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| ✤ you're gonna miss me so bad when i'm gone | zelda. | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: ✤ you're gonna miss me so bad when i'm gone | zelda. Jeu 19 Fév 2015 - 18:59 | |
| aurore zelda Gainsborough LE TEMPS EMPORTE TOUT. QU'ON LE VEUILLE OU NON, LE TEMPS EMPORTE TOUT. LE TEMPS EFFACE TOUT. ET TOUT CE QUI RESTE À LA FIN CE SONT LES TÉNÈBRES. PARFOIS, AU CŒUR DES TÉNÈBRES ON RETROUVE D'AUTRES PERSONNES. ET PARFOIS, AU CŒUR DES TÉNÈBRES, ON LES PERD À NOUVEAU. NOM : Thornton, jusqu'il y a encore quelques mois. De là où elle venait, ce nom était réputé pour son association à la ferme des Thornton, nourrissant presque entièrement le village de leurs produits. Un nom que tout le monde connaissait, une famille appréciée de tous. Huit lettres qui inspiraient tous les meilleurs sentiments du monde, dans son souvenir. C'est le nom de Gainsborough qui lui est à présent attribué. PRÉNOMS : Baptisée sous le prénom d’Aurore, sous le son majestueux des cloches de l’antique église, dont le tintement envahit les ruelles du village une heure durant. L’on disait alors que jamais elles n’avaient sonné aussi longtemps. Et ce ne fut effectivement plus le cas des années durant. Fort de signification, pour une enfant ayant poussé son premier cri en écho aux premiers rayons d’un soleil d’été. Mais désormais, il n'y a plus personne pour l'appeler Aurore. Elle se présente à présent sous le prénom de Zelda, dont l'histoire vous sera contée un peu plus tard. Il lui vient de Griselda, prénom de son arrière grand mère maternelle. La jeune femme n'a pas eu la chance de la connaître, mais les nombreuses anecdotes à son sujet l'ont toujours fascinée. Elle a toujours eu l'intime conviction qu'elle devait lui ressembler, quelque part. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : née dans la canicule d’un treize août au sein d’un petit village du fin fond de la Georgie. ÂGE : vingt-quatre ans. ORIGINES : américaines ainsi que quelques gouttes de sang bulgares. NATIONALITÉ : américaine. STATUT CIVIL : ayant totalement perdu sa véritable identité, la belle serait bien incapable de vous dire ce qu'il en est. Nous nous en tiendrons donc au statut de célibataire, pour l'instant. MÉTIER : sur la route. Lorsqu'elle vivait encore chez elle, la jeune femme avait coutume de tenir un étalage sur le marché du matin, y proposant tous les produits issus de la culture familiale. Elle donnait également un coup de main à ses parents, tout en apprenant les rudiments de la médecine auprès du Docteur Hartigan, sans avoir les moyens de suivre de véritables études. Elle avait toujours été prédestinée à reprendre l'affaire familiale, héritant de leur ferme lorsqu'ils ne seraient plus en âge de s'en occuper. C’est tout du moins ce dont elle se rappelle. Depuis son arrivée à Radcliff, sans diplôme en poche, la blondinette a décroché un boulot de babysitter et occupe un poste à mi-temps dans les cuisines d'un restaurant, davantage reléguée à la plonge qu'à la préparation des plats, ce qui lui pose de gros problèmes étant donnée sa mutation. ORIENTATION SEXUELLE : inconnue, probablement bisexuelle. TRAITS DE CARACTÈRE : spontanée, libre, sauvage, naïve, incompréhensible et pourtant simple, nature, spirituelle, mystérieuse, casse-tête, sincère, spéciale, femme-enfant, vivace, directe, manque de tact, impulsive, rêveuse, rapide, téméraire, sensible, influençable, imprudente, utopiste, distraite, inattentive, versatile, fougueuse, impatiente, romanesque, intrépide. Elle dégage quelque chose de particulier, comme si quelque chose ne collait pas, sans que l'on puisse mettre le doigt dessus. Elle n'en a pas conscience, mais peut être bien que cela était différent auparavant. Ses souvenirs édulcorés ont été bien trop modulés, effaçant de ses souvenirs toute trace de peur, d'hostilité, de colère, de notion de danger. Si Aurore était lucide, Zelda a une vision utopiste du monde qui l'entoure, incapable d'anticiper et d'éprouver de la méfiance, filant comme le vent à ses risques et périls. MUTATION : Électrokinésie. Sa mutation décuple à l'extrême les charges électriques qui rythment le fonctionnement de son organisme. Si celles ci sont juste suffisantes pour assurer les échanges ioniques d'un individu normal, chez elle, tout est amplifié . Générant un flux d'électricité censé rester confiné dans le coeur de ses cellules. Cependant, il arrive que la barrière se rompe, et que les décharges naviguent jusqu'à son épiderme, alors menaçantes envers le monde extérieur. Interagissant avec les métaux conducteurs, les objets électriques à proximité ou encore avec autrui. En d'autres termes, Zelda génère de l'électricité, et si la manipulation de celle ci serait possible avec un long entraînement, elle ne contrôle rien du tout pour le moment. La rendant dangereuse pour les autres autant que pour elle même, puisqu'elle ne sait pas quand la barrière se rompt. AVATAR : Dianna Agron ma déesse. CRÉDITS : tumblr + disturbing mind. | THE FUTURE IS HERE nothing left to say≈ 001. La jeune femme ne se rappelle pas s’être un jour appelée Aurore Thornton, et ses souvenirs ont si bien été modulés qu’elle a l’intime conviction d’être née sous le nom de Zelda Gainsborough. Zelda n’était autre que le surnom de son arrière-grand-mère maternelle, et lorsqu’elle était enfant la jeune fille se présentait spontanément sous ce prénom, ainsi que lorsqu’elle jouait à être quelqu’un d’autre avec les autres enfants du village. Il s’imposait donc comme une évidence. Lorsque son ami tenta de lui reconstruire une identité à partir de ses souvenirs, le seul nom de famille omniprésent dans son esprit n’était autre que celui de Gainsborough. Les Thornton n’avaient jamais été de fervents lecteurs, et pour cause, cette discipline ne leur avait jamais été enseignée. Le seul livre en leur possession était un cadeau laissé par un voyageur de passage, prenant la poussière sous le pied d’une table un peu bancale. Un recueil de peintures de Thomas Gainsborough. De fil en aiguille, le nom de famille s’était associé au prénom Zelda