(event) let's get drunk; Astoria

Let's get drunk.

astoria&aria

La fête des fondateurs... il n'y avait bien que les américains pour trouver encore et encore des prétextes pour s'affabuler de costumes ridicules. Petite elle aimait cette journée synonyme de journées passées à enchainer bêtises sur bêtises, faire tourner en rond sa mère, rendre son père furieux, faire sourire son frère et ruiner la robe que sa mère confectionnait. Maintenant la fête des fondateurs est synonyme de beuverie jusqu'à point d'heure. Elle sait qu'elle se jette la tête la première, mais elle ne peut se créer une deuxième prison. Elle a besoin de vivre loin de cette sinistre chambre qui semblait renfermer tous ses cauchemars, tous leurs espoirs gâchés, leur vie qui ne semble n'être plus qu'un amas d'événements qui ne les mèneraient nul part. Ils avaient fait le choix de rester à Radcliff, de rester en coeur des événements sachant pertinemment qu'ils ne pourraient se construire une vie, qu'ils ne pourraient aspirer à quelque chose de meilleur. Elle l'avait très bien compris mais ne souhaitait pas s'arrêter de vivre, se cacher de tout. Aussi elle était passé au café ou travaillait Astoria deux jours auparavant afin de lui proposer de l'accompagner, chose à laquelle la jolie blonde avait répondu par l'affirmative. Aria n'ayant pas de téléphone il avait été convenu qu'elles se retrouvent non loin de de l'hôtel de ville. Elle appréciait ses virées avec Astoria qui l'éloignaient pendant un instant de le gouffre sans fin que semblait être devenu sa vie.

Ayant toujours haït ces robes bouffantes dont sa mère l'affabulait elle avait opté pour l'habillement masculin qu'étaient cette veste bleu marine, avec son charmant petit col blanc et un pantalon blanc. Elle avait pris soin de dissimuler dans un pan de sa veste un coutelas et comptait sur son chapeau pour dissimuler au maximum son visage. Son regard passe de passants en passants, tantôt cherchant le visage de la blonde tantôt cherchant de probables hunters. Elle se méfie, mais elle a l'avantage de connaitre le visage de la plupart d'entre eux, d'avoir été dans leur clan, d'avoir rit avec eux, d'avoir haït les « monstres », d'avoir partagé des repas. Toute cet ensemble si linéaire si parfait s'était écroulé par une simple déviance de gênes. Tout ce en quoi elle croyait s'était retourné. Après tout, la finalité était le même ; elle se cachait pour sortir, le fond seul ayant changé : son père ne cherchait pas à la punir pour être sortie en douce, mais tout simplement pour être née.

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|► Je connaissais pas ce genre de traditions. Une fête des fondateurs, je ne savais même pas que cela pouvait se faire. Mes origines anglaises ne m'aident pas toujours avec cette vie américaine et leurs habitudes parfois me déroutent. Il y a des choses qu'ils font et que je n'aurais jamais pensé faire. Manger autant de fast-food.. adorer le beurre de cacahuète. Enfin un tas de trucs qui vous font prendre 10 kilos à l'année. Je ne sais pas comment gérer tout cela, heureusement que je suis aussi sportive. Bon après je ne prend pas de kilo très facilement alors ça va, mais on ne sait jamais. Enfin bon ce soir c'est la fête des fondateurs, enfaîte c'est le cas depuis un petit moment, un truc sur la durée apparemment, l'idée est bonne mais ce n'est pas chez les anglais que l'on pourrait faire ce genre de truc, nous sommes un peu plus snobs alors bon. Mais j'aime beaucoup l'idée en tout cas, je trouve que c'est un bon moyen de rapprocher tout le monde, c'est aussi un bon moyen pour les hunters de piocher dans les mutants qu'ils veulent attraper. C'est délicat, je le sais, mais il faut que j'arrête d'être parano. Ce soir je veux m'amuser et j'ai le droit je pense. Je ne suis pas de service, alors je profite, j'enfile une longue robe un peu bohème, des bottines assorties et je place un foulard dans mes cheveux. Si cela peut un peu faire en sorte que l'on me reconnaisse moins. Je dois retrouver une amie, je suis un peu en avance alors je décide d'aller faire quelques courses. Je file à la supérette je prend deux bouteilles d'alcool fort puis une de vin, je prend de quoi manger pour la semaine, bon l'alcool c'est en prévision d'une fin de soirée à la maison, c'est souvent le cas, on se saoule chez moi à l'abris des regards, je crois que c'est mieux pour toutes les deux. Je tombe nez à nez avec mon reflet à un moment, je vois cet oeil au beurre noir toujours présent, il n'est pas beau mais qu'est ce que je peux faire ? Le fond de teint ne le couvre pas vraiment, et je pense que l'excuse de la porte, elle est bidon depuis longtemps.

