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 i watch you like a hawk + cecily

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MessageSujet: i watch you like a hawk + cecily    i watch you like a hawk + cecily  Icon_minitimeMar 26 Juil 2016 - 21:42



He was not afraid of hurting other people.
He made this seem like an important kind of bravery.

Les mots avaient une façon particulière de prendre vie en s’échappant du papier. Tel une trainée d’encre se mouvant sous une impulsion divine, Sergei pouvait voir où les pages et les pages de dossier voulaient en venir lorsqu’elles décrivaient la femme avançant d’un pas déterminé à une dizaine de mètres de lui. Maintenant que la Blackwood évoluait devant lui, il comprenait mieux l’utilisation abusive d’adjectif soulignant une force de caractère supputée et une supposée aura indéniable. Le regard de glace du chasseur s’arrêta sur la silhouette de sa proie, ce dernier cherchant à imaginer quelle serait la manière la plus adéquate de tailler ce morceau de marbre. Même s’il ne connaissait Cecily qu’au travers de recherches approfondies sur sa personne, frôlant les limites de la légalité avec brio tel qu’un homme de sa branche professionnel pouvait le faire, il avait conscience de l’imprévisibilité de ce qui allait suivre. Malgré la nuit tombant sur Radcliff, la voie lactée peinant à illuminée la ville en proie aux ténèbres entre les poteaux lumineux de la chaussée, il était certainement encore trop tôt que pour attaquer de front. Le pas lourd, la démarche cadencée, c’est avec une assurance froide que le russe suivait la Blackwood. Pour avoir réalisé ce genre de filage à de nombreuses reprises, il savait que les personnes les moins suspicieuses étaient celles paraissant les plus assurées. Un œil posé sur le téléphone dans sa main, l’autre s’assurant qu’il ne perdait pas trop longuement de vue la femme avançant comme si le monde était à ses pieds, il ressemblait à n’importe quel autre homme de bureau cherchant à rentrer chez lui après une longue journée de labeur. Le Belikov arborait encore sa tenue de travail, un costume ajusté sur mesure laissant peu de place à l’armement qu’il aurait souhaité pouvoir amener en cette soirée de chasse. Le blond n’avait aucun mal à imaginer son ancien mentor le réprimander sur un comportement aussi erratique que celui-ci. Il entendait sans mal la voix d’Oleg gronder à ses oreilles de cet air mauvais et impitoyable qui avait forgé sa jeunesse. Néanmoins, ce dernier n’était plus, de la même manière que les anciens employeurs du russe, celui-ci forcé d’agir en solitaire suite à la débandade des laboratoires Holgersen. Sergei n’avait jamais été qu’un soldat. Un bon toutou auquel on avait appris à ramener la balle envers et contre tout. Maintenant qu’il n’y avait plus personne pour tenir sa laisse, celui-ci était forcé d’agir par lui-même, trouvé un sens là où sa vie n’avait jamais été vécue que par d’autres. Le regard se posant brièvement sur la blonde tournant à droite au carrefour leur faisant face, l’homme ne pu s’empêcher de penser à Roos et ces peut-êtres imaginables que la jeune femme avait réussi à instiller progressivement dans sa vie. A sa manière, tapant du pied et vociférant comme elle seule savait le faire, la Bristow avait su  s’attaquer aux rouages brisés de son cœur, trouvant les chainons manquant. Sans s’en rendre compte, ses longues enjambées mesurées se firent plus lente, moins grande. Il ne suffisait que d’un instant d’inattention aux meilleurs pisteurs pour perdre de vue leur proie, c’était pourquoi les hommes de l’etoffe de Sergei ne les perdait jamais. Ils ne souffraient pas de problèmes aussi idiots et triviaux détournant leur attention une seconde de trop. Pas jusqu’alors en tout cas. C’est le contact tiède du Smith & Wesson camouflé le long de sa ceinture qui rappela à l’ordre le chasseur alors que sa proie s’évaporait sous ses yeux. Sans difficulté, la machine bien huilée d’une mère Russie ayant oubliée tout de son existence rattrapa son retard retrouvant la Blackwood à une vingtaine de mètres de sa position dans une rue annexe de l’artère principale. Comme à son habitude, faisant le tour de ce qu’il savait de la situation et de la mutante, Sergei pris une décision en un instant tel un tacticien ayant soupesé toutes les éventualités. D’un calme olympien, la statue grecque rangea son téléphone dans sa poche avant de se lancer dans un jogging n’ayant pour but que celui d’être remarqué. De ses longues enjambées, le Belikov n’eut aucun mal à rattraper Cecily qui ne pouvait avoir manquer le géant lui courant après en s’agitant : « Madame … Madame Blackwood ? » Même s’il n’avait jamais été un parfait acteur, le russe avait toujours réussi à parfaitement habité son rôle et offrir l’image qu’il cherchait à donner de lui-même. Dans son costume légèrement froissé par la fausse course dans laquelle il venait de se lancer, ses prunelles céruléennes ne demandant qu’à vendre le ciel pour une bouchée de pain, il espérait paraître le moins menaçant possible. Pareil à un imitateur se rendant compte une seconde trop tard de son erreur, le chasseur afficha un sourire légèrement penaud un temps trop tard alors qu’il s’arrêtait à hauteur de la femme qu’il traquait. De toute sa grandeur, le géant toisait sa proie en se demandant si une personne de son rang, de son intérêt dans la vie publique saurait prendre l’unique décision possible si on venait à la mettre face à la réalité. Malgré son statut de mutante, malgré ce qu’on avait pressé à grand renfort d’endoctrinement dans le crane du Belikov, la Blackwood dégageait une toute puissance et semblait représenter une réussite à l’américaine que le blond n’associait pas avec la mutation. Il ne lui paraissait que d’autant plus logique à ses yeux que Cecily soit d’accord avec lui quant à l’unique marche à suivre dans une situation comme la leur. Néanmoins, à force de rencontre peu aisée avec tous types de mutant, l’allochtone avait fini par comprendre qu’à l’image d’un junkie ne pouvant se défaire de ses démons, nombreux étaient les dégénérés refusant de se défaire de la crasse pourrissant leurs gênes. « Excusez-moi de vous dérangez, je sais que la journée est finie, mais je suis un assistant juridique au bureau d’avocat de la ville et j’aurais besoin de votre accord écrit concernant une affaire que nous traitons actuellement. » Bien que Sergei vendait du mieux qu’il pouvait cette histoire de façade, ayant emboité le pas à son ainée, gardant à l’esprit l’environnement dans lequel ils évoluaient, ce dernier ne pouvait éradiquer les fragments de sa personne incrustés à même son étoffe. Le dos trop droit, la démarche trop saccadée, malgré ses prunelles débordant de bonté et son sourire charmeur, son comportement témoignait des années d’entrainements militaires et de la dureté d’une vie forgée à même la froideur de son pays d’origine. Avec l’agilité et la fluidité d’un homme ayant réalisé ce mouvement un nombre incalculable de fois, les prunelles du chasseur englobèrent la végétation du parc dans lequel ils s’enfonçaient un instant avant de revenir sur la Blackwood alors que sa main droite glissait discrètement dans son dos afin de se rapprocher de son pistolet.

