STORIES ARE WHERE MEMORIES GO WHEN THEY'RE FORGOTTEN

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Gabriel est né à New York, une bien grande ville pour un si petit bébé. Ses parents sont un couple peu orthodoxe quand on parle d’enfants, probablement. Lorsque le petit dernier est né, ils avaient déjà 51 ans. Il a donc trois grands frères, dont deux jumeaux, qui sont bien plus âgés que lui et ont toujours été de vrais modèles à ses yeux. Il considère d’ailleurs davantage l’aîné comme un père que comme un frère, ce dernier se posant en patriarche de la famille depuis longtemps déjà. Le père de Gabriel possédait un empire financier New Yorkais qu’il continua à gérer même lorsqu’ils quittèrent la ville lorsque le cadet atteint ses six ans. Le déménagement de la petite famille n’est pas étranger au gène mutant du dernier de la fratrie, ce même gène n’en faisant visiblement qu’à sa tête et mettant clairement l’enfant et les autres autour de lui en danger à cette époque. Se transformer en petit loup à tout va, que ce soit à cause d’une crise de larmes ou simplement à la suite d’un éternuement un peu trop violent, ça n’a rien de pratique en soi.

Ses parents prouvèrent qu’ils pouvaient atteindre des extrêmes pour lui à ce moment, quittant la belle New York sans regarder derrière eux, même s’ils n’avaient jusque là connu que des métropoles, Montréal en tête de liste. Et ses frères firent la même chose puisqu’ils bougèrent aussi avec le reste de la famille. C’est donc à Radcliff que grandit principalement Gabriel et il est attaché à cette ville comme s’il y était né. L’enfance du jeune homme se déroula relativement tranquillement si ce n’était ses fréquentes absences à l’école primaire, les journées où le loup refusait obstinément de laisser place au garçon. Il passait alors pour un jeune fragile, toujours malade et était la cible de plusieurs moqueries, rien qui ne change beaucoup du parcours de plusieurs jeunes dans une école américaine, l’intimidation y étant trop fréquente. C’est peut-être ce qui motiva Gabriel à devenir un sportif émérite et à sortir de sa coquille, laquelle était très épaisse à cette époque et pratiquement impossible à percer.

C’est à l’adolescence que tout changea. Il contrôlait davantage sa mutation et les contacts sociaux n’étaient plus aussi cauchemardesques. Gabriel toucha à plusieurs sports pendant son secondaire, mais préféra nettement le hockey. Là où la popularité et les activités parascolaires allaient très bien, ce fut toutefois différent pour les cours. Dyslexique grave, ses nombreuses absences causées par ses petits problèmes de fourrure ne l’aidèrent pas à s’améliorer. Il réussi toujours à reprendre de peine et de misère les cours échoués pendant l’été, mais ça lui laissait trop peu de temps pour se perfectionner au hockey, qu’il aurait adoré pratiquer professionnellement. Or, en toute dernière année, alors qu’il était presque évident qu’il allait échouer, il eu un professeur qui l’aida énormément et réussi donc à obtenir son diplôme en même temps que tous les autres élèves de son âge.

Devenir policier s’imposa à lui en toute dernière année alors que Gabriel prenait conscience des problèmes qui l’entouraient, notamment ceux causés par les tensions entre mutants et anti-mutants. Encore une fois, ce ne fut pas un parcours scolaire sans embûches et Gabriel n’a plus jamais envie de retourner sur les bancs d’école. Mais, ses capacités physiques ne sont jamais remises en question et encore moins sa droiture et son sens aigu de la justice. Récemment, son père se retira des affaires, léguant l’entreprise familiale à son frère aîné qui y avait déjà un rôle très important et donnant leur héritage à ses enfants, histoire qu’ils en profitent avant qu’il ne soit plus là. Gabriel vit donc très confortablement même s’il n’est pas le genre de jeune à faire des excès idiots et regrettables. De fait, il continue de travailler, ne s’étant même pas demandé s’il voulait ralentir. De toute façon, la réponse serait « non » ! Non pas seulement parce qu’il est très actif en général, mais aussi parce que l’être calme énormément son besoin de se transformer... surtout aux moments les moins propices !

Gabriel lutte contre les injustices et non pas contre un groupe en particuliers. Il ne sera donc pas plus enclin à aider des groupuscules terroristes que parce qu’ils ont une opinion pro-mutant. Il sort souvent en forêt, dans le but avoué de courir à quatre pattes. L’exercice physique aide le contrôle de son don. Il est toutefois fort loin de le maîtriser complètement et les débordements sont toujours risqués, surtout dans sa profession où les irritants et dangers sont nombreux. Gabriel doit donc être extrêmement prudent, surtout que jusqu’à présent, il n’y a que sa famille qui soit au courant de sa condition... et il désire que ça reste ainsi.