Comment êtes-vous entré parmi les hunters ?
Parmi les chasseurs, Ren y est entré à la seconde où il avait mis les pieds dans la demeure du vieux Wolstenholme. Antre du chasseur, acheté officieusement à un ancien serial killer, lui avait-il raconté. Un sous-sol insonorisé, personne ne peut t'entendre là-dessous. Des mots qui lui avait glacé l’échine, mais Ren avait bien vite compris qu'il n'était pas pour lui, mais pour les captifs de Galaad. A peine une semaine après avoir été séparé de ses frères, son nouveau tuteur lui présentait déjà les ficelles de son nouveau métier : chasseur. Après tout, c'est pour cela que Galaad l'avait adopté, pour en faire le digne héritier de la lignée Wolstenholme. Un orphelin sans attache, une carrure solide ; de quoi pouvait-il rêver de plus ? Ren fut donc entraîné de force dans ce mouvement qui le dépassa vite. Il s'y laissa entraîner sans broncher, trop apeuré à l'idée qu'on veuille se séparer de lui comme l'avaient fait de nombreuses familles d'accueil avec le chasseur.

  Avez-vous déjà effectué votre devoir de chasseur ?
Quand le sommeil n'arrive pas à le gagner, ce nombre hante le hunter ; un nombre que Ren aurait voulu oublier, mais qui reste gravé dans son esprit à cause de sa mémoire hors du commun. Le chasseur n'apprécie pas forcément cela -quoique, il prend à certains plaisir à traquer ses victimes en usant de tous les stratagèmes- mais considère cela comme son boulot. C'est ce pour quoi on l'a programmé, son but dans la vie. Il n'imagine même pas une vie sans la chasse, une vie sans contrats.

  Que pensez-vous de l’émergence du groupe de rebelles nommé Uprising ?
Ren s'en soucie peu, considérant ce groupe comme maladroit et désorganisé. Tant qu'il n'interfère pas avec son travail, le chasseur n'a aucune raison d'aller se mêler de leur affaire ; du moins tant que Thaddeus ne l'envoie pas faire du nettoyage. Le maire lui a déjà demandé d'achever plusieurs mutants membres de cette organisation, mais il ne prendra pas de décisions hâtives, se contentant de suivre sagement les ordres. Les derniers incidents l'inquiètent pourtant, craignant pour la vie de son employeur. Ren porte une attention toute particulière lors des apparitions publiques de Thaddeus pour éviter un accident.

  Que pensez-vous des actions de Thaddeus Lancaster à la tête du Comté ?
Depuis la mort de Galaad il y a sept ans, c'est Thaddeus qui a pris Ren sous son aile. Soldat de plomb, bon qu'à obéir aux ordre, on ne lui a jamais appris à penser par lui-même. Perdu sans son tuteur, Thaddeus, qui avait repérer le vieux chasseur et son apprenti, s'empressa de contacter Ren, lui proposant un poste à ses côtés.  Thaddeus détestait se salir les mains, et Ren ne savait faire que ça ; Lancaster s'imposa en nouvelle figure paternelle aux yeux de garçon, à qui cela manquait terriblement. Depuis, Ren ne quitte plus ses côtés. Garde du corps officiel depuis le lancement de campagne de Lancaster, il opérait en tant qu'homme de main depuis leur rencontre. Ren est totalement en admiration devant cet homme qui prend soin de lui, et serait prêt à tout pour lui, même prendre part aux missions les plus controversées. Il ne peut donc qu'adhérer aux actions de son héro, acquiesçant sagement dans son dos lors de ses discours officiels.

PAYS : bien a chaud à dorne   DISPONIBILITÉ : le plus souvent possible, généralement je passe quotidiennement   VOTRE AVIS SUR TH : il est tout caca, le staff est moche, les membres sont nuls    COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : c'est moi qui les créé avec mes petites mimines    PERSONNAGE : inventé, avec l'aide de sexy alvin    VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : les membres devraient commencer à appeler le staff administratrices suprêmes ou vénérées maîtresses UN DERNIER MOT ? : amour et nougatine  