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MessageSujet: Re: i watch you like a hawk + cecily    i watch you like a hawk + cecily  Icon_minitimeMer 27 Juil 2016 - 10:19

i watch you like a hawk
Sergei & Cecily



La journée avait été harassante. Des dossiers à n'en plus finir s'amoncelaient sur mon bureau, toutes les demi heure ma secrétaire m'apportait une nouvelle lettre, un nouveau document, une énième mauvaise nouvelle, et j'envisageais de noyer mon téléphone dans un bain d'acide chlorhydrique pour le faire taire une bonne fois pour toutes. Ne pouvait-on pas me laisser travailler tranquille plutôt que de me harceler pour ceci, puis pour cela ? J'avais l'intime conviction que bientôt, on me demanderait d'arbitrer le choix de la couleur du papier peint qui viendrait relooker les bureaux de la mairie. C'était à croire que dans une petite ville comme Radcliff, les choses bougeaient plus que dans de grosses mégalopoles aux rouages si bien huilés que tout filait plus ou moins droit. J'en étais encore à découvrir et comprendre comment fonctionnait cette ville, le tout en tentant de gérer famille et hunters un peu trop zélés. Seigneur, que je regrettais la quiétude de l'Alaska, parfois...

J'avais fini par verrouiller mon bureau avec un soupir de soulagement, sur les coups de vingt heures. Absolument pas une heure pour terminer de travailler, mais j'avais appris à ne plus les compter une fois mon diplôme en poche. Tout ce que je savais, c'est que cette surcharge de travail me crispait tant que j'en avais les épaules nouées. Alors que je hissais mon sac à main sur mon épaule dans une grimace, je songeais au bain brûlant que je comptais m'accorder en rentrant, le tout avec un thé suffisamment fort pour que je ne m'endorme pas sous une montagne de mousse. Une fois sortie de la mairie, je bifurquais à gauche, m'engouffrant dans les rues désertes et mal éclairées de Radcliff. Ne vivant qu'à une quinzaine de minutes à pied de mon lieu de travail, je ne prenais même pas la peine de sortir ma voiture, préférant préserver un tant soit peu notre pauvre planète déjà bien malmenée. Alors, dans le silence de ce début de soirée, les talons de mes Louboutin résonnaient entre les murs des immeubles tandis que je me hâtais de rentrer chez moi.

