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 sloane ◮ carry on my wayward son.

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MessageSujet: sloane ◮ carry on my wayward son.   sloane ◮ carry on my wayward son. Icon_minitimeJeu 11 Sep 2014 - 18:50


sloane alexis saint-james
“Masquerading as a man with a reason, my charade is the event of the season. And if I claim to be a wise man, well, it surely means that I don't know.”
 ≈ NOM : Saint-James. Ça sonne français, ça sonne anglais. C’est entre les deux, un peu comme toi. C’est joli, ça a des relents classieux. C’est le patronyme que porte fièrement ton père et que ta mère ne se lasse pas de répéter.  ≈ PRÉNOM : Sloane. C’est court, c’est simple. Ça s’extirpe des lèvres en un souffle ; ça ne laisse pas de place pour un surnom. Paraît qu’on pourrait le traduire par ‘homme d’armes’ ou ‘guerrier’ en gaélique. Faut croire que t’étais prédestinée à jouer au soldat. Alexis, c’est pour ta mère. Elle tenait à ce que ton nom trahisse aussi tes origines françaises, pour ne pas faire de jaloux. Ça a des consonances masculines, mais c’est justement ce qui lui a plu. Tu dois avouer que t’aimes bien, toi aussi. Adolescente, tu te plaisais à te faire appeler exclusivement ainsi, pour te donner des airs androgynes.  ≈ ÂGE : Trente ans, trente ans l’âge mûr, chantait Souchon. Déjà trente années d’existence, et plus de la moitié passées à végéter dans ta prison dorée. À contempler le monde du haut de ta tour d’ivoire. L’impression de faire semblant de tout. De vivoter, plutôt que de vivre. Trente ans, rien que du malheur. C’est effrayant. Ça sonne horriblement laid quand tu te le martèles dans la tête.  ≈ DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Le 10 mars 1984, dans les beaux quartiers de Paris. Il était un fils de bonne famille, promis à une brillante carrière dans la médecine. Elle était une belle arriviste, prête à tout pour se faire un nom. Et, de leur union, un beau soir de printemps, Sloane, leur petite guerrière, est née.  ≈ NATIONALITÉ : Franco-américaine. Tu pousses tes premiers pleurs dans la capitale française et c'est là que tu passes la plus grande partie de ton existence, mais tu te considères tout autant française qu'américaine.  ≈ STATUT CIVIL : Célibataire et bisexuelle assumée. Si au départ ce n’était qu’une énième manière d’emmerder tes géniteurs, tu t’es finalement laissé prendre au jeu et tu as réalisé que les jolies courbes féminines te suscitent autant de désir que les muscles saillants d’un homme.  ≈ EMPLOI : T’es une enfant gâtée, Sloane. Capricieuse. Tu papillonnes de petits boulots en petits boulots, vivant éternellement aux crochets de tes parents. Tu les méprises, mais tu ne peux te résoudre à entièrement couper les ponts. L’argent coule dans tes veines.  ≈ TRAITS DE CARACTÈRE : Volage, perfectionniste, électron libre, froide, garçon manqué, loyale, désinvolte, passionnée, séductrice, joueuse.  ≈ GROUPE : Protecting those who fear them. Le clan, c'est ta famille de substitution. C'est un ersatz d'amour parental inexistant. Une chasseuse, c'est ce que tu es ; c'est ce qui te définit. C'est ce qui te stimule et maintient ton moteur en marche.
✤ 01. L’un de tes sons préférés au monde, c’est cette espèce de crépitement torturé qu’émet un disque vinyle. Tu préfères écouter ta musique à l’ancienne, sur une platine, uniquement parce que tu adores tout le rituel qui vient avec : l'émerveillement devant la pochette de disque, la découverte passionnée du livret, ce crépitement si particulier qui retentit au lancement de la platine.
✤ 02. En musique comme ailleurs, tes goûts sont éclectiques, comme en témoigne ton impressionnante collection de vinyles. Ton style de prédilection est le blues, mais tu apprécies tout autant les grands morceaux classiques que le bon vieux rock.
