Quand la police se retrouve en prison... (Calista)

Alec & Calista

- On a quelque chose pour toi, une mission en duo.

L'intéressé arqua un sourcil. Il n'y voyait pas d'inconvénient tant que l'opération se couronnait par un succès.

- Qui est l'heureux élu ?
- Calista Wolstenholme.

Alec marqua une pause, chercha le piège. Est-ce qu'ils étaient au courant que Calista ne mettait plus un pied sur le terrain et qu'accessoirement elle ne lui adressait plus la parole ?

- Oubliez votre duo, ça ne fonctionnera jamais. Elle ne viendra pas.
- Laissez nous nous occuper des détails, faites juste votre travail.

L'inspecteur haussa les épaules. Un nouveau mutant allait rejoindre sa sépulture.

Ce soir, la cible se trouverait dans un hangar désaffecté du quartier sud dont l'adresse lui avait été communiquée. Alec avait envoyé plusieurs messages à Calista bien qu'il n'attendait pas de réponse. Il avait fixé une heure de rendez-vous malgré tout mais la jeune femme ne s'était pas présentée. Au bout de vingt minutes, il mit les voiles et prit la direction du sud. Il le savait que ce duo ne pouvait pas fonctionner.

La nuit était tombée, il était temps pour lui de se mettre en route. Il connaissait le hangar. L'espace de stockage appartenait autrefois à une société de transport qui a fait faillite. Ils y gardaient les remorques et cargaisons des poids lourds en attendant les prochains voyages. Depuis que l'entreprise a fermé, cet endroit est resté désert, question de paperasse sans doute. Sur les lieux, il se déplaça avec discrétion, slalomant entre les containers laissés à l'abandon. L'endroit était lugubre, mais éclairé. Alec entendait le bourdonnement d'un groupe électrogène alimentant quelques lampes placées de manière stratégique. C'était une bonne chose, il voyait où il mettait les pieds. Le détective s'était trouvé un poste d'observation idéal. Dans un recoin de la pièce plongé dans le noir, Alec s'était installé derrière une palette de transport. Il était invisible, et devant lui sa victime ne se doutait pas du sombre dessein qui l'attendait.

Le mutant faisait les cents pas. A croire qu'il attendait quelqu'un lui aussi. Il était sur ses gardes, méfiant, jetant des coups d'œil aux quatre coins de l'immense salle. Le chasseur ne prit pas de risque et joua la carte de la patience. Le pauvre gars finirait par relâcher son attention, ne serait que quelques secondes. Et il frapperait à ce moment là. Il tenait déjà son arme au poing. Pas son pistolet de service, non, celui qu'il privilégiait pour ses meurtres. Un 9mm volé, intraçable. Ses pupilles ne quittaient pas sa future victime, il la connaissait, avait déjà eu à faire à elle par le passé. Ce mutant avait un pouvoir des plus particuliers. Il était capable de créer des champs de force invisible, des cages infranchissables qu'il pouvait ouvrir et fermer à sa guise. Plus étrange encore, cette mutation était intimement liée à la lune, dès qu'elle disparaissait les pouvoirs du dégénéré se volatilisaient également. Alec jeta un coup d'oeil à travers l'une des larges fenêtres aux vitres à moitié délabrées. Impérial dans le ciel, l'astre veillait sur son petit protégé. Le transmutant devait être gonflé à bloc, une situation que l'inspecteur aurait évité en temps normal mais qu'importe... Sa mutation était plus défensive qu'autre chose, il ne risquait rien d'une malheureuse cage. L'homme n'était pas dangereux.