Le nez rivé sur l'écran de mon téléphone, attendant des nouvelles d'Adrian, d'Evelyn et, curieusement, de Marvin, je soupirais. Aucun des trois ne semblait disposé à sortir de son mutisme. Le troisième, en particulier, ne m'avait plus recontactée depuis qu'il était venu sonner à ma porter quelques semaines plus tôt, trempé comme une soupe et ayant essuyé une violente dispute avec son épouse. A vrai dire, je ne savais pas vraiment comment interpréter ce silence, et préférait ranger le téléphone dans mon sac à main. Distraite et pressée de rentrer, j'en oubliais la méfiance et ne remarquais pas que j'étais suivie depuis maintenant quelques minutes. Et même lorsque je remarquais du mouvement à quelques mètres derrière mois, j'imaginais simplement un riverain rentrant lui aussi chez lui. Finalement, lorsqu'un jeune homme essoufflé se présenta devant moi, je haussais un sourcil, surprise.

Il va l'élégance d'un habitué des bureaux juridiques, et malgré le tissu froissé de son costume, il semblait sorti du même moule que le mien. Je le dévisageais un moment d'un regard froid, cherchant à savoir où j'avais pu le rencontrer, car son visage me disait vaguement quelque chose.

« Oui ? Vous êtes ? Navrée, je suis épuisée, je n'arrive pas à remettre un nom sur votre visage... », répliquais-je d'une voix polie qui n'aurait pourtant su souffrir la moindre digression.

Rentrer chez moi. Prendre un bain. Manger un morceau. Me plonger dans la lecture d'un bon roman policier. Me coucher. Le programme de ma soirée se résumait à ça, et je n'avais vraiment pas envie de discuter pour le moment. Reprenant ma route alors que l'autre m'exposait pourquoi il tenait tant à me parler, je me figeais finalement à l'entrée du petit parc que j'avais l'habitude de traverser en allant travailler. Quelque chose dans sa démarche me dérangeait. Quoi ? Je n'aurais su le dire. Quelque chose qui sonnait faux par rapport à sa tenue et celui qu'il prétendait être.

« Ecoutez... Je comprends parfaitement que vous puissiez être pressé, votre supérieur doit vous avoir demandé cette signature pour hier, mais comme vous le voyez, je m'apprête à rentrer chez moi. Vous n'avez qu'à passer à la première heure demain et me soumettre votre dossier, je verrai ce que je peux faire... »

Signer n'importe quoi n'importe où ne faisait pas partie de mes pratiques, encore moins en pleine nuit. Et à mesure que les secondes s'égrenaient, ma méfiance grandissait. Bon sang pourquoi venir me trouver en pleine rue ? Et comment avait-il su où me trouver ? Pourquoi ne pas être passé plus tôt ? Tout ceci était étrange, et je plissais les yeux en le détaillant une nouvelle fois. Peut-être me faisais-je des idées ? Soucieuse de ne pas lui tourner le dos tant que je ne serais pas rassurée, je décidais de continuer un peu plus la conversation.

« De quel type d'affaire s'agit-il ? Et pour quel cabinet travaillez-vous ? »

Les yeux rivés dans les siens à la recherche d'une hésitation, d'un mensonge, de quelque chose susceptible de me conforter dans ma paranoïa ou au contraire de me soulager, je ne remarquais pas ce geste qu'il eut lorsqu'il entreprit d'attraper l'arme qu'il avait à la ceinture. Tout ce qui me rassurait, c'était de savoir que je maîtrisais suffisamment ma mutation pour réagir rapidement en cas de besoin. En cas de besoin... Bon sang Cecily tu dérailles...
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MessageSujet: Re: i watch you like a hawk + cecily    i watch you like a hawk + cecily  Icon_minitimeDim 7 Aoû 2016 - 0:03



He was not afraid of hurting other people.
He made this seem like an important kind of bravery.

