. Les chats...

Je me concentre sur mon ami à nouveau et je lui demande si sa vie s'active un peu. Je le surnomme même Shakespeare, un bel auteur amoureux de l'art, je trouve que cela lui va bien. Il irait bien à cette époque Élisabéthaine, pour une anglaise, je sais parfaitement de quoi je parle. Je lui envoie un léger sourire malicieux, je pourrais le séduire, après tout Marko est tout à fait le genre d'homme que j'apprécie, aussi bien physiquement que mentalement. Je me mord la lèvre parce que j'ai bien l'impression que cela le perturbe. J'aime qu'il m'appelle Brontë, bon tout  dépend laquelle des soeurs il parle, mais Charlotte reste l'une de mes auteurs préférés.   Je souris à nouveau de la même manière, je le regarde avec un petit air insistant. " Vraiment rien ? Pas même une future madame Shakespeare ? " Je tâte le terrain, ça me fait du bien d'être dans la séduction, même si ce n'est pas la meilleure chose à faire avec Marko, je ne veux pas qu'il se braque, mais ça me fait penser à être chose en tout cas.  Il me propose des bouquins d'occasions, je suis assez contente, les vieux livres sont mes préférés. " Les liaisons dangereuses, hum oh tu m'as parlé de Songe d'une nuit d'été, je voulais absolument le lire celui-ci " il me propose aussi un café et je n'ai pas le temps de lui préciser qu'un thé serait préférable. Mais j'aime le café aussi, il revient d'ailleurs concentré avec deux gobelets de cafés. Je ris un peu lorsqu'il se rend compte que je bois du thé, je ne suis pas anglaise pour rien, mon accent aurait dû le mettre sur la voie. " Oh mais laisse Marko, je peux boire une café, juste avec un sucre du coup, ne te tracasse pas pour ça " Je souris et je récupère mon gobelet. Je le monte un peu pour lui montrer " à la tienne ! et détend toi, je ne suis pas la reine d'angleterre, on est entre nous, s'il te plait allez viens là " Je lui fais un petit bisou sur la joue par dessus le comptoir en m'appuyant sur celui ci pour me grandir, parce que sinon j'aurais plus qu'échoué.  
 
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Harvey Sunderland
Harvey Sunderland

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MessageSujet: Re: orchard of mines ( Markoria )   orchard of mines ( Markoria ) Icon_minitimeSam 18 Avr 2015 - 14:49

Orchard of Mines
|► C’est un café bancal, et surtout brûlant que j’amène à Astoria. Juste avant de me souvenir qu’elle a beau avoir quelques points communs avec moi, le café n’en est pas un. Pas un du tout. Autant j’en bois presque autant que je fume, autant elle… elle boit du thé. Et mince. Mais quel boulet, mais quel cas désespéré… je me fais pitié lorsque je soupire d’affliction en revenant dans la boutique. Je lui offre un sourire désolé, et c’est là que je remarque la tache jaunâtre, la marque certaine d’un récent bleu, qui s’étale sur son épiderme, me faisant froncer les sourcils. Elle m’a demandé, avant que ne m’enfuie dans l’arrière boutique, s’il n’y avait vraiment rien de nouveau. Et j’y réfléchis encore. Qu’est ce qu’il pourrait y avoir de neuf dans ma petite vie bien rangée, bien réglée, bien routinière ? Rien, rien et encore rien. Et le pire dans tout ça : c’est que ça me convient. Depuis qu’on est planqué à Radcliff, j’angoisse à l’idée qu’on nous remarque, qu’on voie en ma sœur une mutante, qu’on doive repartir sur les routes. Mila ne le supporterait pas. Et parfois, je me dis que moi non plus, je ne le supporterais plus. Ma sœur n’a pas tort, dans un sens : il est injuste que ce soit à nous de fuir. Que je la force à fuir, aussi. Les fantômes calcinés de nos parents me hantent, et ce sont eux qui me poussent à envisager le pire. Si on nous retrouve, il faudra que j’y fasse face, j’imagine. Et que je charge ma sœur de ce fardeau. Un de plus sur ses frêles épaules. Ce qu’il y a de neuf ? " Vraiment rien ? Pas même une future madame Shakespeare ? " Je rougis rien qu’en me remémorant la question lorsque je pose sur la table et nos tasses de café et [u]Les Liaisons dangereuses[/i] miraculeusement trouvé parmi les livres d’occasion à ranger en boutique. Je lui tends le café, avec un nouveau sourire désolé. " Oh mais laisse Marko, je peux boire une café, juste avec un sucre du coup, ne te tracasse pas pour ça " Du sucre ? Je lève le doigt comme pour lui dire d’attendre deux secondes le temps que je sorte de ma poche les morceaux de sucre, mais déjà la voilà qui lève son gobelet, comme pour faire un toast à… " à la tienne ! et détend toi, je ne suis pas la reine d'Angleterre, on est entre nous, s'il te plait allez viens là " J’en manquerais de lâcher le gobelet, trop pris au dépourvu pour songer à le garder bien en même. Je ne dois, au final, le salut des livres posés sur le comptoir, qu’au miaulement d’Hamlet qui me fait sursauter. Et au lieu de finir sur les livres, le café manque d’éclabousser ma chemise pour mieux brûler ma main que je secoue dans un juron. « P#tain ! » C’est l’ukrainien qui m’est venu le plus naturellement pour jurer, sans trop de surprise. Je m’écarte du comptoir, suis Astoria vers l’une des tables qu’on met à disposition de nos lecteurs. Ma main frotte, songeuse, ma joue et ma barbe naissante, comme pour chasser le fantôme de ses lèvres innocentes sur ma joue. C’est fou comme un simple contact me déstabilise. Qu’est ce qu’elle cherche au juste ? Mieux vaut changer de sujet de conversation. Vraiment. Je lui tends les Liaisons dangereuses et un sucre. La main un peu tremblante, rougie du café brûlant qui l’a maculée. « Tiens ! En revanche, j’ai pas trouvé Songe d’une nuit d’été. Pourtant, j’étais sûr qu’on l’avait, si tu veux, je peux retourner voir, je ne voulais pas te laisser seule trop longtemps donc j’ai fait vite. » Si une nouvelle fois, je cherche à me défiler et à trouver refuge dans la pièce du sous-sol qui est mon territoire autant que celui d’Hamlet ? Certainement.