I. Du haut de ses dix ans, il était déjà en avance pour son âge, aussi bien mentalement que physiquement. Ren dépassait déjà d'une tête tous les enfants qui s'accumulaient dans les couloirs délabré de leur nouvelle maison. Deux mois qu'ils étaient arrivés, ses deux frères et lui, dans cette famille d'acceuil. Rares étaient celles qui supportaient les trois diables Townshend plus longtemps, le garçon était étonné de ne pas déjà avoir été renvoyé. La mère, une vieille écossaise à l'accent prononcé, l'appela dans la cuisine où l'attendait l'assistante sociale. Ren l'accompagna sans broncher, relativement calme lorsqu'on le séparait de ses deux terribles frères. A sa plus grande surprise, seule l’assistante sociale, une femme d'une cinquantaine d'années fatiguée par la vie, se tenait nonchalamment dans la cuisine. En apercevant le garçon, la femme le salua de manière condescendante, ce qui avait l'habitude de l'énerver. « Où sont mes frères ? » La femme le gratifia d'un regard empli de pitié, l'un de ces regard qu'il connaissait par cœur. Chaque adulte qu'il rencontrait le regardait comme ça. Il détestait ce regard.  « Justement Ren, c'est de ça que je suis venue te parler ... » L'assistante lui présenta une chaise ; Ren alla s’asseoir, méfiant. Elle prit place en face de lui, et renvoya la mère de la famille d’accueil.  « Tu te rappelles de l'homme qui est venu visiter la maison il y a une semaine ? » Le garçon hocha la tête. Bien sur qu'il s'en rappelait : Alvin l'avait mit au défi de lui voler son porte-feuille, et l'homme l'avait pris la main dans le sac -ou dans la poche, plus précisément. Le cœur de Ren se serra, persuadé qu'il avait attiré, à lui et à ses frères, des ennuis. Encore un autre voyage, encore une nouvelle famille. Et cette fois, par sa faute. Pourtant, l'assistante continua.  « Et bien tu vois, ce monsieur n'a pas d'enfant, il cherchait à adopter un petit garçon. Et son choix s'est porté sur toi. » Le visage de Ren s'illumina. Depuis le temps qu'il naviguait de famille en famille, le garçon était fatigué. Fatigué de cette vie, fatiguée d'être privé d'une enfance normale. Et enfin, il entendait le mot magique : adopter. Le vieux n'avait rien de la famille idéale, de la mère aimant et du père qui lui apprendrait à jouer au soccer. Mais c'était toujours mieux que de se retrouver entasser dans une famille d'accueil délabrée. Il s'imaginait déjà, avec Razen et Alvin, une chambre rien que pour eux. Un espoir naïf que l'assistante s'empressa d'écraser, précisant les conditions de cette adoption. « Juste toi. » [...] Leur discussion avait duré une petite demi-heure, demi-heure durant lesquelles Ren avait tout essayer. Mais l'homme avait été catégorique, il ne pouvait prendre à charge qu'un seul enfant. C'était un ultimatum : soit il restait avec ses frères, et passerait le reste de sa vie dans la misère, soit il partait avec cet inconnu, dans l'espoir de trouver la stabilité familiale dont il avait toujours rêvé. Un dilemme qui déchira le cœur de l'enfant. Finalement, c'est les yeux brillant que Ren se dirigea vers la porte ; en l'ouvrant, ses deux frères détallèrent, faisant mine de traîner nonchalamment dans le coin. Il savait bien qu'ils écoutaient à la porte, comme ils l'avaient fait tant de fois ensemble. Les yeux inquiets de Razen se portèrent sur lui.  « Tout va bien ? » Pour toute réponse, Ren se précipita dans ses bras, le serrant fort contre lui. Les larmes qu'il avait réussit à retenir durant sa discussion avec l'assistante passèrent finalement la barrière de ses yeux. Il se laissa tomber contre son aîné.  « Je suis désolé, je suis tellement désolé ! »

