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 Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ?

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MessageSujet: Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ?   Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ? Icon_minitimeMer 29 Juin 2016 - 22:23


Fraisier et Révélation.
— wolstenholme Twins —
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Chez les Wolstenholme, chose promise était chose due, encore plus entre membres de la même famille. Même si à l’époque, elle avait plus de morphine que de sang dans les veines, quand Lorcan lui avait promis un diner de Gala, elle avait gardé l’information au chaud dans un creux de son esprit, histoire de pouvoir lui ressortir au moment venu, à savoir quand elle serait suffisamment en forme pour tenir plus de dix minutes debout sans tourner de l’œil. C’était chose faite, depuis quelques semaines d’ailleurs, mais Lorcan avait un peu tardé à mettre sa promesse en œuvre. Aspen ne lui en voulait pas, loin s’en fallait : elle avait bien remarqué que son frère était pas mal occupé ces derniers temps. A quoi, elle n’en avait pas la moindre idée pour le moment, mais étonnamment, les quelques fois où ils avaient réussi à s’avoir au téléphone ou à se croiser, elle l’avait senti bien. De bonne humeur, et presque serein. Ça intriguait pas mal la rouquine, mais elle n’avait pas encore eu l’occasion de creuser un peu pour voir ce qu’il y avait derrière tout ça. Ce soir, il y passerait, c’est sur, quelque part entre le plat de résistance et le dessert, quitte à ce qu’elle remplisse son verre plusieurs fois de ce délicieux vin italien qu’elle avait acheté expressément pour cette soirée. La première depuis longtemps.
La rouquine était arrivée exactement à l’heure que lui avait donné son frère. Elle avait presque fait autant d’effort que pour un rencart : elle était apprêtée, coiffée, maquillée, chaussée d’une paire d’escarpins sur lesquels elle n’aurait pas pu tenir quinze jours plus tôt. Elle avait bien passé vingt minutes à hésiter entre un robe bleu nuit et une vert émeraude, avant d’opter pour la bleue. Elle avait bouclé ses cheveux, elle avait demandé trois fois à Elspeth si elle présentait bien comme ça. Sa nouvelle colloc –inoffensive et bienveillante, celle là – avait lever les yeux avant de lui rappeler que si elle tentait la troisième tenue, elle finirait vraiment pour être en retard. Une fois arrivée en bas de chez son frangin, elle avait vérifié son reflet dans la glace, puis avait frappé à la porte de deux coups secs. Lorcan ne tarda pas ouvrir, et sa jumelle lui offrit un sourire radieux, s’approchant sans attendre pour le prendre dans ses bras malgré la bouteille qu’elle avait toujours à la main :

- Buonasera bello, J’espère que la table est dressée * elle recula pour lui lever la bouteille sous le nez* parce que j’ai ramené la boisson ! et attention, je ne me suis pas moquée de toi : un Barolo Le Rocche del Falletto de 2007. Il parait que ça va avec tout.

Comme l’ouragan qu’elle avait toujours été, elle passa le pas de la porte pour déposer sa veste légère sur le porte manteau, déposant son sac à main sur une chaise avant de balayer le salon du regard. Elle avait l’impression de ne pas être venue depuis des années, de voir des milliers de choses qui avaient changé, et pas tant que ça en même temps, c’était un peu étrange. Pour autant, elle n’avait aucune envie de se mettre à philosopher : il était peut être un petit peu tot comme ça. Alors que Lorcan refermait la porte, probablement un peu étourdi par l’énergie de sa sœur, elle s’installa sur le canapé, les jambes croisées, le regard passant d’un meuble à l’autre, son petit sourire toujours aux lèvres. Elle avait la bougeotte, déjà envie de se relever pour jeter un coup d’œil à la cuisine, de soulever le couvercle des casseroles pour voir ce qui frémissait la dessous. Mais non, il fallait qu’elle se calme un peu, elle était un petit peu trop enthousiaste ce soir. Peut être parce qu’un mois plus tôt, elle avait cru ne plus jamais revoir son frangin. Que six mois plus tôt, elle le virait de chez elle et lui disait de ne plus jamais revenir. Alors oui, clairement, se retrouver tous les deux, pour quelque chose d’aussi tranquille et serein qu’un diner entre frère et sœur, cela relevait presque du miracle, et Aspen refusait de bouder son plaisir quitte à en devenir chiante. Au pire, Lorcan avait l’habitude, et si il l’avait perdu, elle se rappellerait bien vite à son bon souvenir.

- Je te préviens, j’ai pas mangé depuis ma pauvre salade de ce midi pour avoir une faim de loup ce soir, et clairement, mon stratagème a fonctionné, j’ai la dalle !




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Lorcan Wolstenholme
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MessageSujet: Re: Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ?   Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ? Icon_minitimeVen 1 Juil 2016 - 22:32

Your love is air, I breathe it in around me
Don't know it's there but without it I'm drowning

Lorcan avait passé une bonne partie de l’après-midi à cuisiner. La promesse qu’il avait faite à sa sœur alors qu’elle sortait à peine de son coma était du genre de celles qu’il ne pouvait pas enterrer sans plus y revenir. Cela faisait plusieurs semaines qu’il y pensait de temps à autres, en fait. Il ne voulait pas faire à Aspen un repas commun comme il pouvait en préparer quotidiennement au restaurant. Il voulait que ça sorte de l’ordinaire, pour marquer le coup. Il fallait bien fêter sa sortie de l’hôpital en beauté ! Et elle s’était bien assez plaint de la bouffe dégueulasse qu’on lui avait servie tout le long de sa convalescence, il avait compris le message. Il avait eu l’intention de l’inviter dès sa sortie, mais il s’était dit qu’elle n’aurait pas recouvré assez de santé pour en profiter pleinement. Et puis les jours s’enchaînant, travail au restaurant, entraînements seul ou avec Malachi, soirées chez Salomé … Il avait laissé passer pas mal de temps avant que le rendez-vous ne soit fixé pour de bon. Aspen était tout à fait remise maintenant et on ne pouvait plus dire qu’ils allaient fêter sa sortie, mais c’était du pareil au même : Lorcan avait mis les petits plats dans les grands. Il avait même posé sa journée pour pouvoir cuisiner uniquement pour elle et ne pas avoir à se presser à cause du travail. Et quand l’heure de leur rendez-vous arriva, il n’était pas peu fier du résultat. Il avait hâte de pouvoir lui en mettre plein la vue, pour lui faire oublier d’une part l’hôpital, mais également – et principalement – pour effacer ses amis bios dépressifs bouffeurs de graines. Elle l’avait lamentablement abandonné à son triste sort à Radcliff pour aller se dorer la pilule au soleil avec des gens qui ne savaient pas profiter des plaisirs de la vie, mais elle allait comprendre sa grave erreur. Il eut à peine le temps de se changer avant qu’elle n’arrive, troquant ses vêtements de travail pour une chemise blanche et un pantalon décent. Il faisait même un effort de ce côté-là, elle avait de la chance ! Mais après tous ses efforts, il voulait que la présentation soit parfaite jusqu’au bout.

Deux coups rapides à sa porte et elle était là, magnifique, toute aussi énergique et pleine de vie qu’elle avait pu l’être avant sa confrontation avec Dryden. Une vraie tornade rousse en vérité, mais Lorcan ne l’aurait échangée pour rien au monde. Il la serra dans ses bras avant d’attraper la bouteille qu’elle lui présentait. « Buonasera bello, J’espère que la table est dressée parce que j’ai ramené la boisson ! Et attention, je ne me suis pas moquée de toi : un Barolo Le Rocche del Falletto de 2007. Il parait que ça va avec tout. » Il observa la bouteille avec une moue indéfinissable, avant de hocher la tête. « C’est parfait, mais on avait pas dit qu’on se faisait un McDo ? Parce que j’étais prêt à sortir moi … » C’était une blague pourrie qui ne pouvait même pas marcher à cause des odeurs de nourriture qui flottaient dans la pièce, mais quand même, c’était une occasion trop belle pour la manquer. De toute façon Aspen était déjà entrée, telle la maîtresse en son domaine, et il la laissa regarder tout autour d’elle comme si elle n’était jamais venue. Finalement elle s’installa sur le canapé et il la suivit, un sourire aux lèvres. « Je te préviens, j’ai pas mangé depuis ma pauvre salade de ce midi pour avoir une faim de loup ce soir, et clairement, mon stratagème a fonctionné, j’ai la dalle ! » Il se mit à rire, avant de secouer la tête, incrédule. « Juste une salade ? Mais t’es pas bien … Comment tu veux retrouver des forces si tu te nourris juste d’une salade ? Et comment tu vas faire si je t’ai préparé un repas gastronomique avec portions microscopiques ? » Ca, c’était déjà plus plausible que le McDo. Et ça lui avait même effleuré l’esprit à un moment, juste pour le plaisir de relever le défi du menu vraiment gastronomique … Mais connaissant sa jumelle, elle n’accepterait jamais d’avoir deux crevettes se battant en duel dans son assiette sur blason de roquette. Même si les crevettes avaient demandé des heures de travail minutieux et de marinade délicatement relevée ! Aucune estime pour son travail. En somme, Lorcan avait préféré ne pas prendre de risques de ce côté. « Bon, qu’est-ce que tu fiches sur ce canapé, tu crois quand même pas que je vais te servir là ? A table Wolstenholme, et au trot ! Ca va refroidir et ce sera encore de ma faute. » Il la poussa presque jusqu’à la table qu’il avait soigneusement dressée, et la fit s’asseoir sur sa chaise. « Ne bouge pas. » La mit-il en garde, juste par principe. Elle était capable de le suivre dans la cuisine, et il n’en était pas question. Il se dépêcha quand même d’aller chercher les entrées, et les amena à la table avec une certaine fierté. « Œuf poché sur velouté de petits pois et croustillant de chorizo. » Il allait devoir travailler son ton de maître d’hôtel, mais ce n’était pas si mal. Il avait totalement géré le déposé d’assiette sur la table, un vrai pro. Si elle ne le félicitait pas, c’était qu’elle souffrait encore de séquelles de son coma.
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Dernière édition par Lorcan Wolstenholme le Dim 28 Aoû 2016 - 15:23, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ?   Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ? Icon_minitimeSam 2 Juil 2016 - 19:38


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La jeune femme ne prit même pas la peine de répondre à la boutade de son frère, se contentant de faire cette moue si caractéristique, signifiant bien à ce dernier qu’elle n’était absolument pas dupe : elle n’était pas un grand cuistot, mais les odeurs qui émanaient de la cuisine n’étaient pas celles d’un menu best off avec burger et potatoes. Et puis clairement, si il avait eu le malheur d’oublier pour de vrai, elle lui aurait ligoté les mains à un couteau et à un batteur jusqu’à ce qu’il lui fasse un repas digne de ce nom. Nan mais sans rire… Elle roula des yeux devant les réprimandes de Lorcan, venant passer une main dans ses cheveux d’un air faussement ennuyé :

- Ça vaaaaaa des forces j’en ai, je te prends quand je veux, je me suis même remise à faire du roller et à courir avant d’aller au boulot, alors je peux survivre avec une salade dans le ventre, surtout si c’est pour être sur d’avoir bien faim pour ce que tu me prépares !

