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 i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen

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MessageSujet: i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen   i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen Icon_minitimeJeu 31 Mar 2016 - 22:23

he talks about you in his sleep

Aspen Wolstenholme & Pietra Nelson-Byrd

Cela avait commencé comme tous les après-midis. Depuis que Seth avait disjoncté, Pietra avait pris en charge les affaires de ce dernier en plus des siennes, si bien qu’elle semblait passer la majorité de ses journées à courir les rues de la Radcliff d’un lieu de rendez-vous à un autre. Heureusement que le couvre-feu avait été levé suite à la défaite de Thaddeus, sans quoi elle aurait sans doute déjà eu des ennuis avec la Gunpowder Squad ou les patrouilles de Hunters qui rôdaient sans relâche dès que la nuit tombait. Isolde n’avait sûrement pas eues ses propres affaires en tête lorsqu’elle avait annoncé ce changement, mais cela arrangeait certainement son amie – et par extension Insurgency, puisque la fin de la quarantaine lui avait également facilité la tâche en tant que fournisseuse du groupe rebelle. Sans parler du fait que la réouverture de la ville avait fait chuter les prix du marché noir, et la brune prenait un malin plaisir à se venger des trafiquants ayant eu la mauvaise idée de vouloir exploiter sa position en ‘déconseillant’ à tous leurs clients de faire appel à leurs services. Ils pouvaient prétendre que leur décision avait été naturelle, que tout le monde en aurait fait de même si l’opportunité leur avait été présentée, elle prétendrait que sa vengeance l’était tout autant. Même si cette après-midi, elle avait surtout eu affaire à ses fournisseurs préférés, ceux avec qui la confiance s’était installée, et sur qui elle n’avait jamais besoin d’utiliser son don. Eux-mêmes semblaient l’apprécier sincèrement, et la considérer comme une égale plutôt qu’une nouvelle venue qui grimpait sur les épaules du Koraha pour se faire grande. Après près de six mois de travail, il était temps qu’elle ait une réputation qui ne tenait qu’à elle, ceci dit ; et elle s’était bien appliquée à faire passer le message qu’elle était à respecter non pas à cause de ses connections, mais pour sa propre personne.

Pietra sortait d’une ruelle où elle venait de déposer un paquet mystérieux lorsqu’elle sentit un picotement désagréable sur sa peau. Elle se passa la main dans la nuque, vérifiant qu’une araignée n’avait pas décidé de grimper sur son cou pendant qu’elle marchandait, mais elle ne sentit rien d’autre qu’une légère chair de poule. Toutefois la sensation disparut aussi rapidement qu’elle était survenue et elle se remis de nouveau en marche, un peu plus tendue cette fois-ci. Elle n’avait pas fait deux minutes de trajet que le picotement lui revint, plus insistant. Pietra tourna violemment la tête et eut tout juste le temps d’apercevoir un éclat de rousseur disparaître de son champ de vision. Elle fronça les sourcils, sa paranoïa s’activant déjà. Elle était suivie, mais par qui ? La ville avait beau être petite, il y avait tout de même plus d’une personne rousse qui pourrait correspondre à ce qu’elle avait vu – sans parler qu’il ne s’agissait peut-être que d’un costume. Voyant que sa nouvelle ombre ne réapparaissait pas, Pietra recommença une deuxième fois sa marche, avec seule différence que sa main se posait désormais sur l’arme camouflée dans sa veste. Elle n’avait pas particulièrement envie de s’en servir, mais si c’était cela ou finir avec une seringue dans les veines, la question ne se posait même pas. Au lieu de rentrer chez elle comme elle comptait initialement le faire, elle vadrouilla une bonne dizaine de minutes, autant pour s’assurer qu’elle ne s’imaginait pas des choses que pour réfléchir à ce qu’elle allait faire. Elle pourrait tenter de semer celle qui la suivait – elle était à peu près sûre qu’il s’agissait d’une femme, ou alors d’un homme très androgyne – mais qu’est-ce qui lui garantissait qu’il/elle ne retenterait pas la chose dès que possible ? Non, mieux valait trouver un terrain neutre et risquer la confrontation. Et puis, elle était curieuse – rares étaient ceux qui réussissaient à la découvrir.

C’est pourquoi à la première occasion, Pietra fit un virage radical et disparut sur le coin d’une rue. Deux secondes plus tard une jeune personne du même âge qu’elle passait le même tournant, se retrouvant nez à nez avec celle qu’elle tentait de rattraper. Dès qu’elle posa les yeux sur son stalker, Pietra la reconnut. Aspen Wolstenholme. Comment avait-elle fait pour ne pas immédiatement deviner qui la traquait ? Les cheveux à eux seuls auraient dû lui mettre la puce à l’oreille. « La prochaine fois que tu décides de me prendre en filature, mets une perruque. Ou au moins un chapeau. » dit-elle d’ailleurs, soulevant une mèche enflammée de la jeune femme. Dans le style espionne, on faisait plus discret – Pietra se demandait souvent pourquoi tant d’héroïnes dans le style Black Widow gardaient une couleur aussi facile à repérer. Son brun naturel lui paraissait beaucoup plus approprié pour se fondre dans la masse que la rousseur certes extrêmement belle d’Aspen. Avec son rire qui avait le don d’énerver l’aînée de la Hunter, Pietra lui fit signe de la suivre dans le coffee shop devant lequel elles s’étaient arrêtées. En toute tranquillité, elle les amena jusqu’à une table dans un coin tranquille, presque caché derrière des piles de livres posées là pour faire intellectuel. Si les lieux étaient si hipsters qu’ils donnaient mal à la tête, ils avaient les chaises les plus confortables de la ville, et Pietra s’installa sur l’une d’elle avec un soupir de plaisir. Elle avait beau adorer ses bottes, elle n’avait pas prévu de passer dix minutes de plus à marcher dedans sans pause.  « Je pense que si tu as décidé de me suivre, les présentations ne sont plus à faires. » reprit la mutante une fois que sa chasseuse se fut assise en face d’elle. Elle n’allait pas insulter Aspen en faisant comme si celle-ci ne savait pas pertinemment qui elle avait choisi de suivre dans les dédales de la ville, ou jouer l’ingénue et lui demander qui elle était, elle. Si la Hunter avait décidé de venir à elle, c’était qu’elle pensait qu’il était temps d’avoir une vraie conversation, plutôt que de laisser leurs cercles de connaissance devenir progressivement de plus en plus concentriques jusqu’à l’étouffement.

La serveuse s’approcha assez rapidement de leur table, et Pietra lui décocha un sourire tout à fait agréable. « Un matcha latte et un cookie au chocolat noir, s’il-vous plait. » dit-elle, avant de laisser Aspen passer sa propre commande.




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MessageSujet: Re: i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen   i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen Icon_minitimeJeu 31 Mar 2016 - 23:45


-Pietra & Aspen-
I need you to save Him
Elle la suivait depuis des jours.  Des jours qu’elle se débrouillait pour décaler ses heures de boulot, à travailler la nuit sur ses projets pour pouvoir avoir ses après midis de libre, et battre le pavé pendant parfois des heures en vain, dans l’esprit de repérer ses habitudes, son tracé, n’importe quoi qui pouvait lui donner un indice sur la façon dont elle vivait. Elle savait que c’était malsain, tout ça, suivre quelqu’un, chercher des informations, des détails sur sa vie, et tout ça pourquoi ? Pour ne même pas savoir si elle était prête à lui parler ou pas ? Dans l’esprit d’Aspen, tout était extrêmement confus depuis quelques jours : tout était allé vite, très vite, trop vite. Il y avait eu l’attentat à la mairie, l’explosion, la confrontation entre Alistair et Lorcan. Il y avait eu sa fuite en avant direction la Californie, quelques jours, pour fuir la réalité qui s’était rappelée bien rapidement à elle comme un camion dans la face : Alistair savait pour Lorcan, et ce qu’Aspen ne savait pas, c’était si son père serait capable de vivre normalement, en étant conscient que son fils unique était un « dégénéré ». C’était dingue comme Aspen méprisait ce mot, depuis qu’elle savait pour son frangin, elle qui utilisait pourtant ce terme sans complexe depuis des années. Toujours était il qu’elle était rentrée de cette après midi profondément perturbée, et pire, inquiète : son père avait déjà commis l’irréparable avec Calista, et elle était la seule à avoir cherché à lui trouver un semblant d’excuse. Mais comment réagirait elle, s’il s’en prenait véritablement à Lorcan ? Elle ne voulait pas y penser, elle repoussa violemment cette idée à chaque fois qu’elle venait l’effleurer dans son sommeil. Ce n’était pas possible, il ne pouvait pas faire ça, pas à la chair de sa chair, pas au jumeau de sa princesse… .Et pourtant, Aspen n’arrivait pas à se rassurer. Pas une seule seconde.

Au début, elle avait fait des recherches sur Pietra Nelson Byrd comme le ferait une adolescente jalouse, à stalker facebook, twitter et les autres réseaux sociaux dans l’espoir de retrouver ce visage qui lui semblait à présent désagréablement familier. Elle ne trouva pas grand-chose sur la mutante, si ce n’était une vielle adresse mail probablement obsolète et un instagram mélangeant photos d’un magnifique siamois au regard hautain et photos de soirée, qu’Aspen éplucha avec une application presque perverse : elle laissait défiler devant ses pupilles sombres les images de la belle brune enlaçant tantôt un homme au teint hâlé et à la crête prodigieuse, tantôt un beau blond au sourire ravageur … Soit cette jeune femme était une fétarde spécialisée dans l’organisation des soirées pour homos, soit c’était un véritable harem qu’elle s’était constituée avec le temps. Aspen sentait son estomac se torde, avec pour unique et ridicule satisfaction de ne pas avoir vu la moindre photo de Noeh sur le site. Comme si ça changeait quoi que ce soit, de toutes façons…

Elle avait remarqué que Pietra n’empruntait pas le même chemin que la veille et que l’avant-veille, mais poursuivait bille en tête sa filature, les yeux rivés sur son téléphone, la tête baissée : elle ressemblait à toutes ses jeunes femmes qui avançaient totalement au radar dans la rue, passionnée par leur dernier message instantané, alors qu’en réalité elle gardait toujours la même distance avec la grande brune dont elle avait l’impression que les talons raisonnaient dans sa tête comme un marteau piqueur. Elle l’énervait, bon sang ce qu’elle l’énervait… Et en même temps, ils étaient super beaux, ces stilettos. Fichue mutante. Elle la vit s’arrêter, et elle s’arrêta à son tour, reprenait son apparente ballade qu’une fois Pietra presque hors de porter de vue, tournant au coin d’une rue qu’Aspen connaissait bien, non loin de son propre appartement. Ça aurait quand même été un comble qu’elles habitent dans la même rue quand même, et … oh oh.  La mutante avait fait volte face, l’attendant patiemment à moins d’un mètre, la dominant de toute sa hautaine hauteur. Gnagnagna, quand on était une grande perche, on avait pas besoin de forcer le trait avec des talons de 10, merci bien. Elle haussa un sourcil alors que Pietra approchait ses doigts d’une de ses mèches de cheveux qui tombait devant son visage, serrant les dents : elle ne devait pas lui sauter à la gorge, pas comme ça, en public, même si la dague qu’elle avait dans la double de sa veste en jean la démangeait méchamment. Pietra l’avait donc repéré ? Comment ? Depuis quand ? Au final, ça n’avait pas tellement d’importance, maintenant elles étaient face à face, et elle ne pouvait plus s’enfuir. C’était peut être pas plus mal au final. Elle suivit Pietra dans le café qu’elle connaissait bien : il n’était pas rare qu’elle vienne manger un bout ici quand elle ne voulait pas rentrer tout de suite à l’appart, et elle y avait même ses habitudes. En plus, ils avaient un excellent wifi, doublé d’une excellente barrista. Elle s’assit en face de la mutante, croisant ses chevilles sous la chaise, tâchant de prendre l’air le plus détaché possible. De toute façon elles étaient dans un lieu public, à priori, l’autre ne pourrait pas lui faire grand-chose. A priori.

- En effet, je pense que c’est largement superflu.

