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 (cesare), you'll always be happy by my side.

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: (cesare), you'll always be happy by my side.   (cesare), you'll always be happy by my side. Icon_minitimeLun 17 Avr 2017 - 20:42


forever can never be long enough for me
to feel like I've had long enough with you.
cesare demaggio et isolde saddler

Se marier, ça ne faisait certainement pas partie des projets qu’Isolde, elle avait pu avoir dans sa vie. Elle n’y avait jamais vraiment pensé quand elle avait été plus jeune, de toute façon, elle avait vécu de relations courtes dans lesquelles elle n’avait certainement pas eu l’envie de s’engager, alors évidemment que le mariage, ça avait été loin, très loin de son esprit pendant longtemps. Pourtant, elle y était aujourd’hui, au jour de son mariage. Une journée attendue avec impatience, qui l’avait plus ou moins stressée selon les périodes, alors que le jour-j approchait. Au moins, elle n’avait pas eu l’impression d’avoir été complètement hystérique à hurler pour un oui ou pour un non. Elle avait eu des angoisses, dont la principale revenait surtout à se demander si elle allait rentrer dans sa robe de mariée malgré sa grossesse imprévue. Heureusement, c’était encore le début, alors elle n’avait pas eu de mal à l’enfiler, sa grande blanche. Le reste avait été stressant aussi, cette histoire de vœux à récité devant trop de personnes, sans doute, quand bien même y avait que Cesare qui était concerné par tout ça. Elle se disait qu’au moins, elle s’en était suffisamment bien sortie pour que Cesare l’épouse quand même. Maintenant, elle avait une alliance à son doigt, juste à côté de la bague de fiançailles qu’il lui avait offerte quelques mois plus tôt. Elle avait beau ne jamais s’être imaginée à célébrer un jour son mariage, maintenant, elle avait l’impression que tout ce qui avait lieu à présent, toute cette journée, la rendait on ne peut plus heureuse et elle se disait que rien au monde ne pourrait gâcher ça. A l’avenir, elle savait bien qu’y aurait des mauvais jours, des moments difficiles, comme ils en avaient déjà connu un certain nombre déjà par le passé, mais ils pourraient toujours trouver un certain réconfort dans ce mariage qui désormais les unissait pour le restant de leurs vies.

Elle se disait que même d’un point de vu organisation, tout avait été parfait aujourd’hui et que même si ça avait semblé complètement fou, d’avoir besoin de choisir tout un tas de petits détails qu’elle aurait jugé complètement inutiles, maintenant elle se disait que ça avait largement valu la peine de s’attarder là-dessus, parce que ce mariage, il était en tout point parfait. Pour deux personnes qui ne s’y connaissaient pas du tout en mariage, ils avaient plutôt bien assuré quand même, ils avaient de quoi être fiers d’eux. Ils avaient eu de la chance en plus, il avait fait beau, quand bien même le temps du mois d’avril était souvent complètement imprévisible. Ils en avaient fait du chemin, depuis le jour où ils s’étaient engueulés au beau milieu d’une promenade dans la neige à cause de ces histoires de préparation de mariage et à l’arrivée c’était une réussite. Clara aussi, elle était parfaite pour l’occasion, dans sa jolie robe, à marcher sans assurance. Dans un mois, elle fêterait son premier anniversaire, déjà. C’était fou quand même, la vitesse à laquelle les choses avaient changées, depuis ce moment dans cette chambre de motel avec Cesare. Ils étaient sans aucun doute mieux là où ils étaient aujourd’hui. Mariés, heureux, avec leur petite famille qui allait s’agrandir un peu plus d’ici quelques mois. Un avenir dont elle se rappelait bien facilement, à chaque fois qu’elle tendait le bras vers une coupe de champagne et qu’elle se rappelait que non, elle n’avait pas le droit à l’alcool et pourtant, elle se tapait trop souvent des nausées rappelant une bonne gueule de bois. Au moins, y avait personne qui lui interdisait le gâteau, c’était déjà ça. Elle pouvait en profiter de son gâteau et elle pouvait même prétendre qu’au-delà de sa gourmandise, il fallait bien qu’elle mange pour deux. Alors c’était avec une nouvelle part qu’elle était revenue s’asseoir à table. Même si y avait personne, c’était pas bien grave, de toute façon, y avait pas une règle qui stipulait qu’il fallait être toujours avec quelqu’un à chaque seconde le jour de son mariage, tant qu’elle avait son gâteau Isolde, de toute façon, elle était plutôt heureuse. Même si, évidemment, voir débarquer Cesare quelques minutes plus tard, ça ne pouvait que la rendre encore plus heureuse. « Hm, voilà mon mari. » Un sourire aux lèvres elle releva les yeux vers Cesare. « Va falloir que tu t’habitues à ce que je t’appelle ‘mon mari’ pendant un moment. » Auprès des autres, c’était probablement normal de désigner Cesare comme ça, quand elle s’adressait à lui ça faisait peut-être un peu bizarre. Tant pis, elle aimait trop la façon dont ça sonnait pour pouvoir s’en passer.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (cesare), you'll always be happy by my side.   (cesare), you'll always be happy by my side. Icon_minitimeMar 18 Avr 2017 - 2:56



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ISOLDE SADDLER & CESARE DEMAGGIO

Tout était allé vite, finalement. Après des mois et des mois de préparation, Cesare se retrouvait à presque avoir le vertige, de tout ça; ce matin au réveil, tout lui avait semblé être comme marcher sur un nuage de flou et de coton. Et maintenant... maintenant, il se laissait porter de conversation en conversation, sans véritablement réaliser tout ce qui était arrivé. Peut-être bien que d’ici peu il allait se réveiller, pour découvrir autour de lui un vaste cauchemar, une réalité où il serait toujours chez ses parents, toujours un DeMaggio digne de ce nom, et toujours pris dans la morosité qui avait tant menacé de bouffer son existence. Les mots que Cesare avait dits, devant bien trop de témoins, trop de gens qu’il n’connaissait pas, trop de gens à qui il n’aurait jamais livré un millième de ses sentiments, semblaient n’avoir été qu’un miel d’illusion sur ses lèvres: il espérait quand même, qu’Isolde les avait retenus, parce que c’était comme s’ils s’étaient littéralement enfuis de sa tête. Pourtant, il avait mis un point d’honneur à au moins en retenir une grande partie, pour n’pas se retrouver complètement paumé, l’esprit vide et défait de toute construction logique, une fois face à sa future femme, devant l’autel de la mairie. Il n’avait jamais été loquace comme ça, il n’s’était jamais épanché comme ça en des sentiments doucereux - Isolde avait été la privilégiée, celle qui avait pu entendre ses mots d’amour sans qu’il n’s’en tarisse. Cette fois-là, l’estomac noué et l’impression dérangeante d’être ridicule, devant tous les autres, il ne le referait pas, pour sûr. Et peut-être bien qu’il délivrerait une bien meilleure performance à Isolde toute seule, une fois qu’ils ne seraient plus que tous les deux, enfin tranquilles. Enfin tranquilles; peut-être bien une vision un peu particulière à avoir le jour de son mariage, alors qu’ils étaient censés être entourés de leurs amis les plus proches, à défaut d’avoir de vrais membres de la famille autour d’eux. Il y avait bien Gabriela, quelque-part, mais leur relation était encore loin de ressembler au schéma idéal qui avait été construit dans son crâne, par l’éducation qu’il avait reçue, Cesare. La perspective que Skylar n’ait été là, qu’à quelques pas de lui au moment de faire ses voeux de fidélité, d’amour, de dévotion, d’affection et de protection pour aussi longtemps qu’ils vivraient, n’avait certainement pas aidé le DeMaggio à être plus clair dans ses mots; à la fin, de ce que son cerveau avait retenu, le brun avait surtout ressemblé à un amas de mots maladroits et hésitants, d’un charabia qui n’avait rien voulu dire, et surtout apprécié par la seule bonne volonté d’Isolde à elle toute seule. Quoique, il espérait avoir fait mieux que ça, mais que dans la frénésie générale, sa conscience n’avait pas retenu grand-chose de tout ça: aller sur le terrain mettre sa vie en danger? C’était facile, en comparaison de mettre son coeur à risque, comme ça, cru et exposé à n’importe qui. Il le savait, sauf et bien traité avec Isolde, mais il n’y avait bien qu’à elle qu’il serait capable de vouer une confiance aussi aveugle et dénuée de limite.