II. La terreur qui déformait les traits du dégénéré à ses pieds ; une image qui resterait gravé dans la mémoire du garçon à jamais. A peine quelques jours que son nouveau tuteur l'avait ramené dans sa petite maison londonienne, et Galaad lui présentait déjà le plus sombre de ses secret. Le gamin s'était mis en tête que sa nouvelle figure paternelle lui faisait confiance ; ça l'aidait à avaler ces découvertes inquiétantes. Devant eux, deux jumeaux, attachés et bâillonnés, à genoux sur le béton froid du sous-sol. Le souffle de l'orphelin était court, inquiet. Pourquoi son tuteur gardait-il deux adolescents dans son sous-sol ?  « Ça, ce sont des dégénérés. Des monstres. » Le regard interrogatif du garçon se reposa sur son nouveau tuteur. Face à ce questionnement, Galaad remonta la manche de sa chemise pour dévoila une large brulure. « Celui-là lâche des boules de feu, il a réussit à m'avoir quand je les ai trouvé. » souffla-t-il, un coup de tête dédaigneux vers ce fameux dégénéré. « Des boules de feu ? » demanda timidement Ren, qui malgré son esprit aiguisé pour un enfant de dix, avait bien du mal à comprendre ce qui se passait. Galaad acquiesça. « Il n'est pas le seul à posséder un pouvoir ; il y en a tout un tas, dehors, dans la nature, près à attaquer n'importe qui. » Une idée qui glaça le dos du garçon. Il n'était pas du genre crédule, pourtant, la passion dans la voix de son nouveau tuteur le forçait à la prendre au mot. Mais le vieux chasseur se doutait bien qu'il en faudrait plus convaincre l'orphelin : laissant tomber sa manche, il saisit le taser posé sur la table à leur côté et l'enfonça dans les flans du garçon. Le mutant convulsa, mais tâcha de se défendre ; une imposante boule enflammée sortie des mains liées dans son dos, creusant un cratère dans le mur du fond. Ren recula vivement, près à rejoindre les escaliers à quelques mètre dans son dos. Pourtant, il ne risquait rien. Le mutant, essoufflé, était toujours lié et inoffensif. A ses côtés, son jumeau essayait de crier malgré le tissu dans sa bouche. Un son sourd ; cauchemardesque. « C'est deux abominations étaient en train de cambrioler un appartement dans le sud de Londres. Ils se sont fait prendre, et ce monstre là s'est défendu. Résultat : un incendie, et un bon paquet de gens décédés. C'était pas joli à voir. » Le garçon écoutait Galaad avec attention, mais ne pouvait réussir à détourner son regard du cratère fumant. Comment était-ce possible ? « Ils sont dangereux gamin. Et avec ces bêtes là, il y a pas trente-six solutions. » A peine eut-il terminé sa phrase, Ren savait déjà à quoi s'attendre. Aussi, cela ne l'étonna presque pas de voir son tuteur sortir le revolver de sa poche arrière. Sans même hésiter, le vieux chasseur s'avança vers le jumeau, celui qui n'avait pas arrêté de crier depuis que le corps de son frère avait touché le sol, assommé. Ren ferma vivement les yeux. Une balle vint se loger dans le cerveaux du dégénéré, pile entre les deux yeux ; son corps s'évanouit sur le sol, dans un bruit sourd. Quand il les rouvrit, Galaad se tenait face à lui, lui tendant le revolver encore chaud. Le garçon lui lança un regard interloqué.  « A toi. » Ren s'empressa de secouer la tête, se reculant vivement de l'arme du crime. Il était passé par plusieurs famille d'accueil dérangées ; des mère alcoolique, des père drogués. Pourtant, il n'avait jamais rencontré un tel fou. « Écoute, gamin. Toi et moi, on va former une équipe. Une belle équipe. On va s'occuper de nettoyer le monde de ces pourritures là. On va protéger les gens normaux, ceux qui ne peuvent rien faire face à des monstres comme ça. Je vais t'apprendre comment faire, comme mon père m'avait appris à moi, et comme son père lui avait appris, à lui. » Galaad était intelligent, il savait appuyer sur la corde sensible du garçon. A la simple idée d'être considéré comme son fils, Ren se détendit. Il fit un pas timide vers son tuteur ; vers son père. « Tu peux m'aider à rendre le monde meilleur. » souffla-t-il, tendant un peu plus l'arme vers l'enfant. « Combien de personnes sont mortes dans l'incendie ? » demanda finalement Ren, la voix hésitante. « Douze. » Les traits de Galaad se déformèrent dans un sourire satisfait. Le garçon n'avait aucun moyen de savoir si ce qu'il disait était vrai, pourtant, il voulait y croire. Pour une fois, il faisait parti de quelque chose, parti d'une famille. C'est tout ce dont il avait toujours rêvé. Il saisit le revolver et s'approcha d'un pas timide vers le corps du mutant sur le sol, toujours sonné par le coup de taser ; il reprenait peu à peu ses esprits. Les bras tendus devant lui, tremblant, Ren abaissa l'arme vers la tête du dégénéré. Il inspira, longuement. Il ferma les yeux, détourna vivement ma tête et appuya sur la gâchette. Pan ; la balle était partie.