✤ 03. Petite, tu avais l’âme d’une artiste. Tu pouvais passer des heures dans ta chambre, à fixer le plafond immaculé, à fantasmer. Tu t’imaginais ballerine ou pianiste, baroudeuse insatiable d’aventures ou photographe de renommée mondiale. Petite, tu étais une idéaliste.
✤ 04. Tu as grandi dans une famille où exprimer ses sentiments est une tare. Chez les Saint-James, on n’expose pas ses faiblesses ; on les surmonte. On ne dit pas ‘je t’aime’ et on ne s’embrasse pas. On évite les effusions de colère et si jamais on ressent le besoin de pleurer, on s’enferme dans sa chambre à double tour et on le fait en silence. Chez les Saint-James, on est passés maîtres dans l’art de la dissimulation et du prétendre.
✤ 05. Ta crise d'adolescence, tu l'as faite à vingt-cinq ans. Dans l'espoir d'anesthésier ton spleen, t'as tout essayé. Tu t'es même improvisé un road-trip de la débauche à travers les États-Unis et ça a marché, mais la sensation de plénitude n'était qu'une illusion éphémère. Après un speedball qui a mal tourné, tes parents t'ont expédiée dans un centre de désintoxication. Tu as passé une année entière dans cette institution, qui a façonné la femme que tu es aujourd'hui d'une manière inattendue.
✤ 06. Une figure paternelle effacée, une génitrice obnubilée par les apparences, un manque profond de confiance en soi et tout ce joyeux mélange donne une Sloane handicapée émotionnellement. Tu n’es pas très 'en phase' avec tes émotions. Ou les émotions en général, d'ailleurs. Tu luttes avec les conventions sociales ; tu fonctionnes en loup solitaire. T’es pas calibrée pour la vie en société. Tu préfères compartimenter ce que tu ressens plutôt que de gérer tout ce qu’il se passe dans ta tête. De toute façon, la vie est beaucoup plus drôle dans le déni.
✤ 07. Le monde se divise en deux catégories : les réalistes et les éternels romantiques. Tu es une réaliste. Tu as aimé, tu as été aimée. Mais tu n’as jamais été amoureuse ; tu as toujours farouchement combattu l’idée même.
✤ 08. Tu les entends, les nouvelles recrues qui murmurent sur ton passage que tu as un immense trou noir à la place du cœur. Tu les entends chuchoter leurs mesquineries et tu les occultes. Au fond, t’en sais rien ; après tout, t’es peut-être aussi tordue qu’ils le disent. Ce qui est sûr, c’est que y’a quelque chose de brisé en toi. Un vide, un manque lancinant que tu as essayé de combler à coups d’alcool et de substances un peu plus illicites, à une époque. Maintenant, ta drogue, c’est la chasse. L’adrénaline.
✤ 09. Tu ne te sens jamais autant vivante que lorsque que tu traques du mutant. Quand tu chasses, le temps se fige. La douce adrénaline emplit tes veines et tu te sens vivre.
✤ 10. Tu ne sais plus combien de fois tu as tué ; après la cinquième, t’as arrêté de compter. Mais tu as pris l’habitude de toujours emporter quelque chose en fuyant la scène de crime. Des babioles, des souvenirs. Des petits trophées, comme tu te plais à les appeler. Ça t’aide à te souvenir.
i. comment êtes-vous entré parmi les hunters ?
Pauvre petite fille riche. Tu n’étais qu’un cliché ambulant avant de le rencontrer. Papa travaillait toujours tard, maman n’avait jamais le temps d’assister à tes récitals et ils préféraient acheter ton amour plutôt que de le mériter.
Et puis, il est arrivé.
Il t’a tendu la main, t’a relevée à ton moment le plus vulnérable et a fait de toi ce que tu es aujourd’hui. Pour ça, tu lui voueras une éternelle reconnaissance.
T’as tué pour lui, plusieurs fois. Tu le referais sans hésiter ; vous le referiez tous en un battement de cils. Tu l’aimes, c’est une évidence. Comme un partenaire, comme un ami. Comme un protégé aime son mentor. Comme une fille aime son père.

