Décrivez l'apparition de votre don et la façon dont vous le maitrisez à l'heure actuelle
J'ai découvert mon don à l'âge de douze ans. J'étais alors en vacances solaires. Accompagné de mon père, on faisait une petite séance de jogging quand je sentis mon corps doubler, tripler, non ... atteindre sa vitesse maximale, LA vitesse maximale. Je n'avais pas compris au début ce qui se passait. Mon père ne m'avait rattrapé que quand je me suis arrêté en haut d'une colline et avait tout de suite attribué mon don au diable. Depuis, 14 ans se sont passés et peux déclencher mon don, mais aussi contrôler ma vitesse, comme bon il me semble.

avez-vous déjà eu affaire à un ou plusieurs hunters ?
Une seule fois, il y a presque six ans. C'était ma dernière année de lycée, dans la maison de Molly, mon amie d'enfance. Nous avions été traqués alors que nous prenions toutes les précautions possibles. Attaqués, nous avions été séparés. Les hunters ont trouvé une façon afin de geler mes pouvoirs et, croyant que j'étais mort, Molly s'était enfuie. C'était la seule fois où je fis face aux hunters. Mais depuis, je prends toutes les précautions nécessaires afin de rester en dehors de leur radar.

utilisez-vous beaucoup votre don ?
Oui, aussi souvent que je le peux. Ne vous-ai je pas dit que j'adore mon don ? C'est la meilleure chose qui me soit arrivé durant toute ma vie.Toutes ces villes que je peux visiter en le moins de temps possibles, toutes les tâches que je peux exécuter en clignant des yeux et tout le temps libre qui me reste en chaque fin de journée. N'est-ce pas une belle vie? Oui, j'utilise mon don très souvent. Car soyons honnêtes, qui pourra repérer un garçon se déplaçant à une vitesse inimaginable, presque invisible ?

que pensez-vous de l’émergence du groupe de rebelles anti-hunters nommé Uprising ?
Je trouve l'initiative assez bonne. Et si je ne voulais pas rester en dehors du radar des hunters, ou encore impliquer Molly dans tout cela, je les aurais rejoints d'une façon ou d'une autre. Mais la situation actuelle ne me le permet pas et je ne peux que prier pour le succès de leur mission. Ils sont notre dernier espoir, la flamme qui refuse de s'éteindre parce que tous transmutants du monde sont derrière eux. Je les aiderai, un jour. Je trouverai une façon. Mais en attendant, je laisse mes opinions pour moi-même.

PAYS : Maroc. DISPONIBILITÉ : 7j/7.VOTRE AVIS SUR TH : CA ENVOIE DU LOURD. COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : PRD. PERSONNAGE : scénario de Molly Collins. VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : Pour le moment, non. UN DERNIER MOT ? : JE VOUS AIME DÉJÀ   .

Will m'avait un jour expliqué que tout le monde pouvait être traqué. Tout le monde. Sans exception. Aurait-elle dit la même chose si elle savait que c'est elle que je traquais maintenant ? Probablement. Cela faisait maintenant des mois que je cherchais une trace d'elle, vainement. Et pourtant, je n'abandonnais pas, je n'abandonnerai jamais. Dans un monde où j'étais considéré comme du gibier, renié par mes parents, je ne pouvais que compter sur la seule personne qui me reste. La situation n'avait pas toujours été comme cela, tout avait en effet basculé vers la fin de ma dernière année de lycée, par cette nuit horriblement froide. Sacré Dieu, ces souvenirs nocturnes me hantent encore, me piquant le coeur et me faisant trembler de haut en bas. Laissez-moi donc vous raconter comment je fus presque mort, et comment la fille à qui je tenais le plus m'avait abandonné ... accroché à la vie par sa simple image dans ma tête.

