i. êtes-vous originaire de radcliff ?
 
Le père de Malachi était un architecte connu à Radcliff et dans la région en général. Il a ramené sa femme et son fils en ville alors que le petit garçon avait six ans, et il y a grandi jusqu’à sa majorité. Il a donc grandi dans cette ville, y a rencontré ses premiers amis, et s’est construit comme jeune homme, puis comme mutant plus tard, bien que l’émergence de son don, ou en tout cas sa révélation consciente soit plutôt tardive. D’ailleurs, il est parti de la ville peu de temps après avoir pris conscience de ses capacités, laissant parents et amis derrière sans se retourner, par crainte de leur faire du mal. Prenant ses études comme excuses, il est parti au royaume uni étudier l’histoire à l’université de Cardiff, où il décidera de devenir docteur en histoire, se spécialisant secrètement dans l’histoire « occulte », pour comprendre que bien des créatures surnaturelles et autres sorcières n’étaient autres que des mutants non diagnostiqués. Il est revenu à Radcliff il y a 4 ans, personne ne sait vraiment pourquoi, à par lui.

  ii. avez-vous déjà eu affaire à un ou plusieurs hunters ?
 
Oui, mais il ne sait pas que s’en était. Il sait simplement qu’un groupuscule extrémiste a tué sa femme il y a quatre ans. Evangeline était sa compagne depuis des années, et elle était une mutante, elle aussi. Simplement, elle avait des pouvoirs bien plus voyants que les siens, ce qui a causé sa perte à la veille des fêtes de fin d’année (Cf histoire). Depuis, il cache encore plus ses capacités et ne s’en sert qu’en cas d’extrême urgence, tout en guettant l’apparition de l’homme qui a mis fin à la vie de son âme sœur, et compte lui infligé le même sort. Il est loin de s’imagine que ce dernier est tout prêt, à Radcliff, et qu’il est peut être déjà prêt à frapper.


  iii. utilisez-vous beaucoup votre don ?

Malachi a énormément utilisé son pouvoir plus jeune, avec l’avantage que celui-ci était très difficile à déceler, puisque sans « substance » visible. Simplement, sa voix se fait un peu plus grave, son regard plus profond. Il lui a fallu plusieurs années pour maitriser son influence d’abord par la voix, puis par le regard. Il s’est beaucoup amusé à jouer de ses capacités, notamment en compétition ou durant les examens, pour mettre un professeur dans les meilleures dispositions pour un examen, ou pour pousser ses camarades de poker à la faute en accentuant leur stress ou leur confiance.
Aujourd’hui, il utilise son don avec parcimonie, évitant un maximum de l’utiliser en public. En revanche, il ne peut nier en user pour apaiser certains élèves trop anxieux ou agités en classe.
Edit: avec les éléments liés à l'émergence de groupe de chasseurs,, paradoxalement, Mal' s'est mis à utiliser ses pouvoirs, de plus en plus. Il l'utilise sur ses élèves, ses amis (avec leur autorisation), les patients de l'hopital où il est en thérapie ... il a fini par se rendre compte que se cacher était, de toute façon, une perte de temps. Il ne parle pas encore ouvertement de sa transmutance, mais à present, plusieurs personnes sont au courant. Ce n'est qu'une question de temps avant que les hunters ne soient mis au parfum...

  iv. pensez-vous que les mesures mise en place par le gouvernement sont suffisante ?
Plus que suffisantes, il les trouve totalement intrusives. Il a eu la chance d'être en séminaire en Asie lors de la campagne de test, et par conséquent, il est encore « undercover », et se garderait bien d’en parler à qui que ce soit, tachant d’utiliser son don de la manière la plus discrète possible. Il trouve ça malsain de ficher les mutants, comme on a pu ficher d’autres populations dans les heures les plus sombres de l’histoire. Pour autant, il peut comprendre que certains mutants soient hors de contrôle. Mais il a vu bien plus de tarés « humains » dans sa vie que de mutants dangereux, alors pour lui, l’excuse ne tient pas. Les mesures manquent de pédagogie, et il aurait été pour une valorisation de l’encadrement des pouvoirs, plus qu’un fichage autoritaire et presque insultant.

(First Appearance of the Gift)