Et maintenant que tout ça était passé... maintenant que tout ça était passé... Cesare essayait de savoir quoi faire de ses dix doigts; évidemment, ça ressemblait aux fêtes de Noël, aux anniversaires et à toutes ces cérémonies qu’il n’avait jamais trop célébrées. Qu’est-ce qu’on était censé faire? Il passait volontiers plus de temps avec Clara qu’à essayer de faire connaissance avec quelque invité que ce soit alentours: comme quoi, heureusement qu’il n’avait pas de beaux parents avec lesquels essayer de faire la discussion, il échouerait lamentablement. Sans conteste, Isolde était sûrement plus à l’aise à ce domaine avec lui, et pour bien des invités, il demeurait l’élément qui avait été pendant bien longtemps, inconnu à l’existence de la Saddler, et arrivait presque de manière impromptue dans l’histoire. Après tout un tas de péripéties. Et en se déclarant ouvertement père de Clara, le fameux homme dont Isolde n’avait jamais parlé en bien, à l’époque où tout avait été en train de se dérouler. Parfois, tout ça donnait lieu à des conversations très intéressantes, sans conteste. Et avec tout ça encore au bord de l’esprit, Cesare reprit tout juste le chemin de la table, vers laquelle il eut bien envie de trouver refuge, au moins le temps de remettre ses pensées en place. C’était comme s’il avait besoin de reprendre son souffle, au beau milieu d’une foule chargée de brouhaha: pourtant, ils n’avaient pas beaucoup d’invités - c’était un petit mariage sous tous rapports, quelque-chose qui aurait pu être aisément cent fois plus extravagant et chargé en population, si seulement ils avaient été du genre sociables et populaires. Mais même douze, vingt, trente personnes, c’était plus que ce que Cesare avait pu déjà croiser dans une fiesta, au cours de toute son existence. Probablement qu’une telle concentration de gens dans un petit espace, il avait dû connaître ça surtout dans les bars et les lieux publics de ce genre, à l’époque lointaine aujourd’hui, où il avait dû broyer du noir au fond d’un verre d’alcool bien fort, rien que pour digérer tous les événements qui s’étaient précipités sous son nez, sans crier gare. Il avait perdu Clara, quelque-part, entre les bras d’un groupe d’invités et d’un autre, quelques visages familiers, des gens complètement gagas de la vitesse à laquelle un bébé pouvait grandir, patati et patata - tout ce qu’il avait retenu, lui, c’était qu’au moins sa fille était beaucoup plus sociable qu’il ne l’était, lui. Il fut bien content, alors, de retrouver Isolde - sa femme, il fallait croire, désormais - à table, exilée des uns et des autres, comme lui. Peut-être qu’à force, il l’avait rendue plus sauvage qu’elle ne l’avait été avant de le connaître - Cesare, lui, il pouvait facilement croire qu’à vingt-sept ans bien sonnés, il semblait que rien n’pourrait le changer. Le sourire incontrôlable qui l’habitait depuis le début de la journée, revint alors de lui-même étirer ses lèvres, dès qu’il vint s’asseoir à côté d’Isolde; il y avait un avantage à qu’ici les invités ne soient pas bien nombreux, personne n’avait besoin de lui prendre sa place pour avoir une conversation avec Isolde, alors, régulièrement, ils se retrouvaient tous les deux, comme ça, presque oubliés. Après tout, ils s’étaient toujours accordés pour dire que quoiqu’il advienne, cette journée serait la leur, et qu’ils penseraient à eux avant le reste. « Techniquement, je crois bien qu’y’a un papier qui stipule que je suis ton mari, jusqu’à ce que la mort nous sépare, maintenant. » il leva les yeux au ciel, d’un faux air désolé, et à la fois comme pour souligner que ce n’serait pas pour un moment, qu’elle était censée l’appeler son mari, mais normalement, pour toujours. « En témoigne aussi ça. » d’un geste de la main gauche, il désigna l’alliance qu’il y avait maintenant là, et à laquelle il avait bien du mal à s’habituer, d’un point de vue purement pratique; c’était bizarre, d’avoir ça au doigt. Mais bien sûr, du côté d’Isolde, c’était comme si sa main à elle resplendissait, comme en laissa entendre l’attention du brun, qui vint se poser sur celle-ci bien assez tôt, alors qu’il prenait ses doigts entre les siens, pour y déposer un baiser. « J’suppose qu’on a au moins bien choisi le gâteau. » se moqua-t-il tendrement, observant Isolde; ils ne s’étaient pas trop disputés sur le gâteau, c’était déjà ça, alors qu’il y avait souvent eu des sujets compliqués à aborder pour eux, voire houleux - le gâteau, ç’avait été une des choses évidentes à choisir, surtout pour Isolde, qui avait eu des idées bien précises. Cesare, au fond, il avait été bien content de choisir les préférences de quelqu’un de bien déterminé - surtout d’une femme enceinte, il paraissait qu’il valait mieux ne pas se mettre entre une future maman et ses envies.
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: (cesare), you'll always be happy by my side.   (cesare), you'll always be happy by my side. Icon_minitimeMar 18 Avr 2017 - 13:30


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cesare demaggio et isolde saddler

On disait souvent que le jour de son mariage, c’était le plus beau jour d’une vie. Elle ne savait pas si c’était le plus beau jour de sa vie Isolde, après c’était compliqué de jugé quel événement dans sa vie était le plus heureux entre ça ou le moment où elle avait serré sa fille dans les bras pour la première fois, ou même cette fois quand Cesare l’avait demandé en mariage au beau milieu de la cuisine. Ce qu’elle pouvait dire en tout cas, c’était que c’était l’un des plus beaux jours de sa vie et que maintenant qu’elle était la femme de Cesare, elle était certaine qu’elle en connaitrait plein, des plus beaux jours de sa vie, parce qu’elle était avec Cesare et qu’avec lui, elle savait qu’elle serait toujours heureuse. Elle l’avait été avant aujourd’hui, malgré les moments difficiles, malgré leurs disputes, malgré tout ce qui pouvait venir ternir leurs vies, les malheurs qui frappaient sans crier gare. Elle était heureuse avec lui et l’épouser aujourd’hui, c’était comme une étape évidente dans leur histoire, une promesse faite devant quelques personnes et signée sur le papier, qu’ils seraient là, l’un pour l’autre jusqu’à ce que la mort les sépare. Dans longtemps, évidemment, parce qu’ils avaient encore de longues et belles années devant eux, à partager avec leurs enfants. En regardant Clara qui tenait désormais plus ou moins efficacement sur ses deux jambes, alors qu’un peu plus d’un an plus tôt, elle avait été ce minuscule bébé qu’Isolde avait serré dans ses bras à la maternité, elle se disait que les années, elles risquaient de passer plus vite qu’on ne pouvait l’envisager. La dernière en tout cas, elle s’était écoulée vraiment vite. Un peu plus d’un an plus tôt, Isolde, elle aurait juré qu’elle détestait à peu près tout sans sa vie, y compris Cesare et maintenant, c’était plus qu’un lointain souvenir ça. Elle aimait Cesare et il faisait de sa vie quelque chose dont elle pouvait être fière.

C’était leur mariage aujourd’hui et bientôt, ils seraient loin de Radcliff, pour aller fêter ça, juste tous les trois, en famille, alors les prochaines semaines s’annonçaient tout aussi heureuse que la journée d’aujourd’hui. Elle avait l’impression qu’elle aurait bien du mal à redescendre du petit nuage de bonheur sur lequel elle nageait Isolde. Au moins, elle n’aurait pas besoin de se reconcentrer sur les choses essentielles de la vie avant un moment, c’était déjà ça. Ils avaient beau s’être mariés à la mairie, là où elle bossait jour après jour, c’était définitivement pas le bon moment pour lui demander quoi que ce soit en rapport avec son boulot. Aujourd’hui et pour les prochains jours, elle n’avait pas envie d’être madame la maire de Radcliff, elle voulait juste être l’épouse de Cesare, Madame DeMaggio, si ça faisait plaisir aux gens de l’appeler comme ça, quand bien même sur les papiers elle restait Saddler. Elle avait bien l’intention de savourer tout ce bonheur encore un long moment Isolde, sans laisser personne venir lui retirer ça. Alors, même là, assise à la place qu’elle avait occupé pendant le repas, avec comme seule compagnie celle d’une part de gâteau, elle se sentait parfaitement heureuse. Maintenant qu’y avait Cesare, c’était forcément mieux. « Ouais, c’est le meilleur papier du monde celui-là. » Celui qu’ils avaient tous les deux signé et qui faisait d’eux des époux maintenant, avec tous les petits contrats sous-entendus là-dedans, selon les lois du Kentucky. « T’étais déjà parfait avant, mais tu l’es encore plus avec cette bague au doigt. » L’alliance, ça lui allait bien à Cesare, du moment que c’était elle qui l’avait passée à son doigt. Celle qu’elle portait elle, elle la trouvait également resplendissante. Elle qui n’avait pas forcément l’habitude de porter beaucoup de bijoux, elle n’avait plus l’intention de la retirer à présent. A part peut-être le jour où elle aurait l’impression que son doigt serait trop gonflé pour la supporter, c’était pas impossible avec la grossesse ou avec les parts de gâteaux qu’elle avalait et dont elle avait perdu le compte depuis un moment. « On a tout bien choisi. Tout est parfait. » C’était leur mariage alors évidemment que tout était parfait. « Mais ce gâteau est vraiment excellent. Notre bébé l’aime beaucoup en plus. Je serai une mauvaise mère si je devais l’en priver. » Elle avait bien le droit de s’en servir comme excuse de ce bébé, après tout lui, il prenait place dans son ventre et même s’il était encore tout petit, il lui causait des nausées, des douleurs, des bouffées de chaleur et il n’allait pas tarder à lui faire prendre kilo sur kilo. « En plus, faut pas avoir le ventre vide apparemment pour éviter les nausées, j’ai vraiment pas envie d’en avoir aujourd’hui. » Certainement pas au beau milieu de leur nuit de noce, alors si fallait éviter d’avoir le ventre vide pour les éviter, ces fameuses nausées, elle était plutôt bien partie pour se les épargner pour le reste de la soirée et de la nuit.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare), you'll always be happy by my side.   (cesare), you'll always be happy by my side. Icon_minitimeMer 19 Avr 2017 - 2:05



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ISOLDE SADDLER & CESARE DEMAGGIO

Y’avait eu une époque, pas si lointaine que ça encore, où Cesare n’avait pas eu beaucoup d’espoir, par rapport à son avenir. Par rapport à leur avenir, à Isolde et lui. A celui qu’ils avaient acquis sans vraiment le vouloir, liés par Clara qui était subitement tombée sur leurs existences, sans crier gare. Il aurait été fou de croire que l’arrivée impromptue d’un bébé, au beau milieu de leur dispute rageuse dans sa chambre de motel, aurait pu changer quoique ce soit au drame qui les avait complètement avalés depuis l’explosion de cet entrepôt rempli d’innocents, ce soir-là. Le DeMaggio avait fini par s’dire que peut-être bien que la vie d’Isolde avait juste changé en mal dès le moment où ils s’étaient rencontrés; qu’Cesare, de toute manière, il n’aurait pas dû s’attendre à amener quoique ce soit d’autre que de la misère et du malheur à des transmutants. Ils n’avaient pas été faits pour s’aimer, fondamentalement, quand on regardait d’où ils venaient, quels avaient été leurs rêves et leurs ambitions, et où ils avaient eu envie d’aller, il n’y a pas si longtemps de ça encore. Et peut-être bien que d’où il était, le père d’Isolde désapprouvait totalement chacun des choix qu’elle avait faits, chacune des décisions qu’elle avait prises et qui l’avaient amenée ici; peut-être aussi qu’Anthea n’serait pas bien contente de voir sa meilleure amie fêter son mariage avec lui, aujourd’hui. Peut-être qu’il en serait de même pour Aldrich et pour beaucoup d’autres gens. Cesare, il n’avait pas besoin d’imaginer pour savoir c’que son propre père en penserait; mais ça, d’une certaine façon, c’n’était pas si difficile à ignorer dans sa tête: il avait réécrit toute sa vie pour Isolde, il avait défié l’ordre de son existence depuis le jour de sa naissance, parce qu’il l’avait rencontrée elle, parce que ç’avait été une possibilité enfin révélée à lui par la présence et le soutien de la blonde. Il n’était plus qu’un DeMaggio à travers le nom désormais, et encore aujourd’hui, il n’savait plus ce que ça pouvait bien signifier: fondamentalement, ça semblait vouloir dire qu’il avait droit aux visites impromptues et dangereuses de son père, de temps en temps, au gré de ses envies, de ses lubies ou de ses culpabilités. Pour aujourd’hui, Rafael n’était pas invité en tout cas, et il ne l’serait jamais - invité, dans l’existence du fils qui s’était détaché de lui. Trop de choses pouvaient être en danger à cause de lui, et peu importait où se posait son regard pour aujourd’hui, le brun n’trouvait pas que où que ce soit, il y ait le moindre vide: il essayait surtout de n’pas penser à Aria - de toute façon, peut-être bien, qu’elle aussi, elle aurait quelque-chose à redire, elle aurait quelque-chose à n’pas aimer, à n’pas approuver. Il n’y avait bien qu’à leurs yeux à eux, qu’au sacrifice de leur volonté et de leurs efforts, que Cesare et Isolde étaient ensemble, et faits pour être ensemble; lui, il oubliait volontiers l’avis du reste du monde, dès qu’il était avec elle.