lors de leurs jeux. ≈ 002. Sa mémoire artificielle est solide pour le moment, mais les barrières pourraient bien s'amincir avec le temps, certains souvenirs prenant déjà la forme de simples rêves, devenus assez récurrents pour l'intriguer. ≈ 003. Une longue cicatrice se découpe le long de son flanc droit, ainsi que de fines lacérations blanchâtres au dessus de ses clavicules et à la racine de son cou, seuls rappels de sa vie passée. ≈ 004. Le mutant qui a manipulé ses souvenirs ne maîtrisait pas son don à la perfection, si bien que lorsque Zelda tente de se remémorer certaines choses, ou que des éléments autour d'elle font appel à une partie de sa mémoire à laquelle elle n'a pas accès, elle est saisie de véritables absences qui peuvent la laisser quelques minutes sans réaction. Il existe également de faux raccords, sortes de trous noirs et d'ellipses qui, à la manière de grain de poussières sur la platine d'un disque provoquent de véritables bugs dans son esprit. ≈ 005. Elle n'a jamais fait de sport en particulier, aucune activité n'étant proposée dans son village. Cependant, les travaux de la ferme lui ont ciselé un corps assez musclé, et elle n'a jamais eu un tempérament sédentaire. ≈ 006. Zelda grimpe aux arbres avec une grande aisance, et lorsqu'elle était plus jeune c'était toujours parmi leur feuillage qu'elle se camouflait lorsqu'elle jouait à cache cache. Évidemment, après quelques parties les autres enfants avaient compris son truc, et parcouraient les environs la tête inclinée en arrière, le regard parcourant les hauteurs dans l'espoir de la trouver. ≈ 007. Elle est allergique à plusieurs familles d'antibiotiques, si bien que c'est un véritable enfer pour la soigner lorsqu'une bactérie l'infecte. Elle a d'ailleurs fait un choc anaphylactique lorsqu'elle n'était qu'un nourrisson, manquant d'y laisser sa vie. ≈ 008. Depuis son adolescence, elle a longtemps craint la forêt, qui était pourtant son repère depuis toute petite. Un lieu dans lequel elle se sentait bien, et où elle pouvait passer des après midi entières. Désormais que les souvenirs à l'origine de cette phobie se sont dissipés, elle n'en a plus peur. ≈ 009. Zelda n'a jamais aimé porter des chaussures. D'ailleurs, elle passait les deux tiers de son temps pieds nus, que ce soit chez elle, dans les champs de son père, ou encore dans la rue. Elle déteste la sensation de ses pieds enfermés dans des souliers, et s'est souvent faite réprimandée lorsqu'elle revenait de ses escapades, les pieds noirs de crasses, laissant leur emprunte partout dans la maison. ≈ 010. Son meilleur ami était un poète, amateur dans leur enfance, se confirmant en grandissant. Elle adorait qu'il lui lise ses inventions, et lui a toujours envié ce talent. Zelda a toujours été sa muse, bien qu'elle n'en ait jamais eu conscience. Elle n'a jamais été très clairvoyante à ce niveau, et bien des choses lui ont échappé à son propos. ≈ 011. La blondinette aime beaucoup cuisiner, et s'en sort très bien à ce niveau là. Elle a appris les recettes familiales au fil des années, et avec le temps a fini par les reproduire à la perfection. ≈ 012. Son père lui a enseigné assez jeune à s'occuper de leurs bêtes à abattre, et elle a toujours détesté ça. Mais elle n'avait pas vraiment le choix. Le premier animal qu'elle a dû tuer était un lapin de quatre kilos, qu'elle considérait comme son animal domestique, et des années plus tard elle en éprouvait encore des remords. ≈ 013. Chez elle, ils n'ont jamais eu la télévision, et Zelda serait foutrement incapable de se servir d'un téléphone portable ou encore d'un ordinateur. La technologie, c'est vraiment pas son truc. ≈ 014. En revanche, elle serait capable de survivre sans ressources, par elle même, l'avantage de son éducation. ≈ 015. C'est une terrible menteuse. Même dans les situations les plus périlleuses, elle ne serait sûrement pas capable d'inventer un mensonge potable. Elle a toujours eu pour habitude de dire la vérité dans la franchise la plus déconcertante du monde, ne cherchant même pas à y réfléchir à deux fois. Ce qui il faut l'avouer clairement l'a foutue dans la merde à plusieurs reprises. ≈ 016. Elle a d'abord appris à conduire les tracteurs de son père, avant de toucher le volant d'une voiture. D'ailleurs, elle peut être assez effrayante lorsqu'elle conduit, guidée par ses émotions, quitte à s'emballer dans les virages ou à freiner si brusquement qu'elle vous enverrait dans le pare brise. ≈ 017. Elle n'a jamais été avec un homme de son plein gré, et les souvenirs de son viol ayant été effacé de sa mémoire, elle ne se souvient pas avoir jamais embrassé quelqu'un, et se croit vierge. ≈ 018. Zelda est arrivée à Radcliff fin avril 2014. Elle n'a fait que suivre l'homme qui l'a recueillie sur le bord de la route, et ne sait pas vraiment ce qu'elle fout ici. C'est un peu leur point de chute, et les grands espaces entourant Radcliff ont quelque chose de familier, de rassurant pour elle. Alors, elle s'en contente sans se poser beaucoup de questions ≈ 019. Le sac avec lequel elle s'est retrouvée au beau milieu de nulle part comportait entre autre un appareil photo, sans aucun cliché. Zelda en use et en abuse depuis son arrivée en ville. |
Décrivez l'apparition de votre don et la façon dont vous le maitrisez à l'heure actuelle Son don est apparu de manière tout d'abord imperceptible, suite à l'intervention de son ami sur son esprit. Déplacer ses pensées une à une et les cloisonner a perturbé son cortex, suffisamment pour créer un stress qui secoua son organisme tout entier, réveilla sa mutation. Et puis, ce fut une succession d'éléments étranges, allant de la mise en marche spontanée d'une cafetière à peine sa main posée sur le plastique, aux filaments d'ampoules devenant spontanément incandescents, allant par un jour d'été jusqu'à court-circuiter le montage d'un lampadaire contre lequel elle était adossée. C'est fin juin, que l'homme avec lequel elle voyageait mit un mot sur ces événements. La qualifiant de mutante, après avoir reçu un énième coup de jus en frôlant malencontreusement sa main dans une étincelle crépitante.
