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 ≈ where i belong (ft. sirius)

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MessageSujet: ≈ where i belong (ft. sirius)   ≈ where i belong (ft. sirius) Icon_minitimeSam 29 Nov 2014 - 6:05


where i belong
maxine & sirius
 
Maxine laissa échapper un soupir, se redressant dans le lit rebondissant de sa chambre à l’auberge. Le soleil perçait déjà avec certitude les rideaux minces qu’elle avait eu tant de mal à tirer correctement la veille. L’heure devait être déjà pas mal avancée, sans nul doute près de onze heures dans la matinée. Elle ne venait pas tout juste d’ouvrir l’oeil, cependant, non, pas du tout. Maxine avait toujours été une lève-tôt. Souvent, elle se réveillait avec l’aube, et pouvait observer le soleil glisser du sol jusqu’à dans le ciel de couleur pastel. Mais ça, c’était avant. Elle avait essayé d’observer le soleil se lever ici, dans le monde moderne. Ce n’était pas vraiment pareil, avec tous ces édifices et le ciel qui semblait plus couvert, constamment, comme recouvert d’un brouillard éternel. Alors elle avait laissé tomber l’idée, et s’était rabroué sur tout simplement s’occuper dès son réveil. Jusqu’à la veille, ça avait été plutôt simple, car il fallait s’occuper du petit déjeuner du père et de sa famille, et commencer les tâches ménagères. Mais ce matin-là, Maxine n’avait rien à faire. Et pour la première fois de sa vie, elle ne voulait rien faire. Elle se sentait lourde et perdue. Elle restait assise dans le lit, encore emmitouflée dans les draps de coton, les yeux fixant le vide. Qu’était-elle à présent, sinon une enveloppe charnelle hors de son temps et de son espace ? Il lui semblait qu’elle n’avait plus rien à faire ici. Qu’elle n’avait jamais eu rien à faire ici. Alors pourquoi l’avait-on envoyé à Radcliff ? Pourquoi ici, pourquoi maintenant ? Maxine avait chassé ces questions de son esprit depuis son arrivée. Elles étaient trop lourdes, trop importantes. Mais maintenant, elle ne pouvait les ranger dans un coin de son cerveau. Elles bourdonnaient et demandaient sans cesse de l’attention. Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Il lui semblait qu’elle ne connaissait plus que ce mot, qui tournoyait sans fatigue dans son esprit.

Elle avait quitté l’appartement de Sirius, et pendant quelques heures elle crut que ça avait été une erreur. Elle errait dans les rues plus ou moins familières, comme une enfant égarée, les yeux grands et le coeur épuisé. Elle ne savait même pas où aller, alors elle n’avait fait que marcher. Elle avait eu faim, alors elle était allée s’acheter un sandwich comme elle l’avait fait une fois avec Sirius. Il lui avait donné un peu d’argent, une fois, pour les urgences. Elle l’avait précieusement conservé. Les quelques billets restant siégeaient désormais sur le bureau de la chambre, fripés, seuls. Puis le soir tombait, et elle avait trouvé cet endroit. C’était le seul qui lui avait paru convenable. Une auberge, avait-elle lu sur le panneau d’affichage. Finalement un mot qui lui était familier. Et ce bâtiment de pierre, vaguement pittoresque, lui rappelait un peu son autre vie, alors elle s’était laissée tenter et avait réussi, quoique après quelques difficultés, à se louer une petite chambre où dormir. Et la voilà, le lendemain matin, affamée et légèrement déprimée, les yeux levés vers le ciel. Qu’allait-elle faire, à présent ? Devait-elle se battre, et apprendre à vivre dans ce nouvel univers ? Peut-être. Mais pour l’instant, en cet instant, elle ne faisait que prier pour que le destin la ramène chez elle, auprès de son mari, de ses enfants. Loin de cette époque si hostile, loin de cette homme qui la bouleversait tant, loin de ce baiser qui l’avait prise au dépourvu. Elle ne pouvait cesser d’y penser. Il était là, dans ses pensées, constamment. Il était devenu une sorte de hantise. C’était comme si rien ne s’était passé, vraiment, mais comme si la terre avait implosée, encore. Elle ne savait plus quoi penser. Sirius, qui avait été une bouée de sauvetage, un héros, son héros, était maintenant un point de plus sur sa liste de choses qui la terrifiait à propos du monde moderne.

Elle avait bien compris que les moeurs avaient changées. Mais ça ne voulait pas dire que ça ne l’effrayait pas tout de même. Elle n’était pas certaine si elle voulait même le revoir, et affronter son regard et ses interrogations. De toute manière, que lui dirait-elle ? Il serait sans doute mieux sans elle – elle ne pouvait être qu’un poids dont il n’avait guère besoin, lui qui avait déjà tellement dans son assiette. Oui, sans doute avait-elle prise la bonne décision, de s’enfuir. Bien qu’elle aurait aimé lui dire au revoir. Lui dire merci. Elle espérait bien qu’il l’ait compris, en grignotant sa tarte au citron. Maxine soupira à nouveau, glissant ses jambes hors des draps pour se lever et marcher jusqu’à la fenêtre. Elle ouvrit les rideaux d’un grand geste, laissant son visage se faire submerger par la chaleur du soleil. La journée semblait plutôt belle, dehors, mais Maxine avait envie de tout sauf de sortir dehors, dans cet univers inconnu et infernal. Elle resserra la robe de chambre fournie par l’auberge autour de sa taille, et entendit son estomac gronder. Peut-être devrait-elle aller se chercher à manger, elle qui n’avait avalé qu’un sandwich depuis la veille. Elle observa le petit appareil électrique qu’elle savait qu’on appelait ‘téléphone’. Elle avait les notes de Sirius. Sans doute réussirait-elle à rejoindre la dame du premier étage pour lui demander où trouver à manger. Sans doute – des coups à la porte retentirent dans la petite chambre, et Maxine ne put s’empêcher de sursauter, elle qui avait été tellement plongée dans ses pensées. Elle attendit, comme pour voir si elle n’avait pas rêvé, mais il y eut d’autres coups. Le coeur battant de manière frénétique, Maxine se rua vers la porte pour l’ouvrir d’un grand geste, ne pensant même pas à regarder qui était de l’autre côté. Lorsqu’elle le vit, car oui c’était bien lui sur le seuil de la porte, son coeur s’arrêta, ses yeux grands comme des soucoupes. “Sirius ?!” s’étrangla-t’elle, incapable de penser correctement, prenant soudainement conscience qu’elle n’était que peu vêtue, et très peu présentable, et elle tenta de se cacher derrière la porte. “Mais… Comment m’avez-vous retrouvée ?” s’écria-t’elle, la voix un peu aigüe, le coeur battant à tout rompre, oubliant pendant un instant ses manières tellement elle était prise au dépourvu.



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MessageSujet: Re: ≈ where i belong (ft. sirius)   ≈ where i belong (ft. sirius) Icon_minitimeSam 29 Nov 2014 - 20:04

And you let her go
MAXINE ABURTHNOT & SIRIUS MORIARTY
Staring at the bottom of your glass Hoping one day you'll make a dream last. But dreams come slow and they go so fast. You see her when you close your eyes, Maybe one day you'll understand why Everything you touch surely dies. But you only need the light when it’s burning low, Only miss the sun when it starts to snow. Only know you love her when you let her go, Only know you’ve been high when you’re feeling low. Only hate the road when you’re missing home, Only know you love her when you let her go. ~ let her go.

Sirius devait retrouver Maxine. C’était l’objectif qu’il s’était fixé à la minute même où il avait remarqué qu’elle avait disparue. Il ne pouvait pas la laisser toute seule. La rouquine était devenue bien plus qu’une simple invitée et si le baiser qu’il avait déposé sur ses lèvres était déplacé, ça n’allait pas l’empêcher de rechercher Maxine à travers la ville. Il tenait à elle, plus qu’il ne le devrait sans doute, mais là n’était pas la question. Radcliff était une ville hostile pour bien des raisons. Elle l’était dans un premier temps parce qu’elle ne correspondait pas aux villes qu’elle connaissait. Elle n’était pas dans son époque, il y avait encore beaucoup de choses qu’elle ne comprenait pas, tellement de choses qu’il n’avait pas eu le temps de lui expliquer. De plus, cette ville était hostile tout particulièrement pour les transmutants, dont elle faisait partie. Les hunters pullulaient en ville, et s’ils venaient à découvrir ce qu’elle était, ils n’hésiteraient pas à l’abattre sans se poser de questions. Il s’était promis de la protéger et il ne pouvait pas le faire si elle n’était pas avec lui. Elle ne pouvait pas partir comme ça, simplement en laissant une tarte et après avoir fait la lessive, tout ça pour lui ça n’avait aucune importance. Quoi qu’elle puisse penser de ce qui avait pu se passer entre eux deux, la meilleure chose à faire aurait été d’en discuter au préalable. Il s’inquiétait pour elle à présent, tout comme il s’était souvent inquiété pour elle lorsqu’il avait été obligé de la laisser toute seule. Il avait passé sa soirée en ville à la rechercher, revisitant les lieux dans lesquels ils avaient pu se rendre ensemble, jugeant qu’elle ne s’était peut-être pas lancée vers l’inconnu, mais il s’était trompé de toute évidence. Après plusieurs heures passées en ville, il ne l’avait pas trouvée. La nuit était tombée sur la petite ville de Radcliff quand son portable vibra au fond de sa poche. Sa fille. Il devait rentrer, Maxine était importante à ses yeux, mais elle avait choisi de partir et il devait s’occuper de sa fille, Emily était sa priorité, elle l’avait toujours été et elle le serait toujours. Elle n’était peut-être pas sa fille biologique, mais  c’était tout comme, il avait beau être généticien, il était bien placé pour savoir que la famille dépassait parfois les simples lois de la génétique. Il était rentré tardivement chez lui et sans avoir retrouvé la trace de Maxine. Le reste de la soirée, il l’avait passée à guetté par la fenêtre, dans l’espoir de reconnaitre la silhouette de la rousse aux alentours. Mais si elle avait choisi de partir, c’était futile de penser qu’elle allait simplement revenir dans la soirée. Elle était partie, il en était certain, sinon, elle n’aurait pas retiré les post-it, elle n’aurait pas repris sa robe. Elle n’était pas simplement rentrée chez elle, puisqu’elle ne maitrisait pas son pouvoir, si elle s’était téléportée à une autre époque, elle n’aurait pas eu le temps de faire tout ce qu’elle avait fait. Elle était partie, il ne pouvait pas en douter, mais il voulait quand même la retrouver, il devait la retrouver. Et s’il avait fini par s’endormir sur le canapé, sans même avoir terminé son verre de whisky, ça ne voulait en rien dire qu’il laissait complètement tomber.