Elle en savait probablement plus sur la mutante que sur certaines de ses vieilles copines de fac : elle avait même demandé à Calista de pirater son dossier médicale, son potentiel casier judiciaire, et elle avait à présent absolument tout en tête. Jusqu’au nom de son chat, qu’elle avait vu sur Instagram. La petite rousse adressa un rapide sourire à la serveuse, avant de répondre sans même avoir à toucher au menu :

- Un Frappucino chocolat et un cheesecake choco-fraise, merci beaucoup.

Ouais, elle n’allait pas prendre le risque de commander quoi que ce soit de chaud que Pietra pourrait lui intimer de se verser sur le visage. Pas folle la guêpe. Elle laissa la serveuse d’éloigner, avant de tourner la tête vers la mutante, le visage déjà un peu plus fermé. Elle voulait lui montrer qu’elle n’avait pas peur, en tout cas pas d’elle. Elle posa ses mains sur ses genoux avant d’inspirer profondément, et de se jeter à l’eau :

- T’es pas facile à trouver comme nana, et pourtant c’était pas faute d’essayer. Cela dit, ça fait plusieurs jours que j’essaye de trouver un moyen de te parler de vive voix, et c’est pas plus mal que ça se fasse ici.

Elle se mordit la langue avant de reprendre. Elle devait tout déballer d’un coup, malgré l’agacement, malgré la jalousie dévorante qui le rudoyait le ventre. C’était une affaire personnelle, mais elle devait être au dessus de ses bas instincts malgré tout.

- Je sais ce que tu es. Et j’en ai besoin.
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MessageSujet: Re: i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen   i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen Icon_minitimeSam 2 Avr 2016 - 17:26

he talks about you in his sleep

Aspen Wolstenholme & Pietra Nelson-Byrd

Maintenant qu’elles étaient assises face à face, Pietra prit le temps de détailler la jeune femme qui l’avait prise en filature. Il n’y avait pas à dire, mise à part sa petite taille, Aspen n’entrait certainement pas dans la catégorie ‘discrète’ : entre sa chevelure d’un roux aussi chaud que son tempérament – elle avait remarqué le serrement de sa mâchoire au moment où ses doigts s’étaient emparés d’une mèche rousse – et sa jolie robe jaune vif, il aurait certainement été difficile de l’imaginer comme stalkeuse. C’était sans doute cela l’idée, après tout ; ou alors la Hunter avait tellement confiance en ses propres capacités qu’elle ne prenait même pas la peine de se vêtir de couleurs plus sobres, ou de cacher sa chevelure dans un chapeau comme la mutante lui avait d’ailleurs suggéré. Dans tous les cas, elle intéressait déjà cette dernière, qui était beaucoup plus curieuse qu’elle ne souhaitait l’avouer de connaitre l’ex de Noeh et la dernière membre du quatuor Wolstenholme-Callahan. C’était comme trouver la dernière pièce d’un puzzle, d’une certaine façon : l’image qu’on lui en avait faite, que ce soit la peur de Lorcan si elle découvrait sa mutation, l’affection sincère de Salomé ou les silences révélateurs du grognon jumeau Callahan ne lui avaient offerts qu’une image incomplète de la jeune femme. Elle ne serait d’ailleurs pas surprise d’apprendre qu’Aspen pense de façon similaire à elle en cet instant : « En effet, je pense que c’est largement superflu. » avait-elle dit au moment de s’assoir, la fixant d’un air faussement détaché. Il ne leur manquait qu’un set de thé en porcelaine et des tenues d’époque, et elles auraient pu paraître deux grandes dames qui s’affrontaient en froideur et en civilités. Parfait, Pietra adorait jouer à ces jeux-là – et Aspen semblait beaucoup plus prête à rentrer dans le manège que sa sœur aînée, même si avec un peu de chance elle serait toute aussi facile à faire tourner en bourrique.

« Un Frappucino chocolat et un cheesecake choco-fraise, merci beaucoup. » dit la Hunter, et son interlocutrice ne put s’empêcher d’hausser un sourcil. Soit Aspen avait un excellent instinct pour détecter l’un des meilleurs cheescakes de la ville, soit elle venait ici aussi régulièrement qu’elle-même. Dans le deuxième cas, le fait qu’elles ne s’y soient jamais croisées relevait du miracle, surtout dans une ville de cette taille. Surtout si, comme Aspen venait de l’admettre, elle avait pris du temps à la trouver. Pietra fit une mini révérence, acceptant le compliment qu’on venait (intentionnellement ou non) de lui payer. Tant mieux, qu’Aspen ait eu du mal : elle n’allait pas non plus aller gribouiller son adresse et son numéro de téléphone sur un mur de toilettes pour l’aider à prendre contact. « Cela dit, ça fait plusieurs jours que j’essaye de trouver un moyen de te parler de vive voix, et c’est pas plus mal que ça se fasse ici. » Si la serveuse n’était pas arrivée à cet instant-là avec leurs boissons, la mutante aurait sûrement insisté pour savoir depuis combien de temps Aspen la suivait, et comment elle avait fait pour passer inaperçue. L’idée qu’on l’ait suivie pendant plusieurs jours déjà ne lui plaisait absolument pas, et elle sentait déjà qu’elle allait devoir changer toutes ses routes et points de rendez-vous pour avoir l’esprit tranquille. La serveuse repartie, la rousse posa ses mains sur ses genoux et inspira, comme si l’air dans ses poumons pourrait lui insuffler du courage pour ce qu’elle s’apprêtait à dire. « Je sais ce que tu es. Et j’en ai besoin. » Pietra pencha la tête sur le côté, un sourire narquois sur les lèvres. « Ce que tu es directe… En tout cas, je suis flattée, mais je préfère te dire d’entrée de jeu que je ne suis pas faute de ce bord-là – même si tu ne seras pais la première à tenter de me convaincre. » Elle pensait en particulier à Rhaena, la colocataire de la rousse, mais préférait ne pas la nommer explicitement. Elle n’était pas sûre qu’Aspen ait encore pris entièrement conscience du point auxquels leurs cercles de connaissance se recouvraient l’un l’autre. Si elle pouvait garder l’avantage sur ce point-là – ou au moins ne pas révéler l’étendue de ses connaissances à l’autre – elle n’allait pas se gêner. Sans parler du fait que Rhae la Bae comme elle l’appelait n’avait pas forcément envie qu’elle aille révéler à sa colocataire ses amitiés plus douteuses.

Devant l’expression de cette dernière, Pietra ne put s’empêcher d’éclater de rire. « Je vois que le sens de l’humour n’est pas un gène courant, dans ta famille. » dit-elle, avant de porter son matcha à ses lèvres et goûter la mousse verdâtre qui menaçait de dégouliner sur les bords du verre. Lorsqu’elle reposa son thé pour accepter le cookie qu’on posait devant elle en même temps que le cheesecake d’Aspen, son visage perdit l’étincelle malicieuse qui faisait briller son regard, pour laisser transparaître une autre Pietra, celle que la Hunter avait dû apercevoir plus d’une fois dans ses filatures. « Plus sérieusement, tu peux penser savoir qui et ce que je suis autant que tu veux, cela ne me convaincras pas de te proposer mes services. » dit-elle, avant de rajouter d’un air entendu : « La persuasion, c’est plutôt mon domaine. » En réalité, elle était à la fois impressionnée et curieuse. Non seulement Aspen avait réussi à la traquer pendant un bon moment avant qu’elle ne s’en aperçoive, mais il se révélait qu’elle avait plus l’intention de faire appel à ses talents que de lui mettre une balle ou une aiguille dans la chair. Pour l’instant, elle se distinguait nettement des chasseurs que la résistante ait pu connaitre ces derniers temps. Et elle était à peu près sûre que la rousse faisait plus référence à sa mutation qu’à ses activités illégales, sans quoi elle aurait entièrement pu éviter d’avoir affaire à elle. « Qu’est-ce qu’il a pu arriver dans ta vie de si horrible que tu sois prête à venir demander de l’aide à quelqu’un comme moi ? » demanda-t-elle, autant pour elle-même que pour Aspen. Plus elle côtoyait Noeh et Sam, plus elle se rendait compte à quel point les deux paires de jumeaux ne communiquaient pas entre eux, et donc combien il était impossible de se faire une idée de ce qui se passait dans leurs vies en comptant simplement sur les dires de leurs amis d’enfances.




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MessageSujet: Re: i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen   i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen Icon_minitimeDim 3 Avr 2016 - 16:36


-Pietra & Aspen-
I need you to save Him
Ce que Pietra ignorait, c’était qu’au final Aspen ne possédait qu’un seul trait de caractère commun avec son frère et sa sœur, mais pas des moindres : elle était têtue, très, très têtue. Pour le reste, il était vrai qu’on pouvait douter qu’elle ait été élevée par les mêmes personnes que Lorcan et Calista : Elle n’était certainement pas aussi douce et bonne pâte que son frère, et n’était pas aussi ouvertement émotive que Calista. Aspen était un savant mélange de tous ce que ces parents avaient voulu faire de ses deux ainés, sans jamais vraiment y parvenir : une personne raisonnée et méthodique, très à cheval sur les règles, les codes, l’honneur, bref, sur les cadres, avec une confiance en soi factice et un masque de petite princesse chasseresse bien imprimée sur le visage. Derrière ça le caractère naturellement impétueux et passionné d’Aspen avait fait le reste, faisant surement d’elle la plus imprévisible des Wolstenholme, tant elle était pétrie de contradictions et de non sens. Assise en face de Pietra, elle lui laissa le temps de la dévisager avec ce qu’elle prenait pour de l’amusement, prenant sur elle-même plus que ce qu’elle se sentait capable de le faire. Dans d’autres circonstances, si la situation n’était pas aussi désespérée, elle serait déjà avec des bouchons de cire dans les oreilles à jouer aux fléchettes avec ses couteaux de jet sur la mutante. Sauf qu’on était pas dans d’autres circonstances, et que clairement, elle se savait en position de faiblesse, aussi haïssable que cette position soit pour elle. Alors elle se devait de faire profil bas et de ne pas montrer les crocs trop vite alors que Pietra la testerait. Parce qu’elle la testerait, c’était sûr et certain, et que les enjeux étaient bien, bien trop importants pour qu’elle s’agace trop rapidement. La rouquine remercia la serveuse de manière absolument synchrone avec Pietra – à croire qu’elles le faisaient exprès-, avant que cette dernière ne réponde à sa déclaration avec un sourire goguenard, et une volonté évidente de se payer sa tête. Dommage, ce genre de blagues on les lui avait faite mille fois, et elle attaqua son fraisier d’un air impassible :

- … Tant pis, j’aurais essayé. J’ai toujours eu un faible pour les physiques élancés et mystérieux.

Premièrement, la perche était tellement énorme qu’elle n’aurait jamais pu résister à ce genre de signal, elle avait elle aussi le sarcasme incrusté dans son ADN. Ensuite, Elle n’était pas idiote : ce genre de manœuvre était ouvertement destiné à voir dans quel bois elle était faite, et quel genre de répondant elle pouvait avoir. Clairement, Piétra n’était certainement pas le genre de personne que l’on pouvait convaincre à coups de menace et de vociférations. Il fallait se montrer un tout petit peu plus maline que ça.

- Disons qu’on a tous un humour différent. Et pas toujours apprécié à sa juste valeur…

Rapidement, la mutante balaya leurs petites considérations humoristiques pour revenir au sujet de base, reprenant une expression bien plus dure sur ses traits délicats – Seigneur, était il seulement légal d’avoir un nez aussi parfait ? - , signe qu’elle était prête à rentrer dans le vif du sujet. Aspen l’avait déjà vu se comporter ainsi lors de l’une de ses nombreuses filatures, et elle savait qu’elle n’aurait le droit qu’à un nombre limité de réponses, qu’elle devrait délivrer avec beaucoup de précautions : il suffisait qu’une seule d’entre elles déplaise à la mutante, et elle était fichue. Or, elle ne pouvait absolument pas se le permettre. Elle reprit des forces en avalant une nouvelle bouchée de cheesecake, avant de reposer sa cuillère et de planter son regard dans celui de Pietra. Elle allait devoir lui donner énormément d’informations, en très peu de temps, et elle n’aimait pas ça du tout. C’était un peu comme se mettre à poil devant une totale inconnue en priant pour qu’elle n’éclate pas de rire avant de se barrer en lui laissant le soin de payer l’addition pour deux. Mais bon, à situation désespérée …

- Oui, je sais que c’est ton domaine. En fait je sais des tas de trucs, et je suppose que dans le cadre d’un échange honnête et transparent, il vaut mieux que tu ais conscience de l’étendue de mes … Connaissances.