Après tout ce qu’ils avaient vécu, toutes les peines, les douleurs, les difficultés qu’ils avaient essuyés; tous les bonheurs auxquels ils avaient goûté, il était aisé de dire qu’un bout de papier n’ajoutait rien, et que des bagues passées au doigt n’avaient pas de signification bien particulière. Cesare, il estimait avoir, à d’autres reprises, démontré son amour en des façons bien plus braves et impétueuses déjà; aujourd’hui était, somme toute, un jour très normal. Trop normal, peut-être même, en comparaison de ce qu’ils avaient déjà connu: aucune catastrophe ne semblait prête à tomber sur un coin de leurs têtes, aucune mauvaise nouvelle n’était venue s’ajouter à la pile de ce qu’ils avaient entendu ici et là; même les tables, le gâteau, les fleurs, l’arrangement des invités avaient été parfaits. Tout était parfait, et ça, c’était bien différent du quotidien auquel ils avaient été habitués, à Radcliff; leur couple au moins, avait été forgé d’un métal résistant et froid, fait par les épreuves, les moments difficiles, les choix qu’ils avaient faits pour être l’un avec l’autre, les peines qu’ils avaient essuyées avec le soutien de l’autre. C’était tout ça qui importait à Cesare, tout autant que la douceur des moments idéaux passés avec sa fiancée. Sa femme. La seule et unique qui pourrait le compléter comme ça, l’éveiller comme ça, l’faire exister de la sorte et lui donner toujours envie d’être plus, d’avoir plus. Ce papier, alors, désormais conservé par la mairie de la ville, et quelque part rangé dans leurs affaires, il avait quelque-chose de parfait, mais aussi des aspects bien insignifiants; il avait déjà, lui, tout un tas de souvenirs qui étaient parfaits dans leur complexité, leur résultat tout simple et paisible acquis à la sueur de leur front, et à l’ardeur de leurs tripes. « J’sais pas si j’suis parfait avec une bague au doigt. J’ai surtout l’impression que ma main pèse deux kilos de plus. » une façon comme une autre d’un peu aggraver la réalité, Cesare en leva les yeux au ciel dans un sourire, haussant sa main devant lui pour observer à nouveau celle-ci. Clairement, il était habitué à voyager léger, à n’pas s’encombrer de ces choses-là - on lui aurait dit qu’une bague comme ça à son doigt était une chance supplémentaire de s’faire couper quelques phalanges par un ennemi malavisé, en un autre temps. Pour l’heure, c’était surtout quand il pensait à toutes les tâches très quotidiennes et triviales à faire à la maison, qu’il s’demandait si c’n’était pas dérangeant au possible, d’avoir tout ça pesant sur l’annulaire. Aujourd’hui plus que les autres jours encore, l’ancien chasseur était bien déterminé à laisser son passé là où il était; sous la poussière du temps qui passait bien plus vite qu’il n’serait prêt à le reconnaître. « Tout est parfait? J’en suis bien content, alors... » il sourit, Cesare: y’avait sans conteste, dans l’aspect extérieur de la fête, des détails qui avaient tenu à coeur d’Isolde bien plus qu’au sien à lui. Lui, maintenant qu’il était assis à cette place, Isolde à côté de lui, serrée contre lui par le bras qu’il avait passé autour de son épaule, tout était parfait, rien que comme ça. « Je n’vais pas remettre en question le lien inné qui se créer entre un foetus et sa mère. » ricana-t-il de plus belle, de ses doigts caressant l’épaule d’Isolde dans un geste infiniment naturel - lui, il avait droit au champagne, et à d’autres alcools divers et variés, sans se poser la moindre question, alors il n’allait certainement pas priver Isolde d’autant de parts de gâteaux qu’elle voudrait. Et puis, la société en elle-même faisait que personne ne questionnerait la quantité de parts qu’il se servirait pour lui, alors hein, y’avait pas de raison que qui que ce soit insiste sur ce que la mariée aujourd’hui, mangeait. Ce serait à elle de s’rendre des comptes à elle-même, au moment d’être trop serrée dans sa robe et de n’pas pouvoir juste l’enlever au milieu de la journée; cette tenue, était après tout, réglée au millimètre près il semblait. A son plus grand plaisir, à Cesare, évidemment. « J’espère que tu passes un bon moment, aussi, au milieu d’toute cette perfection. » demanda-t-il quand même, observant sa maintenant nouvelle épouse, toujours avec son rictus aux lèvres, toujours avec son regard doux et bienveillant. « On sait jamais, ça peut toujours être un signe alarmant, si t’as préféré la compagnie d’un gâteau à celle de tes invités. » et là, c’était surtout les invités qu’il remettait en question, son regard vaquant des uns aux autres, ici et là; il n’en connaissait pas une grande partie, et Isolde avait été exilée à sa place, seule avec sa part de gâteau, alors forcément, il avait bien le droit de se poser la question.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare), you'll always be happy by my side.   (cesare), you'll always be happy by my side. Icon_minitimeMer 19 Avr 2017 - 13:20


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cesare demaggio et isolde saddler

Isolde, elle n’avait jamais cru que sa vie, elle ressemblerait à ça, qu’un jour elle serait là, dans une grande robe blanche à célébrer son mariage, entourés de plusieurs invités et de sa fille. On lui aurait dit ça quelques années plus tôt, elle n’en aurait pas cru un mot, alors qu’elle avait été trop occupée à ce moment à se persuadée que son seul but dans la vie ce serait encore et toujours de défendre les transmutants, parce que tout ce qui leur arrivait, ce n’était pas juste, parce qu’elle avait commencé à haïr les hunters à partir du jour où ils avaient tué son père. Maintenant, elle avait abandonné toute ses volontés de vengeances depuis longtemps et même en face de Rafael, elle avait été incapable d’agir comme elle l’aurait voulu ou comme elle aurait dû, qu’elle se disait parfois, alors que c’était complètement injuste que Rafael soit encore en vie alors que son père à elle, était mort. Aujourd’hui, elle n’avait même plus Insurgency pour prétendre encore lutter pour venir en aide aux transmutants. Ça n’avait été qu’un moyen de libérer toute la rage qu’elle avait eu en elle pendant un moment de toute façon, cette histoire d’Insurgency. Au moins, elle avait encore la mairie de Radcliff et la volonté d’agir selon ce qui était juste, mais elle avait découvert qu’y avait beaucoup plus important dans sa vie que le combat auquel elle s’était consacré depuis de nombreuses années maintenant. Elle avait trouvé l’amour avec Cesare, le bonheur de la vie de couple, la joie de la vie de famille, avec Clara et l’idée d’avoir un nouvel enfant, elle la rendait bien plus heureuse qu’elle ne l’avait jamais imaginé. Cesare, il avait apporté de nombreux changement dans sa vie, de ceux qu’elle s’était cru incapable d’apprécier à une époque et pourtant, tout ce qu’il lui avait offert, c’était à présent tout ce qu’il y avait de plus important dans sa vie.

Alors l’épouser aujourd’hui, ça ne voulait pas dire qu’elle l’aimait encore plus qu’avant où qu’elle acceptait seulement maintenant l’idée de passer toute sa vie avec lui, ça c’était ce qu’elle désirait depuis un moment déjà, ce qu’elle avait voulu, au moment où elle était tombée amoureuse de lui, malgré ses mystères et les secrets qu’il avait gardé pour lui. Mais être sa femme, ça ressemblait quand même à une promesse plus grande que juste être sa petite-amie. C’était peut-être juste une histoire de nom, d’étiquette à se donner, un truc qui l’aurait facilement pu la faire lever les yeux au ciel à une époque, mais elle trouvait quand même que ça sonnait mieux, d’être son épouse, plutôt que sa petite-amie. Alors elle était heureuse aujourd’hui et elle comptait bien l’être encore longtemps, pour le restant de ses jours sans doute, tant que Cesare, il était avec elle pour affronter la vie et les épreuves que cette dernière voulait bien leur imposer. C’était peut-être plus qu’un simple papier alors, ce certificat de mariage qu’ils avaient signé quelques heures plus tôt, c’était la promesse d’une vie meilleure, parce qu’ils étaient ensemble, vraiment unis, même au-delà de toutes les promesses qu’ils avaient pu se faire déjà, dans leur coin, quand ils n’étaient que tous les deux. « Arrête de te plaindre. » Elle attrapa sa main dans la sienne, celle sur laquelle y avait aussi une alliance maintenant, en plus de la bague de fiançailles. « J’en ai deux moi et en plus j’suis gauchère et je râle même pas. » Sa main gauche, elle s’en servait tout le temps elle, alors elle avait plus de raison de plaindre d’avoir toujours deux bagues là, encore plus, parce qu’elle était la reine, quand il s’agissait de se râler sur tout et n’importe quoi. Au moins aujourd’hui, elle n’en trouvait pas beaucoup, des raisons de râler, c’était leur mariage, tout était parfait, elle était juste complètement heureuse aujourd’hui. « Ouais, tout est parfait. » Elle lui adressa un sourire, avant de laisser sa tête tomber contre son épaule. « Nan, personne devrait faire ça de toute façon. » Surtout pas les hommes sans doute, après tout, y avait bien que les femmes pour comprendre ce que ça faisait, d’avoir un bébé dans le ventre et quand bien même elle pouvait se servir de sa grossesse comme excuse pour tout et n’importe quoi, elle était bien placée pour savoir qu’y en avait bien un de lien, entre une mère et l’enfant qu’elle portait. « Ouais, t’en fais pas. » Elle passait un bon moment, évidemment, ce n’était pas parce qu’elle était venue manger sa part de gâteau toute seule dans son coin, qu’elle passait une mauvaise journée, elle se disait qu’à moins d’une vrai catastrophe conduisant à une apocalypse, rien ne pouvait gâcher cette journée. « J’avais juste besoin de m’asseoir et d’un peu de calme. » Même avec peu de personne, y avait de la musique, des blablas ici et là, qui faisaient que des fois ça faisait du bien de s’éloigner un peu, quelques secondes, juste le temps de reposer ses pieds qui peinaient sur des talons depuis le début de la journée et sa tête, histoire d’éviter de finir la journée avec une migraine, encore un truc qu’elle pouvait facilement mettre sur le compte de sa grossesse. « Et toi ? » Cesare c’était pas le type le plus sociable du monde, elle le savait bien Isolde, y avait probablement plus de monde ici ce soir qu’il n’avait l’habitude d’en fréquenter, après tout, sa liste d’invités avait été très courte. Elle espérait quand même qu’il ne se sente pas trop oppressé et mal à l’aise, c’était son mariage à lui aussi, fallait bien qu’il en profite.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare), you'll always be happy by my side.   (cesare), you'll always be happy by my side. Icon_minitimeDim 23 Avr 2017 - 2:24