En même temps, elle avait quelques mois d’entrainement et de mise en pratique de plus que son frère, et à leur niveau, cela pouvait faire toute la différence. D’un autre coté, lui il avait sa, hum, mutation, qui pourrait probablement la clouer sur place avant qu’elle ne puisse faire un pas vers lui. Mais bon, il n’oserait jamais utiliser son truc sur elle, hein, hein ? Elle se redressa d’un bond quand Lorcan lui ordonna d’aller se mettre à table, obéissant de la manière la plus docile qui soit, une première depuis longtemps de la part de la jeune femme, mais bon, l’appel de l’estomac comme on dit … elle déplia sa serviette pour la poser sur ses genoux, tendant le coup en direction de la cuisine pour essayer d’entrapercevoir le travail de Lorcan, en vain. Heureusement, ce dernier ne tarda pas à réapparaitre avec l’entrée qu’il déposa avec une certaine maestria h elle. Avant de dire quoi que ce soit, la Wol’ observa l’assiette, admirant les mélanges de couleurs alors que déjà le fumet du velouté lui mettait l’eau à la bouche. Elle se mordit la lèvre inférieure, avant de relever les yeux vers Lorcan avec un regard brillant et mutin :

- … Dis moi que je peux prendre une photo et l’envoyer à Calista pour la rendre jalouse ? S’il te plaiiiiit ? En tout cas c’est magnifique, ça donne envie. Tu as pris des petits pois frais et tout, que tu as écossé avec tes petits doigts délicats ?

On pouvait dire ce qu’on voulait d’Aspen, mais elle n’était pas du genre avare en compliments, encore moins quand ça concernait un membre de sa famille, et quand c’était pour Lorcan, elle avait même tendance à en faire des tonnes. Bon, pas toujours en sa présence, mais aujourd’hui elle pouvait bien lui faire ce plaisir là. Elle le laissa s’installer en face d’elle, attrapa un tire-bouchon posé à l’extrémité de la table pour déboucher la bouteille qu’elle avait ramené, et leur versa un verre chacun pour accompagner l’entrée qui la mettait déjà au supplice tant elle avait hâte de gouter :

- Santé Frangin, a notre premier repas digne de ce nom ensemble depuis, genre, perpèt’ !

Elle trinqua, laissant cependant la boisson s’aérer avant de le gouter, préférant s’attaquer directement au plat, perçant délicatement l’œuf pour que ce dernier coule lentement dans le velouté. Elle porta sa cuillère à sa bouche, fermant les yeux à moitié pour laisser les saveurs envahir lentement son palais. C’était une explosion de saveurs, et il lui fallut bien deux ou trois cuillères pour réussir à distinguer tous les ingrédients et les épices qu’il avait pu utiliser. Le chorizo était croustillant à souhait, et le jaune d’œuf liquide tapissait sa bouche comme du sirop salé. C’était juste, juste …

- Délicieux… C’est beaucoup trop bon pour être honnête, wouah … T’en as une troisième assiette ?

Elle ne savait pas combien de temps il avait pu mettre à préparer ce premier plat, mais si elle n’était pas aussi soucieuse de la politesse, elle aurait léché le plat, ou au moins passé l’index contre l’assiette pour ne pas en perdre la moindre goutte. Il pouvait être content de lui, elle n’avait rien mangé d’aussi bon depuis … Ben probablement la dernière fois qu’il l’avait invité. Enfin, non, il y avait la fois où son boss l’avait invité à l’un des restaurants les plus chics de Louisville pour fêter un contrat qu’elle avait décroché quelques mois plus tôt. Mais bon clairement, ça ne comptait pas. elle observa son assiette vide avec un peu de dépit, avant de se reconcentrer sur son frère :

- Il faut que tu me dises si le vin est bon du coup, qu’on ne s'inflige  pas une piquette qui pourrait gâcher le reste du repas !

Bon, a priori, c’était quand même un des meilleurs vins de cette cuvée, alors elle serait déçue qu’il ne soit pas à la hauteur du reste.

- Hum, tu fais ce genre de plats au restau, ou tu gardes ça que pour tes clientes préférées ?




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MessageSujet: Re: Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ?   Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ? Icon_minitimeMer 6 Juil 2016 - 22:14

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Lorcan avait regardé sa sœur avec une mine dubitative quand elle avait certifié qu’elle pouvait le prendre quand elle voulait, mais il n’avait pas fait de commentaire. Il doutait très fortement qu’elle puisse réaliser ce petit exploit, parce qu’elle sortait d’un coma tandis que lui s’était remis au sport d’une façon beaucoup plus intensive depuis quelques mois. Il était même retourné s’entraîner à la boxe. Mais si Aspen voulait y croire, il n’allait pas la contredire. Il avait très envie de se mesurer à elle à nouveau, comme quand ils étaient encore tous les deux dans la même course pour devenir hunters, mais il attendrait qu’elle soit vraiment de retour dans les rangs. Actuellement, ce serait de la triche, et il ne voulait pas gagner comme ça … Mais il ne manquerait pas de le lui rappeler dans quelques semaines. En attendant, il allait la gaver, comme il le lui avait promis quand elle était encore clouée à son lit d’hôpital. Ses efforts en cuisine furent récompensés par le regard admiratif de sa jumelle, et il se sentit tout heureux de cette simple réaction. « … Dis moi que je peux prendre une photo et l’envoyer à Calista pour la rendre jalouse ? S’il te plaiiiiit ? En tout cas c’est magnifique, ça donne envie. Tu as pris des petits pois frais et tout, que tu as écossé avec tes petits doigts délicats ? » Lorcan s’était rassis en face d’elle, et il haussa les épaules, l’air de lui donner une faveur. « Vas-y, je te l’accorde … Fais-la baver, mais te plains pas si elle rapplique et que je dois lui filer ta part ! Tu le mériterais de toute façon, à me poser des questions pareilles … Comme si j’allais utiliser des petits pois en boîte ! Bien sûr que ce sont des frais, préparés avec amour et tout. » Ses petits doigts délicats, comme elle disait, en avaient vu d’autres. Il préférait largement écosser des petits pois chez lui tranquillement plutôt que de se faire hurler dessus par le chef au restaurant. Et partager la table avec sa jumelle, c’était quand même autre chose que de préparer des plats dont il ne goûtait jamais la saveur !

Il leva son verre et trinqua avec Aspen, avant de porter le verre à ses lèvres. Il n’était pas connaisseur en vins, mais il reconnaissait sans mal que celui-ci était excellent. Elle n’avait pas vanté ses mérites pour rien. Il allait en faire la remarque quand elle entama son assiette, et il retint son souffle en attendant le verdict. « Délicieux… C’est beaucoup trop bon pour être honnête, wouah … T’en as une troisième assiette ? » Un grand sourire traversa le visage de Lorcan en entendant ces nouveaux compliments. « C’est tout ce qu’il y a, tu auras besoin de place pour la suite de toute façon. » La voir manger avec un aussi bon appétit faisait du bien à sa fierté de cuisinier, mais ça achevait également de le rassurer sur sa santé. Depuis qu’elle était sortie de l’hôpital, il ne cessait de s’inquiéter pour elle. Elle avait beau le rassurer constamment, il ne réussissait pas totalement à la croire remise pour de bon. La peur de la voir rechuter était toujours présente, dans un coin. Mais la voir savourer ainsi ce qu’il lui avait préparé, ça avait de quoi lui faire oublier ses inquiétudes. Il en oubliait presque de manger lui-même – mais il se dépêcha de finir sa propre assiette avant qu’elle n’ait l’idée de venir pécher dedans. « Il faut que tu me dises si le vin est bon du coup, qu’on ne s'inflige pas une piquette qui pourrait gâcher le reste du repas ! » C’était loin d’être de la piquette, et il remplit leurs deux verres à nouveau pour bien s’assurer que ça non plus, ils n’en laissent pas une goutte. « Disons qu’avec un McDo, ça aurait fait tache. Et si ça avait été une piquette, j’aurais pas accepté qu’il reste sur la table avec mes plats. » Mais elle avait très bien choisi, et il n’en était pas étonné. Il ne savait pas d’où elle sortait ces connaissances, ou si elle se faisait toujours aider, mais Aspen avait toujours eu un goût certain dans le raffiné. Vêtements ou vins, décoration ou cadeaux, c’était du pareil au même : elle avait l’œil, tandis qu’il restait absolument aveugle. Mais il lui laissait ce privilège sans trop de regrets. « Hum, tu fais ce genre de plats au restau, ou tu gardes ça que pour tes clientes préférées ? » Il haussa un sourcil en la regardant, un air un peu amusé sur le visage. « Au restau, on fait toujours la même chose, il faut que ce soit rapide et facile à faire. J’avais envie de changer, de faire un truc un peu plus travaillé. » Il se leva pour débarrasser les assiettes vides. « Mais il faut que ça en vaille la peine vu le temps que ça prend, les rares privilégiées sont triées sur le volet. » Les assiettes dans une main, il se dirigea vers la cuisine. « Tu réalises un peu la chance que t’as ? » Lança-t-il à travers la pièce, tout en déposant les assiettes dans l’évier, avant de récupérer le plat qu’il avait tenu au chaud dans son four. Il dressa rapidement les assiettes suivantes, et vint les déposer à table devant chaque place. « Carré d’agneau rôti à la fleur de thym, risotto aux chanterelles. » Définitivement, ce n’étaient pas des plats qu’il avait l’habitude de réaliser, mais ils étaient à la hauteur d’Aspen.
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Dernière édition par Lorcan Wolstenholme le Dim 28 Aoû 2016 - 15:23, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ?   Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ? Icon_minitimeMar 12 Juil 2016 - 23:03


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Globalement, les jumeaux Wolstenholme avaient toujours entretenu une compétition plutôt saine l’un envers l’autre quand il s’agissait d’entrainement et de chasse, tout simplement parce que leurs points forts et leurs faiblesses différaient assez largement, les rendant plus complémentaires que véritablement opposables : là où Lorcan la dominait par sa force physique, Aspen contrebalançait avec une souplesse impressionnante et l’agilité inhérente à sa petite taille. A la vitesse de son frère, elle répliquait par une vivacité et une capacité d’anticipation qui en faisait un binôme particulièrement dangereux. Un peu comme dans la vraie vie, au final, puisque la chasse … On ne pouvait pas franchement dire qu’ils soient allés plus loin que les entrainements ensemble, dès lors que Lorcan avait découvert que … Bref, que sa place n’était peut être pas de ce coté ci de la barrière. Tant mieux pour les mutants, surement, parce qu’ils auraient fait une équipe du tonnerre. Mortelle, même. Aspen roula des yeux, alors qu’elle prenait garde à ne pas laisser couler de jaune d’œuf sur sa jolie robe :

- Qu’elle essaye donc de réclamer ma part tiens, tu verras comme elle sera reçu … Pis vu l’alimentation quotidienne de notre chère sœur, il faudrait d’abord que tu la réhabitues progressivement à la consommation de légumes, sinon elle va nous faire un choc nutritionnel … Passer du burger-pizza-pattes à tes merveilles là, elle s’en sortira pas indemne…

Elle aurait voulu pouvoir dire qu’elle plaisantait, mais elle savait aussi que le frigo de Calista était rempli de plats préparés, et son congélateur de nuggets, pizzas et autres joyeusetés de la non gastronomie américaine, tout en gardant sa taille mannequin et une santé presque parfaite. La vie était tellement injuste, parfois… Tellement injuste oui, surtout quand elle voyait la vitesse à laquelle son assiette se vidait, alors que son estomac, lui, était encore loin d’être rempli. Tant mieux d’ailleurs, d’après ce qu’en disait Lorcan en lui ôtant son assiette avec un service digne d’un restaurant étoilé. Il avait vraiment un don pour ça, sans faire de mauvais esprit. Ce n’était tellement pas son genre, en plus … Elle l’observa servir le seconde plat, son verre à la main comme une vraie mondaine, alors qu’il lui expliquait qu’au restaurant, il faisait plus dans l’efficace que dans l’esthétique, avant de répliquer avec un air rieur :

- Ah mais parce que c’est moi la chanceuse ? Tu sais combien d’hommes j’ai éconduit pour te permettre de jouir de ma compagnie toute la soirée, un samedi en plus ?

