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 we were never welcome here. (mila)

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MessageSujet: we were never welcome here. (mila)   we were never welcome here. (mila) Icon_minitimeMer 18 Fév 2015 - 21:06

lyudmila dasha kovalenko
i made a little prison and i'm locking up everyone who ever laid a finger on me


time for telling tales on me
NOM : Le son des os qui craquent, le goût métallique du sang sous la langue. Kovalenko, c’est ça. C’est des peurs d’enfants, de la terre sous les ongles et du sel sur l’épiderme. Kovalenko ça claque dans la bouche, ça se siffle entre des dents serrées, ça prend aux tripes. Si vous l’écoutez, elle dira que c’est un nom maudit. PRÉNOMS : Lyudmila, Dasha. Difficile d’éviter le questionnement sur ses origines, ou l’obligation de répéter pour se faire comprendre. Lyudmila, c’est apparemment trop compliqué aux yeux des américains. Ils sont pas fichus de le dire correctement. Alors le plus souvent, elle le raccourcit en un simple Mila. Y’en a quelques-uns qui se sont essayés à la surnommer Lily, rien qu’une fois. Ils n’ont plus jamais recommencé. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : La nuit glaciale d’un douze novembre pluvieux, à Chostka, en Ukraine. ÂGE : Vingt-six années qui se lisent au fond de ses yeux et dans l’angle de son sourire. Elle est caractérisée par la fougue de la jeunesse, mais possède les blessures du temps. Vingt-six c’est peu, mais déjà beaucoup trop. ORIGINES : Ukrainiennes, elles transparaissent de son patronyme jusqu’à son langage. Elle parle un anglais impeccable, mais son accent slave s’entend parfois et il lui arrive de jurer dans sa langue maternelle – surtout lorsqu’elle est énervée. NATIONALITÉ : Elle a acquis la nationalité américaine à son arrivée sur le territoire, quand elle avait seize ans.  STATUT CIVIL : Elle est du genre à être trop accaparée par le reste pour se pencher sur la question, alors il n’est pas étonnant d’apprendre qu’elle est célibataire. MÉTIER : As du cambouis, maestro des moteurs. Mécanicienne de son état, Mila n’est pas à sous-estimer. Elle est habituée aux regards méfiants d’idiots qui pensent qu’une femme ne peut pas soigner leur bagnole, et elle leur ferme le clapet en montrant de quoi elle est capable. ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuelle à priori, elle n’a jamais été attirée que par la gente masculine mais qui sait, elle pourrait facilement se laisser tenter. TRAITS DE CARACTÈRE : Sauvage, insolente, protectrice, sarcastique, déterminée, impulsive, débrouillarde, rancunière, maline, dévouée, légèrement bagarreuse, fière, excessive, bordélique, grande gueule, observatrice, joueuse, battante, intuitive, (trop) franche, possessive, méfiante, tête de mule, courageuse, loyale, rebelle, passionnée. MUTATION : Projection psychique. Elle est capable de projeter son esprit dans le corps d’autrui en tant que visiteur indésirable, sans que sa victime ne puisse le déceler. Elle voit ce que son hôte voit, entend ce qu’il entend, et ainsi de suite. Cependant, elle ne contrôle pas les faits et gestes de son hôte et n’est que simple spectatrice, et surtout son propre corps reste sans défense pendant ce laps de temps. AVATAR : Tatiana Maslany. GROUPE : The future is here. CRÉDITS : tumblr.
nothing left to say