ii. avez-vous déjà effectué votre devoir de chasseur ?
Évidemment que tu l’as déjà effectué ; tout le monde l’a déjà fait. Dans le clan, t’es considéré comme un bizut, une blague tant que t’as pas liquidé ton premier dégénéré. C’est un rite de passage.
Tu te souviendras toujours de ta première. De ses yeux apeurés, sauvages. De sa respiration erratique. De l'extrême pâleur de sa peau et d'avoir envié sa tranquillité.

iii. les mesures du traité de protection des mutants vous font-elles peur ?
Vous ne vous souciez pas de la politique ; vous vivez selon votre propre ensemble de règles.
‘Ne pas se faire prendre’, c’est la première règle : vous faites ce que vous faites dans le plus grand des secrets. Vous êtes la force invisible qui agit, tapie dans l’ombre. Vous êtes des héros ; des vengeurs masqués au service de la Justice. La cape en moins, le flingue en plus. La deuxième règle, c’est de ne pas tuer d’innocents. Pas de dommages collatéraux. Jamais.

iv. que pensez-vous de l'élection récente de thaddeus lancaster à la tête du comté ?
Personnellement, la politique t’emmerde profondément. T’as toujours vu ça comme une bande d’ados attardés en costumes. Des mômes, dans des costumes d’adultes taillés un peu trop grands pour eux, absorbés par cette guéguerre constante pour savoir qui a la plus grosse. Et honnêtement, t’y comprends rien la moitié du temps. Ces jeux de pouvoir t’ennuient au plus haut point. Mais en tant que chasseuse, tu te dis que c’est peut-être pas si mal que ce mec ait réussi à se faire élire ; après tout, ça ne peut être que bon pour les affaires. Puis, tant qu’il est content, t’es contente. C’est aussi simple que ça.
 ≈ PSEUDO : Binii.  ≈ PRÉNOM : Bineta ; yep, c'est mon vrai prénom. sloane ◮ carry on my wayward son. 3107078471    ≈ ÂGE : J'ai vingt ans, la bouille d'une collégienne de douze ans et le cerveau d'un fœtus. What a Face  ≈ PERSONNAGE : Personnage inventé, concocté par moi et mes multiples personnalités. (a)  ≈ AVATAR : La belle Olivia Wilde.  ≈ CRÉDITS : Merci au tout-puissant Tumblr.  ≈ COMMENT ES-TU TOMBÉ SUR TH ? : J'étais déjà parmi vous, sous les traits de la petite Olivia Carmichael, avec Elizabeth Olsen. Puis comme elle ne m'inspirait malheureusement plus des masses, j'ai décidé de venir agrandir les rangs de hunters. sloane ◮ carry on my wayward son. 1030106593  ≈ UNE ULTIME BAFOUILLE ? : Keep calm and carry on being awesome. I love you


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Dernière édition par Sloane Saint-James le Ven 20 Fév 2015 - 1:14, édité 12 fois
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MessageSujet: Re: sloane ◮ carry on my wayward son.   sloane ◮ carry on my wayward son. Icon_minitimeJeu 11 Sep 2014 - 18:50


 
we're all stories in the end
“Darkling I listen; and, for many a time, I have been half in love with easeful Death. Call'd him soft names in many a mused rhyme, to take into the air my quiet breath.”

Il y a cette balançoire à l’arrière de votre jardin. Elle ne paie pas de mine, elle doit être là depuis au moins un demi-siècle et maman s'égosille toujours quand tu montes dessus, mais tu l’adores. T’adores son apparence un peu vieillot ; c’est ce qui fait tout son charme. T’adores le grincement torturé qu’elle émet lorsque tu t’assois dessus. Et, ce que t’adores par-dessus tout, c’est quand on te pousse fort, très fort et que tu restes suspendue. Ça ne dure qu’une fraction de seconde mais, pendant ce fragment de vie, tu es libre. Une nouvelle forme de liberté où tu tutoies les astres. L’adrénaline monte en toi et réveille un à un tes membres engourdis ; comme une décharge électrique. Tu ne te sens jamais autant vivante que lorsque tu es suspendue aussi haut que tu as l’impression de n’être qu’à quelques mètres des étoiles. Y’a cette boule, ce nœud dans ton estomac qui s’évapore. Les pensées parasites qui hantent ton esprit, qui pousse, qui pressent et forcent leur entrée dans ton cerveau s’éloignent jusqu’à devenir des chuchotements et, pendant cette fraction de seconde, plus rien d’autre ne compte. Rien que toi et les étoiles. C’est stupide, mais t’aimerais pouvoir vivre bien nichée dans cet instant de liberté. À tanguer dangereusement, délicieusement. Entre le rêve et la réalité. Entre le monde réel et celui du possible. Ne plus jamais redescendre et continuer à monter haut, très haut. Toujours plus haut. Mais tu ne peux pas empêcher les chaînes de tinter, et les lois de la gravité de te ramener brutalement à la réalité.

