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 I can see it, there in your eyes [Sirius]

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MessageSujet: I can see it, there in your eyes [Sirius]   I can see it, there in your eyes [Sirius] Icon_minitimeJeu 19 Mar 2015 - 14:34

I can see it, there in your eyes
Emily ∞ Sirius


Pour ceux qui ne les connaissaient pas, Emily et son père devait probablement ressembler à un couple d’amoureux, se promenant bras dessus, bras dessous dans le parc. Il y aurait ceux pour dire qu’il ne manquait pas d’air d’être avec une jeunette et les autres qui se dirait qu’elle devait avoir quelques soucis freudiens pour sortir avec un homme de cet âge mais tout cela n’avait pas d’importance pour l’adolescente. Tout ce qui comptait pour elle pour le moment était de passer un moment tranquille rien qu’avec lui. A la maison, elle ne se sentait pas tranquille, cette femme chez eux, accaparant l’attention de son père ne la rendait pas confiante, d’ailleurs Lily avait même du mal à se sentir bien chez elle depuis l’arrivée de la rouquine, ce qui mettait son tempérament à rude épreuve et par conséquents rendaient très instables ses pouvoirs. Evidemment elle n’avait pas encore fait le lien entre ses diverses émotions de jeune fille et le déclenchement de son don. Réfléchir à tout ça restait très dur, stressant et encore une fois peu sûr pour la maison et son mobilier inflammable. Cela lui faisait tellement peur de ce découvrir si différente de ce qu’elle avait toujours pensé être. Et puis toutes ses histoires dans les journaux sur les mutants que l’on tuait froidement, assassiné pour leur génétique alors que tout comme elle, il n’y était pour rien. Etre là au parc représentait un danger pour Emily, pour son père aussi, alors elle préférait encore qu’ils passent pour ce qu’il n’était pas si cela pouvait au moins leur permettre un instant de répit à simplement profiter de la présence de l’autre, en tête à tête comme ils l’avaient si souvent été depuis de nombreuses années.

Inspirant profondément, Lily respira l’odeur de la pelouse fraichement tondue et celle du soleil qui chauffait doucement sa peau ce jour-là. « Merci d’avoir accepté de sortir avec moi. » Murmura-t-elle pour que seul son père puisse entendre les mots qui sortaient de sa bouche. Elle l’avait tanné toute la matinée pour obtenir d’aller ne se balader rien que tous les deux. Elle aurait dû être en train de faire ses devoirs, ou bien de s’entrainer avec les autres cheerleaders ou encore simplement de sortir s’amuser avec ses amis. Seulement c’était devenu compliqué pour elle de faire des choses du quotidien alors qu’elle pensait tout le temps au moment où ses pouvoirs se déclencheraient, où une partie de son corps prendrait feu et la révèlerait au monde entier comme le monstre qu’elle était. Il n’y avait rien de plus terrible pour elle que d’imaginer l’horreur, la frayeur dans le regard de sa famille, de ses amis, de toute autre personne qui pouvait la connaître et la regarderait ensuite avec une panique caractéristique et crierait ensuite au loup ou au bûcher. Préférant chasser ses pensées désagréables, elle releva légèrement la tête pour regarder Sirius et lui sourire. Elle n’avait véritablement que lui dans la vie, il était son pilier, son roc et elle ne voulait pas qu’il souffre à cause d’elle. Alors Emily avait décidé ne pas le laisser voir le moindre de ces troubles pour aujourd’hui. Ils étaient là pour un après-midi entre père et fille, rien ne viendrait les détourner de cet objectif. Ni les mutants, ni les Hunter, ni personne. Cette journée était la leur.

   
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MessageSujet: Re: I can see it, there in your eyes [Sirius]   I can see it, there in your eyes [Sirius] Icon_minitimeMar 31 Mar 2015 - 19:53