Sergei n’avait jamais connu l’effroi de la traque. Prédateur ne se lançant à cœur perdu que lorsque la partie semblait déjà jouée, c’était toujours avec une froideur implacable qu’il se lançait après une proie. Depuis son plus jeune âge on avait formé le russe à cet art qu’était celui de la chasse. Pour le garçon il n’avait jamais été question d’un plaisir sadique, encore moins d’une preuve de force dont il tirait une quelconque fierté. Pour l’arme de guerre dont on avait policé les rouages afin que rien ne craque, il ne s’agissait de rien de plus qu’un devoir. Aujourd’hui encore le Belikov ne trouvait aucun plaisir dans ces courses poursuites le tenant éveillé jusqu’au bout de la nuit. A l’image du pays d’où il venait, le chasseur n’avait pas le sang trépidant d’une chaleur d’enfer comme d’autres hunters si prompt à se lancer tête la première après leurs plus viles pulsions. Au contraire, Sergei portait l’Arctique dans les veines et un sang-froid à toute épreuve. Les yeux posés dans ceux de la mutante, il pesait les pours et les contres de son prochain mouvement. Malgré lui, une partie de ses pensées ne pouvaient s’arracher à la contemplation du poste qu’une femme de son acabit avait réussi à pourvoir. Dans cette fresque en noir et blanc qu’on avait tatoué sous ses paupières à coup de leçons gravées à même sa chair, le russe avait du mal à réconcilier l’image de cette réussite à l’américaine et la nature profonde de la Blackwood. Dans cette bienveillance paternaliste marquée du sceau d’une omnipotence supputée, le chasseur était persuadé d’offrir à cette femme un sort bien plus clément que celui que le destin lui avait procuré. Entre la mutation et la vaccination, le Belikov ne voyait qu’une issue enviable. Dans sa violente ingénuité, le géant au cœur de glace ne pouvait concevoir qu’on puisse voir les choses autrement. A ses yeux, il n’existait jamais que deux sortes de mutants : ceux vaccinés et ceux dont la folie les mena au trépas. Les yeux plantés dans ceux de Cecily, le blond espérait ne pas avoir à lutter contre cette dernière, tenant en estime cette femme et le travail qu’elle pouvait réaliser. Il n’était néanmoins pas prêt à devenir laxiste pour la cause. « C’est de ma faute, je n’ai pas pensé à me présenter. Je suis Sergei Belikov. » Dans ses lippes retroussées, rien ne laissait présager les intentions du russe à l’accent encore légèrement prononcé. De ses prunelles céruléennes à ses lèvres étirées en un mince sourire, le chasseur faisait de son mieux afin de dégager une aura de bienveillance, celui-ci désireux de ne pas voir cette soirée dégénérer plus qu’elle n’avait à le faire. Grimaçant légèrement face aux propos de Cecily, Sergei ne put s’empêcher de vivement la couper en un bégayement peu flatteur qui donnait l’impression que ce dernier maîtrisait bien moins la conversation que ça n’était le cas : « Je suis désolé, mais… mais … Vous pouvez comprendre en effet que mes supérieurs sont plutôt insistant. Sans quoi je ne vous dérangerais pas de la sorte, bien entendu. » Les yeux continuant à détailler la femme lui faisant face, le chasseur se rendait bien compte de la tension qui émanait de plus en plus lourdement de celle-ci. Il était visible entre eux qu’elle ne lui faisait absolument confiance, ce que le Belikov comprenait entièrement vu la manière dont il l’avait abordé. Il s’étonnait d’ailleurs de ne pas avoir déjà été questionné par cette dernière quant à son affaire ou bien même pourquoi il ne semblait porter aucune farde ou attaché-case susceptible de renfermer les documents dont il parlait. Persuadé que la situation ne tarderait pas à dégénérer, le regard ombragé de la procureure le transperçant de part en part, seul la morsure glacée du pistolet caché dans son dos arriva à adoucir les nerfs de la machine de guerre prête à bondir. « Je suis employé au cabinet Hughues & Reed et il ne s’agit pas d’une affaire excitante. Juste la demande de quelque papiers dans un projet d’urbanisme. » Les mensonges s’étaient échappés des lèvres de Sergei avec une aisance que ce dernier n’aurait pu imaginer. Néanmoins, ses poils se dressèrent le long de son échine alors qu’il avait l’impression de ne pas avoir réussi à atteindre son interlocutrice. Avec un soin méticuleux, le blond tacha de garder un faciès aussi affable que possible malgré ses doigts se resserrant sur la crosse de son arme. Alors qu’il resserrait sa prise sur le flingue, il perçu aisément à quel point la Blackwood semblait tendue. Fronçant légèrement ses sourcils dans une mine songeuse, il souffla avec apathie l’interrogation suintant de sa voix: « Madame Blackwood ? » Un instant plus tard, il n’aurait su dire qui avait fait le premier geste. Peut-être avait-elle réussi à démanteler la mascarade. Peut-être avait-il bondit un instant trop tôt, tirant la glissière un instant avant de pointer l’arme sur la mutante avec l’impétuosité d’un inconscient. Le canon du Smith & Wesson pointé sur la Blackwood, le doigt posé sur la gâchette, il s’agissait là d’un rôle que le Belikov connaissait à la perfection.