Réveillé par les rayons du soleil qui s’infiltraient à travers les volets qu’il n’avait même pas pris le temps de fermer la veille, Sirius grimaça légèrement. Dormir sur le canapé était une bien mauvaise idée. Cependant, il oublia rapidement son dos légèrement courbaturé en filant prendre une bonne douche pour effacer les quelques traces de fatigue qui barraient son visage. Une fois propre et habillé, il avait pris le chemin de la cuisine pour se faire un café et bizarrement sa tasse lui échappa des mains avant qu’il n’ait pu la porter à ses lèvres. Il l’avait pourtant bien tenue entre ses doigts ou du moins, il avait eu l’impression de bien la tenir. Peut-être qu’il était encore trop fatigué pour avoir les idées claires. Dans un soupire, il ramassa son bazar avant de constater que la cafetière était vide. Tant pis, puisqu’il fallait qu’il retrouve Maxine, il pouvait bien prendre quelques minutes pour s’arrêter en ville acheter un café. Enfilant sa veste, il s’apprêtait à prendre ses clefs de voiture, mais ces dernières lui échappèrent également des mains. Sourcils foncés il se baissa pour les ramasser, mais ses doigts passaient littéralement au travers des clefs. Il retenta l’expérience plusieurs fois, mais c’était vain, redressé, il réussi cependant à donné un coup de chaussures sur les dites clefs. Pendant un court instant, il fixa ses mains d’un air septique. Qu’est-ce qui venait de se passer là ? Il sentit les battements de son cœur s’accélérer alors qu’il se précipitait jusqu’à la pièce qui lui servait de laboratoire. Etudier son propre génotype il l’avait déjà fait – pas simplement parce qu’il était un généticien un peu cinglé, mais parce qu’il avait déjà été amené à vouloir vérifier certaines choses – mais il avait le besoin de le refaire en cet instant. Il n’avait pourtant pas le génome X, il le savait parfaitement, si ça n’avait pas été dans ses gènes à la naissance, ça ne pouvait pas apparaitre du jour au lendemain – logiquement. Il attrapa une seringue – sans vraiment remarquer qu’il avait réussi à attraper quelque chose puisque ça semblait évident – qu’il glissa rapidement dans une veine pour prélever  de son sang, malheureusement pour lui, son tube lui échappa des mains avant de venir se briser contre le sol. Impossible d’en attraper un autre, tout lui passait à travers les doigts. Dans un soupire, il quitta la pièce. Il ne savait pas ce qui était en train de lui arriver, mais il devait toujours retrouver Maxine. Il fallait qu’il se concentre là-dessus plutôt que sur … il ne savait trop quoi qui venait de lui arriver. Quittant la maison, l’air extérieur l’aida déjà à mieux respirer, son cœur battait toujours aussi vite, mais il y avait du mieux, c’était déjà ça. Maxine, où est-ce qu’elle pouvait être ? Elle était trop raffinée pour passer la nuit dehors, elle était trop apeurée par la nouveauté pour aller dans les lieux les plus modernes. Où est-ce que les gens passaient la nuit à son époque quand ils n’étaient pas chez eux ? Des tavernes ? Non, ce n’était pas pour elle. Une auberge peut-être ? Il y en avait une à Radcliff, il pouvait toujours essayer. Puisqu’il n’avait pas réussi à s’emparer de ses clefs de voiture, il était parti à pieds, marchant rapidement vers l’auberge. Arrivé à bon port, il  fut soulagé d’arriver à attraper son portefeuille pour glisser un billet à la nana de l’accueil, qu’elle arrête de l’emmerder avec ses histoires de confidentialité et de respects des clients et qu’elle réponde à ses questions. Le billet fit son effet, elle lui indiqua la chambre habitée par une rousse qui correspondait à la description de Maxine et qui était arrivée la veille. Il monta rapidement l’escalier et frappa contre la porte, ayant presque peur que sa main ne traverse le bois. La porte s’ouvrit, c’était bien elle. Maxine était là. Soudain, la pression qu’il ressentait sembla diminuer de moitié. « Maxine ! » Il prit quelques secondes pour reprendre son souffle avant de répondre à la jeune femme, a moitié cachée derrière la porte. « J’ai retourné la moitié de la ville hier soir sans réfléchir, et comme je ne t’ai pas trouvé, je me suis dit qu’il fallait que je cherche dans les endroits qui te correspondraient le mieux et … je suis là. » Il lui adressa un léger sourire. « Je peux entrer ? » Il se sentait un peu stupide sur le seuil de la porte et s’ils devaient discuter, il préférait autant le faire à l’intérieur, ce serait mieux que de rester sur le pas de la porte.

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MessageSujet: Re: ≈ where i belong (ft. sirius)   ≈ where i belong (ft. sirius) Icon_minitimeLun 1 Déc 2014 - 18:50


where i belong
maxine & sirius
 
Maxine était confuse. Bien sûr, elle l’avait été depuis son arrivée à cette époque, plongée dans un constant état de questionnement et d’inquiétude. Tout lui était inconnu. Le monde avait étrangement changé depuis toutes ces années, Maxine n’y reconnaissait presque rien. Dans son autre vie, elle n’avait visité la ville qu’une ou deux fois, et c’était lorsqu’elle était enfant. Elle n’avait aucun souvenir de la ville. Toute sa vie, elle l’avait passée à la campagne. Toute sa vie, elle n’avait été entourée que de vastes forêts, des montagnes et des arbres. Elle ne connaissait que les champs, l’agriculture, le bois et le souffle du vent. Et la voilà plongée dans une époque où régnait la technologie, où on ne se déplaçait presque plus à pied et où la nature avait été presque totalement détruite par les hommes. Elle avait tout vu, à la télévision, la seule chose qui ait réussi à la fasciner positivement depuis son arrivée. Des images de ce que la terre était à présent. Bien sûr, elle avait demandé à Sirius de lui montrer à quoi ressemblait l’Écosse aujourd’hui. Elle avait espéré, peut-être, que sa maison serait toujours là. Que la terre de ses ancêtres avait été conservée, que par un miracle incroyable, tout serait encore là, à l’attendre, malgré toutes ces années. Ça l’aurait rendu bien heureuse. Mais bien sûr, elle avait été grandement décue. Les terres de son enfance n’étaient plus, recouvertes de pierre et d’édifices et d’asphalte et de voitures. Mises à jour pour l’époque moderne, en quelque sorte. Ça avait brisé le coeur de Maxine. Mais elle tentait de se rassurer en se disant que là-bas, au loin, dans cette autre vie, dans cette autre époque, l’herbe et les arbres et les champs étaient toujours là, et ses enfants aussi, courrant à travers les plaines qui s’étendaient à perte de vue. Elle tentait de toujours garder cela en tête. Mais c’était difficile, horriblement difficile. Elle ne cessait de se demander ce qui était arrivé à ses enfants. Étaient-ils rentrés, et leur mère était disparue, et ils ne l’avaient plus jamais revue ? Pensaient-ils qu’elle les avait abandonnés ? Cette pensée même la torturait. Et son mari ? Était-il éventuellement revenu à la maison, pour trouver ses enfants seuls et affamés et sa femme disparue de nulle part ? Oh, qu’avaient-ils bien pu penser ! Maxine avait songé demander à Sirius de retracer sa famille. Mais cela la terrifiait bien trop. Peut-être un jour, si elle n’arrivait jamais à retourner chez elle. Mais pas maintenant. Certainement pas maintenant. Elle avait déjà trop d’émotions qui lui polluaient l’esprit. Confuse, elle l’était. Confuse car elle ne comprenait pas ce monde et confuse de ce qui avait bien pu lui arriver. Mais surtout, elle était confuse de trouver Sirius sur le seuil de sa porte.

Il avait dit son nom, visiblement soulagé de l’avoir retrouvée. Elle n’y comprenait rien. Pourquoi se donnait-il tant de mal ? Elle ne lui apportait rien, rien du tout, sinon un peu d’aide pour s’occuper de sa fille et faire à manger. Elle était un poids, indésirable et agaçant, avec ses questions et ses peurs et ses inquiétudes. Maxine avait beau réfléchir, elle ne saisissait pas pourquoi Sirius avait décidé de lui venir en aide au tout début, pourquoi il l’avait gardé dans sa vie aussi longtemps, et pourquoi, quand elle était partie la veille, il avait décié de la retrouver. S’il y avait bien une chose que Maxine ne comprenait pas de la nouvelle époque, c’était les moeurs des gens, comment ils pensaient, pourquoi ils agissaient comme ils agissaient. C’était le pire de tout. “J’ai retourné la moitié de la ville hier soir sans réfléchir, et comme je ne t’ai pas trouvé, je me suis dit qu’il fallait que je cherche dans les endroits qui te correspondraient le mieux et… je suis là.” Maxine resta sans voix, toujours cachée derrière la porte. Retourné la moitié de la ville ? Elle eut envie de simplement répondre, ‘mais pourquoi ?’, mais elle n’eut pas le courage. Ce n’était pas poli, et elle n’était pas certaine de vouloir connaître la réponse, après tout, pas après ce qui s’était passé entre eux. Elle avait déjà bien assez sur les épaules à tenter de comprendre. Les endroits qui lui correspondait le mieux… Pouvait-il prétendre la connaître autant ? Bien sûr, elle n’était pas très difficile à saisir. Elle ne pouvait pas s’offrir le luxe d’être secrète, pas avec Sirius, elle avait eu bien trop besoin de son aide. Elle lui avait tout dit sur elle. Et Maxine avait toujours été comme un livre ouvert, depuis sa tendre enfance. Elle ne répondit donc pas, ne sachant même pas comment réagir.

“Je peux entrer ?” demanda-t’il, avec un sourire sur les lèvres. Il fallut un instant à Maxine avant qu’elle ne réagisse. Les joues légèrement roses, elle ouvrit la bouche pour parler. “Je – je ne suis pas habillée, donnez-moi un petit instant.” Et elle referma la porte rapidement, sans la claquer, et respira un bon coup. Le coeur battait à tout rompre dans sa poitrine. Elle ne savait pas trop comment elle se sentait par rapport à Sirius à cet instant-là, mais quelque chose au fond d’elle-même lui disait qu’elle était bien heureuse de le revoir. Après tout, il était la seule chose familière dans ce nouveau monde. La seule chose à laquelle elle pouvait se raccrocher… Du moins, c’était le cas jusqu’à ce facheux baiser, qui avait tout mélangé les choses. Elle enfila rapidement ses vêtements de la veille, et s’assura qu’elle était légèrement présentable, ne prenant pas la peine de tresser ses cheveux – elle savait que Sirius préférait ses cheveux lousses. Oh, mais pourquoi voulait-elle lui plaire ? Désemparée, elle retourna rapidement à la porte et la rouvrit d’un grand geste, comme effrayée de trouver le couloir vide – mais il était toujours là. “Pardonnez-moi, je – enfin, entrez, je vous en prie” dit-elle, en ouvrant la porte plus grande pour la laisser passer. Elle la referma derrière lui, les joues rouges, le souffle court, et s’approcha pour lui faire face. “Pardonnez ma surprise, je ne pensais pas… Je ne pensais pas vous voir ici. Je ne pensais pas que vous iriez à ma recherche.” Maxine avait l’impression de s’excuser beaucoup trop, mais elle se sentait complètement perdue, incapable de rassembler ses pensées de manière cohérente, incapable de savoir comment agir à cet instant, devant lui, dans cette situation. Devait-elle lui parler de son départ ? Lui dire que c’était mieux qu’ils se séparent ? Mais même si elle avait agit en ce sens, elle n’était pas certaine de vraiment le croire. Elle croisa les mains devant elle, gardant les yeux bien ancrés sur le sol. “J’espère que vous avez apprécié la tarte” marmonna-t’elle, regrettant déjà ses paroles. Quelle stupidité ! Ne pourrait-elle pas trouver quelque chose de mieux à dire ? Mais elle ne semblait plus contrôler sa langue.


