nothing left to say≈ 001. le nom Raeken a été synonyme de richesse bien avant la naissance d'Isobel : la petite fille est née dans une famille qui n'a jamais connu le manque, des genres de bienfaiteurs qui vouaient leur argent à des causes justes. La justice a toujours été une notion importante pour les Raeken, et Isobel a grandi avec l'idée d'égalité, de fraternité - son père était un transmutant, un homme qui utilisait son don et son argent pour faire du bien autour de lui. ≈ 002. très vite, la petite fille a découvert l'existence de sa mutation : les illusions lui ont servi à de nombreuses reprises, et aujourd'hui Isobel utilise son pouvoir comme elle respire. Très jeune déjà, elle a développé un côté menteuse et très indépendant ; Isobel se plaisait à mentir et à berner les gens - bien souvent, de manière anodine, pour faire des blagues ou même échapper à la vigilance de ses gouvernantes. ≈ 003. Isobel peut avoir eu plusieurs frères et sœurs, à votre guise, mais elle aurait perdu contact avec  eux (s'ils ont survécu), le soir de l'incendie du manoir Raeken. Si l'histoire officielle a été que les parents Raeken ont été tués par des ennemis jaloux ou des bandits, Isobel a découvert, bien des années plus tard, que ce sont des hunters qui ont mis le feu à sa demeure d'enfance. Chaque personne qui quittait la maison pour échapper aux flammes, a été fusillée sur place, sans distinction aucune entre les humains et les transmutants. Isobel a, pour sûr, perdu sa mère et son père dans ce drame. ≈ 004. sa vie, par la suite, a été on ne peut plus banale : Isobel est allée vivre chez ses grands-parents, unique survivante du drame (officiellement, à vous de voir si quelqu'un d'autre a survécu sans que personne ne le sache). Isobel a reçu une éducation stricte et exigeante - elle a très vite été envoyée à l'école à l'étranger (au choix, en Europe de préférence) où elle a grandi plutôt seule et alimentant un désir de ne jamais dépendre de qui que ce soit. Les grands-parents d'Isobel, connaissaient bien évidemment l'existence de sa mutation et ont, pendant longtemps, poussé la jeune fille à la réprimer, rien que pour lui sauver la vie. ≈ 005. après des années à l'étranger, qu'Izzie a vécu comme un exil, elle est revenue aux États-Unis, décidée à prendre sa vie en mains. Ambitieuse, travailleuse, maligne, Isobel a gagné son indépendance de toutes les manières possibles et imaginables, désignée à sa majorité comme l'unique héritière de l'argent de ses parents, elle n'a, évidemment, plus manqué de rien à partir de ce moment là, cherchant relativement peu à gagner l'amour de grands-parents qu'elle n'a que très peu connus. ≈ 006. l'histoire d'amour entre Isobel et le père d'Alec est libre, mais elle est tombée enceinte très jeune (22 ans, avec cet âge là, donc si vous vieillissez l'avatar, elle peut avoir été enceinte plus tard). Si Isobel a toujours été une femme déterminée, marchant sur des talons hauts à deux semaines de son terme, elle a aimé Alec plus que tout au monde dès l'instant de sa naissance. Isobel a toujours été une mère protectrice et sauvage, lorsqu'il était question de son fils. Tout comme elle dans sa jeunesse pourtant, Alec a bien souvent été confié à des gouvernantes ; le lien entre Isobel et Alec s'est pourtant très vite construit sur des bases solides, indestructible dès les premières années de la vie du petit garçon. ≈ 007. malgré ses apparences de femme posée, d'humaine sans histoire, Isobel a toujours été une transmutante, un brin revancharde, elle a toujours lutté pour la cause des mutants : son entreprise (domaine au choix, ou même boite d'avocats/procureurs) servait de couverture à un organisme qui était chargé de planquer des transmutants poursuivis par des chasseurs, un genre de protection des témoins dans lequel Isobel a toujours investi beaucoup d'argent et de temps ≈ 008. dans sa vie privée, le monde d'Isobel a de plus en plus gravité autour d'Alec, même lorsque celui-ci a grandi, multipliant les rixes et les conneries dignes d'un jet setteur de première, Isobel était la mère protectrice, la tigresse protégeant son fils contre le malheur. A tous ceux qui voudraient l'entendre, elle dira volontiers que son "instinct de mère" lui a dit très tôt que son fils serait comme elle, un transmutant - mais alimentée par la crainte née du meurtre des siens, Isobel a toujours craint le jour où apparaitrait la mutation de son fils : à mesure qu'elle se méfiait de plus en plus de son époux, Isobel ne se fiait qu'à son fils et tendait presque à le protéger de son paternel, sans même que le jeune homme ne s'en rende compte. ≈ 009. le summum pour elle, a été de découvrir que son époux commençait à travailler contre les transmutants : il avait participé à condamner Lewis Duncan a de la prison il y a peu, et Isobel avait découvert que son mari commençait à côtoyer des cercles privés de chasseurs. Elle a vu son époux devenir de plus en plus extrême dans ses actes et ses propos : dans leur mariage, l'amour/l'attachement a été remplacé par la crainte, qui a elle-même laissé place à la haine.  