« Et toi, quoi de neuf ? » Je pince les lèvres dans une moue interrogatrice. « Un… » Je fouille dans ma mémoire. « Edward Rochester à l’horizon ? » J’espère que c’est bien ainsi qu’il se nomme, le personnage dont Jane Eyre tombe amoureux, dans l’autre roman des sœurs Brontë dont je me souviens. Je lui offre un sourire timide, avant d’apercevoir à nouveau la marque jaunâtre sur sa joue. Je fronce les sourcils. Protecteur, moi ? Si peu. Lyudmila en fait les frais, mes rares amis aussi. Je tends une main hésitante pour frôler les contours du bleu. « Tu es tombée ? » La question que je formule n’est pas celle que je veux lui poser. Parmi mes multiples défauts, il y a celui d’être paranoïaque. Et pessimiste. Et dramatique : je m’imagine toujours le pire, même lorsqu’il n’y a aucune raison valable pour le suspecter.

 
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MessageSujet: Re: orchard of mines ( Markoria )   orchard of mines ( Markoria ) Icon_minitimeJeu 23 Avr 2015 - 0:05

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|►  Marko est l'un des seuls amis que j'ai avec qui je peux partager cette passion de la littérature, c'est plaisant de pouvoir sortir le nom d'un auteur ou d'un personnage en référence dans une situation et qu'il en rigole. C'est plaisant, c'est même parfois marrant, enfin en tout cas j'aime nos longues discutions. Je  ne sais pas pourquoi avec lui ça semble facile, peut-être parce qu'en ce moment tout va à mal dans ma vie en ce moment. Que l'homme que j'aime me rejette et que lui semble plutôt content dès que je franchis la porte de sa librairie. Je n'en sais rien, j'avoue que je suis totalement perdue de part le comportement d'Eremon et que je cherche peut-être trop le réconfort avec Marko. Je ne veux pas lui donner de fausses joies, mais en même temps je sais qu'il pourrait largement me plaire, physiquement il est totalement mon style, il est intelligent, discret, vraiment il n'est pas mauvais et peut-être que si tout était différent je me laisserais largement séduire par ce beau libraire. Mais la vie est ainsi, est-ce que je peux tomber sous le charme d'un homme ? Quand on sait qu'Eremon est le seul auquel j'ai vraiment tenu toute ma vie à part mon père, je me dis que ça peut-être périlleux et presque impossible parce que je m'attache pas vite, je fais attention, je ne veux pas tout perdre mais j'ai besoin d'un regard, peut-être d'un avis, je ne sais pas. Enfaîte je ne sais pas pourquoi j'agis comme ça, peut-être que je veux me donner un électrochoc, peut-être que je veux rendre aussi un peu jaloux Eremon, le faire réagir, j'aimerais qu'il se rende compte qu'il me perd, même si ce n'est pas réellement vraiment, parce que je n'ai pas l'intention de le laisser, mais je pense qu'il a juste besoin de prendre l'air. Ma vie est faite de suppositions et je ne sais pas laquelle pourrait être la bonne parce que je suis incapable de comprendre Eremon, de comprendre les autres, de me comprendre. Alors je sors des peut-être à tout va et avec ça je pourrais refaire le monde, prendre ce qui va et laisser le reste et là je réussirais mais si c'était si évident tout le monde le saurait et je ne serais pas le dernière blonde à ramer. Alors qu'est-ce que je veux ? Pour le moment oublier Eremon, passer un certain temps à ne pas torturer mon esprit rien qu'en ressentant sa main s'abattre sur ma joue, je ne veux pas revoir son visage triste que je vois tous les jours au bar. Je dois profiter juste de Mark', après tout c'est lui que j'ai eu envie de voir, avec lui que là j'ai envie d'être. On s'en fiche de ce qui peut se passer, la vie c'est l'insouciance et l'improvisation, j'improvise ce matin, advienne que pourra. Peut-être que cela me réussira, cela serait bien la première fois mais tout le monde peut avoir une petite chance de temps en temps non ? Je l'attend toujours.

