Sujet: we used to wait for letters to arrive (ft. colt) Jeu 12 Fév 2015 - 13:34
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Ce n’était pas tous les jours que Viktor finissait au commissariat. Avant que vous ne vous fassiez des films, il faudrait préciser qu’il n’y avait pas terminé suite à un braquage de banque ou autre idiotie romanisée par Bonnie & Clyde. Non, lui et Ellie n’avaient pas encore décidé de foutre le feu à la ville, malgré leurs nombreuses blagues à ce sujet. Si Viktor se retrouvait aujourd’hui à déambuler dans les couloirs du poste de police de Radcliff, c’était à cause de Bruno, et de sa capacité à mettre son nom où cela ne le regardait pas. Ou plutôt où ça le regardait grandement, puisqu’après tout Bruno était un berger allemand, et surtout un chien policier, dressé à détecter la camelote cachée des trafiquants de drogue. Un de ces derniers n’avait pas apprécié que Bruno ne trouve sa cache durant son dernier raid, et avait blessé la bête d’un coup de couteau sur l’épaule. L’homme s’occupant habituellement des chiens étant parti en lune de miel, le shérif avait contacté Viktor pour lui demander de s’occuper du pauvre chien souffrant. Si le vétérinaire aimait tous les animaux qui se retrouvaient à avoir besoin de ses services, il gardait une affection particulière pour les bergers allemands, ainsi que les chiens ayant été blessés en faisant leur métier. Vous imaginerez facilement donc pourquoi il se déplaçait si souvent pour surveiller le rétablissement de la bête dans son chenil ; avec le fantôme de Prince sous les yeux, tous les souvenirs de l’armée, même les plus terribles, s’adoucissaient.
En parlant de l’armée, il était à peu près sûr que le bureau de Colt n’était pas loin. Puisqu’il était déjà là, autant rendre visite à son ex-camarade, non ? Ce n’était pas comme si ce dernier aurait quelque chose de mieux à faire, comme traquer des criminels ou protéger des innocents. Viktor fit donc demi-tour et s’éloigna de la sortie, cherchant le nom de Burrows sur les portes des bureaux des policiers. Il était heureux que Colt se soit également retrouvé à Radcliff ; même si la vie de soldat ne lui manquait absolument pas, il avait parfois du mal à interagir avec les civils, ou à se faire comprendre. Avoir quelqu’un à ses côtés qui comprenne, qui sache d’un regard quels souvenirs lui traversait l’esprit, ce n’était pas désagréable, loin de là. Et puis, comme Prince, Colt faisait partie des bons souvenirs – pas seulement parce qu’il était très beau (même si ça aidait), mais parce qu’il lui faisait confiance, entièrement. C’était peut-être un reste de sentimentalité – on ne pouvait pas partager un combat et un lit sans s’enticher – mais le beau blond resterait toujours une base solide dans sa vie.
A cet instant, Viktor se retrouva devant la porte de l’objet de ses pensées. Il poussa la porte avec énergie. « Officier, je viens signaler un crime ! » s’exclama-t-il, déboulant en trombe dans le bureau de Colt. Heureusement, ce dernier était seul, ou il aurait dû soudainement expliquer à ses collègues et supérieurs pourquoi le vétérinaire trouvait ça malin de crier des bêtises dans un commissariat. Même sans devoir rendre des comptes à qui que ce soit, l’officier Burrows n’avait pas l’air très impressionné par l’arrivée de Viktor ; ceci dit, il le connaissait suffisamment bien pour savoir qu’une blague douteuse suivrait presque obligatoirement sa première exclamation. Et effectivement, Viktor fit le tour du bureau pour s’y assoir sans la moindre gêne, balayant le sourcil haussé de Colt avec un geste en direction de sa jambe droite. Privilège de prothèse, hein. Puis il se pencha vers l’homme, et lui murmura dans l’oreille : « C’est ma copine, vous comprenez, je pense qu’elle a volées des constellations pour les cacher dans ses yeux... » Il se redressa, fier comme un chien qui pense vous avoir rendu service en détruisant le journal.