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ISOLDE SADDLER & CESARE DEMAGGIO

A de nombreux tournants de sa vie, Cesare s’était retrouvé à insidieusement, sans même s’en rendre compte, abandonner ces quelques ambitions et rêves, comme des miettes de pain sur son chemin. Il aurait juré qu’il n’avait jamais rêvé de ça, d’un mariage avec une femme qu’il aimait, vêtue d’une grande robe blanche et entourée de personnes auxquelles ils tiendraient assez pour les vouloir pour ce jour si spécial. Il aurait même juré qu’il n’rêvait pas du grand amour, qu’il n’était pas fou et idéaliste au point d’y croire, comme si les contes de fées et les films romantiques desquels on l’avait tenu éloigné, pouvaient avoir ne serait-ce qu’un brin de réalisme. Et évidemment, pour toute l’horreur dans laquelle il avait été éduqué, il n’avait jamais imaginé dans ses rêves les plus fous, que son coeur battrait aussi ardemment, aussi fébrilement pour une «dégénérée» - ce mot, il l’avait si souvent lâché avec hargne, avec dégoût, avec l’amertume lovée dans sa génétique. Beaucoup diraient que c’était presque hypocrite qu’il se retrouve à aimer si éperdument une femme que, dans un autre moment de sa vie, il se serait juré de tuer, sans pitié. Après tout, il était bien difficile pour Cesare d’imaginer que lorsqu’ils avaient eu dix-huit ans, à l’époque où le chemin de Rafael avait croisé la vie d’Isolde pour la toute première fois, le fils aurait été le preux chevalier qui se découvrirait une humanité grâce à l’ange blond tombé sur sa vie. Non. Non, il le savait bien, il avait eu besoin du chemin chaotique qui l’avait dépossédé de toutes ses assurances, et laissé décharné sur le bord de la route, en morceaux, pour qu’Isolde vienne le ramasser. S’il n’avait jamais été à vif comme ça, désemparé et paumé, la Saddler n’aurait probablement rien vu de lui de tout c’qu’elle avait pu déceler, plus tard, rien qu’entre eux deux. Oh, y’avait un milliard de scénarios au moins qu’on pouvait construire avec l’imagination, et dans lesquels leur relation aurait tourné au drame - ils se seraient détestés, ils auraient voulu se tuer, ils se seraient ruinés l’existence. Mais les circonstances avaient été toutes autres - elles avaient suivi un chemin bien particulier, qui avait ballotté Cesare de déception en désillusion, d’horreur en hargne, de deuil en deuil - il avait perdu sa famille avant même que tous ne s’en rendent compte, chez les DeMaggio. Alors peut-être que s’il avait dû faire ses voeux de façon plus honnête, encore, Cesare il aurait dû admettre qu’il avait presque commencé à croire en une destinée, ou à un Bon Dieu qui avait tiré les ficelles de leurs existences: comment expliquer, sinon, qu’ils se soient rencontrés pile à ce moment-là? Qu’elle ait été, parmi tous les autres, la main salvatrice qui était tombée devant lui, pile au bon moment? Comment expliquer qu’au bout d’la route, toutes les peines avaient presque un sens, quand il regardait où ils en étaient, aujourd’hui. En seraient-ils là, si Isolde n’avait pas perdu son père, s’il n’avait pas perdu sa soeur? C’était bien morbide d’penser comme ça; pourtant, c’était l’indéniable vérité - pendant près de vingt longues années, ils n’avaient pas été nés pour être du même monde. Ils avaient eu, en tout et pour tout, Radcliff en commun - les couloirs de son lycée, ses rues dans lesquels ils ne s’étaient jamais remarqués. Et après des détours, des chutes cruelles dans des puits de désespoir, des envols fulgurants trop haut dans les espoirs, ils en étaient là. Là, aujourd’hui, sous le soleil de mi-avril, entourés de visages qui n’avaient presque pas d’importance - maintenant qu’il était assis à cette table avec sa femme, Cesare, il n’remarquait plus rien d’autre.

Et jusque-là, il aurait pu jurer qu’ils n’avaient pas passé assez de temps ensemble; pourtant, chaque événement qui se succédait semblait suivre le suivant à toute allure. Déjà ce seize avril était arrivé bien vite, sans crier gare; y’a quelques semaines encore, le jeune homme aurait juré qu’ils n’étaient pas prêts. Ils avaient appréhendé, ils avaient été excités, ils en avaient presque perdu la tête - et parfois, ils s’étaient désespérés; et tout ça, quoiqu’il advienne, se condensait en ici et maintenant. « J’croyais que les femmes aimaient les bijoux. C’est c’que t’as dit à chaque fois que j’t’en ai offert, en tout cas. » y’avait quelque-chose de sardonique, dans le fait qu’ils en soient à se taquiner et se disputer comme des couples normaux, maintenant, quand ils avaient passé tant de mois à se déchirer sur des sujets infiniment difficiles et cruels, plus vastes qu’eux de bien des façons. Pour le coup, Cesare mima un genre de déception critique, sondant la blonde à côté de lui comme si elle venait de révéler une vérité vexante; certes, au moins il pouvait s’dire qu’il lui avait plus souvent offert des colliers et des pendentifs que des bagues. Mais quand même, force était d’admettre qu’Isolde avait malgré tout plus l’habitude que lui de porter des bagues, à moins qu’elle ne s’mette à révéler qu’elle n’en avait jamais, jamais porté. Et même malgré tout ça, même avec tout ça, Cesare il n’trouvait pas une seule raison de se plaindre, aujourd’hui; ce jour était définitivement parfait, quand bien même il n’était pas vraiment sociable, capable d’avoir des conversations simplement anecdotiques avec les gens juste pour faire connaissance. Et même quand il n’arrivait pas à n’pas se demander ce que tel regard pouvait signifier: il connaissait Scarlett, il connaissait Caleb, il connaissait Gabriela, Skylar - tous les autres noms de leur liste, étaient pourtant des inconnus - au moins jusqu’à un certain degré - qui ne le mettaient pas particulièrement à l’aise. Mais il suffisait qu’Isolde se love contre lui, sa tête sur son épaule, son parfum taquinant ses narines, sa présence réconfortante et évidente, pour que rien de tout ceci n’ait la moindre importance. C’était comme quand il doutait, comme quand il souffrait - pour le meilleur et pour le pire, c’était Isolde le centre de son monde. « Ouais... tout est parfait. » il dit, donc, rattrapé par un genre de niaiserie qui gonfla même sa voix, avant qu’il n’observe la jeune femme; « T’es parfaite. » qu’il trouva bon d’ajouter, incapable de s’en empêcher, un genre de malice amoureuse brillant dans ses prunelles tandis que du bout de ses doigts, il caressa les cheveux blonds d’Isolde. Pour quelques fugaces secondes, comme ça, dans des moments tels que celui-ci, il avait presque peur de cligner des yeux pour s’réveiller dans un monde tout à fait différent et horrible. Mais Isolde était là, bien réelle, palpable, présente, sienne tout autant qu’il était sien. Dans ses songes, Cesare ne put que sourire, comme un idiot romantique, avant de déposer un baiser sur la joue de la blonde, juste au coin de ses lèvres; lui aussi, il avait besoin d’être là, envie d’être là pour quelques temps, juste avec elle, sans se préoccuper de quoique ce soit d’autre.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare), you'll always be happy by my side.   (cesare), you'll always be happy by my side. Icon_minitimeDim 23 Avr 2017 - 10:13


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to feel like I've had long enough with you.
cesare demaggio et isolde saddler

Ils avaient toujours eu conscience, Cesare et Isolde, que leur mariage, il ne ressemblerait jamais à tout ce qu’on pouvait voir d’ordinaire, déjà parce qu’ils n’avaient pas voulu de quelque chose de trop extravagant, ce n’était pas leur style à tous les deux, alors ils étaient quand même restés dans quelque chose de très simple, qui semblait rendre absolument parfait. Mais même au-delà du fait qu’ils s’étaient contentés d’un petit mariage, là où elle avait l’impression qu’habituellement, les gens courraient après quelque chose de gigantesque quitte à dépenser des fortunes qu’ils ne possédaient même pas, leur mariage à eux, il était aussi particulier, parce qu’indéniablement, il manquait du monde, des personnes importantes qui auraient dû être là, si leur existence avait été moins compliquées. Leurs parents, évidemment, y avait tout un tas de tradition avec les parents, tout un tas d’histoire aussi, qu’elle avait eu l’occasion de lire dans des témoignages quand ils avaient été encore dans les préparations du mariage. Eux, ils n’avaient aucun de leurs parents sur place, elle parce qu’ils étaient tous les deux morts depuis de nombreuses années maintenant, d’abord sa mère, qu’elle n’avait jamais connu, puis son père, dix-huit ans plus tard. Lui, parce que sa mère était morte, sa sœur aussi et que son père était la dernière personne que lui comme elle avait envie de voir aujourd’hui. Au moins, ils avaient Clara pour représenter la famille proche, leur fille, pour qui choisir une robe avait presque été plus compliqué que choisir une robe pour elle, parce qu’évidemment, il avait fallu qu’elle soit parfaite aussi Clara et même si, techniquement, elle n’avait pas beaucoup d’efforts à faire pour ça Clara, aujourd’hui était un jour particulier et aucun doute, c’était elle la plus belle, loin, loin devant la mariée. Dans le fond, qu’importait le respect des traditions et de ce qui était fait d’ordinaire à leur mariage, pour Isolde, tout était parfait aujourd’hui, elle avait pourtant eu un pincement au cœur, en pensant à son père ou à Anthea, mais rien qui n’est survécu assez longtemps pour que ça ait une quelconque importance.