Le policier consulta une dernière fois son smartphone. Toujours pas de signe de Calista. Il réprima un soupir de déception. Cette situation tendue entre eux était ridicule et nuisait à leur travail. Il ne méritait pas cette rancœur. Il voulait retrouver sa coéquipière, leur étrange duo marchait à la perfection et il était bien décidé à retrouver la Calista qu'il connaissait... Puis à la faire retourner sur le terrain par la suite, mais gardons ça pour la suite... Il secoua la tête, mit la jeune femme de côté et se concentra sur son but. Tant pis, seul ou non, il accomplirait la mission. Sa cible eut finalement le moment d'inattention qu'il attendait patiemment. Apparemment son rendez-vous aussi était au abonné absent, le voilà cramponné à son téléphone à pester et jurer qu'il ne resterait pas toute la nuit dans ce merdier. Il était difficile. L'endroit n'était pas si mal, une bande de jeunes le squattait régulièrement à en juger les couvertures, sacs de couchage et restes d'un feu de camp qui trônaient au centre de la grande pièce. Alec sortit avec précaution de sa planque. Sentir ses muscles à nouveau fut une délivrance. Il avança lentement vers sa cible, armant son tir. Imparable à cette distance, c'était un tireur chevronné, fort d'une longue expérience de flic et de chasseur. Il était impossible qu'il manque ce tir. Il vida ses poumons, il ne manquait plus qu'une simple pression de son index. Encore quelques secondes, juste quelques secondes et le monde serait débarrassé d'une vermine de plus. Il le tenait.

SUR TH DEPUIS : 26/04/2014

wrap me up, Unfold me.

ALEC WHITTACKER & CALISTA WOLSTENHOLME

Help, I have done it again. I have been here many times before Hurt myself again today And, the worst part is there's no-one else to blame. Be my friend Hold me, wrap me up, Unfold me. I am small And needy, Warm me up And breathe me. Ouch I have lost myself again. Lost myself and I am nowhere to be found, Yeah I think that I might break. I've lost myself again and I feel unsafe. ~ breath me.

« Calista, s’il te plait, ce ne sera pas dangereux. » La jeune femme leva les yeux au ciel. C’était toujours dangereux. N’était-ce pas d’ailleurs pour ça que les chasseurs cherchaient à éliminer les transmutants ? Parce qu’ils étaient dangereux. Elle avait déjà assez donné, elle avait déjà assez perdu à cause de cette lutte, maintenant, elle voulait rester devant son écran d’ordinateur à faire ce pour quoi elle était vraiment douée. Malgré toute la rancœur qu’elle avait pour Alec elle ne pouvait nier qu’ils avaient formé un beau duo tous les deux, lui sur le terrain, elle a le guider depuis son écran d’ordinateur. Elle pouvait être utile sans avoir besoin d’aller sur le terrain, certes, c’était peut-être égoïste, mais elle ne pouvait plus lutter contre la peur qui s’était emparée d’elle ce soir là quand on avait failli la tuer, quand on avait abattu son petit ami. L’eau avait coulé sous les ponts disait son père, mais ça ne faisait que quelques mois et elle n’avait pas la force de se relever aussi rapidement qu’il le faisait. Elle avait cru en être capable aux côté d’Alec, mais elle s’était voilée la face, il n’avait jamais eu l’intention de l’aider à avancer, pas de la façon dont elle l’aurait voulu en tout cas. Elle ne voulait pas qu’on la pousse à se confronter de nouveau aux transmutants, elle avait besoin de temps et non pas d’un faux rancard qui lui faisait miroiter des espoirs inutiles. Personne ne semblait vouloir comprendre ça. En cet instant, la jeune femme avait juste envie d’envoyer balader son père, le faire sortir de chez elle à coup de pieds au derrière, sans doute qu’elle en serait incapable puisqu’il avait plus de force qu’elle, mais qui ne tente rien n’a rien. Elle laissa cependant tomber l’idée se contentant de lui tourner le dos le temps de servir deux tasses de café, parce qu’elle était encore assez polie pour servir un café à son paternel qu’elle avait pourtant envie de foutre dehors. « Je ne peux pas. » Elle baissa les yeux vers sa tasse de café. Elle savait qu’elle allait se retrouvée tétaniser si elle se retrouvait en face d’un transmutant, elle n’y arriverait pas, c’était certains. Pourquoi est-ce qu’il n’allait pas plutôt demandé à Lorcan ou Aspen ? Ils étaient tous les deux plus motivés et plus doués qu’elle. Il perdait son temps avec elle. Elle l’entendit soupira avant d’avaler rapidement sa tasse de café et de la reposer vide sur la table. « Tu n’es pas toute seule Calista, il y a quelqu’un d’autre avec toi sur cette mission. S’il lui arrive quelque chose, tu seras responsable. » Elle écarquilla les yeux, c’était injuste de la pousser à retourner sur le terrain en la culpabilisant de la sorte, elle laissa échapper un soupire avant de raccompagner son père jusqu’à la porte, il avait dit ce qu’il avait à dire, maintenant, il pouvait quitter les lieux. « Penses-y. » Elle hocha la tête d’un air blasé. « Oui, oui, à plus tard. » Elle soupira en refermant la porte puis elle retourna vers la table, là où son père avait laissé le dossier dont il voulait qu’elle s’occupe ce soir. Elle était prise au pied du mur et elle détestait ça.