Malgré les problèmes qu'il rencontrait ces derniers temps, Sirius n'avait pas pu se résoudre à refuser une sortie en compagnie de sa fille. Sans doute que l'arrivée de Maxine chez eux avait due mettre de la distance entre Emily et son père. Il passait beaucoup de temps avec Maxine depuis qu'elle était arrivée chez eux, beaucoup trop de temps vu ce qu'il avait commencé à ressentir pour elle ; des sentiments qu'il s'efforçait de refouler pour ne pas la pousser à fuir de nouveau. Il préférait faire taire ses sentiments – et éviter de l'embrasser de nouveau – plutôt que de la savoir toute seule au milieu des hunters. Il voulait la protéger de ces monstres, de la même façon dont il s'appliquait à protéger sa fille des chasseurs. Il les connaissait pour avoir été avec eux, il les connaissait pour avoir épousé l'une d'entre eux, alors il était bien placé pour savoir de quoi ils étaient capables. Il n'avait pas l'intention de laisser ni Maxine, ni Emily entre les mains des hunters. Mais il ne pouvait pas garder sa fille enfermée à la maison pour toujours dans le but de la protéger. Elle avait une vie, des amis et il fallait bien qu'elle se rende au lycée. Il n'était pas toujours rassuré de la laisser partir seule et il avait cessé de compter le nombre de fois où il lui avait dit de faire attention avant qu'elle ne sorte. Au moins, là il était avec elle. Il savait que si quelqu'un osait tenter de toucher ne serait-ce qu'à un cheveu de sa fille, il pourrait la défendre. Elle ne le savait pas, mais il avait discrètement glissé une arme à sa ceinture, dissimulée sous sa veste. Il savait se servir d'une arme et il n'hésiterait pas à l'utiliser si c'était nécessaire. Il n'était pas un assassin, il n'en avait jamais été un malgré son appartenance aux hunters, mais pour sa fille, il n'y avait rien dont il était incapable. S'il devait tuer pour la protéger, il le ferait sans l'ombre d'une hésitation et même si celle qui s'en prenait à elle était son ex-femme. Elle avait beau être la mère – au moins adoptive – d'Emily, il savait que sa haine envers les transmutants pourrait rapidement être un problème si elle venait à découvrir ce qu'elle était. Il ne savait pas quelle serait sa réaction, il était incapable de prévoir comment elle pourrait agir, mais il préférait ne jamais être amené à le savoir.

Cette sortie au parc avec Emily était une bonne idée. Là avec elle, il pouvait veiller sur elle tout en profitant d’une opportunité qu’ils n’avaient pas eue depuis longtemps. Ils pouvaient se retrouver et ça faisait du bien. Emily avait beau ne pas être sa fille biologique, elle était tout de même une partie de lui et il l’aimait plus que tout au monde. Lui avouer la vérité quant à ses origines étant tentant. Il fallait qu’elle sache et le secret était dur à tenir, oppressant même parfois, mais il avait peur de sa réaction. Et si elle lui en voulait pour lui avoir menti pendant tout ce temps ? Il serait toujours son père, celui qui l’avait élevée, celui qui ferait n’importe quoi pour elle, mais si elle voyait les choses d’un autre angle ? Il avait beau savoir qu’un jour viendrait il serait bien obligé de lui annoncer la vérité, mais repousser le moment fatidique semblait plus facile que d’affronter les choses en face. Ce n’était pas le moment de toute façon. Avec ses pouvoirs imprévisibles, il ne voulait pas jouer avec ses émotions et la ménager était certainement la meilleure chose à faire. Elle pourrait littéralement prendre feu si elle venait à apprendre que ses parents étaient des transmutants qui avaient été abattus par des chasseurs et que lui et son épouse avaient décidé de garder le bébé. Pourquoi est-ce qu’ils avaient fait ça ? C’était stupide sans doute, elle avait bien une famille quelque part, des grands-parents, des oncles, des tantes sans doute qui auraient pu prendre soin d’elle, mais ils l’avaient littéralement enlevée. Peut-être – et c’était ce qu’il s’était souvent répété – qu’ils lui avaient évité de se retrouver placée dans le système et trimbalée de famille d’accueil en famille d’accueil. La vérité ferait mal c’était certain. Egoïstement, il ne se sentait pas prêt à franchir le pas. « Il n’y a pas de quoi. Tu sais que j’aime toujours passer du temps avec toi. J’en profite tant que je ne suis pas trop vieux pour que tu acceptes d’être vue avec moi. » Il n’avait qu’une petite quarantaine d’année, mais au-delà de son âge, il savait qu’un jour, elle se détacherait de lui, qu’elle construirait une vie ailleurs, peut-être à l’autre bout du pays, alors tant qu’il pouvait passer du temps avec elle, il voulait en profiter. « Désolé de ne pas avoir été trop présent ces derniers temps. Entre Maxine et le boulot, ça n’a pas été facile. » S’occuper de Maxine n’était pas compliqué, mais le fait était qu’il passait beaucoup de temps avec la rousse, quand au boulot, il passait certainement beaucoup trop de temps enfermé dans son laboratoire à essayer de comprendre ce qui lui arrivait. Avoir un don sorti de nulle part sans posséder le gène responsable de ces pouvoirs était surprenant, déstabilisant et assez stressant pour le pousser à essayer de trouver une solution à tout ça, mais forcément à trop fouiller, il finissait par délaisser le reste.
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MessageSujet: Re: I can see it, there in your eyes [Sirius]   I can see it, there in your eyes [Sirius] Icon_minitimeMer 22 Avr 2015 - 14:26