Elle aurait pu jurer aujourd’hui, que tout allait bien dans le meilleur des mondes comme si le reste de Radcliff n’existait pas, le reste du monde non plus et qu’y avait personne d’assez timbré pour décider de tuer tout le monde et n’importe qui et qu’y avait aucune mutation qui existait dans les veines de certains individus pour faire d’eux des cibles à abattre. Non, le monde tout entier était parfait aujourd’hui. Et il s’illuminait encore plus dès lors qu’elle se retrouvait avec Cesare. C’était leur journée après tout aujourd’hui et rien que pour ça, elle se disait qu’ils feraient mieux de rester coller l’un à l’autre pour le restant des heures qui restaient à ce fameux seize avril, qu’ils avaient tant attendu. Ce serait peut-être pas très correct vis-à-vis des invités, mais même si c’était leurs amis, ses amis à elle surtout, qu’elle était sociable et qu’elle aimait passer du temps avec eux, ça n’empêchait pas qu’elle se sentait toujours mieux quand elle était avec Cesare, ce n’était pas pour rien après tout que c’était lui qu’elle épousait et pas un autre. « Hm ouais. Plus c’est cher, plus on aime en plus. » Elle laissa échapper un léger ricanement. Elle aimait les bijoux ouais, à petite échelle sans doute et ceux qu’elle possédait, elle n’était pas sûre qu’ils puissent rendre très riche un potentiel voleur qui s’introduirait chez eux. Ce qu’elle avait de plus précieux, c’était là, à son doigt et la valeur, elle allait bien au-delà du prix qu’ils avaient pu dépenser pour les acheter, ces bagues. Les sentiments qui allaient avec étaient forcément plus important que le prix qu’ils avaient pu mettre dedans. « Toi aussi t’es parfait. » Comme d’habitude, après tout, il n’avait pas besoin d’un costume pour être parfait, elle l’aimait même quand il était dans ses vêtements habituels, mais fallait bien admettre que ça lui allait bien le costume et qu’être obligée d’attendre aujourd’hui pour le voir, ça en avait valu le coup. « Le costume te va vraiment bien et pourtant, j’arrête pas de penser au moment où je pourrais enfin t’aider en t’en débarrasser. » Elle laissa échapper un léger rire, elle y pensait vraiment à ce moment, quand ils seraient vraiment que tous les deux, dans une chambre d’hôtel à pouvoir profiter de leur première nuit en tant que mari et femme. Sans doute que ce serait pas vraiment différent de toutes les autres nuits qu’ils avaient passé ensemble, ce serait parfait comme d’habitude, mais c’était quand même un moment important et puisque Cesare il était bien sexy dans son costume, c’était difficile de ne pas y penser.  
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare), you'll always be happy by my side.   (cesare), you'll always be happy by my side. Icon_minitimeMar 25 Avr 2017 - 22:48



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ISOLDE SADDLER & CESARE DEMAGGIO

Il n’avait jamais été très imaginatif, Cesare; produire des songes incessants autour d’une idée bien précise, laissant son esprit s’envoler et s’évaporer sans la moindre limite, ça n’avait jamais été son truc. Il n’avait toujours navigué que dans le réel, celui où les mauvaises nouvelles s’additionnaient et où il n’obtenait quelque-chose qu’au prix de nombreux sacrifices et de moments difficiles. Attendre ce jour, alors, avait été un drôle de mélange, auquel il n’avait pas été préparé. Pour un jour, il s’était demandé comment tout se passerait, il avait vu dans son esprit, défiler des images catastrophiques ou des images idéales. D’autres fois, il avait dévisagé des bouquets de fleurs, grimacé devant des décorations de salle et des trucs comme ça, en s’demandant ce que ça pourrait donner en réel. Bref, inlassablement, le brun avait dû lutter avec ses habitudes et les pensées incontrôlables qui le prenaient coeur et corps, en certaines occasions. Nul exemple n’était plus facile à comprendre que celui qui pouvait concerner la robe de mariée: Cesare s’était découvert une frustration insoupçonnée à l’idée de n’pas pouvoir voir Isolde habillée de sa fameuse belle robe blanche, avant le jour-J. Qui avait bien pu faire une tradition avec ça, franchement? Evidemment, à la fin, tout ce qu’il avait pu dire au premier moment où il l’avait vue habillée de la tête aux pieds, enfin prête pour aller avec lui jusqu’à l’autel, ç’avait été que c’en avait valu le coup, d’attendre. Pourtant, bien souvent, cette histoire de robe avait été un genre de chose abstraite qu’il n’aurait jamais pu proprement imaginer: dans ses meilleurs moments, le DeMaggio s’était contenté de parcourir les pages et les pages de magazines sur le mariage ramenés à la maison par Isolde, s’imaginant à quoi elle pourrait ressembler dans telle ou telle tenue. Il y avait définitivement eu quelques unes qu’il avait espéré qu’elle n’avait pas choisies, parce qu’à force de vouloir être original, c’en devenait ridicule pour sûr. Rien n’aurait pu le préparer à cette journée - et à côté, sa surprise à lui, de ce à quoi il pouvait bien ressembler dans un costume, n’était qu’une piètre promesse à laquelle Isolde avait dû s’accrocher avec le temps. Pour sûr, il n’était pas aussi beau, autant à même d’oblitérer toute pensée logique de l’esprit de quelqu’un, avec une simple apparition: Isolde était la reine de cette journée, et personne ne lui arriverait jamais à la cheville, à ses yeux à lui. Tant mieux, bien sûr, puisqu’il venait, après tout, de lui promettre fidélité, loyauté et amour éternels. Des serments qui n’semblaient vraiment pas difficiles à croire pour aujourd’hui, en cette date du seize avril, jurés devant toutes ces oreilles inconnues qui n’avaient presque plus eu la moindre importance, au moment crucial. Ce mariage n’avait jamais été voué à être pompeux à souhait, à être outrancier et extravagant à souhait. Il n’avait jamais été voué à être pour cent personnes, tous émerveillés par la beauté des détails les plus infimes. Et c’était très bien comme ça, pour eux deux - c’était eux deux, le joli et simple résultat de tout ce qu’ils avaient traversé. Tant de petits détails qui n’avaient pas d’importance aux yeux du jeune homme, maintenant qu’il était assis à table, oubliant volontiers le reste du monde, sa toute nouvelle femme lovée contre lui.

Il aimait avoir ces priorités-là, Cesare, une aisance à n’voir d’aujourd’hui qu’Isolde, et Isolde uniquement. C’était, probablement, la seule et unique chose en laquelle on pouvait croire, après tout ce qu’ils avaient enduré - les obstacles, les difficultés, les peines, les déceptions, les deuils, Isolde avait toujours été là, Isolde avait toujours été une direction bien précise à son existence, de laquelle il n’avait jamais pu se détacher. Il n’en avait pas eu envie, tout simplement; elle était entrée dans sa vie, elle s’était fait un chemin dans sa tête et dans son coeur sans qu’il n’s’en rende compte, sans qu’il n’résiste, sans qu’il n’s’en préoccupe plus que de mesure - il n’avait eu ni peur de ses sentiments, ni honte de ceux-ci; ç’avait été irrémédiablement le reste du monde qui avait semblé être à côté de la plaque. Aujourd’hui était exactement pareil; Cesare, pour le coup, il aurait aimé que ce soit la tradition pour les deux mariés de ne célébrer leur mariage que tous les deux - pour l’heure, il doutait presque que ce soit possible qu’à un moment ou un autre, il se lève de cette chaise à nouveau pour aller se concentrer sur qui que ce soit d’autre qu’Isolde elle-même. C’était une chance sans doute, alors, que la prochaine chose qu’ils feraient dans les jours à venir, serait d’embarquer dans un avion pour une destination lointaine, direction leur lune de miel, sans se préoccuper de quoique ce soit d’autre à Radcliff. Madame la maire qui s’échappait sans regarder en arrière, alors même que toute la ville était en émois avec ces histoires de recensement: Cesare ne se sentait aucunement coupable de n’avoir Isolde que pour lui, pendant les prochaines semaines, au moins. « Tu sais que t’as épousé le mauvais homme, alors, si tu veux des rivières de diamants et des joyaux. » il plaisanta, faute de mieux, parce que c’était quand même une évidence qu’ils voyaient jour après jour. Sa famille à Cesare était riche, pourtant; oh, si Isolde avait eu l’approbation des DeMaggio, si Cesare était resté le digne fils de ses parents et ainsi de suite, ils seraient au beau milieu d’un tout autre genre de mariage. Et Isolde aurait pu avoir tous les bijoux qu’elle pouvait désirer avec le temps - elle aurait eu ça plus volontiers que ces bonheurs simples et humains qu’ils avaient au jour le jour, quand ils admiraient les progrès de Clara, quand ils passaient du temps avec elle, quand ils parlaient de la vie de tous les jours, ou pensaient à l’avenir qui grandissait dans les entrailles de la blonde. Alors le brun, il n’pouvait pas mentir, si elle avait été le genre de femme qui aimait les gros diamants, il n’était pas le prince charmant pour elle: aujourd’hui prouvait qu’ils avaient tous les deux, des priorités bien différentes. Et ils se disaient qu’ils étaient parfaits; l’un pour l’autre, et apparemment comme personnes. Y’avait bien que quand Isolde le disait, qu’il pouvait un tant soit peu le croire, lui. « Ouais, le costume me va vraiment bien, j’l’admets. » il frima un peu, un sourire goguenard sur les lèvres alors qu’il se rapprochait d’Isolde, ses doigts égarant quelques caresses douces et suaves sur sa peau. « Moi j’suis vraiment déchiré par l’hésitation, de mon côté. » ajouta-t-il d’un faux air dramatique, ses yeux lorgnant sur Isolde parlant pour lui; « Je compte bien profiter de tous les détails de cette robe, si ça doit être la seule et unique fois que tu la mets. Et j’ai tout autant vraiment hâte de l’enlever. » parce qu’évidemment, il serait bon pour la casse, le jour où il n’saurait pas apprécier Isolde nue, juste elle dans toute sa splendeur, sans aucun apparat et aucun détour. Mais cette robe-... cette robe; le blanc de celle-ci ne pouvait définitivement pas être symbolique de pureté. Preuve en étaient, toutes les fois où les situations de ce genre avaient complètement dégénéré entre eux, sans qu’ils n’en ressentent la moindre culpabilité: ils se l’étaient souvent demandé, hein, comment ils se résisteraient pour toute la durée de la fête à leur mariage. Malheureusement, l’heure avançait lentement sur ce point-là.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare), you'll always be happy by my side.   (cesare), you'll always be happy by my side. Icon_minitimeMar 25 Avr 2017 - 23:45


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Elle s’était posé de nombreuses questions Isolde, au moment de préparer ce mariage, parce qu’elle n’avait pas su comment s’y prendre, parce qu’il y avait plein de données à choisir et que c’était vraiment compliqué d’imaginer à quoi pouvait ressembler le mariage parfait, quand on avait pas vraiment envisagé de passer par-là, un jour dans sa vie. Elle avait presque regretté à un moment de ne pas être de ces filles qui rêvaient de leur mariage depuis des années et des années et qui ainsi avaient des images assez précises en tête pour savoir exactement dans quelle direction aller. Peut-être que ces filles, elles se retrouvaient confronter à des obstacles de taille, si jamais leur fiancé ne rêvait pas du même genre de mariage, mais il semblait pourtant, que les femmes avaient une idée plus précise de leur futur mariage que les hommes. Dommage pour Cesare, quand ils avaient commencé à parler de tout ça, elle n’avait pas été beaucoup plus avancée que lui. Enfin, il avait bien dû s’en douter, après tout, il avait su qu’elle genre de femme elle était, ce matin-là, dans la cuisine, quand il lui avait demandé de l’épouser. Elle avait su elle au moment où elle avait dit oui, que Cesare, il n’allait pas lui décrire son mariage de rêve dans la foulée. Ça leur avait pris un peu de temps, beaucoup d’efforts, quelques tensions aussi, mais ils étaient parvenu à quelque chose qui leur plaisait. Ça lui plaisait en tout cas à Isolde, la façon dont ils avaient choisi de décorer la salle, le menu, la musique, le gâteau, les bouquets, tout ça, ça lui plaisait vraiment et maintenant, elle pouvait dire qu’elle savait à quoi il pouvait ressembler le mariage parfait, parce qu’elle était en train de le vivre. Y avait pas le moindre détail qui ne lui plaisait pas, pas le moindre truc sur lequel elle se disait qu’ils auraient peut-être dû choisir autre chose. Tout était vraiment parfait.