001. Des cicatrices. Dans son dos, le long de sa mâchoire, sur ses bras et ses jambes, contre sa hanche et puis son ventre. Dans le creux de son cœur, au fond de sa tête. Son épiderme est marqué, ici et là, un peu partout. Ça choque lorsqu’elle ôte ses vêtements, exposant sa peau tigrée comme celle d’un fauve. Mais elle explique jamais. 002. Saut à l’élastique, parachute, elle a pratiquement tout fait. L’adrénaline, c’est un peu comme une drogue chez elle. Ça l’aide à se sentir en vie, ça lui donne la sensation que le monde lui appartient. Sinon elle pratique activement le kick-boxing, et faut bien avouer qu’elle est douée en la matière. Mieux vaut ne pas la chercher. 003. Sa voiture, c’est un peu une épave ambulante. Cabossée dans tous les coins, elle a l’air bonne pour la casse. Mais ce ne sont que les apparences. Lyudmila la bichonne, et sous le capot, tout est en parfait état de marche. Elle a beau conduire trop vite, y’a aucun reproche à lui faire sur le traitement reçu par sa caisse. 004. La clope, elle supporte pas. Elle n’en a jamais fumé, et n’y touchera certainement jamais. La simple vision d’un bâton de nicotine suffit à ce que sa gorge se noue et que ses poings se serrent. La vérité, c’est que ça fait remonter beaucoup trop de mauvais souvenirs à la surface. 005. Ses nuits sont courtes. Trop courtes, probablement. Perturbées par de nombreux cauchemars, elles n’ont rien de bénéfique et son sommeil est tout sauf réparateur. Lyudmila a peur de dormir. Lyudmila a peur du noir. La lune est devenue synonyme d’ennemie. 006. On dirait peut-être pas à première vue, mais elle a une véritable affinité avec les gosses. Elle n’a aucun mal à s’en faire des alliés et à savoir comment se comporter avec eux. Son instinct maternel est bien là, même si elle a beaucoup de mal à s’imaginer avoir des enfants. 007. Son don est à l’origine de tous ses maux. C’est ce qui l’a maudite, ce qui l’a détruite. Pourtant, elle ne changerait pour rien au monde. Elle a mis du temps à le comprendre et l’accepter, mais c’est une part d’elle. C’est une force. Et aujourd’hui, elle sait s’en servir à bon escient. Comme une revanche sur la vie. 008. Sa confiance est difficile à gagner. Il faut s’armer de patience et faire ses preuves à de nombreuses reprises. Elle a beau savoir être sociable, ça ne l’empêche pas de se méfier de tout le monde. Mais une fois qu’on obtient sa loyauté, c’est pour de bon. Elle est prête à tout pour ses proches, mais ne pardonne presque jamais. Trahissez-la, et sa rage sera sans pareille. 009. Malgré son petit gabarit, elle tient particulièrement bien l’alcool. C’est quelque chose qu’elle sait tourner à son avantage, pour impressionner la galerie ou gagner des paris divers et variés. Particulièrement joueuse, elle refuse rarement un défi. 010. Son sens de la justice est particulièrement prononcé. Peut-être même trop, en fait. Elle est capable de s’attirer beaucoup d’ennuis pour défendre une cause qui, selon elle, le mérite. Mais surtout, elle a tendance à être trop extrême dans ses jugements. Les chasseurs et ceux qui les soutiennent ne méritent aucune compassion à ses yeux. Ils veulent les exterminer ? Soit. Elle veut faire en sorte que la situation s’inverse, et que le bourreau devienne victime. Elle estime que le sang doit se payer par le sang. Œil pour œil, dent pour dent.


