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 Another heart calls ( Astoremon )

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MessageSujet: Another heart calls ( Astoremon )   Another heart calls ( Astoremon ) Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 23:03

Another heart calls
|► Ce boulot n'a rien d'idyllique, je ne sais pas parfois pourquoi je ne tente pas de trouver quelque chose d'autre. Je pourrais largement, enfin j'en sais rien, avec seulement un pauvre diplôme de fin d'étude anglais, je ne sais pas ce que je pourrais faire ici au Etats- Unies, je n'ai pas continué mes études de médecines, j'aurais peut-être dû, j'aurais peut-être dû au moins essayer d'être infirmière, j'aurais pu faire ce que j'aime. Parce que qu'est ce que j'aime dans ce boulot ? On finit tard, épuisée, on se fait parfois mal mené, on ne touche pas une tonne de pourboire et le salaire n'est pas des masses élevé. Qu'est ce que j'aime dans ce que je fais ? Je me pose cette question et la seule réponse qui me vient à l'esprit c'est Lui. Pourquoi lui ? Je ne sais pas, j'aimerais juste pouvoir me dire que c'est ce qui me fait détester encore plus mon boulot... mais c'est totalement faux, j'aime le retrouver chaque jour ou presque, j'aime entendre sa voix même si elle s'adresse à d'autres personnes qu'à moi. En ce moment c'est surtout le cas, depuis quelques jours, j'ai juste le droit à un bonjour et il baisse limite les yeux pour m'éviter tout le long de nos services et c'est vexant, autant que frustrant, autant que blessant. Je pensais compter pour lui, je n'ai été qu'une parfaite idiote et je crois que c'est ce qui a du mal à passer, sincèrement. Être passée pour la fille que l'on manipule si facilement, je ne pensais pas être si naïve. Il a dû bien rire. J'aimerais vraiment le haïr, j'aimerais vraiment que cette légère marque encore présente sur mon visage me dise qu'il faut que je parte et que je reste loin de ce garçon. Pourtant, je pense à lui, j'ai envie de le voir, l'entendre et même si notre relation est pire qu'avant, je crois que je n'ai pas perdu l'espoir qu'un jour je puisse le retrouver.

Il a changé, je le sais, ça se voit, pas besoin d'être devin, tout le monde doit le voir. Tout le monde le voit comme l'assassin de la fille du maire, comme l'assassin de sa petite amie. Je sais qu'il n'a strictement rien fait, je suis surement la seule personne qui pourrait retirer les soupçons qui pèsent sur lui, mais si je le fais je m'expose en tant que mutante et ça je ne peux pas. J'aimerais, mais ce n'est pas envisageable, j'ai déjà vu ce qu'était l'attaque de Hunters et je m'étonne d'être toujours en vie après en avoir vécu. Les gens ont beau savoir qu'il a été blanchi, il a cette image qui lui colle à la peau et on le voit bien dans les regards parfois de certains clients. Je trouve que c'est dommage, les gens se fient aux rumeurs et aux préjugés, ils devraient discuter avec lui et ils sauraient. Quoique sa froideur et sa violence d'aujourd'hui n'aident pas à le rendre innocent de tous. J'aimerais le clamer mais qu'est ce que je peux faire ? Rien, même si je me baladais en bikini, tatoué sous les seins " Eremon est un type bien pas un assassin "on regarderait mon cul et mes seins et pas mon message. Je m'investie surement trop pour cet homme. Je connais pourtant ses ressentis pour moi, je sais qu'il n'a pas envie que je sois présente pour lui, mais mi cruche que je suis, au fond de moi, j'espère toujours, je veux être présente, j'espère être cette personne qui le fera changer, c'est bête, absolument.

Je suis totalement distraite. Je pense trop, il est à coté de moi en train de servir au comptoir du bar et je me presse pour nettoyer deux trois verres à bières qui traînent dans l'évier, seulement l'un d'eux m'échappent des mains et s'éclate entre l'une de mes mains. Je jure, sur le coup la douleur ne me dérange pas, le sang en revanche fait accélérer mon rythme cardiaque. J'ai horreur de ça, saigner, une espèce de stresse ou de phobie. Je  passe ma main sous l'eau. Heureusement que le gros du service est passé, c'est calme là. Je ferme les yeux pour éviter de voir la couleur rougeâtre qu'a pris l'eau en coulant. Je vais vomir je crois. Je me tourne vers Eremon qui semble occupé mais je ne me gène pas pour le couper légèrement. " Je.. Je je vais prendre une pause. " Eremon peut gérer avec nos autres collègues. Sans l'eau ma main vire au rouge sang, je sens le liquide noyer ma peau, je n'ose pas regarder. Je pars dans l'arrière boutique en évitant le regard de mon collègue. j'attrape du papier absorbant et j'entoure ma main. Je m'accroupie pour calmer les tremblements de mes jambes et je me reprend, je m'en sors bien, j'aurais pu tomber dans les pommes devant tout le monde. Que je me sente mal je suppose que cela n'intéresse pas le moins du monde Eremon, je crois que je ne sais même pas si je veux qu'il s'occupe de moi, sa violence reste gravée dans ma tête, j'ai du mal.
 
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Daisy Moriarty
Daisy Moriarty

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MessageSujet: Re: Another heart calls ( Astoremon )   Another heart calls ( Astoremon ) Icon_minitimeJeu 2 Avr 2015 - 16:27

We're aching to fill.
ASTORIA BARLOW & EREMON DICKENS
God will you help us understand the meaning of it all ? Will you send your angels down to us at our every call ? Sometimes it seems the world is passing us Faster than my eyes can adjust. I can't decide if I'm living or I'm dying, So I test your love and I test your love, I test your love. The doves come to gather our every need, They lift them up to Heaven, Through us now.... The doves come to gather our every need, They lift them up to Heaven Through the mouths from which we speak. ~ ghosts.

D’un geste las, Eremon vint remplir son énième verre de la journée avant de le déposer devant un client, s’efforçant à lui adresser un sourire courtois. Vague esquisse d’un sourire qui semblait ne plus avoir sa place sur ses traits tirés. Il n’avait guère envie de sourire ces derniers temps. Contemplant le désastre de sa vie, il avait parfois simplement envie de se tirer une balle dans la tête pour que ça puisse enfin s’arrêter. Depuis plusieurs années maintenant, plus rien n’allait. La mort de Lyanna avait été comme le premier domino venant pousser les autres qui, les uns après les autres tombaient à la renverse. Il avait tout perdu aujourd’hui. La famille Borthwick n’était plus qu’un vague souvenir le ramenant à un passé tellement heureux qu’il lui semblait irréel. Ses parents étaient morts, sa sœur était morte et Loeven, Dieu seul savait où il était aujourd’hui. Ce n’était pas plus mal, au moins il était loin du chaos de sa vie à présent, loin de Radcliff et des malheurs qu’elle pouvait engendrer. Il avait eu raison de s’enfuir dès qu’il en avait eue l’occasion, lui au moins il avait échappé à bien des conneries comme ça. Il avait perdu Talisa, il l’avait aimée et aujourd’hui elle n’était elle aussi plus qu’un souvenir appartenant au passé, une lueur d’innocence à jamais été éteinte. Elle avait été victime des manigances de son père, de ses plans insensés et c’était lui qui en avait payé les conséquences. Maintenant, il avait même perdu son don. Il avait longtemps prétendu être prêt à s’en séparer si ça pouvait l’aider à avoir une vie normale. Il n’avait pas choisi d’être un transmutant et il aurait parfois préféré ne pas en être un. On pourrait presque dire qu’il avait eu ce qu’il voulait, mais à quel prix ? Il avait presque l’impression d’avoir également perdu la raison dans le processus. Trop souvent il sentait une rage débordante bouillonner en lui, une colère qu’il ne maitrisait pas et dont il ne comprenait même pas l’origine, c’était comme une force en lui qu’il était incapable de maitriser et dès lors qu’il posait les yeux sur Astoria, il en arrivait à la conclusion qu’elle était probablement la dernière chose qui lui restait jusqu’à très récemment et il l’avait aussi perdue, à cause de cette impulsivité incontrôlable. Il n’avait rien d’un homme violent et pourtant, il l’avait frappée. Il se détestait pour se geste et s’il ne voulait pas que ça se reproduise un jour, il lui semblait que la seule solution était de laisser Astoria lui filer entre les doigts. Rongé par la culpabilité, il aurait pu retourner vers elle et lui demander pardon, lui expliquer qu’il n’avait aucune idée de ce qui lui arrivait, mais que jamais il n’avait voulu ça. Il aurait pu lui expliquer qu’il était devenu comme ça à cause de ce qu’ils lui avaient fait. Elle aurait pu le croire et lui pardonner, parce qu’elle le connaissait et qu’elle savait qu’il n’était pas un homme violent. Cependant, si elle lui pardonnait et qu’ils continuaient de se côtoyer, il ne pouvait pas être sûr que ça ne se reproduirait pas. Il ne savait pas ce qui lui arrivait, mais il savait que tant qu’il n’arrivait pas à se débarrasser de cette rage qui coulait dans ses veines comme un poison, il était plus sage pour lui de rester seul.

