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 event | black out days. (soren)

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MessageSujet: event | black out days. (soren)   event | black out days. (soren) Icon_minitimeDim 13 Mar 2016 - 21:48

– black out days –
hide the sun, i will leave your face out of my mind - you should save your eyes, a thousand voices howling in my head. speak in tongues, i don't even recognize your face. riddle on the wall tell me all the ways to stay away, dig a hole, fireworks exploding in my hands. if i could paint the sky, all the stars would shine upon in red.

L’annonce est tombée comme la guillotine sur des têtes royales, ça prend à la gorge et puis on sent que le monde est sur le point de prendre un nouveau tournant. Isolde Saddler, élue à la tête de la ville. Isolde – cette foutue mutante qu’elle a trop bien connu par le passé, qu’elle aurait mieux fait d’achever. La voilà devenue maire à Radcliff et ça n’présage rien de bon. Déjà qu’elle se perd toute seule, la Bonnie, manquait plus que ça pour venir foutre un peu plus de bordel dans sa vie. Parce que ça va changer des choses, trop de choses sûrement ; parce que toutes ses habitudes vont devoir se ranger au placard et faudra trouver de nouvelles stratégies pour tuer, éradiquer. Ses semblables aussi bien que ses propres pensées. Elle le sent, que ça va pas être joli à voir. L’hémoglobine coulera à flots, c’est pas la tête blonde au visage poupin qui pourra y faire quoi qu’ce soit.

Alors elle est là, Bonnie. À demi planquée dans les ombres, fondue dans la masses des partisans, caméléon devenu invisible. Elle se faufile entre les gens et elle observe, écoute d’une oreille attentive le discours de la grande gagnante. Elle veut être au cœur même de tous ces abrutis, aux premières loges pour assister à la victoire d’Isolde. Ça n’en sera que plus délectable quand ils écraseront son trône.

Bien sûr que les hunters n’ont pas dit leur dernier mot, bien sûr que Lancaster s’laissera pas avoir si facilement – c’est une évidence. Pour autant, Bonnie songe pas que c’est près, tout près. Elle se dit qu’elle pourra contempler le spectacle en temps voulu, pas qu’elle en fera partie. Surtout pas du mauvais côté de la barrière.

Une détonation. Des cris dans tous les coins, d’la fumée à en pleurer, un bruit strident dans les tympans et de la poussière plein les yeux. Elle titube, désorientée, cherchant à trouver un endroit où s’appuyer. Puis la seconde. Le noir, le chaos, la douleur. Oh, la douleur. Ça lui arrache un gémissement alors qu’elle ouvre les paupières, sans être capable de voir autre chose que du gris, du rouge, un mélange tellement flou qu’elle en perd l’usage de ses sens. Dans son dos, c’est dur, ça fait mal. Elle est au sol. Les muscles tendus, elle veut se relever. Mais elle peut pas, elle y arrive pas – y a un truc qui la retient. Il lui faut un temps d’adaptation avant de pouvoir enfin capter ce qui la paralyse. Des débris, beaucoup trop lourds pour qu’elle puisse s’en libérer toute seule. Elle est juste coincée là, faite comme un rat.

Et elle a beau gesticuler dans tous les sens, s’asticoter, forcer ; y a rien qui marche. Le truc ne bouge pas d’un poil, trop lourd et trop massif pour qu’elle puisse s’en défaire seule, surtout pas dans une telle position de faiblesse. Faut qu’on vienne la sortir de là et ça l’emmerde profondément, de savoir qu’elle dépend du bon vouloir de la populace. Elle va pas attendre éternellement qu’un bon samaritain l’aperçoive et vienne à son secours, le plus tôt elle sera tirée d’là, le mieux ce sera. Alors elle hésite pas, quand elle voit une silhouette passer tout près d’elle, visiblement en bien meilleur état. Y en a qui sont chanceux.