III. Noir. Tout était noir, de son costume à son regard, assassin. Seul sa chemise blanche faisait tâche dans ce tableau bien sombre. Autour de lui, attroupé par petits groupes, abrités sous des parapluie, la famille de Galaad, ses collègues et ses rares amis. Un comité réduit, une vingtaine, pas plus. Le vieux chasseur n'était pas exactement ce qu'on qualifierait de sociable, à part sa famille -cruciale à ses yeux- et son travail, l'homme ne s'amusait pas à étendre son réseau d'amis. Tant mieux. Ren ne voulait voir personne, pas même le prêtre qui s'écoutait parler au dessus du cercueil clos. Une larme s'égara sur son visage quand le corps s'enfonça doucement dans le sol détrempé du cimetière de Radcliff ; il s'empressa de l’essuyer du revers de la main. Le chasseur n'avait pas décoché un mot depuis la découverte funeste du corps de son tuteur. Abattu par un mutant, à la grande surprise de Ren qui l'avait vu en action : Galaad était un homme de fer, un homme brillant sur le terrain. Il avait certes pris quelques années, mais le garçon avait toujours du mal à le battre lorsqu'ils s'entrainaient ensemble. Ren n'avait d'ailleurs pas voulu croire à cette sombre nouvelle tant qu'il que le corps sans vie du Wolstenholme ne lui avait pas été présenté. Une découverte dure ; le chasseur avait mis la morgue sans dessus-dessous lors de sa visite, renversant tables, chaises, et tout autre mobilier sous le coup de la colère. Dans cet excès de rage, il avait même faillit s'en prendre à l'officier venu l'arrêter ; il s'était malgré tout ravisé, son poing à quelques centimètres du visage de la jeune femme. Galaad représentait le monde pour Ren. C'était un homme froid, sans cœur et pourtant il s'était attaché à cet homme plus que raison. Le seul homme qui l'avait accepté, qui l'avait entraîné, qui l'avait -à de rares reprises- considéré comme un fils. A cet instant présent, Ren aurait préféré que ce soit lui, au fond de cette boîte de bois. Lui, mort à sa place, pour que son tuteur adulé puisse revenir. Les autres Wolstenholme se tenaient à l'écart, rassemblés tous ensemble pour faire leur deuil en famille. Si il passait un temps considérable à leur côté, Ren savait pourtant qu'il ne ferait jamais réellement parti de leur famille -soudée, telle qu'il l'avait toujours rêvé- ; la seule famille qu'il possédait reposait maintenant six pieds sous terre, pour toujours.

La plupart des invités s'étaient retiré vers le manoir Wolstenholme, pour la veillée qu'ils avaient organisé. Ren, lui, avait besoin d'un peu plus de temps devant cette tombe fraîchement fleurie. Seul. Du moins c'est ce qu'il croyait. Une main vint s'abattre sur son épaule, et le chasseur sursauta. « Monsieur Townshend. » Ren sourit. Un sourire triste, une mimique absurde et arrogante. Personne ne l'appelait Monsieur Townshend, cela paraissait ridicule à ses oreilles. « Toutes mes condoléances, Galaad était véritablement un homme de confiance. J'avais beaucoup de respect pour son travail. » Ren tourna finalement la tête, découvrant les traits de l'homme venu le déranger : Lancaster. Le chasseur l'avait déjà rencontré à quelques reprises, lors des réunions de hunters de la région que Thaddeus organisait. Le jeune Townshend ne voulait pas parler, à personne, pas même à quelqu'un d'aussi respecté que Lancaster. Mais Galaad respectait Thaddeus, et il lui avait appris la politesse face à ces rares homme qui méritait un tel jugement. « Merci. Le respect était mutuel. » souffla-t-il, sèchement. Le silence s'installa, les deux homme se tenant face à la sépulture fraîchement recouverte, sans un mot. Les secondes s'étirèrent en minutes ; Thaddeus se décida finalement à briser le calme qui les berçait. « Votre ... » Lancaster hésita sur le mot à utiliser, penchant finalement pour un terme neutre. « tuteur m'a dit beaucoup de bien de vous. Il était fier. » Le cœur de Ren se serra ; Galaad ne lui avait jamais avoué, mais une telle déclaration adoucissait la peine. Il n'avait jamais rien désiré d'autre que la fierté du vieux chasseur, sa reconnaissance. Il avait fallut qu'il périsse pour l'apprendre. « Il vous faisait confiance. » lâcha finalement Thaddeus après une courte pause. « J'aurais besoin d'un homme de confiance par les temps qui courre. Un homme efficace, talentueux. Comme vous. » « Je ne cherche pas de travail pour le moment, désolé. » souffla vivement Ren, blessé par la tournure qu'avait pris cette conversation. Cela n'avait rien d'une courtoisie, Lancaster cherchait seulement à le recruter. Et pour le moment, le garçon était trop perdu pour accepter quoique ce soit. « Je comprend tout à fait. Faites votre deuil, prenez le temps. Mais réfléchissez-y. Les hommes comme vous sont rares, je regretterais de devoir passer à côté de tels services. » Ren reporta son regard vers le chasseur et acquiesça. La conversation était fini. Thaddeus le salua et s'éloigna du cimetière, son long manteau fouettant l'air humide. Le garçon le regarda s'éloigner, pensif. Il ne savait pas quoi penser de cet homme, peut-être plus mystérieux que son ancien modèle ; pourtant, quelque chose chez Thaddeus le poussait à lui faire confiance. Quelque chose que Ren n'arrivait pas à définir proprement, mais un atout que Thaddeus avait bien compris. Manipulateur et rusé, Lancaster avait bien compris que le chasseur ne souhaitait qu'une chose : une figure forte à qui obéir ou doigt et à l’œil. Et cela, l'homme était près à lui fournir, trop envieux d'avoir un tel soldat à ses côtés.