Zéro, en réalité, mais si on lui avait proposé, elle aurait dit non, voilà. Enfin, si, il y avait toujours quelques uns de ses collègues qui l’invitaient régulièrement à les rejoindre pendant leurs petits beuveries du samedi, mais elle n’était pas vraiment pour mélanger boulot et loisir. Et puis il y avait ce musicien là, qu’elle avait croisé à un concert de Moira, et qui avait comme par hasard trouvé son numéro de portable –mouais-, et qui insistait pour qu’ils aillent boire un verre ensemble à l’occasion. Donc zéro, concrètement, puisqu’aucune de ces propositions n’arrivait à la moitié du quart de la cheville de Lorcan, clairement. En même temps, pour arriver à la hauteur de Lorcan dans l’esprit de sa jumelle, il fallait se lever tôt le matin.

- Allez, goutons ça … Si j’aime pas, je peux recracher délicatement dans une serviette ?

Bon, il y avait peu de risque, elle adorait le risotto de son frère depuis qu’il avait appris à en faire, c’est-à-dire à peu près à la même période où elle apprenait peu ou prou à faire cuire des œufs. Et l’agneau, elle adorait ça aussi, même si l’association avec le thym la rendait curieuse d’essayer. Une rapide photo, un peu d’eau pour se nettoyer la langue du gout du vin, puis elle enfonça sa fourchette sans hésitation dans le dôme de riz crémeux. C’était fin, salé sans être écœurant, bref un sans faute de la part de Lorcan, ce qui n’était pas très étonnant en soi.

- Hum, du coup, ton agneau, tu le fais sous quel cuisson ? au four ? Et u diable tu arrives à trouver de la Fleur de Thym ?

Elle allait continuer sur sa lancée quand le téléphone de Lorcan se mit à vibrer pour signaler un Sms : d’ici, elle ne pouvait pas voir qui en était l’émetteur, mais c’était déjà la deuxième fois qu’il s’illuminait depuis qu’ils avaient entamé le repas. Si elle avait encore été adolescente, elle aurait surement bondi sur le téléphone comme un félin pour voir qui osait les déranger pendant leur soirée, et surtout pour fouiner dans la messagerie de son frère. Aujourd’hui, elle se contenta de reprendre une gorgée de vin entre deux bouchées de viande, un petit sourire narquois aux lèvres :

- Tu peux dire à ta copine que tu es avec la femme de ta vie s’il te plait ? A moins que tu prèfères que je l’appelle pour lui expliquer ?

Si seulement elle avait su à quel point elle n’était pas si loin de la vérité …

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Lorcan Wolstenholme
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MessageSujet: Re: Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ?   Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ? Icon_minitimeDim 17 Juil 2016 - 19:54

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Lorcan eut un petit rire moqueur quand Aspen fit sa description de Calista … Qui était pourtant assez fidèle. Elle n’avait jamais été très attirée par la cuisine, et elle était abonnée bien plus souvent aux livraisons de nourriture toute prête qu’aux plats équilibrés. Lorcan n’était pas vraiment un exemple de ce côté-là non plus, mais au moins il se préparait toute sa nourriture lui-même – sauf en cas de flemme aigüe. Pour les cinq fruits et légumes par jours, on repasserait … Aujourd’hui, il avait surtout fait des efforts pour Aspen, pour lui faire un repas aussi équilibré que savoureux. La prochaine fois qu’il cuisinerait pour elle et pour Calista, elles ne devraient pas s’attendre à la même chose, il ne voulait pas non plus passer ses journées dans la cuisine. Il adorait ses sœurs, il adorait cuisiner, mais il adorait aussi allez courir en forêt ou passer du temps au mur d’escalade de Radcliff, et puis il y avait aussi Salomé. Même si sa relation avec elle était assez particulière pour qu’ils n’en aient encore jamais parlé clairement, pas vraiment désireux ni l’un ni l’autre de mettre des mots sur ce qu’ils faisaient depuis quelques semaines, il fallait avouer qu’il ne détestait pas non plus passer ses soirées avec elle. En bref, il avait l’impression de reprendre une vie presque normale ces derniers temps, et ça n’était pas pour lui déplaire. « Ah mais parce que c’est moi la chanceuse ? Tu sais combien d’hommes j’ai éconduit pour te permettre de jouir de ma compagnie toute la soirée, un samedi en plus ? » Lorcan observa sa jumelle avec un air moitié sceptique, moitié moqueur. Il préférait ne pas savoir combien d’hommes elle avait éconduit, mais dans le fond, si elle fréquentait des hommes qui n’étaient pas Noeh Callahan, il ne pouvait pas vraiment se plaindre. « Et le nombre de femmes que j’ai éconduit, moi, pour passer du temps avec toi, on n’en parle pas ? Des femmes qui se seraient damnées pour que je leur fasse ce repas, que j’ai préparé amoureusement uniquement pour toi ? Oui oui, c’est toi la chanceuse. » Affirma-t-il en hochant la tête. « Mais par curiosité, qui est-ce qui t’avais proposé d’autres plans pour ce soir ? » Il n’avait pas résisté bien longtemps à rester dans l’ignorance, il n’y arrivait jamais. Et c’était bien pour ça qu’Aspen en jouait, d’ailleurs !

« Allez, goutons ça … Si j’aime pas, je peux recracher délicatement dans une serviette ? » Lorcan écarquilla les yeux et prit un air offusqué. « Tu fais ça et t’es virée de ma table pour le restant de tes jours, et ta descendance avec sur trois générations ! » Recracher dans la serviette, c’était le truc qu’ils faisaient quand Alistair avait tenté de se mettre aux fourneaux, quand ils étaient plus jeunes. Cette lubie ne l’avait pas pris bien souvent, et heureusement, mais les jumeaux avaient développé des techniques pour se débarrasser de leurs bouchées trop infectes en toute discrétion. Lorcan ne tenait pas sa passion de la cuisine de son père, c’était certain ! Il n’avait jamais compris comment le patriarche pouvait rater des plats aussi simples que des omelettes ou des pâtes au beurre. Mais le risque était nul, ce soir : il savait qu’Aspen n’aurait pas besoin de sa serviette ou d’un autre de leurs subterfuges. Il avait une confiance totale dans les plats qu’il avait confectionnés avec soin, et l’expression d’Aspen quand elle eut goûté sa première bouchée le conforta dans cette idée. « Hum, du coup, ton agneau, tu le fais sous quel cuisson ? au four ? Et ou diable tu arrives à trouver de la Fleur de Thym ? » Lorcan secoua la tête, tout en goûtant à son tour la viande. Bon, elle était parfaite, comme attendu. « Au four, cuisson très douce. Mais le reste c’est secret professionnel ! Je voudrais pas que tu puisses … » Il fut interrompu par la vibration de son téléphone, et y jeta un coup d’œil rapide. Il avait perdu l’habitude qu’Aspen se jette dessus pour lire ses messages, comme elle le faisait invariablement quand ils étaient plus jeunes, mais en voyant le nom affiché sur l’écran, il se dit qu’il devrait peut-être se méfier. Mais Aspen n’avait pas besoin de le lire pour faire toute seule ses déductions. « Tu peux dire à ta copine que tu es avec la femme de ta vie s’il te plait ? A moins que tu préfères que je l’appelle pour lui expliquer ? » Lorcan avala de travers sa bouchée et se mit à tousser. Ca lui donna un assez bon répit pour réfléchir en vitesse à ce qu’il devait répondre – parce qu’il n’en avait pas la moindre idée. « Ah c’est discret. T’aurais tout aussi bien pu me demander qui c’était, hein. » Râla-t-il pour la forme. Le fait était, que c’était Salomé qui lui avait écrit pour la seconde fois de la soirée, et que même si elle n’était pas sa copine à proprement parler … Aspen n’avait pas tapé loin. Et bien que Lorcan et  Salomé aient décidé d’un commun accord que cacher leur relation à Aspen n’était pas une bonne idée, ils ne lui avaient toujours rien dit et Lorcan ne savait pas comment aborder le sujet. Bon, le sujet était abordé maintenant, mais ça restait délicat. Parce que lui-même ne savait pas comment décrire tout ça, alors s’il fallait en plus en parler à Aspen … « Elle sait que je suis avec la femme de ma vie, elle a fait ça exprès pour que tu me poses la question. » Finit-il par lâcher avec un petit sourire en coin. En réalité il n’en savait rien, les deux messages que Sam lui avaient envoyé étaient assez anodins, mais il pouvait toujours supposer … « C’est pour me punir de passer la soirée avec toi et pas avec elle. » Ajouta-t-il enfin. Il ne savait toujours pas comment il allait s’en sortir, mais il finirait bien par tout raconter à Aspen, d’une façon ou d’une autre – sans les détails associés, évidemment. En attendant, c’était assez drôle de la faire mariner sans lui révéler l’identité de la demoiselle.
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MessageSujet: Re: Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ?   Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ? Icon_minitimeMer 20 Juil 2016 - 22:54


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La réponse de son jumeau à ses taquineries tira un autre gloussement à Aspen : Oula, des demoiselles prêtes à se damner, rien que ça. La voilà drôlement impressionnée d’un coup, forcément. Après, si ce n’était que pour qu’il leur fasse la cuisine… ça manquait quand même un peu de scandale tout ça. Son sourire s’étira encore un peu plus quand son frangin, fidèle à lui-même, ne put s’empêcher de demander des précisions sur ses prétendus prétendants. Il avait toujours été un peu plus … Chatouilleux qu’elle sur la question. Un peu beaucoup même, elle elle ne s’était jamais refusée le plaisir de le faire un peu bisquer sur le sujet. En toute innocence, bien sur, alors qu’elle enfonçait les dents de sa fourchette dans un morceau de viande pour le déchirer ensuite à pleines dents :

- A quoi bon te donner des noms si tu ne les connais pas ? Quoi que, peut être que tu en connais un ou deux, j’ai presque un doute… * elle intercepta un regard sans équivoque de Lorcan, et du se retenir de lui rire au nez* en tout cas personne à qui tu as opposé une interdiction de territoire, si ça peut te rassurer.