Emily n’aurait pu rêver meilleure météo pour cette promenade improvisée au parc en compagnie de son père. Le soleil était doux sans être étouffant, il y avait quelques nuages tout blanc dans le ciel bleu qui lui faisait penser à du coton, et offrant par moment un peu d’ombre pour se reposer. C’était exactement ce qu’il lui fallait pour se détendre, pour être plus sereine et passer un magnifique moment en tête à tête avec celui qui serait toujours l’homme de sa vie. Mais comme elle l’avait appris assez jeune, il ne fallait jamais rien tenir pour acquis. N’importe quel élément de la vie pouvait changer du tout au tout à d’une seconde à l’autre. Aussi elle trouvait normal d’entretenir leur relation, surtout avec tout ce qu’ils avaient traversé dernièrement et elle trouvait aussi normal de le remercier de faire lui aussi un bout du chemin vers elle. Il était tellement occupé avec son travail, à s’inquiéter pour elle et comme il venait de le dire il y avait Maxine aussi. Lily tenta de ne rien laisser paraître concernant la jeune femme qui s’était invité dans leurs vies. Concrètement, l’adolescente n’avait rien à lui reprocher. C’était une personne somme toute très sympathique et douce mais elle n’était pas aveugle. Elle voyait bien les regards que son père et Maxine échangeait, la façon dont l’un regardait l’autre quand il pensait que personne ne voyait. Il y avait cette pointe d’envie, de désir caché. Et très égoïstement, Emily détestait cela. Elle ne voulait pas qu’on lui vole son père comme c’était déjà le cas puisqu’il devait désormais diviser son temps pour une personne de plus. Elle ne voulait pas non plus le voir souffrir une nouvelle fois, comme lors du divorce de ses parents. Toutefois n’était que la gamine dans l’histoire, elle n’osait rien dire au principal concerné.

« Oui…mais bon c’est la vie, et l’important c’est qu’on trouve le temps de se retrouver rien que tous les deux. » C’était une façon détournée de lui dire qu’il était peut-être temps pour leur invitée d’aller vivre toute seule, dans son propre appartement comme une grande mais sans véritablement le dire pour ne pas le blesser. Lily savait très bien que son père agissait de bon cœur, il était un homme généreux et toujours prêt à tendre la main. Tout cela n’était qu’un désir très personnellement de la brunette de n’avoir son père que pour elle seule. Une réaction bien enfantine pour elle qui savait se montrer si mature en temps normal. Mais découvrir ses pouvoirs lui donnait envie de ralentir un peu, de profiter des rares moments d’insouciance qui s’offraient à elle. Même la bras dessus, bras dessous avec Sirius il suffirait d’un rien pour qu’une étincelle surgisse, pour qu’elle s’embrase et se révèle comme une mutante aux yeux de toutes les personnes présentes dans le parc à cet instant. Rien que de penser à cela, elle put sentir son cœur s’accélérer sensiblement et son sang se réchauffer et non pas à cause du soleil sur son épiderme. Elle s’arrêta net et s’écarta de son père pour qu’il ne soit pas blessé si jamais son pouvoir venait à se déclencher. Elle pouvait aussi sentir venir la crise de panique alors que sa respiration devenait difficile. Tout ce qu’elle avait souhaité éviter spécialement ce jour, lui tombait dessus sans qu’elle n’ait rien demandé. C’était ce genre de chose qui la rendait nerveuse en permanence, qui la rendait aussi désagréable avec son entourage et l’empêchait d’être aussi joyeuse qu’auparavant. Alors qu’elle s’apprêtait à passer un super moment avec son père comme lorsqu’il n’y avait pas tous ces problèmes et voilà qu’elle se provoquait toute seule une crise.