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MessageSujet: Re: i watch you like a hawk + cecily    i watch you like a hawk + cecily  Icon_minitimeDim 28 Aoû 2016 - 20:27

i watch you like a hawk
Sergei & Cecily



Pour des raisons plus qu'évidentes, j'étais sur le qui vive. Dans une ville avec un taux de criminalité crevant le plafond, en pleine nuit et dans un coin isolé, il m'était difficile d'avoir l'air parfaitement détendue. Pourtant, le jeune homme qui me faisait face n'avait rien d'un criminel. Costume bien taillé, la fébrilité d'un assistant cherchant à épater son supérieur... Qui n'y aurait pas cru ? Mais comme disait l'expression « l'habit ne fait pas le moine ». Autrement dit, je restais sur mes gardes, plus pressée de rentrer chez moi que de tailler le bout de gras avec un inconnu. A vrai dire, entre un paraplégique qui se pointait chez moi la bouche en cœur parce que sa femme lui avait tapé dessus et mon adorable petit frère qui s'était mis en tête de faire la peau à tous les hunters du coin, j'avais le sentiment de ne pas côtoyer les gens les plus normaux qui soit. Alors que l'individu qui me faisait face ne prenne pas mal la froideur de mon visage, je l'aurais servi à n'importe qui d'autre. Lorsqu'enfin il se présenta à moi, je compris pourquoi le léger accent qui faisait chanter ses mots m'inspirait l'est. Russe ? Ukrainien ? Bah... Qu'importe, finalement. L'essentiel, c'était qu'à présent, je pouvais mettre un nom sur son visage. Belikov... Pas moyen de me rappeler si j'avais ou non déjà entendu ce nom-là auparavant. Ni ici, ni ailleurs. Je hochais alors simplement la tête, le laissant se débattre avec ses excuses sans chercher à l'aider un seul instant. Après, il était venu me trouver tout seul, comme un grand, il pouvait bien s'en sortir de la même manière. Des supérieurs insistants ? A cette heure ? Je peinais de plus en plus à croire à son histoire. Si ma signature avait été à ce point urgent, c'est plutôt à l'aube qu'on serait venu me trouver. Pourtant, je me contentais de plisser les yeux et jouer la carte de l'ingénuité.

« Ne vous affolez pas, je ne vais pas vous manger... Je comprends bien votre embarras, mais comprenez également qu'une fois que je quitte mon bureau, c'est pour mettre de côté mes obligations de procureur. »

Je voulais bien être gentille, mais certainement pas céder à quelques jérémiades. Je sentais son regard me détailler, à peu près autant que le mien qui ne cessait d'aller et venir entre ses mains, les mouvements de ses jambes et son visage. Chaque geste pouvait en dire plus qu'un long discours, à une heure pareille. Et c'est alors que je remarquais une chose des plus curieuses, une chose évidente, que j'aurais dû voir dès le début, et qui pourtant m'avait échappé. Il n'avait rien dans les mains. Pas de dossier, pas de serviette pour contenir ce dernier, rien. Alors quoi ? Où était-il, ce dossier ? Ma méfiance monta d'un cran, faisant battre plus vite mon cœur tandis que des fourmis me couraient le long des jambes, m'incitant d'ors et déjà à m'enfuir. M'enfuir... Avec des escarpins et une jupe de tailleur si serrée que la moindre enjambée trop importante menaçait de la faire craquer ? Quelle bonne idée ! J'allais lui intimer poliment de cesser de se payer ma tête, mais le Belikov l'ouvrit à nouveau... Et une fois de trop. Le mensonge aurait pu passer comme une lettre à la poste si je n'avais pas été sur le qui-vive et informée d'à peu près tout ce qui se passait en ville sur le plan juridique. Hugues & Reed, disait-il ? A ma connaissance, le cabinet était en examen et son dirigeant était derrière les barreaux pour une durée indéterminée. Je doutais donc qu'ils aient le temps de s'occuper d'affaires peu excitantes, avec toute la paperasse et les questions qu'ils devaient gérer tous les jours. Cette fois c'était certain, l'autre se payait royalement ma tête.

Mais pourquoi ? C'était là toute la question. Pourquoi inventer un tel bobard pour me parler ? Avait-il en réalité l'intention de me parler d'une affaire qui le touchait personnellement ? Ou bien... Allait-il me menacer d'une arme, comme il venait de le faire ? A l'instant même où la lune se reflétait sur le canon du revolver, je déployais ma mutation, qui s'épanouit autour de moi sous la forme d'un voile translucide et bien plus solide qu'il n'en avait l'air. Les mains nimbées d'une lueur brûlante, j'étais prête à lui décocher une onde de choc pour m'enfuir à la moindre occasion. Le visage plus fermé qu'auparavant, je glissais d'une voix glaciale.