Il savait très bien de qui elle voulait parler, de toute façon il n’y avait bien qu’un seul homme envers qui Lorcan pouvait opposer ouvertement son véto. D’ailleurs, depuis sa sortie de l’hopital des semaines auparavant, elle n’avait pas eu la moindre nouvelle de Noeh. C’était normal, enfin elle le supposait, puisqu’elle lui avait clairement dit qu’elle ne voulait plus le voir. Enfin, non, elle n’avait pas vraiment dit ça, c’était plutôt lui qui avait promis de la laisser tranquille. Et étonnement, pour le moment, il s’y tenait. Elle était soulagée que ce soit le cas. En tout cas elle était sensée l’être, alors elle faisait bonne figure, assurant qu’elle était fort aise de ne plus subir les textos intrusifs du jeune homme et toutes ses questions indiscrètes. En tout cas elle faisait du mieux qu’elle pouvait, le sevrage était en cours. Elle y croyait très fort, en tout cas.La réponse de Lorcan sur la cuisson de l’agneau eut le gros avantage de la reconcentrer sur ce qui était le plus important ce soir, à savoir Lorcan et ses petits plats savoureux.

- Ça va, tu crains pas grand chose et ta recette secrète non plus, si tu crois que j’ai le temps et la patience de faire cuire mon repas pendant sept heures d’affilée… déjà que je commence tout juste à apprivoiser mes nouvelles plaques de cuisson… Passer du gaz à l’induction, c’est pas si évident quand on a pas l’habitude …

Et puis le téléphone. Un texto, encore un, et l’envie irrépressible de le titiller encore un peu. C’était plus fort qu’elle, plus fort qu’eux en général, et puis c’était largement de bonne guerre. D’ailleurs, le fait que Lorcan s’étouffe avec son gigot lui mit la puce à l’oreille : et si elle n’était pas si loin de la vérité ? il y aurait donc une demoiselle dans la vie de son frère ? Alors ça pour du scandale, c’était savoureux. Terminant son assiette en osant même prendre le dernier bout de viande avec les doigts, elle plissa les yeux comme un félin en chasse, alors qu’il essayait tant bien que mal de se rattraper après son lapsus physique si… Révélateur :

- Tu m’en diras tant … Et elle est au courant d’à quelle point je peux être mauvaise quand on m’empêche de profiter de mon frère ?

Bon, c’était un peu tendancieux, dit comme ça … Cependant elle avait le souvenir que les copines de son frère appréhendaient toujours qu’il lui annonce la nouvelle. Peut être à cause de sa réputation de garce au lycée, et pourtant elle était loin d’être la plus vindicative des deux, à moins que la prétendante ne lui plaise pas du tout. Et du plus loin qu’elle s’en souvienne, ce n’était jamais arrivé. Elle posa ses couverts sur le coté de son assiette, signe qu’elle avait terminé son plat, et se versa un nouveau verre de vin. C’était une toute nouvelle conversation qui débutait, et elle sentait qu’elle allait en apprendre des choses. Enfin, si Lorcan ne fuyait pas derrière ses fourneaux pour ne pas avoir à répondre à ses questions. De toute manière, elle irait le chercher jusqu’au fin fond de son congélateur pour lui tirer les vers du nez.

- Et donc la fameuse, elle est comment ? C’est une fille que je connais ? ça fait longtemps ?

Paf, paf, paf, dix secondes, trois questions. Il avait ouvert une brèche, et malgré sa tentative d’humour, elle comptait bien s’y engouffrer et pressuriser son frère jusqu’à ce qu’il crache le morceau. Elle était tenace, la rousse, et elle ne doutait pas qu’elle finirait par l’avoir, à l’usure. Après tout le repas était loin, très loin d’être terminé.
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MessageSujet: Re: Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ?   Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ? Icon_minitimeSam 30 Juil 2016 - 22:18

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Les relations amoureuses des jumeaux Wolstenholme avait toujours été sujet à de houleux débats, voire même à des disputes entre eux. Lorcan était du genre jaloux avec une tendance à vouloir protéger aveuglément sa sœur des travers du sexe masculin, mais Aspen ne l’avait jamais laissé lui dicter ses choix. Et contrairement à ce que beaucoup pouvaient penser au premier abord, elle n’avait jamais été la plus pénible des deux quand le sujet venait sur le tapis … Lorcan ne reculait pas devant grand-chose quand il s’agissait de décourager un prétendant qui s’approchait d’un peu trop près de sa jumelle, et la seule chose qui le freinait était quand Aspen s’interposait elle-même. Elle, elle avait toujours été plus mesurée, même si elle ne mâchait jamais ses mots non plus. Mais elle acceptait plus facilement les choix qu’il pouvait faire. Et c’était alors Lorcan qui se montrait d’une mauvaise foi à toute épreuve pour prétendre le contraire. L’idée ne lui était jamais venue que c’était peut-être la raison pour laquelle elle lui avait caché sa relation avec Noeh : parce qu’il aurait forcément mal réagi … Non, pour Lorcan il n’était pour rien dans ce mensonge de près de dix ans, et il préférait blâmer Noeh en intégralité, pour toute l’histoire. La pilule mettrait encore longtemps à passer … « A quoi bon te donner des noms si tu ne les connais pas ? Quoi que, peut être que tu en connais un ou deux, j’ai presque un doute… en tout cas personne à qui tu as opposé une interdiction de territoire, si ça peut te rassurer. » Il était toujours bon qu’il connaisse les noms, eut-il envie de lui rétorquer, mais sa dernière phrase le coupa dans son élan. Sans même le nommer, Noeh venait à nouveau de se glisser entre eux, et il plissa les lèvres. Il appréciait qu’Aspen prenne la peine de le rassurer ainsi, parce que malgré leur discussion qui s’était plutôt bien terminée, à l’hôpital, Lorcan ne faisait toujours pas confiance à Noeh. « Tu lui as reparlé ? » Demanda-t-il en veillant à ne pas poser sa question de façon trop abrupte. Elle n’était pas obligée de répondre, bien que la réponse l’intéressât vivement. Il savait ce qu’elle avait décidé à l’hôpital, mais il savait aussi à quel point elle était attachée au Callahan, et il n’était pas certain qu’elle réussisse vraiment à rompre les ponts pour de bon avec lui. « Mais c’est très bien si tu as trouvé quelqu’un … ou quelques-uns pour l’oublier un peu. » Ajouta-t-il avec un sourire en coin. Elle avait bien besoin de se divertir, et il tâcherait de ne pas penser aux inconnus qui la divertissaient.

La discussion ne fut pas déviée longtemps sur la nourriture, que déjà elle revenait sur ce qui semblait être le sujet de prédilection d’Aspen. Mais à sa décharge, ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas eu à se mêler des histoires de Lorcan sur ce point : depuis qu’il avait découvert sa mutation, ses relations amoureuses étaient quasi-nulles. Si on oubliait la fois où il avait flirté avec Rhaena Dryden, mais il se ferait arracher la langue plutôt que de l’avouer à Aspen. A côté, évoquer Salomé semblait une vraie partie de plaisir … Semblait seulement. « Tu m’en diras tant … Et elle est au courant d’à quelle point je peux être mauvaise quand on m’empêche de profiter de mon frère ? » Il rangea son téléphone dans sa poche tandis qu’Aspen semblait soudain happée par la possibilité qu’il puisse avoir une fille dans sa vie. Il ne voulait pas qu’elle découvre trop vite le nom sur l’écran. « Elle est au courant. » Répondit-il avec un sourire narquois. « Mais elle est mauvaise aussi, de ce côté-là … Si vous voulez vous battre pour moi, je dis pas non. » Ajouta-t-il, l’air gourmand. C’était loin d’être un fantasme en fait, il avait déjà vu Aspen et Salomé se battre pour gagner un entraînement, mais l’image mentale qu’il proposait à sa jumelle était … différente. Bien entendu, il fallait pour ça supposer que Sam veuille se battre pour lui, et ça, il n’en mettrait pas sa main à couper. Au contraire, il était certain qu’elle éclaterait de rire avant de partir bras-dessus bras-dessous avec Aspen, le plantant tout seul comme un con s’il lui demandait de choisir … Comme s’il pouvait être assez stupide pour faire une chose pareille. Ils n’étaient même pas en couple ! Mais ça, Aspen n’était pas obligée de le savoir. « Et donc la fameuse, elle est comment ? C’est une fille que je connais ? ça fait longtemps ? » Il aurait du s’y attendre, mais le flot de questions le fit grimacer. « Elle est … » Il s’arrêta, pas certain de savoir quel adjectif ajouter derrière. Jolie ? Intéressante ? Bonne au lit ? Au moment où il donnerait son nom à Aspen, tous ces qualificatifs allaient se retourner contre lui, et s’ils arrivaient un jour aux oreilles de Sam, il était cuit. Et il n’avait pas vraiment envie que ce qu’ils partageaient s’arrête, même s’il ne savait pas ce que c’était, ce qu’ils partageaient. « Elle est sympa. » Finit-il par lâcher avec un sourire, fier de sa connerie. Pour le coup, il regrettait que Sam ne puisse pas l’entendre, celle-là. « Ca fait quelques semaines que ça dure, mais commence pas à te faire des idées parce que c’est surtout une histoire de cul, pour l’instant. » Pour l’instant ? Pourquoi est-ce qu’il avait ajouté ça ? C’était une histoire de cul et ça le resterait, il n’y avait pas de raison que ça évolue en quoi que ce soit d’autre. Il n’avait pas envie de partir dans ce genre de questionnement, il avait évité d’y penser jusque là et il allait continuer comme ça. Il se leva brusquement, attrapa l’assiette vide d’Aspen ainsi que la sienne et fila dans la cuisine. Pour l’instant. Il n’avait ajouté ça que pour Aspen, mais ça n’avait aucune signification. Il n’y avait pas de pour l’instant qui tienne. Il rangea les assiettes sales dans le lave-vaisselle avec brusquerie, sans prêter attention à ses gestes, manquant de casser un verre au passage. « Et je pense que tu la connais, ouais ! » Lança-t-il de la cuisine, se souvenant que c’était une question qu’elle avait aussi posée. Il revint dans le salon les mains vides, son dessert oublié dans le frigo, et il se rassit en face d’Aspen. « C’est pas ma copine, c’est juste un truc comme ça. » Conclut-il finalement avec une certaine maladresse.
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MessageSujet: Re: Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ?   Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ? Icon_minitimeMer 3 Aoû 2016 - 7:46


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Les relations amoureuses des jumeaux Wolstenholme avait toujours été sujet à de houleux débats, voire même à des disputes entre eux. Pourtant, Aspen avait toujours considéré avoir été plutôt indulgente avec les différentes conquêtes de son frangin. Non pas qu’il y en ait eu de mille et des cents, mais quand il faisait l’effort de lui en présenter une, au moins avait elle la politesse de lui donner son avis une fois cette dernière absente. Et puis, mais ça elle ne l’avouerait probablement jamais, même sous la torture, mais Lorcan avait un gout plutôt sur pour les filles qu’il fréquentait, globalement. Rien à voir avec elle et ses plans foireux. Parce que passer de Noeh Callahan à Marius Caesar à quelques bras de garçons de fac populaires mais sans commune mesure avec ses propres exigences, ce n’était pas forcément la vie amoureuse à laquelle elle rêvait, adolescente. Il y avait bien eu quelques rencontres ces dernières années, mais elle semblait abonnée aux relations de courte durée, sans véritable engagement. Ce n’était pas faute d’essayer, d’autant qu’elle y mettait du sien, mais force était de constater qu’elle était probablement trop exigeante à chercher un homme à la fois agréable à regarder, indépendant financièrement et qui n’irait pas se perdre dans le lit de la voisine. Apparemment.