Il devait avoir huit ans, quelques dents manquantes et un genou éraflé par ses nombreuses tentatives de descendre de sa chambre par la fenêtre plutôt que par la porte. Il était avec sa sœur dans la grande cabane construite par son père dans le chène au fond du jardin, lisant à haute voix une histoire de vampire à la gamine de cinq ans absolument fascinée. La petite était aussi blonde que lui était corbeau, et seuls la pâleur de leur teint et leurs yeux azuréens permettaient de leur accorder un lien de parenté. Elle se tenait bien pelotonnée contre son frère, louchant sur les pages comme si elle savait déjà lire. Ce n’était pas le cas, mais elle connaissait l’histoire absolument par cœur, et n’hésitait pas à reprendre Malachi quand celui-ci essayait de changer un petit peu les phrases. Cela faisait rire le petit garçon, qui prenait tour à tour une grosse voix, enfin autant qu’un enfant puisse le faire, et une voix fluette pour incarner les personnages. Alors que le vampire s’approchait de la gorge de l’héroïne, la petite fille se mit à hurler, son cri perçant vrillant les oreilles de son frère. Sur le pantalon de celle-ci grimpait une petite araignée, qui se hissait péniblement sur le tissu glissant. La gamine se mit à trembler, les sanglots montant dans sa gorge et les larmes à ses yeux, alors qu’elle se recroquevillait de plus en plus. Spontanément, Malachi ferma le livre et saisit la main de la petite fille, en lui murmura doucement : « Hey, c’est pas grave, il ne faut pas avoir peur. Ce n’est qu’une petite araignée de rien du tout. Ne pleure pas hein ? s’il te plait … » Lentement, la petite déglutit, et ses spasmes se calmèrent presque spontanément, sa respiration reprenant un rythme régulier. Il l’encouragea d’un sourire doux. « Oui, voilà, c’est ça, tu vois, elle est toute petite toute mignonne… Tu peux la prendre dans ta main, et la déposer dehors. Tu verras, elle va rien te faire, je suis sur qu’elle est terrorisée en vrai … » La petite s’exécuta calmement, fixant la petite arachnide d’un air fasciné. Pourtant, après ce jour là, elle demeurera incurablement arachnophobe, et personne ne put soigner sa phobie autrement qu’en faisant appel à son frère. Mais à l’époque, le gamin avait mis ça sur le compte de son autorité magique de grand frère, et non sur une quelconque anomalie génétique …

(First Appearance of Evangeline)

Douze ans plus tard, même chevelure sombre, mais nouveau décors : Il a vingt ans, le sourire angélique d’un beau diable et une rage de vivre dévorante. Il est seul à Cardiff, sans plus personne pour le surveiller, sans plus personne à protéger. Juste lui, ses cours et son envie d’en savoir plus sur son don tout neuf. Il avait pris conscience de ses capacités après avoir rater monumentalement son entretien d’entrée à la fac : il était arrivé en retard, n’avait pas compris le sujet, bafouillé devant le jury en perdant le peu de couleur qu’il avait sur les joues. Le vieil homme en costume marron avait secoué la tête négativement, l’air grave. Alors Malachi s’était mis à parler, parler longtemps, d’une voix grave, en lui expliquant à quel point il était un garçon travailleur et sérieux, qu’il n’allait pas le décevoir, qu’il fallait lui laisser une chance. Qu’il fallait lui faire Confiance. Confiance. Confiance. Le visage de son interlocuteur s’était détendu presque instantanément, comme hypnotisé. Bien sur qu’il lui faisait confiance, un entretien ça ne voulait rien dire. Après tout, il avait l’air d’un jeune homme prometteur. Malachi était sorti de l’entretien sonné, mais avec sa place acquise. Pire encore, il avait empoché une bourse qu’il n’avait jamais réclamée. Ce jour là, les pièces du puzzle s’étaient mises en place dans sa tête : toutes ses fois où il avait convaincu ses parents, ses amis, ses profs, toutes ses fois où il avait arrêté des pleurs, l’avait il fait « réellement » ? C’était incroyable, bien trop beau pour être vrai. Il fallait qu’il essaye encore. Il fallait qu’il en soit sur.

A 20 ans, Malachi était un mutant discret, mais pleinement conscient de ses capacités, qu’il utilisait allègrement : il lui était facile d’attirer l’amitié, la sympathie, la fascination même. Il était aussi excellent pour faire rompre les filles qu’il convoitait avec leur copain, instillant le doute dans leur esprit, ou alors la colère, et attendait patiemment, pas loin, que le couple vole en éclat. En revanche, il avait appris, à ses dépens, qu’il ne contrôlait que les émotions, et non les sentiments. Il faudrait faire avec, mais il ne doutait pas que son charme compenserait le manque de capacité. Il sortait d’histoire antique quand il vit passer une jeune femme blonde, les cheveux constellés de flocons de neige, avancer d’un pas vif en direction du professeur, à l’intérieur de la classe. Elle avait l’air furieuse et, à entendre le professeur, il ne semblait pas ravi de la voir non plus. Malachi resta au pas de la porte, effaré par la vigueur avec laquelle la jeune femme rabrouait l’éminent professeur, qui n’était pas en reste. Les noms d’oiseaux se mettaient à voler, quand le jeune homme se décida à intervenir. Il s’avança pour s’interposer entre les deux belligérants, fixant le professeur de ses yeux couleur de glace, avant de lui proposer, avec le sourire, de laisser la conversation où elle en était, et de reprendre ses esprits. Le professeur cligna des yeux, éberlué, avant de marmotter quelque chose dans sa barbe, congédiant les deux jeunes gens d’un geste de la main, laissant la jeune femme totalement choquée.