Au bar, c’était impossible de ne pas la voir, mais il pouvait faire en sorte de creuse entre eux un fossé assez grand pour pouvoir la protéger de ce qu’il était devenu. Il ne voulait pas la blesser à nouveau, alors il préférait presque l’ignorer. Il la saluait quand ils leurs horaires de travail se chevauchait, mais ça s’arrêtait là. Il passait peut-être pour le dernier des connards en agissant de la sorte, mais ça n’avait pas d’importance. Il préférait encore être un connard qui ne risquait pas de lui faire du mal, que le connard lui tapant dessus. Il regrettait amèrement ce geste. Ce n’était tellement pas dans sa nature. Il était venu à Radcliff pour se venger de son ancienne fiancée mais il n’avait jamais osé se confronter à elle, sachant pertinemment qu’elle aurait moins de mal à s’en prendre à lui que l’inverse. Il était loin d’être particulièrement méchant ou agressif, du moins il ne l’avait pas été avant de servir de cobaye aux hunters. S’occupant d’un nouveau verre, le barman adressa un rapide coup d’œil à Astoria qui venait de s’adresser à lui. Son regard ne tarda pas à se poser sur sa main ensanglantée. Il fronça les sourcils, mais il n’eu pas le temps ouvrir la bouche pour lui demander ce qui lui était arrivé qu’elle avait déjà filé. Il se concentra de nouveau sur son client au moins le temps de quelques secondes, histoire de prendre la monnaie qu’il lui glissa sur le bar et de lui servir son verre, puis rapidement, il rejoignit la blonde, ignorant leurs collègues qui allaient devoir gérer les lieux sans eux. Ils pouvaient s’en passer, ce n’était pas comme si le bar était plein à craquer. C’était une soirée plutôt calme, c’était à peine si l’on remarquerait leur absence. Ils étaient équipés des outils de premiers secours, alors il ne tarda pas à trouver de quoi désinfecter la plaie et faire un bandage. Il la connaissait assez pour savoir qu’elle avait du mal avec le sang alors, même s’il n’avait pas envie de se confronter à elle, il pouvait quand même prendre son courage à deux mains et tenter de l’aider. « Hey … » D’un geste rapide du menton il désigna sa main encore pleine de sang. « Ça va aller ? » nerveux, il restait à quelques pas de la jeune femme, n’osant pas s’avancer davantage. La situation était compliquée, il ne lui avait pas vraiment adressé la parole depuis cette fois où il était parti à toutes jambes après avoir porté la main sur elle. « Je ne suis pas médecin, mais je pense qu’il faudrait désinfecter … » Agitant la bouteille de désinfectant qu’il avait récupéré avant de venir jusqu’à elle, il hésita un court instant avant de tenter un pas dans sa direction. « Je t’ai ramené ça, ça peut aider. » Il esquissa un léger sourire, presque plus pour se rassurer lui-même que pour la rassurer elle. Il voulait l’aider et pourtant l’image de sa main frappant sa joue était gravée dans sa mémoire et même si pour l’instant, il se sentait bien, il avait trop de mal à savoir dans quel état il serait dans les minutes suivantes pour avoir pleinement confiance en lui. Il était hors de question qu’il lui fasse du mal à nouveau, alors mieux valait rester particulièrement prudent.
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MessageSujet: Re: Another heart calls ( Astoremon )   Another heart calls ( Astoremon ) Icon_minitimeJeu 2 Avr 2015 - 19:10

Another heart calls
|► Il faut croire que je suis destinée à être totalement seule, toujours seule. Je perds les gens auxquels je tiens le plus. Je les perds un par un. Ma mère, mon père, la famille que je m'étais créée en étant avec lui, j'ai perdu ma vie, celle en Angleterre, celle aux Etats Unis, j'ai perdu l'ambition que j'avais pour mon futur, j'ai perdu un tas de choses et récemment la chose qui comptait je l'ai perdu aussi. Eremon. Je pensais que tout irait bien, je pensais que tout se passerait bien, cette nuit qu'on a partagé a confirmé mes sentiments jusqu'au moment fatidique. Lorsque j'ai senti cette colère, que je l'ai vu dans son retard et que sa main le démontre parfaitement sur mon visage. La marque est encore légèrement présence, le bleu est resté près de deux semaines, il vire aujourd'hui au jaunâtre et j'espère qu'il disparaîtra rapidement. Le voir tous les jours me rappelle cette scène. Mais voir Eremon presque tous les jours me le rappelle tout autant et de manière tout aussi brutal. Je n'ai pas que mal à la joue, j'ai mal au coeur, je souffre de cette distance qu'il a créé et que j'entretiens. Je ne sais pas ce que je dois faire, j'ai l'impression qu'il faut que je continue mais je me refuse à ce qu'il recommande, il m'a légèrement refroidi, je lui en veux. Pourtant j'arrive à être en manque cruellement de lui, parfois il me manque, juste son odeur, j'aime la sentir lorsque je le croise, qu'il ne fait que me saluer. Son regard bleu clair, perçant, durant la nuit que nous avons partagé j'ai aimé qu'il me regarde, m'observe. Seulement lorsque je vois sa main, je ne vois plus la douceur de cette nuit, la passion qui nous a lié, je vois la brutalité dont il peut faire preuve. Peut-être que je ne le connais pas assez. Je pensais pourtant ne pas me tromper en lui faisant confiance, j'ai peut-être eu tord, partager des moments forts ne me donnait pas le droit d'y croire. Je le savais parfaitement, je savais qu'il en aimait une autre pour vouloir la sauver, je savais qu'il ne reviendrait pas pareil, alors pourquoi je suis aussi bornée ?

Je n'ai pas idée, je n'ai aucune idée de pourquoi je m'attache autant à lui, je m'accroche même, c'est dément, j'arrive à vouloir le retrouver après ce geste, j'arrive à vouloir lui trouver des excuses, à vouloir l'aider, mais pourquoi je n'ai pas la jugeote de partir bon sang ? Ok je manque d'argent mais je n'en ai jamais trop eu et je m'en suis toujours tirée alors pourquoi cette ville me retient ? C'est l'enfer ici, je ne peux pas vivre comme il faut, je me cache, je ne suis pas moi-même, ma véritable nature n'est pas là, je dois l'enfouir en moi pour tenter de survivre, je me cache de personne qui tente de nous éliminer, nous administrer un vaccin, comme si nous étions tous malades, cette idée de maladie, de contagion, comme si nous étions la peste ou le choléras, c'est tout bonnement infâme de nous traiter de la sorte. Je commence à me dire qu'il faut agir, j'agis à ma manière, je les aide discrètement mais je n'ai pas toute ma tête pour agir dangereusement. Mes dernières aventures étaient celles avec Eremon et je sais que je penserais bien trop à lui et je ne serais pas concentrée, je ne peux pas risquer de prendre des risques encore. Alors j'espère vite arriver à me détacher de lui, pour arriver à me battre. J'aurais aimé le faire à ses cotés, comme j'aurais aimé me battre pour lui. Je crois que cette dernière idée est toujours présente en moi, j'ai beau avoir de la colère contre son geste, je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'il a besoin d'aide, qu'il s'enfonce tout seul et que la solitude qui le pèse ne fait que le noyer. Je dois attraper cette main qu'il me tend sans même s'en rendre compte. Seulement je n'ai aucune idée de comment m'y prendre. Comment je peux l'aider ? Qu'est-ce qu'il faut que je fasse ? Je dois réfléchir à comment lui montrer que je suis bien là, que cette distance qu'il a inséré entre nous n'est que du vent et qu'on peut à nouveau être proche, surement qu'il me faudra un minimum de temps pour lui faire un peu confiance. Pour être sûr que je puisse gérer la situation. Il faut que j'en sois absolument sûr et pour l'instant ce n'est pas le cas.

Elle est difficile cette relation. C'est difficile d'être en froid avec une personne comme lui, une personne à laquelle vous êtes attachés alors que vous savez que c'est mal, vous savez qu'il faut avancer mais vous savez aussi que stagner pour trouver une bonne solution. Je le croise trop pour arriver à tourner la page en me fichant, je ne suis pas le genre de fille qui m'en fiche de toute façon, je me prend bien trop la tête. Tellement que j'ai la tête ailleurs lorsque j'entame de nettoyer quelques verres à bière. Je ne fais pas attention que l'un d'eux se fêle et m'entaille pratiquement l'intérieur de la main. Si cela avait été l'un de mes collègues, la vu du sang ne m'aurait pas trop gêner. Mais il s'agit de moi, du mieux et la vue de Mon propre sang m'a toujours dégoûté et perturbé. Je m'excuse auprès du serveur à coté de moi, plus précieusement Eremon et je file dans l'arrière boutique. J'enroule ma main dans du papier toilettes et je tente de rester calme. Je souffle et je sens la nausée me monter. Je m'accroupie, mais je sursaute assez rapidement. Je ne pensais pas avoir de la visite. Je me relève, trop vite d'ailleurs, un vertige me fait bouillir le cerveau quelques secondes. Je vois Eremon, mais je le savais déjà, j'avais reconnu sa voix. Je le regarde mal à l'aise et je ne sais pas quoi faire, alors je souris légèrement et je ne répond pas de suite, j'analyse mais je ne suis pas sûre d'arriver à ne pas bafouiller pour le coup. Je suis un peu mal à l'aise. Je déglutis. " Euh.. je, ça devrait aller " Je remet mes cheveux un peu en arrière de ma main valide. Je souris légèrement lorsqu'il me montre la bouteille de désinfectant. " Oh oui, je pense que c'est une très bonne idée merci " je m'approche de lui un peu hésitante et peu fiable sur mes pieds. " ça te dérange de me le faire, je sens que je vais tourner de l'oeil... " je déglutis à nouveau, j'ai chaud, je frissonne, j'angoisse, je ne veux pas voir ce qu'il peut y avoir sur ma main, je sais qu'il y a largement pire mais je ne peux pas, une angoisse bête mais trop présente. Je m'installe sur une caisse pour éviter de tanguer sur mes jambes, je lui laisse de la place. Je lui tend ma main entourer d'une tonne de papier toilette en détournant les yeux. " désolée de t'embêter... ce n'était pas mon attention .. " ma voix est relativement éteinte, comme si en parlant plus fort, j'avais peur de l'énerver comme la dernière fois que nous nous sommes retrouvés seuls.
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Daisy Moriarty
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MessageSujet: Re: Another heart calls ( Astoremon )   Another heart calls ( Astoremon ) Icon_minitimeMer 22 Avr 2015 - 14:39