Alors on engage une conversation, avec lui je me sens bien, j'ai l'impression que je peux lui parler de pas mal de choses. Marko semble être le type qui n'ira pas répéter à tout le monde qu'une de ses amies a subi un traumatisme. Est-ce que moi je suis prête à admettre ce qui c'est produit ? Je pense qu'on peut toujours tenter, je pense que l'échec ici est permis, il faut savoir que ce n'est pas toujours le cas. Je dois faire attention. Mais je tente de ne penser à rien qu'au moment présent, je profite et tant pis si je suis un peu dans la séduction avec Mark' parce que ça me fait du bien sur le moment et je dois juste profiter. Non? Bref je décide de m'intéresser à mon ami qui semble ne pas être très bavard pour aujourd'hui alors je le taquine un peu ,je me renseigne s'il n'a pas une petite amie ou du moins une fille en vue, on fait ça entre amis non ? J'avoue que je suis un peu perdue et que je ne sais pas trop mais pourquoi pas ? Moi cela ne me dérangerait pas qu'on me demande, il n'y a personne, un vide total. Il me ramène un café à la place d'un thé que je prend d'habitude mais je ne vais pas le blâmer, j'aime le café, bon avec un sucre, mais j'aime ça, c'est qu'il a tendance à m'exciter un peu trop, la caféine me fait trop d'effet. Je lui souris et je décide de trinquer avec nos gobelet. Bon ok, il semble un peu mal à l'aise avec la question que je lui ai posé en plus de sa le chat l'emmerde et il renverse de sa boisson. Je ris légèrement ce chat est un sacré phénomène c'est clair, mais au moins il  a une sacré personnalité, j'aime bien. ça me fait rire.  J'attrape les liaisons dangereuses pour en regarder la couverture assez libertine, une femme du XVIIIe siècle avec un sein à l'air, charmant, mais pourquoi pas, il parait que ce livre ne fait pas de cadeau pour les moeurs de certaines personnes. Je suis sûre que cela peut s'avérer intéressant. Je repose le bouquin et lorsqu'il est prêt on prend la direction d'une petite table qui permet aux clients de commencer un ouvrage dans un petit coin sympathique. Il me retend le bouquin et je me dis que c'est peut-être le livre qui le mets mal à l'aise ? Je suis tout de même un peu déçue, parce qu'il me parle de Songe d'une nuit d'été depuis plusieurs semaines et que je n'ai toujours pas réussi à mettre la main dessus, c'est frustrant. " Oh c'est dommage, tu m'en parles depuis je ne sais plus combien de temps, tu ne l'as pas toi dans ta bibliothèque perso ? Sinon tu l'as lu les liaisons dangereuses ? Il parait que c'est relativement vicieux et pervers comme histoire " Je le dis un peu penseuse en regardant à nouveau la couverture. Je souris lorsqu'il s'intéresse un peu à moi. Je ris légèrement moi avoir un homme dans ma vie ? C'est trop complexe, j'en ai un mais lui ne veut pas de moi dans sa vie, c'est triste je crois alors je ne peux pas vraiment dire que j'ai quelqu'un, qui voudrait de moi ? Je crois que je suis plutôt le genre de fille qui fait fuir le mec, le genre qui n'est pas capable de faire oublier une ex, ou qui ne pourrait pas faire changer un homme, enfin vous voyez ce genre de truc ? Je fais un non de la tête avec un petit sourire triste. " Les hommes me fuient je crois, enfin ce n'est pas la peine d'épiloguer "  je bois une longue gorgée de mon café avoir y avoir mis le petit sucre que Marko m'a offert. J'inspire et là, je sens mon coeur s'accélérer. Pourquoi me demander si je suis tombée.. et comme pour m'indiquer la suite de mes pensées, il glisse sa main sur ma joue sous mon oeil. Je baisse les yeux et je perds mon sourire. J'inspire à nouveau. " Et bien hum.. " je ne sais pas mentir, je ne sais pas si je dois lui dire finalement, j'ai peur, j'ai peur de sa réaction, je ne veux pas qu'il me fasse la moral ou qu'il pense que je suis faible. " ce n'est rien de grave, un malentendu avec un client au .. et bah au bar " ce n'est pas tout à fait faux mais pas vrai non plus. Et je pense que vu comment je fuis son regard, il va forcément s'en rendre compte. Et puis je n'hésiterais pas à lui en parler si c'était véritablement cela. J'ai peur du jugement alors que je traîne dans les rues avec cet oeil noir depuis presque une semaine maintenant.