Willow et moi, c'est une histoire d'enfants qui s'étaient rencontrés depuis très longtemps et qui ne se sont plus séparés depuis. Nous étions dans son appartement, quelques bières à la main et un joint en ce qui me concerne. Elle n'avait jamais apprécié le fait que je fume. Mais je le faisais quand-même, de un parce que j'adorais bousiller ma tête, de deux parce que je savais qu'elle haïssait cela. Détrompez-vous, je ne cherchais pas à la mettre en colère, mais c'était ma façon à moi de la taquiner. En tout cas, nous étions paisiblement assis, parlant de tout et de rien, nous remémorant ces dernières années de lycée qui, dans quelque temps, ne seront plus que des souvenirs fugaces. Rien en cette nuit fraîche, bien que fichtrement froide, ni dans ce ciel clair presque estivale, ne laissait présager que bientôt nous étions être traqués. Un gibier humain. Des expériences fuyantes. Des presque-humains qui ne seront jamais humains. Will avait été la première à les repérer. Elle s'asseyait à côté de la fenêtre, et avait donc vu leur voiture se garer devant son immeuble. Si c'était moi à côté de la fenêtre, nous serions déjà morts. Elle disait toujours que j'avais complètement la tête ailleurs, que je ne faisais jamais attention. J'étais carrément drogué en plus, je n'aurais jamais fait attention à cette Mercedes noire qui s'était garée plus bas, ni à ces trois hommes qui en étaient descendus, presque courants, dévalant quatre à quatre les escaliers. Quand elle se leva d'un bond et qu'elle se mit à courir dans l'appartement, rangeant ses affaires éparpillées ici et là et  stockant ses petits compagnons électroniques, je n'y compris rien. Je m'étais levé à mon tour, ne savant quoi faire, attendant une explication qui arriva quelques secondes plus tard. Mais quelques secondes étaient un temps énorme pour moi, si vous voyez ce que je veux dire. Mon impulsivité prit alors le dessus, ouvrant la porte d'entrée et invitant Will à me rejoindre, nous allions bien trouver une façon de leur échapper. Toutefois, j'avais la tête qui tournait et un mélange de drogue et d'alcool dans le son. Je me rappelle avoir entendu sa voix angélique quelque part dans la chambre, comme un chant de sirène venu me réveiller. « Jay pas par là ils t’attendent », « T’inquiètes je gère, j’suis méga rapide, ils ne me verront même pas passer ! Ni même arriver héhé !! ». « Jay tu vas fermer ta bouche et tu m’écoutes merde ! Ils ont un mécanisme pour te stopper ! Jay retourne en arrière !! Jay fais pas ça !!! JAY !!!! Pu … fais chier !  ». Ce furent les derniers mots qui franchirent mes oreilles, et plus tard je regrettai pleinement d'avoir fait le fier. On me colla un coup de poing plein dans la gueule, tellement fort quand j'en fus désarçonné. Une étrange odeur réussit à atteindre mes narines. Du gaz ? Je n'en savais rien. Je me rappelle pourtant avoir vu Will s'enfuir par la fenêtre juste avant que mes yeux ne se ferment malgré elles. Sage petite fille ! Je ne t'en veux pas, me dis-je intérieurement. Je ne rouvris les yeux que quelques minutes plus tard, alors qu'ils n'avaient aucune de trace de Will et qu'ils m'avaient laissé là, le corps étendu par terre, étouffé par l'odeur du gaz, les yeux humectés et le coeur presque silencieux. Mais je n'étais pas mort, et ils étaient partis. Je revins donc chez moi, rangeai le peu d'affaires qui m'était nécessaire, et partit. Je devais la retrouver.

Vous l'aurez compris, je suis un transmutant. Mon don ? La super vitesse. Pour vous expliquer d'où me vient cela, je devrais certainement revenir en arrière, très en arrière, revenir vers des pages enfouies de mon passé que j'ai essayé tant bien que mal d'oublier. Mon don avait fait surface il y a ... attendez, j'avais toujours été très bon avec les chiffres mais le joint que je tiens en ce moment dans ma main me brouille la raison, oui voilà : quatorze ans. Je n'étais qu'un jeune enfant de douze ans, vivant au sein d'une famille religieuse au plus haut point à Boston. Mes parents étaient des plus conservateurs, c'est peut-être pour cela que j'ai dû fuguer; ça et Willow aussi. Nous passions toujours nos vacances scolaires dans la ferme d'un ami à mon père; mes parents, mes deux sœurs, et moi. Une ancienne tradition, aussi ancienne que ma naissance. Mon père aimait la campagne, il y trouvait un calme qui changeait de la vie dans la ville. Mon père et moi étions très proches, mais c'était parce qu'à l'époque, je ne comprenais pas les choses à côtés desquelles je passais en suivant sa philosophie de vie, sa religion. Un certain matin, nous faisions un petit jogging dans les plaines à côté de la ferme. Ce fut là que mon don s'est déclenché ! Mon père ne l’appellerait pas don par contre, plutôt une possession, une oeuvre du diable, je devais être exorcisé selon lui. Balivernes, idiot de paternel ! Je courais, tout sourire que j'étais, quand je perdis le contrôle de mon corps. Ce dernier avait effectivement atteint une vitesse inimaginable. Je n'avais pas compris dans un premier ce qui se passait, et quand mes parents associèrent cela au diable je les crus. Mais quand on parla à la tété de tous ces mutants qui faisaient leur apparition partout aux Etats Unies, quand je sus que je n'étais pas le seul, j'appris à assumer ce que j'étais, à vivre avec et à apprécier ma nature. Plus tard, quand Will disparut du cadre de ma vie et qu'elle y revint aussi soudainement qu'elle s'en était dissipée, elle m'avoua qu'elle était elle-aussi une transmutante. Nous échangeâmes nos secrets comme nous l'avions toujours fait, nous nous considérions chanceux d'être porteurs de ces dons parmi une minorité. Et Dieu, ce que c'était magnifique, ma super vitesse et sa technopatie. Toutes les choses que nous pouvions faire, que nous pouvions accomplir, je me sentis alors libre, léger, m'ayant débarrassé d'un lourd fardeau.

Elle me croit mort. Et j'ai beau la chercher, je la trouve pas. La connaissant, je fus sûr qu'elle avait changé d'identité et s'était cachée quelque part où personne ne la trouvera. Mais tout le monde pouvait être traqué, comme elle ne cessait de le dire. J'étais livre des hunters qui me croyaient maintenant mort, j'avais un don que je pouvais parfaitement contrôler et qui me permettait de balayer de grandes superficies en le moindre de temps possible. Je parcourus toutes les bases de données possibles, toutes celles qui me tombaient sous la main. Et je la trouvai. Je me rappelle avoir senti une chaleur inexplicable, avoir senti mon coeur faire un bond, avoir senti mes jambes me lâcher pour un bref moment. Elle se faisait appeler Molly Collins, elle était à Radcliff, et j'allais la trouver.