Et elle ne contrôle rien du tout. Elle ne sait d'ailleurs pas elle même quand son don s'éveille, puisqu'en général il n'existe aucun signe annonciateur. D'autres fois, elle sent ses poils s'hérisser sur sa peau, ses cheveux virevolter dans des volées d'électricité statique et la pulpe de ses doigts se piqueter d'étincelles éphémères et alors elle sait Zelda, que personne ne doit la toucher, et qu'elle ne doit pas s'approcher de l'eau. Elle a commis cette erreur quelques fois, sans alors savoir que son corps était surchargé électriquement, et si elle ne ressent guère ces poussées en général, il en est autrement lorsqu'elle entre en contact avec des liquides. Alors, elle se retrouve vulnérable, et subit une véritable électrocution. Elle en garde quelques cicatrices dans le dos, au niveau des points de sortie du courant lorsque les expériences se sont produites. La blondinette tente donc de faire preuve de vigilance avant d'ouvrir un robinet ou de prendre sa douche, cherchant à savoir à l'avance si elle se trouve en période de "crise" ou non. Gardant toujours une petite ampoule dans sa poche sur laquelle elle pose ses deux mains. Si cette dernière se met à vrombir, voire s'allume, elle sait qu'elle doit attendre un peu. Et en principe, l'ampoule s'allume plusieurs fois par jour. C'est assez contraignant, au quotidien.
avez-vous déjà eu affaire à un ou plusieurs hunters ? Zelda a eu affaire à des hunters peu après son arrivée à Radcliff, au mois de mai. Elle s'était soigneusement extirpée loin de la surveillance de son acolyte pour prendre un bain de soleil dans la rue, lorsque des coups de feu avaient retentit au loin. Sous la protection d'une impressionnante blonde et accompagnée d'un homme qui venait de tenter de l'escroquer à son insu, elle était parvenue à s'en sortir. Elle se souvient encore de ces masques de haine sur leurs visages, de ces tirs lancés dans leurs directions sans raison apparente. Dans la panique, personne n'avait réellement réalisé qu'il s'agissait de chasseurs de mutant, tout du moins pas elle. Cela lui avait fait froid dans le dos. Car à l'époque, à peine sortie de sa Georgie natale, les histoires concernant les hunters sonnaient plutôt comme des légendes à ses oreilles, et elle avait surpris une conversation à ce sujet des années auparavant, lorsqu'elle était gamine. Une femme en pleurs recueillie chez eux, par un soir d'orage, lorsqu'elle n'avait que sept ans. Zelda avait laissé traîné ses oreilles près de la grange cette nuit là, écoutant les histoires qu'elle racontait à ses parents. Ses mots avaient alors hanté ses cauchemars durant des mois, et depuis elle a toujours imaginé les hunters tels qu'elle se les était représentés à travers les paroles de cette femme : monstrueux. Cela s'est confirmé lorsque ceux ci semèrent la panique dans Radcliff. Zelda n'a pas eu le malheur d'en rencontrer d'autres depuis, du moins, à ce qu'elle le sache.
utilisez-vous beaucoup votre don ? La question à un million. De son point de vue, et étant donné qu'il se déclenche la plupart du temps sans qu'elle ne s'en rende compte, la blondinette vous assurerait que non. Les personnes qui ont le malheur de lui serrer la main ou de la frôler dans la rue vous diraient le contraire. En général, il ne s'agit que de bon coups de jus, comme on dit, mais qui vous fourmille dans les doigts durant plusieurs minutes au lieu de ne durer qu'une fraction de seconde. Parfois, ce sont les lumières qui grésillent autour d'elle, essentiellement lorsque son esprit cherche à avoir accès à ces zones d'ombres effacées de sa mémoire. Son don étant intimement lié à son inconscient, elle n'exerce pas de réel contrôle dessus et l'utilise donc malencontreusement, malgré elle, plusieurs fois par jour. Elle n'est même pas encore capable de maîtriser ces accès qui rendent sa peau hautement voltée à son insu, alors l'utiliser à sa guise est loin d'être une éventualité pour l'instant.
