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 Right next door to hell | ft. Moira

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MessageSujet: Right next door to hell | ft. Moira   Right next door to hell | ft. Moira Icon_minitimeJeu 11 Juin 2015 - 15:32

Right next door to hell
We're all murderers in the end

Comment as-tu pu faire une chose pareille ? Ta respiration est bruyante, rauque, les battements de ton cœur sont irréguliers, tes jambes tremblantes menacent de te lâcher d'une seconde à l'autre. Mais toi, tu ne sens rien de tout ça, tu sens simplement la vie que tu as prise, cette vie qui te transperce, qui te détruit, qui te ronge. Tu n'oses plus baisser les yeux vers ces mains pécheresses, rougeoyantes du sang qu'elles ont fait couler. Pourquoi ? Pourquoi ? Inlassablement, cette question revient, elle te hante. C'est un marteau qui frappe ton crâne, comme pour y enfoncer cette vérité que tu renie. Tu es un monstre, Niklaus. Ceux qui te l'ont dis ont raison. Toi, tu continue à croire que tu peux être sauvé mais tu ne peux pas. Tu es condamné. Tu l'as toujours été. Mais tu préfères les mensonges éhontés à la vérité douloureuse. Tu n'as rien à faire ici, dans ce monde. Tu n'es qu'un spectre qui erre, qui erre et qui ne peux se défaire de cet enfer. Tu es prisonnier, tu traînes tes chaînes sans jamais trouver un moyen de les briser. Tu es l'éternel esclave de tes démons. Tu les entends rire, les ennemis tapis dans ton esprit, ceux qui fêtent chacune de tes défaites. Tu la renie, cette fatale hérésie, tu aimerais renaître mais tu ne peux pas. Tu n'as aucun pouvoir, tu es juste un meurtrier, un homme qui a besoin de la mort pour se sentir vivant.

Tes jambes ont fini par lâcher ; tu tombes lourdement au sol, tes genoux recevant l'impact qui se prolonge dans tout ton corps, douleur physique incomparable à ce sentiment écrasant de honte, de culpabilité. Les larmes coulent, tracent leur sillon brûlant le long de ton visage amaigri. Tu ne peux plus les arrêter, elles sont l'extériorisation de toute cette haine de toi-même, cette rancœur de la vie. Ta vision est brouillée par les pleurs, et tu tends ta main tâchée vers le corps sans vie. Ce qui s'est passé reste flou. Tu te rappelle seulement cette envie incompréhensible de mettre fin à la vie de cette maudite jeune femme souriante, qui semblait n'avoir aucune idée de la signification du mot malheur. Tu avais toujours cette dague ancienne sur toi, héritée de ton père ; elle était maintenant figée dans le bas-ventre d'une innocente. Tes doigts hésitants se resserrent autour du manche, ils extirpent cette lame dans un bruit écœurant. Cette lame, tu l'as enfoncée dans son corps aussi sûrement que tu l'as enfoncée dans ton âme. Tu es le propre artisan de ta déchéance. Tu n'as jamais été obligé de les tuer, ces humains imbéciles, ça n'a jamais été ton pouvoir. C'est ta folie qui les tue, ta peine de ne pouvoir aimer, de ne pouvoir accéder au bonheur qu'ils touchent du doigt.

Tu voudrais mourir ici, dans cette ruelle sombre, au beau milieu de la nuit, à côté du corps de ta victime. Tu voudrais crever mais même ça, on te l'as pris. Tu n'as rien, tes mains sont vides. Là, courbé sur toi-même, tes azurs fixés sur tes mains que la pluie lavent de leur sang, ton visage tendu dans cette expression de désespoir, d'abandon, tu n'es plus qu'un homme que l'espoir a déserté. Tu n'es plus qu'une silhouette squelettique trempée jusqu'aux os. Tu caresses le visage de la jeune femme, tu te souviens de ces yeux terrifiés, qui sont maintenant vitreux. Un gémissement rauque s'échappe de ta gorge douloureuse. Tu aurais pu la sauver, celle-là. Mais non, elle a fini comme tous les autres, morte, dans un endroit banal. Tu n'as plus la force de retenir tes pulsions égoïstes, ton envie indomptable de rejeter la faute sur quelqu'un. C'est plus fort que toi, plus fort que tout. C'est cette émotion qui domine toutes les autres ; tu ne peux te venger sur la nature qui t'a maudis, alors tu te venges sur les autres, ceux qui se perdent dans la masse de la normalité. Tu es perdu, là, dans ton propre monde, ton monde de ténèbres, d'obscurité et même les bruits de pas qui résonnent derrière toi ne parviennent pas à te faire revenir sur terre.  


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Moira Kovalainen
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MessageSujet: Re: Right next door to hell | ft. Moira   Right next door to hell | ft. Moira Icon_minitimeVen 12 Juin 2015 - 12:19

Right next Door to Hell

ft. Niklaus Van Helsing


« Règle n°5 du mutant qui survit : Ne plus sortir après le couvre-feu... »
Allez savoir pourquoi, c'est souvent lorsque l'on a des impératifs ou des horaires à respecter qu'on a le plus envie de tout envoyer balader. En tout cas, c'était mon cas. Depuis que ce fichu couvre-feu avait été mis en place, j'avais sans cesse envie de bouger et de sortir après 23 heures... Moi ? Contrariante ? Jamais ! J'étais un ange de bienveillance et de respect... Minute... Personne n'y croit, là. Même pas moi. Mais ces derniers temps je m'ennuyais comme un rat mort, j'avais horreur de passer ne serait-ce qu'une journée à ne rien faire. Or mon emploi de musicienne n'allait pas tarder à subir de plein fouet les répercutions dues au couvre-feu. Ce n'est pas cette population de bouseux qui viendrait écouter un récital de violon... Pas parce qu'ils étaient désagréables, il y a de chouettes types ici, mais parce que ce n'était pas le genre de la maison.