 
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Harvey Sunderland
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MessageSujet: Re: orchard of mines ( Markoria )   orchard of mines ( Markoria ) Icon_minitimeDim 26 Avr 2015 - 19:02

Orchard of Mines
|► Ce n’est pas que je ne suis pas sociable. Ce n’est pas non plus que je suis maladroit. C’est que… c’est un peu des deux. Ca ne me dérange pas de discuter avec des gens – même si je ne sors que très rarement plus de deux phrases à la suite – et ça ne me dérange pas non plus de donner mon avis. C’est juste que lorsqu’il s’agit d’interaction sociale qui sort de l’ordinaire – comme proposer un café à une amie – et bien, je suis un peu mal à l’aise. Et c’est là que je deviens maladroit, si vous suivez bien. Dans tous les cas, j’entends l’absurdité et la futilité de mes questions dès qu’elles franchissent mes lèvres. Mes hésitations sont autant de coups portés à ma maigre confiance en moi et le moindre de mes silences crissent à mes tympans comme les marques désagréables de mon ridicule. Pourquoi ne reste-je pas muet ? Sûrement parce que puisqu’elle parle et me pose des questions, je me sens obligé de faire de même. Sûrement, aussi, parce que je la considère comme une amie, et je n’ose pas laisser un silence pesant planer entre nous deux. Et sûrement, encore, parce que… et bien parce que j’essaye toujours de faire au mieux, en toute circonstance, plus encore lorsque j’apprécie la personne face à moi.

Ce qui est le cas. Et Hamlet a beau me labourer l’épaule de ses griffes sorties, s’allonger sur mon clavier, sur les livres, heurter mon café, je reste mal à l’aise à l’idée de faire un faux pas sans le savoir ou, pire encore, en m’en rendant compte une fraction de seconde trop tard. Et pour arrêter un instant de songer à ce que je suis supposé faire et ce qu’il faut que je fasse, je lui tends l’un des livres qu’elle m’a demandé, m’excusant au passage de ne pas avoir pu lui trouver Songe d’une nuit d’été. Extraordinaire ouvrage, soit dit en passant. " Oh c'est dommage, tu m'en parles depuis je ne sais plus combien de temps, tu ne l'as pas toi dans ta bibliothèque perso ? Sinon tu l'as lu les liaisons dangereuses ? Il parait que c'est relativement vicieux et pervers comme histoire " Je lui offre un petit sourire désolé, et pendant qu’elle observe la couverte, l’entrouvre, j’avale une gorgée de café en m’excuser une nouvelle fois. « Nope, désolé, ma bibliothèque personnelle, c’est le magasin, et Songe d’une nuit d’été, j’ai trop tendance à le conseiller pour qu’on l’ait en plusieurs exemplaires, surtout en occasion. Après, je peux toujours te le trouver en neuf… » Qu’est ce que je suis en train de faire ? De me chercher une nouvelle porte de sortie pour m’esquiver un instant le temps de reprendre mes esprits, le temps de me reconcentrer sur l’important : mon boulot, et cesser de stresser sur ce qui est supposé être agréable et simple : l’amitié ? Je me force à enchaîner sur d’autres questions, pour cacher mon malaise et être un ami comme on l’attend et non un homme paranoïaque qui ne sait jamais quoi dire lorsqu’il se sent obligé de parler pour faire plaisir. Parce que pour le coup, j’ai beau énormément apprécier la compagnie d‘Astoria, aujourd’hui, je ne sais plus sur quel pied danser avec elle. Alors je questionne, et quoi de mieux comme questions que celles qu’elle m’a posées, et qu’un peu d’inquiétude saupoudrée sur sa joue marquée d’un bleue ?

" Les hommes me fuient je crois, enfin ce n'est pas la peine d'épiloguer " Elle soupire, je fronce les sourcils. « Bah pourquoi tu dis ça, tu es ravissante, y’a pas de raison de dire des bêtises comme celles là ?! » C’est sorti tout seul, et je me demande aussitôt si c’est normal de dire ça à son amie. Oh, Artem, cesse donc de te poser des questions, préférè-je me morigéner. Déjà c’est improductif, ensuite, je suis certain que ça ne va rien améliorer ni à mon état, ni à toutes ces interrogations qui se précipitent dans mon crâne. Et si je m’hasarde sur ce chemin là… et bien, je risque de ne pas apprécier le trouble que je vais y trouver. Je préfère m’asseoir sur une chaise pour mieux poser mon gobelet et croiser les bras, en l’observant d’un œil involontairement inquisiteur, le temps qu’elle réponde à la dernière de mes questions et la plus sincères. Ou du moins, celle dont j’attends la réponse avec le plus d’impatience, mes gènes protecteurs se réveillant brutalement à la moindre trace de violence observée. " Et bien hum.. " Hum ? Je fronce les sourcils. Sait-elle que j’ai une petite sœur qui n’a jamais pu me mentir ou du moins réussir à ce jeu là face à moi ? Sait-elle, surtout, que ce hmm la place en si mauvaise posture que je me concentre davantage encore sur son attitude et sur ce qu’elle va m’offrir en réponse, incapable que je suis de lâcher l’affaire lorsqu’une personne que j’apprécie a été blessée. " ce n'est rien de grave, un malentendu avec un client au .. et bah au bar " J’arque un sourcil, montrant l’étendu de mon scepticisme.