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MessageSujet: Re: ≈ where i belong (ft. sirius)   ≈ where i belong (ft. sirius) Icon_minitimeJeu 4 Déc 2014 - 20:17

And you let her go
MAXINE ABURTHNOT & SIRIUS MORIARTY
Staring at the bottom of your glass Hoping one day you'll make a dream last. But dreams come slow and they go so fast. You see her when you close your eyes, Maybe one day you'll understand why Everything you touch surely dies. But you only need the light when it’s burning low, Only miss the sun when it starts to snow. Only know you love her when you let her go, Only know you’ve been high when you’re feeling low. Only hate the road when you’re missing home, Only know you love her when you let her go. ~ let her go.

Sirius n’avait pas la moindre idée de ce qui était en train de lui arriver, mais céder à la panique n’était en rien la solution au problème. Il y avait d’autres choses sur lesquelles il pouvait se concentrer pour éviter d’avoir à se concentrer là-dessus. C’était remplacer un problème par un autre, mais il avait préféré partir à la recherche de Maxine, ça lui permettait de mettre de côté son incapacité à tenir des objets entre ses doigts. Qu’importait ce qui pouvait être en train de lui arriver, Maxine était plus importante. Elle était en danger dans cette ville, il ne pouvait pas l’abandonner. Elle était certainement partie pour une raison, elle avait fait un choix et il aurait dû être capable de le respecter, mais non, il n’en faisait rien. Il ne pouvait pas la laisser seule dans cet univers obscur qu’elle ne comprenait pas encore totalement, il devait l’aider, alors la laisser derrière lui n’était pas envisageable. Il s’était probablement attaché à elle plus qu’il ne l’aurait dû et certainement trop vite et dans le fond, on pouvait presque se demander lequel des deux avait le plus besoin de l’autre. Il se plaisait à croire que c’était elle, après tout lui ; il était en phase avec son temps, il n’avait pas deux siècles de retard et on pouvait même dire qu’il était très doué avec les nouvelles technologies qui naissaient un peu partout tous les jours. Mais il devait quand même avouer qu’avoir Maxine chez lui avait quelque chose d’agréable, certes, il n’était pas seul au quotidien puisqu’il avait sa fille, mais la présence de Maxine était appréciable. Il ne voulait pas la voir c’était certain. Alors, qu’importait ce qu’elle pouvait avoir décidé, lui, il en avait décidé autrement, il était parti à sa recherche sans vraiment chercher à savoir ce qu’ils pourraient se dire quand ils allaient se retrouver. Pourtant, ils avaient des choses à se dire, c’était certain. Il l’avait embrassée et cette histoire ne pouvait pas rester sous silence, bien que dans le fond, si ça avait été possible d’effacer ce geste stupide – qu’il avait pourtant apprécié – il le ferait afin de pouvoir résoudre les problèmes qui avaient pu naitre entre eux deux. Il avait probablement été stupide de l’embrasser sans réfléchir aux conséquences que ça pourrait avoir. Elle n’était pas de la même époque que lui, elle était mariée alors forcément ce baiser était une histoire des plus compliquées. Il ne pouvait pas remonter dans le temps, il n’avait pas ce pouvoir – on ne pouvait pas en dire autant pour Maxine – alors, tout ce qu’il pouvait faire à présent, c’était régler les choses d’une façon ou d’une autre et la laisser simplement partir ne faisait pas parti de ses options. Il ne l’avait pas aidé par le passé pour simplement la laisser tomber par la suite. Il avait de la chance, Maxine était plus facile à trouver qu’il ne l’avait pensé la veille. S’il s’était donné la peine de réfléchir la veille, sans doute qu’il l’aurait retrouvée depuis longtemps. Maintenant c’était chose faite et il ne regrettait ni de s’être donné la peine de la chercher, ni d’avoir dépensé dix dollars pour faire parler la fille de l’accueil.

Sans doute qu’elle ne s’attendait pas à le voir débarqué à la porte, il ne savait pas si la surprise était bonne ou mauvaise, mais elle était là c’était certain. Il hocha rapidement la tête à sa réplique, avant que la porte ne se referme devant son nez. Elle venait d’une époque où apparaitre devant un homme en robe de chambre n’était pas convenable, alors qu’au fond, une robe de chambre couvrait parfois plus de peau que certaines tenues que portaient les femmes du vingt-et-unième siècle. Maxine n’était certainement pas prête d’adopter la mode mini-jupe. Elle ne voulait probablement pas adopter la mode de cette époque de toute façon, tout ce qu’elle devait vouloir c’était rentrer chez elle et c’était compréhensible, à sa place, il l’aurait voulu aussi. Il attendit devant la porte jusqu’à ce que cette dernière s’ouvre de nouveau, puis, quand elle le lui proposa, il entra dans la chambre dans laquelle elle avait décidé de séjourner. Il fallait qu’elle rentre avec lui, elle n’aurait jamais assez d’argent pour payer une telle chambre plus de quelques nuits et il préférait qu’elle rentre avec lui plutôt que de lui prêter un peu plus d’argent, pas qu’il soit radin, au contraire, s’il l’avait été il n’aurait jamais prêté, donné même – il n’attendait pas qu’elle le rembourse – de l’argent à une parfaite inconnue venue d’un autre siècle. « Je ne pouvais pas te laisser toute seule dans un monde pareil. » Les temps avaient changés et elle avait besoin d’aide pour se repérer, qu’elle le veuille ou non, elle avait besoin de lui. Elle ne pouvait pas parler de son histoire à tout le monde, sous peine de tomber sur un hunter qui la tuerait avant qu’elle n’ait fini de raconter son histoire. Pour l’heure, il était sa meilleure chance de rester en vie. Il enfonça ses mains dans les poches de sa veste avant de hausser légèrement les épaules. » Oui, évidemment, elle était délicieuse. » Il lui adressa un léger sourire. Ils n’avaient peut-être pas passé énormément de temps ensemble, mais, de toute évidence, elle avait très rapidement compris qu’il avait un faible pour les tartes au citron. Ça ne devait pas être bien difficile à comprendre, puisqu’il était capable de ne manger que ça lors d’un repas sans que ça ne lui pose le moindre souci. « Est-ce que tu es partie à cause de … Tu sais ? » Une main finalement sortie de sa poche, il se gratta nerveusement la tête, avant de s’avancer dans la pièce dans un besoin soudain de bouger. Il s’arrêta un moment à proximité de la fenêtre, regarda le paysage pendant un court instant avant de reposer enfin les yeux sur son interlocutrice, prenant subitement son courage à deux mains pour s’expliquer. « Je suis désolé, je ne voulais pas te faire fuir, c’était idiot. Je ne sais pas pourquoi j’ai fais ça. » Il laissa échapper un léger soupire, dans le fond, il le savait, elle lui plaisait, il avait tenté sa chance et c’était tellement vingt-et-unième siècle, que ça devait la dépasser totalement. Elle était mariée de toute façon, alors même si son mari était encore perdu deux siècles perdu, ce n’était pas correct, il n’aurait pas du. Il était peut-être célibataire depuis trop longtemps, ça ne lui réussissait pas beaucoup. Depuis son divorce, ses histoires d’amour n’étaient pas franchement nombreuses et maintenant il embrassait une femme mariée venue d’une autre époque, il fallait croire qu’il avait vraiment un problème avec les femmes.
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MessageSujet: Re: ≈ where i belong (ft. sirius)   ≈ where i belong (ft. sirius) Icon_minitimeDim 21 Déc 2014 - 5:25


where i belong
maxine & sirius
 
“Je ne pouvais pas te laisser toute seule dans un monde pareil.” Les mots résonnèrent dans l’esprit de Maxine, et elle évita soigneusement le regard de Sirius. Ce n’était pas nécessairement la manière dont il s’adressait à elle qui la troublait – non, du peu de temps qu’elle était dans ce monde, elle s’était déjà habituée aux nouvelles moeurs – ici, les gens ne s’appelait plus que ‘madame’ et ‘monsieur’ dans les contextes les plus formels, et le vouvoiement disparaissait rapidement entre les gens. Maxine n’avait jamais connu de telles formalités. Après tout, elle n’avait jamais cessé de vouvoyer son mari,  même après plusieurs années de cohabitation, même après leur mariage et la naissance de leurs enfants. Elle avait toujours appelé son père ‘père’, contrairement à la petite fille de Sirius qui appelait simplement ce dernier ‘papa’. Ce n’étaient que des tous petits détails, insignifiants certes, mais c’était leur ensemble qui bouleversait Maxine. Le monde avait tellement changé… Il lui semblait ne pas seulement avoir changé d’époque, et de continent, mais d’avoir fait un voyage dans l’espace pour complètement sauter tête première dans un univers parallèle. D’avoir fait un saut dans les étoiles, dans le cosmos infini et terrifiant, comme elle avait vu à la télévision. Non, ce n’était pas la manière dont Sirius s’adressait à elle qui la troublait, c’était plutôt ses mots eux-mêmes. Il ne pouvait pas ? Maxine n’était pas certaine de comprendre. Sirius lui avait tout dit de ce nouveau monde, et elle savait comment il était menaçant, surtout pour des gens “comme elle”. Mais Maxine n’arrivait pas à comprendre pourquoi cet homme tenait tant à l’aider. Après tout, n’était-elle pas un lourd fardeau pour lui ? Toujours à poser milles questions, toujours à être complètement désemparée par chaque petite nouvelle chose, que ce soit traverser la rue ou déguster un aliment nouveau ? Elle était comme retombée à l’enfance, et Sirius en avait déjà plein les bras avec son adorable petite fille. Il n’avait pas besoin d’un autre problème dans sa vie. Maxine avait envie de lui dire de s’en aller, que oui, bien sûr que oui il pouvait la laisser seule. Qu’il n’avait aucune, strictement aucune obligation envers elle. Mais quelque chose semblait l’en empêcher. Elle voulait ouvrir la bouche et lui dire qu’elle se débrouillerait bien seule, mais elle savait que c’était faux et la vérité était probablement que la présence de Sirius la rassurait bien plus qu’elle ne voudrait jamais l’avouer. Elle venait peut-être d’une autre époque, et avait perdu un peu de sa force de caractère en chemin, mais son orgueil était toujours là, très vif, très présent.