- Non, pas depuis l’hôpital.

C’était rapide, clair, concis, et elle avait réussi à le dire sans que la moindre trace de regret ne trahisse son trouble, celui qui la froissait dès qu’on mentionnait le Callahan en sa présence. C’était assez agaçant pour elle, cette réaction presque épidermique qu’elle avait quand elle venait à penser à ce dernier : tant qu’il restait hors de ses pensées, elle le vivait bien, très bien même, et son existence lui convenait parfaitement. Et puis quand il se mettait à gratter dans un coin de sa tête… Il y avait encore cette sensation de manque, d’occasion manquée et de gâchis qui était capable de saper son moral et assombrir son regard quelques minutes, avant qu’elle ne parvienne à le chasser âprement de son esprit. En tout cas, Lorcan pourrait dormir sur ses deux oreilles ce soir, ce n’était pas demain la veille qu’ils se recontacteraient, tous les deux. En tout cas, Noeh lui avait promis de ne pas essayer, et pour l’instant il s’y tenait.

- J’y travaille, j’y travaille.

Enfin, elle travaillait tout court, surtout. Pour l’instant, son boulot et ses dossiers étaient encore la meilleure relation qu’elle avait trouvé pour tromper le manque de chaleur humaine, et oublier la sensation de chaleur qui la parcourait quand elle était dans les bras de son ex petit ami.  Heureusement pour l’ambiance de la soirée, la sujet se focalisa à nouveau sur Lorcan et sa fameuse petite copine mystère, alors qu’il la faisait bisquer en lâchant les informations au compte-goutte. Oh allez quoi, il n’allait pas en plus lui faire deviner l’identité de la fille, si ? Elle pinça ses lèvres, comme elle le fait si souvent quand elle n’obtient pas ce qu’elle veut tout de suite puis tapota dans son assiette vide avec le plat de sa fourchette. La suite de ce qui aurait du être une réponse satisfaisante fut … L’exact inverse. D’ailleurs, ce coup ci, elle ne put retenir un ricanement sarcastique, alors que ses yeux pétillaient d’amusement :

- …Sympa ? Merde, arrêtez tout, mon frère à trouver une fille sympa, ça sent les épousailles !

Surement que si elle avait prononcé ça par texto, il y aurait eu un ou deux « XD » et un « \o/ » à la fin, mais il y avait assez d’ironie dans son ton pour que le message passe tout aussi bien. Et le pire c’était qu’il continuait, le bougre, sans le moindre filtre, alors qu’elle avait de plus en plus de mal à ne pas éclater ouvertement de rire :

- Waaaah comment tu me la vends bien … la nana est sympa et en plus elle veut bien faire du sexe avec toi … et en plus gratuitement. Une perle, vraiment.

Elle l’avait dress… éduqué mieux que ça quand même, à parler d’une fille de cette manière… Aspen regarda son frère se lever brusquement pour s’enfuir dans la cuisine, alors qu’elle continuait de le fixer avec un énorme sourire moqueur. Non mais quel boulet celui là, elle vous jure. Cependant, la dernière information lachée par le jeune homme lui fit tendre le cou comme un suricate, alors qu’elle essayait de l’apercevoir dans l’encadrement de la porte de la cuisine :

- Je la connais ? Genre vraiment vraiment ou je l’ai déjà croisé genre une des multiples serveuses du restau ?

Ça, c’était intéressant. Enfin, ça dépendait, parce que si il qualifiait une de ses propres potes de nana « sympa »,  alors il allait surement recevoir une cuillère dans la figure, rien que pour venger la jeune femme si pauvrement décrite. Elle posa le coude sur la table, la joue sur le poing sans quitter son frère du regard, son verre dans l’autre main :

- Du coup, c’est elle que tu m’apportes en dessert ou bien ? Parce qu’il me reste un petit creux à combler sous la molaire gauche, si ça peut te rassurer… et avant la fin du repas, je veux un nom. Sinon tu vas souffrir.

Les menaces, en général c’était efficace les menaces. Mais bon, elle avait l’impression que cette fois ci, ce serait un peu différent… Ou pas ? Mais elle voulait savoir. Il avait trop piqué sa curiosité pour qu’elle laisse couler ça.
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MessageSujet: Re: Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ?   Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ? Icon_minitimeJeu 11 Aoû 2016 - 22:18

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Lorcan était ravi qu’Aspen se tienne à sa promesse de rester éloignée de Noeh, tout comme il était ravi qu’elle essaye de passer à autre chose, bien qu’il aurait fallu être aveugle pour voir qu’elle n’était pas encore tout à fait passée à autre chose. A moins qu’il faille être son jumeau pour déceler ce qu’elle pouvait cacher à tous les autres, mais Lorcan n’avait pas manqué ce petit quelque chose dans son regard quand elle avait évoqué Noeh … Il n’insista pas, bien conscient du calvaire que cela devait être, et pas du tout désireux de remuer le couteau dans la plaie. Pour une fois, il serait sage et il laisserait le sujet s’enterrer, quitte à y revenir plus tard quand beaucoup d’eau aurait coulé sous les ponts … Par contre il ne pouvait pas laisser couler de la même façon le sujet qui intéressait tant Aspen. Il savait bien qu’il devrait se résoudre à lui en parler un jour ou l’autre mais il n’avait pas encore réussi à trouver le moyen de lui présenter ça, et maintenant qu’il se trouvait au pied du mur, il se noyait complètement. Toutes ses tentatives pour décrire Salomé se terminaient en eau de boudin, et même lui pouvait comprendre que ce qu’il avait dit n’était pas franchement très flatteur. Mais la réaction d’Aspen le lui confirma bien vite, l’enfonçant encore un peu plus dans le malaise qui le tenaillait déjà avec force. « …Sympa ? Merde, arrêtez tout, mon frère à trouver une fille sympa, ça sent les épousailles ! » Lorcan se crispa à cette phrase, lancée pourtant avec beaucoup de sarcasme, mais qui ne manquait pas de toucher un nerf sensible. « Haha, très drôle. » Fut tout ce qu’il trouva à rétorquer, de façon très intelligente. Pourtant, sympa était le meilleur qualificatif qu’il puisse trouve pour Salomé, puisque c’était le mot qu’ils utilisaient depuis la toute première fois où elle l’avait embrassé, avant même que les choses n’évoluent entre eux, et qu’ils en avaient même banni ce mot de leur vocabulaire. Parce que ce qu’ils faisaient, c’était beaucoup plus que sympa, mais que trouver des mots plus adaptés devenait une tâche ardue à laquelle ni l’un ni l’autre n’avait envie de s’atteler. Ils étaient d’accord pour dire qu’il y avait quelque chose entre eux, et que ce quelque chose devait être révélé à Aspen pour ne pas refaire les mêmes erreurs … Mais « quelque chose » et « sympa », c’était à peu près tout ce qu’ils s’autorisaient à mettre comme qualificatifs sur leur relation. Et forcément, « histoire de cul » n’aurait jamais du en faire partie. Mais ça, Lorcan ne le comprit que trop tard, une fois planqué dans sa cuisine, quand il entendit la réaction d’Aspen. « Waaaah comment tu me la vends bien … la nana est sympa et en plus elle veut bien faire du sexe avec toi … et en plus gratuitement. Une perle, vraiment. » Okay, il avait compris, il avait merdé. Et bien plus encore, parce que Salomé n’était pas une inconnue au bataillon, quelqu’un qu’il pouvait sans risque qualifier de plan cul. « Je la connais ? Genre vraiment vraiment ou je l’ai déjà croisé genre une des multiples serveuses du restau ? » Lorcan n’avait pas du tout envie de revenir au salon pour faire face à sa sœur, maintenant. Parce qu’il aurait bien préféré que ce ne soit qu’une serveuse, une fille qu’Aspen ne connaissait pas … Mais ça aurait été bien plus facile, dans ce cas. Avouer qu’il était dans une sorte de relation pas vraiment définie mais qui marchait vraiment bien quand ils étaient au lit, ce n’était pas si compliqué. La seule complication venait de l’identité de celle avec qui cela se passait. Parce que c’était Salomé, sa meilleure amie autant que celle d’Aspen. Il la connaissait depuis l’enfance, il avait fait les quatre cent coups avec elle, il ne l’avait jamais regardée autrement que comme une amie avant que le labyrinthe de la fête foraine ne s’écroule sur eux et qu’elle ne l’embrasse, faisant naître certaines choses en lui qui … Bon sang. Il se passa la main sur le visage, atterré. « Ouais, tu la connais vraiment vraiment, c’est pas une serveuse du resto. » Marmonna-t-il.