Je rentre à la maison charger, je range rapidement mes affaires et je laisse une gamine de croquettes à Roméo le seul mâle de la maison, un minou adorable. Je regarde l'heure, il est temps, on doit se retrouver sur la place principale. Je prend mon sac et une veste pour dans la soirée, je suppose que la température va vite chuter et je ne tiens pas à attraper un rhume. Je me faufile dans les rues et j'arrive. Il y a du monde, c'est plus fort que moi j'ai toujours l'impression qu'on me regarde, qu'on me dévisage alors je baisse un peu la tête pour camoufler mon oeil. Je cherche une grande brune, bon.. alors.. Je me concentre alors sur elle pour la visualiser et d'un coup je la localise naturellement sur la place et je me faufile pour la retrouver le plus rapidement. Je tapote son épaule par derrière. " Je crois que c'est moi que tu cherches ! " Je souris légèrement. " J'espère que je ne suis pas trop en retard ! tu vas bien ? " Je prie aussi qu'elle ne fasse pas attention pour mon visage mais là je pense qu'elle va le voir malgré tout. Tant pis, je lui mentirais, je ne me sens pas assez en confiance pour lui avouer ma nature ou toute ma vie. Elle est bien trop complexe et on ne sait jamais, si elle est une hunter bien cachée.. allez savoir.

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Lui serait il possible un jour de pouvoir sortir sans avoir à inspecter les faits et gestes de chacune des personnes qui l'entouraient ? Pourrait elle même un jour pouvoir dire qu'elle a un chez elle et non pas une chambre de motel, ou se battent deux lits, et une chaise ? C'est ce qu'elle se demandait en observant les gens qui évoluaient autour d'elle, heureux de partager cette journée avec leurs amis, leur famille. Cette époque lui semblait si lointaine alors même, qu'un an auparavant comme toutes les personnes de son âge elle se demandait quel métier elle exercerait, dans quelle ville elle irait pour prendre son indépendance. Certes, sa vie n'avait jamais été aussi simple, réduite seulement à ces simples questions. Non ça avait plus tourné sur la question de savoir si elle serait douée pour tuer la « race inférieure », que de savoir si elle aurait les notes nécessaires pour aller à l'université. A vrai dire en dehors d'exercer la vieille tradition familiale, elle ne savait pas ce qu'elle aurait fait. Son père lui disait que l'armée l'a cadrerait, elle qui jouait toujours avec les limites, les outrepassaient sans se soucier des conséquences. Sûrement aurait elle tout envoyé balader au bout de quelques semaines. Elle voulait être une chasseuse et rien d'autre, ce à quoi sa mère avait répondu en roulant des yeux. Cette place était destinée à son frère pas à elle. Quelle ironie, de les voir maintenant tous les deux relégués dans cette caste des « abominations », de voir leurs rêves devenir leurs pires cauchemars.

Les gens semblent passer, ignorant sa présence, ne se doutant pas de ce qui se cache en dessous de ce chapeau et de ces mignonnes fossettes. Malgré cette impression constante qu'elle allait se retourner et se retrouver face au visage dur et haineux de son père, que quelqu'un allait l'a dénoncer rien de tel ne se passait jamais. Elle se demande même des fois si elle ne cherche pas à se mettre en danger. Peut être même a t-elle se besoin de se battre, de trouver des personnes pour faire passer sa haine. Elle a pour le moment trouvé un autre exutoire ; l'alcool et des amis non reliés à son ancienne vie. Des personnes qui ne connaissaient au final rien d'elle, qui ne pouvaient la juger d'avoir été une chasseuse, ou d'être un mutante. Des personnes qui avaient surement leurs propres secrets, leurs propres hontes sans que celles ci n'aient besoin d'être échangées.