Elle laissa un temps de pause pour tenter de se remettre tout son discours en tête, avant de reprendre sans être vraiment sure d’être capable de tout réciter parfaitement. Tant pis, elle improviserait sur la fin, si elle fallait.

- Je sais que tu es une mutante, je sais aussi que tu fais des trucs pas très légaux, comme pas mal de gens dans cette ville. Je sais aussi que tu connais mon frère Lorcan. Je sais que, d’une manière ou d’une autre, t’as appris pour sa mutation… Et ce que tu ne sais peut être pas, c’est qu’il me l’a avoué, il y a à peu près six mois. J’ai mis du … Temps à digérer l’information. Mais elle est digérée, et on a décidé ensemble qu’il valait mieux qu’il arrête le vaccin qui le mettait dans un état pitoyable, et qu’on se débrouille pour garder le secret tous les deux. Ça a fonctionné quelques mois, mais … Notre père a découvert le pot aux roses il y a quelques semaines.

Elle ne songea même pas à préciser à Pietra qui était Alistair : sa tête était surement mise à prix dans tous les groupuscules pro mutants du coin, tant ses faits d’armes étaient impressionnants, et surtout son influence écrasante sur le clan des chasseurs. Se mettre Alistair Wolstenholme à dos, c’était la certitude de sortir en ville avec une cible dans le dos, et les plus grandes familles de chasseurs aux trousses. Pas vraiment une position enviable.

- Donc voilà où en est ma « situation horrible » : selon les critères familiaux, Lorcan est un mutant de catégorie 1. Ça veut dire qu’il est dangereux, avec des capacités létales, et qu’il faudrait l’abattre sans sommation. Mon père a été capable de vacciner ma sœur sans le moindre état d’âme alors qu’elle n’était même pas vraiment mutante, et ça a eu des conséquences désastreuses. Alors oui, j’ose même pas imaginer ce qui pourrait arriver à mon frère une fois que mon père sera sorti de sa phase de déni.

Voilà, là elle l’était. A poil. Vulnérable comme elle l’avait rarement été devant une inconnue. Elle n’avait plus qu’à prier pour que Pietra est une demi goutte d’empathie, si ce n’était pour elle, au moins pour Lorcan, et qu’elle comprenne là où elle voulait en venir.
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MessageSujet: Re: i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen   i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen Icon_minitimeMer 6 Avr 2016 - 23:10

he talks about you in his sleep

Aspen Wolstenholme & Pietra Nelson-Byrd

« Tant pis, j’aurais essayé. J’ai toujours eu un faible pour les physiques élancés et mystérieux. » lui répondit Aspen du tac au tac, une œillade pleine de sous-entendus. Elle entama ensuite son fraisier d’un air parfaitement calme, comme s’il ne s’était agi que d’une pique lancées entre amies, lors d’un Samedi après-midi ordinaire. Sa réaction fit évidemment rire Pietra, qui se décida rapidement à aimer cette petite rouquine qui était venue la chercher pour un but inconnu. D’une, elle était visiblement très différente de Calista : si les deux sœurs partageaient ce caractère plus tendu qu’un élastique autour d’un chignon de ballerine qui semblait être le propre des jeunes filles de bonne famille, elles le manifestaient d’une façon très différente. De deux, cette différence avait clairement poussé Aspen vers une personnalité nettement plus proche de la sienne, ce qui plaisait évidemment à la mutante. « Disons qu’on a tous un humour différent. Et pas toujours apprécié à sa juste valeur… » défendit toutefois Aspen, visiblement très loyale envers sa fratrie. Cela aussi, Pietra le comprenait ; aussi délassait-elle temporairement le sujet de la famille pour passer aux choses sérieuses. La brune eut le plaisir de voir Aspen se redresser quelque peu à sa demande, prenant visiblement au sérieux le changement d’attitude qu’elle voyait en son interlocutrice. Cela la changeait des dialogues pleins de railleries et d’attitudes supérieures qui faisaient la majeure partie de ses interactions avec les Hunters. Non pas qu’elle se refusait à entrer dans leur jeu, mais c’était fatiguant, de toujours être prête à prétendre que l’autre n’était pas réellement dangereux, et envoyer pique après pique tout en sachant que ces boutes verbales finiraient sûrement par déraper. Elle préférait de loin le genre d’échange qu’elle semblait sur le point d’avoir avec la Wolstenholme, où ni l’une ne perdait son temps à vouloir démonter la crédibilité de l’autre, se reconnaissant toutes deux comme dangereuses.

A l’instant où cette pensée lui venait, d’ailleurs, cette dernière entama : « Oui, je sais que c’est ton domaine. En fait je sais des tas de trucs, et je suppose que dans le cadre d’un échange honnête et transparent, il vaut mieux que tu ais conscience de l’étendue de mes… connaissances. » Pietra fit un geste qui signifiait à peu près ‘je t’écoute’, s’appuyant contre le dossier de la banquette avec la vague impression qu’Aspen allait lui sortir un dossier de cinquante pages avec les passages importants marqués au stabylo, détaillant sa vie depuis qu’on l’avait ramenée de l’hôpital jusqu’à cet instant. Son choix de boisson et de sucrerie cet après-midi y serait-il déjà inscrit ? C’était là la question la plus importante. « Je sais que tu es une mutante, je sais aussi que tu fais des trucs pas très légaux, comme pas mal de gens dans cette ville. » Ces premières informations, il ne fallait pas chercher très loin pour les découvrir : depuis son altercation avec Alexander Callahan, sa couverture d’humaine lambda avait bel et bien volée en éclats ; qu’elle soit devenue criminelle, dans les circonstances, n’avait pas grand-chose d’étonnant non plus. Et si Aspen l’avait véritablement suivie depuis un petit moment, elle avait bien dû la voir faire plusieurs choses illégales, même si ce n’était que traverser quand il n’y avait pas de passage piéton. « Je sais aussi que tu connais mon frère Lorcan. Je sais que, d’une manière ou d’une autre, t’as appris pour sa mutation… Et ce que tu ne sais peut être pas, c’est qu’il me l’a avoué, il y a à peu près six mois. » Là-dessus, Pietra se redressa, ne cherchant même pas à cacher sa surprise : Aspen avait appris que Lorcan était mutant ? Elle se souvenait encore du jeune homme la faisant chanter pour qu’elle le protège de sa jumelle, si celle-ci venait à le découvrir… Etait-ce pour cela qu’elle venait la voir ? Pour lui reprocher une manipulation qu’elle n’avait jamais exécutée ?

« J’ai mis du … temps à digérer l’information. Mais elle est digérée, et on a décidé ensemble qu’il valait mieux qu’il arrête le vaccin qui le mettait dans un état pitoyable, et qu’on se débrouille pour garder le secret tous les deux. » La suite d’informations que la rousse venait de lâcher n’aurait certainement jamais été devinée par la résistante en face d’elle. « Intéressant… Tu es pleine de surprises, à ce qu’on dirait. » ne pu-t-elle s’empêcher de murmurer, fixant Aspen d’un intérêt nouveau. Elle avait été curieuse, impressionnée par les capacités de la Hunter, mais désormais… Elle était fascinée. Elle avait bien envie de la questionner longuement sur ce qui l’avait poussée à aider son frère plutôt qu’à le rejeter de toutes ses forces, mais à vrai dire elle connaissait déjà la réponse : la famille ne s’abandonne pas. De même que Gee’ n’avait jamais pu tenter de la vacciner de force, Aspen devait ressentir quelque chose de très similaire pour son jumeau. Pendant ce temps, la dénommée continuait : « Ça a fonctionné quelques mois, mais … Notre père a découvert le pot aux roses il y a quelques semaines. » Pietra grimaça. Quelques mois sous NH24 ? Elle ne voulait même pas savoir dans quel était le mutant se trouvait désormais. Elle et Seth étaient des exemples vivants – même s’il s’en était fallu de peu – des dangers de ce foutu vaccin, et elle ne souhaitait leurs expériences à personne. A côté de cela, même la découverte du père Wolstenholme lui semblait moins immédiatement dangereuse ; ou tout du moins, personne ne risquait de tenter de vendre cela comme une bonne chose, une solution aux maux du garçon. « Donc voilà où en est ma « situation horrible » : selon les critères familiaux, Lorcan est un mutant de catégorie 1. Ça veut dire qu’il est dangereux, avec des capacités létales, et qu’il faudrait l’abattre sans sommation. » Catégorie 1 – voilà qu’on les classait comme des animaux, proprement épinglés et étiquetés avant d’être rangés dans un classeur quelque part ; la jeune femme ne put s’empêcher de rouler des yeux devant l’arrogance des chasseurs. Seulement, elle ne dit rien, préférant siroter son matcha pendant qu’il était encore chaud.

De toute façon, Aspen n’avait pas tout à fait terminé. « Mon père a été capable de vacciner ma sœur sans le moindre état d’âme alors qu’elle n’était même pas vraiment mutante, et ça a eu des conséquences désastreuses. » Les yeux de Pietra s’écarquillèrent d’horreur, et elle regretta presque d’avoir forcée Calista à renverser une carafe sur son ordinateur. Presque. « Alors oui, j’ose même pas imaginer ce qui pourrait arriver à mon frère une fois que mon père sera sorti de sa phase de déni. » La brune se pencha quelque peu en avant, un sourire froid sur son visage. « Je vois. Le vaccin et ses effets secondaires, ça va très bien pour les autres mutants, mais pas pour ceux dont tu es proche. Un peu de favoritisme, peut-être ? » La mutante disait cela moins pour faire des reproches à la Hunter – elle n’était pas là pour faire du prosélytisme, après tout – que dans l’intérêt de voir la réaction d’Aspen à cette accusation. Se défendrait-elle, ou accepterait-elle pleinement l’hypocrisie de ses actions ? Etait-elle-même capable d’admettre qu’elle avait eu tort de vacciner ou de tuer par le passé, ou n’en était-elle pas encore à ce point-là ? Si Pietra admettait facilement avoir un don pour énerver le monde, il fallait admettre qu’elle le faisait rarement dans le but unique de s’amuser – du moins rarement.

« S’il ne s’agissait que de résister au vaccin, je pourrais peut-être aider ton frère. » Elle ne comptait pas proposer de vendre du Up à la Hunter – elle était à peu près sûre qu’Uprising et Insurgency apprécieraient moyennement qu’elle aille mettre cette pilule magique entre les mains d’une Wolstenholme – mais si besoin était, elle était prête à en fournir directement à son jumeau. « Mais vu la réputation de ton père, et l’expression sur ton visage, je suppose qu’il a quelque chose de plus radical en tête. » Si cet homme était capable d’injecter du NH24 à sa propre fille, elle n’avait pas de mal à s’imaginer ce qu’il réservait à son fils. « Même si, en cet instant, c’est surtout ce qu’il y a dans ta tête qui m’intéresse : qu’est-ce qui te fait penser que j’aiderai ton frère ? Outre un amour inconditionnel de mon prochain ? » Admettons-le, Pietra était déjà en train de réfléchir à la meilleure façon d’aider Lorcan ; un mutant en détresse était un mutant en détresse, qu’importe son patronyme. Et puis, elle l’aimait bien, le jeune homme – sans parler du fait que Salomé ne lui pardonnerait probablement jamais d’avoir pu aider le Wolstenholme et de ne pas l’avoir fait. Ni d’ailleurs Noeh, quand bien même il refuserait de l’admettre. « J’espère que tu es venue me voir avec autre chose qu’une bouche en cœur et l’espoir que je sois plus compassionnée que tes camarades Hunters. » Aspen avait beau s’être mise à nue, Pietra n’en oubliait pas pour autant ce qu’elle était, et elle n’avait pas fini de la tester.