Les alliances, elles l’étaient aussi, celle qu’elle avait à son doigt, elle était discrète mais jolie, pas du tout tape à l’œil et malgré ses diamants, on ne pouvait pas dire qu’elle faisait particulièrement ‘bling-bling’. Elle n’en voulait pas de ces trucs qui brillaient de partout et que certaines femmes semblaient porter surtout pour exhiber leur richesse – ou celle de leurs maris – comme si y avait que ça dans leurs vies dont elles étaient fière. Isolde elle en portait des bijoux, mais jamais rien de trop voyant et même aujourd’hui, elle avait des boucles d’oreilles simples, un collier tout simple et rien de plus que ça, des trucs qui ne lui avait pas couté une fortune, parce qu’elle avait essayé de suivre la tradition alors le collier, elle l’avait emprunté et les boucles d’oreilles, elles étaient vieilles, un truc que son père lui avait laissé en héritage, parce que c’était dans sa famille depuis un bout de temps et que ça avait pas mal de valeur. Alors nan, elle était loin de se considérer comme une femme particulièrement attiré par l’argent et les diamants. « Zut, tu crois qu’y a moyen de revenir en arrière et de dire que je me suis trompée ? » Evidemment qu’elle plaisantait. Les autres types, ils pouvaient bien garder leur or et leurs bijoux qui valaient des fortunes, ce n’était définitivement pas quelque chose qu’elle recherchait elle. Elle ne voulait pas revenir en arrière, elle savait qu’elle avait fait le bon choix, qu’y avait personne d’autre que Cesare avec qui elle voudrait passer le restant de sa vie, parce que c’était lui qu’elle aimait et elle l’aimait de tout son cœur, comme ce serait à jamais impossible d’aimer quelqu’un d’autre. Elle le trouvait parfait Cesare, sur bien des points et sur son physique aussi, elle aimait ses cheveux souvent en bataille, ses taches de rousseur, la couleur de sa beau, sa carrure et même chacune des cicatrices qui pouvait marbrer sa peau. Alors, c’était impossible pour elle de ne pas le trouver absolument parfait aussi, sans son costume. « Faudrait que tu en portes plus souvent à l’avenir, du coup. » Puisqu’il se trouvait parfait dans son costume, pourquoi pas en porter plus souvent ? Au moins aux grandes occasions, ou pas dans le fond, elle l’aimait tout pareil quoi qu’il puisse avoir sur le dos de toute façon. Elle laissa échapper un ricanement aux propos de Cesare. « Je pense que je l’ai bien choisie cette robe. » Parce qu’elle était simple, sans froufrou de partout, sans traine longue de dix mètres, sans parure excentrique, mais elle la trouvait belle elle et elle n’avait jamais voulu quelque chose de trop remarquable et puis elle allait bien avec sa morphologie, ça mettait ses formes en valeurs, c’était important après tout. « Mais j’ai quand même hâte que tu me la retires. » Evidemment qu’elle avait hâte d’être à ce moment-là, ce serait un moment rien qu’à eux deux, dont ils avaient souvent parlé, en sachant que ce serait dur de résister jusqu’à ce moment-là. Ça l’était tout autant que ça ne l’était pas, parce qu’elle était bien là, avec lui en toute simplicité, alors elle ne se sentait pas si impatiente que ça. Cette journée était parfaite alors c’était difficile de savoir si elle avait envie que ça se termine pour qu’elle puisse se retrouver seule avec Cesare ou si elle avait envie que ça dure encore et encore parce qu’elle l’aimait, cette journée.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare), you'll always be happy by my side.   (cesare), you'll always be happy by my side. Icon_minitimeLun 1 Mai 2017 - 23:50



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ISOLDE SADDLER & CESARE DEMAGGIO

C’était presque surprenant, parfois, la façon dont le temps avançait; il semblait n’être fait que de ses caprices, sur lesquels aucun humain n’avait la moindre prise. Parfois, Cesare aurait juré que ce mariage n’pouvait pas venir trop tôt - par impatience, excitation, agacement, et pour que la vie redevienne subitement plus simple, loin des préoccupations sur les couleurs, les robes et les fleurs. Dans ces moments-là, il aurait juré que chaque jour qui succédait au précédent n’était qu’une infinité de plus, de laquelle il n’savait pas quoi faire: comment éviter de se prendre la tête avec sa fiancée, parce qu’au fond, quoiqu’il advienne, il se ficherait toujours de la différence entre la couleur pêche et la couleur corail? Comment pouvait-il avoir envie à ce point, de faire tout ça avec Isolde, s’marier devant témoins, fêter l’événement, promettre de l’aimer pour toujours, quand ils jureraient que tout ça ne changeait rien à ce que leur histoire était aujourd’hui: fiancés ou non, mariés ou non, Cesare savait qu’il n’avait jamais aimé une femme comme il aimait Isolde, il savait que l’avenir n’pourrait jamais lui faire rencontrer une personne à même de la surpasser sous quelque aspect que ce soit. Il savait qu’il l’aimerait pour toujours, qu’il le jurerait chaque matin au petit-déjeuner, en allant se coucher, ou quand il la serrait contre lui. Et en plus de tout ça, de l’autre côté, il n’aimait pas les événements chargés de monde, des gens qui lui étaient surtout inconnus, il n’aimait pas planifier des fêtes de ce genre comme si sa vie entière devait graviter autour de ceux-ci et surtout, surtout, il avait découvert que lâcher son coeur comme ça, délivrer ses sentiments en de longues tirades amoureuses devant témoin, était bien plus difficile qu’il n’aurait pu le croire. Avec sa propre façon de voir les choses, il jurerait qu’il avait crié ses faiblesses devant l’univers tout entier, et que n’importe qui, aujourd’hui ou demain, pourrait s’en servir à sa guise - et il n’pourrait que ramper, supplier, espérer quelque pitié qui n’existait pas dans le monde qu’il avait toujours connu. Et maintenant quoi? Maintenant, il semblait que le jour était venu trop vite, et que les heures passaient à toute allure: ils avaient déjà dépassé la cérémonie, ils s’étaient déjà livrés leurs coeurs et leurs voeux devant témoin, ils avaient même déjà mangé le repas qu’ils avaient mis des jours, des semaines à créer - et du gâteau sur lequel ils s’étaient torturés l’esprit pendant trop longtemps, il ne restait plus que la moitié, ou quelque-chose comme ça, maintenant que tous les invités s’étaient faits plaisir.

Et la marche jusqu’à l’autel qui avait tant préoccupé Isolde, les alliances et l’échange de nom qui l’avaient tant préoccupé lui, les fleurs et les décorations de table dont il avait fallu s’occuper, n’avaient déjà plus la moindre importance. La belle décoration était envahie par la vie désormais, et les gens ici et là avaient déjà renversé des verres, mis des tâches ici ou là, et piétiné l’herbe de dehors. Le temps avançait bizarrement, ouais; ils étaient mariés maintenant, presque un an après qu’ils se soient retrouvés: certains critiques de l’amour diraient que c’n’était pas bien long pour avoir une histoire stable et croire qu’on pouvait se marier, s’aimer pour toujours. Mais Cesare et Isolde, ils étaient particuliers; et quoiqu’il advienne, un an plus tôt, deux ans plus tôt, il avait su, lui, que personne n’pourrait plus jamais exister dans son coeur, sa tête, son esprit, son âme, comme le faisait Isolde. Il était bien content alors, qu’elle n’soit pas une grande amoureuse des bijoux extravagants, des biens précieux, de tout ce qui faisait tape à l’oeil et brillait de mille feux: clairement, de toute façon, Cesare n’avait jamais renvoyé ce genre d’image clinquante à qui que ce soit, même alors qu’il portait le nom de DeMaggio. De là, si ç’avait été tout ce qui l’avait toujours attirée, la blonde n’aurait probablement jamais posé son regard sur le brun silencieux et morne qui broyait du noir dans son coin et n’semblait pas avoir le moindre passé. « Est-ce qu’on doit pas rester mariés genre-... une certaine durée de temps pour pouvoir demander un annuellement? Si on divorce j’ferai en sorte de prendre la moitié de tout c’que t’as. » ricana-t-il, arquant un sourcil qui était loin d’être sérieux, bien évidemment: parler de divorce et d’annuellement de mariage en de telles circonstances, devant une part de leur gâteau, alors qu’Isolde portait encore sa belle robe blanche et lui, ses trois couches de costume qui lui donnaient chaud: c’était encore un concept bien à eux, ça. Quoiqu’il advienne, le brun pouvait déjà jurer que s’il s’était emmitouflé dans ce costume plus cher que l’ensemble de ses fringues réunies, c’était parce qu’il était sûr de son choix, sûr que ce jour signifierait toujours quelque-chose pour lui, pour eux deux. « Est-c’que ça ruinerait pas le fantasme du costume si j’en portais plus souvent? » il demanda quand même, comme si c’était une vraie question; lui, il pouvait juste être sûr que cette journée serait unique, que sortir Isolde de sa robe de mariée serait unique - en plus d’être compliqué. Il savait aussi que cette vue qu’il avait là, d’une Isolde sublimée jusque dans le moindre détail, était à durée limitée: voilà que le temps passait trop vite, maintenant. Ce n’serait jamais ça qui le ferait l’aimer plus, ou moins, ou d’une façon différente - ce n’serait certainement jamais ça qui dicterait les désirs qu’il avait pour elle, mais tous les deux, ils s’accordaient au moins sur l’évidence qui disait qu’tout ça, ça faisait plaisir aux yeux, après tous ces préparatifs. « Oui tu l’as bien choisie, la robe. Et ça a complètement compensé tous les jours pénibles à n’pas savoir. » d’un air dramatique, Cesare leva les yeux au ciel, comme si ç’avait été la chose la plus dure qu’il ait fait de sa vie. « Et quand je l’enlèverai, ta robe, j’embrasserai chaque. centimètre. de peau. cachée là. » il vint lui glisser, ses lèvres trouvant le coin de l’oreille d’Isolde, pour ne le lui dire qu’à elle, évidemment; ça ne regardait qu’eux.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (cesare), you'll always be happy by my side.   (cesare), you'll always be happy by my side. Icon_minitimeMar 2 Mai 2017 - 0:57