Décrivez l'apparition de votre don et la façon dont vous le maitrisez.
J’avais cinq ans. C’est arrivé comme ça, par hasard. J’me suis retrouvée dans la peau de mon frère, voyant à travers ses yeux, sentant ce qu’il sentait, sans pouvoir le contrôler. J’avais cinq ans. J’étais émerveillée, j’crois. Alors je l’ai dit à mes parents. Je leur ai tout expliqué, et ils ont su qu’c’était vrai quand j’ai décrit exactement le moment que j’avais vécu au travers de mon aîné. Aujourd’hui, j’maîtrise plutôt bien mon don. J’ai eu des années pour m’entraîner. Onze ans où je m’en servais plus comme une échappatoire qu’autre chose. Et le reste de ma vie passée à le façonner pour que j’puisse le contrôler pleinement. J’veux en faire une arme. Alors j’ai pas de mal à le maîtriser, mais j’compte me perfectionner encore et encore. Jusqu’à ce que plus rien ne m’échappe.

avez-vous déjà eu affaire à un ou plusieurs hunters ?
La vérité c’est que j’viens d’une famille de chasseurs. Ils étaient du genre old school, des chrétiens complètement cinglés qui pensaient que les mutants sont le fruit du diable. Ils voulaient m’sauver, qu’ils disaient, ces connards. Alors ils m’ont enfermée. J’ai passé onze ans en captivité. Onze ans à m’faire maltraiter de toutes les façons possibles dans l’espoir que ça pourrait m’exorciser ou j’sais pas trop quoi. Les chasseurs, j’connais. J’ai donné. Et j’les laisserai plus jamais m’avoir, plutôt crever.

utilisez-vous beaucoup votre don ?
Dès que j’peux, puisque je veux le contrôler le plus parfaitement possible. Alors je m’en sers chaque fois que j’en ai l’occasion, même si ça m’demande quand même beaucoup d’énergie. Parfois je l’utilise aussi à des fins personnelles, pour m’échapper, pour être loin d’ici et oublier un peu l’reste. Mais généralement c’est plus pour m’entraîner qu’autre chose.

que pensez-vous de l’émergence du groupe de rebelles anti-hunters nommé Uprising ?
J’pense qu’il était temps que des gens se lèvent pour les nous. Ça fait trop longtemps que les enfoirés d’la trempe des hunters gèrent tout en élevant leurs voix au plus haut. Ça fait trop longtemps qu’on subit en silence, sans que personne n’ose ouvrir sa gueule. On a enfin un groupe prêt à se battre pour nous, et y a intérêt que ça fasse bouger les choses. Je les ai rejoints dans ce but. J’veux que ça change. Et j’veux que les anti-mutants paient.


serial chiller - marion - 19 ans

PAYS : Cocorico motherfucker. DISPONIBILITÉ : Ça dépend mais en général 4j/7, parfois un peu moins, parfois beaucoup plus. VOTRE AVIS SUR TH : C'est cool ici, j'm'y plais déjà we were never welcome here. (mila) 996374593 COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : Je sais plus du tout, mais je tourne autour depuis trèèèès longtemps, en fait. (stalker rpz, susu) PERSONNAGE : inventé. VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : Bah j'avoue que vous êtes trop beaux, alors c't'un peu chiant quand même, vous voyez. Faudrait vous enlaidir un peu pour le bien de l'humanité et tout. we were never welcome here. (mila) 786090450 UN DERNIER MOT ? : RACLETTE.


Dernière édition par Lyudmila Kovalenko le Dim 28 Juin 2015 - 22:17, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: we were never welcome here. (mila)   we were never welcome here. (mila) Icon_minitimeMer 18 Fév 2015 - 21:06

the pain doesn't go away
you just make room for it



La lumière blafarde des néons et la fraîcheur du sol en béton. La vieille laine de sa couverture, les bleus sur sa peau, la bouteille d’eau sous son lit. Son pull qui s’effiloche, ses chaussettes qui se déchirent, son regard qui se ternit. Une peluche sale entre ses doigts trop pâles, et la rage au fond du cœur. C’est ça, son quotidien. C’est ça, sa vie toute entière. Des trous dans ses fringues et puis son âme. Des cicatrices à peine refermées sur l’épiderme, comme une fresque de son histoire. Et une plaie béante au milieu de la poitrine, à vif et à sang, qui s’élargit un peu plus à chaque jour qui passe. La gamine attend. Elle ferme les yeux, et ses phalanges se mettent à trembler face aux images qui dansent sous ses paupières. Les cris, les pleurs. C’est imprimé, là, au fer rouge. Quelque part sur son dos ou bien ses bras, dans un coin de sa tête ou au creux de son ventre. Sur le visage de la petite fille qui supplie en son for intérieur, et sur les mains de celle qui hurle de rage à s’en péter les cordes vocales. Sur sa chair, son sourire, sous ses ongles et dans le fond de ses prunelles. Sur ses épaules osseuses, ses lèvres sèches, ses mèches brunes et ses mâchoires serrées. C’est là, partout. Les os brisés, la peau déchirée, les cigarettes écrasées. La douleur reste palpable, d’heure en heure, à chaque seconde. Ça la quitte jamais. Même quand ils s’excusent, quand ils disent qu’ils veulent la sauver, quand ils font mine de la bénir. C’est toujours là, avec elle.