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Spoiler:
Je mettrais un gif de Colt ce soir à la place d'Ellie, mais je suis sûr un train et le wifi est trop lent donc en attendant fait genre elle est pas là
Dernière édition par Viktor Dawson le Jeu 12 Fév 2015 - 23:00, édité 1 fois
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Sujet: Re: we used to wait for letters to arrive (ft. colt) Jeu 12 Fév 2015 - 18:03
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« Bon travail Burrows, continues comme cela et tu seras le prochain Shérif nommé à Radcliff ! » Me congratule mon supérieur en quittant la pièce et refermant la porte de mon bureau derrière-lui. Devenir Shérif, je ne dirais pas non, au contraire, ce serait une formidable opportunité et une mise en valeur de mon talent. Pas que je sois égocentrique mais il faut malgré tout reconnaitre que le taux de criminalité en ville a chuté depuis mon arrivée, combien d’affaires ais-je résolu depuis que je suis là ? Un petit mec qui débarque, un étranger qui, avec son regard extérieur parvient à repérer quelques détails qui font la différence. Aujourd’hui je me suis particulièrement dépassé puisque j’ai découvert l’identité d’un meurtrier, un tueur en séries derrière l’assassinat de sept jeunes femmes ces deux dernières années. Un psychopathe derrière les barreaux et l’assurance de ne pas être celui qui sautera si le ménage est fait prochainement au commissariat. En attendant de me lancer sur de nouveaux indices pour travailler sur une autre de mes enquêtes j’ai bien envie de prendre une pause bien méritée. Café chaud entre les mains, chemise blanche déboutonnée de trois boutons, l’heure est à la détente. Il faut parvenir à marquer des pauses entre de gros événements pour ne pas péter un plomb, pour pouvoir faire le vide et revenir sur une enquête avec une nouvelle approche, une nouvelle perspective qui peut faire toute la différence.
« Officier, je viens signaler un crime ! » La porte s’ouvre brutalement, dans un mouvement théâtral à souhait et je n’ai pas besoin de relever les yeux pour deviner qu’il s’agit de Viktor. Je me doutais qu’il passerait, surtout depuis que j’ai été averti de sa venue pour vérifier que tout allait bien pour l’un de nos chiens. En général je ne suis pas vraiment surpris de toute manière, il est rare que je sursaute, que je sois pris de court. Un truc que peu de gens parviennent à comprendre, normal puisque c’est en quelque sorte un secret de famille, comme tout ce qui entoure mon passé. Un mystère pour les autres, parfois même pour moi. J’ai été élevé à la dur, par une famille aimante mais consciente des risques de leur croisade contre les mutants, je n’ai pas été éduqué devant Pokémon, mon quotidien, je le passais déjà à regarder mon père s’entrainer, manier les armes à feu, même à cinq ou six ans. Mon paternel m’a appris à ne jamais avoir peur, encore moins de la mort, à toujours avoir un temps d’avance même lorsque cela parait impossible. Sans ces précieux conseils je serais peut-être déjà mort à présent. L’armée n’a fait que renforcer les propos tenus par ma famille, je n’y suis pourtant pas resté longtemps, deux ans tout au plus, mais ce fut suffisant pour que j’en tire des leçons efficacement. La plupart des officiers sont déjà en week-end, mes deux collègues en service sont partis il y a cinq minutes pour intervenir sur une affaire de vol et la secrétaire m’a taxé une cigarette pour sa pause. Il n’y a donc que lui et moi dans ce commissariat désespérément vide. « Je vous écoute, jeune damoiseau en détresse ! » Je commente, taquin, en me redressant dans mon siège pour mieux m’installer. Il contourne mon bureau et s’assied sur la surface de ce dernier, désignant du regard sa prothèse pour le justifier. « Mouais, tu t’en sors avec un avertissement, mais c’est bien parce que c’est toi ! » J’abuserais bien de mon pouvoir en souvenir du bon vieux temps, lorsque nous trouvions un moyen de nous