« Du coup, c’est elle que tu m’apportes en dessert ou bien ? Parce qu’il me reste un petit creux à combler sous la molaire gauche, si ça peut te rassurer… et avant la fin du repas, je veux un nom. Sinon tu vas souffrir. » Lorcan réalisa juste à cet instant qu’il avait oublié le dessert, et il en profita pour bondir une nouvelle fois vers la cuisine en étouffant un « Merde ! », se laissant un nouveau répit pour réfléchir. Il n’y avait pas grand-chose à réfléchir de toute façon, puisque son cerveau avait décidé de le lâcher et qu’aucune illumination divine ne lui vint du fond de son frigo … Il ramena les deux assiettes à table, et les déposa avec bien moins de cérémonie, maintenant qu’il avait autre chose en tête pour le troubler. « Panna cotta aux fraises et basilic sur lit de nougatine. Les dernières fraises que j’ai trouvé, après il faudra se contenter de surgelé ! » Précisa-t-il quand même par conscience professionnelle, avant de s’asseoir et de regarder sa sœur sans toucher à son assiette. « Pas besoin de sortir les menaces de torture, je vais te dire qui c’est ! » Grogna-t-il, toujours pas décidé sur la façon dont il allait se lancer. « Mais promets moi juste que tu lui diras pas … tout ce que je viens de dire, là. Parce que c’est vraiment compliqué, même si j’aurais pas du … décrire ça comme ça. Mais c’est pas ma copine. Ni elle ni moi, on ne … On ne se voit comme ça, d’accord ? On est pas ensemble. » Il se passa une main derrière la nuque, fixa un point au plafond avant de baisser les yeux vers sa jumelle. « Et tu peux te lâcher si tu veux me pourrir sur la mauvaise foi et tout ça, mais c’est aussi pour ça que je devais te le dire, pour pas que ça fasse comme toi avec … » Il s’arrêta de parler avant de débiter encore plus de conneries, et se jeta à l’eau. « C’est Sam. La fille avec qui ... C’est Sam. »
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Dernière édition par Lorcan Wolstenholme le Dim 28 Aoû 2016 - 15:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ?   Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ? Icon_minitimeLun 15 Aoû 2016 - 9:44


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Se taquiner était un sport national chez les Wolstenholme, et on pouvait dire qu’Aspen et Lorcan avaient passé leur vie entière à s’exercer l’un sur l’autre, avec plus ou moins de bon esprit. C’était rarement véritablement méchant, et plutôt révélateur d’une atmosphère détendu quand les piques volaient sans que l’un ou l’autre n’en prenne vraiment ombrage. En attendant Aspen se régalait, tant avec les plats dans son assiette que de l’air dépité de son frère : de toute évidence, Lorcan n’avait pris conscience de l’indélicatesse de ses propres propos. En tout cas, elle n’aurait pas toléré que l’une de ses conquêtes puisse parler d’elle ainsi, peu importe la complexité de leurs relations, non mais. Alors par principe et pure solidarité féminine, elle se devait de mettre son frangin dans l’embarras, suffisamment en tout cas pour qu’il se rende compte que ce n’était pas une façon de parler d’une demoiselle, encore moins en face d’une autre. Peu importe qui elle était, cette inconnue avait par principe acquis toute sa sympathie de principe pour avoir la patience d’affronter l’handicap verbal et émotionnel de son jumeau. Il faudrait peut être qu’elle lui apprenne, à l’occasion, songea t’elle alors qu’elle leur resservait un troisième verre de cette bouteille qui se vidait dangereusement vite.

Qu’elle lui apprenne. Si ce n’était pas l’hopital qui se foutait de la charité ça.

- Je la connais, Vraiment ? Mais allezzzzz dis moi !

Elle ronchonnait et réclamait comme une petite fille, mais elle était sure qu’il allait finir par céder. Elle l’observa se planquer dans la cuisine à nouveau, son refuge depuis quelques années déjà, et elle l’imaginait en train de rassembler tout son courage pour lui cracher le morceau. Elle se promit d’être très digne, très calme, et de respecter sa révélation, non sans faire un autre petit commentaire sur ses phrases maladroites. Jouant rêveusement avec son couteau entre ses doigts avec une dextérité peu rassurante, ses yeux s’agrandirent de gourmandise en voyant le dessert arriver sous son nez, et ce fut presque suffisant pour lui en faire oublier le reste : CA, c’était du dessert, et elle s’y connaissait, il lui arrivait de se priver pendant tout un repas au restaurant pour prendre deux desserts sur la carte. Sans plus attendre elle avait posé son couteau et enfoncer sa cuillère dans son dessert et le porter à sa bouche. C’était bon, c’était frais, c’était sucré et un peu acide, mais pas trop, c’était parfait, C’ETAIT SAM ?!

La nougatine se coinça dans sa gorge, et Aspen se mit à tousser bruyamment, le souffle court. C’était Compliqué, et c’était SAM ? Ils étaient ensembles pas ensembles, non mais c’était quoi ce délire ?! Toujours en train de s’étouffer avec sa panacotta, la rouquine se tapa sur la poitrine pour chercher à retrouver son souffle, les yeux embrumés de larmes et de … D’amusement ?

- … Ben merde alors … Toi ? et Elle ? Non mais…. Comment ? Non, non pas comment, je veux pas savoir !

Et elle repartit dans un éclat de rire rugissant, bruyant, à en faire trembler les murs de l’appartement. Elle ne cherchait même pas à cacher son hilarité, alors qu’elle secouait ses épaules de petits tressautement faisant s’agiter ses boucles rousses, et que ses yeux s’étaient remis à pleurer des larmes qui ne tenaient en rien du désespoir. La main et la petite cuillère devant la bouche, elle riait à gorge déployée, sans réussir à s’arrêter, alors que l’idée se faisait son chemin lentement dans sa tête, la faute à l’alcool, surement. Sam, sa fantastique, exceptionnelle, génialissime meilleure amie, avec Lorcan ? Ca lui paraissait être tellement hautement improbable que cela lui paraissait juste comique. Attention, pas que son frère ne la méritait pas ou une connerie du genre mais… Mais c’était trop drôle. Le destin était quand même doté d’un humour très particule, quand elle y réfléchissait, essayant de reprendre son souffle entre deux gloussements :

- Oh putain… Mais non mais … *elle en riait encore posant sa cuillère avant que celle-ci se mette à voler pour de bon* Oui, bon … Ok… ok… Je … T’as de la chance que ton dessert soit aussi bon, sinon tu l’aurais pris dans la tronche. SAM ELLE EST SYMPA, NON MAIS T ES MALADE OU JUSTE CON ? Ce serait MA meuf si j’aimais les filles, non mais.

Il n’y avait même pas d’agressivité dans ce cri, tout juste un air aussi scandalisé qu’amusé, alors qu’elle exultait de voir l’air totalement paumé de son frangin. Elle ne pouvait pas dire qu’elle l’avait vu venir, non, clairement, elle était surprise par cette révélation, mais la façon dont Lorcan la lui avait amené était juste beaucoup trop drôle pour qu’elle se fâche. Et puis, se fâcher de quoi ? Ils faisaient bien ce qu’ils voulaient de leur temps libre, au pire. Elle avait toujours eu plus de recul que son frère sur ce sujet bien particulier. Tant qu’ils ne se faisaient pas de mal – et a priori, c’était même plutôt l’inverse actuellement-, elle n’avait pas voix au chapitre. Tant qu’ils ne se roulaient pas des pelles énormes en sa présence … Mais bon, c’était pas le genre de l’un comme de l’autre, alors elle ne se faisait pas de souci de ce côté-là. Elle essuya le coin de ses yeux de l’index, quelques gloussements s’échappant encore de ses lèvres, avant qu’elle ne reprenne enfin une bouchée de dessert.

- Donnnnnnc voilà … Bon… Bah vous faites pas les choses à moitié les gars, c’est bien … pfiouuuuu, j’en peux plus … Vous êtes … non vous êtes rien du tout, c’est ce que tu m’as dit… Blablabla… C’est bien, continuez à y croire encore un peu, c’est rassurant … Tu voulais gouter à la Callahan Touch, c’est ça ? J’étais sure que tu avais toujours été frustré de jamais avoir pu pécho Noeh au lycée pendant les jeux de la bouteille, fallait bien que tu trouves un moyen d’en tester au moins un de la fratrie …

Okay, là c’était elle qui allait se faire frapper. Mais ça valait totalement le coup

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MessageSujet: Re: Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ?   Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ? Icon_minitimeLun 15 Aoû 2016 - 22:19

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Le moins qu’on puisse dire, c’est que Lorcan était nerveux en attendant la réaction de sa jumelle. D’une part parce qu’il s’agissait de Sam, qu’il ne s’était pas privé de commentaires quand la situation s’était retournée pour Noeh et elle, que c’était sa meilleure amie, chasse gardée, blablabla … Et d’autre part parce que c’était Sam, et qu’il venait de parler d’elle en des termes pas franchement élogieux aux oreilles de celle qui la défendrait toujours bec et ongle contre l’adversité. Autant de raisons qui faisaient pressentir le pire à Lorcan … Et s’il lâcha sa bombe sans prévenir, avec l’empressement de quelqu’un voulant en terminer avec une tâche désagréable, il savait que la réaction allait être immédiate et violente. Il ne toucha même pas à son dessert, trop préoccupé par ce qui allait venir. Mais il ne s’était certainement pas attendu à la crise de rire qui suivi presque sans délai la quinte de toux d’Aspen. Quoi ? Quoi ? Pourquoi est-ce qu’elle riait ? Qu’est-ce qu’il y avait de drôle là-dedans ? Lorcan ne comprenait pas, mais alors pas du tout ce qui était en train de se passer. Il regarda autour de lui comme si l’explication pouvait lui jaillir au visage, mais cela ne lui apporta rien d’autre que l’écho du rire d’Aspen. Bon. Bien, très bien, elle ne hurlait pas. Mais pourquoi est-ce qu’elle riait comme ça ? Elle en pleurait même, s’il ne se trompait pas ! Il avait bien l’impression de voir des larmes faire briller ses yeux et … Oui, c’était confirmé, elle en pleurait de rire, et Lorcan s’en trouvait d’autant plus déconfit. C’était presque humiliant, en fait, parce qu’il avait de plus en plus l’impression qu’elle se fichait de lui. Quoi, elle ne l’estimait pas digne de Sam ? Est-ce que c’était vraiment trop incroyable pour qu’elle puisse l’envisager ? Bon, il n’y aurait pas cru non plus quelques mois plus tôt, et il aurait été victime du même fou-rire si quelqu’un avait eu l’idée de lui soumettre l’idée mais … Ca ne signifiait pas qu’il ne pouvait pas être avec Sam. «  … Ben merde alors … Toi ? et Elle ? Non mais…. Comment ? Non, non pas comment, je veux pas savoir ! » Il leva les yeux au ciel en poussant une petite exclamation, rebuté rien qu’à l’idée de songer à lui parler du comment. « Oh putain… Mais non mais … Oui, bon … Ok… ok… Je … T’as de la chance que ton dessert soit aussi bon, sinon tu l’aurais pris dans la tronche. SAM ELLE EST SYMPA, NON MAIS T ES MALADE OU JUSTE CON ? Ce serait MA meuf si j’aimais les filles, non mais. » Voilà, il retrouvait déjà un peu plus les réactions habituelles de sa sœur. Il préférait ça, à la rigueur … Même si la dernière phrase n’était pas trop pour lui plaire. « Heureusement que t’aimes pas les femmes, alors. Putain, on aurait les mêmes goûts, ce serait hyper chiant. » Grogna-t-il, pas du tout d’accord avec cette idée. Heureusement qu’ils n’étaient pas nés vrais jumeaux non plus … Se mesurer à elle sur ce plan là, en plus de tous les autres ? Non merci. Au moins là, chacun pouvait vivre sa vie sans que l’autre n’empiète dessus. Du moins sans trop empiéter. « Fais pas ton Noeh et garde tes fraises pour toi. Je redirais plus que Sam est juste sympa si ça peut te faire plaisir. Elle est bien mieux que ça, mais j’ai jamais eu besoin de la décrire jusque là alors tu peux comprendre que c’est un tout petit peu compliqué pour moi ? » C’est vrai quoi, quand ils étaient juste amis, personne ne lui demandait pourquoi ils s’entendaient bien, ni qu’est-ce qu’il aimait chez elle, ni quoi que ce soit. Il ne voyait pas pourquoi ça changerait maintenant. Vu qu’ils étaient toujours juste amis. C’était simplement de l’amitié améliorée, mais ça ne nécessitait pas plus de précisions que ça.