Parfois, Lyudmila, elle se demande. Est-ce que Dieu existe ? Puisque c’est en son nom qu’on lui fait endurer la souffrance, elle voudrait savoir. Elle voudrait une preuve que tout ça n’est pas le fruit du néant. Elle voudrait pouvoir se dire qu’y a une bonne raison sans avoir l’impression de se mentir. Parfois, elle ferme les yeux et elle joint ses mains pour prier. Elle lui demande. T’es là ? Pourquoi tu me fais ça ? Est-ce qu’ils ont raison ? Est-ce que je suis un monstre ? Est-ce qu’ils me sauveront ? Y a jamais de réponse. Elle attend, encore et toujours. Rien ne vient jamais. Elle commence à se dire que rien ne viendra jamais. Elle est prisonnière, pour rien. Elle est martyr, pour rien. Elle saigne et elle crie et elle crève. Pour rien. Y a des jours où elle voudrait mettre un terme à tout ça. Elle voudrait franchir le point de non-retour – elle voudrait mourir, pour ne plus avoir mal. Mais faut croire qu’elle est trop têtue pour ça. Son cœur refuse catégoriquement d’arrêter de battre. Alors elle endure. Et quand c’est trop, elle s’échappe. Elle se laisse aller, et elle s’envole vers d’autres horizons. D’autres yeux. Elle joue au passager invisible et elle profite d’un temps de répit vécu au travers d’un corps qui n’est pas le sien. Le retour à la réalité est toujours brutal. Le plus souvent, c’est un éclat de douleur qui la ramène. La gamine se réveille, la peau fumante sous une cigarette, le goût de rouille entre les dents, le claquement d’une ceinture dans le dos. Ça se finit jamais.

Elle rumine, Lyudmila. Elle forge une armure faite de ses larmes et de sa rage. Ses veines empoisonnées par la soif de vengeance, son cœur se remplissant de fer. Lyudmila veille. Lyudmila patiente. Son heure viendra. Et le monde entier paiera.

+++

Un sursaut. On la secoue, on lui hurle dans les oreilles, on la tire d’un sommeil déjà beaucoup trop agité. Face à elle, son frère, couvert de sueur et de suie. Elle met quelques secondes à le reconnaître, son visage défiguré par la panique. Il crie, elle comprend rien. Il la force à se lever, elle se laisse faire. Son frère, c’est le seul à ne jamais l’avoir traitée comme un monstre. Celui qui risquait les représailles en lui rendant visite, en lui apportant à boire et à manger en douce. Le seul Kovalenko qui n’est pas encore tout à fait cinglé. « Artem ? Qu’est-c’qui se passe ? » Debout, elle titube. Son corps est encore engourdi, et elle n’a pas assez de forces pour tout assimiler. Il le sait, alors il l’attrape dans ses bras en se dépêchant de sortir. « Mais qu’est-ce que tu fais ? Artem ? » La gamine est incapable de saisir ce qui se passe, et ça commence franchement à lui faire peur. Elle voit le regard déterminé de son aîné, et la force avec laquelle il avance sans perdre une seconde. « Artem ! » Il daigne enfin poser ses yeux sur elle, mais c’est trop tard. Elle a senti l’odeur de la fumée et la chaleur qui vient lui lécher la peau. Y’a des tons rouges et oranges qui ondulent devant ses prunelles. Sa bouche s’ouvre, mais aucun son ne s’en échappe. Elle observe le spectacle qui s’étend derrière le dos d’Artem. L’incendie qui ravage tout sur son passage.