« Et on vous apprend à menacer les gens d'une arme, chez Hugues & Reed ? Pas étonnant que votre directeur soit derrière les barreaux, alors... Vous vous êtes trahis comme un gant. La prochaine fois que vous viendrez demander une signature, prévoyez au moins d'emmener un dossier vierge avec vous... »

Tandis que je crachais ces quelques mots, je cherchais une issue qui ne m'obligerait pas à me battre. Il était trop tard pour prévenir la police, trop tôt pour espérer croiser qui que ce soit dans les rues... Il n'y avait que le parc derrière moi, plongé dans la pénombre et où j'aurais peut-être la chance de pouvoir me cacher le temps de trouver mieux.

« Un chasseur de mutants, je présume ? Comment m'avez-vous trouvée ? »

Mais à peine avais-je fini ma phrase qu'une détonation retentissait au moment même où l'onde de choc quittait mes mains pour aller cueillir mon adversaire. Sans attendre de voir si je l'avais touché ou simplement dévié la balle, je m'élançais dans les allées du parc, pestant contre ma tenue inappropriée pour ce genre d'exercice. N'ayant que rarement arpenté le parc, je me retrouvais rapidement perdue, courant sans me retourner, du moins jusqu'à ce que le talon de ma chaussure ne rencontre un caillou un peu plus gros que les autres. Dans un gémissement de douleur, je m'écroulais au sol, la cheville foulée. C'était bien le moment, tiens... Sans plus attendre, je me relevais et boitais jusqu'à l'arbre le plus proche, espérant pouvoir me cacher derrière. Le cœur battant à tout rompre dans ma poitrine dans ma poitrine, j'essayais de me souvenir des quelques cours de self défense que m'avait donné Nataniel quelques années auparavant. La seule chose qui me revint fut « vise les yeux. » A nouveau, mes mains se couvrir d'une léger voile doré et, les poings serrés, j'attendais de pied ferme mon adversaire, s'il se pointait à nouveau.
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MessageSujet: Re: i watch you like a hawk + cecily    i watch you like a hawk + cecily  Icon_minitimeVen 9 Sep 2016 - 16:24



He was not afraid of hurting other people.
He made this seem like an important kind of bravery.