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cesare demaggio et isolde saddler

Comment préparer un mariage, c’était une question qu’Isolde n’avait pas cru qu’elle aurait besoin de se poser un jour, que ce serait une étape dans sa vie qu’elle n’aurait jamais l’ambition de franchir. Elle n’avait jamais ressenti le besoin de courir après l’amour ou l’impression que sa vie était incomplète parce qu’elle n’avait personne à ses côtés. Elle avait été heureuse avec ce qu’elle avait eu Isolde, même avec ses rêves laissés de côtés et les causes pour lesquelles elle avait décidé de se battre après la mort de son père. Elle avait connu des victoires qui l’avaient rendue heureuse, des moments de bonheur, sans pour autant avoir eu un homme – ou une femme – pour l’aimer. Mais ce n’était rien sans doute en comparaison de ce qu’elle ressentait maintenant ou dès qu’elle était avec Cesare ou avec Clara. Ils étaient à présent les deux personnes les plus importantes de sa vie. Même si ça lui avait semblé être un cliché dont elle n’avait pas besoin, avoir quelqu’un à ses côtés pour l’aimer autant qu’elle l’aimait, ça avait quelque chose de vraiment agréable. Etre avec Cesare, ça suffisait à créer en elle tout un tas de sensations et d’émotions qu’elle avait bien du mal à décrire. Elle avait essayé pourtant, quelques heures plus tôt, nerveusement alors qu’elle avait délivré ses vœux de mariage à Cesare, ainsi qu’à toutes les personnes présente dans la salle. Mais y avait que Cesare qui avait compté et y avait encore que Cesare qui comptait maintenant pour elle. Pour le restant de ses jours, il serait la personne la plus importante de son existence, avec Clara, évidemment et avec ce bébé qui commençait tout juste à se mettre en place au milieu de ses entrailles. Tous les quatre, ils étaient une famille, rien qu’eux quatre alors que chez les DeMaggio c’était compliqué et chez les Saddler, y avait déjà plus personne. Mais, tous les quatre, rien que tous les quatre, ils seraient heureux, elle en était certaine Isolde.

Ils étaient mariés maintenant et l’événement avait été idéal, il l’était encore, puisque la journée n’était pas encore terminée. Le reste le serait tout autant, après tout, ils allaient bientôt s’envoler pour des contrées lointaines qu’elle était pressée de visiter, alors la célébration de ce mariage elle était loin d’être finie pour eux. Chaque année, ils auraient un anniversaire pour leur rappeler cette journée et Isolde, elle avait beau penser que c’était débile de trouver des anniversaires à fêter ici et là, comme si toutes les dates devaient être rappelées, le seize avril, c’était un jour qu’elle n’oublierait jamais et qui clairement, méritait d’être rappelé. Au moins, y avait très peu de chances pour qu’elle devienne ce genre de femmes qui attendaient des cadeaux pour l’occasion. Elle n’avait pas besoin que son mari la couvre de fleurs ou de bijoux pour lui prouver qu’elle l’aimait. Elle n’en doutait pas et Cesare, il devait savoir qu’elle préférait ses baisers, ses caresses, ses gestes tendres ou sensuels, ses déclarations d’amour, à tous les diamants du monde. Elle laissa échapper un léger rire à sa remarque. « Ah nan hein. Pas touche à mes biens, j’y tiens trop. » Elle n’avait pas l’intention d’annuler ce mariage ou de demander le divorce un jour donc y avait pas besoin de s’inquiéter de ça. Mais quand bien un jour ça devrait arriver – dans un autre univers sans doute – elle espérait qu’ils soient assez matures pour faire les choses correctement et en pensant à ce qui serait le mieux pour leurs enfants, parce qu’évidemment, y avait pas qu’eux deux dans cette histoire. Enfin, clairement, elle se disait que ça n’arriverait jamais tout ça et qu’ils pouvaient en rire autant qu’ils le voudraient, puisque ce serait toujours de l’humour. Elle l’aimait trop Cesare, pour imaginer une vie dans laquelle ils ne seraient plus ensemble. « Plus souvent, ça veut dire plus qu’une fois tous les vingt-sept ans, je pense qu’on a de la marge du coup. » Elle ne lui disait pas d’en porter un tous les jours de costume après tout, mais une fois de temps en temps, pourquoi pas ? Pour aller avec ses robes, qu’elle aimait porter pour lui ; et qu’elle aimait qu’il lui défasse aussi, bien entendu. La robe de mariée, c’était probablement une robe qu’elle ne porterait qu’une fois dans sa vie et pourtant elle aussi, elle avait hâte qu’il l’en libère. « Même les quelques jours que j’ai passé à New-York loin de toi ? » Deux jours, juste un week-end pendant lequel elle était allée jusqu’à New-York pour la choisir cette robe. Elle était simple, elle aurait pu en trouver une semblable dans une boutique du Kentucky, sans doute, mais c’était New-York, difficile d’y résister. Le sourire sur les lèvres de la blonde, il s’étira encore plus aux propos de Cesare. « J’ai encore plus hâte maintenant. » S’ils pouvaient s’éclipser comme ça ni vu ni connu pour mettre tout ça en application, ce serait plutôt cool, mais non, fallait être patient, un truc qui était vraiment dur pour eux deux, dans ces conditions. « J’espère que tu apprécieras aussi ce qu’y a en dessous, j’ai choisi en pensant à toi. » Parce qu’en dessous de la robe, y avait des sous-vêtements et puis cette fameuse jarretière dont ils avaient déjà parlé, alors elle espérait bien que le reste, ça lui plairait aussi à Cesare et elle n’en doutait pas beaucoup, après tout, il l’aimait quoi qu’elle ait sur le dos, elle le savait, puisqu’y avait des jours, où elle n’avait rien de particulièrement sexy et pourtant, ça ne le faisait pas fuir.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (cesare), you'll always be happy by my side.   (cesare), you'll always be happy by my side. Icon_minitimeMer 14 Juin 2017 - 0:40



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ISOLDE SADDLER & CESARE DEMAGGIO

Peut-être était-ce ambitieux pour n’importe qui, de croire que se passer la bague au doigt était une fin en soit; que c’était là le signe indéniable d’un amour qui serait permanent, et toujours évident quoiqu’il se passe. Cesare, pourtant, il était aujourd’hui assez fou pour y croire; Isolde et lui avaient déjà traversé bien plus que ce que beaucoup de couples qui se mariaient avaient pu connaître. Ils avaient survécu à l’adversité, à des guerres brûlantes entre eux deux, à l’incompréhension, aux secrets, aux peurs, et à toutes les disputes qui les avaient souvent opposés. Parfois, quand il se projetait vers le passé, le DeMaggio avait l’impression que trop peu d’temps était passé depuis tout ça; qu’ils étaient fous de croire qu’ils étaient sûrs de tout aujourd’hui, en ce mois d’avril, au point de se jurer l’amour éternel devant témoins. D’autres fois, parfois même juste après, comme une conviction qui revenait jaillir à sa conscience, il s’disait, à l’opposé, que ça faisait des lustres qu’il attendait ça. Pas ça, ça; le mariage n’avait jamais été cette image bien définie dans son crâne, ou même une perspective d’avenir qu’il avait cru qu’il aurait le droit de choisir. Mais ça, ça; le bonheur avec Isolde, l’aisance à être avec elle sans la moindre culpabilité et sans qu’aucune ombre ne vienne planer, menaçante sur le coin de sa tête. Peut-être bien qu’on dirait que c’était l’euphorie plus que la sécurité bien réelle qui lui faisait oublier les dangers qui rôdaient encore dans Radcliff; les ennemis qui avaient le même sang que lui, ou les actes d’autrefois qui pouvaient bien assez vite les rattraper, l’un comme l’autre. Faire partie d’Insurgency ces derniers temps, était aussi peu recommandable que d’avoir été un hunter: alors Isolde et lui, ils faisaient la paire, sans aucun doute. Le brun avait pourtant l’orgueil de croire qu’à leur échelle à eux deux, s’il y avait une justice quelque part dans ce monde, s’il y avait un équilibre que chaque être humain méritait dans sa vie, ils avaient bien droit à ces quelques heures, à cette journée du seize avril. Qu’on les laisse célébrer à leur guise, qu’on les oublie comme ils oubliaient le reste du monde. Pour Cesare, c’n’était pas bien difficile; certainement plus encore maintenant que sa toute récente femme venait de s’asseoir à côté de lui, le sortant d’une solitude qui, aussi bizarre pouvait-elle semblé, avait été la bienvenue. Il essayait, par politesse au moins, de paraître sociable, de se mêler dans la foule - bien souvent, c’était plus facile quand il avait Clara dans les bras, elle appâtait les gens et était le centre de la conversation. Sans surprise, Cesare pouvait parler sans aucune retenue de sa fille - c’était le reste qui était plus compliqué. Et malheureusement, le jour de son mariage, il y avait beaucoup de gens qui s’intéressaient au marié, à l’homme qu’Isolde avait sorti du côté le plus privé de sa vie. Il pourrait presque se demander si elle ne vivait pas une double-vie, tant il n’avait jamais croisé la plupart des gens qui étaient là, et tant eux, ils ne l’avaient jamais croisé non plus. Pourtant, le DeMaggio savait très bien qu’il avait sa part de responsabilité - incontestable - dans cette façon de faire; peut-être était-ce difficile pour Isolde, même. C’était bien le premier jour où il en prenait vraiment conscience.