« Lâche-moi. » « Non. Faut qu’on avance. » Sans réfléchir, elle se projette elle-même vers le sol pour quitter les bras de son frère, s’écrasant sur le bitume dans un bruit sourd. Mais elle s’en fiche. Les genoux écorchés, elle se redresse tant bien que mal, continuant d’admirer les flammes devant eux. « C’est toi ? » Elle connaît la réponse sans avoir besoin de l’entendre. Mais elle peut pas s’empêcher de la poser. Elle a envie de l’entendre résonner à ses oreilles. Il se place à ses côtés, sans un mot. Elle est hypnotisée par ce qu’elle voit. Leur maison, en train de s’effondrer. Cette putain de maison, dans laquelle elle n’avait plus le droit de se balader. Cette putain de maison et sa putain de cave. La putain de prison qui l’a retenue pendant onze longues années. Elle n’a que peu de souvenirs de l’extérieur, puisqu’elle n’avait que cinq ans quand on l’a enfermée. Cinq ans seulement, quand on a découvert sa mutation et décrété qu’elle était une abomination. Cinq ans seulement et une innocence arrachée. Alors elle veut voir ces murs se consumer. Elle veut voir son cauchemar réduit en cendres – littéralement.

Son regard scanne les alentours, à la recherche de silhouettes qu’elle connaît. Celle de son père, celle de sa mère. Elle les cherche, sans succès. Sa tête se tourne vers Artem, qui serre les mâchoires. Il a compris sans qu’elle le demande. « Ils ont pas dû réussir à sortir. Viens, maintenant. » Il attrape sa main, reprenant sa marche pour s’éloigner au plus vite. Elle suit ses pas en silence, assimilant doucement ce qui est en train de se passer. Il a fait ça pour elle. Il l’a sauvée. « Merci. » Sa voix est basse, mais il l’a entendue puisqu’il effectue une légère pression sur sa main en guise de réponse. Son Enfer touche à sa fin. Elle peut être libre, pour la première fois de sa vie. Un sourire se faufile jusqu’à ses lèvres gercées, les étirant finement. Elle se jure de ne plus jamais être contrôlée. Ne plus jamais être malmenée. Elle ne laissera personne la traiter comme un monstre à nouveau. Plus jamais.

+++

« On s’en va. » Lyudmila lève la tête, abandonnant le déchiffrage intensif dans lequel elle s’est lancée. Lire s’avère être une tâche beaucoup plus difficile qu’on aurait pu le croire. Pourtant elle persiste, cherchant continuellement à s’améliorer, d’autant plus que ça l’aide à perfectionner son anglais. Peut-être que Shakespeare est simplement trop compliqué pour une débutante comme elle. « Où ça ? » Artem ne lui répond pas. Il répond jamais. Il se contente de fourrer des affaires dans un sac de sport, ses fringues et celles de sa cadette se mélangeant en vrac. Il arpente la pièce rapidement, attrapant tout ce qui se trouve sur son passage pour les ajouter aux bagages. Mila connaît ce regard. C’est le même que le jour où ils ont fui l’Ukraine. Le même que le jour où il l’a sauvée.