“Oui, évidemment, elle était délicieuse.” Il avait un sourire sur les lèvres, si simple et si sincère, que Maxine ne put s’empêcher de sourire à son tour. Elle était bien contente que Sirius ait apprécié. Après tout, elle avait voulu le remercier, de la seule manière qu’elle avait trouvé. Une tarte, ce n’était tellement rien aux côtés de tout ce qu’il avait fait… Plus tard, peut-être saurait-elle le remercier correctement. Si le destin faisait en sorte qu’elle resterait dans l’étrange ville de Radcliff au Kentucky pour le reste de ses jours, elle lui revaudrait tout ce qu’il avait fait, et ce serait bien mieux qu’une simple tarte au citron. “Est-ce que tu es partie à cause de… tu sais ?” Le sourire de Maxine disparut presque instantanément pour laisser place à une surprise non feinte. Oh, allait-il en parler comme cela, sans aucune préparation, sans avertissement ? Elle ne put empêcher ses joues de se colorer d’un rouge foncé tandis qu’elle ouvrit la bouche en essayant de trouver ses mots. “Je – je ne…” Mais elle ignorait totalement quoi dire, et même quoi penser. Tout se bousculait soudainement dans sa tête, et ce qui lui avait paru clair quelques instants auparavant était redevenu un nuage flou et sombre. Elle observa Sirius marcher vers la fenêtre, complètement paralysée et muette comme une tombe. Maxine n’était pas habituée de dire ce qu’elle ressentait, mais alors pas du tout. Toute sa vie, on lui avait dit de ravaler ses sentiments et de ne les montrer qu’aux moments opportuns, avec délicatesse et grâce. Mais Sirius la forcait à tout déblatérer sans même y avoir pensé auparavant. Elle n’était même pas certaine de vraiment savoir pourquoi elle avait fuit. Certes, ce baiser y était pour quelque chose… Oh, elle n’aimait pas y songer ! Il lui semblait que son visage prendrait feu si elle continuait à rougir de cette manière. Elle se creusait la tête pour trouver quoi répondre, quelque chose de réfléchi et de sincère, mais elle ne trouvait rien, que le vide. Puis soudainement, Sirius se retournait vers elle, plantant ses yeux dans les siens. “Je suis désolé, je ne voulais pas te faire fuir, c’était idiot. Je ne sais pas pourquoi j’ai fais ça.”

Maxine ouvrit les lèvres pour parler, mais encore une fois, rien ne sembla vouloir sortir. Elle était tellement confuse ! Elle ne comprenait rien à ce nouveau monde, mais ce qui l’effrayait le plus à cet instant là c’était de repenser à ce baiser. Ce baiser qui était arrivé de nulle part, qui était tellement… tellement tout ! Maxine n’avait jamais vécu une chose pareille. Elle n’avait embrassé qu’un homme de sa vie, et c’était celui qu’elle avait marié et avec qui elle avait fondé une famille. On n’embrassait pas juste les gens comme ça, à son époque. Mais aujourd’hui, c’était différent. Elle l’avait vu, partout. Dans la rue, dans les restaurants, à la télévision. Il n’y avait plus de censure. Les gens faisaient ce qu’ils avaient envie de faire, sans besoin de se limiter par peur de choquer ou de trahir sa famille. Maxine n’était pas certaine d’être capable d’y adhérer – mais embrasser Sirius lui avait plu bien plus qu’elle ne voulait l’avouer. “Je – ce n’est pas grave. Je veux dire – vous n’avez pas à vous excuser.” Sa voix tremblotait légèrement, et elle avait parlé sans trop savoir ce qu’elle disait. Elle ne voulait pas rester muette face à lui, même si elle ne savait pas du tout comment réagir. Car même si elle avait bien apprécié ce baiser, elle ne pouvait s’empêcher de repenser à son mari, qui était là, quelque part, dans l’histoire du monde. Son visage lui semblait déjà flou, à ce moment là dans la chambre d’hôtel. Et le visage de Sirius était là, tout près, clair et éclatant. Maxine baissa les yeux pour observer le paysage par la fenêtre à son tour. “Je suis désolée d’être partie aussi précipitamment.” Elle eut un petit soupir, jouant nerveusement avec une mèche de ses cheveux. “Ce monde est hors de ma compréhension, je… je ne sais pas si je réussirais à le saisir complètement un jour. Encore moins à m’y habituer.” Elle leva les yeux vers Sirius, un regard timide. “Je ne voulais pas paraître impolie en partant comme cela. Je ne m'y connais pas beaucoup - enfin, je veux dire, je ne savais pas quoi faire” termina-t’elle d’une petite voix.





Dernière édition par Maxine Aburthnot le Lun 16 Fév 2015 - 1:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ≈ where i belong (ft. sirius)   ≈ where i belong (ft. sirius) Icon_minitimeMar 23 Déc 2014 - 13:24

And you let her go
MAXINE ABURTHNOT & SIRIUS MORIARTY
Staring at the bottom of your glass Hoping one day you'll make a dream last. But dreams come slow and they go so fast. You see her when you close your eyes, Maybe one day you'll understand why Everything you touch surely dies. But you only need the light when it’s burning low, Only miss the sun when it starts to snow. Only know you love her when you let her go, Only know you’ve been high when you’re feeling low. Only hate the road when you’re missing home, Only know you love her when you let her go. ~ let her go.

Il avait fallu peu de temps à Sirius pour s’attacher à Maxine, il ne la connaissait pas beaucoup, mais rapidement, il avait ressenti le besoin de la protéger. La jeune femme venait d’une autre époque, livrée à elle-même dans le vingt-et-unième siècle, elle avait bien évidemment besoin d’aide. En deux cent ans, le monde avait changé et pas qu’un peu. Il continuait d’évoluer et ce tellement rapidement, que rattraper son retard seule aurait certainement était impossible, ou très compliqué. Il voulait l’aider et il n’était pas encore certain qu’elle puisse s’en sortir toute seule. Dans le fond, peut-être qu’elle en était capable et que la vérité était simplement qu’il ne voulait pas la laisser partir. Le monde était dangereux et pas seulement parce qu’il n’avait rien à avoir avec celui qu’elle connaissait. Il y avait des hunters partout dans les  rues de la ville et, pour avoir bossé avec, pour avoir épousé l’une d’entre eux, il savait de quoi ils étaient capables. Si l’un d’eux venait à apprendre qu’elle venait du passé et qu’elle avait simplement voyagé dans le temps, ils comprendraient qu’elle était une transmutante et ils la tueraient sans une once d’hésitation. C’était comme ça que ça marchait dans ce nouveau monde. Il ne voulait pas qu’il lui arrive malheur et la présence de Maxine chez lui avait quelque chose de chaleureux, il appréciait les moments passés avec elle, il l’appréciait elle. Ce baiser en était certainement une preuve, même s’il s’efforçait de penser qu’il ne s’agissait qu’un coup de folie. Il ne voulait pas que cette histoire vienne détruire tout le lien qu’ils avaient pu construire au fil des semaines. Ce serait dommage de tout laisser tomber à cause d’un maudit baisé. Il voulait la retenir et c’était pour cette raison qu’il avait parcouru la ville à sa recherche. Pour cette raison également qu’il avait laissé ses problèmes de côtés pour venir jusqu’à cette petite auberge. Il aurait bien assez de temps plus tard pour essayer de comprendre ce qui était en train de lui arriver. Remettre le problème à plus tard, c’était une bonne façon de l’éloigner de lui, alors, il était mieux ici à courir après Maxine, plutôt qu’enfermer chez lui à essayer de comprendre comment est-ce qu’il pouvait développer un pouvoir, en sachant pertinemment ne pas être en possession du gêne responsable de la mutation offrant des dons aux gens. Une question qui intriguait son esprit scientifique, mais que l’ancien chasseur en lui, préférait éviter. Il y avait eu une époque où il détestait les transmutants, ils lui avaient pris sa famille et il fallait qu’ironiquement, il hérite du même don que celui qui était responsable de la mort de ses parents. La vie était parfois bien mal faite. Pour l’heure, il ne voulait se concentrer que sur Maxine et sur les arguments qui pourraient la pousser à rester avec lui. Il en avait plusieurs, mais il avait commencé par lui servir des excuses. Il n’aurait pas dû l’embrasser, c’était une action qui ressemblait beaucoup au vingt-et-unième siècle, alors forcément, ça avait chamboulé la jeune femme. Elle était mariée après tout, à son époque et il savait qu’elle voulait y retourner, c’était normal après tout. Sans doute qu’il ferait mieux d’arrêter de s’agripper à sa présence comme il le faisait puisqu’il savait qu’elle ne resterait pas éternellement à ses côtés, elle avait une famille et il était bien placé pour savoir qu’il n’y avait rien au monde de plus important que les enfants.