que pensez-vous de l’émergence du groupe de rebelles anti-hunters nommé Uprising ? Les extrêmes en général ne lui inspirent pas confiance, et elle ne sait pas vraiment quoi en penser. Il faut dire qu'elle ne s'est jamais concentrée plus de trente secondes sur le sujet avant d'être distraite par autre chose. Si Zelda ne connaît pas les méthodes de ces rebelles, elle peut cependant comprendre le raz-le-bol des mutants. Si leur présence peut empêcher des actes de barbarie qui ont secoué la ville depuis plusieurs mois, alors, elle ne peut qu'approuver. De loin. Ce n'est pas une rebelle dans l'âme, Zelda, et encore moins depuis qu'elle a perdu la moitié de ses souvenirs. Aucune colère, aucune rage ne l'anime suffisamment pour qu'elle les rejoigne.
valar morghulis - manon - vieille PAYS : France. DISPONIBILITÉ : en fonction de la fac, comme d'hab . VOTRE AVIS SUR TH : La maisooooon ! Il est beau, il est propre, il sent bon et les gens sont des amours. COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : je n'sais plus, bazzart je crois ! PERSONNAGE : inventée, ma mienne, mon bébé. VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : noooooooooon. UN DERNIER MOT ? : Mika avait raison, finalement, j'ai cédé à la tentation du quatrième compte .
Dernière édition par Zelda Gainsborough le Dim 22 Fév 2015 - 15:02, édité 12 fois |
| | | | Sujet: Re: ✤ you're gonna miss me so bad when i'm gone | zelda. Jeu 19 Fév 2015 - 18:59 | |
| the girl with the broken smile Stupid little girl with stupid dreams who never learns. ❝ Zelda elle rêve. Elle rêve d'une course folle, des piqûres des ronces sous ses pieds nus, des branches qui lui écorchent les bras, des larmes qui lui déchirent la gueule. Elle rêve qu'elle s'enfonce dans une forêt d'épines,et derrière elle, les cris. Les voix et les rires. Son coeur qui bat fort dans sa cage thoracique.Elle rêve de parents qui ne ressemblent pas aux siens. Elle rêve d'un garçon qui écrivait des poèmes. De brigands dans sa maison. De sang sur sa robe à fleurs. De cadavres dans les toilettes. Elle rêve, oui. De souvenirs oubliés. ❞ LOOKING FOR HEAVEN, FOUND THE DEVIL IN ME.
Pour la première fois en plusieurs semaines, son regard ne se faisait plus fuyant, et elle l’observait avec attention. C’était à son tour à lui, de baisser les yeux, parlant à mi-voix. « Tu ne sentiras rien, ne t’en fais pas. » Il hocha la tête comme pour s’en convaincre lui-même, tandis qu’elle lui relevait le menton, lui laissant le loisir de la regarder, qu’il arrête d’éluder chacune de ses questions silencieuses en fixant ses chaussures. « Les lavages de cerveau, c’est pas mon rayon, tu sais. » Et pourtant, elle ne lui avait rien demandé. C’était lui, et lui seul qui l’avait suggéré à mi mots. « Tout sera enfermé derrière une barrière, tu seras en paix. » Les traits de la jeune femme étaient creusés, et elle ne parvenait pas à se réchauffer, malgré l’épaisse couverture qui encerclait ses épaules. Le fantôme de ce qu'elle avait été. « Adieu, Aurore. » Ses cinq doigts caressèrent la joue pâle de la jeune femme, venant jouer avec les mèches dorées de son front, effleurant ses lèvres, essuyant ses larmes. Se posèrent avec maladresse sur son front, rendus tremblant par l’hésitation. Sa paume finit par épouser le galbe de son crâne, et le lien se créa. Jamais plus il n’avait pleuré, depuis leurs huit ans, et il s’était d’ailleurs promis à l’époque que c’était la dernière fois que ça lui arriverait. « Tout ira bien maintenant, je te le promets. » Les mots sortaient tous seuls, et il les prononçait autant pour elle que pour lui-même. « Au bout du compte, tout s'arrange mon amour. »
Alors, elle oublia. Elle oublia tout. • • • • Souvenir du 10 juin 1998, village natal, Georgie « Tu t’appelles comment ! » L’exclamation vint s’écraser contre son dos, tandis qu’elle hâtait le pas. On lui avait toujours répété de ne pas parler aux étrangers, de ne pas leur donner son nom, ni son adresse. Bien entendu, ce genre de recommandation visait les inopportuns qui auraient pu faire escale au village, et non pas un gamin habitant deux rues sous la sienne. Mais à huit ans, on avait tendance à tout prendre au pied de la lettre. Aurore réajusta la lanière de son sac sur son épaule, jetant furtivement quelques coups d’œil au garçon qui ne semblait pas baisser les bras. « Éh ! Malpolie va ! » Le rouge lui monta au joue, tandis que ses jambes se bloquaient sur place. Elle eut à peine le temps de pivoter sur ses pieds, que déjà la tête blonde arrivait devant elle, visiblement très fier d’avoir su capter son attention. « Je m’appelle Zelda, maintenant s’il te plaît, laisse-moi tranquille. » « C’est même pas un vrai prénom, tu me prends pour un idiot ? » Elle pinça ses lèvres, réprimant un soupir. « D’accord, d’accord, t’es vexée. » « Je dois rentrer. » La petite blonde reprit sa route en pressant l'allure, le petit garçon restant quelques mètres à l’arrière, suivant sa silhouette des yeux jusqu’à ce qu’elle disparaisse au coin de la rue, un sourire aux lèvres. Le jeune homme marqua une pause, l'émotion lui broyant le coeur, et après une hésitation se décida à cloisonner ce souvenir, reprenant son exploration dans sa mémoire. • • • • Souvenir du 15 août 2004, village natal, Georgie Ses jambes battaient les herbes hautes, les ronces s’accrochant à ses bras, déchirant la