« Tu sais, Astoria, si tu n’as pas envie d’en parler, tu me le dis direct. N’essaye pas de me mentir ou de déformer la réalité, ça se sent et en plus, ça m’inquiète. » Là encore, c’est sorti tout seul. Mais cette fois, ça ne me perturbe pas outre mesure, parce que ma voix a pris cette inflexion autoritaire de grand frère qu’elle prend à chaque fois que je m’adresse avec sérieux à me petite sœur. S’il y a bien une chose que je ne supporte pas, c’est qu’on me mente. Pire encore, qu’on déforme la réalité en pensant que ça va passer. Si ma question était indiscrète, elle aurait du me le dire, bon sang ! Ca m’agace, parce que je m’inquiète. C’est plus fort que moi. Et je m’aperçois aussi que si Lyudmila a l’habitude de mon caractère protecteur et incisif, ce n’est certainement pas le cas de mon amie. « Astoria, je suis désolé, c’est juste que… il y a trop de choses mauvaises qui se passent en ville, trop de morts et d’attaques terroristes, trop de tension, pour que je ne m’inquiète pas pour mes amis et ma famille. » Et voilà. Je suis de nouveau maladroit avec mes mots, hésitant avec mes phrases. Je ne parle pas beaucoup en général, là, je dois avoir explosé mon record. Et même si je suis ironique, ça ne s’approche tout de même pas très loin de la vérité. « Dans tous les cas, si tu veux en parler… n’hésite pas. Mais j’espère que ça ne va pas se reproduire, autant pour toi que pour la personne qui t’a fait ça. » Voilà qui est certain.

 
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MessageSujet: Re: orchard of mines ( Markoria )   orchard of mines ( Markoria ) Icon_minitimeDim 3 Mai 2015 - 22:38

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|► J'ai besoin de ces moments là. J'ai vraiment besoin d'être ici avec juste des livres et un ami qui n'est au courant de rien. Je n'ai pas besoin de faire comme si c'était normal d'être juste un mutant, je n'aime pas en parler, je n'ai pas à me méfier, il ne sait strictement rien. Il n'ait au courant de rien. Et bien tant pis, je suis contente de savoir qu'il ne me juge pas, qu'il ne se dit pas que je suis juste un monde, un dégénéré comme on a l'habitude de nous appeler ici. Je ne comprend pas vraiment la haine que l'on peut avoir contre les mutants, je veux bien croire qu'on puisse avoir peur de nous, nous sommes différents et on sait que la différence et l'inconnu effraient l'homme. N'est-ce pas comment ça que toutes les guerres de religion ont commencé ? On ne connait pas la façon d'être de l'autre alors on l'attaque et on le tue. Une affreuse nouvelle effectivement, c'est juste affreux, on le sait tous et c'est vraiment ce qui se passe avec les mutants. Ils font affreusement peur, on pense qu'ils sont supérieurs et on a peur de savoir ce qu'ils pourraient faire. Les hommes ont peur de ce qu'ils ne comprennent pas, de ce qu'on ne peut pas contrôler. Le vaccin c'est un moyen de nous contrôler seulement il semblerait qu'il ne fonctionne pas le moins du monde alors pourquoi se battre contre nous ?  On fonctionne comme eux, on a des fous, des mauvais, un lot de personnes qui comme les humains sont bons à faire enfermer. Mais sinon ? Sinon nous sommes humains avant d'être mutant. On a le même train de vie, on avance de la même manière. Je suis sûre que je ressens les mêmes émotions que n'importe qui, alors pourquoi nous haïr de la sorte? Je ne comprend pas que l'on puisse être aussi complexe dans l'idée de l'humanité. Je ne comprend pas que le monde soit obsédé par nous quand des gens meurent de faim partout dans le monde, quand il y a largement pire à s'occuper. Nous ne sommes pas des terroristes, pas tous en tout cas. Nous ne sommes pas tous à mettre dans le même sac. Je ne ferais jamais de mal à un humain parce que je suis comme eux, j'ai juste don, un petit don, parfois bien utile je l'avoue, logé au fond de ma tête, je ne suis pas déclarée et je n'ai pas l'intention de l'être. Sans l'avoir été, je me retrouve dans le collimateur des hunters alors forcément j'évite. C'est trop risqué,  notre vie est une chienne et il faut faire des impasses pour qu'elle semble le plus normale possible. Alors j'ai l'impression d'être normale lorsque je franchis la porte de cette boutique, que la clochette a tinté, que je ne sais plus où regarder lorsque je dois choisir un libre mais surtout lorsque je me pose à une des table présente dedans, avec le vendeur devenu au fil du temps un ami très cher. Marko.

