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 No matter how they tossed the dice - Aisling

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MessageSujet: No matter how they tossed the dice - Aisling   No matter how they tossed the dice - Aisling Icon_minitimeSam 21 Mar 2015 - 1:15


Aisling&Elijah
No matter how they tossed the dice, it had to be. The only one for me is you, and you for me. So happy together.

« Beesly tu fumes ? » Elijah ré-ajusta sa cravatte, boucla sa ceinture. Dans le reflet du miroir, il observait avec étonnement son assistante allumer pour la première fois une cigarette. Les yeux noisette de la jeune femme croisèrent les siens sans rien dire, avant de tousser et cracher la fumée qu'elle n'avait visiblement jamais appris à avaler. Par mégarde, à cause de sa quinte de toux, sa cigarette cendra et brûla un peu les draps dans lesquels elle était encore enroulée. Un juron glissa d'entre ses lèvres dont le rouge à lèvre carmin dépassait un peu autour de sa bouche avant qu'elle ne se décide de répondre un vague : « Je crois. » Le mutant soupira et reporta son attention sur lui-même. Rapidement, il remis de l'ordre dans ses cheveux en épis avant d'enlever du dos de la main quelques goutes de sueur qui perlaient sur son front. Probablement lui avait-il suggéré de fumer pour se détendre, ou ce genre de chose. Tellement malléable à force de le côtoyer régulièrement et de beaucoup lui parler, la rousse avait du prendre ses simples mots comme quelque chose de réel, et avait donc.. Attendez.  « Ne me dis pas que c'est mon paquet que tu tiens. » Alors elle ne dit rien. L'homme d'affaires qu'il était avec elle ne pouvait strictement avoir aucune conversation normale avec son assistante, et à défaut d'être une personne, humaine certes mais tout de même, qui pouvait être son point de repère dans sa vie plutôt mouvementée, elle avait d'autres qualités. Celle de très bien organiser ses meetings et autres rendez-vous, et puis celle d'avoir un compagnon fréquemment en voyage d'affaires.  « Au fait, comment va Jordan ? » Elle commença à lui répondre, avant d'avoir la mauvaise idée de tirer sur sa clope et de tousser de nouveau, les larmes au yeux.
Même lorsqu'elle était incapable de parler, elle était insupportable lors des conversations.

Le temps de mettre ses chaussures et de prendre sa veste, Elijah pris le premier taxi pour rentrer chez lui. En temps normal, les choses se passaient différemment, et c'était Beesly qui venait chez lui. L'idée de se détendre un moment avant de devoir rapidement repartir ne l'avait jamais séduit. De plus, il aimait beaucoup plus observer la rousse se rhabiller plutôt que de s'étouffer bêtement avec un cône de cancer qui n'était même pas le sien. Passant la clef dans la serrure, il s'apperçu avec étonnement qu'elle était là. La raison pour laquelle le mutant n'avait pas amené son assistante chez lui depuis un bon moment.   « Skylar ? » L'absence de réponse ne l'étonna pas. En soit, devoir se déplacer pour voir sa rouquine attitrée n'était pas si dérangeant puisque c'était à cause de sa mutante attitrée. Elijah avait le sens des priorités. Déposant son arme dans l'entrée, là ou le couteau à lame rétractable de la blonde était d'ailleurs posé, il prépara deux tasses de café. De la cuisine, il pouvait voir Sky à moitiée allongée sur le canapé, les mains sur son ventre où, deux jours plus tôt, il avait lancé par mégarde un couteau de cuisine. Par "par mégarde", comprenez qu'il avait délibérément jeté l'arme sur elle, mais avait espéré que son pouvoir de télékinésiste la dévie.
Il s'était trompé. Se mettant deux sucres dans sa tasse et un somnifère dans l'autre, il l'apporta à sa captive malgré elle. « Bois. » Sa voix n'était pas agressive, mais l'ordre était là. Probablement ne s'était-elle pas un instant douté de ce qu'il avait ajouté à son café, ou peut-être était-ce le cas. De toute manière, Elijah n'avait pas pour habitude de prendre l'état d'âme de Sky en compte, et tout ce qu'il voulait était passer une soirée calme. Tranquille. Deux chasseurs infiltrés du côté de l'état de Washington devaient arriver tard dans la nuit pour repartir à l'aube le lendemain, la tête évidemment remplie des mots du mutant. En temps normal, un simple coup de fil voir un appel vidéo suffisait, mais après le faux bond que lui avait fait une hunter dotée d'un sacré crochet du droit, Elijah préferait faire venir les personnes qu'il avait le plus profondément changé afin de s'éviter toutes mauvaises surprises. Il porta le corps inerte et profondément endormit à l'étage et la posa sur son lit, s'assurant au passage que sa plaie ne s'était pas agravée.