Même ses excuses semblèrent intimider la jeune femme. Il était vraiment nul, il fallait croire qu’il s’y prenait définitivement comme un pied. Il allait devoir apprendre à tourner sept fois sa langue dans  sa bouche avant de parler. Il avait vu les joues de la rouquine rougir rapidement, alors il s’était efforcé de détourné le regard, comme si ça pouvait l’aider à se sentir plus à l’aise. Il n’était pas sûr que ce soit la meilleure solution possible, mais en tout cas, c’était assez efficace pour faire taire son propre malaise. Il se retourna cependant vers elle quand elle lui répondit. Il esquissa un léger sourire, lui il lui avait semblé évident de s’excuser, il ne voulait pas la brusquer et surtout, il n’avait pas voulu la faire fuir. Il avait juste agit de façon impulsive et complètement idiote. Il le regrettait et pour le coup, si lui il avait pu retourner dans le passé, sans doute qu’il ne commettrait pas deux fois la même erreur. Il avait apprécié ce baiser, mais il avait était égoïste d’agir ainsi. Il haussa légèrement les épaules avant de répondre. « Ce n’est pas grave. Je suppose que tout ça doit être assez déstabilisant pour donner envie de fuir. » Il jeta à nouveau un regard par la fenêtre, observant le monde extérieur, celui qui n’avait de cesse de bouger. Le monde actuel ne s’arrêtait jamais, les gens voulaient toujours mieux, la science voulait toujours aller plus loin et en tant que scientifique, il comprenait cette ambition. Aujourd’hui, il semblait que les gens n’avaient plus les mêmes motivations qu’autrefois. « Je ne sais pas vraiment comment c’était à ton époque, l’histoire n’a jamais été ma matière de prédilection, mais je me dis que c’était certainement moins fou, moins dangereux. » Est-ce qu’il y avait déjà des tarés qui chassaient les transmutants à son époque ? Est-ce qu’il y avait beaucoup de gens comme elle, deux siècles plus tôt ? Cette mutation qui rendait certains humains si spéciaux, quand est-ce qu’elle avait bien pu apparaitre ? C’était une question qui restait en suspens, mais tôt où tard, on commencerait à y trouver des réponses pour ajouter une nouvelle branche dans l’arbre de l’évolution humaine, parce que c’était ce qu’on faisait aujourd’hui, on cherchait des explications sur le passé, tout comme on cherchait à aller plus loin dans le futur, des préoccupations qui n’étaient pas forcément celles des gens dans les siècles passés, trop occupés à gérer des fléaux dont plus personne ne se souciait aujourd’hui. Les maladies de son époque avaient été vaincues, un vaccin suffisait à éviter de mourir de ce qui tuait avant. Les guerres de son époque étaient révolues, les mœurs de son époque n’existaient plus. Le monde avait définitivement bien changé. « Je comprends. Je ne peux pas imaginer ce que tu traverses. Mais laisse-moi t’aider, s’il te plait. » Il posa son regard sur elle, la fixant avec tout le sérieux du monde dans ses prunelles. « Il y a des gens dehors qui vivent pour tuer les personnes comme toi. Je peux te protéger, au moins jusqu’à ce que tu trouves le moyen de retourner chez toi. » Ces même personnes tueraient également sa fille s’ils savaient ce qu’elle était, on le tuerait lui pour avoir tenté de la protéger. Ce qu’il faisait pour sa fille, il pouvait aussi le faire pour Maxine et s’il essayait de trouver un moyen de guérir sa fille, il pouvait également essayer d’aider Maxine à contrôler son don pour qu’elle puisse rentrer chez elle. Il ne savait pas comment faire, mais il voulait l’aider.
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MessageSujet: Re: ≈ where i belong (ft. sirius)   ≈ where i belong (ft. sirius) Icon_minitimeLun 16 Fév 2015 - 2:26


where i belong
maxine & sirius
 
Tellement de sentiments se cognaient les uns contre les autres dans l’esprit de Maxine qu’elle avait l’impression d’en avoir le vertige. Elle était désemparée, et elle détestait l’être. Elle détestait comment elle était impuissante, comment elle n’était pas en mesure de se prendre en main, comment elle était comme redevenue une enfant, regardant le monde avec des grands yeux, incapable de faire quoi que ce soit. Elle se sentait faible, tellement faible. Elle n’avait jamais été de ces femmes déterminées qui avancent la tête bien droite, non, elle ne pourrait jamais prétendre cela, elle avait toujours été plus sensible, plus discrète, à suivre les instructions à tout ressentir à l’intérieur, se souriant à elle-même plus qu’aux autres. Mais au moins, elle avait toujours senti le sol bien solide sous ses pieds. À présent, c’était comme si elle flottait dans ce nouveau monde, incapable de se retenir à quoi que ce soit, incapable de se défendre, incapable d’être ce qu’elle voulait être. À chaque fois qu’elle essayait, elle trébuchait. Et Sirius était là pour la rattraper. Pour la retenir. Pour l’empêcher de se perdre complètement. Et ça la rendait furieuse autant que ça ravivait des émotions qu’elle doutait n’avoir jamais ressenti pour qui que ce soit. Tout était si intense, et tout semblait si impossible, Maxine regardait dans les yeux de Sirius et voulait formuler ce qu’elle avait à dire, mais elle ne savait même pas ce qu’elle voulait dire. Elle était comme un fantôme, invisible, sauf à ses yeux à lui. Lui semblait lire en elle comme elle était incapable de le faire. Il la regardait, et c’était comme s’il la comprenait, ce qui semblait impossible à Maxine, mais il y avait cette petite lumière dans le regard de Sirius, quelque chose dans son sourire, qui la rassurait et qui parvenait à lui faire sentir comme si elle faisait vraiment partie du monde, et qu’elle n’était pas juste un ombre cherchant avidement son propriétaire. Mais comment pouvait-elle se permettre de le laisser agir ainsi ? De s’accrocher à lui comme une enfant, d’alourdir son fardeau, d’être la constante demoiselle en détresse ? Ce n’était pas quelque chose qu’elle pouvait se permettre de lui faire. Et pourtant elle était incapable de se détacher de lui. La vérité était qu’elle n’avait cessé de penser à lui depuis son départ de l’appartement. Mais elle ne voulait pas se l’avouer, certainement pas, ce n’était pas correct.

“Ce n’est pas grave. Je suppose que tout ça doit être assez déstabilisant pour donner envie de fuir.” Il regarda par la fenêtre, et Maxine en profita pour sourire. Ce fut furtif, et éphémère, et elle s’empressa de le retirer de son visage. Mais il avait tellement raison – comment pouvait-il la comprendre ainsi ? “Je ne sais pas vraiment comment c’était à ton époque, l’histoire n’a jamais été ma matière de prédilection, mais je me dis que c’était certainement moins fou, moins dangereux.” Maxine laissa son regard voguer sur le visage de Sirius, éclairé par le soleil de l’extérieur. Elle ne savait pas trop quoi lui répondre. Déjà, son époque lui semblait lointaine, déjà, sa vie d’avant lui semblait flou. Comme s’il n’y avait jamais eu que celle-ci, que cette nouveauté constante, comme si elle était soudainement née comme elle était, déstabilisée et effrayée. “Disons que c’est…” Elle s’arrêta une petite seconde, se reprenant aussitôt. “Je veux dire, disons que c’était… différent. Il me semble que le monde était plus vaste, que le temps était plus long. Tout va tellement vite ici.” Elle regarda par la fenêtre, observant ce qu’il observait. Les bâtiments, les gens, les rues, les voitures, tout. “Mais j’ose croire que le monde n’a pas vraiment changé, en fait” soupira-t’elle doucement. C’était vrai – elle avait tout vu à la télévision. Toutes ces guerres, ces conflits, ces maladies – c’était différent, mais au fond ça ne l’était pas. Elle n’était pas certaine de savoir si c’était une bonne chose. Elle n’était pas certaine de savoir quoi que ce soit. “Je comprends. Je ne peux pas imaginer ce que tu traverses. Mais laisse-moi t’aider, s’il te plaît.” Elle sentit son regard sur elle, mais elle n’eut pas le courage de le lui rendre. Elle avait envie de fermer les yeux, de cacher son visage, de ne pas lui montrer comment ces mots l’affectaient, mais elle savait que ça ne servait à rien, car Sirius semblait lire en elle comme dans un livre ouvert. “Il y a des gens dehors qui vivent pour tuer les personnes comme toi.” Les mots résonnèrent dans son esprit et elle se tourna vers Sirius, horrifiée. Il lui avait parlé, de ces horribles chasseurs, qui se croyaient sauveurs de l’humanité. Mais Maxine n’était pas capable de les comprendre. “Je peux te protéger, au moins jusqu’à ce que tu trouves le moyen de retourner chez toi.”

Maxine se perdit quelques instants dans le regard de Sirius. Retourner chez elle ? L’idée lui parut soudainement absurde. Comment le pourrait-elle ? Après tout, elle n’avait strictement aucune idée de comment elle était apparue dans cette étrange petite ville qu’était Radcliff. Il voulait la protéger. Pourquoi ? La question était au bout de ses lèvres, elle lui brulait la gorge, mais elle était incapable de dire quoi que ce soit. “Je ne peux pas –” dit-elle, mais les mots étaient comme dit seulement à moitié. Ses lèvres disaient quelque chose mais tout le reste d’elle-même demandait le contraire. Car après tout, à cet instant précis, il lui semblait tout autant absurde de retourner chez elle que de se séparer de Sirius. Elle ferma les yeux un petit instant, prenant une douce inspiration. “J’ignore comment je pourrais rendre un tel geste” dit-elle d’une petite voix. “Je n’ai rien à offrir en retour – pourquoi vouloir m’aider ?” La question lui échappa sans qu’elle n’y réfléchisse, et elle sentit aussitôt ses joues se colorer d’un rouge écarlate. Elle lui avait demandé – et elle n’était pas certaine de vouloir connaître sa réponse. Heureusement, à cet instant précis, quelques coups nets retentirent à la porte, et Maxine y accoura, prenant une longue bouffée d’air, s’arrachant au regard captivant de Sirius. C’était la femme de chambre, qui lui demandait d’évacuer les lieux afin qu’elle puisse faire le ménage pour d’autres clients. Elle acquiesça vivement, et une fois qu’elle eut refermé la porte, elle se retourna vers Sirius, le regard fuyant. “Il faut – il faut partir.” Elle était terrifiée à l’idée de devoir retourner dans le monde extérieur, mais surtout terrifiée du regard de Sirus. Elle s’empressa d’attraper tout ce qu’elle possédait, les lèvres scellées, et le silence était assourdissant, et ils sortirent de la chambre et bientôt ils étaient à l’extérieur, le soleil éclatant l’aveuglant soudainement. Elle s’arrêta sur le trottoir juste devant l’auberge, tentant d’ignorer le bruit horrifiant des voitures. “Sirius, je –“ Mais elle s’arrêta aussitôt, embarrassée. Elle était incapable de regarder Sirius à nouveau, ignorant totalement ce qu’elle devait dire, et encore moins ce qu’elle devait faire. "Je ne sais pas quoi faire" avoua-t'elle doucement, pitoyablement, et elle se détesta aussitôt de l'avoir dit à voix haute.





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MessageSujet: Re: ≈ where i belong (ft. sirius)   ≈ where i belong (ft. sirius) Icon_minitimeMer 25 Fév 2015 - 16:09

And you let her go
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Staring at the bottom of your glass Hoping one day you'll make a dream last. But dreams come slow and they go so fast. You see her when you close your eyes, Maybe one day you'll understand why Everything you touch surely dies. But you only need the light when it’s burning low, Only miss the sun when it starts to snow. Only know you love her when you let her go, Only know you’ve been high when you’re feeling low. Only hate the road when you’re missing home, Only know you love her when you let her go. ~ let her go.