We're aching to fill.
ASTORIA BARLOW & EREMON DICKENS
God will you help us understand the meaning of it all ? Will you send your angels down to us at our every call ? Sometimes it seems the world is passing us Faster than my eyes can adjust. I can't decide if I'm living or I'm dying, So I test your love and I test your love, I test your love. The doves come to gather our every need, They lift them up to Heaven, Through us now.... The doves come to gather our every need, They lift them up to Heaven Through the mouths from which we speak. ~ ghosts.

Astoria était une personne unique. Jamais elle n’avait laissé tomber Eremon et il avait bien du mal à comprendre pourquoi. Même son propre frère avait fini par lui tourner le dos et Astoria elle, elle était encore là, envers et contre tout, elle était resté à ses côtés. Ce n’était peut-être qu’une erreur de la part de la blonde et elle avait fini par en payer les conséquences, se retrouvant confronté à ce qu’il était devenu, un être que lui-même il ne reconnaissait plus. Mais elle croyait en lui sans qu’il ne puisse comprendre pourquoi. Etait-ce encore le cas aujourd’hui, après le mal qu’il avait pu lui faire ? Il n’en savait rien et il n’osait pas aller vers elle pour lui demander une réponse. Comment le pourrait-il ? Il avait à présent cette crainte en lui de lui faire de nouveau du mal, il se savait incontrôlable et il n’avait aucune idée de comment parvenir à gérer cette fureur qui n’avait de cesse de s’emparer de tout son être. Rester loin d’elle, c’était le meilleur moyen qu’il avait pour la protéger. Il se savait dangereux et il estimait que de trop nombreuses personnes avaient payé pour ses erreurs. Astoria ne viendrait pas s’ajouter à la liste. Lyanna était morte à cause de lui, parce qu’il avait fait confiance à la mauvaise personne, c’était à cause de son ancienne fiancée qu’elle était morte. Talisa serait certainement encore en vie aujourd’hui si elle n’avait jamais croisé sa route, si elle était restée droite et fière derrière son père, partageant ses pensées et son dégout pour les transmutants. Sa sœur et sa petite amie, deux femmes qui étaient mortes injustement à cause de ses propres actions. C’était déjà trop, alors, il fallait bien qu’il trouve un moyen de protéger Astoria. La pousser à sortir de sa vie, ça semblait être la meilleure solution pour la sauver. Ça lui brisait le cœur, mais c’était mieux ainsi. Froid et distant, il avait jusqu’à présent réussi à s’éloigner d’elle, la laissant probablement dans l’incompréhension, la poussant peut-être à le haïr, mais ça n’avait pas d’importance. Il se plaisait à s’efforcer de se répéter que c’était mieux ainsi, qu’elle le déteste, si ça pouvait lui permettre de rester en vie. Il était dangereux, plus que jamais d’après lui. Le fait d’être un mutant n’avait jamais fait de lui un danger, c’était les hunters qui l’avaient rendu dangereux en lui ôtant sa mutation. Ils avaient fait de lui ce qu’il était aujourd’hui. Astoria avait voulu l’aider et d’une façon ou d’une autre, elle y était arrivé, il s’était senti bien à ses côtés, mieux qu’à chaque fois qu’il se retrouvait complètement seul, elle lui avait tendu la main quand il n’avait eu plus personne à qui s’accrocher et il lui serait probablement éternellement reconnaissant pour ça, mais qu’importe sa motivation, il ne pouvait pas la laisser agir comme ça. Il ne pouvait pas la laisser prendre des risques pour lui, elle en avait déjà trop pris. Elle l’avait aidé à retrouver Talisa, elle l’avait suivit sur un chemin bien dangereux et ça n’allait pas en s’arrangeant. Ça n’irait jamais en s’arrangeant, avait-il l’impression. Peut-être qu’il ferait mieux de quitter définitivement la ville, s’éloigner d’Astoria de façon définitive sans lui laisser l’occasion de le retrouver. Comme si c’était possible, où qu’il aille, si elle le voulait, elle pouvait le retrouver. Il ne pouvait pas la fuir complètement, tout ce qu’il pouvait faire, c’était rester distant avec elle, la surveiller du coin de l’œil peut-être, mais la laisser tranquille, la laisser faire sa vie sans lui dedans, puisque c’était la seule chose qu’il pouvait faire pour la protéger.

C’était probablement plus facile à dire qu’à faire. Il tenait à elle et la voir se blesser l’avait poussé à lui courir après pour l’aider. Il le savait pourtant qu’il pouvait causer plus de dégât qu’un morceau de verre brisé et depuis des jours, il voyait sur son visage le bleu dû au coup qu’il lui avait donné, c’était la preuve de ce dont il était capable, une parcelle de ce qu’il pourrait être capable de faire s’il cessait de se contrôler. Il l’avait déjà blessée une fois et il espérait que ce soit la seule fois. Pourtant, il était revenu vers elle à la vitesse de l’éclair et tout ça pour une coupure. C’était qu’il avait probablement plus besoin d’elle qu’elle n’avait besoin de lui. Elle s’en serait certainement sortie toute seule, ce n’était pas non plus comme si elle avait été en train de se vider de son sang, dans le fond, elle n’avait pas besoin de lui et il le savait pertinemment, mais ça n’avait pas suffit à l’arrêter. Elle était son seul repère dans les ténèbres dans lequel on l’avait plongé et s’éloigner d’elle, s’était se condamné à l’obscurité, alors évidement que n’importe quelle petite raison était bonne pour revenir auprès d’elle. Il était stupide et égoïste pour briser de la sorte toute la volonté qu’il avait eue ces derniers temps. Il voulait la protéger de ce qu’il était devenu et le voilà en un rien de temps à revenir vers elle pour des broutilles. Elle était belle la motivation, il était beau le courage ! Ce qui était fait était fait et maintenant qu’il était en face d’elle, il n’avait encore moins envie de faire marche arrière. Il attrapa la main de la jeune femme entre les siennes avant de l’entrainer avec lui dans un coin de la pièce où il y avait plusieurs grosses caisses. « Assieds-toi. » Elle semblait avoir du mal à tenir sur ses jambes, mieux valait qu’elle s’assied, il n’avait pas envie qu’elle fasse un malaise. Il commença alors à s’occuper de la blessure, désinfectant la plaie en essayant de ne pas lui faire du mal, il n’avait jamais été très doué avec tout ça. « Ce n’est rien, c’est pas comme s’il se passait quelque chose de particulièrement passionnant de l’autre côté. » Il releva légèrement le regard vers elle, s’efforçant alors de lui sourire. Il était vrai que c’était assez mort dans le bar, il n’y avait pas foule, et il était certainement mieux ici que face à tous les regards qui pouvaient le juger. Il avait été accusé de meurtre et malgré son innocence prouvée – et véridique – on continuait souvent de le fixer comme s’il n’était qu’un type pas net, un pauvre gars capable de tuer sa petite amie. Peut-être qu’il l’était devenu, avec la folie qui s’emparait peu à peu de lui, mais jamais il n’avait fait de mal à Talisa et il aurait souhaité ne jamais faire de mal à personne, certainement pas à Astoria. « Tu ne faisais pas des études de médecine avant ? C’est pas un peu bizarre d’avoir cette réaction face au sang quand on veut être médecin ? » Il lui adressa un nouveau sourire avant de baisser les yeux vers la main de la jeune femme, essayant désormais d’appliquer de son mieux un bandage autour de sa paume. « Ma petite sœur étudiait la médecine aussi. » Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait ce soudain besoin d’évoquer sa sœur cadette, il ne parlait que très peu de Lyanna, se souvenir de sa jeune sœur avait tendance à lui briser le cœur. Elle lui manquait au quotidien, tout comme son frère lui manquait aujourd’hui. Sa famille était loin derrière lui, tout comme sa vie et ses rêves, il ne lui restait plus grand-chose à présent, mais il avait encore Astoria, il l’espérait en tout cas.
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MessageSujet: Re: Another heart calls ( Astoremon )   Another heart calls ( Astoremon ) Icon_minitimeVen 24 Avr 2015 - 0:42