«  Comment t’as fait ça ?
-ça quoi ?
-Calmer mon père avec un sourire.
-Oh, c’est ton père ?
-Change pas de sujet. Comment tu as fait ?
-Tu sais, rien n’est impossible avec un joli minois comme le mien. Et puis, je dois être un peu sorcier sur les bords.
-Tu m’en diras tant… »

La jolie blonde sourit, avant de lui offrir son prénom : Evangeline. Malachi sourit et, avant que leur chemin ne se sépare, il aurait pu jurer que les yeux de la jeune femme avait changé de couleur l’espace d’un instant.

(First appearance of the Hunters)

Ils couraient à perdre haleine. Il serait les doigts de sa femme entre le sien, la tirant de toutes ses forces pour qu’elle aille plus vite. Derrière eux, deux hommes en noir les pistaient, armes à la main. Ils ne savaient pas comment ils les avaient trouvés. Le couple de mutants vivait à Cardiff depuis la fin de leurs études. Il était professeur dans un lycée de la ville, et elle était pédiatre. Parfois, elle faisait rire les enfants en changeant la couleur de ses cheveux, de ses yeux, où en dessinant des animaux avec ses grains de beauté. Elle était son rayon de soleil depuis cette froide journée d’hiver où il avait interrompu une énième dispute avec son doyen de père. Ils étaient tombés amoureux peu de temps après, conscients d’être tout deux spéciaux.  Et mariés plus tard, après leurs études. Jamais ils ne se seraient doutés être pourchassés comme ça un jour, et pourtant. Ils tournèrent dans une petite rue, alors qu’une voix s’élevait derrière eux. « C’est la fille que l’on veut. ». Il poussa Evangeline à l’intérieur d’un bar, lui intimant de changer de forme au plus vite. Le lieu était bondé, avec un peu de chance, ils ne la reconnaitraient pas. Il l’apaisa d’une caresse sur la joue, l’embrassa rapidement, avant de s’éloigner. « Ils » chercheraient forcément un couple, et elle serait plus en sécurité loin de lui. Et cela ne manqua pas. Il se remit à courir, et l’un des hommes le prit en chasse. Il entendit un coup de feu. Deux. Et s’effondra sur le sol. Une douleur lancinante lui arracha la jambe. Avant de s’évanouir. Il entendit une femme hurler et courir vers lui. Et plus rien.
Il se réveilla sur un lit d’hopital, groggy et perdu. Il était là depuis 3 jours, d’après l’infirmière. Non, aucune femme n’était venue le voir. Oui, il avait été retrouvé blessé par balle à la jambe par une vieille dame, dans la rue, alors que son agresseur s’était enfui en courant. Il n’avait pas vu son visage, et son agresseur ne connaissait probablement pas le sien. Ils étaient venus pour Evangeline, et ils l’avaient eu. C’était sur. Elle serait venue le retrouver au plus vite. Elle serait venue. L’infirmière lui toucha doucement le bras, et lui indiqua gentiment que le médecin l’attendait pour prendre les mesures pour la prothèse, quand il serait en forme bien sur. Voyant l’air perdu du jeune homme, elle souleva le drap blanc. Sa jambe droite avait été tranchée juste en dessous du genou, avait expliqué la jeune femme, pour éviter que les éclats de la balle n’infectent tout le membre. Il se mit à trembler, fermant les yeux une dernière fois, s’exhortant de se réveiller de ce cauchemar. Sauf qu’il ne se réveilla jamais.

(First Appearance of the rest of his life)

La cloche retentit, et les lycéens fermèrent leur livre en soupirant de soulagement. La journée était finie, enfin, et ils allaient pouvoir vaquer à leurs passions adolescentes. Le professeur Porter lui allait pouvoir s’enfermer à nouveau dans la bibliothèque du manoir familial, dont il avait « hérité » lors du départ à la retraite de ses parents, rentrés en Angleterre pour vivre tranquillement dans la campagne britannique. Sa sœur quant à elle voyageait à droite et à gauche, et ne revenait que ponctuellement à la maison. En attendant, il était tranquille dans cette demeure bien trop grande pour lui. Il rangea ses affaires dans sa besace, avant de sortir de l’établissement. Il y avait des policiers partout, et il pressa le pas. Il n’aimait pas cette présence policière autour du lycée, cela angoissait ses élèves, et lui-même ne se sentait pas à l’aise. Depuis la campagne de tests, une espèce de psychose s’était emparée de la ville, et chacun se fixait, cherchant à déceler la différence chez les autres. Comme si les mutants allaient sortir avec un message sur le front et un panneau au dessus de la tête. Ridicule. Il enfourcha sa moto, et partit bruyamment, frolant l’un des représentants de l’autorité au passage. Bande de crétins. Tout ce qu’il voulait lui, c’était être tranquille. Tranquille, et oublier…
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