chair. Son cœur martelait ses côtes, tandis que l’adrénaline affluait dans ses artères. Tous les sens en alerte. Et puis, elle trébucha, son pied coincé sous une racine épaisse, et elle fut propulsée au sol, des rires gras s’élevant à quelques mètres derrière elle. Tel un animal blessé, elle tenta de se relever, la panique ayant enrayé tout bon sens chez elle, qui avait toujours été naïve depuis toute petite. Mais cela faisait plusieurs dizaines de minutes qu’elle avait compris que tout était perdu. Un cri de douleur lui échappa alors qu’elle vacillait sur sa cheville blessée. Partagée entre l’instinct de survie et son corps qui refusait de la porter. Avant qu’elle n’ait eu le temps de réfléchir, elle se retrouvait à nouveau expédiée face contre terre, hoquetant alors que sa cage thoracique s’écrasait sous le poids de l’un des hommes. C’était un cauchemar. Rien de tout cela n’était réel. Elle ferma les yeux aussi fort qu’elle le pouvait, les larmes jaillissant entre ses longs cils, alors que des mains fortes la maîtrisaient, une lame glaciale embrassant la courbe de son cou dans un geste menaçant. Sa tête tournait, la douleur la déchirait de toute part, les voix se faisaient lointaines, et elle priait pour s’endormir, pour s’évanouir. Pour ne jamais se réveiller. Mais elle restait bien consciente. Ne perdant pas une miette de ces longues minutes d’horreur. D’ici une heure, ils la laisseraient là, meurtrie, brisée à jamais. Ils reprendraient la route avant même qu’elle n’ait réussi à se relever. Ils arpenteraient d’autres villages, apporteraient le malheur dans d’autres foyers. Ce n’avait été qu’un jeu pour eux. S’arrêtant malheureusement ici. Profitant de l’hospitalité des Thornton, leur porte toujours ouverte pour un voyageur de passage. Profitant de leur gentillesse, de leur naïveté. De leur fille unique de quatorze ans à peine. Se concentrant, la rage lui faisant voir rouge, il s'appliqua à enfermer l'atrocité de ce souvenir. Lui faisant oublier la peur, la douleur, le visage tuméfié de son père sous les coups des brigands, son seul refuge dans la forêt, le goût de la terre dans sa bouche, ses vêtements déchirés, son corps qui ne lui appartenait plus. Il sépara tout de sa mémoire, les images difficilement supportables de son amie laissée pour morte au pied d'un arbre, les hématomes se dessinant sur ses cuisses, venant lui donner la nausée. • • • • Souvenir du 15 août 2008, village natal, Georgie. « Bon sang Aurore, qu’est ce qui t’arrive ! » Il porta une main à son bras, tentant de comprimer sa plaie tant bien que mal, tandis que la jeune femme battait l’air de son couteau, le tenant à distance. « Va-t'en. VA T'EN ! » Totalement hystérique, elle ne comprenait plus, ne savait plus rien. C’était une belle journée, pourtant. Les odeurs des arbres en fleurs parfumaient la brise estivale, et le soleil trônait fièrement à son zénith. C’était sur ordre de son père qu’elle avait gagné les champs, dans un travail plus léger que d’ordinaire, missionnée de la constitution d’un bouquet pour l’anniversaire de sa mère. A l’orée des bois, son ami avait surgi, terminant une promenade. Et là, elle avait perdu tous ses moyens. Répandant dans la surprise les fleurs sélectionnées avec minutie, entrant dans un état de paranoïa avancée. Elle ne le reconnaissait même pas. L’adolescente le menaçait toujours, lorsqu’il finit par réaliser qu’elle n’était plus du tout lucide, et qu’il était impossible de raisonner quelqu’un dont l’esprit se perdait. Il l’observait d’un regard apitoyé, la boule au ventre. « Qu’est ce qui se passe Aurore… » Derrière ses yeux noirs impénétrables, et ses traits emprunts d’une rage qu’il ne lui connaissait pas, il y retrouvait le feu de la folie, celui-là même qui avait consumé sa propre mère quelques années plus tôt. « Laisse moi tranquille ! » Le timbre de sa voix était plus aigu qu’à l’ordinaire, et c’était à son tour de ne pas la reconnaître. Lentement, elle commença à marcher à reculons, sans baisser sa lame qu’elle tenait élevée devant son visage. Les tiges des jacinthes craquant sous ses pieds nus. Il la suivit du regard lorsqu’elle partit en courant, ses longs cheveux blonds battant ses reins dans sa course, sa raison piétinée à l’image des fleurs écrasées. • • • • Souvenir du 27 mars 2014, route menant à Jackson, Georgie Assise sur le bitume encore brûlant du bain de soleil reçu dans l’après-midi, la blondinette restait pensive. Contemplant les voitures exécuter de larges écarts dans leur course folle, l’évitant de justesse. Les bras croisés autour de ses genoux, se balançant légèrement d’avant en arrière, jusqu’à ce que ses orteils nus n’atteignent le sol et qu’elle les élève dans un sursaut, tant le goudron était chaud. Comment en était-elle arrivée là ? Elle avait sûrement été la gamine la plus candide et la plus inoffensive de la Georgie toute entière, durant toutes ces années. La petite blonde aux grands yeux malicieux, adressant des sourires et des bonjours à chaque personne qui croisait son chemin, débordant de gentillesse. Trop bonne, trop conne. Cette formule prenait désormais tout son sens. Peut-être avait-elle été trop naïve, trop heureuse, si bien que son quota avait été dépassé pour toujours. Au départ, personne n’avait remarqué que quelque chose commençait à clocher chez elle. Lorsqu’elle était rentrée à la ferme