◮◮◮◮◮◮

« Ça fait mal ? »
Il rit doucement, mais il ne se moque pas. Il encercle ton visage de ses mains, te regarde droit dans les yeux et, encore une fois, tu te sens défaillir devant tant de beauté. Puis il te répond, avec toute la sincérité du monde.
« Juste un peu, quand l’aiguille passe. Mais après, tu le sentiras. »
Sa voix est douce, presque un murmure. Comme s’il s’adressait à un enfant. Tu n’es pas une enfant, plus maintenant. Et tu n’es pas non plus cet être délicat, cette poupée de sucre glace qui risquerait de se briser à la moindre contrariété. Mais tu apprécies comme il prend le temps de t’expliquer comment ça va se passer, tranquillement. Sans être condescendant ou moqueur parce que c’est ta première fois.
« Ça arrive d’un coup, comme une blessure, ou petit à petit ? »
« D’abord, y’a comme un frisson– t’inquiètes pas, je te rejoindrais tout de suite– puis après... après, tu verras. »
Il a un merveilleux sourire en prononçant ces deux derniers mots, alors – même si il est incroyablement élusif – ça te rassures un peu. Tu comprends que c’est parce que ce n’est pas vraiment quelque chose d’explicable, que les mots perdraient sûrement tout leur sens si on essayait de les associer à une expérience aussi—unique ?
Il dépose un doux baiser sur ton front, se suspend à tes lèvres quelques secondes, puis s’éloigne et commence à préparer les seringues. Il fait ça vachement méticuleusement, avec une dextérité assez déconcertante. Et tu l’observes tout le long.
Il sort un petit sac en papier marron d’un 33 tours des Doors, met la musique et commence sa petite cuisine. D’abord, il sort un étui du petit sac, avec tout un attirail. Tu ne pensais pas que ce serait aussi compliqué. Il prend les deux seringues – très légères, en plastique – puis dépose une petite boule brune dans une cuillère en argent. Il la dilue dans de l’eau, ajoute juste quelques gouttes de jus du citron, saupoudre une poudre blanche et mélange. Puis il s’attaque à la cuillère ; le manche est tordu, mais tu comprends très vite pourquoi quand il chauffe le dessous avec son briquet jusqu’à ce que ça boue. Là, il met un peu de coton dans le liquide et aspire le tout avec la première seringue, lui donne une pichenette, la cale entre ses dents et prépare la deuxième. Pendant tout le procédé, il te lance deux-trois regards, l’air de dire ‘tout va bien se passer’ et tu le crois. Tu le croirais s’il te disait que certaines poules pondaient des œufs en chocolat. Quand il a fini sa seringue, il entoure ton bras de la ceinture de son jean, en guise de garrot. Il te préviendra quand il faudra que tu l’enlèves. Tu hoches la tête, inspire profondément et il pousse tout doucement sur le piston, jusqu’au bout. Il te dit d’enlever la ceinture, tu t’exécutes.
« Je te rejoins tout de suite. »
Il t’allonge sur le lit, caresse tes cheveux, et tu te sens partir ; sa voix n’est qu’un lointain écho et le plafond devient un tapis d’étoiles.

