≈ 001. Plusieurs personnes ne croient en effet que je n’ai aucune malice que je suis un ange tombé du ciel. Je ne vais pas les contredire, mais lorsqu’on vient au monde avec le don de faire souffrir les autres, on y prend gout. Au plus profond de moi, j’adore les cris de souffrance et le regard des gens qui éprouve la douleur. On finit par être constamment désensibilisé aux châtiments des autres.  ≈ 002. Après avoir vécu tant d’années dans le laboratoire de l’armée soviétique, ça m’a fait réaliser que l’humain était de nature barbare. Tous les tests et expériences qui m’ont fait subir m’ont donné envie de détruire tous les gens qui veulent du mal aux gens de mon espèce. Mon âme souffre en silence, mais personne n’a encore vu ma vraie nature, celle qui vous fera souffrir avant de vous détruire. Mes nombreuses années en cellule m’auront au moins permis d’imaginer les pires tortures que le corps humain peut endurer.  ≈ 003. Je n’ai jamais eu espoir en ma réussite, lorsque j’ai réussis à quitté la Russie, je voyais pour la première fois un fil d’espoir. Je me suis accroché comme je pouvais à ce soupçon d’espoir. En grandissant, j’ai sur économiser et défier toutes les statistiques pour enfin m’inscrire à l’université en enseignement. Bien que je fusse seul à la remise des diplômes, mon sentiment d’accomplissement était à son maximum. Ce fut une très grosse leçon de vie pour moi.  ≈ 004. Je suis très fier d’enseigner aux jeunes. Plusieurs personnes pourraient trouver ça très exigeant, mais pourtant c’est si important. Je crois que les autres adultes, autant les parents que les enseignants m’admirent beaucoup. Je fais preuve de patience et d’écoute envers mes jeunes que je considère tout comme mes enfants. Mes proches me dissent que je serais un bon père, mais je leur réponds que j’ai déjà beaucoup trop d’enfants et que la souffrance de les laisser partir me fait toujours aussi mal à chaque année. Preuve de ma sensibilité.  ≈ 005. Je ne chasse pas beaucoup les hunters même si je sais que cette ville en déborde. Pour l’instant je fais profil bas. J’essaye de m’incruster sans trop faire de vague afin d’observer. On ne peut pas s’attaquer à n’importe qui dans cette ville. Si ça se trouve, des parents d’élèves ou même d’autres enseignants pourraient être des chasseurs et mes jours seraient comptés si ma véritable identité venait à être connue. ≈ 006. La première journée que je suis arrivé en ville, je me suis fait attaquer par un homme qui prétendait me connaitre. J’avais soi-disant assassiné sa femme lors d’un récent voyage. Drôle de coïncidence vous direz. Je ne pouvais pas nier, alors il commença à me ruer de coup de poing. Un peu sonné, je me retrouve par terre où j’agrippai un pistolet puis je le mis dans ma bouche. Je me fis exploser la cervelle, mais c’est alors que mon pouvoir se manifesta. Lorsque je me réveillai, le sang de l’homme avait séché sur les murs du bâtiment, je pris mes jambes à mon coup en laissant l’homme complètement dévisager là, méconnaissable.  ≈ 007. Mon plus grand rêve serait de racheter la terre de mon père et continuer la culture de raisin. Malheureusement, j’ai encore des espions qui suivent constamment mes traces et il serait impossible de revenir à mes racines. Je serais alors une proie pour le gouvernement soviétique qui n’attend que l’instant parfait pour m’abattre. Après tous ils connaissent mon point faible, il serait facile pour eux de me rayer de la carte.  ≈ 008. J’ai eu une seule relation très sérieuse dans ma vie, cette dernière s’est soldée par un échec lamentable. Je l’ai trouvée une après-midi au lit avec un de ses amis. Choqué, il est parti puis n’est plus jamais revenu. J’ai vendu notre maison et j’ai changé de continent. Je n’ai plus fait confiance en aucun homme après ça. On me reproche parfois de vivre dans le passé et d’oublier cette mésaventure, mais c’est dur de refaire confiance. Puis peu de gens peuvent vraiment comprendre ce que c’est d’être né avec un don particulier.  ≈ 009. Je fais souvent les mêmes cauchemars, ceux d’être enfermé dans une cellule et de subir les mêmes traitements sauvages que j’ai reçus étant enfant. Je me réveille toujours en sueur, les yeux comme des billes assises droit comme un piquet dans mon lit. Entourer de solitude, je prends quelques heures avant de me rendormir. Chaque nuit, c’est la même routine qui recommence. Je dors très mal et ça nuit aussi beaucoup sur mon moral. Heureusement, j’ai toujours su cacher mes véritables émotions, je mériterais un oscar. ≈ 010. Il espère un jour revoir ses vieux amis, ceux avec qui il passa les pires moments de sa vie. Il sait qu’un lien très spécial les rapproche, celui d’avoir survécu.