Un verre de bourbon à la main, le mutant lisait un livre écrit par un certain sociologue en vogue avant qu'on ne sonne. Vérifiant rapidement son téléphone, il ne vit aucun appel des chasseurs attendus. D'ailleurs, il était trop tôt pour qu'ils soient déjà arrivés. La caméra qui filmait son porche montrait sur son portable une femme, de dos. Seule. Posant d'un côté son livre, il se leva, tenant son verre d'une bain et mettant discrètement un pistolet derrière son dos de l'autre. Elijah se demandait à peine qui elle était, et s'apprêtait avant tout à rembarrer la demoiselle si elle venait pour un quelconque porte à porte ou pseudo échange entre voisins. Elles avaient été nombreuses, les miss, à venir le voir avec des décolletés plus gros que leurs cookies pour lui souhaiter la bienvenue..
« Oh go hIfreann leat » L'équivalent irlandais de 'va te faire foutre' sortit tel un murmure de ses lèvres, avant que son verre s'y porte pour qu'il boive ce qui restait d'alcool. Ses yeux fixés sur le fantôme, il fit quelques pas en arrière sans vraiment s'en rendre compte. « Qu'est-ce qui t'a pris tout ce temps Ais ? »  Elijah ne comprennait pas ce qui se passait. Regardant rapidement s'il y avait une quelconque personne dans la rue, il se dégagea de l'embrasure de la porte. « Rentre. Après tout, tu aurais du élire domicile ici depuis bien longtemps.. »




(c) AMIANTE
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MessageSujet: Re: No matter how they tossed the dice - Aisling   No matter how they tossed the dice - Aisling Icon_minitimeMar 24 Mar 2015 - 20:45

Will your mouth still remember the taste of my love ?
Nous sommes de ceux qui se maîtrisent difficilement, qui mettent mal à l'aise en public. Nous sommes de ceux qui ont tout fait comme il faut mais qui n'y arrivent pas. Des ratés modernes, des semi-défaites, des victoires sans panache. Et pourtant... Nous sommes de ceux qui ne renoncent pas, des chiens enragés, des teigneux, des acharnés. Nous sommes de ceux qui établissent des stratégies dans l'obscurité pour reprendre la main. Jouer selon leurs propres règles et forcer le destin.
Assise au comptoir du bar, elle observait son verre de whisky, posant son doux regard sur sa couleur ambrée. Le soulevant de quelques centimètres, elle fit tourner le liquide sur lui-même durant de longues secondes avant d’en avaler une gorgée. En ce début de soirée, la petite blonde avait atterrit dans le seul pub irlandais de Radcliff. Que voulez-vous, quand on est seul, on se retourne vers nos racines. C’est ainsi que la hunter avait terminé sa journée, Matt avait proposé de l’accompagner pour manger quelque part mais elle avait gentiment décliner l’invitation. La belle avait d’autres chats bien plus coriaces à fouetter ce soir. C’était aujourd’hui le grand jour, celui où enfin elle allait revoir le regard qui hantait ses nuits depuis si longtemps. Combien de fois s’était elle réveillée en sursaut en croyant qu’il se trouvait dans la même pièce qu’elle ? La jeune femme avait arrêté de compter après plus d’une centaine de nuit d’insomnie. Et malgré la peur et le goût amer de la vengeance qui lui titillait le palais, elle gardait une certaine fascination pour cet homme. Ce beau parleur, toujours bien habillé, au charisme indéniable et aux yeux si bleus. Un jour un hunter lui avait dit « Un bourreau tue toujours deux fois... La seconde par l’oubli. » Au fond, ce dernier avait raison. Aisling ne savait pas réellement ce qui lui faisait le plus mal. Etait-ce le fait d’avoir été utilisée comme une simple marionnette que l’on sonnait quand on en avait besoin ou était-ce la douloureuse vérité ? Celle d’un soir à Détroit où plusieurs noms furent cités mais, où le sien fut terriblement oublié…