Plus jeune, Sirius avait aidé les hunters, il avait travaillé avec eux, il avait même épousé l’une d’elle. Au fond, il avait probablement détesté les transmutants, tout comme sa femme les maudissait. Il avait perdu sa famille à cause de l’un d’entre eux, il avait fini par faire une généralité sur les transmutants, il avait appris à tous les détestés, pendant un moment en tout cas, quand il avait été encore incapable de faire le deuil de sa famille. Il avait tout perdu ce jour-là et passer à autre chose avait été une épreuve difficile. Il lui avait fallu quelque temps pour réaliser qu’il faisait fausse route, plusieurs long mois avant de comprendre qu’ils n’étaient pas tous mauvais, que le problème de l’homme ayant tué ses parents n’était pas qu’il était un transmutant, mais simplement qu’il était un meurtrier, qu’il soit transmutant ou simplement humain n’avait rien à voir là-dedans. Il avait alors compris que les hunters faisaient fausse route, ils prenaient le problème dans le mauvais sens et dès lors, il avait commencé à se tenir éloigné d’eux, il aurait voulu que son épouse en fasse autant, mais l’idée était trop profondément ancrée dans ses pensées pour qu’elle puisse voir les choses autrement. Elle était persuadée qu’ils étaient tous mauvais et c’était probablement ce qui avait brisé leur mariage, il ne pouvait plus la suivre, il ne pouvait plus accepter son comportement ni-même sa façon de penser, il avait été nécessaire que leurs routes se séparent, qu’importait tout ce qu’ils avaient pu vivre ensemble. Maintenant que leur fille était également une mutante, l’éloigner de sa mère était probablement la meilleure chose à faire, il ne savait pas comment elle pourrait prendre les choses et dans le fond, il n’avait pas envie de le découvrir un jour. Il avait l’impression qu’elle détestait beaucoup trop les transmutants pour être capable d’accepter que leur fille soit l’une d’entre eux. Son ex-femme était dangereuse, tout comme l’étaient les autres hunters, il était bien placé pour le savoir, ainsi, il voulait faire en sorte que Maxine n’ait jamais à croiser leur route. Dans une ville comme Radcliff ça semblait presque impossible, il y en avait à tous les coins de rue et le maire de la ville était clairement satisfait de les savoir dans les parages, il ne fallait de toute évidence pas compter sur lui pour les arrêter. Maxine avait déjà de nombreuses choses à gérer maintenant qu’elle se retrouvait coincée dans cette époque qui n’était pas la sienne, ainsi, il jugeait nécessaire de faire en sorte qu’elle ne soit pas en plus menacée par les hunters. C’était un but particulièrement ambitieux, mais son pouvoir était assez discret pour être dissimulé, alors il se plaisait à croire que, tant qu’elle restait près de lui, il avait les moyens de la garder en sécurité. Au fond, il ne la connaissait quasiment pas, il ne lui devait pas grand-chose, mais il voulait l’aider, maintenant qu’il avait croisé sa route, il ne pouvait pas simplement passer sa route et la laisser tomber comme si ça n’avait pas d’importance. Elle était en danger dans une ville comme celle-ci et il n’avait pas envie qu’il puisse lui arriver malheur, qu’il la connaisse bien ou non n’avait pas d’importance, elle avait besoin d’aide et il était prêt à lui offrir cette aide.

A l’extérieur de cette chambre d’hôtel les choses semblaient être rapides, rien ne pouvait arrêter les choses, le monde tournait à une vitesse folle et les Hommes se plaisaient à vouloir toujours les accélérer davantage, pour quelqu’un qui venait d’un siècle éloigné c’était certainement troublant, incompréhensible. C’était peut-être plus facile de s’adapter à un siècle passé, l’Histoire permettait d’avoir quelques repères, mais là, elle n’avait eu aucun moyen de savoir comment serait le monde futur, elle se heurtait à l’inconnu, il ne savait pas réellement ce qu’elle pouvait vivre, mais il pouvait parfaitement imaginer qu’elle devait être complètement perdue, avoir quelqu’un pour l’épaules dans cette épreuve était sans doute nécessaire. Les bras croisés contre la poitrine, il jeta un nouveau regard vers l’extérieur, les buildings s’alignaient les uns à côtés des autres, laissant des rues étroites sous des bâtiments toujours très hauts. Ils n’étaient qu’à Radcliff, ce n’était pas non plus New-York, mais elle avait raison, le monde était moins vaste, tout s’entassait, les villes s’agrandissait alors que les campagnes disparaissaient. « Les gens aiment les bâtiments toujours plus hauts, les rues plus étroites, les villes plus grandes. Tu devrais voir New-York, c’est encore plus impressionnant qu’ici. » Il esquissa un léger sourire. Lui, il connaissait bien New-York, il y avait passé du temps, il avait beaucoup voyagé au cours de sa vie, il avait vu de nombreuses villes, de nombreux paysages, Radcliff n’était qu’un petit bout de ce que pouvait être le monde. Maxine ajouta qu’elle croyait quand même que le monde n’avait pas vraiment changé. Il avait du mal à y croire lui, les choses avaient déjà tellement changées depuis qu’il avait été enfant, alors en plusieurs siècles ? Il avait l’impression lui, que tout avait changé. Il ne contredit cependant pas son interlocutrice, se contentant de continuer d’observer dehors jusqu’à ce qu’elle reprenne la parole, là, il reposa son regard sur elle et haussa les épaules suite à sa question. « Je n’ai rien besoin en retour. » Peut-être que ça pouvait paraitre fou d’essayer d’aider quelqu’un sans vouloir en tirer le moindre bénéfice et pourtant c’était le cas. « Je n’ai pas envie que tu te fasses tuer, c’est tout. » Il n’était pas du genre à souhaiter la mort des gens et bien qu’il ait travaillé pour les hunters pendant un moment, il ne souhaitait plus la mort des transmutants. Il aurait certainement voulu protéger n’importe quel transmutant dans la position de Maxine, c’était ce qu’il pensait même si, bien évidemment, Maxine était déjà plus importante que n’importe quel transmutant (hormis sa fille peut-être). Soudain, on frappa à la porte, la femme de ménage demandait à ce que la chambre soit libérée. Il acquiesça suite à la réplique de Maxine avant de la suivre dehors. « Ne t’inquiètes pas, ça va aller. » Il allait l’aider et ça irait, c’était ce dont il voulait la persuader, tout comme il voulait s’en persuader lui-même. « Viens, on va aller manger quelque chose, ça aidera déjà beaucoup. » Il adressa un large sourire à la rouquine avant d’essayer de l’attraper par le bras, mais sa main passa au travers du corps de la jeune femme. Il en était presque arrivé à oublier ce détail depuis qu’il avait quitté son domicile quelques temps plus tôt. « Merde. » Il fixa sa main un instant avant la mettre dans la poche de sa veste comme si ça allait régler son problème. « Désolé pour ça. » Au fond il ne savait même pas pourquoi il s’excusait puisqu’il ne savait même pas ce qui était en train de lui arriver, mais il allait chercher, c’était certain.
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MessageSujet: Re: ≈ where i belong (ft. sirius)   ≈ where i belong (ft. sirius) Icon_minitimeJeu 12 Mar 2015 - 14:15


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maxine & sirius
 
Maxine se demanda si le soleil brillait plus fort au vingt-et-unième siècle. C’était sans doute une impression ridicule, mais il lui semblait vraiment que l’astre brillait plus fort, l’aveuglant constamment. Ou peut-être était-elle simplement plus sensible. C’était vrai, après tout, que le climat de l’Écosse n’avait jamais été très ensoleillé, et que la plupart du temps, le ciel était d’un gris pâle, recouvert de nuages sales, prêt à pleuvoir à tout instant. Mais tout de même, il semblait à Maxine que tout dans cette nouvelle époque était un peu plus brillant, un peu plus haut, un peu plus bruyant. Elle se tenait là, sur le trottoir devant l’auberge, et elle se sentait complètement perdue, complètement larguée comme les gens modernes disaient, dans un monde qu’elle ne connaissait pas très bien, et qui semblait toujours vouloir s’échapper à elle. Tout allait si vite. Comme si personne ne s’arrêtait pour respirer, de temps à autre. Tout s’était enchaîné tellement rapidement que lorsqu’elle y songeait, Maxine en avait la tête qui lui tournait. Un instant elle apparaissait ici, l’autre Sirius la récupérait, l’autre elle s’occupait de sa fille, l’autre il l’embrassait, et l’autre elle arrivait à ce moment précis, dans la rue bruyante et exténuante. Maxine avait été sincère avec Sirius : elle ne savait pas quoi faire. Elle ne savait pas du tout quoi faire. Toute sa vie, on lui avait dit quoi faire. Trouve un prétendant, marie-le, ais des enfants, élève tes enfants, et tout cette histoire. Mais à présent, elle était libre, tellement libre qu’elle ne savait pas quoi en faire. Elle n’avait plus rien qui lui appartenait vraiment, à part une robe défraîchie, et les quelques possessions que Sirius lui avait donné. Elle ne connaissait personne, à part Sirius et Emily, et quelques autres habitants de la ville. Mais ils étaient tous, après tout, des étrangers. À part peut-être Sirius. Maxine avait l’impression de bien le connaître. Elle lui faisait confiance. C’était plus fort qu’elle-même. Il lui avait dit qu’il n’avait rien besoin en retour. Qu’il ne voulait pas qu’il lui arrive quelque chose de mal. Maxine lui en était reconnaissante. Tellement reconnaissante. Mais tout ça était plus gros qu’elle, et elle se sentait comme un enfant. Alors elle avait été honnête. Elle ne savait pas quoi faire. Il lui avait dit de ne pas s’inquiéter. C’était difficile, très difficile – mais Maxine songea que c’était bien plus facile de ne pas s’inquiéter avec Sirius dans les environs. Son visage, ses yeux, son sourire, tout était réconfortant. Sa présence à elle-seule parvenait à la calmer, et elle le réalisait à présent. Elle se tourna vers lui, les yeux plissés contre la lumière du soleil, ses cheveux tournoyant un peu au vent, tentant d’ignorer le bruit strident des voitures et du monde autour.