Perdue dans sa contemplation des familles qui passent devant ses yeux, elle ne sent pas son amie s'approcher dans son dos. Son tapotement l'a fait violemment sursauter alors que la scène imaginaire incluant son père lui revient en tête. Ses poings se serrent un millième de seconde avant que son cerveau ne lui transmette qu'il ne s'agit que d'Astoria. Son corps se détend, tandis que son visage anxieux s'illumine d'un sourire. « A vrai dire je ne sais même pas quelle heure il est ! » et puis de toute façon c'est toujours elle qui est en retard. A défaut d'avoir un téléphone il lui serait peut être utile d'avoir une montre. Ca lui éviterait peut être de se faire virer tous les quatre jours de ses boulots aussi. Son regard s'attarde quelques secondes sur l'oeil au beurre noir de la blonde. Si elle ne peut retenir une expression surprise elle se retient néanmoins de lui demander quoi que ce soit. Ce n'était ni le moment ni le lieu pour en parler. Et si cela lui déplaisait de voir cela, elle ne pouvait entrer comme ci de rien n'était dans l'intimité d'Astoria. « Première fête des fondateurs ? Ca n'existe pas en Angleterre non ? »

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|► Non vraiment, en Angleterre ce genre de choses ne se fait pas. Oh on pourrait avoir des fêtes de quartiers, mais les gens sont un peu plus distants entre eux, il y a une méfiance qu'on trouve moins ici, enfin elle se ressent beaucoup moins en tout cas parce que les Américains se réunissent pour tout et n'importe quoi. Alors je tente de faire une soirée comme celle-ci. Oh il y en a eu d'autres depuis que je suis là mais c'est juste la première fois que je descend de mon appartement pour voir à quoi cela ressemble. Je ne suis pas fan des attroupements, surtout si je me retrouve seule au milieu d'autant de personne, je suis méfiante, une vraie anglaise, pas tout à fait sociable. Je ne suis pas une londonienne ouverte à tout, je viens d'une petite ville au nord de l'Angleterre, alors je peux paraître un peu ermite parfois. J'ai tout de même progressé avec mon accent presque écossais. On ressent moins mes origines lorsque je parle, oh les américains eux doivent se douter que mes racines ne sont pas purement d'ici mais peu importe, je crois qu'ils ont fini par s'en foutre parce qu'au bar je ne reçois plus de remarques sur le fait que je sois British. Enfin bref, après mes courses, je repasse à l'appartement pour les ranger, je ne fais pas sortir avec un tas de bouteilles ou de sacs plastiques. Je pense qu'on pourra aller boire un verre à la maison, je sais qu'Aria préfère être tranquille dans ce genre de moment. Je descend pour tenter de la retrouver à travers la foule, mon don m'aide vraiment bien et heureusement parce que je crois que j'aurais du mal à trouver mon amie sans. On doit se retrouver sur la place principale mais j'étais loin d'imaginer qu'on serait autant.

Je la cherche et mon don m'aide à rapidement la trouver. Je suis assez contente de ne pas passer trop de temps dans ma recherche. Je la trouve et je lui tapote l'épaule pour qu'elle se retourne, si mon don m'a fait défaut, je crois que cela me mettrait très mal à l'aise, mais c'est bien elle avec son chapeau sombre. Je souris, je sais qu'elle n'est jamais trop à l'aise, elle doit avoir ses raisons, je respecte. Je lui adresse un sourire, elle semblait nerveuse avant que je n'arrive. En tout cas je suis rassurée pour aussi d'être avec elle. " Bon alors, je ne suis pas en retard, on n'aura qu'à dire hein " Je lui fais un petit sourire malicieux avec un hochement d'épaule innocent. J'espère qu'elle ne prêtera pas trop attention à mon oeil mais vu son air surpris en me voyant je suis persuadée qu'elle l'a remarqué, qui ne l'a pas remarqué vous me direz ? Je baisse un peu la tête pour éviter qu'elle ne le regarde de trop. Je regarde autour de nous, il faudrait qu'on prenne un verre quelques part, il y a des stands pour les associations de la ville un peu partout. Je crois que c'est comme ça que cela fonctionne. Aria semble remarquer rapidement que c'est ma première soirée comme ça. Je ris un peu mal à l'aise sur le coup que cela puisse se voir autant. " ça se voit tant que ça ? Oui, bien que cela fasse un petit moment que je sois là, je n'ai jamais voulu m'y rendre, c'est assez étrange à vrai dire parce que c'est sympa finalement, on trouverait jamais ça dans le village d'ou je viens en , c'est bien trop... anglais ? " Je fais une petite grimace. " Bon alors, on se prend un verre, on profite un peu avant de s'amuser à l'appartement ? j'ai de quoi décompresser si tu vois ce que je veux dire " je ris un peu, je sais qu'elle comprendra, nos soirées se terminent toujours comme ça.