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MessageSujet: Re: i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen   i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen Icon_minitimeJeu 7 Avr 2016 - 13:49


-Pietra & Aspen-
I need you to save Him
Aspen avait l’impression de sentir sa gorge s’assécher à mesure qu’elle déballait ses informations comme une vendeuse de tapis devant une Pietra presque totalement stoïque. La rousse avait bien du mal à savoir ce que la brune pouvait savoir de tout ça, dès lors qu’elle la laissait parler sans presque l’interrompre. Elle avait l’impression de présenter un exposé à une professeure qui allait lui faire ensuite la liste de ses erreurs et de ses incohérences, le tout avec une note à la fin. C’était un peu perturbant. Au final, Pietra ne sortit de sa réserve qu’au moment où elle lui dévoila être au courant pour Lorcan, et surtout, l’avoir accepté. Elle pouvait comprendre que ce revirement de situation ait quelque chose d’assez surprenant : Lorcan lui-même avait eu du mal à assimiler la décision de sa propre sœur de garder son secret, quitte à mentir à son père et à Calista. Surtout à son père, en fait. Il fallait dire qu’elle avait quand même ruminé ça un bon moment dans son coin, avant de se rendre à l’évidence : elle ne pouvait pas vivre sans son frère, qu’il soit mutant ou non. Et puis leur propre mère était de ces gens-là, alors sur trois rejetons, elle avait forcément du refiler le gène à l’un d’entre eux. Pas de chance, c’était tombé sur Lorcan, et pas de la manière la plus agréable qu’il soit en plus. Aspen chassa ses pensées dérangeantes dans un coin de sa tête, préférant poursuivre son discours tant qu’elle avait encore le courage de le faire. A nouveau, Pietra l’interrompit avec un sourire narquois et la réplique acide  qui va avec.  « Je vois. Le vaccin et ses effets secondaires, ça va très bien pour les autres mutants, mais pas pour ceux dont tu es proche. Un peu de favoritisme, peut-être ? » Elle détourna le regard, marmonnant entre ses dents :

- Le vaccin est parfois un moindre mal, quand il s’agit de décider entre vivre ou mourir.

Et elle parlait d’expérience : quand Lorcan était seul avec son secret, sans le moindre contrôle sur sa mutation, se vacciner était son seul moyen de cacher ça aux yeux de leur père, sans quoi il aurait reçu une balle dans la tête, sans sommation. De plus, toutes les vaccinations n’étaient pas des vaccinations sauvages, quoi que Pietra puisse en penser : Elle avait déjà accepté de vacciner au NH25 un jeune homme doit le don lui pourrissait la vie, tout simplement parce qu’il était capable de tuer tout ceux qu’il approchait, sans aucun garde fou à sa mutation. Elle avait accompagné Sacha dans tout le processus de sa vaccination, et s’était occupé de lui et de ses effets secondaires pendant des semaines. Depuis, son ami allait bien, et pouvait enfin vivre comme une personne normale, sans craindre de faire du mal autour de lui. Est-ce que c’était si compliqué à comprendre pour Pietra ? Ou était ce inhérent au fait que son don, elle avait été en capacité de le maitriser, ce qui n’était certainement pas le cas de tout le monde ? Aspen n’aurait probablement jamais de réponse franche de la part de la mutante sur le sujet. Et puis, elle n’avait pas plus envie que ça de débattre sur le thème, alors que ses propres convictions vacillaient de plus en plus dangereusement à mesure qu’elle découvrait l’existence de mutants dans son cercle le plus proche. Quand elle eut fini, elle laissa la mutante digérer la masse d’informations, se concentrant sur son gateau pour ne pas trembler en attendant la réponse de cette dernière, qui ne tarda heureusement pas. Résister au vaccin… Lorcan n’avait plus besoin d’y résister. Depuis qu’elle l’avait vu dans un état abominable, lors de sa dernière vaccination, Aspen avait décidé, ni plus ni moins, de l’interdire de s’infliger ces fichues piqûres. Le sang de Lorcan était débarrassé de ces saloperies depuis plusieurs mois, et c’était bien mieux comme ça. Un pâle sourire s’étira sur les lèvres pourtant si rouges d’Aspen, alors que Pietra supposait bien. Très bien même.  « Mais vu la réputation de ton père, et l’expression sur ton visage, je suppose qu’il a quelque chose de plus radical en tête. »

- Radical, je sais pas, je ne t’ai jamais vu faire … Efficace, probablement.

Rien que l’idée de jeter son père en pâture à la mutante lui retournait l’estomac. Ça aussi, il valait mieux qu’elle le chasse loin au fin fond de sa tête, pour rester concentrée sur son objectif : protéger Lorcan. Sauver son frère. La suite du discours de Pietra lui tira un ricanement, alors qu’elle avalait une cuillère de la chantilly trônant sur son frappuccino, haussant un sourcil :

- Je sais pas, j’pensais que vous vous seriez les coudes, entre camarades de galère.

Galère, c’était le cas de le dire oui, une sacrée mouise. « J’espère que tu es venue me voir avec autre chose qu’une bouche en cœur et l’espoir que je sois plus compassionnée que tes camarades Hunters. »
Aouch. Clairement, l’empathie et la compassion de Pietra n’étant pas des données fiables sur lesquelles elle pouvait se reposer, Aspen devait avoir d’autres arguments, en dehors de ses yeux de chien battu et de son histoire à faire pleurer dans les chaumières. En bonne fifille de son papa, elle avait la négociation dans le sang. Elle en aurait bien besoin, parce que c’était un pacte avec le diable qu’elle s’apprêtait à conclure.

- Je suis peut être désespérée, mais je n’en suis pas devenue totalement conne pour autant. Sinon j’aurais au moins  pensé à t’amener un bouquet de fleurs.

Elle but une gorgée de sa boisson chocolatée, avant de reprendre, d’un ton plus grave encore que celui de la mutante :

- Ce que j’ai à te proposer, c’est mon nom et tous les portes qu'il ouvre. Qu’on se le dise, avec les … Bouleversements politiques récents, certains chasseurs sont sur les dents, et sont en train de complètement disjoncter, façon allemands à l’arrivée des russes. D’autres deviennent totalement paranos avec tous ceux qui ne sont pas chasseurs. Les traques risquent de devenir plus sauvages, plus sanglantes … Parce que certains n’ont plus rien à perdre à présent.

« Certains », « d’autres », « Ils »… Aspen était incapable d’utiliser le « Nous » qu’elle aurait du employer. Simplement depuis qu’elle avait appris pour son père et Lorcan, elle était incapable de participer à la moindre chasse, terrorisée à l’idée qu’on l’amène jusqu’à son frère. Elle avait justifié cette baisse de régime auprès de ses camarades par le jet lag de son voyage en californie, puis par une vilaine torsion du poignet. Une lanceuse de couteaux qui peut pas lancer, ça sert fichtrement à rien. En réalité, le fait que la menace soit à présent bien réel pour Lorcan lui avait brutalement ouvert les yeux sur la précarité de sa situation. De leur situation.

- … Mon frère n’est évidemment pas un chasseur. Ma sœur a déserté après sa vaccination, qui lui a couté les deux jambes et son poste. Mon père n’a plus que moi pour confier ses secrets, ses plans de bataille. Une bonne moitié des membres de l’ancienne gunpowder squad fait partie de ma famille proche ou éloignée. Je dois bien connaitre quatre vingt pour cent des hunters de la ville, et ils sont plus nombreux qu’on le croit. Ce que je te propose, Pietra, c’est de te donner un coup d’avance, sur toutes les descentes pour lesquelles on me préviendra, concernant ton petit nid douillet ou les zones où peuvent vivre tes petits camarades. Leur sécurité contre celle de Lorcan.
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MessageSujet: Re: i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen   i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen Icon_minitimeSam 9 Avr 2016 - 20:08

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Aspen Wolstenholme & Pietra Nelson-Byrd

Aspen n’apprécia clairement pas qu’on lui renvoie son hypocrisie dans la face. Tandis qu’elle détournait le visage, Pietra l’entendit marmonner : « Le vaccin est parfois un moindre mal, quand il s’agit de décider entre vivre ou mourir. » et dut se retenir de lui répondre qu’elle devrait demander à sa sœur, si c’était vraiment le moindre mal. Pour certains, elle le concevait, c’était une réelle solution : elle-même avait cru y voir une lueur d’espoir de vivre une vie ‘normale’, et peut-être que si ses effets secondaires n’avaient pas été aussi… extrêmes, elle s’en servirait encore. Peut-être même aurait-elle laissé Giulia la vacciner, qui sait ; l’exemple d’Alfie et de Jekyll, qui vivaient plutôt bien leur vaccination volontaire comme imposée, l’empêchait d’avoir une vision noir et blanche de la chose. Seulement, leur cas étaient plus des exceptions que la norme – dans les dossiers des vaccinés qu’elle avait réussi à récupérer pour Insurgency, la majeure partie des anciens mutants souffraient désormais de sérieux problèmes de santé, s’ils n’avaient pas fini par décéder suite à cette altération forcée de leur ADN.  Chacun réagissait au vaccin différent, tout comme ce fameux gène mutant créait une capacité unique chez ses porteurs. « Je sais pas, j’pensais que vous vous seriez les coudes, entre camarades de galère. » lui répondit Aspen suite à son dernier commentaire, un sourcil haussé. Pietra imita son expression, mordant dans son cookie pour ne pas lui répondre quelque chose de plus ou moins cinglant. Si les Hunters étaient convaincus d’avoir affaire à une espèce de « mutant agenda » qui rivalisait avec les théories conspirationnistes sur les gays ou les juifs, ils allaient devoir repasser. Ou alors, elle n’avait jamais été invitée aux meetings. Pourtant elle était sûre qu’elle ferait une excellente dirigeante du monde, surtout dans une société secrète.

De toute façon, pour l’instant elle avait assez à faire en négociant avec la rousse en face d’elle. Et si elle s’amusait à tester cette dernière, elle ne comptait pas la pousser trop loin et perdre ainsi ce qui ressemblait de plus en plus à une opportunité unique. Aspen était après tout trop intelligente pour s’être présentée avec une demande sans rien avoir à offrir en échange, comme elle le confirmait d’ailleurs à l’instant : « Je suis peut être désespérée, mais je n’en suis pas devenue totalement conne pour autant. Sinon j’aurais au moins  pensé à t’amener un bouquet de fleurs. » Pietra laissa s’échapper un nouveau rire à l’idée d’Aspen débarquant devant chez elle un bouquet de roses à la main. « Tu aurais peut-être dû, car pour l’instant je suis moins que séduite. » rétorqua-t-elle, avant d’enchainer sur ce qui l’intéressait : ce qu’Aspen pensait pouvoir marchander en échange de ses services. La Hunter chercha son courage dans une gorgée de chocolat chaud tandis qu’on la dévisageait intensément, avant de se lancer : « Ce que j’ai à te proposer, c’est mon nom et tous les portes qu'il ouvre. » Pietra se retint d’interpréter la formulation comme une demande en mariage, et pourtant, la blague lui démangeait les lèvres. Seulement, ce qu’Aspen avait à dire ne prêtait pas vraiment à rire. « Qu’on se le dise, avec les … Bouleversements politiques récents, certains chasseurs sont sur les dents, et sont en train de complètement disjoncter, façon allemands à l’arrivée des russes. D’autres deviennent totalement paranos avec tous ceux qui ne sont pas chasseurs. Les traques risquent de devenir plus sauvages, plus sanglantes … Parce que certains n’ont plus rien à perdre à présent. » Un animal acculé n’en devient souvent que plus violent, elle avait prévenue Isolde de cela ; ce n’était pas comme si les Hunters et la meute de Thaddeus allait accepter leur défaite électorale et gentiment plier bagage en pensant avoir perdue la guerre.  