Alors ce soir, comme à peu près tous les soirs de la semaine, j'avais été prise d'une irrésistible envie de transgresser les règles. L'interdit avait un goût d'aventure dont je ne me lasserais jamais ! Vers 22 heures, j'étais sortie pour aller acheter l'un de ces délicieux smoothies que vendait un petit commerçant ambulant dans le centre-ville. Je n'avais rien à faire ni personne à voir ce soir-là, alors je m'étais promenée, sans but, sans destination, goûtant simplement la quiétude d'une fraîche soirée d'hiver. Passé 23 heures, il n'y avait plus personne dans les rues et tout était enfin silencieux... Que c'était agréable ! Pour ne pas me faire remarquer, je m'aventurais jusqu'à l'orée de la forêt et me promenais dans les sous bois sans me préoccuper des minutes qui passaient. Sirotant tranquillement ma boisson, je finis par rejoindre la ville alors que l'église la plus proche sonnait une heure du matin. Bon... Transgresser la loi c'est rigolo deux minutes, mais se faire attraper par un hunter rôdant c'était tout de suite moins réjouissant.

J'empruntais les ruelles les plus sombres et les moins fréquentées, espérant ici être à l'abri, et m'engouffrais dans une rue étroite, aux murs noircis et aux pavés humides de pluie et jonchés de déchets. Bande de dégueulasses... C'est si difficile de faire trois pas de plus pour jeter ses détritus à la poubelle ? J'vous jure... Dans quel monde on vit ! Un mélange de fruits pourris et divers aliments en décomposition me chatouillait le nez, et mon smoothie me semblait tout de suite moins tentant.
Dans l'obscurité, je ne voyais pas grand chose. Ce genre de petite rue n'était pas éclairée, et seule la lune jetait une lueur blafarde sur la ville... Pas de quoi me permettre de me repérer, mais je connaissais le coin par cœur, à force de passer par là. Seulement, avant même que mes yeux ne repèrent quoi que ce soit, c'est l'odeur qui me pris à la gorge. Ça n'avait rien à voir avec les déchets... Un goût de fer me fit grimacer, comme si je m'étais mordu la langue, et je compris que quelque chose n'allait pas. Ça sentait le sang... Je ralentis la cadence, tandis que l'écho des talons de mes bottines allait se répercuter sur les murs comme une balle de ping-pong.

Plus loin, je distinguais vaguement une forme... Humain ou non ? J'hésitais alors entre faire demi-tour comme si je n'avais rien vu, et m'approcher un peu plus... La curiosité l'emporta sur la raison, et je m'apercevais alors qu'il s'agissait d'un homme à genoux sur le bitume. Quelle idée ?

"Bonsoir ? Vous... Avez perdu quelque chose ?"

Après tout, pour être dans une telle position dans une ruelle miteuse et en pleine nuit, c'est qu'il devait chercher quelque chose. A moins que...

C'est alors que je le vis. J'étouffais une exclamation d'horreur en faisant un pas en arrière. Là. Devant moi. Il y avait le corps d'une jeune femme, étendue sur le sol. Du sang partout, sur ses vêtements, son visage blafard, sur les pavés... Une telle quantité qu'elle s'était probablement vidée de son sang avant de mourir. Mais que s'était-il passé ? Elle semblait regarder le ciel mais ses yeux étaient voilés... Elle n'avait peut-être rien vu venir ?

J'étais plutôt du genre téméraire, mais je devais avouer que je n'en menais pas large. Quel humain pouvait se vanter de ne pas avoir peur de la mort ? Après tout, ce n'était pas la première fois que je voyais un cadavre, surtout dans cet état, mais j'avais du mal à m'y faire. Ok... Résumons... Je suis dans un coin isolé de la ville, face à un cadavre... Et en présence d'un type qui semblait complètement paumé. Était-ce son meurtrier ? Ou son compagnon ? Là encore, rien n'était sûr. Mais je n'avais pas spécialement prévu de passer l'arme à gauche ce soir.

"Hum... Heu... Monsieur ? Est-ce que tout va bien ? Hè !"

Mais il n'avait pas l'air de m'entendre. J'étais censée faire quoi ? Le secouer ? Appelez les flics ? Non... Mauvaise idée, je n'avais pas le droit d'être ici, et s'il n'était pas coupable ç'aurait été condamner un innocent.

"Dites... Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais c'est une mauvaise idée de rester ici. Si quelqu'un vient, vous allez avoir des ennuis et moi aussi. Et je vous avoue que je n'ai pas du tout envie d'avoir des emmerdes ce soir..."

Toujours rien. Bon. Aux grands maux les grands remèdes ! Je m'accroupis face à lui, le regardais un instant... Avant de lui asséner une grande claque en pleine figure. Pas très délicat, mais c'était généralement le seul moyen pour faire réagir une personne en état de choc. Si j'allais m'excuser ? Et pour quoi faire ?

"C'est bon, vous émergez ? Vous sauriez me dire ce qui s'est passé ?"

Ce n'est qu'à ce moment là que je réalisais qu'il tenait un poignard dans les mains... Et que j'étais face à lui, avec un gobelet en carton pour seule arme. Moira, un jour tu comprendras que la meilleure façon de rester en vie c'est d'éviter les emmerdes... Mais pas ce soir, apparemment.

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