Mâchoires serrées, elle se redresse pour venir se planter devant son frère, bien décidée à le faire parler. « Tu fais quoi ? » Il soupire, plantant finalement son regard dans le sien. « J’ai dit on s’en va. » « Pourquoi ? Tu veux qu’on aille où ? » Elle le voit crisper ses poings, détournant les yeux. Il ne parlera pas. Il n’est qu’un mur, qui refuse de lui expliquer ce qui se passe. Toujours en train de faire en sorte qu’elle le suive, sans jamais lui donner les raisons de ses agissements. La gamine est fatiguée. Elle veut pas partir. Elle veut pas quitter cette vie qu’ils commencent tout juste à se bâtir. Il la pousse doucement pour continuer à empaqueter leurs affaires, et elle croise ses bras contre sa poitrine en se tenant droite. « Je pars pas. » Pas de réponse. Il continue son manège. « Artem. Je. Pars. Pas. » Chaque syllabe sonne comme un coup, et il se retourne enfin pour lui faire face. En quelques pas, il la rejoint pour attraper son visage entre ses mains, ses prunelles dures la fixant. « J’te demande pas ton avis, Mila. On s’en va. » D’un geste brusque, elle se dégage de son emprise. « J’veux pas. Pourquoi tu veux tout gâcher ? J’commence à parler anglais correctement, j’sais écrire quelques trucs et j’apprends à lire d’mieux en mieux. On est bien ici. Y’a des gens comme moi, et personne essaie d’nous faire du mal. J’veux pas partir. S’tu t’en vas, j’viendrai pas. » Elle voit les traits de son aîné se durcir à mesure qu’elle parle, et il finit par attraper son poignet en la toisant d’un air autoritaire. « J’sais que tu veux rester, mais on peut pas. Faut qu’on parte, tout d’suite. Et j’te laisse pas le choix. J’sais que ça te plaît ici, mais t’es pas en sécurité. J’te laisse pas rester. Alors tu te bouges de prendre tes trucs, et on se casse. Me force pas à t’porter pour t’obliger à me suivre. Tu sais que j’le ferai. » Elle sait. Alors elle le gifle, pour qu’il comprenne à quel point elle lui en veut. Et puis elle fait ce qu’il lui a demandé, rassemblant ses affaires pour les jeter dans un sac. Elle veut pas quitter New York et ce quotidien auquel elle s’habitue à peine. Mais elle n’a pas le choix. Elle ne l’a jamais eu, et même Artem ne veut pas le lui laisser. Elle commence à croire que la liberté n’est qu’un mythe. La liberté, ça existe pas. Pas dans la vie de Lyudmila.

+++

L’échine secouée par des tremblements incontrôlables. Un filet de sueur recouvrant son épiderme. La gorge tellement nouée que l’air a du mal à s’y frayer un chemin. Les muscles crispés au poing de lui filer des crampes. Elle ramène ses genoux contre sa poitrine et enroule ses bras autour de ses jambes, tentant de se calmer. Comme trop souvent, elle s’est réveillée en hurlant. Comme trop souvent, son sommeil est perturbé par des cauchemars récurrents. À croire qu’elle s’en débarrassera jamais. À croire que son passé sera toujours là pour la hanter. Elle essaie de s’en détacher, pourtant. Elle se plonge dans l’huile de moteur en faisant comme si sa vie était tranquille. Elle fait des sorties en jouant à la fille tout à fait normale. Et puis elle se déchaîne au kick-boxing en évacuant toute sa rage, elle refuse de faire confiance à qui que ce soit, elle voit les fantômes du passé qui dansent au fond des yeux de son frère. Elle peut pas jouer la comédie. Elle est pas normale, elle est pas n’importe qui. Elle est une putain de mutante. Elle fait partie des opprimés, de ceux qu’on traque et qu’on extermine. Sa seule faute est d’exister. Alors elle les déteste. Les chasseurs, les anti-mutants, les bourreaux. Tous ceux qui font de leurs vies un Enfer, tous ceux qui veulent leur faire la peau. Elle veut les détruire, les cramer tous autant qu’ils sont, leur faire payer. Elle est une mutante, ouais. Et elle compte bien s’en servir.

La cause rebelle est ce qui compte le plus à ses yeux. Elle a soif de vengeance, et elle est prête à tout pour ça. Le pire comme le meilleur. Les Uprising la comptent parmi ses rangs parce qu’ils sont le seul mouvement de défense. Lyudmila est une radicale. Lyudmila est une bombe nucléaire prête à l’emploi. Sa maîtrise de son don se perfectionne de jour en jour, et elle veut l’utiliser pour espionner ses ennemis à leur insu. Elle veut les consumer de l’intérieur. Elle veut qu’ils saignent, tous autant qu’ils sont. Lyudmila n’a plus de limites. Lyudmila est un putain d’ouragan, et elle compte tout pulvériser sur son passage.