Une heure, peut être même deux ou trois s’étaient écoulées avant qu’elle ne daigne sortir de l’alcool. Face à elle, 4 verres de whisky vides. Triste vision que ce cimetière d’une âme en deuil. Un ou deux mecs étaient venus lui proposer de rejoindre leur table et c’est à peine si elle avait daigné relever la tête pour leur répondre. D’ordinaire, Aisling était une jeune femme très sympathique, ouverte d’esprit et d’une politesse sans borne mais ce soir, tout était différent. Elle se passa les deux mains sur son visage de poupée avant de soupirer dans le vide. Pourquoi avait-il fallu que tout se passe comme ça ? Avec le temps, elle avait apprit que les happy ending n’existaient pas. Cependant, elle aurait aimé une alternative à son histoire, comme une échappatoire. Une porte de sortie qu’elle aurait pu employer des années auparavant. L’amour rend aveugle, la haine quant à elle, vous ronge de l’intérieur avant de vous consumez lentement. Ses yeux noisettes se posèrent un court instant sur la salle et elle se mit à scruter chacun des occupants. Le type de droite qui jouait au billard avait une douce aura de couleur orangée tandis que l’homme assis à une table dans le fond de la pièce, en possédait une bien plus sombre qui ondulait telle une ombre dans le noir. Au centre de la pièce, deux hunters prenaient tranquillement un verre, semblant apprécier leur fin de journée. Aisling se mit à sourire. Si ces derniers avaient su qu’à l’heure actuelle ils étaient entourés par des transmutants, ces derniers auraient surement sauté de leur siège en criant à la guérilla. Comme quoi, tout n’était qu’une joyeuse dance entre ironie et foutage de gueule. Ce monde courait à sa perte et personne ne s’en inquiétait, chacun préférant faire comme si de rien n’était.

La jeune femme ramassa sa veste et la jeta délicatement sur ses épaules. Elle déposa un billet sur le comptoir du bar avant de disparaitre dans la nuit. Le bruit sourd de ses pas sur le bitume lui donnait une excuse pour ne pas s’accrocher à l’idée de le revoir. La tête basse, elle observait ses chaussures tandis qu’elle s’enfonçait dans les rues de la ville, se dirigeant tout droit vers ce qu’elle aimait appeler : le Jugement Dernier. Elle y avait pensé durant des semaines, voir même des mois sans jamais connaitre la fin de l’histoire. La crosse de son glock, caché au creux de ses reins la rassura un court instant. Il ne lui serait surement d’aucune utilité mais l’on n’est jamais trop prudent. Elle serra les poings jusqu’à ce que ses jointures blanchissent avant d’accélérer l’allure. Aisling se stoppa net lorsqu’elle reconnu la maison qu’on lui avait montré sur une photo. Elle prit une grande inspiration, l’air frais lui lacérant les poumons avant de s’arrêter sous le porche. Elle n’avait même pas besoin de regarder par la fenêtre pour être sure. L’aura qu’elle percevait à l’intérieur était reconnaissable entre mille et jamais elle n’aurait pu l’oublier. Il était là, quelque part dans l’une des pièces de la maison, une onde rougeâtre l’enveloppant dans sa globalité. Aisling se mordit sa lèvre inférieure avant de se passer une main dans les cheveux. Sa main se porta instinctivement sur la porte de bois et elle appuya une unique fois sur la sonnette avant que des bruits de pas ne résonnent.

