captive

Je me réveillais. Trois jours s'étaient écoulés mais pour moi c'était comme si seulement quelques heures venaient de passer. Je ne comprenais pas où j'étais ni même pourquoi ces hommes m'avaient emmené avec eux. Je me levais du lit et me retrouvais immédiatement cloué à celui-ci. J'étais attaché. Des menottes me rattachaient à à ce lit sans que je ne puisse m'en défaire. Je commençais donc à hurler. Mais personne ne répondait. Je terminais par me taire et attendre que quelqu'un vienne à ma rencontre. Je me recroquevillais sur moi-même et patientais avec les larmes aux yeux. Je ne sais pas combien de temps j'ai attendu. Je ne sais pas non plus où j'étais. Je n'avais entendu que des échanges verbaux dont j'ignorais la langue. Et alors que je commençais à m'endormir, la porte s'ouvrit enfin et un scientifique débarqua avec un plateau en argent sur lequel était disposé différentes seringues. « Que voulez-vous ? Où suis-je ? Qui êtes-vous ? C'est quoi tout ça ? » « Ne t'inquiètes pas, mon petit. Tu es entre de bonnes mains maintenant. » Dit-il avec un accent que je ne connaissais pas. Je donnais alors un léger coup de pied au médecin, suffisant pour faire voler le plateau. Il cria. Énervé, il m'attrapa par le col de mon haut et siffla les deux bodybuildeurs qui lui servaient de gardes. « Emmenez-le au laboratoire. Il doit apprendre les bonnes manières. Tout comme les autres. » L'un d'eux me libéra et alors que j'avais les mains libres, je terminais par le pousser. Une sorte de substance violette parcourra son corps au niveau de la zone que j'avais touché et explosa quelques secondes plus tard me propulsant en dehors de ma cellule. Apeuré, je regardais mes mains. Ça recommençais. Le mur que j'avais touché explosa à son tour. Le sol sur lequel je m'étais appuyé pour me relever aussi. e ne comprenais pas et m'a stupéfaction s'arrêta rapidement quand un coup de poing puissant me fit tomber dans les pommes. Je me réveillais quelques minutes plus tard, les mains attachés et assis sur une chaise électrique. Je n'avais que 6 ans.

freedom

« Combien ? » Mon chinois était encore trop approximatif pour engager une conversation complète avec ce trafiquant. L'anglais était la solution et s'il voulait faire affaire, il n'aurait pas le choix. « Combien ou le marché s'arrête maintenant ? » Je devais être intransigeant, indifférent et sûr de moi. Ce qui n'était pas vraiment le cas avec ce pouvoir. Nous étions dans une ruelle sombre de Pékin. J'avais trouvé l'objet de ma convoitise après des années de recherche. Le trafiquant avait toutes les cartes en main mais je me devais de dominer la situation en sachant que je n'avais aucune maîtrise sur ce qu'il se passait. « Très bien. » Je le regardais sortir une mallette du coffre de sa voiture. J'ordonnais à mon acolyte de faire de même, ne pouvant risquer de faire exploser l'argent et de foutre en l'air l'échange. Je lui faisais un signe de tête pour qu'il me montre tout d'abord son contenu. Les gants étaient juste devant moi. Je m'en approchais. « J'ai besoin de les tester. » Je tendais une main pour l'attraper. Le garde m'arrêta brusquement en me l'attrapant. « Pas si vite. » « Vous n'auriez jamais dû faire ça. » La substance violette se dispersa sur la main du garde. D'un coup de pied violent, je le projetais en arrière et me plaquais au sol avant que l'avant-bras de l'homme en question n'explose dans un cri strident. Rapidement, j'attrapais les gants et les enfilais. D'un geste brusque, je soulevais la mallette. Rien ne se produisit. Le plomb m'empêchait de faire exploser. Je me relevais écrasant alors le torse du trafiquant qui s'était couché à terre suite à l'explosion. « Votre insouciance vous coûtera la moitié de la somme prévu. » J'ouvrais la mallette pour en sortir quelques liasses de billet que je balançais aux pieds du trafiquant. « Et une dernière chose, n'essayez surtout pas de nous suivre. » Je retirais un gants, attrapais un calot que je chargeais et laissais alors glisser jusque sous la voiture du trafiquant chinois. Je faisais alors demi-tour et sortais rapidement de la rue quand mon pouvoir se manifesta. J'avais eu ce que je voulais et mon pouvoir ne me causerait plus de problème. C'était en tout cas ce que j'espérais.