« Mon frère n’est évidemment pas un chasseur. Ma sœur a déserté après sa vaccination, qui lui a couté les deux jambes et son poste. » « Tu m’étonnes. » ne put s’empêcher de lâcher la mutante, se demandant intérieurement si Calista prendrait très mal un message de condoléances de sa part. Elle ne lui avait jamais souhaité un tel malheur, même dans ses moments de rage les plus intenses après cette soirée au commissariat. Mieux valait éviter, ceci dit : la blonde n’était peut-être plus rangées chez les Hunters, mais cela ne voulait sûrement pas dire qu’elle portait Insurgency et plus particulièrement Pietra dans son cœur. Ce que les geeks pouvaient être attachés à leurs petits appareils technologiques… Quelque part dans son esprit, la voix de Seth lui rappelait combien elle-même pouvait être particulière avec ses couteaux, l’hôpital et la charité, etc. – mais elle l’ignora, préférant de loin continuer à écouter ce que la rousse disait. Des histoires de Gunpowder Squad, de Hunters, d’un coup d’avance sur les attaques de ces derniers qui lui permettraient de mettre en sécurité les mutants ciblés. « Leur sécurité contre celle de Lorcan », comme le résumait si bien Aspen à la fin de son speech, attendant la réaction de Pietra. « Non. » répondit-elle tout simplement, prenant une gorgée de son latte déjà à moitié fini. Elle ne laissa pas le temps à son interlocutrice de trop paniquer, cependant, et reposa sa tasse pour continuer : « Ta proposition a beau être bien développée, ça ne m’intéresse pas – le Gunpowder Squad et les petites traques de tes congénères ne sont pas ma priorité. Ce que ta sœur faisait avant de quitter les Hunters, par contre… » Un sourire carnassier se dessina sur ses lèvres, et elle se pencha un peu plus vers Aspen. « Je ne sais pas si elle t’as beaucoup parlé de son ancien emploi, mais je t’assure que même le peu que j’ai sur elle est… fascinant. » Calista pouvait remercier Alec de l’avoir mise sur le radar de la mutante, lors de son interrogation dans le QG Insurgency. Sans lui, elle n’aurait sûrement continué à voir qu’en elle une assistante lambda, à qui on avait simplement confié quelques documents dont elle ne connaissait peut-être pas la valeur.




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MessageSujet: Re: i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen   i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen Icon_minitimeDim 10 Avr 2016 - 0:16


-Pietra & Aspen-
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Elle ne savait pas à quoi s’en tenir, et Aspen avait horreur de ça. Elle était ce genre de personne qui avait besoin de se sentir en contrôle, tout le temps, à la limite de la rigidité parfois. Oh, elle savait se faire inventive et réactive quand il le fallait, mais elle n’était jamais aussi brillante que lorsqu’elle savait comment étaient distribuées les cartes, ce qui n’était pas le cas à ce moment même. Elle n’arrivait pas à savoir si ces arguments touchaient la mutante ou si elle visait absolument à coté de la plaque. Peut être qu’elle s’y prenait comme un pied, peut être qu’elle venait de foutre en l’air la dernière chance de son frère de se prémunir contre la folie vengeresse de leur paternel. Le fait d’être là, pendue aux lèvres et au bon vouloir de Pietra était proprement insupportable, tant et si bien qu’elle oubliait totalement tout ce qui les séparaient, toutes les deux, tout ce pourquoi elles auraient du s’entre déchirer à cet instant précis. Tout ce qui comptait, c’était la décision finale de Pietra, qu’elle pose elle aussi enfin ses conditions, sous entendant ainsi qu’elle acceptait le deal. Pitié, qu’elle dise oui. Le diable ne pouvait pas refuser une âme, tout de même. Elle vit la mutante porter sa tasse à ses lèvres, avant d’asséner sa sentence, qui résonna dans les oreilles de la chasseuse comme un coup de tonnerre.

C’était non.

Les épaules d’Aspen s’affaissèrent sans qu’elle ne le fasse volontairement, comme si Pietra venait de lui donner un coup de massue sur le sommet du crâne. Non ? Elle avait dit non ? Elle devait faire quoi, alors ? Remballer ses promesses et sa proposition avaler son gateau en deux bouchées et partir en courant ? Non parce que c’était exactement ce qu’elle avait envie de faire à ce moment là, abasourdie par la violence de la réponse de son interlocutrice. Heureusement pour la rousse, Pietra reprit rapidement, assez rapidement pour que les larmes ne remontent pas de la gorge de la jeune femme à ses yeux. Elle lui expliqua posément que ce genre d’informations ne l’intéressait que moyennement, alors qu’Aspen avalait cul sec la fin de son frappuccino, les yeux au ciel, comme si elle cherchait un fond de vodka qui se serait perdu au fond de son gobelet de carton : Seigneur, à quel moment de sa vie était elle devenue aussi émotive ? c’était les nerfs qui lâchaient, c’était surement ça. Malgré tout, elle avait réussi a garder une certaine contenance, au moins de l’extérieur, malgré les tourments intérieurs, comme les bahines sous l’océan paisible. Elle écouta ce qu’exposait Pietra, finissant de réduire en bouillie le reste de son gateau : pour l’instant, elle n’apprenait rien de nouveau, mais elle ne voyait pas trop où elle voulait en venir. Elle ne releva les yeux que lorsqu’elle vit Pietra s’approcher d’elle, si près que si elle n’était pas si tendue, elle aurait surement eu un mouvement de recul devant une proximité aussi soudante que déstabilisante. Mais reculer, c’était montrer à Pietra qu’elle avait peur, et ça, plutôt mourir. Elle n’avait pas peur, pas de Pietra elle-même en tout cas, uniquement de ses décisions et de ses exigences. Pietra voulait Calista. Enfin, non, elle voulait le travail de Calista. Ben voyons. Aspen se redressa pour caler son dos contre le dossier de sa chaise, son petit nez légèrement plissé alors qu’elle enfonçait sa cuillère dans le cheesecake :

- Ben voyons. Je suis sure que si je lui demande gentiment, j’aurais le droit au numéro du compte offshore de Thaddéus aussi. Tu veux un cookie en plus des données les plus sécurisés des monstres que ma frangine appelle « ordinateurs » ?

Non parce que les machines de sa sœur n’étaient pas de simples PC comme on pouvait en voir dans chaque foyer américain. Elle disposait d’un nombre impressionnant de tours, de disques durs externes et d’un tas d’autres bidules qu’Aspen ne saurait nommer avec certitude. Aspen secoua la tête puis croisa les bras, les lèvres pincées :

- Soit … Et tu veux quoi en particulier ? Parce que je pourrais probablement jamais tout faucher, et surement pas en une seule fois, alors il va falloir affiner un tout petit peu ta commande, sans quoi tu risques de te retrouver avec des photos de son mec a poil parce que j’aurai piqué le dossier « confidentiel ++++ » .

Clairement, Calista devait avoir des photos d’Alec dans des poses plutôt lascives, et elle n’était pas tout à fait sure d’avoir envie de voir ça, et en plus de le faire tourner à une demoiselle qui avait de toutes évidences un gout plutôt sur en matière de gente masculine. Avec un nœud dans le ventre, Aspen commençait à entrevoir les raisons pour lesquelles Noeh avait pu se laisser attirer dans les filets de la grande brune, en dehors de ses atours physiques évidents. Elle était maline, très maline, avec une verve pointue et un regard moqueur. Exactement tout ce que Noeh aimait chez une fille, et elle savait de quoi elle parlait. Et puis il y avait ce petit truc en plus chez Pietra, sur lequel elle n’arrivait pas forcément à apposer un adjectif, mais qui était attirant. Ça la faisait profondément chier, mais elle ne pouvait plus le nier maintenant : dans d’autres circonstances, le sarcasme et l’insolence de Pietra l’auraient totalement séduite, elle aussi.
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MessageSujet: Re: i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen   i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen Icon_minitimeDim 10 Avr 2016 - 23:19

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Aspen Wolstenholme & Pietra Nelson-Byrd

L’expression d’Aspen devant le ‘non’ de la mutante fut terrible, au point que cette dernière même la prenne en pitié. Elle avait dû, l’espace d’un instant, voir ses espoirs voler en éclats devant elle, sans qu’elle puisse répondre quoi que ce soit. Pietra l’imaginait sans mal avant cette confrontation, allant et venant dans sa chambre en répétant ses arguments bien construits, le discours qu’elle lui ferait pour la convaincre de sauver son frère. Elle avait dû longuement réfléchir à ce qu’elle pourrait proposer en échange, une offre suffisamment attrayante pour justifier la protection de son frère, mais pas suffisamment pour complètement trahir les Hunters. A sa place, la brune en aurait sûrement fait de même ; et elle comprenait aisément le choc que son refus catégorique avait dû créer. C’est pourquoi elle ne s’offusqua pas quand la rousse se redressa bien droite sur sa banquette, massacrant son cheesecake à l’aide de sa cuillère. Son ton, lorsqu’elle ouvrit finalement la bouche, dégoulinait de sarcasme : « Ben voyons. Je suis sure que si je lui demande gentiment, j’aurais le droit au numéro du compte offshore de Thaddeus aussi. Tu veux un cookie en plus des données les plus sécurisés des monstres que ma frangine appelle « ordinateurs » ? » « Non le mien me suffit amplement, merci. » répondit Pietra, accompagnant le geste à la parole en prenant une bouchée dudit cookie. Qu’Aspen peste et lui parle de façon aussi venimeuse qu’elle le souhaite, la mutante était parfaitement consciente de l’avantage qu’elle tenait sur la Wolstenholme. Si cette dernière lui refusait ce marché, elle pourrait partir en toute tranquillité, tandis que cette dernière se retrouverait avec la mort assurée de son frère sur la conscience. Quel prix était-elle prête à mettre sur la vie de Lorcan ? Si les jumeaux de la fratrie Hunter tenaient autant l’un à l’autre qu’elle avait tenu à Gee’, elle était sûre que la jeune femme finirait par craquer.

Aspen secoua la tête, ses lèvres pincées indiquant clairement à la mutante qu’elle avait gagné. « Soit … Et tu veux quoi en particulier ? Parce que je pourrais probablement jamais tout faucher, et surement pas en une seule fois, alors il va falloir affiner un tout petit peu ta commande, sans quoi tu risques de te retrouver avec des photos de son mec à poil parce que j’aurai piqué le dossier 'confidentiel ++++' » Pietra haussa un sourcil avant de mordre dans son cookie. « Il n’y aura qu’à espérer que ta sœur et moi ayons les mêmes goûts en matière d’hommes. » Elle hésita un instant, mais ne put finalement s’empêcher de glisser : « Mais à première vue, c’est surtout toi et moi qui nous accordons sur ce point-là. » Pas besoin d’être plus explicite que cela ; Aspen savait très bien qui elle était, comme le livre qu’elle avait offert à son ex le signifiait clairement. Pietra avait beaucoup ri, quand Noeh était venu lui annoncer la nouvelle, effaré – la mise en scène de la Hunter avait été réalisée avec tant de talent, elle n’avait pas pu résister à l’envie de l’applaudir, et ce même si son petit ami s’en était vexé. Qu’y pouvait-elle s’il avait un faible pour les filles intelligentes et dangereuses à la fois ? Elle préférait largement savoir que les anciennes amours du garçon avaient été dotées d’un cerveau et d’un certain niveau d’ingéniosité, sans quoi elle finirait par se demander ce qu’elle faisait avec lui. Ce qu’elle ne savait pas, pour être honnête, c’était pourquoi ce petit manège – du peu que Noeh lui avait dit, ils avaient été ensemble pendant leurs années de lycée, sans plus. Difficile pour elle de s’imaginer se languir pour un homme aussi longtemps, surtout lorsque celui-ci paraissait avoir tournée la page. Mais la brune n’avait jamais été douée pour les histoires d’amour tragiques, les passions non-réciproques ou impossibles, et tout le cinéma. La preuve, elle avait réussi à convaincre le dernier fils d’une famille de Hunters de risquer tout pour se lier à elle, sans prendre le temps de se pâmer sur son balcon en récitant ‘Roméo, Roméo, pourquoi es-tu Roméo ?’