« Qu'est-ce qui t'a pris tout ce temps Ais ? » Oh ce qu’il pouvait être drôle lorsqu’il le désirait… Le visage de la jolie blonde se ferma tout à coup et elle émit un rire étouffé. Après tout ce temps c’est tout ce qu’il avait à lui dire ? Comme si c’était à elle de revenir, le gentil petit chien rejoignant son maître. Elle soupira avant d’ancrer son regard dans le sien. « Tu n’es pas si facile à trouver, tu sais. » Les mots moururent sur ses lèvres délicates tandis qu’elle se passait une main dans ses cheveux. Geste impulsif, presque maladif qui traduisait son mal être pour ceux qui la connaissait un minimum. « Rentre. Après tout, tu aurais du élire domicile ici depuis bien longtemps.. » Cette voix, qu’elle avait tant de fois entendu dans ses songes la fit frissonner. Elle se força à lui emboiter le pas tout en écoutant la fin de sa phrase. Son cœur se pinça lorsqu’elle entendit la seconde partie de cette dernière. Douce ironie quand tu nous tiens. Comme si tout ceci était un dû. Qu’après tout ce qu’elle avait sagement enduré, elle devait gentiment ramener ses petites fesses à la maison, faire la popote, retrouver sa place de dingue et dire amen à tout. « Je l’aurai peut être fait, si tu m’avais réellement cherché ce soir là. » C'est ainsi que les hostilités débutèrent. Sa voix d’ordinaire si douce parut bien amère tout à coup. Elle planta son regard dans le sien et le fixa durant de longues secondes interminables. Elle aurait pu se perdre dans ce regard si froid, animal, presque clinique. Elle avait gardé trop de choses en elle pendant bien trop longtemps. Aisling soupira avant de suivre Elijah jusqu'au salon. Autant mettre les choses au point assez rapidement. Mentir à cet homme n'était pas une bonne idée et elle le connaissait assez bien pour savoir ce qu'il fallait faire ou non. Elle sortit alors le glock caché au creux de ses reins et le posa bien en évidence sur la table basse. Simple mesure de sécurité, une manière de lui dire qu'elle jouait franc jeux mais qu'elle savait aussi à quoi s'attendre. Elle donna un rapide coup d'oeil circulaire à la pièce et ne put s'empêcher d'ajouter un peu d'huile sur le feu. « Où est passé le grand Elijah de Détroit ? Aurais tu perdu de ta splendeur ? » Elle plissa légèrement les yeux, laissant apparaître l'esquisse d'un sourire au coin de ses lèvres.
crackle bones
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MessageSujet: Re: No matter how they tossed the dice - Aisling   No matter how they tossed the dice - Aisling Icon_minitimeDim 29 Mar 2015 - 22:03


Aisling&Elijah
No matter how they tossed the dice, it had to be. The only one for me is you, and you for me. So happy together.


Elle était là. Derrière lui, dans son dos à l’échine secouée d’un frisson. Elijah pouvait reconnaître la blonde rien qu’à sa manière de marcher. A ces petits pas qu’il avait longtemps entendu se faufiler derrière une porte alors qu’il était avec une autre femme. A sa démarche particulière, fine, étrange. Ais avait toujours été étrange, et dans un sens, ils s’étaient trouvés un temps. La nuque du mutant était raidie tant son attention était portée sur la personne qu’il ne pouvait voir. Oui, ils étaient tout les deux spéciaux, mais pour lui c’était pour le meilleur. Elle, elle n’avait jamais été qu’une petite chose amusante. Avec ses petits pas, sa petite bouille. « Je l’aurai peut-être fait, si tu m’avais réellement cherché ce soir là. » Et sa grande, oh, si grande gueule. Ça oui, ils s’étaient trouvés. Mais avant, elle n’aurait probablement pas osé lui dire cela d’une manière aussi directe. Avant, elle ne lui aurait rien dit, parce qu’il n’aurait rien écouté, probablement. Mais le fantôme qu’elle était, la survivante inattendue du massacre avait l’espace d’un moment le pouvoir sur un Elijah bien trop surpris pour répliquer.
Ce soir là, le soir ou elle était morte, le soir ou elle s’écrasait devant lui, non, il ne l’avait pas cherché, de la même manière dont on sauve les enfants d’un incendie et non le chien de la famille. Ce soir là, Sky avait disparu, elle qui avait l’âge d’être sa fille si seulement il n’avait pas profité de sa faiblesse entre ses draps. Les autres mutants, ceux qui luttaient avec lui depuis parfois près de 8 ans étaient mort. Sa grande famille n’était plus, alors comment est-ce que le chien galeux aurait-il pu s’en sortir ? Et pourquoi. Pourquoi elle et non les autres ? Comme toute réponse à cette pique, Elijah tourna son regard vers elle pour ne rencontrer que les pupilles acérées de la mutante fixées sur lui. Devait-il se sentir coupable ? Il l’ignorait, mais vu le visage d’Aisling, oui, probablement. Pauvre chienne blessée qu’elle était, elle pouvait lui en vouloir autant qu’elle le voulait, au fond elle savait qu’une personne de son espèce ne trouverait nul autre foyer ni chenil que celui d’Elijah.
Alors elle était revenue, comme il s’y était attendu.. Mais en retard, bien trop en retard.