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C'est étrange comme les choses changent, les gens évoluent, loin souvent de toute logique. Elle ne reconnaissait que peu de personnes parmi la foule, alors même qu'elle avait grandit la majeure partie de sa vie ici. Les rares visages qu'elle connaissait semblaient avoir pris une direction tout autre que la sienne. Tout lui lui apparaissait comme déconnecter. A moins que ce ne soit elle qui se soit déconnectée de cette société, elle qui n'ait pas suivit le bon chemin. Certains d'entre eux, baladaient un gosse dans une poussette, d'autres devaient être revenus de l'université pour voir leurs familles sous prétexte de cette petite fête. La famille, quels beaux semblants, une institution à laquelle même le droit ne pouvait donner de définition. A la fois aléatoire, aux frontières floues, dépendante des actions des uns et des autres. Elle avait perdu la majeure partie de la sienne et sûrement perdu la chance de pouvoir un jour en fonder une sans avoir à regarder derrière son dos jours après jours. Mais de toute façon qu'est ce qu'elle aurait bien pu faire avec des bambins accrochés à ses jambes ? Elle était faite pour le rôle de la tante un peu perchée qui poussait ses neveux à monter aux arbres, à outrepasser les ordres. La venue de la jolie blonde tira Aria des idées farfelues qu'elle aurait pu influer aux gosses de son frère.

« C'est sympa jusqu'à que ton école te force pas à apparaitre affabulée d'un costume ridicule et à faire une danse qui l'est tout autant. » Ces espèces de kermess, qui accompagnaient souvent les fêtes avaient toujours rendu folle aria, même si elle avait toujours adoré voir la tronche renfrognée de Cesare. A chaque fête qu'on lui demandait de manger des choux des Bruxelles. «Avec plaisir ! T'as vraiment tout prévu à ce que je vois ! ». Elle aimait ces soirées avec Astoria, loin de tous les problèmes dont l'une et l'autre pouvaient être confrontées. Elle était de bonne compagnie, et à vrai dire Azaria commençait à se sentir vraiment attachée à elle, commençait même à lui accorder un peu de confiance.

Elles commençaient à bouger de l'hôtel de ville, vers un bar qu'elles affectionnaient particulièrement lorsqu'elle perdit complètement pied. Elle sentit un souffle, d'une chaleur à faire pâlir un sauna, l'a projeter à quelques pas de là. Pendant quelques secondes elle perdit tout contact avec la réalité, ne sentant plus qu'un vague bourdonnement dans ses tympans, son esprit n'arrivant pas à se frayer un chemin vers un quelconque raisonnement. Ce fut la douleur qui influait de plus en plus rapidement dans ses membres l'a ramenant brutalement à la réalité. Celle ci se fraya doucement un chemin jusque dans son cerveau : une explosion, astoria, les mutants. La voix lui parvenait de plus en plus clairement alors qu'elle tentait de se relever. Le spectacle autour d'elle semblait irréel, tiré d'un mauvais film catastrophe. Elles avaient eut de la chance que l'explosion soit arrivée quelques minutes après qu'elles aient commencé à marcher dans la direction opposée. De la chance que les deux trois mètres qui les séparaient de l'hôtel de ville se soit transformés en une petite dizaine. Son avant bras s'était ouvert sur la longueur, son front légèrement ouvert. Mais elle s'en foutait. Elle s'en était toujours fichu de son corps, elle n'y accordait jamais d'importance, ne lui laissait jamais lui dicter se qu'elle ressentait, ce qu'elle pouvait faire. Des lambeaux de papiers en feu, de la poussière, des bouts de béton. « ASTORIA ! » Elle sentait la panique affluer, tandis qu'elle cherchait son amie parmi les personnes blessées autour d'elle.