Another heart calls
|► C'est dur, il est à coté de moi, là, je le frôle toutes les cinq minutes et il fait comme si je n'existais pas. Je n'existe plus, je ne suis plus rien c'est comme si on m'enlevait tout une existence. Celle que j'ai construite ici, celle qui n'est plus maintenant. Celle que je dois cacher, celle que Eremon n'aime plus, ne veut plus. Je ne sais pas à vrai dire, j'aimerais savoir mais je ne peux pas, il ne veut pas me voir, je crois que la dernière fois qu'il m'a vraiment parlé cela a été relativement clair non ? Le coup sur ma joue, cette marque que j'ai toujours, celle qui me fait mentir, celle qui fait que les gens pensent qu'il m'arrive des choses bien plus graves, celles qui me met dans une sale position parce qu'on peut me soupçonner d'un tas de choses que je ne veux pas être, jamais. Je ne veux pas qu'on pense que je pourrais être ça ou ça. J'aimerais que les gens me voient à me juste valeur, ce qui n'est pas le cas, je reste juste la serveuse du bar au coin de la rue et qu'est-ce que je suis de plus ? Je m'efforce de cacher au mieux au fond de ma tête mon don qui est relativement simple a caché mais il faut avouer qu'il est particulièrement pratique et sert pour une bonne cause, peu de personne savent que je suis ça, cette fille courageuse et pas la blonde séductrice du bar. Je voulais faire médecine de base, j'en avais largement les capacités mais la vie ne m'a pas laissé cette chance d'aider d'avantage les gens. Aujourd'hui, je le fais d'une autre manière, je tente d'aider des gens, Eremon est celui en tête même s'il ne me laisse pas vraiment faire. J'espère pouvoir faire plus mais pour le moment depuis une semaine je ne sais pas comment je dois gérer cette situation. C'est la première fois que je m'attaque à un tel spécimen. Cet enlèvement, celui qui a eu lieu sous mes yeux, l'a brisé, je le savais, je ne me faisais pas trop d'illusion, je savais qu'il ne reviendrait pas pareil que lorsqu'on était collègue avant. Mais je pensais vraiment que je pourrais gérer cette situation, apparemment non, parce je ne peux rien faire, ça me tue, ça me bouffe. J'en deviens presque folle, je cherche comment régler cela jour et nuit et j'en suis plus que distraite. Mon visage en est marqué, pas que par le bleu sous l'oeil que j'ai, mais de par la pâleur évidente de mon visage, elle est plus prononcée, mais aussi de part les cernes qui tirent sous mes yeux. Je dors mal depuis un moment mais c'est juste pire cette semaine. Rien ne va, mes sourires sont fades et je ne sais pas comment arranger la situation.

Je suis distraite et je casse ce maudit verre. Il entaille l'intérieur de ma main. Je sens à peine la douleur sur le moment, mais je vois le sens. Pourquoi mon sang me fait un tel effet ? Pourquoi il me fait paniquer comme ça ? Je n'ai pas peur de voir celui des autres mais quand moi je suis blessée, je perds tous mes moyens. Je me souviens que ma mère me taquinait sur cela, elle pensait que je n'allais tomber dans les pommes à la première dissection que j'aurais à faire... même au début à mes premières règles, bon là ça va, imaginez si je tombais dans les pommes à chaque fois, on aurait pas fini. Je contrôle ça.. mais quand je sais que j'ai besoin de soin, que je vois mon sang couler et là je ne me suis pas loupée, mon coeur s'accélère, ce qui fait que mon souffle aussi, j'ai une nausée forte qui remonte et j'ai des sueurs partout dans le corps. Je ne suis pas faible, juste j'ai peur du sang, de mon sang, ne me faîtes pas de prises de sang, je ne peux pas, bon j'en ai fait, à l'époque j'étais avec ma mère et j'ai cramponné celle-ci pour ne rien voir. Je n'ai pas défailli. Enfin bref... cette entaille me perturbe, je vois sur le coup le sang couler dans l'évier, ma main vire au rouge, je serre le poing mais là je sens que ça tire, une douleur peu agréable, mais quelle douleur peut l'être ? Je prend une pause, seules paroles que je sors sur le coup à Eremon et je file dans l'arrière boutique. J'enroule ma main dans du papier type papier toilette pour ne plus voir cette couleur rouge sang. Elle fait trop de contraste avec ma peau claire. C'est là, alors que je ne me sens pas super bien que je vois Eremon arriver. Il vient à mon secours, ce n'est pas l'inverse d'habitude ? Pour une fois qu'on n'inverse pas les rôles. Cette attention me fait plaisir, mais je ne dois pas m'envoler, je risque de mal atterrir à nouveau. Je lui demande de l'aide, je ne veux pas le déranger, je ne veux pas qu'il se force mais ça me rassure que ce soit lui, je ne crois pas que j'aurais pu le faire correctement, ça m'aurait pris trop de temps. Il accepte et on se dirige vers les caisses au fond et je m'installe dessus. Je suis petite et mes pieds ne touchent même pas le sol. Je lui tend ma main sans trop la regarder. C'est lui que je vois, que lui, ça me fait pas le même effet que ma main c'est vrai, ça me fait penser à un tas de choses et je me sens un peu prises d'émotion. Il me manque et j'arrive à rien. Je repense à comment on était avant toute cette histoire de bons amis, on riait, je lui faisais pleinement confiance. Je l'ai aidé, je l'ai vu se faire enlever sans pouvoir rien faire. Je l'ai retrouvé changé, violent, plein de colère mais cette nuit ensemble était vraiment particulière, d'accord on avait bu, mais je suppose qu'on en avait tous les deux besoin, envie non ? Maintenant on dirait presque deux inconnus... Je ris légèrement lorsqu'il me demande si je ne faisais pas d'études de médecines avant. Je pouffe plutôt, parce qu'il n'a pas tort, les gens me posent souvent la question, je ne suis pas surprise. " cela aurait été ta main, je n'aurais pas eu de soucis, mais là c'est la mienne, et mon sang, voir mon sang me fait un peu trop paniquer, je sais c'est stupide... pas mal de chose le sont chez moi.. " Je perds mon sourire, je soupire et je détourne mon regard de lui en train de nettoyer ma main. Il s'applique à me faire un pansement, ça devrait bien tenir pour que je puisse continuer à servir correctement. Puis il me dit que sa soeur étudiait aussi la médecine. Je sais qu'elle est morte, je sens mon coeur battre plus fort, je sais que ça lui fait de la peine d'y repenser, il se torture d'un tas de choses dont il n'est pas le responsable. J'aimerais l'aider à se libérer. " Je suis sûre qu'elle n'avait pas peur de son propre sang au moins ! " Je ne sais pas quoi dire d'autre à ce sujet, je n'ai pas connu celle-ci. Et puis il ne m'en a jamais vraiment trop parlé de Lyanna, je crois que je connais juste son nom. " tu n'as jamais trop parlé d'elle. tu gardes trop de choses en toi, je le vois.. " Pourquoi je dis ça ? Parce que je le pense mais est-ce que c'est vraiment le moment ? Je n'en ai pas la moindre idée, mais il faut que cela sorte, je dois l'aider, je dois tout tenter, je le perd déjà dans tous les cas. Je dois me battre. " tu gardes tes peurs, angoisses, ta colère, frustration, ta culpabilité en toi, hurle, frappe, fais ce que tu veux, mais libère toi " Frappe.. pourquoi je dis ça ? bon ok, c'est maladroit mais la violence qu'il garde pourrait être un peu évacuer devant un sac de box, taper dedans, moi je le fais, ça fait tellement de bien. " je ne sais pas ce qui se passe dans ta tête, tu refuses de me voir, de me parler depuis..enfin tu sais... je ne t'en veux pas, je ne crois pas... je sais que tu es mal, ça me rend malade de ne rien pouvoir faire, assister à ton déclin .. Eremon... laisse moi une place... " Alors qu'il a fini le pansement ma main est toujours dans la sienne et je caresse celle-ci doucement. Je vais surement trop loin, je vais me manger un sacré mur, je devrais freiner dès maintenant.
 
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Daisy Moriarty
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MessageSujet: Re: Another heart calls ( Astoremon )   Another heart calls ( Astoremon ) Icon_minitimeMar 28 Avr 2015 - 14:27

We're aching to fill.
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God will you help us understand the meaning of it all ? Will you send your angels down to us at our every call ? Sometimes it seems the world is passing us Faster than my eyes can adjust. I can't decide if I'm living or I'm dying, So I test your love and I test your love, I test your love. The doves come to gather our every need, They lift them up to Heaven, Through us now.... The doves come to gather our every need, They lift them up to Heaven Through the mouths from which we speak. ~ ghosts.