Elle avait passé le reste de la journée à réfléchir, hésitant plusieurs fois à téléphoner à Lorcan pour le supplier de bien vouloir la remplacer sans en toucher un mot à leur père, mais elle s’était rétractée à chaque fois. Son téléphone vibra dans sa main alors qu’elle hésitait encore à appuyer sur le bouton pour appeler son frère. C’est seulement en ouvrant le message qu’elle se rendit compte que son fameux partenaire pour ce soir, n’était autre qu’Alec Whittacker. Ça devait certainement être une blague, il n’y avait pas d’autres explications possibles. De toutes les personnes avec qui on aurait pu la coller, il fallait qu’elle se retrouve avec celui à qui elle n’adressait plus la parole depuis quelques mois déjà. C’était pire qu’une malédiction. Balançant son portable sur le canapé elle décidé d’ignorer ses messages. Il pouvait se débrouiller tout seul, elle en était certaine, surtout si cette mission était aussi peu dangereuse que ce que son père avait prétendu. Elle se dirigea à pas pressé jusque dans la salle de bain où elle se fit couler un bon bain chaud. Elle allait passer une soirée tranquillement chez elle et personne n’allait la faire chier avec ces histoires. Il était grand temps qu’on arrête d’ignorer tout ce qu’elle pouvait s’égosiller à raconter. Elle ne voulait pas retourner sur le terrain, elle ne voulait plus adresser la parole à Alec, ce n’était pas compliqué à comprendre non ? Tranquillement dans son bain, la jeune femme avait l’impression d’entendre encore son vibreur depuis le salon. Non, ce n’était certainement que son imagination, il était trop loin. Quand bien même Alec continuait de lui envoyer des messages, elle s’en fichait. Il s’en sortirait tout seul. Les yeux fermés, elle essayait de se détendre mais ses pensées ne voulaient pas lui laisser une telle opportunité. Et s’il lui arrivait quelque chose ? Son père avait raison, elle en porterait la responsabilité parce qu’elle l’avait laissé tomber. Elle ouvrit rapidement les yeux, grogna légèrement avant de sortir de son bain en toute vitesse pour aller enfiler des fringues, délaissant ses tailleurs et ses robes pour la soirée, elle sauta dans un jean et enfila un débardeur qu’elle recouvrit du premier gilet qui lui tomba sous la main, lunettes sur le nez et arme planquée dans sa veste, elle se dépêcha de quitter son appartement pour sauter dans sa voiture et rejoindre le point de rendez vous. Elle regarda sa montre, plus d’une demi-heure de retard, ce n’était pas si mal que ça. Encore dans sa voiture elle attrapa son ordinateur portable dans le but de localiser Alec, vu comment il l’avait inondée de message, il devait avoir son téléphone sur lui. Rapidement elle le localisa, puis referme son ordinateur qu’elle déposa sur le siège passager avant de quitter sa voiture. Les lieux étaient assez éclairés, mais ça ne l’aidait pas à se sentir rassurée. Elle avançait avec prudence son arme en main dans le but de retrouver Alec. Elle poussa une porte grinçante avant de se retrouver dans une pièce. « Alec ? » Ce ne fut pas Alec qui se retrouva en face d’elle mais le type qu’ils étaient censé arrêter. « Oups. » Fut le premier mot qui sortit de sa bouche en constatant qu’elle avait grave merdé. L’homme fonça sur elle la faisant sursauter et tirer à la va vite tant et si bien qu’elle ne savait même pas si elle l’avait touché, avant qu’elle ne puisse se ressaisir, il avait quitté la pièce et dès qu’elle posa la main sur la poignet de la porte pour le poursuivre, elle sentit un coup de jus lui traverser la peau, si bien qu’elle retira rapidement sa main. « Merde ! » Elle constata une brûlure sur la paume de sa main, génial, cet imbécile de mutant avait utilisé son pouvoir pourris, ils étaient coincés pour la nuit. Elle aurait définitivement mieux fait de rester dans son bain.

