≈ where have all the good men gone (fst - elias&cassie)

where have all the good men gone

— elias & cassandra —

« Up where the mountains meet the heavens above. Out where the lightning splits the sea, I could swear that there's someone somewhere watching me. Through the wind and the chill and the rain And the storm and the raging flood. Oh, his approach is like a fire in my blood. » w/ jennifersaunders.

Elle court, et elle court la belle féline. Déguisée en lynx, elle essaie d'échapper à ses bourreaux. Des hunters qui l'ont surprise en train de se métamorphoser. La Hawke n'est pas encore totalement habituée à cette guerre qui fait rage à Radcliff. Elle n'est pas habituée aux chasseurs de mutants. Ceux d'animaux bien sûr. Mais les autres... Toute sa petite existence, elle a réussit à s'en tenir loin, notamment grâce à Clark qui a toujours su la protéger de ce qui se cache dehors. Du danger que peuvent représenter ceux qui chassent les mutants. Son pouvoir... tout ce qu'il fait c'est lui porter malheur. Tout ce qu'elle voulait en sortant de chez elle ce soir c'était aller acheter le lait qui lui manquait dans le frigo. Maintenant, elle fuit pour sa vie. À travers les arbres, la bête accélère, évite les balles dans son dos. Elle réussit à fuir, à mettre le plus de distance entre eux mais dans sa course, elle accroche une branche pour atterrir dans un fossé. La chute est brutale et suite au choc, une des pattes avant de la féline se tord, se craque dans un bruit grinçant et visiblement douloureux puisque la bête se met à gémir. Les chasseurs sont encore dans les parages, ils ne vont pas tarder à la rattraper si elle reste là. La belle est forcée de reprendre son apparence humaine car elle ne pourra jamais continuer à courir sur quatre pattes. Lentement, le poil disparaît pour retrouver une peau blanche. Une peau couverte de tatouages à bien des endroits. Ses pattes deviennent des bras et des jambes. Des mains et des pieds. Et l'un des poignets est très clairement cassé. Quand Cassandra baisse le regard sur sa blessure, elle voit sa peau se teinter de bleu, de violet. Et dans sa métamorphose, les os qui ont retrouvés leur forme humaine ne font que se casser davantage dans son avant-bras. La mutante lâche un cri de douleur malgré tous ses efforts de rester silencieuse. Finalement, se transformer n'était peut-être pas une bonne idée parce que le processus est des plus douloureux. Elle attrape tout de suite son poignet de l'autre main pour le comprimer. Il s'enfle, il lui fait un mal de chien. La respiration de la belle est saccadée tellement elle doit garder le contrôle et ne pas gémir de douleur une nouvelle fois. Dans sa plus simple tenue d'Ève, elle ne sait pas où elle peut aller sans être découverte. Alors, elle reste un instant cachée dans le fossé, ses bras revenus contre sa poitrine et qui serre l'os brisé de son poignet. Elle tend l'oreille. Les hunters n'ont pas l'air de se rapprocher, lui tirant un soupir de soulagement mais soudain, elle entend une branche craquée et sursaute. Elle se cale encore plus dans le fossé, cachée par d'imposantes branches qui sont tombées lors d'une tempête probablement. Elle voit soudain une silhouette imposante apparaître au dessus de sa tête et son coeur manque bien de s'arrêter. C'est comme ça qu'elle va mourir ? Tuée par des chasseurs complètement nue dans ce fossé miteux... Non, elle ne veut pas accepter un tel destin. « N'approchez pas ! » Si l'inconnu, qu'elle prend présentement pour un chasseur, ose s'approcher, elle n'hésitera pas à se transformer en ours, lion, n'importe quoi pour le faire fuir. Parce qu'elle ne veut pas mourir. Elle n'a pas eu le temps de retrouver Clark, retrouver Ayden. De leur dire qu'elle est désolée, qu'elle n'aurait jamais dû partir. Si elle meurt aujourd'hui... ce sera avec des regrets pleins le coeur.

