Matin pourri. Journée pourrie. C'est vraiment le bordel. Et sérieusement, j'espère mais vraiment et sincèrement, j'espère que personne ne m'appellera pour une panne. J'ai dis au taffe que je ne viendrais pas, j'suis malade. J'ai pas envie de voir leur tronche. Bon sang. c'est assez flippant, c'est comme si on venait de m'enlever une partie de moi. Mon don a disparu bordel !!! Je l'ai accepté et acquis il y a quelques années et j'en ai même fait une sorte de ... je sais pas, second cerveau bon sang ! Ce pouvoir est mon tout, je ne supporte plus ne plus l'avoir. C'est réellement une horreur. Je ne peux plus rien faire. Alors, je déprime, en priant entendre les doux ronronnement des machines. Mais rien. Je suis déprimée. Je vous assure que ça me déprime. Si ce pouvoir est définitivement perdu, je crois que je vais vraiment galérer à accepter ça. Sa perte. Un deuil. Un troisième deuil dans mon coeur, dans ma vie. je sais plus trop quoi faire, ni quoi penser. Je soupire, toujours en pyjama, refusant d'allumer mon pc, j'ai pleuré pendant deux heures, j'ai même hurlé dans mon coussin avant de m'enfuir dans mon lit en espérant que ce n'est qu'un foutu cauchemar et que je pourrais à nouveau tout contrôler. Je suis restée dans mon lit à geindre pendant longtemps, très longtemps. Je ne sais pas spécialement jusque qu'elle heure et c'est là que mon portable sonna. J'ai hurlé et ragé, bordel abrutie ! T'aurais pas pu l'éteindre ton foutu portable ? Je tente vainement de le récupérer, toujours sous la couette, et décroche. On requiert mon aide. J'essaye de décliner, sauf que je suis la meilleure dans se domaine. j'accepte et soupire avant de me lever rapidement. je me traîne à ma salle de bain pour me laver afin de mieux me réveiller. je me sèche puis m'habille rapidement aussi. Bordel de merde, j'aurais dû leur mentir, mais trop tard, je dois y aller. En rentrant, je vais me prendre une glace et déprimer devant un film. Sérieusement ... ça me fait bizare d'être une simple humaine. Tout était automatisé dans ma tête et le fait de tout faire moi-même est une épreuve. Je roule directement vers le lycée. Malachi Porter. Un prof que je connais et que j'apprécie aussi. Il est sexy et assez sympa comme mec, mais faut pas le lui dire hein. Je finis par me garer et prends mon matoss. Je marche ensuite vers le hall d'entrée du lycée et croise des lycéens, me regardant d'un drôle d'air d'ailleurs ... en même temps, j'ai l'air d'un zombie. Je fais fis et me dirige vers la salle de classe qui m'a été indiquée. Là, je le vois et lis un soulagement net. Je souris avec du mal, j'espère que je vais y arriver à gérer ta bécane mon gars « Ooh oui je les imagine bien dormir derrière leurs livres » dis je avec un sourire en coin avant d'entrer dans la salle. Je déglutis et vois son ordi' avec le rétropro' et le reste. Diantre. Faut que je réussisse. Allez ma belle, il y a des fois où t'utilise pas tes dons non ? Je m'assois face à l'ordi, enlève le rétro pro et fais craquer mes doigts. Je prends mes CD et commence à pianoter sur l'ordi « Je te préviens, je vais être un peu plus lente aujourd'hui, j'ai pas trop la forme ... une crève qui me fatigue » lui dis je vaguement en regardant l'écran et en sachant tout de même ce que je dois faire. ouf ... au moins ... je suis pas encore handicapée hein !

Me faire passer pour une malade ça sonnait bien comme concept. J’étais dépourvue de mon talent, de mon don et oui, ça me rendait vraiment malade. Je me retrouve donc face à Malachi qui me parle de ses gosses, ces jeunes qui préfèrent passer du temps à rien faire qu’aller en cours, heureusement, quelques uns préféraient aller en cours que ne rien faire. Je souris à sa réplique et m’installe face à son pc. J’espérais que mon savoir-faire aller primer malgré tout, même si je ne pouvais pas aller plus en profondeur, je ferais en sorte de gérer son ordinateur avec mes outils que j’avais apporté. Je tapais sur le clavier avec une vitesse qui m’était propre, ça a toujours été très impressionnant pour les autres, enfin, sauf pour ceux de mon « espece » et là, je ne parle pas de mutant, je parle juste de joueurs invétérés et d’informaticiens qui tapent aussi vite que moi sur leur clavier. Malachi tenta une discussion. Sur le coup, ça m’a un peu vexé, bon je dois dire que ce n’est pas de sa faute, il ne sait pas que je suis « normalement » une technopathe, donc, je prends sur moi. J’hausse alors les épaules avec un léger sourire en coin « On va dire que même les virus informatique je les chope, comme si c’était une crève humaine » lui dis je. Mine de rien, ça me fait un peu sourire. Je soupire tout de même et continue de regarder ce qu’il se passe. J’étais sur le bureau de l’ordinateur, j’arrive ensuite dans le gestionnaire de périphérique et trafique en un rien de temps la connexion avec le rétroprojecteur. Je me met à sourire « Ton pc semble ne pas t’apprécier. Quand je suis là, il m’obéit au doigt et l’œil », enfin, ici pas trop puisque je n’établie aucun contact entre lui et moi. Je souris. Et le retro semble fonctionner « ton gestionnaire de périphérique à décider de t’embêter, fallait juste mettre à jour, par contre jvais quand même regarder si t’as pas autre chose. T’as pas remis ton autre anti-virus hein, je te l’ai dit si t’en met deux ton pc va devenir schizo et nous faire un AVC sur place » lui dis je en souriant. Je me met à parcourir les logiciel installer et à en supprimer quelques uns en soupirant. Il avait bel et bien choper un virus qui lui installer des programmes. Je me met alors à tout supprimer, mettre en route un adware avant de tout redémarrer. Quelques petites minutes plus tard, non seulement le pc allait bien, mais en plus il pouvait recommencer son cours. Je le regarde « Tu m’en dois une » lui dis je en souriant et en rangeant mon matériel. Même si ça avait duré plus longtemps, j’étais assez fière de ma performance. J’avais réussi à gérer la situation sans mes dons, mais ils me manquent quand même et j'espère pouvoir résoudre cette affaire ...