Alec & Calista

Alec avait le gars en joue. Son arme était pointée sur le crâne du mutant, il suffisait d'une pression sur la détente pour l'avoir. Quelques secondes et la mission serait accomplie, avec ou sans la présence de Calista. Il savait qu'elle ne viendrait pas. Pas un seul instant il n'y avait cru. Elle ne supportait pas le terrain et à vrai dire elle ne supportait pas sa présence non plus depuis quelques temps. Les deux choses qu'elle ne pouvait pas voir réunies pour une expédition. Qui aurait pu croire qu'elle mettrait un pied dans ce hangar ? Bref, il était temps de mettre un terme à tout cela. Ce dégénéré allait être enterré et personne ne retrouverait jamais le meurtrier. Alec souffla une dernière fois et... Il entendit une porte grincer. Immédiatement il se mit en garde. Son pistolet était prêt à changer de cible en cas de danger. Il devait réévaluer la situation et s'adapter. L'homme partit en courant mais il ne fit rien avant de savoir qui était le nouvel arrivant. Il partit à sa poursuite, ne se démonta pas lorsque des coups de feu grondèrent. Qu'est-ce qu'il se passait ? Un autre hunter était sur le coup ? C'était impossible, il savait qu'il était le seul au courant pour ce hangar, pour ce soir là. Juste lui et...

- Merde !

L'arme toujours levé, il tourna derrière l'un des containers et tomba nez à nez sur Calista. Il fallut quelques secondes au policier pour avaler cette information et réaliser ce qu'il se passait. Dans quel univers possible et imaginable la jeune femme viendrait-elle à sa rencontre pour abattre un mutant ? Il était peut être temps de repenser à la théorie des mondes parallèles... Il rangea son 9mm et accourut vers la chasseuse.

- Calista ! Ca va, tu n'as rien ?

Il la prit par les épaules, la dévisageait malgré lui, cherchant à vrai dire une quelconque blessure. C'était elle a priori qui était à l'origine des coups de feu, certainement surprise par la réaction du mutant et à en croire cette poignée de porte figée, elle ne l'avait pas abattu. Il s'arrêta un instant sur la paume de son ex-équipière. Il n'y avait pas d'eau ici, il n'y avait plus grand chose depuis longtemps ici et il n'y avait pas trente-six manières de traiter une brûlure. Il grimaça. L'inspecteur ne chercha même pas de sortie de secours. Il ne connaissait que trop bien ce pouvoir stupide. C'était une cage. Un vrai cube les enfermant dans six murs impénétrables. Tout autour d'eux, sous leurs pieds, au-dessus de leur tête... Il n'y avait pas d'échappatoire. Seule la lune qui poursuivait tranquillement sa promenade nocturne pouvait déverrouiller leur prison, la lune et le fuyard. Dire qu'il le tenait... Bordel. Passée l'inquiétude pour Calista, la haine et la colère le rattrapèrent. Alec frappa du pied contre la porte qui ne flancha pas, impénétrable.

- Merde ! Merde, merde, merde ! Saloperie de pouvoir de merde !

Il bouillonnait de l'intérieur. Il n'en voulait pas à Calista, au contraire au fond de lui il admirait son courage et sa volonté en ayant pris la peine de venir ce soir. Son timing n'avait pas été optimal, ce n'était pas de sa faute. Ce n'était pas contre elle qu'il était énervé mais comme à son habitude les mots glissaient hors de sa bouche avant qu'il ne réfléchisse. Un mutant venait de s'échapper. Un mutant qu'il aurait pu et qu'il aurait du tuer et cette idée le rendait fou de rage.

- Je l'avais et cet enfoiré de dégénéré s'est échappé ! Bordel j'allais le tuer !

Il criait maintenant et frappa une dernière fois contre la porte.

- Espèce de lâche !

Alec s'éloigna du mur électrique en soufflant pour évacuer ses mauvaises ondes. Il s'en voulait déjà, ne voulait pas que Calista le prenne pour elle. Il s'emportait toujours lorsqu'une mission partait en vrille, d'habitude elle le vivait par l'intermédiaire de l'oreillette, elle ne le voyait jamais sur le fait. A vrai dire, dès qu'il s'agissait de la jeune informaticienne, il ne savait jamais comment réagir depuis l'incident qui les avait vu se déchirer. Il n'était vraiment pas doué pour les baptêmes du feu de son amie, voilà deux fois que tout dérapait. C'était une catastrophe.