apporter un peu de chaleur humaine, un peu de tendresse après une bataille difficile. Entre deux heures à faire le gai pour s’assurer de ne pas être pris en traitre par de quelconques ennemis sur le terrain. Mais bon, je ne suis pas du genre à me servir de mon job pour obtenir ce que je veux… Quoique, ça dépend du contexte. « C’est ma copine, vous comprenez, je pense qu’elle a volées des constellations pour les cacher dans ses yeux... » Je reste sérieux, impassible mais, non, j’explose de rire, plaquant la paume de ma main contre son genoux. « Je vois ! » Bon, on va peut-être s’éloigner de ce motif des plus risibles non ? Pour l’heure j’ai juste envie de le prendre dans mes bras, comme je le fais à chaque fois que nos routes se croisent. « Comment tu vas mec ? » Je lui demande, soucieux. « Je peux te servir quelque chose à boire ? »
Sujet: Re: we used to wait for letters to arrive (ft. colt) Ven 13 Fév 2015 - 11:30
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« Je vous écoute, jeune damoiseau en détresse ! » lui répondit Colt du tac au tac. Il n’a pas l’air surpris, mais à vrai dire Viktor peut compter les fois où il a pris Colt de court sur les doigts de sa main. C’était rassurant, d’avoir quelqu’un d’aussi calme et averti que lui à ses côtés, en tournée ; même si son impassibilité est occasionnellement un peu dérangeante. Non pas que Viktor irait le lui avouer. Assis sur le bureau, acceptant avec un rire l’avertissement de l’officier, il était tout simplement heureux de le voir, et de bonne humeur de surcroit. De si bonne humeur, d’ailleurs, qu’il explosa de rire devant la blague de Viktor. C’était sûrement l’un des rares êtres humains à le trouver drôle ; parce qu’il fallait l’avouer, le cliché qu’il avait sorti n’avait rien de glorieux – on pouvait même se demander si elle valait vraiment la peine de rire à ce point, ou s’il s’agissait seulement d’une excuse pour poser sa main sur son genou. Non pas que Viktor se plaigne de ce geste affectueux, mais avec Colt, il avait toujours l’impression de se trouver perché sur une barrière, à vaciller entre l’amitié et… quelque chose de plus. Moins qu’à l’armée, c’était vrai, mais l’ambiguïté demeurait toujours, au point qu’elle semblait même être la source de leur camaraderie.
Entre temps, Colt avait finalement réussi à reprendre son souffle. « Je vois ! » réussit-il à lâcher, sans plus élaborer. Mieux valait ne pas encourager Viktor, après tout. « Comment tu vas mec ? Je peux te servir quelque chose à boire ? » continua-t-il, se tournant avec une réelle sollicitude vers le vétéran. « On ne peut mieux maintenant que tu m’as proposé à boire ! » répliqua ce dernier, toujours souriant. « Il te reste un peu du whiskey de ton anniversaire ? » C’était d’un stéréotypé, le policier avec sa bouteille de whiskey… Mais l’alcool en lui-même avait été un luxe très approprié comme cadeau, surtout pour quelqu’un comme Colt. S’il était un alcool, ce serait sûrement le whiskey. Ellie serait une flûte de champagne, Merry un cocktail, et lui… Bonne question. Il avait envie de faire honneur à sa mère russe et dire vodka, mais à vrai dire il détestait la vodka, ce qui lui valait beaucoup de blagues de la part de ce côté de sa famille. Il ne se voyait pas vraiment comme une bière, ni comme du vin, mais il ne voyait pas non plus ce qu’il pourrait être.
Il était assis comme ça, à regarder dans le vide pendant plusieurs minutes avant qu’il ne sente soudain un verre pressé dans sa main, Colt ayant visiblement trouvé à boire. « Si j’étais un alcool, qu’est-ce que je serais ? » demanda-t-il soudain, oubliant que Colt n’avait pas eu accès au monologue intérieur menant à cette interrogation. Enfin, il n’en était pas à sa première interaction avec Viktor, alors il devait s’y attendre un minimum. Ce dernier porta le verre à ses lèvres – non sans avoir trinqué avec le blond d’abord – et laissa le liquide ambré lui brûler la gorge. « Toi, tu serais un whiskey. Ecossais, pas japonais. Enfin bref, ça n’a pas d’importance – dis-moi plutôt comment tu vas, toi. Encore une journée à défendre la veuve et l’orphelin ? » plaisanta-il. Parfois, il était jaloux de Colt, qui avait trouvé une façon de continuer le combat dans lequel ils s’étaient engagés, avec leurs idéaux de gamins élevés aux contes de fées et super-héros. Mais avec sa jambe, il n’était pas exactement le candidat idéal des forces de l’ordre…