La crise de rire d’Aspen sembla se calmer peu à peu, au grand soulagement de Lorcan. Mais elle n’en avait pas fini avec lui. Bien sûr, elle ne risquait pas de le lâcher aussi vite. « Donnnnnnc voilà … Bon… Bah vous faites pas les choses à moitié les gars, c’est bien … pfiouuuuu, j’en peux plus … Vous êtes … non vous êtes rien du tout, c’est ce que tu m’as dit… Blablabla… C’est bien, continuez à y croire encore un peu, c’est rassurant … Tu voulais gouter à la Callahan Touch, c’est ça ? J’étais sure que tu avais toujours été frustré de jamais avoir pu pécho Noeh au lycée pendant les jeux de la bouteille, fallait bien que tu trouves un moyen d’en tester au moins un de la fratrie … » Lorcan venait juste de prendre sa première bouchée de panna cotta, mais il laissa retomber sa cuillère avec fracas quand elle prononça sa dernière phrase, pas loin de s’étouffer de rire à son tour. « C’est bien connu, comme j’ai pas eu le frère je me suis rabattu sur la sœur … Laisse tomber, Noeh me fait pas du tout envie ! Sam est carrément plus sexy. » Lâcha-t-il quand il eut enfin avalé sa bouchée. Réalisant ce qu’il venait de dire, il soupira. Bon, c’était sans doute mieux que sympa, de toute façon. « Aaah, ça fait trop bizarre de parler de ça avec toi. Et d’en parler tout court, en fait. » Peut-être que ça l’aurait soulagé d’en discuter avec quelqu’un, s’il ne s’était pas agit de Sam et d’Aspen. Mais dans la situation présente, il avait l’impression d’être dans la quatrième dimension. « La Callahan touch, pff … T’as qu’à dire que j’étais jaloux de toi, tant que tu y es. C’est pas comme si je … Hey. Ca veut dire quoi ça, continuez à y croire ? » Demanda-t-il soudain en se rappelant de ses mots. Qu’est-ce qu’elle sous-entendait par là, avec son air narquois ? « On croit à rien du tout. Y’a rien entre nous, c’est exactement comme avant. Avec des trucs en plus, je vais pas te faire un dessin, mais c’est tout. Commence pas à te faire des idées ! » Il ne manquerait plus que ça ! Mais elle pouvait s’imaginer ce qu’elle voulait. Les choses étaient claires entre Sam et lui. Non ?
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Dernière édition par Lorcan Wolstenholme le Dim 28 Aoû 2016 - 15:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ?   Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ? Icon_minitimeMar 16 Aoû 2016 - 22:17


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Avec le recul, elle se dirait surement que sa réaction avait été un peu maladroite, voire carrément vexante pour Lorcan, mais elle n’avait pourtant pas pensé à mal, la tête rendue légère par l’alcool italien et cette soirée sans complication inutile. Ce genre de soirées lui avait manqué terriblement, et rien ne pourrait entamer sa bonne humeur du moment, et surement pas ce genre de révélations aussi inattendues qu’hilarantes. Enfin, non, que Lorcan et Sam puissent avoir « un truc » l’un pour l’autre n’était pas juste marrant, c’était presque une bonne nouvelle aux yeux de la rousse : elle les connaissait tous les deux, mieux que quiconque, et avec un certaine pragmatisme, elle se disait qu’ils avaient assez de caractère pour ne pas se laisser dessus, et assez de jugeote pour ne pas se laisser couler dans une histoire trop complexe. Son verre toujours dans la main, sa cuillère dans l’autre qu’elle remplissait fréquemment de dessert, elle observait avec une certaine euphorie taquine l’air absolument outré et choqué de son frère devant sa réaction imprévisible. Cette bouille là était presque aussi irrésistible que celle toute fière qu’il avait pu faire en lui présentant ses premiers plats, ça lui donnait envie de tirer les joues de son frère en faisant des petite « blblblblbl » avec sa bouche. A moins que cela soit uniquement l’alcool qui lui inspirait ce genre de pensées. Elle lécha sa cuillère avant de poser sa joue sur son poing, avec son air espiègle de sale gamine bien décidée à l’embêter jusqu’au bout :

- En attendant ptit bro’, t’as au moins 13 ans de retard sur notre grande histoire, à Sam et moi. Notre premier bisou remonte bien à, pfiouuuu, la cinquième ou la quatrième, pendant que tu jouais encore avec tes crottes de nez.

Leurs petits bisous d’adolescentes timorées et anxieuses de ne pas assurer avec leur premier amoureux n’avaient probablement rien à voir avec leurs étreintes plus adultes, mais que l’idée puisse venir perturber l’imagination de son frère l’amusait follement. Elle fronça le nez quand il la compara au Callahan, tirant la langue en passant l’index contre les parois de sa coupe de fruit pour ne pas perdre un gout de jus :

- T’es malade, j’ai du gout, moi, je gâche pas. Moi je peux t’en donner des adjectifs pour qualifier Sam, si ton vocabulaire est trop pauvre : Elle est grande, elle est brune, super belle, magnifique, sublime, subjuguante, intrigante, sensuelle, exceptionnelle, unique, drôle, inspirante…. Parfaite. J’te préviens, je jouerai pas les Cyrano pour toi si jamais elle te pose la question un jour, alors prend des notes.

Plus de dessert dans son plat, zut de zut, c’était bon, mais clairement pas assez. Elle devrait revenir une autre fois, et il devrait lui en refaire, c’était une évidence, alors qu’elle l’observait se tortiller sur sa chaise, mal à l’aise, puis s’étouffer à moitié avec son dessert en l’écoutant raconter une énième énormité. En tout cas elle avait touché dans le mille, puisqu’elle avait réussi à le faire rire lui aussi, alors que les épaules de Lorcan se détendaient légèrement. Elle profita de sa courte hilarité pour lui chiper une cuillère de panacotta dans son plat, avant d’hausser un sourcil, l’air soudain très sérieux :

- Bah, faut pas que ça te fasse bizarre, on a plus quinze ans hein. Et on est pas obligé d’épiloguer trois heures là-dessus non plus.

Bon en vrai, elle crevait d’envie d’épiloguer trois heures là-dessus, de savoir ce que Lorcan ressentait, comment ils en étaient arrivés là, ce genre de trucs. Sauf que bon, elle savait que son frère et la verbalisation de ses sentiments… C’était pas tout à fait ça. L’humour et la taquinerie étaient encore les meilleurs moyens de lui soutirer quelques confidences, sous couvert d’ironie et de sarcasme.

- Hum, j’ai pas besoin de le dire, je le Sais que tu as toujours été jaloux de moi. J’suis presque sure que tu as toujours voulu être roux, aussi.

Ou pas, en tout cas le sourire d’Aspen s’étira un peu plus alors qu’il tiltait sur un bout de phrase, se mettant à marmonner dans la barbe qu’il n’avait pas comme un adolescent. Encore une vilaine manie qui ne l’avait jamais quitté avec le temps. Exactement comme avant avec des trucs en plus, c’est ça ouais. Ils y avaient cru, Noeh et Elle dix ans plus tôt. Ça c’était terminé par un an de relation passionnée, comme seuls les adolescents pouvaient les vivre. La joue toujours écrasée sur son poing, une petite moue circonspecte sur les lèvres, elle soupira théâtralement devant la pauvre excuse que lui servait son frère. Elle s’attendait à mieux de sa part, vraiment.

- Je me fais pas d’idée, de la bonne et franche camaraderie bien de chez nous hein ? Du coup, je suppose que tu ne verras aucun inconvénient à ce que je passe son numéro de téléphone à Marius ? Tu sais, mon copain Marius Caesar… Vu que bon, rien a changé entre vous à part des ptits trucs en plus… ça causera pas de drame ?

Elle était parfaitement consciente que son frère connaissait la réputation du Caesar et son appétit pour les jolies filles. Elle savait aussi qu’il était jaloux comme un pou, peut être encore pire que Noeh, et que jamais il ne laisserait son énergumène de meilleur ami s’approcher de près ou de loin de la belle Callahan. Simplement, elle avait bien envie de voir jusqu’où Lorcan pousserait la mauvaise foi, alors qu’elle faisait mine de se lever pour aller chercher son propre téléphone dans son sac à main …

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MessageSujet: Re: Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ?   Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ? Icon_minitimeDim 28 Aoû 2016 - 16:41

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Lorcan n’avait jamais été le plus loquace quand il s’agissait de partager sa vie sentimentale avec sa sœur, il n’était pas du genre à s’étendre sur ce genre de choses. Mais il y avait quand même eu quelques fois où il s’était confié à elle et où ils en avaient parlé en toute liberté. Aspen savait généralement quand elle devait se retenir d’éclater de rire devant les déboires de son frère … Et elle était une bonne confidente, d’une manière générale. Mais là, les choses étaient bien différentes, et si Lorcan avait pu s’abstenir de lui faire une telle révélation, il ne se serait pas privé. Il s’attendait plutôt à ce qu’elle soit en colère, mais l’éclat de rire qu’elle avait eu à la place n’était pas beaucoup plus agréable, tout compte fait … Mais comme il fallait bien le lui avouer avant qu’elle ne le découvre par elle-même, et que pour le coup elle soit vraiment furieuse, il fallait en passer par là. Et peut-être qu’il finirait par réussir à se détendre un peu pour en parler plus naturellement, mais ce n’était pas gagné … Il n’y arrivait déjà pas avec Salomé, alors avec Aspen ? Encore moins ! « En attendant ptit bro’, t’as au moins 13 ans de retard sur notre grande histoire, à Sam et moi. Notre premier bisou remonte bien à, pfiouuuu, la cinquième ou la quatrième, pendant que tu jouais encore avec tes crottes de nez. » La phrase fit ouvrir de grands yeux à Lorcan, qui imagina immédiatement sa jumelle et Salomé en train de s’embrasser langoureusement, et bien évidemment ce n’était pas la version préadolescente et timorée qu’il visualisait. Il secoua la tête pour essayer de mettre fin à ces images bien trop perturbantes. « Et y’en a eu combien des bisous après le premier ? Que je sache hein … Parce que c’est pas franchement l’image que je voudrais garder d’elle. Ou de toi. » Sa grimace en disait long sur ce qu’il pensait de tout ça. « Vous vous entrainiez pour séduire ce type qui ne vous a jamais regardées ? Comment c’était déjà son prénom ? Kevin ? Vous étiez trop mignonnes à lui courir après. Il vous aurait peut-être regardées autrement s’il avait su ce que vous faisiez ensemble. » Le Kevin en question avait été un grand sujet de railleries de la part de Noeh et Lorcan, qui ne supportaient ni l’un ni l’autre ce bellâtre imbu de sa personne qui faisait tourner les têtes de toutes les filles de leur âge, leurs jumelles incluses. Et Lorcan préférait encore se souvenir de sa tête d’abruti que de s’appesantir trop longtemps sur Aspen et Sam en train de se bécoter.