Le loup arborait les attires de l’agneau de la plus belle des manières. Homme aux mille et un visages, le Belikov n’avait jamais réussi à découvrir les limites de son propre reflet en dessous de tous ces costumes trop étroits pour l’homme qu’il souhaitait devenir. Aussi à l’aise dans des vêtements hors de prix que dénués de toute valeur, le blond avait été éduqué par une nation faisant fi de l’être pour s’offrir aux précepteurs du paraitre. Il paraissait grand le russe, il paraissait incertain, ses prunelles océans dévoilant à son interlocutrice les tréfonds de cette fébrilité agitant supposément l’assistant dans le besoin d’une signature. Malgré l’aisance que Sergei possédait dans l’art d’habiter les histoires qu’il vendait à ses cibles, n’ayant jamais pu vivre qu’à travers ces personnalités ayant jonchées ses années de traques, il ne pouvait nier l’ambiance pesante régnant sur cet échange pourtant supposément aisé. Quelque chose chez la Blackwood faisait s’hérisser les poils de l’échine du chasseur qui se sentait étonnamment à arme égale avec la procureure lui faisant face.  La tension crispant ses membres était pareille à la morsure glacée de l’hiver s’abattant sur sa ville natale. Habitué à cette douleur qu’il n’aurait su décrire, ce besoin d’aller de l’avant tête baissé malgré tout ce qu’on lui avait appris, le chasseur fit néanmoins de son mieux afin de tisser avec le plus de brio possible les fils désunis de ses mensonges. Sergei se rendit compte que la situation lui échappait avant même que  Cecily n’arrive à tirer de dangereuses conclusions à son égard. Les doigts posés sur l’arme cachée dans son dos, le mouvement que le blond réalisa entrait dans le royaume de la mémoire musculaire. Un geste répété à tant de reprises que ce dernier se retrouva à tendre le canon de son arme vers la Blackwood avant que cette dernière ne puisse esquisser le moindre mouvement. La menace était précipitée, celle-ci évoquant sans mal le tempérament trop souvent soumis à ses impulsions du géant de glace, c’est ainsi que le Belikov se retrouva à dévoiler ses cartes avant sa cible, à son plus grand désagrément.
Sous son regard d’acier, le chasseur aurait presque pu apprécier l’ironie de voir Cecily dévoiler sa véritable nature à sa suite. Evaluant ce qu’il percevait, l’homme possédait cet intérêt froid et désintéressé pour la mutation de la blonde. A l’instar de toutes ses autres missions, Sergei se laissait mouvoir par ses intentions, ne s’intéressant pas aux émotions que ce qu’il pouvait voir lui procurait. Il ne se souciait guère de l’adrénaline glaçant ses veines ou du dégoût qu’il aurait pu ressentir pour ce qu’il voyait. Le russe n’avait jamais été éduqué pour ressentir, il se contentait d’exécuter les actions les plus à mêmes d’obtenir les buts escomptés. Ecoutant la femme avec peu d’intérêt, le Belikov songeait aux armes qu’il aurait dû emmener avec lui pour se charger de sa mutation. Néanmoins, seulement armé d’un pistolet et de ses talents physique, il espérait que la chasse pourrait être écourtée. Maintenant qu’il avait dévoilé ses cartes, il ne restait plus qu’à la Blackwood de montrer l’étendue de son pouvoir. « Ca ne m’étonnerait pas que ça soit la première chose enseignée en Amérique. » Un sourire froid effleurant ses lippes, le russe ne cachait pas son dégoût pour les méthodes de son pays d’adoption. Sa patrie était plus franche dans sa manière de faire, d’être. A l’instar de la météo peu clémente, les enfants de sa Russie natale se paraient peu d’artifices, préférant la force brute aux détours que prenaient souvent les américains qui se cachaient derrière leurs belles valeurs.
Le doigt posé sur la gâchette, Sergei n’hésita pas à presser la détente, clairement menacé par Cecily et son don. Le monstre tout en pièces détachées, montés avec le plus grand soin afin de devenir une machine de guerre, n’avait que peu faire des faux semblants. La blonde devait chercher à sauver sa peau en gagnant du temps, celle-ci certainement en train de tisser les détours d’un plan alors que rien ne l’empêchait de montrer les crocs le premier. C’était toujours avec une fièvre inconnue que le Belikov pressait la détente de son arme. Enrôlé à un âge trop tendre, le blond avait vite oublié les frissons accompagnant les premiers coups de feu. Amadouant l’adolescent frêle et incertain, il s’était laissé bercer par le grondement des armes déchirant le silence. Il avait courbé l’échine face à ce bruit synonyme du travail bien fait. Les lèvres retroussées, animal prêt à bondir sur sa proie, il n’eut pas le temps de pleinement éviter la décharge s’étant échappée des mains de la procureure. Malgré tout, ses réflexes aiguisés par des années de formation inhumaines, il arriva à éviter le plus gros de l’attaque, l’onde de choc venant lacérer la chair du flanc de Sergei qu’en partie. Son attention divisée entre sa proie s’enfonçant déjà dans le parc et la blessure dont s’échappait un flot ténu d’hémoglobine, le chasseur gronda avec virulence en pressant sur sa plaie. « Kúrva ! » L’insulte s’échappa de ses lèvres dans sa langue maternelle sans qu’il n’y songe. Il pouvait sentir le sang battre à ses tempes, la violence se répandre dans ses veines sans qu’il n’arrive à lutter contre ce goût métallique se répandant dans sa bouche. La rage ressemblait à un ouragan dont on aurait éludé le son. Il sentait le ressac en son buste faire trembler ses côtes sans pour autant que son grondement n’arrive à déchirer la barrière de ses lèvres. En un soupire lassé, le Belikov crispa sa mâchoire, retirant sa main de la plaie avant de cogner celle-ci à deux reprises. Les éclairs de douleur s’échappant des tissus meurtris eurent un effet étonnamment apaisant pour le chasseur. Dans sa rage, dans cette folie meurtrière animant sa colère, le russe se repaissant de la souffrance que son corps accueillait telle une vieille amie. Le sang s’échappant de son être n’appelait qu’à en faire couler plus. Ses doigts couverts du liquide carmin ne souhaitait que cela, il était un loup ce soir et rien ne l’empêcherait d’éventrer sa proie.
Le pas lourd et lent, son corps ralenti par l’hémoglobine s’échappant de sa plaie et la douleur qui en aurait arrêté plus d’un, le blond s’élança dans une course poursuite qu’il savait gagnée d’avance. Avec une lenteur mesurée, ses yeux scrutant les allées du parc, s’il ne voyait pas que le rouge de sa rage, peut-être aurait-il pu s’amuser de l’aisance avec laquelle il retrouva les traces de la Blackwood. Peut-être aurait-il pu se gorger de voir la pauvre brebis égarée adossée à un arbre, le souffle court, alors qu’il restait à distance afin de la contourner. Cependant, Sergei ne ressentait rien de plus que cette rage bouillonnante incapable de l’animer. Il œuvrait avec l’efficience portée à un acte chirurgical, avançant précautionneusement jusqu’à sa proie afin de ne pas éveiller son attention. Arrivée derrière celle-ci, machine faisant son office plus qu’animal se gorgeant de son talent, sa main ensanglantée attrapa Cecily par le col en la prenant au dépourvu. Les traits défaits par cette violence aussi froide que les racines l’ayant élevé, son faciès était dénué de toute émotion alors qu’il donnait un coup de crosse à la mutante coincée sous sa poigne. « Fuir n'est pas une solution. » Cela n'avait jamais fait qu'enrager la brute incapable de résister à la frustration.