L'orage passé, il se laissa tomber sur l'une des couvertures du camp de fortune des jeunes. Il poussa un soupir et osa un regard en direction de Calista.

- Ecoute, c'était pas contre toi...

Il cherchait les mots justes. Ceux qui n'empireraient pas la situation. Il savait qu'ils étaient enfermés pour la nuit. Il savait également que leur cible pouvait revenir à tout moment accompagné de ses amis pour retirer la cage et leur tendre un piège. Il ne pouvait pas négliger cette opportunité. Si cela devait arriver, il devrait compter sur Calista. Ou ils mourraient tous les deux. Son esprit rigide de chasseur et de policier étudiait chaque option tactique, éludant ainsi des questions plus évidentes. Comment rattraper le coup avec sa compagne de cellule après son sale coup de la dernière fois ? Enfin sale coup, sale coup... Dans sa tête, rien n'avait changé. S'il l'avait piégée c'était pour son bien. Il n'avait rien fait de mal. La réaction de la jeune femme était des plus démesurées. Il ne comprenait pas. Il ne comprenait vraiment pas et pour cette simple raison, il n'était pas prêt à faire le premier pas pour se faire pardonner...

SUR TH DEPUIS : 26/04/2014

wrap me up, Unfold me.

ALEC WHITTACKER & CALISTA WOLSTENHOLME

Help, I have done it again. I have been here many times before Hurt myself again today And, the worst part is there's no-one else to blame. Be my friend Hold me, wrap me up, Unfold me. I am small And needy, Warm me up And breathe me. Ouch I have lost myself again. Lost myself and I am nowhere to be found, Yeah I think that I might break. I've lost myself again and I feel unsafe. ~ breath me.

Pourquoi est-ce qu'il avait fallu qu'elle se rende jusqu'ici déjà ? Calista avait su dès la minute où son père était venu pour lui confier cette mission que c'était une mauvaise idée. Elle aurait mieux fait de rester tranquillement chez elle, ça aurait été mieux, pour elle comme pour Alec. Son père avait voulu la culpabiliser pour qu'elle se rende compte qu'elle mettait la vie de son partenaire en danger en le laissant aller tout seul sur le terrain, elle aurait peut-être dû le prévenir des problèmes qu'elle pouvait attirer en l'accompagnant. Alec était certainement plus en danger quand elle était dans les parages que lorsqu'il était seul. Elle avait cru qu'elle pourrait être capable d'être une chasseuse à la hauteur de sa famille et sans doute que pendant un temps, elle l'avait été, mais depuis qu'elle avait vu son petit ami mourir sous les attaques des transmutants, depuis qu'elle avait faillit y laisser la vie elle aussi, elle savait qu'elle pouvait aisément perdre ses moyens en se rendant sur le terrain et c'était ce qu'il venait de se passer. Elle chercher Alec et elle était tombée sur leur cible. Elle avait pris peur et avait tiré n'importe comment, lui laissant la possibilité de s'enfuir et de les enfermer dans la pièce au passage. Elle avait lu le dossier, elle était consciente qu'ils seraient coincés là dedans jusqu'au levé du soleil. L'automne s'étant installé à Radcliff, le soleil se levait de plus en plus tard. Elle n'avait aucune idée de l'heure à laquelle la lune disparaîtrait au profit du soleil. Elle ne savait donc absolument pas quand est-ce qu'ils pourraient enfin sortir de là-dedans. Elle venait de gâcher sa propre soirée, mais aussi celle d'Alec, elle pouvait être fière d'elle pour le coup. Ils ne savaient même pas si elle avait réussi à toucher le transmutant, leur mission était un échec. Elle était sûre et certaine que si elle n'était pas rentrée dans cette pièce, Alec aurait abattu ce monstre et serait déjà en train de repartir chez lui. Elle, elle serait probablement vautrée devant sa télévision en train de regarder un dvd qu'elle connaissait par cœur mais dont elle ne se lassait pas, un paquet de bonbons à côté d'elle et son ordinateur sur les genoux, comme une véritable geek. Au lieu de ça, ils étaient obligés de passer la nuit la dedans, dans une pièce froide, peu accueillante et tous les deux alors qu'elle avait fait de son mieux pour ne plus lui adresser la paroles ces dernières semaines. Est-ce que c'était le moment idéal pour crever l’abcès ? Elle n'en était même pas sûr. Il fallait qu'elle ait le courage de le faire et son courage ces derniers temps était très limité. A quoi bon ? Quand elle faisait des efforts pour vaincre ses craintes, ça se terminait mal. Elle était stupide de s'être laissée influencée par les paroles de son père. Cet échec ne ferait que lui démontrer une fois de plus que sa fille aînée n'était qu'une bonne à rien. Elle ne savait pas si elle préférait être une bonne à rien ou une trouillarde.