Lyanna était une histoire qui appartenait au passé, du moins, c'est ce qu'Eremon aurait voulu. En quittant Aberdeen, des années plus tôt, il avait cru être capable de laisser cette partie de son histoire derrière lui. Aujourd'hui, il doutait d'en être vraiment capable. La mort de Talisa avait réveillé en lui les souvenirs de sa sœur. Il pouvait revoir très distinctement le corps sans vie de la jeune femme, le sang qui avait coulé entre ses doigts quand il était rentré chez eux et qu'il s'était précipité vers elle. Trop tard. Il aurait tellement voulu arriver quelques minutes plus tôt, être là pour l'aider peut-être la sauver même. Mais il n'avait rien pu faire, il était arrivé trop tard, tout comme ça avait le cas pour Talisa. Qu'est-ce qu'il faisait à part trouver des corps ? Rien, il n'y avait de toute évidence rien qu'il puisse faire pour faire pour sauver les personnes auxquelles il tenait. Rien à part peut-être s'éloigner d'elle. Laisser Loeven partir avait peut-être été la meilleure décision qu'il avait prise de toute sa vie. Où qu'il soit aujourd'hui, il était forcément mieux là-bas qu'avec lui. Il avait l'impression de porter malheur, ceux qui restaient trop proches de lui finissaient inexorablement par mourir. Ses parents, Lyanna, Talisa. Il ne fallait pas que Loeven et Astoria vienne s'ajouter à la liste. Rester seul dans son coin avait semblé être la meilleure solution a tous ses problèmes. Loin d'Astoria il ne risquait pas de la blesser et c'était tout ce qui comptait. De toute évidence, la jeune femme n'avait pas besoin de lui pour se blesser, mais il fallait mieux un bout de verre dans la paume de la main, que des coups incontrôlable. Il se détestait pour avoir osé porté la main sur elle, il ne savait pas ce qui lui avait pris, mais il y avait cette haine en lui, un poison dangereux qu'il ne savait pas comment contenir. Tout ce qu'il avait vécu dans les laboratoires des hunters l'avait changé et pas en bien. Il détestait ce qu'il était devenu, mais il n'avait pas le choix, à part peut-être s'il décidait de se tirer une balle dans la tête, mais ce n'était pas dans ses projets. Il avait des faiblesses c'était certain, sa vie était loin d'être parfaite, elle ressemblait même parfois à un véritable enfer et pourtant, il s'y accrochait avec force. Lyanna croyait en la vie, elle voulait sauver des gens et avec ses pouvoirs elle pouvait faire de véritables miracles, elle avait tendance à dire que malgré les difficultés qu'on pouvait rencontrer, malgré les moments où on a juste envie de tout abandonné, il restait encore de l'espoir. Elle était optimiste et bienveillante, une personne en or qui était morte bien trop tôt. Les paroles de sa cadette marquait encore son esprit aujourd'hui. Il ne savait pas où il était l'espoir dans sa vie, mais il s'accrochait à se dernier. Même au fond du trou, il voulait croire que sa sœur avait eu raison, qu'il avait encore une raison de se battre et d'avancer. Il continuait sans savoir où ça allait le mener. Il avait l'impression que l'avenir était plus incertain que jamais mais il fallait continuer. Avec Astoria dans sa vie ça avait été plus simple, mais là en face d'elle il avait déjà la crainte de lui refaire du mal s'il s'agrippait de nouveau à elle. C'était un risque qu'il n'avait pas envie de prendre et pourtant, il savait qu'il avait besoin d'elle s'il voulait s'en sortir. Elle était son seul soutien à Radcliff, mais il ne voulait pas qu'il lui arrive malheur à elle aussi, surtout pas à cause de lui.

S'appliquant à soigner la main de la jeune femme, il releva les yeux vers elle suite à sa réplique, lui adressant un léger sourire. Ça n'avait rien de stupide d'après lui, flipper quand il s'agissait de son propre sang, ce n'avait rien de particulièrement bizarre. « C'est pas stupide. Et je suis presque sûr que si on devait faire un concours de trucs stupides, je te battrais au la main. » Difficile d'en douter, après tout, lui il était bien du genre à parler tout seul quand il jouait aux jeux vidéos, il avait toute une collection de goodies star wars dont il se saurait se passer, arrivé à trente ans, c'était forcément plus bizarre que d'avoir peur de son sang. Il baissa de nouveau les yeux vers la main de la jeune femme avant de hausser les épaules. C'était toujours compliqué de parler de Lyanna, il ne savait pas pourquoi il l'avait fait. « Non, peu de choses lui faisaient peur de toute façon, à part les araignées. » Un léger sourire mélancolique se dessina sur ses lèvres alors qu'il repensait à la jeune femme. Il se souvenait de l'avoir entendu hurler des fois pour des petites araignées de rien du tout et chaque fois, elle pouvait être sûre que Loeven ou lui arriveraient en courant pour venir à son secours. C'était leur petite sœur et tous les eux avaient toujours été très protecteurs envers elle. Pas assez peut-être, sinon, peut-être qu'elle serait encore en vie aujourd'hui. « Elle est morte, c'est trop dur de parler d'elle. » Il fallait utiliser le passé à chaque fois qu'il parlait d'elle, parce que sa vie était terminée, parce qu'elle n'avait plus d'avenir, plus de présent, juste un passé, une histoire qui s'était mal terminée. Perdre Lyanna avait été le début de tous les malheurs qui avaient frappé sa vie. Après la mort de leurs parents, les Borthwick auraient pu s'en sortir. Lyanna et Loeven continuaient leurs études, lui, il commençait une carrière d'informaticien, il avait été sur le point de se marier, il s’imaginait déjà devenir père de famille et tous ces rêves s'étaient envolés au moment où Lyanna était morte. Il avait perdu sa sœur cadette à cause de sa fiancée, il avait compris qu'il devait s'enfuir en emmenant son frère avec lui s'ils voulaient restés en vie et puis les choses ne s'étaient jamais améliorées, ils avaient passés des années en fuite, maintenant, ils s'étaient perdus de vue, et puis il y avait eu Talisa, mais elle aussi, elle n'était plus qu'un vieux souvenir. Tout était trop dur et Lyanna était le point de départ de toute sa chute vers l'enfer. Un léger rire ironique passa ses lèvres suite à la réplique de la jeune femme, puis son regard se posa sur son visage, là où il pouvait encore distinguer la trace du coup qu'il avait porté sur son visage. Frapper était une bien mauvaise idée. « Je ne peux pas, regarde ce qui se passe dès que je relâche la pression. » Avant de passer chez les hunters, peut-être qu'il aurait pu, mais là, il avait peur de ce qu'il pourrait faire s'il laissait échapper tout ce qu'il avait sur le cœur. Il avait l'impression d'avoir un monstre incontrôlable sommeillant au fond de lui et se libérer ce serait le libérer lui aussi. Il le sentait au fond de ses veines et il savait que ce ne serait pas beau s'il devait tout lâcher. Baissant de nouveau les yeux vers la main de la jeune femme, il termina le pansement avant d'observer ses doigts qui venaient effleurer sa peau. « Moi je m'en veux. » Qu'elle ne lui en veuille pas c'était une chose, mais ça n'ôtait en rien toute la culpabilité qu'il avait en lui. Elle était folle de ne pas lui en vouloir, il s'était mal conduit et il l'avait blessée, elle avait toutes les raisons du monde de lui en vouloir et sans doute que ça aurait été plus facile pour tout le monde si elle avait choisi de le blâmer pour ce qu'il avait fait. « Je tiens à toi Astoria. J'ai toujours trouvé idiotes les morales dignes des films, tu sais, celles qui disent que parfois, pour protéger ceux à qui on tient, il faut mieux s'éloigner. Je veux dire, comment tu veux protéger quelqu'un si t'es pas avec lui ? » Même dit comme ça, ça lui paraissait complètement stupide et pourtant aujourd'hui plus que jamais, il comprenait où ces morales bidons voulaient en venir.il serra la main de la jeune femme dans la sienne avant de relever les yeux vers elle. « Mais, je n'ai pas à te protéger des autres, tu es bien assez forte pour le faire toi-même. C'est de moi qu'il faut que je te protège, j'ai l'impression de devenir un monstre. Tu seras plus en sécurité loin de moi. » C'était un fait indéniable d'après lui. Tout ce qu'il avait subit chez les hunters l'avait changé, ça ne s'arrêtait pas qu'aux cicatrices qui pouvaient recouvrir son corps, c'était son esprit qui était brisé et s'il savait panser une coupure dans la paume d'une main il n'avait aucune idée de comment guérir son esprit. Il ne savait plus de quoi il était capable et il n'avait pas franchement envie de tester ses limites, qu'il garde ses distances c'était mieux pour tout le monde.
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MessageSujet: Re: Another heart calls ( Astoremon )   Another heart calls ( Astoremon ) Icon_minitimeSam 2 Mai 2015 - 13:46