Les motivations d’Aspen pouvaient attendre encore un peu, cependant. Ayant reposé son matcha latte presque vide, Pietra s'étira. « Tu peux prendre ton temps, je ne m’attends pas à ce que tous les Wolstenholmes aient le même talent avec la technologie. » Un temps, pendant qu’elle époussetait délicatement les miettes de cookies sur ses doigts. « Et puis Lorcan ne sera pas hors de danger en deux jours, je suis mutante pas faiseuse de miracles. » Bien qu’elle ne l’admette pas à la Hunter, ce que cette dernière lui demandait serait sans doute la tâche la plus difficile qu’on lui ait demandé d’accomplir depuis un moment. Elle n’avait jamais eue la mutation insidieuse d’Elijah ou de Ciaran, capable de manipuler leurs victimes sans qu’ils ne s’en aperçoivent. Ses cibles à elle étaient toujours parfaitement conscientes qu’une force extérieure les obligeait à agir contre leur volontés – un problème et un avantage à la fois car, ce qui lui manquait en subtilité, elle le rattrapait en puissance. Elle aurait sans doute été capable de s’exercer comme les deux hommes, si elle avait pris le temps de s’entrainer à tromper son entourage. Mais cela n’avait jamais été dans ses cordes, et le peu d’entrainement qu’Elijah lui avait offert avant de mourir ne suffirait pas à la faire rivaliser avec les prouesses du défunt. A moins que… Elle avait peut-être une idée. Il faudrait qu’elle réussisse à approcher Alistair Wolstenholme à répétition sans se faire remarquer, mais il était entièrement possible qu’elle puisse progressivement le ‘persuader’ de ne pas faire de mal à son fils à l’aide d’une influence tactile. Il faudrait au moins qu’elle essaye, surtout si la vie du garçon en dépendait.




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MessageSujet: Re: i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen   i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen Icon_minitimeMar 12 Avr 2016 - 15:43


-Pietra & Aspen-
I need you to save Him
Le sarcasme, c’était la derrière défense d’une Aspen acculée. C’était ce à quoi la fierté d’Aspen pouvait se raccrocher en dernier recours pour ne pas devenir une véritable lavette en face de la mutante. S’écraser devant Pietra, c’était abandonner absolument tout ce qui la caractérisait, et il était hors de question qu’elle se perde à ce point-là. La remarque sur Alec aurait pu lui clisser dessus comme l’eau sur les plumes d’un canard, mais Pietra semblait avoir décidé de la pousser un peu plus dans ses retranchements, comme si elle n’était déjà pas acculée, physiquement et métaphorique. Mentionner Noeh en face d’elle, elle ne savait pas si c’était du génie ou juste mesquin, alors qu’elle leva la main pour prendre une autre boisson, en rêvant de pouvoir y verser un peu d’alcool histoire de faire passer la pilulle.

- Oui… Enfin si ça pouvait ne pas être le seul point sur lequel on se mettait d’accord, ça m’arrangerait

Qu’elle répondit d’un ton aigre. Elle avait fait un effort terrible pour ne pas mettre le sujet sur le tapis avec la mutante, de peur que leur rivalité puisse faire capoter le deal qu’elle tentait d’instaurer depuis le début de leur discussion. Enfin, rivalité, c’était vite dit : Aspen avait largement eu le temps de comprendre et d’intégrer quelques éléments essentiels, depuis ces derniers mois : Pietra et Noeh sortaient ensemble. Noeh et elle n’avaient fait que passer une nuit d’égarement dans le même lit. Autant dire qu’elle ne pouvait plus se voiler la face : elle et Pietra ne jouaient pas dans la même cour, et ce depuis probablement pas mal de temps. Aspen s’était ressassée ces images, à la bibliothèque, en boucle dans son esprit, pour réussir à se l’enfoncer bien profondément dans le crâne : cette nuit n’était qu’une erreur, Noeh était en couple et heureux, et elle n’avait absolument aucun droit de gâcher tout ça. Ils n’étaient plus ensemble depuis des années, et aller de l’avant était la chose la plus sensée que le Callahan pouvait faire. Elle n’avait plus qu’à prendre exemple sur lui, aussi désagréable que l’idée lui paraisse, et reprendre ses distances. De toute façon, ce n’était pas comme si il montrait une impérieuse envie de la voir ces derniers temps …

Elle releva le menton d’un air plus bravache ce dont elle se croyait capable, avant de répondre à la mutante d’un air beaucoup plus calme :

- Je trouverai un moyen de récupérer ce que tu veux.

Après tout si elle arrivait à collecter du sang de mutants soigneurs sans les égorger systématiquement, elle trouverait bien un moyen d’accéder aux données de Calista sans éveiller trop de soupçons. Elle était en odeur de sainteté chez les grands pontes du coin, la jolie cadette des Wolstenholme bien élevée, avec un bon métier et une bonne réputation. Quand elle souriait en penchant légèrement la tête sur le coté, ils lui donnaient tous le bon dieu sans confession. Et puis elle pourrait bien prétexter à Calista qu’elle avait besoin d’information sur les insurgency pour aider Alec à se venger, ou quelque chose du genre. Elle ne doutait pas qu’elle réussirait à convaincre sa sœur de ses bonnes intentions. Et si elle la pinçait, et bien … Elle lui dirait la vérité, pour Lorcan, pour le deal, et son ainée comprendrait surement. Elle ne serait pas ravie, c’est sur, mais elle comprendrait que la fin justifiait ses moyens tout à fait discutables. La seule était de ne pas se faire remarquer par quelqu’un d’autre, et encore moins son père. Il n’y survivrait pas. A moins qu’il les tue tous les trois, histoire d’être tranquille. C’était une solution malgré tout envisageable.

- Je ne sais pas comment…. Ce que tu fais fonctionne, alors à part te faire confiance, je ne peux pas faire grand-chose … Si on m’avait dit un jour que je te dirais ça …

La vie était quand même étrange hein. Il y a moins d’un an, Aspen et Pietra ne se seraient jamais retrouvées face à face sans deux armes pointées l’une sur l’autre. Elles n’auraient pas pris un dessert dans un salon de thé huppé de la ville en discutant comme des adultes raisonnables et sensés. Elles se seraient probablement sauter à la gorge comme deux chattes en furie, feulant et crachant toutes griffes dehors. Rajoutez à ça une histoire de mecs, et plus il n’y aurait plus eu aucune limite. Aujourd’hui Aspen se sentait presque calme de discuter survie de son frère avec une transmutante membre de la résistante capable de manipuler l’esprit des gens, petite amie toute neuve de son Ex. Elle en avait fait du chemin, Aspen, ces derniers mois. Peut être un peu trop d’ailleurs, parce qu’elle n’était plus trop sure de là où elle en était ….

- … Donc je peux considérer que l’on a un deal ?
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MessageSujet: Re: i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen   i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen Icon_minitimeMar 12 Avr 2016 - 22:41

he talks about you in his sleep

Aspen Wolstenholme & Pietra Nelson-Byrd

Le visage d’Aspen se décomposa brièvement, deux secondes peut-être, mais suffisamment longtemps pour que Pietra comprenne combien son petit commentaire avec fait mouche. Merde. Elle avait cru que la petite mise en scène de la jeune femme à l’anniversaire de Noeh avait marquée la fin de son attachement pour ce dernier, mais elle s’était clairement trompée. Elle oubliait beaucoup trop souvent combien la majorité de la population ne partageait pas son attitude fataliste quant aux histoires d’amours, et continuaient à se faire violence bien après qu’ils aient dû cesser d’espérer. D’un autre côté, elle n’avait que la version de l’étudiant pour éclairer ce qu’il s’était passé entre ces deux-là – et elle avait beau l’aimer, elle n’allait pas prétendre qu’il avait une façon très égocentrique de voir les choses. La mutante en vint à regretter son choix de mots, n’ayant pas voulu passer des sarcasmes égalitaires à un combat plus désavantagé, dans lequel elle avait de toute évidence l’avantage sur l’architecte. Elle avait beau aimer rire et railler, cela en devenait nettement moins drôle lorsqu’elle touchait à un sujet sensible ; et de toute évidence, c’était ce qu’elle venait de faire. Elle hésitait presque à demander pardon, à dire qu’elle n’avait pas voulu être aussi cruelle ; mais elle n’était pas sûre qu’Aspen le prenne bien, ou au contraire qu’elle y voit une insulte supplémentaire, ne faisant que rehausser le déséquilibre de la situation. Pietra avait ‘gagné’, bien qu’elle n’ait jamais voulu participer à une compétition. Elle avait Noeh à elle toute seule, laissant la rousse mordre la poussière derrière elle, et ce malgré tous ses efforts. Qu’elle se retourne et lui lance une remarque encourageante n’en devenait que plus humiliant, qu’importe ses bonnes intentions. Aussi se tût-elle, laissant l’autre décider de comment répondre. « Oui… Enfin si ça pouvait ne pas être le seul point sur lequel on se mettait d’accord, ça m’arrangerait. » lâcha finalement la jeune femme, masquant brillamment son malaise.

Aspen reprit donc le dessus sur ses émotions. « Je trouverai un moyen de récupérer ce que tu veux.» lui répondit-elle d’un ton parfaitement contrôlé, et cette fois ci la mutante se contenta d’incliner la tête pour montrer qu’elle acceptait cette promesse. Si Aspen acceptait de remplir sa part de leur accord, elle en ferait de même – du mieux qu’elle le puisse, en tous les cas. Prévenant la Hunter des limites de son don, la mutante finit son cookie, espérant intérieurement qu’on n’attende pas d’elle une capacité de contrôle illimitée, capable de régler ce problème familial en deux petites paroles. Si oui, Aspen risquait bien vite de déchanter ; heureusement, cette dernière ne semblait dotée d’un minimum de bon sens. « Je ne sais pas comment… Ce que tu fais fonctionne, alors à part te faire confiance, je ne peux pas faire grand-chose… Si on m’avait dit un jour que je te dirais ça … » Un léger rire s’échappa des lèvres de la mutante. « Je pense que si une voyante nous avait prédit ce café, on lui aurait toutes deux ri au nez. » dit-elle, presque amicale. Elle devait admettre que la situation était plutôt cocasse : une mutante qui acceptait de contrôler le père d’une Hunter à la demande de celle-ci, pour protéger son frère et en échange d’informations sur sa soeur… C’était un enchevêtrement digne d’une série télé à la Grey’s Anatomy. Sans parler de leurs relations avec Noeh, qui venaient encore compliquer la chose. Elle s’attendait presque à entendre quelqu’un crier ‘coupez !’ et aller prendre sa pause-café avec l’actrice jouant Aspen, avec qui elle partageait une roulotte. Seulement elles n’auraient pas le droit à une pause pour respirer, un retour à une vie ‘normale’ avant de replonger dans les drames de cette guerre civile, qui semblait mélanger alliés et ennemis au hasard, traçant et retraçant continuellement les lignes de démarcation entre les différentes factions.  

« Donc je peux considérer que l’on a un deal ? » « Absolument. » affirma la mutante « Lorcan s’est trouvée une deuxième ombre. » rajouta-t-elle, finissant son matcha en toute tranquillité. Elle reposa sa tasse vide sur la table, pensive. Cela ne la regardait que de façon indirecte, et elle n’était pas sûre qu’Aspen le prenne bien, mais… Elle avait envie de lui parler de ses sentiments pour Noeh. La brune n’était pas du genre jalouse, et l’idée qu’une autre personne qu’elle se soit prise d’affection pour le garçon ne la surprenait pas, surtout quand il s’agissait d’une de ses ex. C’était justement cela qui la gênait peut-être le plus, le fait que la Hunter n’ait pas réussi à tourner la page après la fin de leur relation, et continuait à se consumer en vain pour un ancien amant. Elle se mordit la lèvre, jouant nerveusement avec une mèche de ses cheveux – la première fois de cette conversation qu’elle était autre chose que parfaitement calme, ironiquement. Finalement, l’envie de voir la jeune femme se libérer d’une passion malsaine triompha, et elle s’éclaircit la gorge. « Pour le peu de valeur que mon opinion doit avoir à tes yeux… » commença-t-elle, plantant son regard vert dans les yeux si grands et faussement innocents de la rousse. « Tu m’as l’air suffisamment belle et intelligente pour avoir pratiquement toute la population de Radcliff à tes pieds. C’est dommage de te faire du mal en courant après l’une des rares exceptions, surtout pendant tant d’années. » La sincérité du moment passée, Pietra ne put s’empêcher d’hausser un sourcil, un sourire en coin venant se tracer sur les lèves. « Si je ne préférerai pas irrémédiablement les hommes, je me porterais même volontaire. » Quelque part, au loin, Rhaena devait soudainement se sentir jalouse, sans savoir pourquoi. Pietra garda son expression presque séductrice encore un instant, puis rejeta sa tête en arrière pour rire une nouvelle fois, sans méchanceté aucune. Un jour elle arrêterait de flirter avec tous les Hunters du coin, simplement pour voir le mélange d’attirance et de malaise qui se glissait sur leurs traits. Mais pour l’instant, elle avait encore l’intention de s’amuser un peu.