Retenant quelques larmes à cause du public et pour ne pas inquiéter son père outre mesure elle prit le temps de contrôler ses inspirations et expirations pour articuler de façon intelligible. « De l’eau s’il te plait. » Demanda-t-elle à Sirius en se forçant à sourire pour le rassurer. Car nul doute qu’il avait compris ce qu’il était en train de se passer. Il la connaissait suffisamment pour reconnaître quand elle paniquait. Elle avait les mêmes réactions depuis l’âge de cinq ans, alors il en bon père qu’il était, elle ne pourrait pas lui cacher bien longtemps. Pour autant sa détermination à passer un bon moment avec lui l’aidait à se calmer et à se diriger vers un banc en attendant de pouvoir s’hydrater un peu, éteindre le feu en quelque sorte. Fermant les yeux elle s’appuya sur le dossier pour détendre son corps et calmer son cœur. C’était si difficile de ne pas contrôler ses émotions et le fait d’être en pleine adolescence, d’avoir les hormones en folie ne l’aidait absolument pas. Même si biologiquement cela expliquait que son pouvoir ne se manifeste que maintenant, cela n’en était pas moins perturbant et des plus ennuyeux. Se rappelant des exercices de détentes après les séances de sports, elle se concentra sur sa respiration et faire le vide en elle. Emily avait découvert cela quelques jours plutôt alors qu’elle s’était énervé sur un devoir d’histoire et avait par conséquent enflammée le contenu de sa poubelle, elle s’était promis de s’inscrire au yoga pour gérer tout cela mais n’en avait pas encore eu le temps. Elle le proposerait à son père avant qu’ils ne rentrent chez eux. Lily se redressa enfin et guetta Sirius pour lui offrir un grand sourire plus serein. « Désolée de t’avoir inquiété comme ça, mais ça va mieux, on devrait en profiter. » Car en effet, elle avait désormais peur qu’il mette un terme à leur petite après-midi.

   
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MessageSujet: Re: I can see it, there in your eyes [Sirius]   I can see it, there in your eyes [Sirius] Icon_minitimeSam 25 Avr 2015 - 20:05

Quand ils avaient recueilli Emily, Sirius et son épouse n’avait pas imaginé une seule seconde qu’elle puisse être une mutante. Ils avaient nié une chose qui pourtant tombait sous le sens. Cependant, imaginer qu’elle puisse ne pas avoir hérité des dons de ses parents biologiques avait été plus simple pour tout le monde. Mais l’inévitable avait fini par tomber et à force de trop nier la chose, il tombait de haut. Il n’avait aucune idée de comment aider sa fille à gérer ses dons. Comment le pourrait-il ? Il n’avait jamais été confronté à une telle situation. Il n’y avait que depuis peu de temps qu’il avait lui aussi un don sans raison apparente, une situation qu’il ne comprenait pas mais qu’il se devait de toujours faire passer après Emily. Il avait toujours fait de son mieux pour être un père présent pour sa fille. Il y avait un tas de domaines dans lesquels il pouvait l’aider. Qu’elle vienne le voir pour un devoir de maths, ça ne lui posait pas de soucis, encore moins s’il s’agissait d’un devoir de biologie. Il pouvait gérer les histoires de fille aussi, il le fallait bien. Mais ses dons, c’était autre chose. Ce n’était pas qu’une histoire de lycéen comme il avait pu en connaitre étant plus jeune et c’était beaucoup plus compliqué qu’une simple histoire de science. Il essayait de comprendre, ses recherches il les consacrait le plus souvent à ça, mais ça n’avançait pas beaucoup, ça ne l’aidait pas et il se sentait impuissant face aux pouvoirs de sa fille. Il essayait pourtant, il n’abandonnait pas et il voulait faire de son mieux. Mais même son mieux, ce n’était pas assez. Tout ce qu’il pouvait faire et encore, il ne savait pas combien de temps il pourrait continuer ainsi, c’était faire en sorte que sa mère n’apprenne jamais ce qu’elle était. Pour la protéger, pour l’aider, il devait faire en sorte que jamais elle ne l’apprenne. Tant qu’elle était loin de Radcliff, c’était beaucoup plus simple, mais elle reviendrait tôt ou tard, elle finissait toujours par revenir et dès lors, il ne savait pas comment les choses allaient se passer. Il ne savait pas si elle détestait assez les mutants pour vouloir tuer sa propre fille – ou du moins celle qui était comme telle depuis qu’ils l’avaient adoptée – ou si au contraire, ça l’aiderait à accepter davantage les mutants. Il y avait de nombreuses questions qui tournaient en boucle dans sa tête depuis un moment. Trop de questions auxquelles il n’avait pas de réponse, une situation peu appréciable d’après lui. Aujourd’hui pourtant, il avait décidé de tout laisser derrière lui. Il voulait profiter de cette journée en compagnie de sa fille sans avoir besoin de se prendre la tête à propos de toutes ces histoires. Aujourd’hui devait être une journée simple et banale, loin de leurs problèmes. Ils n’étaient que tous les deux, se retrouver ne pouvaient que leur faire du bien, tout comme l’air frais du parc. L’automne était installé et ils profitaient sans doute des dernières belles journées de l’année avant que le temps ne se refroidisse.