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|► Dans la logique le meilleur moyen de se changer les idées, d'éviter de ressasser des moments noirs c'est surement de sortir, je ne reste pas enfermée, j'aurais pu, ce n'est pas l'envie qui me manquait mais j'ai pris sur moi, je suis allée faire des courses parce que je ne peux pas rester enfermer dans la pénombre de l'automne, non je ne peux pas décemment pas. Alors j'ai accepté cette idée de sortir, c'est la fête de la ville alors je me suis dis que c'était une bonne idée de m'y rendre, pour le première fois d'ailleurs, parce que bon je vis ici de puis 6 ans et je n'ai pas mis les pieds à ce genre d'endroit. Je n'ai jamais été fan de ce genre de démonstrations, je trouve cela purement Américain, c'est exubérant, on montre toute la richesse que l'on à, on fait tout dans la démesure, et j'avoue que cela est relativement gênant. Je suis anglaise et j'avoue que cela ne se fait pas vraiment chez nous, les gens sont connus pour être distants, moins avenants et moins confiants comme cela. Ce soirs je découvre alors la situation... Une fête populaire, la plupart des gens sont déguisés, c'est presque si je me sens exclue mais pas question de débourser une fortune pour un costume d'époque, surtout que je ne comprend pas vraiment ce que l'on fête, pourquoi s'amuser le jour de la fondation de la ville ? N'y-t-il pas meilleures raisons ? Allez savoir ? Je m'en fiche remarque, c'est une bonne occasion de voir une amie. Aria est une amie, mais c'est vrai que notre amitié est un peu étrange, je ne sais pas grand chose sur elle et qu'est-ce qu'elle sait sur moi ? Est-ce que je peux lui faire confiance ? Je ne sais même pas au fond, elle ignore totalement qui je suis et je crois que je n'ai pas l'intention de lui dire. Je sais que je me méfie beaucoup trop mais je ne veux plus revivre les horreurs de mon passé, on nous considère assez comme des monstres alors si je peux éviter ça, c'est parfait. On ne parle jamais mutant et c'est très bien comme ça. Il faudrait vraiment me saouler je crois pour lui dire.

Je la retrouve rapidement. Je vois bien qu'elle a vu mon oeil, je fais comme si de rien n'était, un sourire et je lui répond. Je ne pense pas que je puisse lui en parler, je lui mentirais, même si je suis vraiment une bille de ce coté là. Je trouverais un moyen pour qu'elle me croit. Il fait pratiquement nuit, elle ne remarquera pas mon regard fuyant avec un peu de chance. J'espère en tout cas, je ne veux pas m'expliquer, j'en ai assez, les gens posent trop de question Eremon ne doit pas être vu comme le coupable dans l"histoire, cette idée m'insupportable. Je veux l'aider pas l'enfoncer. Enfin bref. Passons, pour le moment elle ne me parle de rien, pas de mon oeil. Parfait, elle constate juste que je suis bien une anglaise au milieu d'une fête typiquement américaine. Je ris légèrement et j'imagine Aria dans une tenue d'époque et un peu plus jeune. Je grimace, l'idée de bouger avec de telles robes, non merci, je préfère qu'on me fasse jouer un homme à la rigueur. " Je suis bien contente de ne pas avoir eu cela. Tu me diras, les uniformes anglais des écoles, ils ne sont pas terribles terribles... mais j'avoue quand même les préférés, une robe d'époque avec un corset et tout le tralalah ? Tu devais avoir un de ses charmes, mon dieu ! " ok, je la taquine mais bon je ne pense pas qu'elle le prendra mal et puis c'est marrant comme souvenir, je vois plein de fille être habillée comme ça et je me dis que j'ai échappé au pire, oh que oui ! On avance doucement, instinctivement vers le bar où je bosse parce que c'est là que l'on prend nos verres. Mais on n'y arrive pas. Je sens un truc me pousser vers l'avant, je tombe, je sens des choses me frapper, une odeur de fumée, de brûlée... Je ne comprend rien, je suis sonnée, une bruit d'explosion me rend sourde l'espace d'un moment, mes oreilles cillent. Je grimace, je touche ma tête, je saigne, aie, mes genoux sont aussi abîmés ainsi de mes mains qui ont pris en premier le choc, je vais être couverte de bleues. Je tente de voir la scène, la place du centre ville a explosé. Qui a pu faire ça, c'est contre qui ? Mutants ou Hunters ? On se pose un tas de questions dans ce genre de moments, j'ai peur, je repense à Aria, mon don m'indique immédiatement qu'elle n'est pas loin et je l'attend m'appeler par dessus les gémissements des autres personnes. D'autres pleurent, crient... fuient, allez savoir. " Je suis là Aria " J'avance un peu à l'aveugle avant de la retrouver. " tu vas bien ? C'était quoi ça ? ça venait d'où ? " Je crie un peu, je panique surtout, je regarde partout, je tente de voir si des hordes de hunters n'arrivent pas pour tous nous tuer, pour le moment ce n'est pas le cas, personne ne comprend.