neuf années auparavant, plongée dans un état second, elle avait aperçu ses parents par l’embrasure de la porte du salon. Sa mère s’occupant des blessures de son père, tandis qu’il poussait des jurons à chaque coup de désinfectant. Elle était restée un instant là, les bras ballants, les contemplant dans sa robe à fleurs déchirée, tachée de son propre sang. Ils n’avaient sûrement même pas remarqué qu’elle avait disparu toute l’après-midi. Elle était pourtant avec son père, lorsque celui-ci s’était écroulé sous les coups. Ne s’était-il pas demandé où elle était, à son réveil ? Lorsque quelques heures plus tôt, elle s’était retrouvée la proie des malfrats, elle avait imaginé qu’il la retrouverait, qu’il organiserait une battue accompagné du village, des torches à la main, pour retrouver sa fille unique. Naïve petite fille. Lentement, elle s’était alors éloignée de la porte, et avait regagné la cour. Elle avait empli un saut d’eau du puits, et avait entrepris de regagner un aspect correct, épongeant ses plaies et frottant sa peau jusqu’à l’égratigner, finissant par pleurer comme jamais encore elle n’avait pleuré dans sa vie. Frêle silhouette se dessinant en ombre chinoise sous la lueur de la lune. Elle avait caché sa robe sous son lit, et était allée se coucher, secouée par les sanglots. Une voiture passa devant elle à toute allure, dans un long coup de klaxon qui lui arracha un sursaut. Les robes à fleurs semblaient porteuses de mauvais présages. Elle devait avoir l'air d'une folle, assise ainsi, à se balancer, et bizarrement, personne ne prenait la peine de s'arrêter. Jusqu'à ce qu'il arrive, sur son scooter à deux francs. Il l'avait cherchée toute la journée, mais ça, elle n'en avait aucune idée. Le jeune homme plissa les yeux sous son casque en l'apercevant, le soulagement laissant rapidement place à l'horreur. Il mit un pied à terre, laissant tomber son véhicule, courut sur quelques mètres, avant de ralentir. Elle leva ses grands yeux vers lui, se demandant pourquoi diable il l'a dévisageait comme s'il venait de voir un fantôme. « Oh Aurore... Mais qu'est ce que tu as fait ?! » La blonde haussa les sourcils, ne comprenant pas pourquoi son visage se décomposait de la sorte. « De quoi tu parles ? » Elle se leva, une douleur venant lui déchirer le dos et la faisant grimacer et la ramenant brutalement sur terre. Alors elle suivit le regard que son ami portait sur sa robe, et un cri lui échappa. Les paumes incertaines, elle commença à frotter le tissu recouvert de l'enduit vermeil, avant de se rendre compte que ses doigts étaient également maculés de sang. Le regard perdu, les lèvres tremblantes, elle releva la tête vers lui, et capta son air mi-désolé, mi-effrayé. Et puis, tout s'éclaircit. Son corps se raidit brutalement tandis que les mots sortaient tous seuls. « Je crois que j'ai tué quelqu'un. » • • • • Dans les petits villages, les nouvelles circulaient vite. Et vite aussi circulaient les nouvelles entre petits villages. Cibles faciles des pilleurs, il fallait bien qu'ils se serrent les coudes, s'ils tenaient à conserver leurs biens ainsi que leur indépendance. En moins d'un mois, nombre d'entre eux avaient été attaqué par le même groupe d'individus, dernièrement aperçus à à peine soixante kilomètres de la ferme dans laquelle vivait Aurore. Le plus vieux était apparemment le cliché même du motard, à défaut de la moto classe, comme dans les films. Veste en cuir, boots qui auraient arraché une tête, longs cheveux grisonnants, et une grande balafre sur la joue droite. Aurore avait écouté Edgar peindre le tableau à ses parents, et elle et son père avaient frémis en chœur. Ce soir là, Rosie avait passé du temps à maquiller Aurore, lui appliquant ce noir mystérieux qui allongeait les cils, teintant ses joues de poudre, et peignant ses lèvres d'un rouge outrancier. L'habillant comme si elle était sa poupée. La sublimant comme jamais. Ce soir là, elle avait pris le volant de la vieille voiture de ses parents, dont ils ne se servaient presque pas. Les paysages avaient défilé, jusqu'à ce qu'elle atteigne leur terrain de chasse. Elle devait en avoir le cœur net. Elle avait toujours été du genre téméraire, à réfléchir aux risques une fois qu'il était impossible de faire machine arrière. Elle ne fit pas exception à la règle, en passant les portes du bar ce soir là. L'on retrouverait trois hommes le lendemain, dans trois toilettes adjacents, les chemises à moitié déboutonnées, les pantalons descendus jusqu'aux chevilles. Le sang encore frais sur leurs torses nus. L'avantage avec les petits villages, était que leurs habitants étaient soudés entre eux. Que trois brigands morts dans des toilettes trouveraient sans peine leur place au fond des bois, six pieds sous terre, sans que plus personne n'en reparle parmi eux.