Dernière édition par Lyudmila Kovalenko le Dim 28 Juin 2015 - 22:45, édité 3 fois
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Seth Koraha
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MessageSujet: Re: we were never welcome here. (mila)   we were never welcome here. (mila) Icon_minitimeMer 18 Fév 2015 - 21:10

BONJOUR MADAME we were never welcome here. (mila) 921491218
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Octavia Lovecraft
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MessageSujet: Re: we were never welcome here. (mila)   we were never welcome here. (mila) Icon_minitimeMer 18 Fév 2015 - 21:16

Olala. C'est bon, j'suis amoureuse.
C'est quoi ce personnageeeeeeeeeeeeeeee we were never welcome here. (mila) 921491218 we were never welcome here. (mila) 457556871 we were never welcome here. (mila) 2605979431
J'aime énormément ta manière d'écrire, tes choix (avatar, pseudo, mutation) et ce que j'ai pu lire de la magnifique Mila ! Damn. Je risque de te demander un lien incessamment sous peu. we were never welcome here. (mila) 2765873474

Bienvenue parmi nous !
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Elizabeth Barnes
Elizabeth Barnes

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MessageSujet: Re: we were never welcome here. (mila)   we were never welcome here. (mila) Icon_minitimeMer 18 Fév 2015 - 21:19

TATIANA ELLE EST TROP PARFAITE we were never welcome here. (mila) 921491218
Bienvenue sur le forum, bonne chance pour ta fiche we were never welcome here. (mila) 222075304 we were never welcome here. (mila) 222075304 we were never welcome here. (mila) 222075304 si tu as des questions n'hésite pas we were never welcome here. (mila) 3013803170
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MessageSujet: Re: we were never welcome here. (mila)   we were never welcome here. (mila) Icon_minitimeMer 18 Fév 2015 - 21:23

Tatiana Maslany we were never welcome here. (mila) 243543726 Tout comme Octavia, je suis conquise quoi. Ton personnage a l'air incroyablement fascinant, j'ai hête d'en lire plus.
Eh puis ce coup de nostalgie, Dasha ça me rappelle un ancien perso we were never welcome here. (mila) 2346529578

Bref, moi aussi je vais venir gratter un lien we were never welcome here. (mila) 921491218
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MessageSujet: Re: we were never welcome here. (mila)   we were never welcome here. (mila) Icon_minitimeMer 18 Fév 2015 - 21:37

SETH + Bonjour monsieur. What a Face J'suis fan de ton choix d'avatar, en plus je l'aime trop dans Better Call Saul récemment ! we were never welcome here. (mila) 921491218 we were never welcome here. (mila) 921491218

OCTAVIA + Ulala merci merci, t'es adorable we were never welcome here. (mila) 2636227509 et tu peux venir me harceler quand tu veux pour un lien yo, ça sera avec grand plaisir. we were never welcome here. (mila) 4170729518 we were never welcome here. (mila) 3865114578

CRESCENTIA + Merci toi, et promis j'hésiterai pas we were never welcome here. (mila) 1838896285

ALYAH + Damn ces compliments, ça fait trop plaisir, merci omg we were never welcome here. (mila) 2605979431 I love you puis hésite pas à venir gratter aussi, j'adore ça. we were never welcome here. (mila) 996374593
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MessageSujet: Re: we were never welcome here. (mila)   we were never welcome here. (mila) Icon_minitimeMer 18 Fév 2015 - 22:08

Bienvenuuuuue ! we were never welcome here. (mila) 520337459
Haooon Tatiana we were never welcome here. (mila) 475114356 we were never welcome here. (mila) 243543726 Super choix we were never welcome here. (mila) 921491218 Et j'adore le début de ta fiche, et ce pouvoir !!! Excellent, ça promet we were never welcome here. (mila) 4170729518
Bon courage pour la suite, et n'hésite pas si tu as des questions we were never welcome here. (mila) 3143938459
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MessageSujet: Re: we were never welcome here. (mila)   we were never welcome here. (mila) Icon_minitimeMer 18 Fév 2015 - 22:09