“Viens, on va aller manger quelque chose, ça t’aidera déjà beaucoup.” Maxine songea que c’était sans doute une excellente idée, étant donné le fait que son estomac vide faisait des gargouillis depuis des heures. Il lui souria, et elle lui souria en retour, puis il leva le bras pour l’attraper mais sa main passa au travers d’elle, comme un fantôme. Maxine ne put retenir un léger cri de surprise, reculant aussitôt de quelques pas. Qu’est-ce qui venait de se passer ? Elle leva des yeux paniqués sur Sirius. “Merde” dit-il, fixant sa main avant de la glisser dans sa poche. “Désolé pour ça.” Maxine était incapable de cesser de le fixer. Elle était abasourdie. Une telle chose n’était jamais arrivée avec Sirius auparavant. Après tout, ce n’était pas la première fois qu’il la touchait – bien au contraire, se dit-elle en se rappelant le baiser, ses joues rougissant au simple souvenir. Ça voulait sans doute dire que quelque chose n’allait pas. Que quelque chose s’était passé durant sa courte absence. Maxine se demanda quoi dire. Elle ne savait pas s’il voulait en parler. Il semblait ne pas vraiment comprendre lui-même. Elle hésita un instant. “Ce n’est pas grave” répondit-elle d’une voix faible, hésitante. Sirius lui avait dit qu’il n’était pas un transmutant. Lui avait-il menti ? Confuse, Maxine le suivit sans un mot jusqu’à un café tout près. Ils prirent place près de la fenêtre, et Sirius commanda deux cafés et deux sandwichs. Bientôt, le silence retomba entre eux. Maxine fixait ses mains, déposées sur ses cuisses. “Est-ce que…” Elle s’éclaircit la gorge. “Est-ce que c’est nouveau ? Je veux dire, c’est la première fois que ça arrive ?” Elle espérait qu’il voudrait bien lui répondre. Elle était curieuse, mais également inquiète pour lui. “Je croyais que vous n’aviez pas le… le…” Elle n’arrivait pas à mettre le doigt sur le mot que Sirius lui avait appris. “Enfin… la chose qui rend les gens comme moi… comme moi. Alors comment c'est possible ?” Ce qu’elle disait d’avait aucun sens, elle le savait. Mais c’était difficile pour elle d’en parler. “Est-ce que je peux faire quelque chose ?” Elle se sentait pitoyable. Elle sentait que Sirius était dans une situation étrange, et que c’était sans doute une occasion pour lui de lui rendre tout ce qu’il avait fait pour elle, mais elle était totalement impuissante. Toute la science et la technologie, tout ça lui était étranger. Elle ne comprenait même pas son propre pouvoir. Comment pourrait-elle aider Sirius ?


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MessageSujet: Re: ≈ where i belong (ft. sirius)   ≈ where i belong (ft. sirius) Icon_minitimeLun 16 Mar 2015 - 16:56

And you let her go
MAXINE ABURTHNOT & SIRIUS MORIARTY
Staring at the bottom of your glass Hoping one day you'll make a dream last. But dreams come slow and they go so fast. You see her when you close your eyes, Maybe one day you'll understand why Everything you touch surely dies. But you only need the light when it’s burning low, Only miss the sun when it starts to snow. Only know you love her when you let her go, Only know you’ve been high when you’re feeling low. Only hate the road when you’re missing home, Only know you love her when you let her go. ~ let her go.

Généticien, les recherches sur lesquelles Sirius se penchait depuis plusieurs années concernaient majoritairement l’étude du génome x. Il voulait avant tout comprendre ce gène, en percer les mystères, arriver à saisir pourquoi d’une personne à l’autre, le gène offrait un pouvoir différent ou encore comment est-ce qu’il pouvait offrir de tels dons. C’était irréaliste, mais c’était fondé, ce gène offrait des capacités surnaturelles aux personnes le possédant. Ce gène représentait un mystère à lui tout seul et en bon scientifique qu’il était, Sirius voulait résoudre ce mystère. Il aurait également voulu pouvoir trouver un moyen d’annuler cette mutation, ça aurait pu régler bien des problèmes, sauver des vies, aider ceux qui craignaient le plus leurs dons. Il pensait que ce serait plus juste sans doute d’offrir aux hunters la possibilité de pouvoir arrêter les transmutants dangereux sans avoir à les tuer. Il était d’avis que déjà trop de sang avait coulé sans raison et il aurait voulu qu’il existe un moyen de limiter les dégâts. Il était un expert quand il s’agissait de ce gène. Il savait le reconnaitre et il savait qu’il ne le possédait pas. C’était un fait, il avait déjà comparé plusieurs fois des échantillons de son propre sang à celui de transmutants et il était persuadé de ne pas posséder ce gène, il le savait de la même façon qu’il savait que la somme de deux plus deux était égale à quatre. Pourtant depuis ce matin, ses inébranlables certitudes s’en prenaient un coup. Il n’était pas un transmutant, il ne possédait pas le gène et pourtant il s’était réveillé avec ce qui semblait être un don. Il pouvait traverser les objets, sans doute les murs également. Ironie du sort sans doute puisque l’homme qui avait exterminé sa famille de nombreuses années plus tôt possédait exactement ce même don. Il était entré par effraction dans la maison des Moriarty dans le but d’y commettre un cambriolage, pas un crime et pourtant, il avait assassiné ses parents dès que les choses avaient commencées à mal tourner. C’était étrange de se réveillé un matin avec des capacités hors du commun, mais c’était particulièrement déstabilisant de posséder celles de celui qui avait détruit sa famille. Il ne savait pas d’où ça lui venait, il ne savait pas s’il allait pouvoir s’en débarrasser un jour. Tout ce qu’il savait pour l’heure, c’était qu’il n’en avait aucune maitrise et que ça allait rapidement représenter un gros souci dans sa vie. Pourtant, il avait décidé de laisser ce problème de côté pour se concentrer sur Maxine. Elle était pour lui plus importante que ce problème qui s’imposait à lui, alors il n’avait pas hésité longtemps avant de remettre ça à plus tard pour aller retrouver Maxine dans cette petite auberge de la ville. Maintenant qu’il l’avait retrouvée, il n’avait pas l’intention de la laisser partir de nouveau comme ça. Il voulait l’aider, il était sincère et qu’elle n’ait rien à lui donné en retour, ça n’avait pas d’importance. Sa présence à ses côtés semblait lui suffire, même s’il savait que ça ne durerait pas. Il faudrait bien qu’un jour, elle retourne chez elle, dans une autre époque.

Ils avaient quitté l’auberge pour rejoindre un petit café de la ville, s’il fallait réfléchir pour trouver un moyen d’aider la jeune femme à rentrer chez elle ou encore un moyen de s’aider lui-même à comprendre ce qui était en train de lui arriver, il préférait autant le faire le ventre plein. Un sandwich, c’était probablement un maigre réconfort comparé à ce qui leur tombait dessus à tous les deux, mais c’était toujours mieux que rester le ventre vide. Fixant son interlocutrice, Sirius hocha légèrement la tête de haut en bas. « Avant ce matin, ça ne m’était jamais arrivé. » Logiquement c’était normal puisqu’il n’avait pas le gène mutant, il n’aurait donc pas dû être capable de faire de telles choses. Il haussa les épaules. Non, il n’avait pas le génome x et il était quasiment impossible (il se laissait une marge d’erreur dans ses affirmations) que ses gènes aient mutés par magie pendant la nuit. Scientifiquement, une fois qu’un enfant vient au monde, il possède un génome fini qui n’a aucune raison de changer au cours de sa vie. Il ne voyait tout bonnement pas comment cette situation était possible. « Génome x. » Précisa-t-il suite aux propos de la jeune femme, comme si le terme avait vraiment une importance. Pour elle sans doute que ça n’en avait pas beaucoup, pour lui, c’était différent, il était généticien après tout. « Et non, je ne l’ai pas, j’ai eu l’occasion de vérifier ça plusieurs fois au cours de ma vie alors je suis certain de ne pas l’avoir. » Il ne savait pas comment c’était possible, il avait l’impression que c’était des années de connaissances scientifiques qui étaient en train de s’effondrer et en amateur de sciences qu’il était, il n’aimait pas du tout ça. Tout devait trouver une explication quelque part et pour le coup là, il ne savait pas où est-ce qu’il allait pouvoir la chercher son explication. « J’ignore comment c’est possible, ça ne devrait même pas être possible. » Le fait était que d’une façon ou d’une autre, ça avait été possible pourtant. Il traversait les corps solide, il traversait la matière alors qu’il ne possédait pas le gène responsable de la mutation offrant aux transmutants leurs dons. Ça semblait être de la folie. Il haussa de nouveau les épaules avant d’adresser un léger sourire à la jeune femme en face d’elle. « Tu peux revenir chez moi. Si je suis incapable de tenir certains objets entre mes mains, je pourrais bien avoir besoin d’une assistante pour mes recherches. » S’il lui fallait une raison pour bien vouloir rentrer avec lui, il venait de lui en proposer une. Il devait bien admettre qu’avoir de l’aide dans une telle situation, ça ne pouvait pas être plus mal et il ne se voyait pas demander de l’aide à sa fille, elle avait déjà suffisamment de choses à gérer avec ses propres dons. Il avait besoin de Maxine et elle avait besoin de lui, alors autant oublier ce qui avait pu se passer entre eux deux, ce baiser qui les rendait mal à l’aise, ce rapprochement qui avait certainement dû pousser la jeune femme à s’en aller, ils pouvaient passer à autre chose et s’entraider.
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MessageSujet: Re: ≈ where i belong (ft. sirius)   ≈ where i belong (ft. sirius) Icon_minitimeSam 11 Avr 2015 - 0:44


where i belong
maxine & sirius
 
S’il y avait quelque chose qui échappait complètement à Maxine à propos de cette nouvelle époque, et de ce nouveau monde, c’était la science. Cela rendait parfois bien compliquées les conversations qu’elle avait avec Sirius, lui qui était généticien. Le terme lui-même, elle avait toujours de la difficulté à complètement saisir. Elle se sentait bien mal pour Sirius, le pauvre, qui devait toujours lui expliquer à nouveau ce qu’était chaque petite chose, juste pour qu’elle comprenne le moindrement. Sirius tentait toujours d’être simple dans ses termes pour l’aider un peu, mais pour Maxine, la science demeurait un domaine très flou et étrange. À son époque, la science existait à peine. On se posait bien des questions, mais les connaissances étaient extrêmement rudimentaires, elle l’avait rapidement compris en débarquant au vingt-et-unième siècle. Les avancées scientifiques étaient absolument incroyables. Elle était fascinée d’en apprendre toujours plus sur la planète, et sur l’univers, et sur les hommes, mais c’était toujours très étrange et abstrait pour elle. Elle comprenait les avancées, mais pas comment elles avaient été accomplies. Donc, le travail de Sirius était pour elle un peu complexe, et elle tentait bien que mal de le saisir sans avoir à poser trop de questions. Mais sa nature curieuse prenait parfois le dessus. Elle ne savait pas trop si ça ennuyait Sirius ou si ça l’amusait qu’elle pose autant de questions, et qu’elle ait besoin de plusieurs explications pour comprendre un simple concept. Comme une écolière, en quelque sorte. Mais il était toujours très gentil avec elle. Toujours tellement gentil, et poli, et respectueux. Maxine se disait parfois qu’elle n’aurait pas pu mieux tomber. Sirius avait été parfait, et il continuait de l’être. Elle lui demandait tellement, et il ne voulait rien en retour. Ça lui échappait totalement, mais elle lui était bien reconnaissante. Quand Sirius lui avait parlé de son don, ou de sa “mutation”, comme il l’avait appelée, pour la première fois, il lui avait tout expliqué, avec beaucoup de patiente et de minutie, afin qu’elle comprenne. Elle qui était complètement perdue du pourquoi et du comment, elle avait trouvé en les explications de Sirius un grand soulagement. Elle n’était pas malade, il lui avait rassuré. Elle faisait juste partie d’un groupe de gens très spéciaux. Il lui avait parlé de cellules et de gènes et de toutes ces choses qui lui étaient tellement étranges. Maxine ne saisissait pas tout, mais elle comprenait les grandes bases grâce à Sirius. Ça avait été tellement rassurant, de savoir qu’elle n’était pas complètement folle, et surtout, de savoir qu’elle n’était pas seule. Peut-être, après tout, qu’elle n’était pas la première à qui une telle chose était arrivée. Il y avait encore beaucoup de questions à répondre – pourquoi son don s’était manifesté à cet instant précis, pourquoi il ne se répétait pas, et comment le contrôler ? Mais ces questions n’étaient pas importantes pour Maxine, et honnêtement elle les ignorait, effrayée de connaître les réponses. Elle ne supporterait pas que son incident se répète à nouveau.