 « Tu sais que je trouverais toujours du temps pour toi, ne t’inquiètes pas. » Quoi qu’il arrive, elle pouvait être certaine qu’il se débrouillerait toujours pour trouver un moyen de passer du temps avec elle. C’était sa fille et il n’imaginait pas pouvoir se passer de ce genre de moments privilégiés qui n’appartenaient qu’à eux deux. Lui, il aurait toujours du temps pour elle et il espérait que le contraire serait vrai également, même quand elle quitterait le lycée pour commencer à construire sa vie sans lui. La jeune femme s’arrêta dans sa marche avant de s’écarter de lui. Il s’avait trop bien ce que ça voulait dire. Il la connaissait très bien et il savait qu’elle avait particulièrement du mal à contrôler son don. Il n’avait pas envie de la voir s’enflammer, littéralement, dans un endroit bondé de monde. Ce n’était pas qu’il avait honte d’elle, c’était qu’il avait peur pour elle. Peur de ce qui pourrait lui arriver si le reste du monde apprenait ce dont elle était capable. Les mutants étaient chassés et il connaissait les hunters pour avoir travaillé avec eux pendant un temps. Ils étaient impitoyables et tuer une adolescente de dix-sept ans n’allaient certainement pas les déranger. Il ferait de son mieux pour la protéger, ça ne faisait aucun doute, il était prêt à mourir pour elle, mais le fait était que les choses étaient plus simples tant que personne d’autre que lui n’était au courant de ce dont elle était capable. Il posa sa main sur son épaule, ignorant la chaleur de son corps, pour tenter de la rassurer, lui faire comprendre qu’elle n’avait pas à s’en faire, il était à ses côtés. Il lui rendit son sourire avant de s’écarter, se dirigeant à pas rapides vers un petit commerçant vendant des boissons dans le parc, pour aller acheter une bouteille d’eau et revenir s’asseoir sur le banc aux côtés de la jeune femme, lui tendant la bouteille qu’il venait d’acquérir.  « Y a pas de soucis. » souffla-t-il. Elle n’avait pas besoin de s’excuser pour ça, certes il s’était inquiété, mais il s’inquiétait tout le temps c’était son rôle en tant que père après tout.  « Si ça va mieux, alors tout va bien. » Il lui adressa un sourire avant de lui attraper la main pour la réconforter.  « Tu as raison, faut qu’on en profite, bientôt les journées seront beaucoup plus froide et on n’aura pas forcément envie de sortir. A part s’il neige là on sera bien obligés d’aller faire une bataille de boules de neiges. » Il n’y avait pas d’âge d’après lui pour ce genre d’activité et du haut de ses quarante ans, il appréciait toujours autant la neige, à part sans doute, quand il y en avait trop et que les roues de sa voiture restaient coincées dans la neige, mais c’était une autre histoire ça.  « Et interdiction de faire fondre la neige, c’est la ta triche. » ajouta-t-il avec un sourire. Ce n’était sans doute pas la peine de fixer d’avance les règles d’une future bataille de boules de neiges, mais c’était une pointe d’humour, ajoutant de la légèreté – du moins il l’espérait – quant au pouvoir de la jeune femme.
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