Je viens le voir pour renouveler ma garde robe de livres. Je passe mon temps libre à me changer les idées avec un bouquin. J'adore ça et si je ne fais pas de sport ou que je ne bosse pas, si je suis chez moi, je suis juste en train de lire installée dans mon canapé avec une bonne musique de fond, comme les musiques traditionnelles celtes qui sont relaxantes, ça me détend, je pense moins, je me concentre sur une chose et je m'évade. C'est juste un petit plaisir que j'adore. J'ai trouvé deux trois bouquins qui semblent sympas, puis il m'a conseillé les Liaisons Dangereuses, il a la bouquin dans l'arrière boutique mais malheureusement pour moi il n'a pas un exemplaire de Songe d'une nuit d'été qui me tentait vraiment. De ce que j'en sais, c'est une comédie écrite par l'illustre Shakespeare. Je me disais qu'un peu d'humour en question d'amour pourrait vraiment être cool, mais bon cela sera pour une prochaine fois, j'ai une liaison sulfureuse et épistolaire à déchiffrer. C'est difficile c'est claire de lire une histoire torturante quand la sienne l'est déjà mais je me dis que je pourrais jubiler que cela arrive à d'autres que moi, je crois que cette histoire se termine affreusement mal, j'ai vu deux adaptations de cette histoire et j'ai pleuré dans les deux, alors je sens que là... vu mon état d'esprit, mes larmes couleront probablement et je vais tacher les écritures à l'encre sur le papier. Je taquine un peu Marko alors qu'on s'installe avec un café sur une petite table. Le bon plan c'est que le matin les gens ne se bousculent pas et on est tranquille. Il me propose de me le commander ce fameux bouquin et je crois que je vais finir par le prendre neuf, bien que j'ai une préférence pour les occasions, j'ai toujours aimé ce qui avait de l'histoire un passé, c'est peut-être en rapport avec mon don, je ne sais pas trop. Je bois doucement mon café, c'est chaud alors je souffle doucement, je tente aussi d'en savoir un peu plus sur la vie de mon ami, je m'intéresse. Je tente de me changer les idées, j'ai peur d'être indiscrète certes mais je me permets tout de même. Parce qu'on il faut bien que je me renseigne, Marko est relativement renfermé alors je me dis qu'il ne me parlera pas vraiment, je suis sûre que si je tente de lui faire du rentre dedans il ne comprendrait même pas. Au final, je trouve cela assez marrant. Mignon et touchant peut-être aussi, il n'a pas conscience qu'il plait. " Pour le bouquin, je veux bien de le commander, tant pis si je le paye un peu plus cher t'inquiète pas " Je lui fais un petit sourire. Une première gorgée de café. J'aime ça, mais c'est vrai que j'ai toujours du mal, je crois que même si je le sucrais indéfiniment j'aurais ce petit truc bizarre en goût que je ne saurais pas expliqué. Je préfère largement un bon thé nature, avec une rondelle de citron, un sucre quand même, avec un bon Scone avec de la confiture de fraise, bref j'arrête de me tenter, je ne suis pas assez douée en cuisine pour m'en faire et c'est frustrant c'est un des trucs qui me manque le plus je crois.