• • • • Souvenir de la dernière journée de mars 2014, motel miteux, Georgie Elle était totalement fébrile depuis qu'elle avait réalisé que son dernier trou noir avait causé la mort de trois individus. La jeune femme avait toujours été si douce, qu'elle n'aurait jamais fait de mal à une mouche. Pas même à trois salops lui ayant dérobé son insouciance. Tournant en rond dans la chambre qu'il avait réservé pour la nuit, les mains tirant ses cheveux vers l'arrière, les yeux grands ouverts d'effroi. « Je deviens folle, j'suis folle c'est ça, ils ont raison, ils l'auront eu leur vérité, j'suis folle, timbrée [...] » Ces mots tournaient en boucle dans sa bouche depuis près d'une heure, et le garçon restait immobile, prostré sur le bord du lit au sommier cassé. « C'est pas possible, j'ai un problème, un gros problème, j'comprends pas ce qui m'arrive [...] » Oui, cela faisait des années qu'Aurore perdait la tête, menaçant ses proches dès qu'elle avait un couteau dans les mains ou un coup de sang. Dès qu'elle s'approchait de la grande forêt bordant les environs du village. Dès que quelqu'un osait l'appeler ma jolie. Devenant totalement hystérique. Partant dans des accès de folie. On parlait d'elle comme étant dérangée, comme ayant perdu l'esprit. Quel dommage, pour une si belle jeune fille, si jeune, vous voyez. Cet événement n'était que l'apogée de sa longue montée crescendo, et il la regardait se haïr, souhaiter mourir, ne jamais être née. Pour finir par ne plus ouvrir la bouche. Là, plongée dans son mutisme durant plusieurs jours, refusant de se nourrir, le regard vide. • • • • Il s’était employé à effacer de sa mémoire le nom de leur village ainsi que sa position géographique, s’assurant ainsi de son incapacité à le retrouver, garantissant sa sécurité. Les nouvelles iraient vite, et ce ne serait qu’une question de temps avant que les gens ne comprennent. Eux qui murmuraient déjà dans son dos qu’elle était la fille folle des Thorntons. A contre cœur, il avait également disparu de sa mémoire, parce qu’il ne pouvait pas être égoïste, pas si cela la mettait en danger. Il avait gommé toutes les soirées d’été allongés dans les champs de coquelicots, à contempler les couchers de soleil, toutes les heures de discussions sans temps mort, et tous les silences apaisants qu’ils avaient partagé. Les étoiles dans ses yeux lorsqu’il lui lisait des poèmes, et les pâtisseries qu’elle lui cuisinait ensuite pour le remercier. Ses sourires à lui emplis de non-dits, destinés à rester secrets pour l’éternité. Il aurait aimé pouvoir effacer ces propres souvenirs, oublier cette fille si particulière, qu’il n’avait jamais abandonné, pas même dans ce que l’on pourrait appeler les pires moments. Restaient alors les souvenirs heureux. Les bûches craquant dans la cheminée par les soirs d’hiver, le confort de son lit après une journée de labeur. L’insouciance de sa jeunesse, les jeux qu’ils inventaient ensemble, leurs courses folles dans les champs. Les marchés du vendredi matin, ses préférés, les gamins criant et riant dans les rues. Les fruits du verger de leurs voisins qu’ils allaient dérober ensemble, avant de détaler en riant à s’en fêler les côtes. Le soleil d’été sur sa peau, lui dorant les joues. L’herbe jouant avec ses orteils. La fraîcheur d’un lac lors des canicules. Les cloches de l’église sonnant les différentes heures de la journée. Sa gourmandise pour les fruits rouges, son adoration pour les fleurs. Son insouciance. Sa bonté. Son innocence. Son enthousiasme et son imagination. L’amour de ses parents, tout ce qu’ils auraient fait pour elle. Son grand cœur et sa franchise. L’Aurore qu’il avait aimée depuis la première fois qu’il l’avait vue. Lorsqu’il eut enfin terminé, et ouvrit les yeux, sa vue mit quelques instants à se stabiliser. Et lorsque les étoiles se dispersèrent, son cœur manqua un battement. Il mit quelques minutes avant de comprendre qu’elle avait simplement perdu connaissance, et qu’il n’avait pas commis l’irréparable. C’était la toute première fois qu’il utilisait si longtemps son don, et il n’était pas vraiment sûr de lui quant au résultat. Le jeune homme se releva, chancelant un instant dans un vertige, et parcourut les quelques pas qui le séparaient de la fenêtre aux rideaux grignotés par les mites. Glissant un regard inquiet à travers les carreaux, s’assurant que personne ne les avait retrouvés. • • • • Avril 2014, route menant à Jefferson (georgie) « Un souci, ma jolie ? » La voiture avait ralenti près d'elle, tandis qu'elle longeait le bord de la route, son sac en bandoulière lui lacérant l'épaule. Elle s'arrêta sur place, se tournant vers l'homme qui l'avait interpellée, se penchant légèrement pour apercevoir son visage dans la cadre de la fenêtre, et lui adressant son plus beau sourire. « Mis à part la chaleur et mes pieds en compote, tout va pour le mieux du monde. » « Vraiment ? C'est pas vraiment l'impression que tu donnes, avec ton sac ! Tu vas où ? » « J'en sais foutrement rien, à vrai dire. » « Moi non plus, ça tombe plutôt bien. Si ça te dit, on peut aller nulle part ensemble. » Zelda marqua une hésitation, se rappelant les bonnes leçons de ses parents concernant les individus louches proposant de monter dans leurs voitures. La blondinette haussa les épaules avec un sourire, ouvrant la portière à la volée tout en sentant la pulpe de ses doigts se piqueter d'un coup de jus dans la friction, et prenant place sur le siège passager en secouant sa main nonchalamment. L'homme la contempla un instant. C'était bel et bien elle. Elle y ressemblait tout du moins. Et pourtant, elle avait l'air... différente. Il lui adressa un sourire, l'observant un instant, et élança la voiture sur la route. • • • • Juillet 2014, Radcliff Un cri perçant retentit dans la salle de bain du motel, tandis que la jeune femme écartait brutalement sa main du lavabo. Ou esquissait tout du moins un