Maxine pouvait voir que Sirius semblait inquiet. Elle aurait voulu poser sa main sur la sienne, lui sourire, lui faire comprendre qu’elle savait parfaitement comment il se sentait. Mais la pensée de ce baiser ne cessait de lui revenir en tête. Elle rougissait seulement à y songer. “J’ignore comment c’est possible, ça ne devrait même pas être possible.” Elle aurait aimé pouvoir le rassurer, dire quelque chose qui aiderait peut-être un peu. Mais elle le connaissait assez bien pour savoir que ce dont il avait besoin, c’était d’une explication scientifique, et c’était bien une chose qu’elle ne pouvait pas lui donner. Ça devenait particulièrement frustrant d’être aussi impuissante, aussi perdue dans ce monde. Elle voulait simplement le rassurer. Elle était prête à n’importe quoi. Il eut un petit sourire quand elle lui demanda si elle pouvait faire quelque chose. Elle aimait le voir sourire. Ça lui allait tellement bien. “Tu peux revenir chez moi. Si je suis incapable de tenir certains objets entre mes mains, je pourrais bien avoir besoin d’une assistante pour mes recherches.” La proposition fit sourire Maxine, qui se surprit à beaucoup aimer la perspective. Elle, assister Sirius dans son travail ? Elle se sentit fébrile à l’idée, et lui adressa un grand sourire. “Ça sonne plutôt amusant” dit-elle d’une voix enjouée, sincèrement enthousiaste de le faire. Retourner chez Sirius ne lui semblait plus être une aussi mauvaise idée, finalement. De toute manière, que ferait-elle par elle-même ? Où irait-elle ? Sa première tentative avait été plutôt lamentable. Elle n’aurait pas survécu plus que quelques jours si Sirius n’était pas parti à sa recherche. Mais une partie d’elle hésitait encore – il y avait ce baiser, toujours présent dans l’air. Elle ne saurait l’oublier. Mais retourner chez Sirius lui donnait une nouvelle occasion de le remercier et de lui redonner un peu de tout ce qu’il lui avait lui-même donné. Maxine sourit doucement. “Très bien. J’accepte votre proposition.” Elle rougit faiblement. “Je veux dire – j’accepte ta proposition.” Il lui avait demandé tellement de fois, après tout, de le tutoyer, une pratique qui lui avait semblé particulièrement scandaleuse au départ. Mais il méritait bien qu’elle essaie, au moins. “Et puis, sans moi, qu’est-ce que toi et Emily auriez mangé ?” ajouta-t’elle avec un petit rire. Elle regarda Sirius, laissant son regard traîner sur les détails de son visage. “Je te suis redevable, vraiment. Merci, Sirius. Je ne sais pas trop où je serais si tu n’avais pas été là.”


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MessageSujet: Re: ≈ where i belong (ft. sirius)   ≈ where i belong (ft. sirius) Icon_minitimeMer 22 Avr 2015 - 14:02

And you let her go
MAXINE ABURTHNOT & SIRIUS MORIARTY
Staring at the bottom of your glass Hoping one day you'll make a dream last. But dreams come slow and they go so fast. You see her when you close your eyes, Maybe one day you'll understand why Everything you touch surely dies. But you only need the light when it’s burning low, Only miss the sun when it starts to snow. Only know you love her when you let her go, Only know you’ve been high when you’re feeling low. Only hate the road when you’re missing home, Only know you love her when you let her go. ~ let her go.

Maintenant qu’il avait retrouvé Maxine, Sirius voyait une partie de ses tracas s’évaporer. Il en aurait toujours, ceux qu’il avait pour sa fille au quotidien n’étaient pas prêts de la lâcher, ceux qui lui venaient de son don tout nouvellement découvert non plus. Mais il avait retrouvé Maxine avant que des hunters ne lui tombent dessus, alors c’était déjà une bonne chose. Elle allait bien et elle ne l’avait pas envoyé balader comme il avait pu l’imaginer parfois quand il essayait de prévoir comment les choses pourraient se passer quand ils se reverraient. Il avait été idiot de l’embrasser comme il l’avait fait. Il ne savait même pas à quoi il avait pensé en cet instant, elle avait une vie bien construite, ailleurs dans un autre temps, une vie dans laquelle il ne pourrait jamais avoir de place. Il n’avait simplement pas réfléchi, se laissant surprendre par une envie soudaine, un besoin d’embrasser ses lèvres. Il ne pourrait jamais y avoir autre chose que de l’amitié entre eux, viendrait un jour où elle rentrerait chez elle et à partir de ce moment, ils seraient voués à ne plus jamais se revoir, elle avait une famille là-bas, un mari, des enfants, alors évidemment, dès qu’elle en aurait l’occasion, elle repartirait. Il n’avait pas le pouvoir de la retenir, même s’il aimait être avec elle, sa présence avait quelque chose d’agréable et d’apaisant, mais il ne pouvait pas la retenir et ce serait égoïste de n’avoir que serait-ce l’envie de la voir rester. Il n’imaginait pas sa vie loin de sa fille alors ce que Maxine devait vivre depuis qu’elle était arrivée au vingt-et-unième siècle devait certainement être très compliqué. Elle méritait de rentrer chez elle et de retrouver sa famille, même si ça voulait dire qu’ils ne se reverraient plus après ça. C’était une idée à laquelle il devait se faire et ce n’était certainement pas en l’embrassant qu’il y parviendrait. Ça avait été un geste complètement stupide, même si, ce serait mentir que de dire qu’il ne l’avait pas apprécié. Ça ne se reproduirait plus. Il s’en faisait la promesse. Il était hors de question que ça recommence, il ne voulait pas risquer une nouvelle fois de voir la jeune femme disparaitre en ville comme elle l’avait fait récemment. C’était dangereux dehors et c’était un monde qu’elle ne comprenait pas encore assez bien. S’il devait lui arriver quelque chose, il ne se le pardonnerait pas. Ils ne se connaissaient pourtant que depuis peu de temps, mais il s’était très rapidement attaché à elle alors évidemment, il ne voulait pas qu’il lui arrive malheur. Il n’était pas du genre à souhaiter du mal à qui que ce soit de toute façon. Il avait pendant un moment eu assez de haine en lui pour vouloir voir périr les transmutants, mais ça n’avait été que le contrecoup du deuil, il avait fini par réalisé que ce n’était pas parce qu’il était transmutant que cet homme avait tué sa famille, mais simplement parce qu’il était un criminel. L’un pouvait largement aller sans l’autre. Sirius se plaisait à croire que malgré son passé parmi les hunters il était un homme bien et aider Maxine était peut-être un moyen de se conforter dans cette idée.

Maintenant que la rousse était là, juste en face de lui, tout semblait plus simple. Même s’il ne comprenait toujours pas ce qui était en train de lui arriver.  Il ne savait même pas s’il était en mesure de trouver des réponses à ses questions. La génétique était encore un domaine plein de surprises, plein de choses incertaines, comme n’importe quelle science sans doute et certains mystères étaient particulièrement difficiles à percer. Le génome X faisait parti de ses mystères. Après tout chaque personne possédant ce gène était capable de faire des choses particulièrement différentes alors qu’est-ce qui était vraiment à l’origine des dons des transmutants ? C’était une question qu’il se posait souvent, un mystère qui le fascinait. Une nouvelle question venait s’ajouter à la liste des nombreuses qu’il se posait déjà, comment était-ce possible de posséder un tel don sans avoir le génome ? Un tel évènement pouvait remettre en cause toutes les théories qui étaient admises sur le sujet. C’était presque un besoin vital pour lui d’essayer de comprendre ce qui était en train de lui arriver. Parce qu’il était scientifique et que vaincre sa curiosité scientifique lui était impossible, mais aussi parce que avait quelque chose d’inquiétant que de se retrouver avec un don du jour au lendemain. Il plaignait désormais tous ces pauvres gens qui étaient passés par là avant lui. Mais ça allait aller, se plaisait-il à penser. Il adressa un sourire à la jeune femme avant de hausser les épaules. « La science c’est toujours amusant, crois-moi. » Ce point de vu n’engageait certainement que lui, s’il avait choisi de travailler dans ce domaine ce n’était de toute évidence pas un hasard, cependant, tout le monde le partageait sans doute pas son avis sur la science, il y en avait beaucoup que ça devait énerver tout particulièrement, pourtant, c’était vraiment – d’après lui – fascinant. Un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle se décidait enfin à le tutoyer, ça lui semblait être beaucoup mieux ainsi, plus adapté à la période actuelle de toute évidence. « Merci d’accepter. » Elle acceptait de l’aider, mais aussi de revenir avec lui, ce qui était un véritablement soulagement pour lui. Il pourrait veiller sur elle si elle était à ses côtés, il pourrait l’aider autant qu’elle pourrait l’aider. Il rigola légèrement suite à sa réplique suivante. « Probablement des pizzas et des plats tout prêts achetés en supermarché. Tu vas nous sauver la vie. » Il n’était pas particulièrement doué en cuisine, ça lui semblait pourtant très scientifique, ajouter des éléments dans le bon ordre, suivre un protocole précis, mais s’il s’en sortait très bien en chimie, ce n’était pas le cas de la cuisine. Peut-être que tout mesurer avec des éprouvettes graduées et des pipettes n’était pas la solution adéquate à la réalisation d’un plat, c’était sans doute un art qui demandait plus de liberté qu’un protocole scientifique. « Y a pas de quoi Maxine, vraiment. » Ce n’était pas la peine de le remercier, il n’allait pas la laisser dans la rue dans un monde qu’elle ne comprenait pas. Qui est-ce qui ferait ça ? Quelqu’un comme son épouse probablement, les hunters se fichaient bien des problèmes d’une personne comme Maxine, mais il n’était pas comme eux, il ne voulait pas être comme eux. Il avait appris à les mépriser avec le temps et c’était probablement ce qui lui avait couté son mariage.
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