Je tente donc comme je le disais d'en savoir plus sur Marko. Il ne semble donc pas avoir de petite amies et j'avoue que je ne comprend pas tellement pourquoi. Il n'est pas gay quand même ? Non, impossible, ça serait un gâchis affreux. Mais je vois bien quand je le complimente qu'il rougit sous sa barbe, donc pas gay, il n'est pas insensible aux charmes que peut avoir ou pas une femme. Intéressant. Il devrait penser plus à lui, s'ouvrir. Peut-être qu'après tout je ne le connais pas assez bien. C'est vrai après tout, qu'est-ce que je sais de son passé ? De sa vie, sa famille ? Pas grand chose. Je ris un peu lorsqu'il me fait un sacré compliment. J'en tousse un peu. " Pff, ravissante, tu y vas fort toi ! je peux parfaitement te dire la même chose ! je suis sûre qu'il y a des clientes qui viennent te voir juste pour tes beau yeux " Je lui fais un petit sourire complice ou malicieux à voir quoi, mais en tout cas, je le taquine et je sens qu'il va encore avoir les joues qui vont s'empourprer. Seulement je crois que c'est à mon tour de perdre mon sourire. Il me demande si je suis tombée, j'aurais parfaitement pu dire oui mais je suis une piètre menteuse. Je ne sais pas le moins du monde comment faire, je bafouille et je regarde partout sauf vers la personne qui me parle. Je pince les lèvres parce que je ne sais pas vraiment comment tourner cela et qu'il semble comprendre qu'une truc va mal chez moi. J'apprécie le fait qu'il s'inquiète, je suis d'accord avec lui, il se passe des choses qui ne devraient pas en ville mais cela n'a rien à voir, enfin c'est une conséquence lointaine. J'inspire, je déglutis, j'ai chaud j'attrape nerveusement son livre des liaisons dangereuses qu'il me prête. Je relève les yeux vers lui.. c'est nerveux de le tenir comme si j'allais le feuilleter. " c'est compliqué, je ne veux pas que tu juges la personne trop vite, c'était un accident et quand je dis accident c'est vraiment accident, pas juste une déformation pour le protéger. il a des soucis, je crois que tu sais qui c'est, enfin, tout le monde connait son nom à cause des médias.. Eremon Dickens, l'homme qu'on a accusé d'avoir tué cette fille, la fille du maire, Talisa... juste parce qu'il a retrouvé son coeur.. avec mon aide.. mais j'ai réussi à partir avant.. bref il a vécu de salles choses et il ne se contrôle pas, j'ai tenté d'en savoir plus et il m'a giflé un peu trop fort. voilà " Je me mordille la lèvre. " il s'en veut tellement qu'il veut m'éviter alors qu'on bosse ensemble.. et enfin voilà tu... " à force de tripoter le livre je me sens partir. Mon don prend le contrôle l'espace d'un moment. Ma vision est floue, j'ai du mal à respirer, une forte odeur de fumée... j'ai l'impression d'être dans un bâtiment en feu. Je vois alors Marko il aide une personne que je ne connais pas, un héro. Seulement tout cela est flou, j'ai du mal, je sens le lieu, je sens que ce n'est pas hier que cela a eu lieu. C'est comme faire une crise d'angoisse, la respiration est bloquée. Lorsque je retrouve ma vue, je suis à moitié par terre, comme si j'avais fait un malaise, je ne sais pas le temps que cela a pris. Je fixe alors le livre que j'ai toujours en main.. puis Marko. " wouah.. tu ne m'avais pas dit que tu étais un héro.. " enfaîte je le dis naturellement... sans penser qu'il n'est pas au courant pour ma mutation. Je me rend d'un coup mal à l'aise.. va-t-il comprendre, j'espère pas.




 
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MessageSujet: Re: orchard of mines ( Markoria )   orchard of mines ( Markoria ) Icon_minitimeJeu 14 Mai 2015 - 18:25

Orchard of Mines
|► C’est horrible à dire dans un sens, mais là, je suis sur mon terrain. Vraiment. Parce qu’autant faire la conversation ce n’est pas mon fort – je vous promets que j’y mets toute la bonne volonté du monde –, autant s’inquiéter pour une personne à laquelle je tiens… c’est ce que je fais constamment pour ma sœur, c’est l’unique chose que je sais correctement faire. Et même si j’ai bien conscience d’être un peu trop protecteur par moment, l’idée seule qu’on touche à Mila ou à Astoria me rend totalement dingue, me fait faire des cauchemars… Je suis un pacifique, oui, mais touchez à une personne qui compte pour moi et vous souffrirez. Et ce bleu qui s’étale sur sa peau a beau dater un peu vu sa couleur, il m’insupporte par sa simple présence et je compte bien avoir le fin mot de l’histoire. Elle me ment, c’est évident. Elle noie le poisson, esquive la question, attise d’autant plus ma curiosité et mon inquiétude. Ma colère aussi, envers la personne qu’elle protège d’une certaine manière en se taisant sur son identité. Un client, vraiment ? Je ne crois pas, non. Sinon… elle ne peut pas laisser faire ça, bon sang ! Je sais bien qu’actuellement entre Mila et moi c’est assez tendu pour la simple raison qu’elle se met trop en danger dans ses velléités de violence et de vengeance, mais ça ne veut pas dire qu’à l’extrême inverse, il faut rester totaltement passif devant la violence ! Ce n’est plus du pacifisme, là, c’est de… c’est de la bêtise. De l’inconscience. De… Je prends sur moi pour respirer. Je m’agace trop vite, je m’inquiète trop vite. Et je vais la braquer si je l’assaille de questions alors qu’elle ne veut visiblement pas trop en parler. Alors je joue franc jeu : elle ne veut rien me dire ? Soit. Mais qu’elle soit au courant que je ne suis pas dupe, que je n’accepte pas son mutisme et que je m’inquiète pour elle. Voilà.