« Eh, toi ! » De peur qu’il ne fasse le lâche et décide d’accélérer le pas, elle attrape sa cheville d’une poigne de fer – avec toutes les forces qui lui restent, ou presque. C’est pas suffisamment franc pour le faire tomber, mais déjà bien assez pour le stopper dans son élan. « Aide-moi à sortir de là. » C’est pas tout à fait un ordre, pas vraiment une requête non plus. Elle a la voix rauque et le ton sec, mais suffit de lui jeter un regard pour réaliser qu’elle a mal : ses traits se tordent et sa respiration est foutrement saccadée. Alors elle observe celui qu’elle a harponné, même si elle arrive toujours pas à voir son visage. Y a trop de poussière dans l’air, il est trop haut, elle a les yeux trop malmenés. Elle voit pas qui c’est, puis elle s’en fout, elle veut juste qu’il la fasse sortir de là. Elle s’imagine pas, la sale gosse. Les démons du passé se sont tous donné rendez-vous ce soir.


Dernière édition par Bonnie Grimes le Dim 27 Mar 2016 - 11:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: event | black out days. (soren)   event | black out days. (soren) Icon_minitimeSam 19 Mar 2016 - 11:15

Il n’aurait pas du venir. C’était une idée qui taraudait Soren depuis qu’il avait posé le pied à l’intérieur de la grande salle, au milieu de cette foule bruyante où il n’avait pas sa place. Il aurait du se terrer n’importe où ailleurs, mais surtout pas s’exposer à un évènement aussi public, aussi populaire. Mais il avait pesé soigneusement les pours et les contres, et il avait envoyé balader toute son hésitation sans prendre en compte le résultat mitigé de ses tergiversations. La sagesse lui dictait de ne pas venir, les contres étaient bien plus nombreux que les pours, mais il était là, et pour l’instant, il y restait. Il avait eu besoin de venir, besoin de voir cette jeune femme aux beaux discours qui avait réussi à conquérir les votes de Radcliff pour renverser la tyrannie de Lancaster. C’était un exploit, une lueur d’espoir dans un horizon bouché depuis trop longtemps, et Soren ne pouvait pas résister à ça. Il ne s’intéressait pas à la politique, croyait généralement que tous les politiciens étaient corrompus jusqu’à l’os … Pourtant, il croyait en Isolde Saddler. Etrangement. Et il voulait savoir ce qu’elle pouvait bien avoir à dire, il voulait entendre ses discours … Il voulait se laisser bercer par l’illusion d’un avenir meilleur, peut-être. Ca faisait du bien de rêver, de temps à autres, et Isolde Saddler avait ce pouvoir de le faire rêver. Il n’allait pas s’en priver.

Il restait sur ses gardes, au fond de la salle, évitant de trop se mêler à la foule, et il scannait continuellement la salle du regard pour repérer le moindre visage connu. Il ne pouvait pas se permettre d’être repéré, ou arrêté par d’autres hunters. C’était la pire menace à laquelle il s’attendait, et il avait de quoi y faire face, même s’il comptait plutôt sur une fuite rapide et discrète plutôt que sur l’usage de la manière forte … Il ne s’attendait pas à ce que tout explose. Il ne vit même pas d’où provint la déflagration, il fut projeté en arrière, heurta un obstacle et resta couché au sol, sonné. Pendant un instant, le monde ne fut que hurlements, douleur et poussière, mais dès qu’il fut à nouveau capable de comprendre la situation, de réaliser ce qui venait de se passer, il se releva tant bien que mal. Une femme à côté de lui gisait face contre terre, et il eut un haut le cœur en s’approchant pour lui porter secours : elle avait le visage complètement arraché. Pour elle, il ne pouvait rien faire. Chancelant, il ignora la douleur qui transperça son dos et une de ses jambes, pour essayer de sortir de là. S’il était blessé, il attendrait d’être en sécurité pour s’en occuper … Mais il devait sortir. Il ne voyait presque rien, il avait l’impression de n’entendre que les gémissements et les cris des autres victimes. C’était terrifiant, c’était une scène d’horreur, c’était une petite fin du monde à Radcliff – une parmi tant d’autres.