« T’es malade, j’ai du gout, moi, je gâche pas. Moi je peux t’en donner des adjectifs pour qualifier Sam, si ton vocabulaire est trop pauvre : Elle est grande, elle est brune, super belle, magnifique, sublime, subjuguante, intrigante, sensuelle, exceptionnelle, unique, drôle, inspirante…. Parfaite. J’te préviens, je jouerai pas les Cyrano pour toi si jamais elle te pose la question un jour, alors prend des notes. » Le début de la liste partait bien, Lorcan aurait même pu trouver tout seul les deux premiers qualificatifs qu’Aspen avait débité. Et même le troisième, avec un peu d’efforts. Mais plus elle se déroula, et plus elle devint extravagante, et Lorcan leva les yeux au ciel. Est-ce que Aspen imaginait vraiment son frère en train de déclamer tous ces merveilleux adjectifs à Salomé ? Vraiment ? Ca lui allait bien à elle de dire ça, les filles adoraient se lancer des fleurs sans occasion particulière. Mais Lorcan n’était pas trop dans le même état d’esprit. « Mouais. Enfin je te rappelle qu’on va pas se marier dans l’immédiat et que le jour où elle me demandera une déclaration comme ça, j’espère que je serais aussi bourré qu’elle. Comme ça je saurais quoi répondre tout seul sans avoir besoin qu’on me souffle. » Termina-t-il avec un rictus narquois. Il ne se faisait aucun souci de ce côté-là : Salomé ne lui demanderait jamais un truc pareil. Jamais. Ca faisait partie de leur accord non formulé. Mais si jamais cela arrivait, par le plus grand des hasards … Il se souviendrait de quelques-uns des qualificatifs trouvés par Aspen. Il y en avait quand même un ou deux qui étaient flatteurs et qu’il pourrait utiliser en sécurité, sans passer pour l’amoureux transi du coin. Il était loin d’être amoureux de Sam, il était juste bien avec elle, mais tout autant qu’il avait pu l’être avant, quand il n’y avait rien de physique entre eux. Mais il n’avait aucune envie d’en parler ou de devoir décrire ça, et il hocha vigoureusement la tête quand Aspen déclara qu’ils n’avaient pas besoin d’épiloguer trois heures. Il était bien d’accord. Elle était au courant, maintenant ils pouvaient parler d’autre chose … Non ? Non, bien sûr. Parce qu’elle sous-entendait qu’ils se faisaient des idées sur leur relation. Mais ils étaient adultes et responsables, ils savaient parfaitement ce qu’ils faisaient. En tout cas c’est ce que Lorcan se répétait très souvent, et il finissait par en être pas mal persuadé. « Je me fais pas d’idée, de la bonne et franche camaraderie bien de chez nous hein ? Du coup, je suppose que tu ne verras aucun inconvénient à ce que je passe son numéro de téléphone à Marius ? Tu sais, mon copain Marius Caesar… Vu que bon, rien a changé entre vous à part des ptits trucs en plus… ça causera pas de drame ? » Marius Caesar. Bien sûr que Lorcan le connaissait, et il connaissait surtout bien ses habitudes avec les filles. Un dragueur de première celui-là … Et Aspen avait l’intention de lui refiler Salomé ? Un pincement d’agacement se fit sentir quelque part, mais Lorcan haussa les épaules. « Ahah, quelle belle démonstration. Tu t’attends à ce que je m’interpose entre toi et ton téléphone en suppliant ? On n’est pas ensemble, si elle veut aller voir ailleurs, elle peut. » Il regarda sa sœur se lever pour aller chercher son portable dans son sac, puis venir se rasseoir en face de lui. Il savait bien ce qu’elle cherchait à faire, mais qu’est-ce qu’elle voulait prouver comme ça ? Qu’il était amoureux ? Elle se trompait. Ou tout simplement qu’il était possessif ? Elle devait bien le savoir, depuis le temps. Mais comme il ne faisait pas mine de l’arrêter, elle se mit à pianoter sur son écran, et Lorcan imagina Marius avec Salomé. Et ça ne lui plut pas du tout. « Je suis pas sûr qu’elle prenne ça très bien, t’sais. Que tu refiles son numéro sans même lui en parler, à un gars comme ça en plus. » L’excuse n’était pas si bidon que ça, mais est-ce que ça allait arrêter Aspen ? « C’est pas son style, en plus, le gars qui couche à droite et à gauche sans arrêt. » En vérité, il avait toujours eu l’impression que Sam n’était pas non plus du genre à coucher à droite et à gauche, qu’elle préférait être dans une relation sérieuse plutôt que de s’envoyer en l’air sur un coup de tête. Ce qui était à des lieues de ce qu’ils faisaient actuellement … Leur première fois était la définition même d’un coup de tête (tout comme la seconde et les fois qui avaient suivies, pour être honnête), et leur relation n’avait rien de sérieux … Alors quoi ? Est-ce qu’il était trompé à son sujet ? Si ce qu’ils faisaient ne la dérangeait pas … Peut-être qu’elle pourrait le faire aussi avec  Marius Caesar. Pourquoi pas après tout ? Lorcan s’était assombrit en suivant le fil de sa réflexion, et il se radossa à sa chaise, mécontent. « Fais bien comme tu veux. » Grogna-t-il finalement. Si Salomé voulait se taper Marius, ça ne le dérangeait absolument pas !
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MessageSujet: Re: Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ?   Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ? Icon_minitimeDim 4 Sep 2016 - 18:42


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Il était drole, Lorcan, a enchainé les grimaces et les rictus comme une vieille actrice faisant ses exercices faciaux pour éviter les rides. C’était bien quelque chose qui échappait totalement à Aspen, cette gêne à exprimer ce qu’il ressentait . C’était pourtant plutôt une bonne chose qu’il ait un cœur, non ? Lui qui disait qu’il ne voulait pas finir avec des organes de pierre comme leur paternel, qu’il puisse s’émouvoir pour une fille, surtout pour une fille comme Sam, il n’y avait pas de quoi se sentir gêné. Là aussi, elle avait bien l’impression que la carence en éducation maternel se faisait ressentir chez son frangin : son coté émotionnel était il véritablement moins développé que celui d’une petite cuillère ? Non, quand même, elle l’avait déjà vu pleurer, pour elle notamment, c’était que ce n’était pas à ce niveau là que cela bloquait… alors où ? C’était dingue, cette incapacité à lâcher prise trente secondes…

- Tu veux vraiment vraiment savoir ? Parce que je suis pas sure que tu sois capable de faire face à la vérité chouchou …

Bon, en réalité, c’était quand même rester très sauf entre elles, à partir du moment où elles étaient toutes les deux conscientes qu’elles préféraient de loin les garçons. Il y avait d’ailleurs bien ce Kevin dont elle ne souvenait même pas du visage, tout ce dont elle se souvenait c’était qu’il était le premier à muer au collège, pour avoir une voix d’adulte et quelques poils sur le menton, et que ça, c’était vraiment trop sexy pour l’époque. Et puis il avait deux ans de plus et un gout d’interdit, qui leur faisait oublier qu’il était d’une bétise crasse. Ça lui paraissait tellement, tellement, tellement loin…

- Et bien au moins ce brave Kevin est devenu un gentil garagiste dans le patelin d’à coté, il a une jolie petite vie de famille et une maison, alors il était pas un si mauvais partie non ? Et puis vous étiez pas mieux toi et Noeh, à baver sur, comment c’était déjà ? Ah ouiiii , Christy Weber. Sacré Christy, je la plains en y pensant bien, vous étiez tous comme des hyènes autour d’elle uniquement parce que ses seins avaient poussé d’un coup, bande de gros pervers…

Le pire, c’était que c’était une très chic fille la Christy, hyper timide et effacée, qui n’avait eu pour fardeau qu’une énorme paire de seins sur un presque corps d’enfant dès ses quatorze ans. Aspen n’osait imaginer l’enfer qu’elle avait du vivre pendant des années, cette pauvre fille. Aspen roula des yeux alors que son frère jouait encore de mauvaise foi : Sam était peut être exceptionnelle et spéciale, elle n’en demeurait pas moins une fille, et plus globalement un être humain : un jour, elle aurait probablement besoin d’entendre ce genre de mots et de paroles de la part d’une personnage spéciale pour elle. Alors si cette personne spéciale était, pour une raison saugrenue, son propre jumeau, elle préférait que ce dernier se montre tristement décevant, comme pas mal de gars. Autant prévenir que guérir.

- Méfie toi quand même, parce que si elle a les même problèmes avec la boisson que toi, ça peut aller vite…

Une boutade, encore, avant d’abandonner la partie. Qui sait, elle pourrait peut être avoir d’autres informations dans un autre contexte, plus tard. Elle n’était pas pressée, elle savait qu’elle pourrait lui faire cracher un plus gros morceau à l’usure, elle avait la technique. Aussi, installée nonchalamment sur le canapé, elle toisait Lorcan qui tentait très très fort de la convaincre qu’il n’en avait rien à faire qu’elle passe le numéro de Salomé à Marius. Ces deux là, ça aurait pu coller en plus, dans un certain sens : Marius avait ce don de vous faire oublier vos soucis quelques heures, et de vous traitez comme si vous étiez la personne la plus exceptionnelle du monde. Bon en réalité, il faisait ça avec presque toutes les filles, mais le temps de l’illusion, c’était vraiment très agréable.

- Oh t’inquiète pas pour sa réaction, on a passé un pacte : elle doit m’aider à trouver une nouvelle distraction masculine, et moi je peux lui envoyer des suggestions, juste au cas où. Bon elle m’a dit ça y a des semaines, mais si tu me dis que du coup ça change rien à sa situation de nana célib, on sait jamais, non ? on a jamais trop de sexfriends quand on s’ennuie tu sais, quand on doit passer le temps ou qu’on a eu une mauvaise journée …

Le ton était détaché, le regard pétillant. Sacré Lorcan, il était trop mignon à bougonner comme ça, adossé à sa chaise, la mine sombre. Elle avait presque envie de le prendre en photo pour lui montrer à quoi il ressemblait, quand il était jaloux. Mais à la place, elle avait bien envie de tirer sur la corde encore un peu, juste par curiosité :

- Hummmm … Peut être que si il reste un peu de dessert encore dans un coup de ton frigo, mes mains seraient trop occupées pour écrire quoi que ce soit, ça peut être une idée non ?

Elle pouvait passer encore des heures entière à l’embêter, jusqu’à ce qu’il lui pince le bras ou se mette à bouder pour de vrai. A ce moment là, et celui seulement, elle arrêterait de jouer pour redevenir douce et agréable. Enfin ça, c’était tant qu’il ne rembrayait pas sur sa propre vie sentimentale. Il avait encore eu l’intelligence, pour le moment, de ne pas le faire, mais ça restait dans un coin de sa tête. Il savait que ce n’était pas conseillé en ce moment, mais si elle était allée trop loin, il en était néanmoins tout à fait capable, et ce ne serait plus le même jeu …


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Wolstentwins ~ What do you mean by She's the one ?

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