geste dans cette intention. Déjà, son bras entier se retrouvait secoué de spasmes, tandis que ses muscles se contractaient à l'extrême jusqu'à sa clavicule. Incapable de parler, d'appeler au secours, ses mâchoires se crispèrent en évitant de peu sa langue, et sa vue se brouilla de taches noires engloutissant son champ de vision. Sa gorge bloquée ne semblait destinée à laisser passer aucun son, pas même le moindre murmure, et son esprit commençait à divaguer lentement. Et elle l'entendait, Zelda. Ce bourdonnement qui lui montait aux oreilles, déchirant ses tympans comme un vrombissement assassin. « Tu t'grouilles ou quoi, on n'a pas toute la journée putain ! » La voix masculine parvint à peine à sa portée, raisonnant contre la cloison de la chambre tandis que la blondinette se sentait défaillir à petit feu, ses genoux claquant sous son poids jusqu'à ce que la chute ne sépare sa paume du robinet ouvert à plein flux. Il fallut quelques secondes à son acolyte pour la rejoindre, restant interdit en entendant le bruit sourd, et déboulant en furie dans la salle de bain. Prêt à se jeter sur elle pour la secouer avant de se rappeler quel danger la blondinette aux traits angéliques pouvait représenter. Les yeux hagards, distinguant dans l'embrasure de la porte la silhouette de l'homme se découpant en ombre chinoise, le coeur de Zelda martela férocement sa poitrine. Comme une impression de déjà-vu. Comme si, l'espace d'un centième de seconde, l'électrisation de son corps avait eut l'effet d'un électrochoc sur ses neurones endormis, sur ses pensées cloisonnées. Comme si, le souvenir de cette même silhouette, près de dix ans plus tôt, se forçait au rappel dans son crâne manipulé. L'impression se volatilisa dès que son organisme parvint à canaliser la surcharge, enfermant à nouveau chaque microvolt au coeur de ses cellules. Et chaque zone d'ombre de sa mémoire partit rejoindre les ténèbres, laissant un mince sourire se dessiner sur son visage, dans une insouciance peu naturelle qui fit frissonner son compagnon.
Dernière édition par Zelda Gainsborough le Jeu 19 Nov 2015 - 20:07, édité 13 fois |
| | | | Sujet: Re: ✤ you're gonna miss me so bad when i'm gone | zelda. Jeu 19 Fév 2015 - 19:15 | |
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ✤ you're gonna miss me so bad when i'm gone | zelda. Jeu 19 Fév 2015 - 19:18 | |
| REBIENVENUE DIANA Bonne chance pour cette fiche et si tu as des questions, n'hésite pas |
| | | | Sujet: Re: ✤ you're gonna miss me so bad when i'm gone | zelda. Jeu 19 Fév 2015 - 19:19 | |
| Garrett : Et moi j'aime pas Fiori. Pleure. Merci mon gros, ça m'fait plaisir ! Isolde : Merciiii ma belle, pas d'soucis, je connais le chemin pour vous harceler |
| | | Faith Cunningham MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 17676
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ✤ you're gonna miss me so bad when i'm gone | zelda. Jeu 19 Fév 2015 - 19:51 | |
| Heyheyhey ? T'es sexy |
| | | | Sujet: Re: ✤ you're gonna miss me so bad when i'm gone | zelda. Jeu 19 Fév 2015 - 20:00 | |
| L'approbation de Quentin le tyran obtenue, my job here is done. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ✤ you're gonna miss me so bad when i'm gone | zelda. Jeu 19 Fév 2015 - 20:30 | |
| rebienvenuuuuue la citation de beth
Dernière édition par Cesare DeMaggio le Jeu 19 Fév 2015 - 22:18, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: ✤ you're gonna miss me so bad when i'm gone | zelda. Jeu 19 Fév 2015 - 20:44 | |
| OUAIIIIIIIIIIIIIS Rebienvenue petite Zelda, en blonde ça te va très bien aussi J'aime le choix d'avatar ! Je sais pas si je dois te souhaiter bon courage pour ta fiche vu que visiblement elle est bien avancée ... Mais on a changé les questions depuis on dirait |
| | | | Sujet: Re: ✤ you're gonna miss me so bad when i'm gone | zelda. Jeu 19 Fév 2015 - 21:23 | |
| rebienvenue parmi nous jolie blonde, et courage pour cette nouvelle fiche |
| | | | Sujet: Re: ✤ you're gonna miss me so bad when i'm gone | zelda. Jeu 19 Fév 2015 - 22:05 | |
| Rebienvenue ici ! Diana |
| | | | Sujet: Re: ✤ you're gonna miss me so bad when i'm gone | zelda. Jeu 19 Fév 2015 - 23:19 | |
| Cesare : Merci et ouuuiii, Beth Maiken : Les questions ont changé mais c'est tout aussi bien, faut bien que j'ai un peu de travail aussi Merci beaucouuup Anthea : Merci merveilleuse brune, je viens d'ailleurs tout juste de regarder le dernier épisode de the 100 Alyah : Merci à toi |
| | | | Sujet: Re: ✤ you're gonna miss me so bad when i'm gone | zelda. Ven 20 Fév 2015 - 0:22 | |
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| | | | Sujet: Re: ✤ you're gonna miss me so bad when i'm gone | zelda. Ven 20 Fév 2015 - 4:31 | |
| Ce prénom j'approuve et je réapprouve Du coup, rebienvenue avec ce personnage et bonne chance pour la rédaction validation de ta fiche ! |
| | | | Sujet: Re: ✤ you're gonna miss me so bad when i'm gone | zelda. Ven 20 Fév 2015 - 11:36 | |
| Felix : Je suis ravie qu'elle te plaise, et merci Selwyn : héhé, merci beaucoup Selwyn, je viens de voir ton gif de profil au passage et j'adore |
| | | | Sujet: Re: ✤ you're gonna miss me so bad when i'm gone | zelda. | |
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| | | | ✤ you're gonna miss me so bad when i'm gone | zelda. | |
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