Another heart calls
|► Je grimace un peu, le produit pique légèrement, mais ce n'est rien, juste une pauvre douleur physique qui n'est rien en comparaison à mon coeur en miettes. Elle me fait juste voir que c'est bien à l'intérieur de moi que j'ai mal, ce n'est pas juste dans ma tête, cette douleur qui capture mon sourire constamment pour en dessiner un triste à chaque fois est plus forte que ce que j'aurais pu imaginer. J'en profite pour le regarder, je l'admire presque, je vois les traits tirés, la fatigue, les nerfs à bout, sur son visage tout est inscrit et ça me fend encore plus le coeur. J'aimerais être là pour l'aider, j'aimerais être celle qui puisse l'aider et je ne perds pas espoir, je sais qu'un jour il ira mieux et je vais me battre, je suis prête à me prendre un nouveau coup et je me battrais vraiment pour qu'il aille mieux, il ne mérite pas ce qui lui arrive. Personne ne mérite cela, personne ne peut supporter cela, impossible. J'aimerais tellement qu'il soit près de moi si c'était mon cas, j'aimerais tellement ne pas me retrouver toute seule et je ne veux pas qu'il vive cela, c'est dur de savoir quoi faire, comment est-ce que je dois l'aider ? Je ne sais pas encore, j'ai des pistes mais est-ce qu'il acceptera mon aide c'est plus compliqué. Il semble avoir si peur de me faire à nouveau du mal. Mais je peux encaisser, il le sait ça ? Je ne serais pas là sinon. Il faut qu'il avance, il ne va pas ressasser cette douleur encore et encore, ce n'était pas un truc grave, il m'a donné un coup certes mais je ne suis pas morte, je vais bien, je ne suis pas en sucre non plus. Je peux avancer avec alors il doit en faire autant. D'accord la situation  est étrange mais on ne peut pas se séparer comme ça, on ne peut pas se fuir tout le temps, je trouve la situation insupportable. Il me manque de plus en plus, je ne le vois plus en dehors du boulot et j'aimerais pourtant juste me caler contre lui devant un film qui fait peur et pouvoir fermer les yeux et lui faire totalement confiance. Maintenant je sais que la confiance n'est plus aussi parfaite. Il n'est pas guéri tout peut arriver mais je ne veux pas qu'il sache que je peux avoir une appréhension sur son comportement. On va s'en sortir, je vais l'aider et je ne le perdrais pas, il en est juste hors de question. Je l'ai laissé une fois, il s'est fait attraper par des hunters pour me protéger, alors c'est à mon tour, c'est à mon tour de tout faire pour lui et j'ai bien l'intention de lui montrer que je ne partirais pas. jamais.

Il est vrai que j'ai peur de mon sang, voir que je peux devenir une faiblesse toute entière, je déteste ça. La nausée, des étourdissements. Je panique vite à l'idée que cela puisse être grave. Alors je préfère qu'il s'occupe de ma main c'est vrai et c'est surement un comble lorsque l'on pense que j'aurais voulu être médecin... Mais bon de toute façon le destin en a décidé autrement. Je suis ici, au milieu de nul part, paumée dans les USA sans moyen de faire marche arrière. J'aimerais mais ce n'est pas possible alors je suis ici, je suis serveuse dans un bar depuis près de 4 ou 5 ans, j'aime ce boulot alors que je n'aurais jamais soupçonné cela. En tout cas je ne sais pas ce que ma vie sera si je reste ici mais je sais aussi que si le destin m'a placé ici, c'est surement pour lui, parce qu'il a besoin de moi. Je ne peux pas être là pour autre chose. Si je dois aider une personne c'est lui, on a tué mon père sous mes yeux alors je ne veux pas qu'on est ruiné la vie de la personne qui aujourd'hui compte le plus. Alors dans ma tête c'est tout vu, je serais là, même s'il ne veut pas de moi dans sa vie, je serais bel et bien près de lui. Sur ça il peut en être sûr, il va devoir me supporter longtemps, très longtemps. Je le regarde alors finir ce pansement, je lui souris légèrement à sa petite réplique, je sens que cela lui rappelle un peu sa soeur aussi mais je ne veux pas qu'il se sente obligé de m'en parler, je sais que cela doit raviver de douloureux souvenirs, mais il ne m'en a jamais vraiment parlé, autant que moi je crois... je n'ai jamais véritablement parlé de l'attaque qui a tué mon père. J'inspire doucement, mal à l'aise à l'idée de lui faire penser à tout cela. " Je n'ai jamais trop aimé les araignées... c'est un truc de fille je crois " je tente l'humour un peu, mais je ne sais pas si cela marchera. Je le regarde en disant la suite. " Si un jour tu veux en parler, je suis là, tu le sais " je ne veux pas insister, mais au moins il sait qu'il peut compter sur moi, toujours enfaîte, il faut qu'il le sache.

Je suis sûre qu'il doit relâcher la pression, il n'a plus le choix. Il doit avancer, ne plus ressasser. Je ne veux pas qu'il repense encore et toujours à cela. Il doit avancer, ne pas se focaliser sur la marque qu'il a mis sur mon visage parce qu'elle, elle ne va pas rester alors que tout ce qu'il pense reste en lui et le torture. Je lui parle de cette idée de relâcher cette pression en lui. Il ne veut pas, semble ne pas être sûr de lui, il faut pourtant qu'il y arrive. Il ne va pas vivre à l'écart de tout juste pour protéger le monde ? Je suis assez grande pour savoir ce que je fais, si je veux être à ses cotés ou pas. Il n'a pas à prendre cette décision pour moi, je veux être là et il ne pourra pas m'en empêcher. " c'était pas prévu ce coup, c'est justement parce que tu encaisses trop que tu m'as fait ça, tu gardes tout Eremon... " je le regarde avec émotion, j'ai tellement envie de me blottir dans ses bras, inspirer profondément, sentir son odeur contre moi. Mais impossible, il ne me laissera pas faire. Je baisse un instant les yeux, j'aimerais qu'il me laisse gérer ça, qu'il me laisse l'aider, qu'il accepte si je lui proposais des solutions parce qu'il y en a toujours. Peu importe le temps que cela prendra pour nous. J'apprend alors qu'il s'en veut affreusement pour ce coup. C'est dit de manière dure, je me pince les lèvres, j'aurais pu lui rendre le coup, dans la mesure du possible mais je crois que je me ferais plus mal à lui mettre un coup de poing, j'ai beau m'entraîner, il est quand même sacrément costaud, bien foutu en gros oui oui... J'inspire et là il sort un truc qui me fait relever le regard vers lui. Il tient à moi, un progrès, il me le dit, je crois qu'il ne l'avait jamais dis à proprement parler. Je l'écoute attentivement ... Je l'écoute et je comprend où il veut en venir. Je déglutis, il veut s'éloigner de moi ? Il veut juste me protéger et donc c'est pour ça qu'il me fuit ? Je le regarde... Je ne sais pas ce qu'il veut dire en disant qu'il devient un monstre. Je ne suis pas d'accord. Il en est hors de question, pas question qu'il me protège de lui, comme il l'a dit lui même, je suis largement assez grande pour me défendre toute seule, assez forte. Bien que ça présence me rende plus forte, largement. Je serre un peu plus sa main dans la mienne, doucement mes doigts entrelacent.. je ne sais pas si ce geste lui plaira mais je prend le risque. Je me penche un peu vers lui, je dois encore être blanche mais je me sens un peu mieux quand même. " comme tu viens de le dire, je suis assez forte pour me défendre toute seule... " Je marque une pause, mes yeux se plantent dans les yeux, je pourrais me noyer dedans, bien qu'ils ne soient pas bleus. " c'est en m'évitant que tu me rends faible, je ne sais pas si tu as conscience de ça. D'accord tu as pété un câble, j'ai pris un coup, j'en ai vu d'autres, bien pire. Je... Moi aussi je tiens à toi Eremon, peut-être que tu penses que c'est mal mais je n'en ai rien à faire, parce que, que tu le veuilles ou non, je serais là, derrière toi pour t'aider. " Je n'ai pas terminé. Enfaîte mon discours pourrait durer longtemps, mais je vais tenter d'aller au coeur du problème. " laisse moi t'aider, je ne sais pas t'aider à lâcher prise, je veux être ton médicament, ok c'est totalement pourri comme métaphore mais c'est un peu comme ça que je vois les choses. Je n'ai pas peur de toi, ça n'arrivera jamais. que tu deviennes un monstre ou pas, je serais la belle et toi la bête, ok ? " je souris malicieusement, je tente de mettre un peu d'humour dans tout cette morale. " On a vécu trop de choses pour que tu décides de m'éloigner de ta vie alors que tu as besoin de moi " et je termine sur ça pour le moment, je pourrais encore et encore parler. Je me lève pour m'installer à coté de lui sur les caisses. " si je te disais de venir chez moi après notre service, tu le ferais ? j'ai première idée pour te défouler un peu " puis je fronce les sourcils et je ris. " je te promets que j'ai pas l'intention de me jeter sur toi, c'est une autre idée " je lui fais un sourire malicieux à nouveau avec un petit coup de coude pour qu'il rit aussi. Je pose doucement ma tête sur son épaule et je ferme les yeux et j'inspire, profondément.


 
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Daisy Moriarty
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MessageSujet: Re: Another heart calls ( Astoremon )   Another heart calls ( Astoremon ) Icon_minitimeSam 23 Mai 2015 - 20:25

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God will you help us understand the meaning of it all ? Will you send your angels down to us at our every call ? Sometimes it seems the world is passing us Faster than my eyes can adjust. I can't decide if I'm living or I'm dying, So I test your love and I test your love, I test your love. The doves come to gather our every need, They lift them up to Heaven, Through us now.... The doves come to gather our every need, They lift them up to Heaven Through the mouths from which we speak. ~ ghosts.