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MessageSujet: Re: i watch you like a hawk + cecily    i watch you like a hawk + cecily  Icon_minitimeDim 25 Sep 2016 - 11:45

i watch you like a hawk
Sergei & Cecily



Il y avait quelque chose chez ce Belikov qui me poussait indéniablement à le prendre au sérieux. Il n'avait pas la nervosité du chasseur débutant, n'était pas ivre d'uns adrénaline malsaine inhérente à la traque... Il était calme, posé, mesuré, il avait tout du chasseur aguerrit ne laissant aucune chance à sa proie. Et ce soir, la proie, c'était moi. Seulement, je n'avais pas prévu de me laisser faire ni de le supplier d'une quelconque manière. Sa froideur était semblable à la mienne, et nul doute que ce combat que nous mènerions serait bien plus cérébral et calculé que brouillon et désordonné. Réfléchis, Cecily, réfléchis... Mes mains nimbées d'un voile opalescent, j'avais fixé le canon de son arme sans pour autant attaquer. Provoquer les combats n'était pas dans ma nature, du moins pas en dehors d'un tribunal. J'étais prête à me défendre, certes, mais pas à porter la première attaque. Un sourire glacial fendit mon visage en réponse au sien.

« Dans ce cas, vous devez être bien plus américain que votre accent ne le suggère, monsieur Belikov... »

Prendrait-il le sarcasme comme une agression ? A vrai dire, je m'en contrefichait. De nous deux, c'était moi l'américaine et pourtant, je faisais depuis longtemps la guerre à ce ridicule amendement qui autorisait tous citoyen américain de posséder une arme. De nous deux, ce n'était pas moi qui menaçais l'autre de la froideur d'un canon de revolver. Tout ce que je guettais à cet instant, c'était une occasion de m'enfuir, et celle-ci me fut donnée lorsqu'il choisi de tirer. Sans demander mon reste, je m'étais enfoncée dans le parc, entendant l'autre pester un peu plus loin. Cette fois c'était certain, je l'avais mis en colère, et quelque chose me disait que ce n'était certainement pas une bonne chose. Adossée contre un arbre, la cheville endolorie et le souffle court, je tentais de maîtriser les battements erratiques de mon corps et le vacarme assourdissant du sang qu'il pulsait contre mes tympans. J'étais perdue au milieu du parc, incapable de savoir si j'étais proche ou non de la sortie. J'allais ouvrir mon sac à la recherche de mon téléphone, quand mon assaillant, arrivé par derrière à pas de loup, m'attrapa par le col. Surprise, je cherchais à me débattre en vain, impuissante face à sa poigne de fer.

« Me tuer n'en est pas une non plus... Dites-moi, Belikov, qu'ai-je bien pu vous faire pour attiser ainsi votre ire ? »

C'était bien là ce qui me dérangeait le plus avec les chasseurs. 95% du temps, ils n'avaient jamais croisé auparavant les mutants qu'ils traquaient, et ne se préoccupaient pas de savoir s'ils étaient dangereux ou non. Incapable de me défaire si facilement de la poigne du chasseur, je me sentis m'écrouler entre ses doigts lorsque la crosser de son revolver vint me marteler le crâne. Sonnée, je secouais la tête et dressais autour de moi un bouclier à l'aide de ma mutation, dans l'espoir que ce dernier arrêterait un autre coup ou une éventuelle balle.

« Je n'ai pas envie de me battre contre vous... Si contre qui que ce soit d'autre, d'ailleurs... Lâchez-moi et restons en là... »

Je doutais de pouvoir le raisonner, mais ça ne me coûtait rien d'essayer. Seulement, voyant la haine animer son regard et sa poigne se refermer davantage sur ma gorge meurtrie, je lui agrippais le bras, prenant appui dessus, et lui donnais un grand coup de genou dans les parties intimes. Du moins... Le coup aurait été plus puissant sans cette fichue jupe cintrée. Profitant de cette diversion, je titubais en arrière, jetant des coups d'oeil nerveux alentours, dans l'espoir d'un voir quelqu'un qui serait susceptible de me porter secours. Portant la main à mon cuir chevelu qui saignait légèrement, je me redressais pour paraître un peu plus imposante.

« Eclairez donc ma lanterne... Qu'avez-vous à gagner à me tuer... »

Gagnez du temps, c'était peut-être la clé pour trouver une diversion et m'échapper. Me tenant prête à riposter en cas d'attaque, je faisais une croix sur la fuite, laquelle n'était même plus envisageable face à un type pareil.

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i watch you like a hawk + cecily

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