◮◮◮◮◮◮

Tu détestes le groupe de soutien et comme tout y sonne toujours faux, condescendant et mielleux. Tu détestes le fait que tous les mercredis à 16 heures précises, vous êtes obligés de vous réunir dans cette vieille bâtisse pour parler de vos sentiments et toutes ces conneries. Tu détestes cette fichue clinique et comme tes parents t’y retiennent en otage, en te menaçant de te couper les vivres. Tu détestes les regards en coin et les sourires faussement compatissants. Tu méprises ces posters encourageants placardés aux quatre coins de la salle, qui prêchent une vision erronée de la vie. Et ce que tu détestes par-dessus tout, c’est comme le temps semble s’arrêter et les secondes s’égrènent à une lenteur abominable dans ce temple de l’hypocrisie.
Ça commence toujours de la même manière : tout le monde se prend la main et se réunit dans le Cercle de la Confiance pour réciter en chœur la Prière de Sérénité. Mon Dieu, donne-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux changer. Le courage de changer les choses que je peux. Et la sagesse d’en connaître la différence. Y’a toujours ce sourire moqueur qui s’invite sur ton visage pendant que tu murmures ces mots sans conviction, que tu pries un Dieu auquel tu ne crois pas.
Ensuite, c’est le tour de table. Vous vous asseyez et Patrick – le leader du groupe – a la lourde tâche d’orchestrer ce chaos organisé. Patrick est un ancien junkie et, pour une raison obscure, les grands là-haut se sont dit que ça le rendait plus apte à gérer le groupe. Le fait qu’il soit lui-même un vétéran de la maladie – bientôt cinq ans de sobriété et une addiction aux brownies chocolat-noisettes pour pallier au manque – est supposé vous mettre en confiance, vous rendre plus enclin à communiquer. Ici, on s’épanche sur nos émotions et sur la bataille constante contre l’addiction. On y partage ses doutes, ses craintes, ses colères. On y verse des larmes, on y trouve du réconfort. Et, environ une heure après, on prétend qu’on ressort libérés de cette expérience, grandis. Et on se dit à la semaine prochaine.
Sauf que ce mercredi, y’a quelque chose de différent. Ou plutôt quelqu’un de différent. Patrick été contraint vous quitter et il en est terriblement désolé. Quelque chose à propos d’une rechute. La honte l’envahit et il pense évidemment très fort à vous. On vous invite à prier pour qu’il revienne au plus vite sur le droit chemin.
Y’a un truc de spécial chez le nouveau, d’intriguant. Il dégage une aura particulière. Au lieu de vous donner immédiatement la parole comme Patrick le fait, il commence avec une question.
« Vous êtes familier avec le concept de Tabula Rasa ? »
Pris au dépourvu, ils se contentent de secouer la tête. Alors, il continue.
« ‘Table rase’, littéralement. Pour faire court, c’est ce philosophe, Locke, qui préconise s’affranchir du passé. De se libérer des idées préconçues et de recommencer à zéro. Voyez ça comme—un canevas vierge, où vous pourriez recracher toutes ces pensées qui parasitent votre esprit. Une toile, sur laquelle vous seriez libres de tout redessiner. Je crois que chaque jour est un Tabula Rasa : une chance de se réinventer, de devenir l’acteur de sa vie plutôt que le spectateur. Et vous seuls avez le contrôle sur cette expérience. »
Silence. Ils ferment tous les yeux, sourient ou hochent la tête en silence comme pour méditer sur ces sages paroles.
« Et qu’est-ce qui fait de vous l’expert ? »
Ta voix brise le silence environnant, une dizaine de paires d’yeux se tournent vers toi. Un ange passe. Pendant quelques secondes, il ne dit rien. Il se contente de t’observer, un fin sourire accroché aux lèvres.
« Je n’ai jamais prétendu l’être. »
Tu réprimes un petit rire sarcastique ; la fausse modestie a toujours eu le don de t’agacer.