Je regarde Malachi et le fusille du regard « Hey ! On insulte pas les ordis non mais ! Ils sont fragiles et émotifs ! » dis je en souriant ensuite. Je commence à tapoter, lui disant des trucs qu’il semblait ne rien comprendre « tu comprends rien à ce que jte dis c’est ça ? »lui dis je en souriant, apparemment, il aurait pu choper un truc, humm … est-ce que le prof modèle va sur des sites keuchons ? Le comble, c’est que j’ai supprimer son historique et ses cookies, crotte, je pourrais pas l’avoir sur le fait « mouais … en parlant de cochonneries, tu vas pas en voir j’espère ? » lui lance je en lui faisant un clin d’œil avec un petit sourire moqueur. « Nan, tu l’as tet’ chopé dans un mail, genre dans une pub débile. Tu fais juste un clic, aussi innocent soit-il pour qu’il infecte ton pc, mais ça va, je suis là ». Je finis par faire « parler » l’ordinateur, bon ok il me « parlait » pas mes dons n’étaient toujours pas là et ça me rendait toujours aussi morose. Mais j’avais réussi à faire ce que je voulais faire, bon en quelques minutes quoi, mais ça va, je suis assez ravie de ma performance. Je soupire et ouvrit le diapo de Malachi qui était penché derrière mon épaule et vraisemblablement ravi. J’hausse les épaules pendant sa remarque avec un sourire et remarque qu’il n’avait pas fini sa phrase. Il semblait … pas très bien, je le regarde inquiète alors qu’il tenait sa main sur son cœur « Malachi, quelque chose ne va pas ? » lui demande. Il me regarda avec affolement, j’étais prête à l’embarquer avec moi à l’hôpital, de plus, son comportement était étrange, c’était assez flippant. Il me matait même les seins ce cochon !! « Euh Malachi, se serait bien que tu me dises ce qu’il se passe au lieu de regarder ma poitrine hein » dis je en râlant et en cachant ma poitrine en croisant mes bras. Il marchait vers moi doucement, je me suis mise à reculer. Il me demande de ne pas bouger, je ne comprends que dalle à ce qu’il veut me faire. Et c’est alors que … toutes les émotions que j’avais eu jusqu’à présent, les émotions négatives d’avant s’envolèrent immédiatement et soudain, j’ai senti mon cœur faire des bonds de joie et je me mets subitement à être joyeuse jusqu’à mêle exploser de rire. C’était incontrôlable. Je finis par me calmer, cherchant la raison de cet éclat de rire. Malachi me demande si ça va … je déglutie sceptique « Je hum … je sais pas … je … je dois partir … c’était … » je regarde Malachi « c’était toi n’est-ce pas ?» c’était évident ! J’étais mal et d’un coup PAF j’explose de rire et je suis bien !!!

C’était étrange. J’étais d’abord mal en point, vraiment au bord de la dépression et SBAF me voilà en train de rire ! Bordel ! What the hell ? Je regarde l’homme, pense qu’il est pour quelque chose, mais il se défend, je serais devenue folle selon lui. Enfin, c’est comme ça que j’interprète le truc. Je le regarde suspicieuse et soudain, j’allais … genre nettement mieux. Ma méfiance s’en alla aussitôt. L’homme mit ses mains sur mon front pour voir si j’avais une quelconque fièvre, hors non déjà je n’en avais jamais eu et ensuite … j’allais bien, vraiment. Bon ok, mes pouvoirs me manquent atrocement, mais j’étais plus calme qu’avant d’être arrivée ici. Selon Malachi, j’ai de la fièvre, non je n’étais pas malade. Je me retire doucement et recule « Non. Je veux pas abandonner ma Wall-E ici, toute seule. Je vais bien ne t’en fais pas. On s’appelle, salut » évitant son regard, je récupère mon sac et m’en vais. Une fois éloignée et hors de l’établissement, je m’avance rapidement vers ma Wall-E, prénom que je donne à ma voiture. Alors que je cherche mes clés, j’entends un bip-bip. Ma tête se relève soudainement. Je rentre dans ma chérie d’amour et souris. Je commande à ma Wall-E de m’enfermer et de s’allumer toute seule c’est dans un hurlement de joie que je venais enfin de récupérer mes pouvoirs, hors pas dans leur totalité : Wall-E vient de s’éteindre toute seule. Mais bon, ça me semble bien partie en tout cas et je pense qu’un jour, je vais rendre visite à mon étrange ami … il y a anguille sous roche et cette impression … n’a pas vraiment l’impression de me quitter. Je décide donc de quitter le parking pour rentrer chez moi