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Sujet: Re: we used to wait for letters to arrive (ft. colt) Sam 21 Fév 2015 - 19:04
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Viktor espérait peut-être me surprendre, dans ce cas-là c’est raté, il ne sera pas déçu cela-dit. Il me connait depuis le temps et il sait très bien que je suis rarement surpris. Je ne compte plus le nombre de fois où il a essayé de m’arracher une réaction plus… Explicite et naturelle, le contraire de cette habituelle moue neutre que j’arbore sans trop laisser savoir ce que je ressens à l’intérieur. Il a essayé et il a échoué à de très nombreuses reprises. Il aura malgré tout réussi à me surprendre le jour où il m’a embrassé pour la première fois, sur le front, après une fusillade. Deux d’entre nous sont morts ce jour-là, je me vidais de mon sang après avoir pris une balle dans la cuisse, il me soignait et… Sans trop que je comprenne pourquoi nos lèvres se sont croisées et entredévorées. Le début d’une longue série d’étreintes violentes, dépourvues d’une passion qui aurait peut-être pu nous lier au-delà de ce que nous avons vécu. Le revoir me redonne toujours la pèche, l’effet Viktor dirons-nous. Peut-être parce qu’il n’a jamais tenté de creuser pour découvrir d’où venaient mes failles, tant mieux d’ailleurs, on ne s’improvise psychologue… Et quand bien même, mes secrets seront emportés avec moi, personne ne doit jamais savoir pour ma famille, ce serait offrir mon seul point faible sur un plateau. Ce n’est pas une question de confiance, certaines cicatrices ne doivent juste pas être rouvertes, pas sans une bonne raison et je n’en trouve aucune pour le moment.
Après avoir bien rigolé, amusé par tant de romantisme, je décide de complètement changer de sujet car, voyez-vous, Viktor est du genre à ne pas pouvoir s’arrêter lorsqu’il est lancé et… Au cas où il aurait vraiment rencontré une jeune femme et serait tombé amoureux je préfère m’arrêter là. Question de possessivité. Si rien n’a jamais été officiel entre nous, si notre relation se résume davantage à des parties de jambes en l’air sur le front qu’à de l’amour, je reste cependant très attaché à lui et le voir avec quelqu’un d’autre que moi… Putain à chaque fois ça me rend dingue ! Délicat n’est-ce pas ? Vous n’avez pas idée. J’en profite pour lui demander des nouvelles en lui proposant de boire un petit verre. A en juger par son sourire, je dirais qu’il est à deux doigts d’accepter. « On ne peut mieux maintenant que tu m’as proposé à boire ! » Mon sourire s’élargit à nouveau largement. « Il te reste un peu du whiskey de ton anniversaire ? » S’il m’en reste ? Je ne le sors que pour les grandes occasions, prétendons que c’est le cas aujourd’hui. J’acquiesce d’un hochement de tête frénétique, me penchant pour ouvrir le troisième tiroir de mon bureau. « Généralement j’attends la tombée de la nuit pour sortir l’alcool au bureau mais bon… Pas vu pas pris ! » Deux mugs pour bien dissimuler les preuves, je remplis chacun d’entre eux avec attention et lui en tend un. « A la tienne ! » Je porte l’extrémité du mug à mes lèvres après avoir trinqué, ne sourcillant même pas après avoir englouti une gorgée de whisky. Avec le temps je me suis habitué à ce petit goût qui en fait grimacer plus d’un, un bon whisky se doit d’être relevé. « Si j’étais un alcool, qu’est-ce que je serais ? » Je relève un sourcil, interrogateur, s’il était un alcool ? Bonne question. Il faudrait une boisson douce au premier abord mais féroce en arrière-goût, un alcool dont on ne se méfie pas au tout début. Après tout ce que nous avons vécu j’ai pu découvrir la plupart des facettes qui font de Viktor qui il est, sur le front j’ai entrevu la violence, son côté le plus sombre… Je crois même que c’est ce qui m’a séduit chez lui au tout début. « Je ne sais pas… Tu as une personnalité particulière… Cela impliquerait un alcool qui a de l’âge, du caractère sous une apparence sommaire… Un bon vin, par exemple. »