Eremon n’était pas sans doute la personne la plus à même de soigner qui que ce soit. C’était à peine s’il était capable de s’occuper de lui-même, alors s’occuper des autres, ce n’était pas franchement son point fort. Ça avait toujours été Loeven qui avait géré, là où ça aurait dû être à lui de le faire. Quand leurs parents étaient morts, il était devenu le responsable légal de ses deux cadets et pourtant, la responsabilité ce n’était pas son truc. Son cadet avait toujours été plus doué que lui pour prendre les décisions, pour agir quand c’était nécessaire. Il n’avait eu de cesse que de se reposer sur lui, mais maintenant Loeven n’était plus là. Livré à lui-même il avait agit de façon complètement stupide peut-être. Au point même qu’il avait fini aux mains des hunters. Il n’était pas doué, pire que ça, sans doute, il était un boulet et maintenant comme si ça ne suffisait pas, il avait l’impression d’être une bombe prête à exploser n’importe où, n’importe quand. Il n’arrivait pas à comprendre comment Astoria pouvait encore avoir autant de compassion pour lui. Comment elle pouvait lui pardonner ses erreurs comme si elles n’avaient pas d’importances. Ce n’était pas parce qu’il s’appliquait à soigner du mieux qu’il pouvait sa main légèrement blessée qu’il méritait un quelconque pardon. L’aider alors qu’elle s’était blessée c’était la moindre des choses qu’il pouvait faire après ce qu’elle avait dû subir à cause de lui. Elle s’était mise en danger pour l’aider à retrouver Talisa, elle l’avait épaulé quand il était sorti des laboratoires des hunters, elle était resté à ses côtés malgré tout ce qu’il avait pu devenir et là encore, alors qu’il avait levé la main sur elle, elle continuait de croire en elle. Comment est-ce qu’elle pouvait avoir encore autant de foi en lui alors que lui-même il avait l’impression de n’être qu’un monstre ? Il ne la comprenait pas, elle était trop gentille avec lui alors qu’il ne le méritait pas. Elle aurait dû le détester pour ce qu’il avait fait et pourtant elle était toujours à ses côtés, prête à lui offrir son aide, quand bien même il ne la méritait absolument pas. Peut-être qu’elle était simplement moins aveugle que lui à une réalité qui avait tout pour être évidente. Il avait besoin d’aide. Malheureusement, il doutait bien qu’aucun psychologue ne pouvait véritablement l’aider avec ce qu’il était en train de traverser, sa dépassait la simple médecine. C’était plus compliqué que ça et Astoria faisait sans doute partie des rares personnes qui pouvaient peut-être le comprendre. Elle était comme lui, liée à une guerre qu’elle n’avait pas demandée. Ce qu’il avait connu, c’était quelque chose qui aurait pu arriver à n’importe quel autre transmutant, il avait juste été la cible idéale, celui qu’on pouvait accuser facilement de meurtre pour le faire disparaitre de la surface de la terre, le temps d’expérimenter sur lui. Ça aurait pu être quelqu’un d’autre, ça aurait pu être Astoria si jamais il n’avait pas gagné assez de temps pour qu’elle puisse avoir le temps de s’enfuir. Elle ne savait peut-être pas ce qu’il avait vécu là dedans, mais elle restait plus à même de le comprendre mieux que n’importe quel psychologue, si seulement il voulait bien lui faire confiance, se faire confiance à lui-même, elle pourrait être à même de panser ses plaies mieux qu’il ne l’avait fait avec sa coupure.

Lyanna faisait partie de ses nombreuses plaies encore ouvertes qu’il portait sur lui. Parler de sa sœur avait toujours été difficile. Même avec Loeven. C’était un sujet qu’il préférait éviter, il revoyait sans cesse le visage inerte de la jeune femme, il sentait son sang encore chaud couler entre ses doigts. Il aurait pu la sauver s’il était arrivé plus tôt, il aurait pu la sauver si sa route n’avait jamais croisée celle d’Oswin. Il avait été fiancée à celle qui était responsable de la mort de sa sœur cadette, il se sentait coupable du sort qui lui avait été réservé, il n’y avait pas un jour où il ne se disait pas que tout aurait été plus simple et plus juste di c’était lui qu’on avait tué et non pas la jeune femme. La cadette de la famille Borthwick avait été une perle, une femme extraordinaire, généreuse, elle ne méritait pas ce qui lui était arrivé. Le temps avait beau passer, l’eau avait beau avoir coulé sous les ponts comme on disait, ça ne changeait pas grand-chose, Lyanna était morte et Eremon n’arrivait pas à se pardonner ce qui avait pu lui arriver. Il sombrait dans la culpabilité, s’en ajoutant peu à peu chaque jour, il se blâmait pour ce qui était arrivé à Lyanna, mais aussi pour ce qui était arrivé à Talisa et maintenant, à Astoria, après tout, c’était lui qui avait levé la main sur elle, lui qui l’avait frappée, il n’y avait aucune façon de nier sa responsabilité là-dedans. Il n’y avait qu’Astoria pour encore trouver la force de le pardonner. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle ajouta qu’elle non plus, elle n’aimait pas trop les araignées. Elle avait raison, ça avait l’air d’être un truc récurant chez les filles. Lui, ça ne lui avait jamais posé de problème, au pire, il écrase la bestiole et on en parle plus, mais non, Lyanna n’avait jamais vu les choses sous cet angle, il se souvenait bien d’avoir accouru plusieurs fois vers elle en l’entendant hurler, pour finalement ne constater qu’une petite araignée en face d’elle. Il se souvenait également d’avoir plusieurs fois jugé qu’elle abusait à hurler ainsi à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, ou à venir le réveiller simplement parce qu’elle ne pouvait pas dormir à cause d’une araignée. Aujourd’hui, il donnerait cher pour entendre de nouveau un cri, ou sentir sa main secouer son épaule pour le réveiller à n’importe quelle heure. Mais ça n’arriverait plus jamais, c’était impossible, elle était morte. « Merci. » Se contenta-t-il de répondre avant un léger soupire. Un jour peut-être qu’il serait prêt à parler de Lyanna, mais ce n’était pas le cas aujourd’hui. Il n’avait évoqué que quelques petites idées, il n’irait pas plus loin, il en était incapable.

Relâcher la pression était une bien mauvaise idée à en juger comment ça s’était terminé entre eux deux la dernière fois. Il l’avait frappée, ce n’était pas rien d’après lui. Il n’avait pas envie d’être ce genre de personne, le type qui frappe une femme et à qui on pardonne comme si c’était normal. Il avait toujours trouvé ça affreux toutes les histoires de femmes se faisant battre par leurs conjoints. Il n’avait jamais été particulièrement violent jusqu’à présent, alors forcément, c’était un comportement qui le dépassait totalement et il aurait de loin préférer frapper sur le type battant sa femme que sur une femme. Il ne voulait surtout pas qu’une telle chose puisse se produire à nouveau mais il se sentait incapable de prévoir, incapable de se retenir dès lors que la colère montait en lui. Il avait presque l’impression que ça ne dépendait pas de lui, mais qu’il s’agissait plutôt d’une malédiction à laquelle il ne pouvait pas résister. Il était piégé dans sa propre haine, il était acteur de ses gestes, mais il ne comprenait qu’à peine comment il était réduit à les réaliser. C’était compliqué, trop compliqué pour lui et c’était sans doute trop compliqué pour Astoria aussi. Il avait l’impression qu’elle ne se rendait pas compte du mal qui coulait sans ses veines, lui, il le ressentait, lui il se savait incapable de maitriser quoi que ce soit. « C’est pas comme si j’avais juste péter un câble et que ça ne se reproduira jamais. » C’était plus compliqué que ça d’après lui. « Je ne sais pas ce qui m’a pris, c’est comme si je devenais incontrôlable. » Pourtant, il aurait dû être en mesure de se contrôler lui-même, il l’avait toujours fait, il n’avait jamais eu aucun souci de comportement, il était en général maitre de ses faits et gestes et pourtant parfois, ça le dépassait complètement. « Et si ça devait arriver encore ? » C’était bien ce qu’il lui faisait peur, il savait pertinemment que ça pouvait arriver de nouveau, il avait cette rage en lui qui semblait agir sur lui comme un venin contaminant peu à peu tout ce qu’il était, le transformant peu à peu en monstre. « Si jamais ça arrive encore et que je te blesse vraiment, ou pire. Je ne veux pas prendre ce risque. » Il était capable de pire, ça ne faisait aucun doute, il ne connaissait pas les limites de ce poison en lui et il ne voulait pas être amené à les connaitre. « Je viendrais, si tu promets tu feras vraiment quelque chose si je craque encore. » Elle avait essayé de faire de l’humour, mais lui, il ne rigolait pas. Il voulait qu’elle lui fasse la promesse non pas qu’elle se défendrait s’il craquait encore, mais qu’elle l’arrêterait, il voulait être sûr qu’il ne serait vraiment pas un danger pour elle. Elle avait raison, il était une bête et il n’y avait pas trente-six façons d’arrêter une bête enragée.
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MessageSujet: Re: Another heart calls ( Astoremon )   Another heart calls ( Astoremon ) Icon_minitimeLun 1 Juin 2015 - 19:47