Si elle n'a jamais eu le courage d'avouer sa mutation à son mari, elle a très vite compris le danger dans lequel elle pouvait être - sa confiance en son époux a diminué de jour en jour, ses craintes probablement exacerbées par ses démons du passé. Isobel a longtemps espionné son mari, et la haine brûlante qu'elle a toujours ressenti pour les chasseurs lui a fait commettre l'acte de trop - elle a payé des mercenaires pour faire disparaître les preuves contre Duncan, et a payé celui-ci pour qu'il tue son mari - elle dira volontiers que c'était pour se protéger et protéger son fils. ≈ 010. sa surprise a été immense, et pourtant, moins forte que son soulagement coupable, lorsqu'elle a découvert le cadavre de son mari. Isobel a utilisé son organisation pour planquer Duncan et sa famille, mais elle a falsifié son meurtre également pour protéger son fils - au cas où les "nouveaux collègues" de son mari décideraient de la suspecter et de s'en prendre à elle et à Alec. Elle a donc quitté Elizabethtown, se lançant dans une existence solitaire, une errance durant laquelle elle a, à de nombreuses reprises, veillé sur son fils - du moins, pendant les premiers mois, jusqu'à ce qu'il ne disparaisse sans crier gare. Persuadée qu'Alec était mort, poursuivie par ses démons et ses craintes, Isobel a fui le pays, pour retourner vivre où elle a passé ses années de jeunesse, dans l'une des dépendances de la famille Raeken. Elle a abandonné son nom d'épouse, et a tenté de reconstruire une vie, se plongeant à tord et à travers dans la lutte pour les droits des transmutants. ≈ 011. le nom Raeken a cependant fini par rattraper Isobel, et un jour, un transmutant "ayant des informations intéressantes" l'a contactée, pour lui donner la vérité sur la mort de sa famille. Isobel, qui menait une vie solitaire jusque-là, a tout laissé tomber pour revenir dans son pays natal, et traquer les tueurs de sa famille, à Radcliff, à quelques kilomètres à peine de l'Elizabethtown où elle a grandi : si elle était une araignée dans l'ombre jusque-là, Isobel côtoie le terrain depuis son retour aux USA, depuis qu'elle traque elle-même ceux qui ont impunément tué sa famille. Si Isobel poursuit les tueurs de sa famille depuis près de trois ans maintenant, elle est arrivée à Radcliff peu de temps avant la mise en quarantaine de la ville, poussée par son mystérieux informateur. Pour financer/instrumentaliser sa vengeance, Isobel a décidé de se tourner vers Insurgency, l'organisation rebelle/terroriste qu'elle finance dans l'ombre.

Elle se souvient nettement, du jour où elle lui a donné la vie. Ce petit bébé qu'elle aurait voulu protéger plus que n'importe qui d'autre dans ce monde. Le temps heureux et insouciant. Il se souvient nettement du drame de sa vie ; le jour où il est rentré dans le manoir familial pour découvrir les corps sans vie de ses deux parents. La peau froide de sa mère morte, son monde, réduit à néant. Il est son fils, elle est sa mère et ils auraient cru leur amour inébranlable. La mort a rendu Isobel parfaite aux yeux d'Alec, des souvenirs se répétant à l'infini sur au combien il était un enfant heureux, un gosse de riche insouciant duquel elle essuyait tous les problèmes. Sans son fils, ayant perdu sa trace dans le néant, Isobel a bien souvent cru devenir folle, pensant qu'elle n'avait pas su le protéger, malgré tous les efforts qu'elle avait accomplis. Jamais elle n'a envisagé d'avoir d'autre enfant qu'Alec, de donner vie à une autre personne, alors même qu'elle avait failli à son devoir de mère. Ils se sont perdus, chacun dans un camp opposés, aveuglés par une haine qui a tout consumé sur son passage. Si similaires, et pourtant si différents. Et sur le champ de bataille qu'est Radcliff, ils sont condamnés à se faire face, à se rencontrer en tant qu'adversaire. Dans les images en boucle diffusées de la fête foraine, Isobel a vu son fils tirer une balle dans la tête d'un transmutant, sans ciller, sans remord. Le détester ? Pour une seconde, cela lui a semblé possible. Avant que la culpabilité ne la ronge, le soulagement de savoir son enfant vivant. Une nouvelle chance à saisir. Peut-être. S'il n'était pas Alec, consumé par la haine des dégénérés, ceux qui ont tué sa famille.

Isolde, c'est cette gamine qui n'a jamais eu de mère, qui a perdu son père à la fin de l'adolescence. C'est aussi une gamine inconsciente qui est sur le point de donner la vie. Trop jeune, le ventre rond et des idées plein la tête, une soif de vengeance qui n'en finit plus. Isobel, elle pourrait presque se retrouver en cette gamine qui dirige Insurgency du haut de ses vingt-cinq ans. C'est pas qu'elle veut la protéger des dangers, qu'elle à l'intention de la couver comme aurait pu le faire une mère, bien que cette gamine orpheline en ait sans doute besoin. C'est juste qu'elle a pas envie de voir cette pauvre fille se retrouver sans rien, comme elle. Les enfants, c'est important et c'est le message qu'Isobel veut faire passer à Isolde. Insurgency c'est bien, sinon elle ne financerait pas le groupe, mais ça ne vaut peut-être pas la peine de tout perdre. On dirait une mère qui parle à son enfant parfois quand Isobel s'adresse à Isolde. Mais dans le fond, elle n'est pas sa mère, elle le sera jamais et sa vengeance prendra toujours le pas sur le reste. Mais les conseils, c'est gratuit, alors elle ne s'en prive pas. Puis dans le fond, elles se comprennent avec leurs idées de vengeance. Peut-être qu'elles s'aiment bien, même si ça ne se voit pas forcément. Et puis Isolde, c'est une bonne ressource d'information, elle travaille avec son fils, elle le connait. Des fois, Isobel pose des questions, discrètement, pour ne pas laisser entrevoir son lien avec Isolde, puis la gamine elle répond, avec toute la haine et l'amertume qu'elle éprouve pour Alec.