« D’accord, mais c’est vous qui êtes assis là, à nous raconter des banalités. À nous débiter tous ces trucs sur l’importance de s’accepter soi-même et les dangers de s’apitoyer sur son sort. Soyez heureux, pardonnez-vous et bla, bla, bla. Pourquoi c’est vous, celui avec toutes les réponses ? Pourquoi votre opinion serait plus valide que la mienne ? »
« Et quelle est votre opinion, Sloane ? Si vous pensez que c’est des conneries, allez-y, dites-le. Ça m’est égal. Mais, parlez-nous. »
Tu soupires, te redresses un peu dans ta chaise et décide de te soumettre à son petit jeu. Après tout, partager, c’est la clé, pas vrai ? Alors tu te dis que plus tu partageras, plus tu sortiras rapidement de ce trou à rats. Showtime.
« Selon votre théorie, peu importe à quel point je merde aujourd’hui, y’aura toujours demain, c’est ça ? »
Tu regardes son sourire s’élargir devant la familiarité de tes propos.
« À peu de choses près, oui. »
« Je pense que c’est stupide. Je pense que peu importe à quel point on merde aujourd’hui, la même merde sera toujours au rendez-vous le lendemain et qu’on ressentira toujours la même chose. »
« Et comment vous sentez-vous ? »
« Ah, on y arrive. La sempiternelle question. Comment je me sens ? »
T’hausses les épaules, et tu souris. Du sourire de celles qui se retiennent de pleurer.
« Je me sens… vide. (...) Comme si j’avais déjà ressenti tout ce que je suis supposée ressentir dans la vie, comme si tout ce que j’éprouverais dans le futur ne sera qu’une pâle copie de ce que j’ai déjà vécu. Je me sens comme une insomniaque, à qui après plusieurs jours sans dormir, tout semble horriblement éloigné, lointain. Une copie, d’une copie, d’une copie. Je me sens… comme si je ne voulais plus exister. Pas mourir, mais juste ne plus exister. Faire un break de mes pensées, ne plus avoir cette petite voix qui me dit que je ne le mérite pas, juste pour quelques minutes. (…) Ou peut-être que si. Peut-être bien que je veux mourir. »
Après ton petit speech, tu ne sais plus trop quoi faire ; t'avais pas prévu d'aller aussi loin, d'autant t'exposer. Alors, tu te recales dans ta chaise et tu fixes tes mains, que t'as rapprochées l'une contre l'autre, comme pour former le haut d'un tipi. Puis tu décides de jouer le détachement, parce que le sarcasme est devenu un mécanisme de défense chez toi. Parce que quand t'es perdue ou blessée, tu préféreras toujours feindre l'indifférence.
« Alors, Docteur, votre diagnostic ? À quel point suis-je endommagée ? » que tu demandes, provocatrice, ta voix pourtant comme du cristal.
Là-dessus, il te lance un regard perçant. Un de ces regards qui vous transpercent, vous électrisent et te donne l'impression qu'il est capable de lire jusqu'au tréfonds de ton âme. Il inspire, et il te balance ce qui suit d'une traite ou presque.
« Je pense que vous n’êtes qu’une petite fille, abusée par la vie et avec une chance insolente, qui s’est laissé embourber dans ce cliché qu’on a fait d’elle. Une môme, qui finit par se complaire dans ce scénario de jeune fille désabusée. Je ne crois pas que vous vouliez mourir ; vous êtes terrifiée par la mort. Vous essayez juste de vous donner une contenance, de tricher et d’avoir l’illusion du contrôle en la provoquant. Je crois que quelque part en chemin, vous vous êtes brisée. Ou peut-être que vous l’avez toujours été. Je crois que vous vivez dans le déni. De tout, constamment. Parce que c’est beaucoup plus simple que de faire face à vos émotions. Vous avez une estime de vous déplorable et une incapacité pathologique à accorder votre confiance. C’est la raison pour laquelle vous repoussez tous ceux qui seraient assez insouciants pour se soucier de vous. Je crois que vous avez besoin d’un but. De quelque chose qui donnera un sens à votre vie. Et je crois que je peux vous l’offrir. »