Satisfait de ma réponse ? Je ne le suis pas totalement, mais on s’en contentera pour le moment. « Toi, tu serais un whiskey. Ecossais, pas japonais. Enfin bref, ça n’a pas d’importance – dis-moi plutôt comment tu vas, toi. Encore une journée à défendre la veuve et l’orphelin ? » Un whisky ? Mon alcool préféré, je ne peux donc que bien le prendre. Viktor en profite pour rebondir sur ma question précédente en me demandant comment je vais. « Exactement ! Je viens de boucler une affaire, du genre bien glauque avec beaucoup de sang et de tripes ! » Je me permet de détailler en déposant ma tasse sur mon bureau, à côté de ses jambes. « Comment va le chien ? »
Sujet: Re: we used to wait for letters to arrive (ft. colt) Mer 25 Fév 2015 - 14:15
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« Généralement j’attends la tombée de la nuit pour sortir l’alcool au bureau mais bon… Pas vu pas pris ! » Viktor lui adressa un clin d’œil entendu ; ce n’était pas la première fois qu’ils se retrouvaient à boire pendant que l’un d’entre eux travaillait. Enfin, n’allez pas vous imaginer ces deux imbéciles braillant des chansons paillardes durant des missions de reconnaissance top secrètes, trop ivres pour se souvenir que la discrétion était le mot d’ordre. Seulement, quand les nuits étaient longues, prétexter qu’ils allaient partager une bouteille en secret était une façon très simple de disparaître tous les deux sans qu’on les soupçonne de quoi que ce soit. Avec le recul, Viktor se rendait compte d’à quel point il était triste qu’ils aient été obligé de cacher leur relation à leurs camarades, même si à l’époque cela lui avait paru presque romantique. Colt avait toujours eu l’air particulièrement beau dans la semi-obscurité, c’était peut-être ça. Non pas qu’il ne soit pas également très beau à cet instant, une bouteille de whiskey dans la main et deux verres dans l’autre, mais l’intensité des moments volés et la peur – d’être découverts ou que chaque étreinte soit la dernière, il n’avait jamais su ce qui le terrifiait davantage – avait insufflé aux traits de son visage un charme presque irrésistible.
« A la tienne ! » dit l’objet de ses pensées, et Viktor leva son verre en réponse, lançant un « Santé ! » avant de porter le verre à ses lèvres. Pendant qu’il laissait le liquide brûlant glisser le long de sa gorge, Colt répondait à son étrange question. « Je ne sais pas… Tu as une personnalité particulière… Cela impliquerait un alcool qui a de l’âge, du caractère sous une apparence sommaire… Un bon vin, par exemple. » Une personnalité particulière ? Viktor ne put s’empêcher de rire, même si le reste de ses paroles étaient suffisantes pour le faire rougir. « Je suis flatté. » dit-il avec un sourire, avant de s’enquérir sur la journée du blond. « Exactement ! Je viens de boucler une affaire, du genre bien glauque avec beaucoup de sang et de tripes ! » « Hmm, Charmant. » rit Viktor, conscient que Colt le détaillait avec attention. « Tu décris l’affaire avec tellement d’enthousiasme que je commence à me demander si tu ne t’en tirerais pas mieux du côté des criminels… » La plaisanterie était habituelle, mais elle relevait une certaine vérité. Le côté obscur de Colt, qu’il avait entrevu durant les combats, l’inquiétait. Il ne doutait pas un instant que l’homme soit capable de tuer des civils, s’il se pensait justifié. Mais, sans preuves ni raisons de l’accuser autre que son instinct, Viktor préférait ne rien dire, et continuer à observer son ami.