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MessageSujet: Re: i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen   i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen Icon_minitimeMer 13 Avr 2016 - 10:13


-Pietra & Aspen-
I need you to save Him
Que Lorcan ait une nouvelle protectrice la réjouissait, bien qu’elle ne soit pas encore tout à fait rassurée quant à l’efficacité de la démarche : la mutante allait devoir déployer des trésors d’inventivité pour manipuler le père Wolstenholme, et Aspen espérait juste qu’elle n’avait pas monté tout ce stratagème trop tard. Elle leva sa tasse pour trinquer avec celle de Pietra, ce qui faisait terriblement télévisuel et lui laissa échapper un petit gloussement sincère. Elle prit une gorgée de chocolat, et faillit s’étrangler en entendant Pietra lui dire qu’elle l’aurait probablement dragué si elle n’était pas strictement et uniquement que les garçons … . Hein ? Belle et intelligente, avec tous les mecs à ses pieds ? Mais pourquoi elle lui disait tout ça, tout d’un coup ?

Dans un premier temps, Aspen ne sut même pas quoi faire des … Compliments de Pietra. Elle ne savait pas pourquoi elle faisait ça, et surtout maintenant, alors qu’elle avait plus ou moins explicitement clos le sujet la première fois que cette dernière l’avait mentionné. Avait-elle vraiment envie de parler de Noeh avec sa nouvelle copine ? Pas vraiment. Etait-ce pour autant une mauvaise idée ? Peut-être pas. En réalité, toute sa colère n’avait jamais été dirigée vers Pietra,  mais uniquement envers le garçon, et ce pendant des semaines : elle n’avait aucune idée de ce que savait Pietra d’elle, comment elle la percevait, ce qu’elle pensait de la relation tordue qu’elle pouvait avoir avec le Callahan. Alors peut-être était-il temps de mettre les choses au clair, entre filles. Elle ne pouvait pas prendre le risque non plus que le facteur Noeh puisse mettre en danger leur collaboration. Il était même hors de question qu’il fasse foirer ça, même involontairement. Elle touilla sa seconde boisson d’un air un peu absent, avant de replonger ses yeux dans ceux de la mutante un peu … Gênée ? Elle n’avait pas à l’être pourtant, elles n’avaient plus 16 ans ni l’une, ni l’autre :

- Je n’ai … Plus de prétention à l’égard de Noeh, si c’est ce que tu veux dire.

Au moins, le nom était lancé, une bonne fois pour toute. Et quitte à se montrer transparente, autant se mettre à poil jusqu’au bout : elle n’aimait pas l’idée que Pietra puisse n’avoir qu’une seule version de l’histoire, encore plus quand cette dernière était contée par quelqu’un comme le Callahan, dont la mignonnerie n’avait d’égal que sa mauvaise foi et son incapacité latente à assumer ses erreurs.

- Il a du te dire que je vous avais vu à la bibliothèque. Et si ça ne m’a pas plu, c’est parce qu’il m’a fait miroiter des possibilités qu’il n’avait, de toute évidence, absolument pas envie de mettre en œuvre, et je n’aime pas qu’on me prenne pour une idiote. Et encore moi qu’on se serve de moi pour rebooster un égo en berne.Pas sans me prévenir avant.

L’espoir. C’était ça, le principal grief qu’elle portait au jeune homme : il lui avait insufflé l’espoir que, peut être, finalement, il pourrait encore il y avoir quelque chose entre eux. Aspen était une idéaliste, du genre à se jeter corps et âme dans une situation quand elle décidait que cela en valait la peine. D’ailleurs, c’était exactement ce qu’elle était en train de faire avec Pietra : corps et âme. Ce n’était pas comme si elle avait un jour été foncièrement pudique, de toute façon. Et puis, elle considérait qu’elle n’avait pas grand-chose à se reprocher, dans l’histoire. En dehors du fait d’être suffisamment bête pour tomber deux fois pour le même garçon.

- Noeh et moi c’est de l’histoire ancienne, depuis longtemps, et il a surement du te le dire, ça aussi. C’est aussi le meilleur ami de mon frère, le frère de ma meilleure amie, alors forcément on est obligé de se côtoyer, au moins un peu. Mais rien de plus. Je ne suis pas de ces ex psychopathes qui poursuivent le mec qui les a éconduites jusque sous leur lit, et qui projette d’assassiner leur nouvelle conquête. *elle pourrait demander à Marius Caesar, il se ferait surement un devoir de confirmer* J’ai un peu d’autres choses de plus urgentes dans ma vie en ce moment.

Et c’était vraiment, vraiment peu de le dire. Aspen reprit une gorgée de boisson, laissant un silence presque apaisé s’installer entre elles. Ça faisait du bien, étonnement, de pouvoir enfin verbaliser à haute voix toutes ses pensées qui tournaient dans sa tête depuis des semaines, sans pouvoir les partager. Bien sur, elle en avait parlé à Els ou à Isobel, mais ce n’était pas pareil, elles ne connaissaient pas Noeh. Pietra, oui. Peut être même qu’elle lui transmettrait le message, d’une certaine manière.

- Si vous êtes bien ensemble, dans un truc qui lui donne un peu de stabilité, je ne peux qu’être contente pour lui. Ça signifie simplement que tu as quelque chose à lui offrir que je n’ai pas, alors tant mieux pour vous. Je me doute que tu n'as certainement pas besoin de ma bénédiction ou quoi que ce soit, mais bon, au moins c'est dit.

Il n’y avait même pas de sarcasme dans les paroles d’Aspen, peut être juste un peu de tristesse, et encore, elle n’était pas sure de pouvoir appeler ça comme ça. Dans son esprit, c’était juste une nouvelle page qui se tournait, d’un bouquin dans un piètre état, si vous vouliez son avis. Une fois Noeh sortit de sa tête et de son cœur, rassurée de le savoir entre de bonnes mains, bien qu’autres que les siennes, elle pourrait aller de l’avant. Elle espérait simplement que ça ne lui prendrait pas trop de temps, malgré le crush insistant qu'elle avait pour le Callahan depuis des années, et qu'elle ne cherchait même pas à cacher vraiment, à part à Sam et à Lorcan. Peut être même, une fois son frère hors de danger, qu'elle pourrait partir ailleurs, loin de Radcliff et de toutes ses histoires insensées, refaire sa vie dans son coin sans chasses ni partis pris. L’idée était de plus en plus séduisante pour la jeune femme, qui n’avait plus que quelques affaires à régler avant de pouvoir définitivement quitter cette ville…
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MessageSujet: Re: i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen   i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen Icon_minitimeSam 30 Avr 2016 - 21:29

he talks about you in his sleep

Aspen Wolstenholme & Pietra Nelson-Byrd

Aspen ne s’attendait clairement pas à ce que Pietra aborde le sujet de Noeh de façon aussi directe. Peut-être même ne pensait-elle-même pas à avoir à en parler tout court, à vrai dire : il n’aurait pas été anormal qu’elles tournent autour du pot sans jamais oser se prononcer l’une comme l’autre. Seulement elle avait envie de savoir comment la Hunter pensait, comme elle ressentait à son égard comme celui de son ancien petit ami. Si elle l’aimait encore réellement, passionnément, de cet amour obstiné qu’avaient certaines personnes et qui finissait toujours par exploser ; si elle avait accepté qu’il soit passé à autre chose ou si, au contraire, son cadeau d’anniversaire n’avait été qu’une première étape dans un plan bien plus complexe. La mutante se souvenait encore de l’air paniqué de son petit ami, comme si le livre dont l’auteur portrait le même nom qu’elle avait été un signe de l’apocalypse prochaine. Il avait eu l’air si convaincu qu’il s’agissait d’une menace voilà, et pourtant… A voir la jeune femme en face d’elle, la certitude de Noeh ne suffisait pas à la persuader à son tour. Si Aspen avait été tellement obsédée par la vengeance, si elle s’était crue trahie ou humiliée à ce point, elle doutait qu’elle se tienne assise ainsi, un regard si désemparé sur le visage.  Pietra l’observa faire tourner sa deuxième boisson dans son verre, se sentant soudainement presque mal à l’aise d’avoir mis le sujet sur le tapis. Elle avait l’avantage sur Aspen, d’un point de vue sentimental comme stratégique – et même si elle avait tenté de se montrer délicate, elle ne réussissait pas toujours. D’un autre côté, la rousse lui semblait assez forte pour pouvoir entendre une ou deux phrases sur le sujet sans s’écrouler.

Finalement, Aspen ouvrit la bouche. « Je n’ai … Plus de prétention à l’égard de Noeh, si c’est ce que tu veux dire. » Pietra pencha la tête sur le côté, curieuse d’en savoir plus. Elle était d’avis que son interlocutrice disait la vérité, mais en ce cas… Pourquoi sa mise en scène ? Quel intérêt avait-elle pu tirer de ses manigances, mis à part le plaisir de voir Noeh se tortiller de terreur ? La Hunter ne semblait pas faire partie de ces chasseuses qui prenaient plaisir à faire souffrir avant de mettre fin aux jours de leurs cibles, ni de celles qui exécutaient toute personne ayant eue la moindre association avec une mutante avérée. Alors pourquoi annoncer aussi clairement qu’elle savait pour leur liaison ? Pietra était pertinemment consciente qu’il lui manquait des pièces du puzzle, et cela la frustrait au plus haut point – tout ce qu’elle pouvait espérer, c’est qu’Aspen l’éclaircisse sur ce point au plus vite. Et c’est ce qu’elle fit : « Il a du te dire que je vous avais vu à la bibliothèque. Et si ça ne m’a pas plu, c’est parce qu’il m’a fait miroiter des possibilités qu’il n’avait, de toute évidence, absolument pas envie de mettre en œuvre, et je n’aime pas qu’on me prenne pour une idiote. Et encore moi qu’on se serve de moi pour rebooster un égo en berne. Pas sans me prévenir avant. » « Noeh, bordel… » jura Pietra, se passant la main sur le visage. Voilà qui finissait de lui donner un contexte pour cette altercation ; si elle était partiellement soulagée d’avoir la vérité, elle ne pouvait dire que celle-ci soit très agréable. Ce n’était pas l’idée que Noeh soit allée voir une de ses ex qui la choquait – elle concevait entièrement qu’il éprouve encore quelque chose pour elle ; d’ailleurs, vu l’intensité de sa réaction face au cadeau d’Aspen, elle aurait été bien sotte de ne pas s’en douter. C’était qu’il se soit comporté de façon aussi malhonnête envers la jeune femme en face d’elle qui lui faisait honte.