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Dernière édition par Sloane Saint-James le Ven 20 Fév 2015 - 1:15, édité 10 fois
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: sloane ◮ carry on my wayward son.   sloane ◮ carry on my wayward son. Icon_minitimeJeu 11 Sep 2014 - 19:37

OLIVIA ! re-bienvenue sloane ◮ carry on my wayward son. 243543726
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MessageSujet: Re: sloane ◮ carry on my wayward son.   sloane ◮ carry on my wayward son. Icon_minitimeJeu 11 Sep 2014 - 20:00

Bienvenue sloane ◮ carry on my wayward son. 359046985
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Ezekiel Blackwell
Ezekiel Blackwell

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SUR TH DEPUIS : 23/05/2014
MessageSujet: Re: sloane ◮ carry on my wayward son.   sloane ◮ carry on my wayward son. Icon_minitimeJeu 11 Sep 2014 - 20:03

Coucou bonasse sloane ◮ carry on my wayward son. 4170729518
Elle promet tellement la jolie Sloane, et on va bien s'amuser je le sens sloane ◮ carry on my wayward son. 1030106593
En tout cas, re-bienvenue poulette, hâte de pouvoir rp avec toi I love you
(je réponds à ton mp au plus vite by the way sloane ◮ carry on my wayward son. 2558279357 )

EDIT : ET sloane ◮ carry on my wayward son. 921491218 sloane ◮ carry on my wayward son. 921491218 sloane ◮ carry on my wayward son. 921491218 KANSAS dans ton titre sloane ◮ carry on my wayward son. 320633429 sloane ◮ carry on my wayward son. 320633429
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MessageSujet: Re: sloane ◮ carry on my wayward son.   sloane ◮ carry on my wayward son. Icon_minitimeJeu 11 Sep 2014 - 20:26

Ouiiiiiiii enfin ta fiche sloane ◮ carry on my wayward son. 243543726 sloane ◮ carry on my wayward son. 3770803369 sloane ◮ carry on my wayward son. 475114356 rebienvenue officiellement, j'ai hâte de lire tout ça sloane ◮ carry on my wayward son. 2765873474 Et Olivia est un super choix d'avatar, vraiment sloane ◮ carry on my wayward son. 1734149047 ça lui va bien sloane ◮ carry on my wayward son. 4170729518

Zekeeeee non c'est une vilaine fille, ne t'approche pas sloane ◮ carry on my wayward son. 292007208

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MessageSujet: Re: sloane ◮ carry on my wayward son.   sloane ◮ carry on my wayward son. Icon_minitimeJeu 11 Sep 2014 - 21:22

Ce début, je suis amoureux sloane ◮ carry on my wayward son. 243543726 Et ce titre fantasmagorique sloane ◮ carry on my wayward son. 243543726

Re-bienvenue, bonne chance pour le reste de ta fichounette ! sloane ◮ carry on my wayward son. 520337459
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MessageSujet: Re: sloane ◮ carry on my wayward son.   sloane ◮ carry on my wayward son. Icon_minitimeVen 12 Sep 2014 - 3:59

une hunter sloane ◮ carry on my wayward son. 243543726 avec olivia sloane ◮ carry on my wayward son. 243543726
ça gère sloane ◮ carry on my wayward son. 2765873474
très hâte de lire ton histoire I love you
rebienvenue choupette sloane ◮ carry on my wayward son. 921491218
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Mikael Hartman
Mikael Hartman

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SUR TH DEPUIS : 08/05/2014
MessageSujet: Re: sloane ◮ carry on my wayward son.   sloane ◮ carry on my wayward son. Icon_minitimeVen 12 Sep 2014 - 9:13

How how how!!
Joyeux noël!
Rebienvenuuuuuuuuuuuuue!!!!
T'as vu on devient accro hein!
bonne chance pour ta fiche!
sloane ◮ carry on my wayward son. 2976688543
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Invité
MessageSujet: Re: sloane ◮ carry on my wayward son.   sloane ◮ carry on my wayward son. Icon_minitimeVen 12 Sep 2014 - 15:26

    Re-bienvenue sloane ◮ carry on my wayward son. 243543726
    Bonne chance pour ta fiche sloane ◮ carry on my wayward son. 2765873474
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MessageSujet: Re: sloane ◮ carry on my wayward son.   sloane ◮ carry on my wayward son. Icon_minitimeVen 12 Sep 2014 - 19:44



OMG cette chanson, je pleure à chaque fois.
Re-bienvenue et bon courage pour ta fiche! sloane ◮ carry on my wayward son. 3770803369
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Salomé Callahan
Salomé Callahan