« Comment va le chien ? » Viktor faillit lui demander de quel chien il parlait – après tout, il en avait déjà vu plusieurs rien que ce matin – avant de se souvenir de la raison originelle de sa venue au commissariat. « Beaucoup mieux, un vrai combattant. Je pense que d’ici la fin du mois il sera prêt à reprendre du service. » Une partie du vétéran était presque jalouse de la bête, qui malgré ses blessures demeurait capable de faire son métier ; ni lui ni Prince n’avait eu cette chance, et parfois il ne pouvait s’empêcher de regretter la simplicité de la vie militaire. Enfin, simplicité ; la structure, plutôt, et l’idée rassurante que, si la violence était partout autour de lui, elle n’avait pas réussi à atteindre sa patrie. Mais maintenant, avec les évènements récents de Radcliff et des Etats-Unis en général, il sentait la distinction entre le sol de son pays et celui de l’étranger se disloquer, sans trouver une accroche pour se sauver. Secouant sa tête de ces pensées sordides, il continua : « Par contre je suis convaincu que sa gueule contient une cache secrète de salive, parce qu’aucun animal ne m’a autant bavé dessus depuis le bulldog de ma tante… »
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Sujet: Re: we used to wait for letters to arrive (ft. colt) Dim 19 Avr 2015 - 18:13
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Viktor est l’une des dernières personnes à me relier à mon passé. Sans en connaitre trop sur mon histoire de famille il a été aux premières loges de quelques-unes de mes confessions à l’époque de l’armée. Je n’en aurais jamais autant dit qu’à cette époque en y repensant. Surement parce que rien ne m’assurait d’être en vie la seconde suivante et qu’une certaine proximité c’était imposée d’elle-même entre chacun des membres de notre équipe. D’autant plus avec le jeune homme puisque nous avons partagé bien plus que quelques confessions. Il m’arrive parfois de repenser à tout cela et d’éprouver une certaine nostalgie. De l’eau a coulé sous les ponts depuis que j’ai quitté l’armée, il y a quelques années, après notre dernière mission en commun et pourtant j’en ai conservé des souvenirs vifs, intacts, je suis capable de me remémorer chacun des détails insignifiants comme si tout cela venait de se passer à l’instant. Ironiquement, ce fut l’un des meilleurs passages de ma vie, difficile d’y croire lorsqu’on sait que j’en ai bavé, que j’ai manqué plusieurs fois de passer l’arme à gauche et pourtant… Il n’y avait plus d’histoires de mutants, plus de réflexions sur le futur, juste le moment présent. Ma vie doit être sacrément merdique pour que j’en arrive à regretter la fin d’un conflit nécessitant des actions de forces armées.
Ma tasse glisse le long de mes doigts tandis que je me reconnecte peu à peu au moment présent, retrouvant le fil de notre discussion. Il me questionne avec une pointe d’ironie sur ce que j’ai fait de ma journée. Je n’ai fait que mon travail, celui pour lequel je suis payé… Pas celui que je poursuis implicitement, celui dont même lui ignore tout. Cette macabre entreprise que j’ai décidé de réellement débuter après le décès de l’intégralité de ma famille. Je n’hésite pas à lui fournir quelques détails peu appétissants sur ce qu’il s’est passé dernièrement. Il fronce les sourcils, grimace. « Hmm, Charmant. » Je le scrute, ne loupe à aucun moment la moindre petite réaction, le moindre petit froncement de ses traits majestueusement dessinés. « Tu décris l’affaire avec tellement d’enthousiasme que je commence à me demander si tu ne t’en tirerais pas mieux du côté des criminels… » Il n’a pas idée de la dualité flagrante qui régule mon quotidien. Bien que je sois très attaché à mon poste, que je prenne à cœur de sauver des vies humaines je perds tout sens de la justice lorsqu’il est question des mutants. Ils ne devraient pas exister, ils devraient tous pourrir en enfer. Et dire que certains de mes proches le son et que je l’ignore… « Tu devrais peut-être me dénoncer, ou me passer les menottes alors ? » Je le provoque en tendant les mains, n’hésitant pas à lui adresser un petit regard lubrique. J’ai toujours énormément apprécier les petits jeux, n’est-ce pas ce qui fait mon charme ?