Soren aurait voulu aider tout le monde, ou personne. Il voulait se sortir de là, et en même temps aider les autres victimes. Il était au bord de s’effondrer lui-même, il ne savait pas quelle aide il pouvait apporter à qui que ce soit. Tout le monde demandait de l’aide, tout autour … Mais quand une main agrippa sa cheville, il s’arrêta. Sous les décombres, une jeune femme était coincée et demandait – exigeait ? – son aide. Il s’accroupit à côté d’elle, pour la rassurer peut-être, ou juste pour évaluer sa situation, mais faillit tomber en arrière en reconnaissant sous la couche de poussière le visage de sa sœur. « Bonnie ?! » S’il s’était senti comme anesthésié par l’explosion, incapable de ressentir ni peur, ni inquiétude, juste le besoin viscéral de sortir et de sentir l’air frais sur son visage pour s’assurer qu’il était bien vivant, cela changea immédiatement en voyant Bonnie. La peur qu’elle soit blessée, ou pire, le heurta avec violence et repoussa au loin la douleur dans ses membres. Il fallait qu’il la sorte de là, tout de suite. « Bon sang … Bouge pas, je vais t’aider. T’es blessée ? » Ahanant sous l’effort, il souleva avec peine la plaque métallique qui la bloquait. Elle pesait son poids, et il ne put la soulever que de quelques centimètres, mais il espéra que c’était suffisant. « Tu peux bouger ? Je vais pas tenir longtemps … »
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MessageSujet: Re: event | black out days. (soren)   event | black out days. (soren) Icon_minitimeDim 27 Mar 2016 - 12:02

– black out days –
hide the sun, i will leave your face out of my mind - you should save your eyes, a thousand voices howling in my head. speak in tongues, i don't even recognize your face. riddle on the wall tell me all the ways to stay away, dig a hole, fireworks exploding in my hands. if i could paint the sky, all the stars would shine upon in red.

Le type qu’elle interpelle s’arrête, la regarde. Et elle se félicite : victoire. Elle va sortir de ce merdier, s’éloigner de ces ruines et ces corps en vrac, fuir les cris et les plaintes et la mort. Ils n’ont que ce qu’ils méritent, dans l’fond. C’est ça, le prix à payer pour avoir voulu élire une pauvre môme à la trop grande gueule – une pauvre môme qui s’fera bouffer en une seule bouchée. Un peu comme Bonnie, mais dans le camp opposé.

Ce n’est que lorsqu’elle entend son prénom résonner qu’elle daigne accorder son attention à son sauveur de pacotille. Elle lève des prunelles assombries par la méfiance vers un visage qui se veut familier, sans vraiment l’être. C’est p’t’être le chaos autour d’eux, p’t’être le temps qui est passé, p’t’être sa conscience trop malmenée ; allez savoir, mais elle met un moment à le reconnaître. Un moment à se souvenir de ces cinq petites lettres. Soren. Soren Grimes, Soren le frère, Soren l’inconnu qu’elle s’est efforcée d’oublier. Faut croire qu’elle peut tout simplement pas y arriver. Ses dents se serrent et elle le fixe d’un œil mauvais, prise par le besoin urgent de s’éloigner de lui. Mais elle peut pas. Elle est toujours coincée et c’est à lui qu’elle a demandé de l’aide, quelle merde. Elle lui accorde même pas un mot, trop occupée à refouler tout ce qu’il fait remonter, trop concentrée sur le tourbillon incontrôlable qui lui fout les tripes en vrac. Elle a presque envie de lui hurler d’se tirer, de lui foutre la paix, de disparaître aussi vite qu’il est arrivé. Pourtant, elle se retient. Parce qu’elle a besoin d’lui, là, en cet instant. Besoin qu’il la sorte de là. C’est tout. C’est tout, qu’elle se répète mentalement. Faut qu’elle en soit convaincue.

Au prix d’un effort visiblement pénible, la plaque finit par se soulever. Il tiendra pas longtemps – il le dit, elle le sait. Mais dès l’instant où la pression sur sa jambe se relâche, un éclair de douleur la traverse, lui arrachant un grognement guttural alors qu’elle ferme les yeux. Il lui faut bien une seconde ou deux pour reprendre ses esprits et se décider à bouger, autant qu’sa condition le lui permet. Elle commence par essayer de glisser vers l’arrière, comprenant vite qu’elle a pas assez de force pour le faire rapidement. Et que Soren n’aura pas assez de force pour tenir jusqu’au bout. Alors elle change de tactique, se couchant de tout son long avant de rouler sur le côté, se dégageant ainsi de la portée des débris.