Et quoiqu’elle en dise, lorsqu’elle prend le risque de se lier à moi, elle signe le contrat où il est clairement spécifié que je suis du genre protecteur, c’est comme ça. Mes questions donc : je suis bien plus loquace maintenant. Et mon regard ne laisse nulle place à l’interprétation : si elle parle, c’est pour me dire la vérité et rien d’autre. Mais si elle veut en parler, et bien, je suis là, et je suis prêt et dispo pour l’écouter. La conseiller. La protéger. Même si elle a perdu le sourire parce que j’ai sûrement trop insisté. Je m’assois et je croise les bras, pour lui comprendre que j’attends. Patiemment. Avec un sourire que je veux rassurant même si mes yeux noirs trahissent mon impatience et mon inquiétude. " C'est compliqué, je ne veux pas que tu juges la personne trop vite, c'était un accident et quand je dis accident c'est vraiment accident, pas juste une déformation pour le protéger. » Je fronce les sourcils. Mouais. Je ne suis pas vraiment convaincu : depuis quand frappe-t-on quelqu’un par accident ? Une maison en flammes me percute aussitôt, et je me rends compte que j’ai toujours pensé avoir tué mes parents par accident. Alors qui… qui suis-je pour juger du caractère volontaire ou non de ce bleu ? Je me relève aussitôt, tendu. « Il a des soucis, je crois que tu sais qui c'est, enfin, tout le monde connait son nom à cause des médias.. Eremon Dickens, l'homme qu'on a accusé d'avoir tué cette fille, la fille du maire, Talisa... juste parce qu'il a retrouvé son coeur.. avec mon aide.. mais j'ai réussi à partir avant.. bref il a vécu de salles choses et il ne se contrôle pas, j'ai tenté d'en savoir plus et il m'a giflé un peu trop fort. voilà " J’acquiesce en silence : oui, je suis les informations et ce nom ne m’est pas, vraiment pas, inconnu. Accusé de meurtre. A nouveau, les silhouettes carbonisées de mon père et de ma mère s’imposent à mon esprit. Elle se mordille la lève, je me concentre pour écouter ce qu’elle dit. Eremon Dickens. Il a beau avoir un nom qui sonne juste à mon oreille de libraire, je ne peux pas m’empêcher de noter quelque part dans mon esprit qu’il faut que je me renseigne sur lui pour savoir si, oui ou non, c’était réellement un accident. " il s'en veut tellement qu'il veut m'éviter alors qu'on bosse ensemble.. et enfin voilà tu... " Je… ? Elle se tait brusquement alors que mes parents et l’incendie occupent encore trop mes pensées. J’ai peur d’avoir loupé une phrase, un mot, de ne pas avoir écouter, finalement, tout ce qu’elle disait. Je me passe une main sur le front pour chasser une sueur inopinée. « Je… Je comprends, ne t’inquiète pas. Quelque part, ça me rassure ce que tu m’expliques ça. Même si je t’avoue que je reste sceptique quant à cet Eremon et… » Je fronce les sourcils. Elle a du mal à respirer, elle me donne l’impression de regarder dans le vide. Mes mains se posent sur ses épaules pour la secouer doucement. « Astoria ? Ca va ? Tu vas bien ? » Pour toute réponse, je n’ai que ses jambes qui cèdent et je la réceptionne de justesse avant qu’elle ne s’écroule. Qu’est ce que je dois faire bon sang ? Je l’accompagne jusqu’à terre, cherche autour de moi un téléphone pour appeler les pompiers. Mais quand j’avise celui du comptoir, elle revient à elle, ça se voit dans son regard qui se fixe sur le livre qu’elle tenait encore malgré tout. Ma main frôle son front pour remettre une mèche derrière son oreille. « Ca va ? » " wouah.. tu ne m'avais pas dit que tu étais un héros.. " Je fronce les sourcils, la chaleur des flammes de mon souvenir me brûlant encore les omoplates. Non, elle ne parle pas de ça. « Héros est un bien grand mot. Toi en revanche, tu ne m’avais pas dit que tu n’allais pas bien ! Qu’est ce qui vient de se passer, tu… tu vas bien ? Vraiment ? » J’angoisse brutalement. Un mélange entre mon souvenir omniprésent et la frayeur qu’elle vient de me faire. Et de ma main qui la soutient, encore. Je me relève brusquement. « Tu veux peut être un verre d’eau ? » Je reste immobile, debout. Tu ne m’avais pas dit que tu étais un héros. Parce que je n’en suis pas un, loin, très loin de là même. Je suis un meurtrier. Et j’ai du mal à respirer. Elle ne sait pas, elle ne peut pas savoir, elle ne le saura jamais. Elle ne pouvait pas savoir à quel point ses propos étaient totalement en contradiction avec la réalité de son souvenir. « Je ne suis pas un héros, bien au contraire. » Je secoue la tête, pour chasser les flammes, pour chasser le souvenir. « Mais je n’allais pas te laisser t’effondrer au sol sans rien faire non plus ! C’est pas de l’héroïsme, c’est juste normal ! »


 
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