Et peut-être que l’ambiance ne se prêtait même pas à ce genre de conversation; égoïste, Cesare voulait bien l’être aujourd’hui, à n’se préoccuper que de ce qui attirait si facilement son attention. Isolde, et Clara, occasionnellement: elle était entre de bonnes mains à chaque fois - ou du moins, il essayait de l’espérer. Peut-être des gens qui avaient soutenu Isolde pendant sa grossesse, alors qu’il n’avait même pas été là - comme Scarlett, par exemple. Peut-être des gens qui avaient vu Clara avant lui, d’ailleurs. Un peu comme certains semblaient questionner sa subite apparition dans l’entourage amoureux de la Saddler, il s’demandait presque quelle était sa légitimité dans ce festival de visages inconnus. Et il n’y avait personne de plus à même de le rassurer, que son épouse elle-même - il n’était pas avec Isolde pour les autres, ils ne se mariaient pas le show, pour être exposés à la vue de tous, ni même avec le désir de recueillir le plus de félicitations possibles. Tout dans ce mariage était modeste - peut-être bien que l’ambition la plus folle qu’ils avaient déversée là-dedans, était leur voyage de noces, somme toute plutôt cher, plutôt extravagant et lointain. Le reste n’était pas prétentieux, évidemment; ils étaient dans une grange aménagée pour l’occasion, à l’extérieur de la ville, de son activité et de ses menaces potentielles - là, attablés à travers champ, dans la nature. Qu’auraient-ils pu faire de plus simple? Heureusement qu’ils n’s’étaient pas mariés pour les biens de l’autre - « Tu peux être sûr que j’serais assez rancunier pour prendre tout ce à quoi tu tiens en plus. Genre la table du salon, ou la télévision. » son sourire narquois aurait trahi en lui-même son total manque d’amour pour la télé, les programmes qui y étaient diffusés, ou même l’activité de lambiner sur le canapé. Parfois, après une longue journée, se transformer en loque humaine était facile, surtout quand Isolde le rejoignait, et que ce genre d’activité finissait par devenir eux deux, enlacés l’un contre l’autre, à parler de choses qui faisaient s’envoler la réalité. Peut-être que si elle avait voulu être envieuse des choses plus clinquantes que ça - ou même d’une vie où elle n’aurait pas payé tous les meubles, les murs de la maison et la plupart des factures; il le savait bien - Isolde aurait dû prétendre être une chasseuse, ou quelque-chose du genre, très anti-mutants, jusqu’aux célébrations d’un mariage en grandes pompes à la DeMaggio. Ils étaient loin de Rafael et de son emprise, et ça, ça valait toutes les richesses du monde, il se disait, Cesare; il espérait que c’était aussi le petit avantage qu’Isolde pouvait voir à leur situation. Lentement mais sûrement, Cesare essayait, de l’autre côté, de se construire un genre d’indépendance assez importante pour pouvoir y mettre du sien dans leur ménage: une chose relativement compliquée, quand tout ça, ça n’avait jamais fait partie des préoccupations de sa vie. Non pas qu’il soit dépensier en conneries et en caprices stupides - c’était surtout que les paperasses l’agaçaient, et il n’travaillait pas activement depuis assez longtemps pour avoir un compte déjà bien approvisionné en soit. Un côté bien réel de la vie à deux - ou en famille - auquel il s’escrimait à ne pas penser, aujourd’hui; il était bien heureux, alors, qu’Isolde ait pu se trouver une belle robe, peu importait qu’elle ait dû traverser des milliers de kilomètres et le laisser en solo pendant des jours entiers pour ça. Au moins, elle avait un belle robe, qui lui plaisait, et dans laquelle elle se sentait bien - il n’allait certainement pas discuter le fait qu’elle soit tout à la fois; belle comme jamais, sexy, et assez intimidante, presque, pour faire battre son coeur à mille à l’heure. « Plus souvent qu’une fois tous les vingt-sept ans, j’pense que j’peux faire. » ricana-t-il en pensant à son propre costume; il avait bien galéré pour en trouver un, lui; d’abord il s’était senti ridicule, puis étriqué, et puis il avait eu chaud. Et puis il avait abandonné pendant des jours, des semaines, avant de se forcer à chercher à nouveau. Lui, il n’était pas allé jusqu’à New York pour son costume, mais il semblait au moins ‘satisfaisant’ aux yeux amoureux d’Isolde. « Hmm, rien ne pourra jamais compenser les deux jours horribles que j’ai passés sans toi. » il tint cependant à rappeler, dans une grimace, presque geignard; pourtant, il s’en était bien sorti, il avait survécu évidemment, et il s’en était remis - encore heureux. Mais pour aujourd’hui, le brun jugeait qu’il avait bien le droit d’être dramatique. Quand ils n’étaient que tous les deux, après tout, ils se perdaient trop facilement dans des jeux dangereux - pour son anniversaire à lui, ou la St Valentin qu’ils ne passeraient que tous les deux, c’n’était pas un problème. Mais le fait que cette journée leur soit dédiée, que ce soit leur mariage, et qu’ils soient supposés être au centre des attentions, ne leur autorisait pas l’fait de s’éclipser pour mettre leurs bonnes paroles à exécution. Le soleil était encore haut, trop haut dans le ciel, et Cesare dût réprimer un grognement en sentant les mots d’Isolde glisser contre son oreille. « J’suis rassuré de savoir que t’as mis quelque-chose dessous, déjà. » oui, il venait d’opter pour la plaisanterie, taquinant Isolde dans un rire; il valait mieux qu’il se concentre sur ça, plutôt qu’il ne commence à laisser son imagination vagabonder - ou pire, qu’il rentre dans le jeu d’Isolde et pousse la discussion plus loin. Mieux valait ne pas trop s’y risquer, parce qu’ils savaient bien qu’ils n’avaient aucune maîtrise dans l’art de se résister.
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MessageSujet: Re: (cesare), you'll always be happy by my side.   (cesare), you'll always be happy by my side. Icon_minitimeMer 14 Juin 2017 - 13:09


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Le mariage c’était un truc qui avait souvent poussé Isolde à lever les yeux au ciel, tant elle n’avait jamais cru que ça pouvait être un truc qui finirait par l’intéresser. Elle avait arrêté depuis longtemps de croire en l’amour et aux belles promesses, alors forcément le mariage, ça avait été bien loin de ses préoccupations ces dernières années. Elle ne s’était jamais imaginé devoir enfiler une belle robe blanche pour aller raconter des belles paroles et un type, ou une fille qui en ferait autant en face d’elle, le tout devant plein de personnes qui dans le fond, s’en fichait probablement de qu’ils pouvaient se raconter. Encore aujourd’hui, elle se demandé si les invités avaient écouté un traitre mot de ce qu’ils avaient pu se dire, après tout, ça ne concernait personne à part Cesare et elle. Au moins, aujourd’hui, malgré tout, elle était heureuse d’être là, heureuse d’être à présent l’épouse de Cesare et les mots qu’il avait prononcé, qu’ils ne soient que pour elle, ça l’arrangeait, elle, elle les avait écoutées, elle les avait retenues et évidemment, à ses yeux à elle, ça avait été les plus belles paroles du monde. Elle ne regrettait pas alors, d’avoir enfilé une belle robe blanche pour l’occasion, d’avoir passé plus de temps à se maquiller et à se coiffer aujourd’hui que tous les jours de sa vie réunis, parce que ça en valait la peine. Elle serait même d’apprécier les cadeaux bidons qu’on leur offrirait pour l’occasion. Elle avait tendance à penser qu’on offrait systématiquement tous les ustensiles de cuisine ou autres robots ménagers qui existaient sur terre, aux couples, le jour de leur mariage, alors elle doutait bien qu’ils ne feraient pas exception à la règle et qu’ils allaient se retrouver avec une cocote minute, une nouvelle cafetière et un aspirateur, à la fin de ce mariage, mais pour le coup, même ces trucs-là, elle serait bien capable de les apprécier, quand bien même c’était pas des cadeaux de rêve d’après elle.

Peut-être que s’ils avaient pu imaginer partir en lune de miel plus tard, ils auraient pu se contenter de demander une participation au voyage aux invités, plutôt que des cadeaux plus inutiles qu’autre chose. Mais le voyage de noces, il était déjà complètement préparé, organisé et payé, ils n’auraient plus qu’à décoller, d’ici quelques jours. Quand elle y pensait Isolde, elle avait vraiment hâte d’y être. Déjà, plus les jours s’étaient écoulées jusqu’à ce seize avril, plus elle s’était sentie impatience d’être enfin ce fameux jour pour pouvoir épouser Cesare et maintenant, quand bien même toute une partie d’elle aurait eu envie que cette journée puisse durer pour toujours, elle avait aussi envie d’être au moment où ils seraient tous les deux dans leur chambre d’hôtel réservée pour l’occasion, puis, au moment où ils quitteraient Radcliff pour aller profiter de leur voyage de noces, juste tous les trois, en famille, loin du reste du monde. Cette journée, elle se terminerait, c’était inévitable, au moins, elle savait que tout ce qui viendrait après serait parfait et même quand le voyage de noces serait terminé, tout continuerait d’être parfait, parce qu’ils étaient mari et femme et qu’elle n’avait certainement pas l’intention de mettre un terme à ça, ni maintenant, ni jamais. Elle afficha un air faussement outré, bien vite trahi par le sourire sur ses lèvres. « Tu n’oserais pas me piquer ma télé et ma table basse. Qu’est-ce que je deviendrais sans ça moi ? » Elle ne passait pas beaucoup de temps avachie dans le canapé, les pieds sur la table, à regarder la télévision, alors techniquement, elle finirait bien par s’en remettre. Au fond, elle savait que lui non plus, il n’en avait pas grand-chose à faire de la télévision, elle était plus souvent éteinte qu’allumer de toute évidence. Elle préférait largement passer la soirée sur le canapé, dans les bras de Cesare et sans la télé pour blablater plus fort qu’eux. Au moins, y avait peu de chance pour qu’ils finissent un jour par se disputer sur le programme télé. « Ça semble pas complètement irréalisable et c’est vraiment agréable pour mes yeux. » Il était toujours agréable à regarder dans le fond, elle l’aimait quoi qu’il porte sur le dos, mais elle trouvait que le costume, ça lui allait plutôt bien. Aussi bien que sa robe lui allait à elle, elle espérait, elle en avait fait des kilomètres pour la trouver. « J’espère quand même qu’un jour, après tout le temps qu’on aura passé ensemble, tu auras oublié ça. » Ils en avaient beaucoup après tout, des jours devant eux pour être ensemble, alors deux petits jours pendant lesquels ils avaient été séparés, ça devrait s’oublier assez vite, d’autant plus qu’ils avaient connu de séparations beaucoup plus longues que ça et pour des raisons beaucoup moins agréables que la recherche d’une robe de mariée. Et puis, ils savaient bien comment les compenser, les moments l’un sans l’autre, cette nuit qui approchait, elle pourrait largement tout compenser, c’était leur nuit de noces après tout. Tenir jusque-là, ça semblait déjà être compliqué. Elle lâcha un rire aux propos de Cesare, heureusement en effet, qu’elle avait des sous-vêtements en dessous de sa robe. « On serait déjà perdus, si fallait que j’ai rien en dessous. Ça aide à tenir, au moins de se dire qu’avec toutes ces couches de vêtements, ça complique un peu les choses. » Tant qu’ils étaient là, en tout cas. Une fois dans leur chambre d’hôtel, y aurait plus rien de compliqué, mais là, ils n’avaient ni l’intimité, ni l’espace nécessaire pour bien faire les choses et ce serait quand même de dommage de bâcler leur première fois en tant que couple mariés.
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