Nez à nez avec Alec encore armé, la jeune femme avait sursauté comme la dernière des idiotes, levant les avant bras tout en lâchant son arme, réflexe stupide, qu'elle n'aurait pas dû avoir, après tout, elle aurait dû être capable de se défendre contre n'importe qui et au lieu de ça, elle lâchait son arme pour lever les bras. Face à Alec, elle se sentait encore plus stupide qu'en face d n'importe qui d'autre. Elle baissa les bras, feintant de se gratter le cuir chevelu, comme s'il y avait encore une petite chance pour qu'elle puisse garder un semblant de crédibilité. « Oui, oui, ça va. Juste une égratignure. » répliqua-t-elle en frottant légèrement sa main brûlée. Elle haussa les épaules avant de se baisser pour ramasser son arme qu'elle avait précédemment laisser tomber avant de la ranger, pour faire de nouveau face à Alec. « J'aurais pu me faire la même chose avec mon four. » Elle se savait assez maladroite pour se brûler avec son four, c'était pitoyable, mais au moins c'était le signe que cette blessure n'était pas un gros problème, elle allait s'en remettre, c'était certain. Elle avait connu pire après tout. Elle recula d'un pas, un sourcil haussé alors que son coéquipier taper le sol avec violence tout en jurant. « Tu sais que taper le sol ne changera rien ? Il est innocent. » Tentative d'humour qu'elle n'était pas totalement sûre d'avoir réussi, mais si elle avait une petite chance de pouvoir détendre l'atmosphère avant qu'il ne démolisse la pièce, autant essayer. Appuyée contre une vieille caisse, elle haussa les épaules avant de croiser les bras sur sa poitrine alors qu'il s'excuser. Il avait tort dans le fond, c'était de sa faute si le transmutant avait eu l'occasion de s'enfuir. Elle l'avait laissé filer et s'il devait y avoir une personne responsable de l'échec de cette mission c'était elle. « Si je n'étais pas venue, on en serait pas là. C'est de ma faute. » Elle laissa échapper un léger soupire avant de détourner le regard vers la fenêtre. « J'aurais mieux fait de rester chez moi, quand je dis que le terrain ce n'est pas fait pour moi, ce n'est pas une blague. » Ce n'était pas pour rien qu'elle ne voulait pas revenir sur le terrain, c'était parce qu'elle avait suffisamment peur pour tout foiré et maintenant, il en avait la preuve en image. Peut-être qu'au moins cet échec cuisant serait suffisant pour lui prouver qu'il avait eu tort de vouloir la pousser à revenir sur le terrain. S'il avait cru, ne serait-ce que pour une seconde qu'elle pouvait être aussi utile dehors que devant son ordinateur, il pouvait maintenant se rendre compte qu'il avait eu tort. Elle attrapa son portable pour regarder s'il y avait du réseau, un soupire s'échappa de ses lèvres quand elle constata qu'elle n'en avait pas. Levant son portable comme une désespérée dans l'espoir qu'un brin de réseau puisse passer dans le coin elle eu l'impression de voir sa vie s’effondrer alors que l'engin ne captait rien. « Oh non, il n'y a même pas de réseau. » Pour une fille comme elle qui passait son temps branchée au réseau, se retrouver dans une telle situation était déstabilisante. La nuit allait certainement être longue.

» ≈ les personnages en prison.
» (clara) Simplement, rendre la prison visible.
» calista ≈ 419-672-822
» calista ≈ @calistawholme
» (calista), only by the night

Quand la police se retrouve en prison... (Calista)

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