J’en profite pour demander des nouvelles du chien qu’il est venu soigner après une mauvaise intervention. Je me désespère parfois, je me suis tellement attaché aux boules de poils qui évoluent à nos côtés. J’ai moi-même participé au dressage de certains de nos chiens et je dois admettre avoir eu du mal à contenir mon émotion lorsque l’un d’entre eux n’a pas réchappé à une fusillade. Difficile d’imaginer un gars comme moi ému par des animaux, et pourtant… Comme quoi, même avec le fond le plus diabolique au monde il reste en moi une certaine part d’humanité. « Beaucoup mieux, un vrai combattant. Je pense que d’ici la fin du mois il sera prêt à reprendre du service. » Me voilà rassuré, ce chien a de l’avenir dans le métier. Il est encore jeune et très joueur, si bien qu’il m’arrive parfois de le prendre pour la journée, de le ramener chez moi et de faire un peu de sport à ses côtés. Il me canalise, en quelque sorte. « Super, il est très résistant. » Je commente alors qu’un sourire se dessine progressivement sur mes lèvres et que j’achève de boire le whisky qui se trouve dans ma tasse. « Par contre je suis convaincu que sa gueule contient une cache secrète de salive, parce qu’aucun animal ne m’a autant bavé dessus depuis le bulldog de ma tante… » Je relève la tête, pris par un rictus moqueur. « Et je suis certain que tu n’as encore rien vu. » Je marque une pause, en profite pour le regarder à nouveau. « Alors dis-moi, quels sont tes plans pour les prochains jours ? »
Sujet: Re: we used to wait for letters to arrive (ft. colt) Jeu 23 Avr 2015 - 23:13
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« Tu devrais peut-être me dénoncer, ou me passer les menottes alors ? » Viktor rit légèrement, sentant le rouge lui montrer aux joues. Habituellement, il aurait rétorqué quelque chose du genre « A mon souvenir, c’est plutôt toi qui aimait me passer les menottes… » ou du moins aurait jeté un regard mi-amusé mi-charmeur en direction du blond, pour lui faire comprendre qu’il avait bien suivi le sous-entendu. Mais depuis qu’il avait retrouvée Ellie, la pensée même d’être avec quelqu’un d’autre lui semblait… incohérente. Que Colt ait bien été son amant un jour ne changeait rien ; les lèvres de la brune avaient effacées le souvenir de tous autres baisers, pour ne pas partir dans des détails plus… salaces. Alors le vétérinaire se contenta de repousser les mains de Colt avec un rire et un « T’es malin. » affectueux, avant de le laisser allégrement changer le sujet. Le chien et ses blessures firent donc leur apparition dans la conversation, et Viktor put rassurer son ami quant à l’état de la bête.
« Super, il est très résistant. » dit Colt, visiblement sincère. Viktor acquiesça. « Oui, un vrai battant. Il devrait en avoir encore pour un bon moment avant de devoir prendre sa retraite. » Le fait que l’homme soit assez doux pour apprécier les bêtes à poils et à plumes était une des raisons pour lesquelles Viktor ne pouvait se résoudre à accepter totalement le côté sombre de son ami. S’il était capable de sympathiser avec les animaux, il ne pouvait pas être complètement cruel, non ? Enfin, comme on le lui rabâchait souvent, Hitler lui-même avait été un végétarien et avide défenseur de la cause des habitants non-humains de la planète. Cela ne prouvait rien, il le savait ; et pourtant… Il ne pouvait s’empêcher de penser un peu plus de bien des gens qui se montraient patients et compassionnés envers les animaux. Même les bêtes aussi baveuses que celle-ci, comme il venait de le faire remarquer. « Et je suis certain que tu n’as encore rien vu. » ajouta le policier avec un sourire moqueur, que Viktor lui rendit amicalement. Les deux hommes marquèrent une pause dans leur conversation, et il en profita pour boire une nouvelle gorgée de whiskey.
« Alors dis-moi, quels sont tes plans pour les prochains jours ? » Viktor laissa s’échapper un petit rire, soudainement gêné. « A vrai dire… J’espérais passer le plus de temps possible avec Ellie. » Il jeta un regard en direction de Colt, histoire de voir sa réaction, avant d’ajouter « Ma petite amie. » pour confirmer ce que sa première phrase laissait entendre. « Je pense que je t’en ai déjà parlé ? Il y a plusieurs années, je suis sorti avec elle. Lorsque… Lorsque j’étais encore en sale état, après ça. » dit-il en toquant sur sa prothèse pour en faire entendre l’aspect métallique. Le vétéran soupira, repensant soudain à ces années-là. Il n’y avait pas à dire, il n’avait pas été agréable à la sortie de l’hôpital. Un mélange entre le personnage sous stéroïdes qu’il avait souvent du jouer pour obtenir le respect de ses congénères de l’armée, des souffrances de son membre fantôme, et des séquelles psychologiques qu’il tentait encore aujourd’hui de garder sous contrôle. L’homme de cette époque avait plus en commun avec Mr Hyde que le docteur Jekyll, et surtout plus en commun avec un ours sorti d’hibernation par surprise qu’avec le vétérinaire de la ville de Radcliff. Même Colt ne l’avait pas vu dans son pire état, Viktor ayant fait de son mieux pour éviter toute personne lui rappelant la vie là-bas, dans les bases militaires des Etats-Unis éparpillées un peu partout au Moyen-Orient.
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Sujet: Re: we used to wait for letters to arrive (ft. colt)