TATIANA we were never welcome here. (mila) 921491218 we were never welcome here. (mila) 921491218 we were never welcome here. (mila) 292007208 we were never welcome here. (mila) 1838896285
quel bon choix, et puis ce pseudo et ton personnage we were never welcome here. (mila) 3013803170
j'ai vraiment hâte d'en lire plus I love you I love you
bienvenue sur TH et n'hésite pas si tu as des questions we were never welcome here. (mila) 475114356 we were never welcome here. (mila) 475114356
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Seth Koraha
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MessageSujet: Re: we were never welcome here. (mila)   we were never welcome here. (mila) Icon_minitimeMer 18 Fév 2015 - 22:36

Je te retourne le compliment, j'adore ton choix d'avatar - et puis tout ton perso, en fait, ton début de fiche est tellement GNNN we were never welcome here. (mila) 921491218 Je viendrai te quémander un lien quand tu seras validée What a Face
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MessageSujet: Re: we were never welcome here. (mila)   we were never welcome here. (mila) Icon_minitimeMer 18 Fév 2015 - 22:40

Bienvenue parmi nous we were never welcome here. (mila) 921491218
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MessageSujet: Re: we were never welcome here. (mila)   we were never welcome here. (mila) Icon_minitimeMer 18 Fév 2015 - 22:52

Comme tous les autres, je kiffe à mort, ce qui veut dire que j'ai pas des goûts de chiotte donc ça me rassure. we were never welcome here. (mila) 3163460199 En tout cas, je risque de faire souvent le coup de la panne. we were never welcome here. (mila) 3460047885
Bienvenue parmi nous et bon courage pour ta présentation. I love you
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MessageSujet: Re: we were never welcome here. (mila)   we were never welcome here. (mila) Icon_minitimeMer 18 Fév 2015 - 22:56

TATIANAAA[...]AAA we were never welcome here. (mila) 2636227509we were never welcome here. (mila) 2497508888we were never welcome here. (mila) 422354165 je suis complétement amoureuse de cette femme, quel magnifique choix we were never welcome here. (mila) 475114356 et puis ce personnage, j'aime beaucoup ce début de fiche j'ai hâte d'en savoir plus we were never welcome here. (mila) 2558279357 je viendrais surement réclamer un lien avec ma rayna, elles risquent de bien s'entendre we were never welcome here. (mila) 2765873474 bienvenue parmi nous belle brune, et courage pour la fin de cette fiche I love you
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MessageSujet: Re: we were never welcome here. (mila)   we were never welcome here. (mila) Icon_minitimeJeu 19 Fév 2015 - 1:35

Wowww, comme on aime les femmes de caractère! Nous serons servis à en voir ce que tu as déjà écrit.  we were never welcome here. (mila) 1838896285   J'adore ce que tu as fait jusqu'à présent, mais par contre .. Je suis le seul à ne pas connaitre l'actrice? we were never welcome here. (mila) 2798156964 Quoi qu'il en soit, elle est très jolie et en plus dans son rôle de mécano! Alors là, chapeau   we were never welcome here. (mila) 1734149047

Bienvenue et bonne chance pour le reste de ta fiche.  we were never welcome here. (mila) 488574395
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MessageSujet: Re: we were never welcome here. (mila)   we were never welcome here. (mila) Icon_minitimeJeu 19 Fév 2015 - 9:34

Ta fiche elle est nulle et toi t'es pas belle we were never welcome here. (mila) 751340763

Voilà, fallait que je me démarque des autres au moins le temps de la première phrase we were never welcome here. (mila) 488574395 * sort*
Sinon, Vive les rebelles, vive Tatiana, et vive toi quand tu auras fini cette fiche tellement prometteuse we were never welcome here. (mila) 2497508888 (en vrai t'es belle hein, t'inquiete pas we were never welcome here. (mila) 3167136188 )
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MessageSujet: Re: we were never welcome here. (mila)   we were never welcome here. (mila) Icon_minitime

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