« Noeh et moi c’est de l’histoire ancienne, depuis longtemps, et il a surement du te le dire, ça aussi. » tenta Aspen, peu convaincante cette fois-ci. Pietra ne répondit rien, n’ayant pas envie de se lancer dans un débat où elle se retrouverait à argumenter que son petit ami et l’ex de celui-ci éprouvaient encore clairement des sentiments l’un envers l’autre. S’ils avaient passées des années dans le déni, ce n’était probablement pas une simple conversation avec elle qui changerait les choses. Sans parler du fait que la Hunter avait raison – elle et le Callahan étaient forcés de se voir, alors si leur proximité ne les avait pas obligé à se rendre à l’évidence, que restait-il à faire ? Les enfermer dans une pièce jusqu’à ce qu’ils aient une réelle conversation ? Connaissant l’obstination de l’étudiant, elle n’était même pas sûre que cela soit suffisant. « Je ne suis pas de ces ex psychopathes qui poursuivent le mec qui les a éconduites jusque sous leur lit, et qui projette d’assassiner leur nouvelle conquête. J’ai un peu d’autres choses de plus urgentes dans ma vie en ce moment. » conclut la rousse, et Pietra ne put s’empêcher de lui sourire, comme pour la mettre au défi d’essayer. Mais Aspen n’avait pas fini, et ce qu’elle rajouta surpris quelque peu la mutante : « Si vous êtes bien ensemble, dans un truc qui lui donne un peu de stabilité, je ne peux qu’être contente pour lui. Ça signifie simplement que tu as quelque chose à lui offrir que je n’ai pas, alors tant mieux pour vous. Je me doute que tu n'as certainement pas besoin de ma bénédiction ou quoi que ce soit, mais bon, au moins c'est dit. »

« C’est peut-être à lui qu’il faudrait le dire, ça… » dit la brune doucement. « Je ne compte pas te dire quoi faire, ou ce que tu dois penser, mais… Noeh tient très clairement à toi, dans un sens comme un autre. Et si tu as été blessée au point d’organiser une telle mise en scène, c’est réciproque. » Un sourire, amical cette fois-ci, presque compatissant. « Comme tu le dis, vous passez beaucoup de temps ensemble, que vous le vouliez ou non ; ce serait dommage de ne pas avoir une vraie conversation au moins une fois – même si je sais qu’il faut souvent secouer un peu Noeh pour qu’il écoute. »




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MessageSujet: Re: i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen   i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen Icon_minitimeVen 6 Mai 2016 - 18:20


-Pietra & Aspen-
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A défaut de tout le reste, la réaction désapprobatrice de Pietra lui fit vaguement chaud au cœur, pour ce que cela valait. Au moins, son ressenti était donc légitime, si même la régulière du Callahan consentait à dire qu’il s’était comporté comme un enfoiré. Parce que ce n’était pas que de la connerie à ce stade. Marius était con. Noeh … Il savait très bien ce qu’il faisait, et il l’avait fait quand même, en connaissance de cause, et c’était ça qui restait en travers de la gorge de la jeune femme. Il avait bien compris que sa relation avec Pietra, elle avait commencé, d’une manière ou d’une autre, bien avant qu’il ne vienne s’échouer ce soir là sur son paillasson. Peut être que la mutante ne lui avait pas répondu, alors il était passé au plan B. Peut être qu’elle l’avait envoyé paitre en remarquant qu’il était totalement rond, ce qu’elle-même aurait surement du faire. Appeler un taxi et lui claquer la porte au nez. Sauf que comme à son habitude, elle s’était comportée en petite gourde avide d’affection et de reconnaissance. Enfin, c’était comme ça qu’elle le voyait avec le recul, refusant la possibilité que son comportement puisse avoir été le bon, puisqu’il en avait résulté une situation terriblement douloureuse pour elle. On ne pouvait pas souffrir d’avoir bien fait, non ?
La petite rousse ricana ce qui ressemblait à un aboiement, assez proche du rire de son père, alors que Pietra lui proposait d’en parler à Noeh. Elle prit une énième gorgée de boisson avant de souffler :

- Oh, je crois que tout a été dit, les messages ont été passés…

Tous, vraiment tous ? Avait elle dit ouvertement à Noeh qu’elle l’aimait encore, malgré absolument tout ? Bien sur que non, plutôt crever que de lui donner la satisfaction, encore, de se mettre à nue devant lui, autant métaphoriquement que littéralement. D’abord, elle ne l’aimait plus, voilà, c’était bien plus facile de se dire ça que de se dire que c’était lui, qui ne l’aimait plus. Parce que ça, elle refusait d’y penser, malgré toute la sincérité qu’elle avait mis dans ses promesses à Pietra un peu plus tot. Elle rejeta ses cheveux en arrière, avant de reprendre d’un ton sur, presque désinvolte :

- A ce niveau là ma force physique ne suffit plus à le secouer suffisamment, il faudrait une centrifugeuse …

Elle s’autorisa un gloussement avant de se souvenir qu’elle était tout de même en face de la copine de Noeh, qui n’apprécierait peut être pas qu’elle envisage de passer son mec au mixeur, qu’il l’ait mérité ou pas. Elle toussota, puis croisa ses doigts parfaitement manucurés devant elle :

- Bon … Je crois que nous avons fait le tour du sujet. J’essaye de te récupérer des infos assez vite, et je te les envoie par courrier. L’avantage de la poste, c’est que c’est totalement anonyme, il suffit que tu me donnes juste une adresse ou tu peux récupérer les clés ou les CD, et le reste se fait tout seul. C’est parfois plus sur que de laisser son adresse IP trainer de partout …

Ca, c’était Calista qui lui avait soufflé l’idée : il était facile de retrouver des correspondances entre deux personnes via une boite mail, n’importe quel bon informaticien pouvait déterrer des fichiers, même supprimés depuis un bail. Si elle mettait des gants en fermant l’enveloppe, même son ADN, on ne le retrouverait pas. Aspen se releva gracieusement de sa chaise, balayant la pièce d’un regard circulaire comme pour vérifier que personne n’avait prêté attention à leur échange. C’était exactement ce qu’elle venait de faire, d’ailleurs. Avant de tourner ses jolis petits talons et de disparaitre comme elle était apparue, elle tendit la main vers Pietra pour serrer la sienne, une moue presque gênée sur les lèvres :

- Je suppose que dans d’autres circonstances, j’aurai pu dire que ça a été un plaisir de te rencontrer, tout ça … Mais bon, on fait surtout comme on peut avec les moyens du bord… Bonne chance à toi.

Oui, la chance. Parce qu’il n’y avait plus qu’en ça qu’Aspen pouvait croire. L’amour, c’était foutu. La famille, c’était franchement mal parti. Alors il n’y avait plus que la Chance, et être assez malin pour savoir l’exploiter au bon moment. Un dernier sourire, mélange de « ne me déçois pas » et de « je vais faire de mon mieux », et elle recula d’un pas, puis de deux, avant de sortir de l’échoppe. Elle sentait poindre un mal de tête qui se révèlerait monstrueux ce soir, sans doute une réaction viscérale à toutes les émotions contradictoires qu’elle avait du contenir lors de cet échange pas si court et pourtant tellement intense. A nouveau ce soir, elle devrait se regarder dans la glace, et se dire qu’elle avait fait au mieux. Elle avait fait au mieux pour Lorcan, elle avait fait au mieux pour son père, elle avait fait au mieux pour Noeh. Mais elle, qui viendrait la sauver alors qu’elle perdait chaque jour un peu plus pied ?
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MessageSujet: Re: i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen   i had to have this talk with you, my happiness depends on you ft. aspen Icon_minitimeMar 31 Mai 2016 - 20:34

he talks about you in his sleep

Aspen Wolstenholme & Pietra Nelson-Byrd

Aspen laissa s’échapper un ricanement sec, amer presque. « Oh, je crois que tout a été dit, les messages ont été passés… » Pietra haussa un sourcil, mais ne se permit pas de commentaires sur le sujet. Elle n’allait pas aller se mettre entre Noeh et Aspen – qu’ils veuillent renouer leurs affections ou se cracher dessus – et si son interlocutrice était convaincue que le sujet était clos, elle se contenterait d’en douter en son for intérieur. A voir combien les deux étaient têtus et semblaient prendre plaisir à refouler leurs véritables émotions, elle était de toute façon prête à parier que tout finirait par exploser un jour ou l’autre. C’était le problème des familles comme celles des Wolstenholme et des Callahans : ils apprenaient toujours à leurs enfants à se ‘contrôler’ en repoussant leurs émotions au fin fond de leur être, sans leur offrir d’autre défouloir que l’idéologie familiale. Et quand celle-ci se révélait trop artificielle pour être convaincante… Les dégâts ne se faisaient pas attendre. Il n’y avait qu’à voir celle qui sirotait le reste de sa boisson devant elle, tendue comme une lionne aculée qui hésiterait encore entre tenter de sauter la clôture ou affronter son agresseur. Elle devait vraiment commencer à voir les fissures dans sa réalité si elle était venue demander de l’aide à une femme qui combinait plusieurs défauts : mutante, criminelle, et petite amie de son ex de surcroît. « A ce niveau-là ma force physique ne suffit plus à le secouer suffisamment, il faudrait une centrifugeuse … » lâcha la rousse à propos de l’homme en question, avant de se souvenir qu’elle parlait à sa petite amie. Un éclair de culpabilité passa sur ses traits, mais le rire éclatant de Pietra eut tôt fait de la rassurer. « Si tu en trouves une dis-le moi, je n’ai toujours pas d’idées pour mon cadeau d’anniversaire. » Un secoue-petit-ami, en voilà une bonne invention. Il lui suffirait de mettre Noeh dedans quelques minutes et il en ressortirait la tête vidée de ses conneries habituelles, prêt à avoir une conversation raisonnable. Cela réduirait de beaucoup leurs disputes, même si depuis quelques temps, ils réussissaient à éviter de se brouiller : le fait d’éviter les sujets sensibles, peut-être, ou tout simplement la disparition des tensions depuis que Noeh avait finalement accepté de tenter leur histoire ?

Le toussotement d’Aspen reporta l’attention de Pietra sur elle. « Bon … Je crois que nous avons fait le tour du sujet. J’essaye de te récupérer des infos assez vite, et je te les envoie par courrier. L’avantage de la poste, c’est que c’est totalement anonyme, il suffit que tu me donnes juste une adresse ou tu peux récupérer les clés ou les CD, et le reste se fait tout seul. C’est parfois plus sûr que de laisser son adresse IP trainer de partout … » Avoir une sœur geek n’avait visiblement pas été inutile à l’éducation de la Hunter. La brune acquiesça sans rien dire, avant de sortir une carte de visite de son portemonnaie. Sur le carton blanc, rien d’autre n’apparaissait qu’une adresse de boite postale, pas même un nom qui pourrait révéler son – ou plutôt sa – propriétaire. Elle et Seth possédaient plusieurs boites de la sorte au travers de la ville, très pratique pour faire passer des informations ou de petits paquets de façon discrète. La Wolstenholme avait raison, c’était bien plus sûr que l’Internet, et cela le serait d’autant plus qu’elles s’apprêtaient à partir fouiller dans le domaine privé de Calista. Si Pietra n’était pas non plus une gourde en informatique, elle n’aurait pas l’arrogance de prétendre pouvoir rivaliser avec la blonde – sauf s’il s’agissait de casser les machines, mais ses méthodes à elle étaient plutôt directes. Un léger sourire se traça sur son visage, à l’idée que l’ainée des Wolstenholme découvre qu’elle venait de passer un marché avec sa sœur pour obtenir l’accès à ses précieuses données. Alec ne pourrait pas se plaindre qu’elle touche à un cheveu de la demoiselle, puisqu’elle évitait soigneusement d’avoir affaire à elle directement. Non pas qu’elle se soucie réellement des menaces du Hunter, mais ce serait toujours amusant de le voir la foudroyer du regard s’il découvrait le pot aux roses et qu’elle utilisait cet argument. Enfin, toujours fallait-il qu’elles soient découvertes, ce qu’elle préférait éviter… Plus pour Aspen qu’elle-même, étrangement.

Pietra releva son regard vers cette dernière, qui s’était levée et semblait prête à quitter le café. C’était peut-être son visage poupin qui suscitait un instinct protecteur dans tout son entourage, à moins que la situation de la jeune femme n’ait élicitée en elle une réelle sympathie. Elle tendit la main pour conclure leur échange, à mi chemin entre l’enfant et la jeune professionnelle, et Pietra fut soudainement frappée de combien elles étaient encore jeunes, au final. Elles devraient encore être en train d’hésiter sur leurs choix de carrière, ou commencer à penser à la possibilité d’emménager avec un copain ; pas se filer dans les rues pour protéger leur fratrie d’un meurtre contre-nature. « Je suppose que dans d’autres circonstances, j’aurai pu dire que ça a été un plaisir de te rencontrer, tout ça … Mais bon, on fait surtout comme on peut avec les moyens du bord… » « Pour moi, le plaisir est sincère. » répondit la mutante, rendant un sourire sincère à la mine gênée d’Aspen. Celle-ci le lui rendit, faiblement mais suffisamment pour qu’elle y voit un signe de bonne augure. « Bonne chance à toi. » conclut la rousse avant de s’éloigner, sous le regard silencieux de son alliée inattendue. La rebelle l’observa partir, se mordant la lèvre distraitement. « Bonne chance, Aspen. » murmura-t-elle finalement, bien trop bas pour que la jeune femme puisse l’entendre.

FIN DU RP.





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