stripper

« T'es en retard, Johan ! » M'indiqua le grand patron du club de striptease alors que je pénétrais dans l'enceinte de l'établissement pour me préparer. Les clients étaient déjà présents bien que le show n'ait encore commencé. « Je sais, boss. » « Et c'est pas la première fois. La prochaine, t'es viré. » Je le regardais. Il ne me faisait pas peur et ces menaces non plus. J'étais excellent dans mon domaine. Le meilleur d'entre tous dans ce club alors s'il voulait me virer, qu'il ne se gêne pas, je savais que je retrouverais rapidement un job dans les autres clubs de la ville. « Bon allez, dépêches-toi. Les autres t'attendent. » Je me dirigeais donc vers les vestiaires, ne m'inquiétant même pas des menaces soit-disant ultimes du patron. Je n'en avais rien à faire et il l'avait très certainement compris. « Bah alors mon chéri, on fait la misère au grand patron ? » Je me tournais vers Kelly, une collègue. « Ce n'est qu'un abrutis de toute manière. » Elle acquiesça. Nous étions quasiment tous d'accord à ce sujet. Mais, en attendant que la direction change, je devais enfiler ce petit string à paillettes argentées, ces boots noires pour monter sur scène, cet uniforme qui me valait tous les plus gros billets de la soirée et surtout mes gants pour assurer une certaine sécurité à mon espace environnant. Quelques heures plus tard, mon show se terminait, les clients étaient en feu et l'ambiance de ces lieux m’enivrait. J'étais comme sorti de mon corps dans une transe incontrôlable de mouvements en rythme sur le son du DJ présent. Je ne pouvais pas m'arrêter. Et alors que j'étais redescendu de mon piédestal sur lequel j'avais dansé et m'était dénudé durant la soirée, je fus interpelé par une main aux fesses qui tira mon sous-vêtement pour que je me retourne. « Viens danser avec moi, toi. » J'allais répliquer, lui foutre un poing, m'écartais quand j'aperçus son visage. « Je ne danse pas. Pas même avec vous. » Il se colla alors à moi, imitant une gestuelle provocatrice qui devait sans nulle doute me convaincre. « Je ne vous appartiens pas. Payez et vous aurez droit à ce que vous voulez. » Lui répondis-je en m'écartant de lui. « C'est déjà fait, mon beau. Tu es à moi pour le reste de la soirée. » Je tournais alors mon visage vers le grand patron qui m'ordonna avec un geste plus que significatif d'accompagner mon client dans les salles privées au fond du club. Je m'exécutais. « Allons-y. » Je connaissais les désirs de ce client particulier. Il ne venait ici que pour moi et j'avais appris à faire naître en lui ce plaisir inassouvi qui le consommait à chacune de nos rencontres. Arrivé dans la pièce, je me mis à tourner autour de la barre de pole dance tandis que lui fermais la porte à clef. « Craignez-vous d'être dérangé ? » Lui demandais-je avec sensualité. « Je ne veux surtout qu'on vienne nous interrompre. » Répondit-il en s'installant sur le canapé, situé juste en face de moi. Je faisais alors un dernier tour et venait me frotter à califourchon contre ce client aux mains très baladeuses. Je savais ce qu'il attendait de moi et il savait très bien que je ne lui donnerais jamais ce qu'il désirait tant. Moi. Je commençais alors à me mouvoir sur le rythme de la musique, m'appuyant sur le torse du client avec un malin plaisir. « Profitez car c'est tout ce que vous aurez... » Je le voyais déçu et pourtant si excité par la situation qu'un sourire en coin se dessina sur mon visage. La seule chose qui me faisait agir ainsi était le gros pourboire que j'aurais une fois la soirée terminée.