Elias n'est pas loin. Quand le craquement parvient contre son tympan, quand un cri de douleur le suit la seconde d'après. Elias l'entend, le repère, et ses pas changent de direction sans même qu'il ne le réalise. Il rentrait chez lui, il marchait jusqu'à la maison de son grand-père mais la réaction de sa mutation a été plus rapide que sa prise de conscience. Sa curiosité aussi, peut-être. Il ne lui faut qu'une vingtaine de pas pour se stopper. Sa mutation le freine, l'oriente, quand il la remarque enfin. Au sol, à sa gauche, une silhouette. Frêle, nue, recroquevillée. Ses mains se mettent à trembler légèrement. S'approchant de la jeune femme en deux enjambées, le regard d'Elias croise à peine le sien. Toutes ses pensées sont accaparées par les os abîmés, qui font écho aux siens, sains et saufs. Ces derniers tirent doucement sous sa chair, toujours plus à mesure qu'il se rapproche et s'accroupie comme il peut à côté de la blessée. “J'suis pas avec eux.” L'Åkerfeldt ne s'est pas formalisé de sa menace juste avant. Vu l'état de son bras, impossible pour elle de faire grand chose contre lui. Malgré ses grandes mains et sa stature imposante, Elias se saisit avec délicatesse de son bras brisé. Il perçoit non pas une mais deux fractures, l'une dissimulant l'autre par sa découpe plus allongée, ce qui interloque le Suédois. Il ne laisse rien paraître, se contentant de glisser sa main gauche dans la petite menotte de l'inconnue puis de remonter son autre paume le long de son bras, lentement. Un certain rapprochement se fait dans son esprit, il le visualise, alors qu'il relève enfin son visage vers le sien. “Serrez les dents.” Maintenant fermement sa main dans la sienne, pour éviter tout mouvement de recul malheureux, Elias trace un chemin de sa paume sur la peau de la brune. Cette dernière passe de son coude à son avant-bras blessé dans un long mouvement, qui permet au géant de sentir chaque petite fêlure se ressouder l'une après l'autre. Il les entend, les canalise du mieux qu'il peut pour ne pas la faire souffrir plus que nécessaire, mais il sait que ça fait mal. Ses propres os fonctionnant en écho parfait se vrillent d'une légère douleur lancinante, mais Elias en a l'habitude. Non pas qu'il ait l'occasion de se servir de sa mutation souvent, mais le contrôle qu'il a dessus depuis un bon moment lui permet d'ignorer la douleur. Enfin, dans un craquement sec et soudain, le plus gros morceau divisé se remet en place. Le choc secoue le bras de la brune tout autant qu'il oblige l'ostéokinésiste à relâcher la pression qu'il exerçait. Sans attendre, il se relève, se déleste de sa veste à capuche et la tend à l'inconnue. “Pour marcher, ça va aller ?”, qu'il la questionne, tandis que son regard balaye les alentours. S'ils ne se dépêchent pas à partir d'ici, les personnes qui en veulent à cette fille vont débarquer. Ce qui ne doit pas arriver. Elias prend soin de garder sa mutation secrète, loin des attentions indiscrètes et des mauvaises personnes, ce n'est pas pour tout gâcher aujourd'hui. Jetant un dernier coup d'oeil à la brune, le mécanicien lui fait un signe de la tête pour l'inviter à le suivre. A elle de décider si elle préfère croupir ici à la merci de ses assaillants ou s'abriter chez lui le temps que ces derniers se lassent...

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— elias & cassandra —

« Up where the mountains meet the heavens above. Out where the lightning splits the sea, I could swear that there's someone somewhere watching me. Through the wind and the chill and the rain And the storm and the raging flood. Oh, his approach is like a fire in my blood. » w/ jennifersaunders.

L'imposant personnage qui se dresse à présent devant elle l'intimide. La jolie sauvage reste sur ses gardes mais son esprit la pousse à lui faire confiance. Elle ne sait pas trop pourquoi, peut-être un instinct animal, résidu de sa métamorphose récente. Elle ne veut clairement pas lui faire du mal. Et puis s'il est un de ses ennemis, il n'aurait pas pu la rattraper aussi rapidement. Au final, il n'est peut-être qu'un passant, qu'un randonneur dans la forêt qui est tombé sur elle et veut l'aider. Clark avait été un pur inconnu quand il l'avait recueilli, peut-être cet homme est un peu comme lui. Une simple âme altruiste cherchant à aider l'animal qu'elle est. Son bras lui fait un mal de chien, son coeur s'affole dans sa poitrine et risque à tout moment de lâcher comme la dernière fois. La belle s'oblige à se calmer quand la voix de l'homme s'élève sans proférer aucune menace. « J'suis pas avec eux. » C'est ce qu'elle pensait malgré sa méfiance initiale. Alors, elle ne réagit pas, reste immobile et le laisse approcher. Quand il attrape doucement son bras, elle grogne de douleur mais aussi de méfiance. Elle n'y peut rien... Cassie n'a jamais été habitué à discuter simplement avec des étrangers. Et ce n'est pas sa nudité qui la gêne, plutôt son manque de savoir vivre. Elle ne sait pas comment agir avec les gens. Doit-elle sourire ? Rester de marbre ? Doit-elle dire merci ? Certes depuis les dernières années elle a retrouvé une vie humaine et réussit à redevenir normale. Cependant, depuis la dernière année, ses vieilles habitudes sont revenues. Sa sauvagerie, sa peur de blesser des gens sous sa forme animale. Alors, elle préfère les tenir à l'écart. Comme elle l'a fait avec Clark et Ayden. Elle plante donc son regard sur le blond et étudie chacun de ses gestes. Elle ne comprend pas trop ce qu'il cherche à accomplir. Est-il médecin ? Cherche-t-il à calculer l'étendue des dégâts dans les os de son bras ? Si c'est le cas, il a une drôle façon de procéder. C'est quand il lui demande de serrer les dents qu'elle fronce les sourcils et se prépare au pire. Son intention est claire à présent, il veut la soigner... mais comment ?