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MESSAGES : 4164
SUR TH DEPUIS : 29/04/2014
MessageSujet: Re: sloane ◮ carry on my wayward son.   sloane ◮ carry on my wayward son. Icon_minitimeVen 12 Sep 2014 - 20:03

(Merry : Va falloir le tenir en laisse alors sloane ◮ carry on my wayward son. 3107078471 )

Pietra Nelson-Byrd a écrit:


OMG cette chanson, je pleure à chaque fois.
Re-bienvenue et bon courage pour ta fiche! sloane ◮ carry on my wayward son. 3770803369

+ 10000000000000 (et puis, Supernatural sloane ◮ carry on my wayward son. 1838896285 )
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MessageSujet: Re: sloane ◮ carry on my wayward son.   sloane ◮ carry on my wayward son. Icon_minitimeVen 12 Sep 2014 - 20:55

Re-Bienvenue *_*

Je suis tellement désolée pour notre Rp, j'espère qu'on pourra s'en caler un nouveau rapidement, ton personnage est top, nos deux loulous vont bien s'entendre ! sloane ◮ carry on my wayward son. 921491218
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MessageSujet: Re: sloane ◮ carry on my wayward son.   sloane ◮ carry on my wayward son. Icon_minitimeVen 12 Sep 2014 - 22:09

Diantre, quel accueil ! sloane ◮ carry on my wayward son. 243543726 Merci, les copains. I love you
Je pense terminer ma fiche ce week-end au plus tard. (a) J'ai mis du temps à la poster, mais c'est parce que je voulais que tout soit parfait et-- ok, je me suis laissée happée par la procrastination, le fléau du 21ème siècle. Arrow Mais promis, je me rattraperais. sloane ◮ carry on my wayward son. 4178655748

Et ouiii, Kansas ! J'adore cette chanson. sloane ◮ carry on my wayward son. 921491218 Puis, j'me suis dit : hunter --> Supernatural --> obligatoirement 'Carry On'. (a)

Zeke & Merry, je vois pas ce que vous voulez dire. J'suis une nana très fréquentable, d'abord. sloane ◮ carry on my wayward son. 1030106593

En tout cas, j'ai hâte de pouvoir RP avec vous tous, les copains. Matthias, t'en fais pas pour notre sujet. J'ai abandonné en cours de route aussi. sloane ◮ carry on my wayward son. 3991503307 Mais ouais, il nous en faudra un autre et un lien qui déchire. La même chose pour Ewen et vous tous, en fait. Plus on a de liens, plus on rit. Hésitez pas à me MPotter du coup, si jamais. sloane ◮ carry on my wayward son. 2976688543
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MessageSujet: Re: sloane ◮ carry on my wayward son.   sloane ◮ carry on my wayward son. Icon_minitimeMar 16 Sep 2014 - 21:37

Naaah, t'es pas fréquentable sloane ◮ carry on my wayward son. 3144990225 Par contre ta fiche est troooop bieeeeen j'ai adoré la lire sloane ◮ carry on my wayward son. 3770803369 sloane ◮ carry on my wayward son. 921491218 Je te valide avec grand plaisir, vilaine fille sloane ◮ carry on my wayward son. 2765873474


félicitation jeune mutant
te voila validé !
Te voilà validé, félicitation sloane ◮ carry on my wayward son. 4170729518 Avant de commencer à jouer, n'oublie pas d'aller faire un tour dans la partie administrative si ce n'est pas déjà fait pour prendre connaissance du contexte, des annexes mais aussi et surtout de l'intrigue en cours sur le forum. Tu peux dès à présent commencer à rp, mais pense également à créer une fiche de liens pour que ton personnage ne se retrouve pas tout seul. Une envie de relation particulière ? N'hésite pas à poster un scénario ou même dans la partie banque de personnage si tu préfères poster des créer des mini-pvs sloane ◮ carry on my wayward son. 2765873474 N'oublie pas de faire un tour dans le flood et de passer par les jeux pour se détendre entre deux rp, sans oublier de voter pour le forum toutes les deux heures sloane ◮ carry on my wayward son. 3143938459
Encore une fois bienvenue sur TH, et bon jeu parmi nous I love you

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