Another heart calls
|► J'ai du mal à le voir comme ça. Je le croise presque quotidiennement et je n'arrive pas à me faire à l'idée. Je le vois souffrir en silence, avoir perdu son sourire... bien qu'il n'a jamais été le plus souriant des hommes vu les antécédents de sa vie à lui aussi. Mais le voir comme ça... c'est difficile, ça me fait mal, je culpabilise, c'est plus fort que moi, parce que je sais que j'y suis pour quelques choses. Je l'ai laissé faire, je l'ai aidé et j'ai fuit lorsqu'il m'a demandé de le faire. J'aurais dû rester. Parfois je me vois rester et l'aider, je le vois mourir sous mes yeux sans pouvoir rien faire. Je me trouve affreusement lâche et je ne sais pas du tout comment je suis censée arriver à avancer si je ne peux pas l'aider. Je veux l'aider pas seulement parce qu'il est mal et que j'ai un trop grand coeur. Je veux l'aider parce que je l'aime, je veux l'aider parce que j'ai cette impression horrible que tout ce qui lui arrive c'est de ma faute. Je ne suis pas une véritable amie, j'aurais dû foncer sur le tas de hunters qui ont voulu l'arrêter. J'aurais dû  l'aider et pas le laisser entre leurs mains. Je pleure juste à cette idée. Alors peut-être que là il est doux, il panse ma pauvre blessure si superficielle. Mais moi je crois que je pourrais avancer que si lui avance. Je me retrouve bloquée à son niveau, il avance j'avance, il régresse et j'en fais autant. Je ne lui ai jamais dis mes ressentis, je me souviens de ce soir là, j'ai accouru j'ai un ami, je lui ai tout raconté, toute cette culpabilité... je m'en voulais tellement, Malachi a dû utiliser son don pour m'aider, mon pouvoir m'en fonctionnait même plus, impossible de localiser Eremon sur le moment, j'avais qu'une peur qu'on l'ait tué rapidement et que je ne puisse rien faire. D'accord.. je n'ai rien pu faire, son arrestation est devenue public, on l'a accusé d'un crime qu'il n'avait pas commis, j'aurais dû aller témoigner de ce qu'on avait vu mais je ne l'ai pas fait parce que j'ai encore une fois était lâche. Si les gens avaient su ce que moi je savais à ce moment là, Eremon aurait pu être relâché. Mais je suppose que le mal aurait tout de même était fait. Je m'en veux à un point qu'il n'imagine pas, pourquoi je n'étais pas là ? Pourquoi je n'ai pas pu lui tenir plus la main, endurer cela avec lui, j'aurais dû. Tout ça me hante mais il l'ignore. Je perds tous mes proches, j'ai perdu ma mère, j'ai perdu mon père, la famille qu'il m'a offert et lui je ne veux pas le perdre. Je crois que j'arriverais pas à surmonter cette fois si, je ne pourrais pas. C'est douloureux et plus cela m'arrive plus je me sens seule et je n'arrive plus aussi bien à affronter les choses. Eremon est la seule chose qui fait que j'avance mais lui en restant bloqué, je bloque aussi et je n'avance plus. Mon angoisse est constante et je ne peux pas faire grand chose.

Ce petit moment, cette espèce de pseudo pause que l'on prend dans l'arrière boutique du bar c'est l'un de rare moment de complicité que nous avons depuis des semaines. Je le savoure, j'avoue, parce que je ne sais pas si cela se reproduira et j'ai peur de cela. Je le perd c'est sûr mais je ne sais pas quand il y aura un point de non retour. Je ferais tout pour retarder l'inévitable. Alors je le regarde, je m'admire presque juste pour mettre un bandage autour de ma main. J'inspire tranquille. Il a évoqué un petit sujet... enfin il est important mais je sens parfaitement qu'en parler, ou insister pour en parler ne changera rien et ne ferait que le braquer d'avantage, je me contente juste de lui rappeler ce qu'il doit savoir au fond de lui... que s'il a besoin de parler, je suis là et je le serais toujours. Mais je ne vais pas le forcément à me parler, il n'est pas près, il ne parle ni ce qu'on lui a fait et très peu de son passé. Je suis pareille, au fond est-ce qu'il sait que comment j'ai perdu mon père, comment j'ai perdu ma mère et pourquoi j'ai débarqué ici ? J'ai eu la nationalité américaine avec de la chance d'avoir un père qui a fait le nécessaire pour que je ne manque de rien, sinon on m'aurait surement expulsé depuis longtemps, ma vie ici n'est qu'un fil durement tendu sur lequel je marque... un jour il craquera et je me retrouve dans une chute libre sans fin. Impossible à arrêter jusqu'à la chute douloureuse. Je regarde Eremon, il semble épuisé, émotionnellement, physiquement, tout chez lui semble montrer de la détresse. ça me fait un mal de chien, je me sens inutile, je lui serre à rien. Je me monte la tête toute seule à me dire que peut-être sans moi il serait mieux. J'en sais rien, c'est moi après tout qui n'arrive pas à vivre sans lui apparemment ce n'est pas l'inverse, lui semble accepter cette idée plus facilement que moi alors pourquoi j'insiste encore ? Je suis bornée peut-être mais peut-être que la solution est toute là, toute trouvée. Je devrais le laisser me fuir et peut-être que je devrais partir. Je ne sais pas où est-ce que j'irais, je n'ai pas un rond, mon appartement n'est pas terrible, je le paye déjà trop cher, la moitié de mon salaire de serveuse doit y passer. Qu'est ce que je pourrais bien trouver de mieux ? Pas de diplôme rien. Forcément c'est compliqué. Ma vie est un enfer et je n'arrive pas à éteindre les flammes.

Je tente une chose, peut-être que cela ne marchera pas, que je me prendrais un coup j'en sais rien. Je suis obligée d'y penser parce que lui l'envisage aussi. Je ne sais pas comment faire, je me sens mal et je veux l'aider, je tente cette chose. Il y a de l'idée dans ce que je veux faire mais je ne suis pas sûre qu'il accepterait lui de me faire confiance. Il n'a pas confiance en moi  et encore moins en lui. Il faut que j'arrive à lui montrer que l'on peut faire des choses ensemble pour nous en sortir parce qu'on n'a pas le choix. Rester comme ça dans le vague ne nous aidera pas surtout pas lui. " ça se reproduira, mais tu ne me frapperas pas... il faut que tu t'en sortes et ce n'est pas en restant comme ça que tu y arriveras " Je resserre ma prise autour de sa main pour lui montrer que je n'ai pas peur. Enfaîte c'est un peu le cas, j'ai légèrement peur mais qu'est-ce que je suis censée faire d'autre ? Lui montrer ? Non, je ne veux pas qu'il pense qu'il est un monstre, je crois que cette idée trotte assez dans sa tête, il ne doit pas voir cette appréhension que j'ai. Surtout avec l'idée que j'ai. Enfaîte je crois que ce qui lui fait peur en lui c'est vraiment me refaire mal. Peut-être que cela arrivera mais c'est nécessaire qu'il frappe dans quelque chose, j'aimerais éviter que ce soit moi, ce qui irait avec mon  idée, il a besoin d'hurler, pleurer, frapper. Il a une colère et une tristesse trop forte pour être gérée. Seul il n'arrivera à rien et je pense qu'il le sait aussi bien que moi. " Je sais me défendre, je crois que tu n'en as pas conscience mais j'ai vécu des choses qui m'ont fait agir, je sais me battre, quand c'est arrivé, je n'étais pas prévenue, je ne savais pas à quel point ta détresse était grande, maintenant je le sais et je n'ai pas l'intention de te laisser sans avoir tenté cette idée. Et si tu ne veux plus de moi dans ta vie... je partirais. je sais pas où... " c'est dur à dire... " je t'arrêterais, j'ai ce qu'il faut, et je pense que tu me détesteras si je dois le faire. " je pense à une bombe lacrymogène, elle est dans mon sac et pendant ce que j'ai prévu chez moi elle restera à proximité. c'est ce qu'il désire après tout, que j'arrive à l'arrêter. Je l'arrêterais, je le sais. J'inspire doucement. Je me redresse de son épaule. Je le force à me regarder. " Dis moi juste que tu ne veux pas me voir partir et que tu es prêt à faire des efforts, pour t'aider je veux être sûre que cela ne vient pas de moi... que tu ne m'en veux pas.. " je lui dis où je lui dis pas... et puis merde. " tu m'as dit de partir... ce soir là, tu m'as dit de partir et je l'ai fait, je ne comprend pas pourquoi, je t'ai écouté et je savais parfaitement qu'ils t'auraient. Cela m'insupporte, tu n'imagines même combien je m'en veux, je me dis que j'aurais dû rester, que j'aurais dû affronter cela avec toi, t'aider. Mais je suis partie, j'ai paniqué et je n'ai pas géré, laisse moi t'aider parce que j'ai l'impression de n'arriver à rien dans ma vie. Je perds les gens que j'aime, je te perds, cela me me rend dingue ok .. " ok je craque, tous mes démons remontent, je pleure devant lui bêtement. " je suis désolée, j'avais pas prévu de te lancer ça comme ça... je vais reprendre mon service, on finit dans une heure, si tu veux toujours on ira à la maison à moins que tu es changé d'avis. " Je récupère ma main, je sèche mes larmes et je regarde le pansement de ma main, je lui fais un petit sourire. " Merci au passage, tu te débrouilles pas si mal j'aurais pas mieux fait " je le regarde, il me rend dingue ce mec c'est juste peu croyable. Puis je repars en salle pour finir ce service qui n'en finit pas.
 
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