Derrière le masque de cire qu'il arborait, le mutant ne savait pas quoi penser. Ou plutôt, trop de questions se pressaient dans son esprit pour qu'il ne prenne le temps de réfléchir correctement. Lui qui planifiait et contrôlait tout, l'arrivée de ce souvenir n'était pas prévu. Ce qui était prévu était sa mort, son enterrement dans une tombe anonyme, comme les autres morts à Detroit. Lui avait-il manqué ? Non, probablement pas. S'il pouvait sentir l'animosité contenue d'Aisling, il était impossible pour Elijah d'en comprendre la source tout comme il est impossible aux gamins de comprendre ce que ressentent les fourmis qu'ils brûlent à la loupe. La jeune femme avait beau avoir été sa femme dans une autre vie, il ne l'avait considérée. Il ne le faisait qu'avec de rares personnes, des personnes qui pouvaient le comprendre. Aisling n'avait été capable que de l'aimer, alors il n'avait été capable que de la manipuler. Cette faiblesse qu'elle lui avait confié une fois la bague au doigt avait été sa manière de la tenir entre ses mains.
Mais elle, elle n'avait jamais vu la moindre faille chez lui, et lui était resté aussi innaccessible que lors de leur rencontre.

Un soupir accompagna la réaction silencieuse du mutant, avant qu’ils n’arrivent dans le salon. Avant qu’elle ne sorte son arme et ne la pose en évidence. L’irlandais sourit malgré lui, conscient que ce n’était pas la chose la plus judicieuse à faire à cause du ressentiment certain qu’elle éprouvait, mais il ne pu se retenir. Le chien était revenu chez lui, mais avec la rage. « Où est passé le grand Elijah de Détroit ? Aurais-tu perdu de ta splendeur ? » Son sourire s’agrandit. Pour un peu, il aurait levé sa main et ébouriffé les cheveux d’Aisling, mais à la place il se contenta de l’inviter à s’assoir autour de la table basse. Autour de son arme. « Il a de la splendeur. Il laisse par exemple ses armes dans un panier, à l’entrée. Il a la décence de ne pas attirer l’attention sur lui. Et surtout, il permet aux gens errants de passer la soirée avec lui. » Posant ses coudes sur ses genoux, il se pencha en direction de la femme. De sa femme. De la tombe qu’il était persuadé de ne plus jamais revoir. Tout sourire, il observa ses traits et nota qu’ils n’étaient plus aussi doux qu’avant. Une sorte de maturité semblait avoir laissé sa marque sur la fine peau de la jeune femme, à moins que ce ne soit son air pincé et coincé qui ne lui donne cette impression. « J’ai changé de nom pour prendre le tiens, j’ai mené des recherches pour te retrouver. Mon réseau est bien plus étendu qu’à Détroit et couvre à peu près tout le pays. » En parlant, il se resservit un verre de whisky. « Je ne t’ai pas cherchée ce soir là, mais je t’ai cherché les mois qui ont suivit, les années qui se sont écoulées. Si tu penses revenir ici comme une fleur et pleurer Aisling, change de numéro parce que je t’ai bien trop cherché pour avoir droit à la même scène que celle dont tu as ponctué notre.. » Elijah pris une gorgée de son verre et son regard glissa dans le vide, le temps de chercher le mot adapté. Mariage. Relation. Collaboration ? « .. Notre erreur commune. »




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