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Depuis que le fil de sa vie avait reprit un cours moins agité disons, c'était la première qu'elle fois voyait son propre sang s'écouler. Son avant bras laissait s'écouler le liquide pourpre, d'une blessure digne d'edward cullen, qui semblait vouloir colorer tout ce qui se trouvait aux alentours. Elle aurait bien le temps de refermer ça vite fait quand elle rentrerait au motel. Certains scientifiques affirment que les souvenirs peuvent être olfactifs, liés aux odeurs. Mais elle c'était cette sensation à la fois de douleur et d'engourdissement qui l'a ramenait quelques mois auparavant, qui l'a plongeait plus rapidement dans ses souvenirs que ne le ferait une étoile filante. Cette époque ou elle était exhibée comme le serait un brave toutou de concours canin, alors même qu'elle n'était considérée que comme un balais à chiottes par son père. Cette époque ou jours et nuits elle souffrait de sa solitude, de ses blessures du rejet de sa famille. Qu'elle se sentait comme un alien lorsque le regard de son père se posait sur elle. Qu'elle était loin cette époque ou elle se battait contre cesare pour mettre les télétubbies, alors qu'il préférait Pokemon et plus particulièrement salamèche. Son corps était lourd à porter, comme inadapté à la situation, à la gravité, elle se sentait dans la peau d'un compsognathus essayant de jouer de l'accordéon.

La voix trafiquée continuait de parler, alors qu'elle retrouvait doucement l'usage habituel de ses membres. Son cerveau fonctionnait lui à toute allure, tandis qu'elle commençait à comprendre la situation. Un putain de sale mutant qui avait bien failli les faire frire comme une truite. Surement devait il prendre son pied en regardant la scène, comme l'on regarderait un film pornographique, une sucette au citron aux lèvres. Ses récentes mésaventures, lui avait peut être fait perdre son allégeance aux hunters mais certainement pas sa haine face à ce type de mutants. Ils n'aidaient ainsi pas leur cause à terroriser une ville entière, à faire encore passer tous les mutants pour des monstres sanguinaires aux yeux de tous. Peu importe le discours que cette personne tenait, personne n'aurait envie d'y croire après une telle action. Ca revenait à vouloir vendre un plat mexicain aux personnes allergiques au piment. Et ce fichu Barack Obama qu'est ce qu'il foutait face à ce désastre ?

Plus son corps retrouvait ses capacités, plus sa mutation semblait se renforcer. Les peurs des personnes autour d'elle l'assaillaient de toute part, de plus en plus violemment. Des images appartenant à leurs esprits se supplantaient à la réalité sans qu'elle ne puisse rien contrôler. S'efforçant de se concentrer sur la voix de son amie elle finit par la repérer et une vague de soulagement l'envahi, tandis qu'elle essayait tant bien que mal de chasser toutes les peurs qui forçaient l'entrée de son cerveau. Si elle avait eut une arbalète, elle les aurait toutes faites taire à la source. Définitivement. « Des mutants qui ne font desservir leur propre cause. » Si elle les avait eut sous la main elle les aurait écrasés tel l'aurait fait un calamar géant. « Oui, rien de cassé ! Et toi ? ». Le regard d'astoria se portait à droite et à gauche, comme celui d'aria quelques secondes auparavant. Curiosité de ce qu'il c'était passé, ou peur d'autre chose. Elle savait que fouiller l'intimité de son amie, n'était pas correct mais l'explosion l'avait brutalement ramené les pieds sur terre. Elle ne pouvait faire confiance aux personnes qui l'entouraient, ne pas essayer d'en savoir plus. Des bribes d'images tout droit sorti du cerveau de la blonde lui parvinrent sans qu'elle n'en comprenne la réelle exactitude. Avait elle peur des mutants, ou des hunters ? Elle sentait la panique affluer, tandis qu'elle cherchait son amie parmi les personnes blessées autour d'elle.

» « keep holding on » (astoria b.)
» Just a bit drunk (Parreden)
» Tonight we are going to get drunk! ft.Emily
» (event) The day I first met you
» we can be heroes just for one day (Astoria)

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