Quand elle sent les premières fissures se ressouder dans son bras, elle sursaute et doit se mordre les lèvres pour ne pas lâcher une plainte de douleur. Son souffle se coupe dans l'effort, un mal étrange qui envahit tous les os de son bras. Toujours plus profondément, elle sent la fracture se soigner mais le processus est douloureux. Elle se surprend à ne pas attaquer le jeune homme, se concentrant à ne pas reprendre une forme animale pour le mordre et disparaître entre les arbres. Ce n'est pas l'envie qui lui manque mais elle arrive à se retenir. Bientôt la plus importante blessure se referme et Cassie laisse tomber un dernier grognement d'inconfort en essayant de retrouver son souffle. Il enroule alors son veston sur ses épaules pour la couvrir. La Hawke n'est pas vraiment dérangée par sa tête d'Ève mais elle peut comprendre que ce n'est pas le plus habituel des accoutrements. Alors d'un hochement de tête, elle remercie le géant, magicien des os. « Pour marcher, ça va aller ? » Pour toute réponse, elle se redresse. Elle ne veut pas rester ici mais sa propre cabane dans la forêt se trouve de l'autre côté des hunters. Elle devrait les contourner pour pouvoir s'y réfugier. L'idée de prendre la forme d'un oiseau lui vient à l'esprit. S'envoler et ne pas se retourner. Sauf que le blond vient de l'aider et s'il se fait pincer à cause d'elle, elle aurait son sort sur la conscience. « Tu connais un endroit où on pourrait leur échapper ? » Les cachettes ne manquent pas dans la forêt mais elle se rend bien compte que les hunters sont assez mâlins pour arriver à les pister. Ils ne sont pas des tueurs de mutants pour rien, ils ont plus d'un tour dans leur sac, elle en est certaine.

Elias sait que sa mutation ne doit pas être découverte. Il sait que Radcliff regorge de personnes prêtes à beaucoup pour l'en débarrasser – des inconnus, comme des proches. Des personnes qui le connaissent et d'autres qui le connaîtront peut-être le jour venu. Seulement, même dans cette optique de masquer ce qui fait de lui ce qu'il est, un ostéokhinésiste, il ne peut parfois tout contrôler. Lorsque sa mutation agit d'elle-même sans qu'il n'ait le temps d'y mettre un frein, il suit le mouvement. Il ne peut faire autrement. Cet espère de radar qu'il a dans la tête, dès lors qu'un os ou un squelette complet s'avère proche de lui, il s'enclenche seul, sans besoin qu'il ne se prenne la tête. La maîtrise de sa mutation est totale mais possède ses failles. Est-ce que cette dernière en est une ? Parfois oui, parfois non. Elias se retrouve simplement obnubilé par les blessures et le besoin d'aider plutôt que de souffrir en retour ; car ses propres os ne deviennent alors que le reflet de ceux de la personne en face de lui. Cette dernière souffre, il souffre communément. Un mécanisme bien ruilé qui peut aller jusqu'à l'aveugler et le faire agir sans avoir pleinement conscience de ses gestes, comme maintenant avec cette jeune femme, à ne pas pouvoir résister au besoin de la soigner plutôt que de s'assurer auparavant qu'il ne s'agit pas là d'un bête piège tendu par des chasseurs.

Toutefois, lorsqu'enfin sorti de sa torpeur le mutant constate qu'il n'a pas à craindre quoi que ce soit. Il est même si rare pour lui d'avoir à le faire, de par sa carrure et son tempérament, qu'il ne perd pas plus de temps à ce sujet pour consacrer l'instant à la fuite en avant. - Ma maison n'est pas loin, qu'il répond à la question sans détour. Observant les alentours d'un œil attentif, Elias se met en route d'un pas énergique. Bien plus rythmé que celui adopté alors qu'il parcourait une nouvelle parcelle de cette grande forêt si chère à son cœur un peu plus tôt. - Dépêchons-nous. La marche jusqu'à chez lui n'est pas longue, ni semée de trop d'embûches. Il ne connaît pas la jeune femme qui l'accompagne mais il préfère éviter qu'elle ne revienne définitivement blessée chez elle, ou tout du moins mal en point. Lorsque la bâtisse s'impose dans leur champ de vision, Elias laisse passer la brune devant lui, le temps de jeter un dernier coup d'oeil circulaire aux bois qui entourent sa propriété. Si présence soudaine il y a, il le percevra. S'empressant de venir ouvrir la porte d'entrée, le mécanicien s'applique à venir fermer les pauvres petits rideaux qu'il a laissés aux fenêtres de la pièce principale de la maison. - Restez loin des fenêtres. Un conseil, une supposition. Le ton sévère comme à son habitude. Si les personnes qui la traquent l'aperçoivent à la fenêtre, Elias est en droit de penser que les problèmes en deviendront immédiatement plus tangibles.

» If it feels good, tastes good It must be mine - Lloyd
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