La poussière lui pique les yeux et la gorge, ses membres lui semblent tous engourdis et c’est à peine si elle trouve la force de se rasseoir. Pourtant, ça lui suffit pas. Faut qu’elle s’tire de là – faut qu’elle dégage loin de lui. Pas même un mot, pas même un merci. Elle se refuse à le regarder, trop pressée de déguerpir. S’agrippant à un pan de mur, elle utilise toutes les forces qui lui restent pour se relever tant bien que mal, grimaçant en crispant les mâchoires pour n’pas émettre le moindre son. Et elle se tient sur ses jambes, pas bien droite, pas bien stable. Mais celle qui a été prisonnière des décombres ne tient pas l’coup et la lâche soudainement, la faisant partir à la renverse. Trop faible.

Malgré elle, c’est dans les bras de Soren qu’elle atterrit, se rattrapant à lui comme elle peut pour ne pas finir sa chute au sol. Elle se met finalement à cloche-pied, avant de se dégager de lui aussi vite qu’elle a pu s’y accrocher. « Me touche pas. » Le dégoût dans sa voix est tellement palpable que c’en est brûlant, pire encore qu’une pluie d’acide balancée à la gueule. Elle tangue sur son pied valide, on dirait qu’elle va s’écrouler à tout moment, mais elle s’en contrefout. Ce sera toujours mieux que de se tenir à lui. « Casse-toi, j’ai plus besoin d’toi. » Il l’a sortie de là, et maintenant elle l’envoie chier. C’est comme un cycle infernal dans lequel ils sont enfermés – lui qui se démène pour la sauver, elle qui n’fait que le malmener. Elle veut pas le voir. Pas lui parler. Elle supporte pas, ça fait trop d’bordel dans sa tête et sa cage thoracique, ça lui file la nausée. Alors elle essaie de se tirer la première, se mettant à claudiquer pour lui échapper. Elle a même pas fait trois pas qu’elle est obligée de s’arrêter pour pas tomber. À ce rythme-là, elle sortira jamais d’ici. Sûrement qu’elle aurait mieux fait de rester dans les débris.
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MessageSujet: Re: event | black out days. (soren)   event | black out days. (soren) Icon_minitimeJeu 31 Mar 2016 - 1:24

Pas un mot. Pas un son. C’était sa petite sœur qui se trouvait là, sous les décombres, et elle ne lui adressa pas une seule parole tandis qu’il faisait de son mieux pour l’aider. Il ne pouvait même pas se payer le luxe de croire qu’elle ne l’avait pas reconnu : il avait vu son regard, elle savait trop bien qui il était. Mais elle ne voulait pas lui parler. Il serra les dents, essayant de ne pas y penser. Il fallait juste qu’il la sorte de là, et ensuite ... Ensuite, il verrait. Mais il devait l’aider, c’était la seule chose qu’il pouvait faire. De toutes ses pitoyables tentatives pour la sauver de l’enfer où elle était plongée depuis trop longtemps, il n’y avait que celle-ci qui réussirait. Il pouvait au moins faire ça, soulever cette masse de fer qui la tenait coincée, lui rendre sa liberté toute relative … Il fit de son mieux, mit toutes ses forces dans son geste, mais ne parvint pas à soulever la plaque très haut. Déjà, ses bras commençaient à trembler. Sa jambe blessée le lançait à un point qu’il ne parvenait plus à ignorer, transperçant sa cuisse d’une douleur insupportable. Il resta immobile, pourtant, jusqu’à ce que Bonnie roule sur le côté et s’écarte, alors seulement il laissa retomber la plaque de fer, et se laissa tomber en même temps sur les genoux en inspirant laborieusement l’air saturé de poussière.

Il laissa s’écouler une seconde avant de se relever, prenant appui sur sa jambe en bon état pour éviter de trop solliciter l’autre, et il s’accorda enfin de regarder sa sœur. Toujours pas un son de sa part, pas même un merci – évidemment. Il aurait été idiot d’attendre quoi que ce soit de sa part, pourtant il avait espéré, quand même. Il espérait toujours … « Ca va aller ? » Demanda-t-il malgré tout en la voyant chanceler. Il aurait voulu dire beaucoup d’autres choses, il aurait voulu lui offrir sa main, n’importe quoi, mais pas juste cette phrase qui ne recevrait que le silence en retour. Il la regardait, qui lui tournait le dos, prête à partir … Et quand elle vacilla sur ses jambes, tombant en arrière, il se précipita pour la rattraper, ignorant une nouvelle fois les protestations douloureuses de ses membres blessés. Immédiatement, elle se dégagea en grognant comme un animal en colère, et Soren grinça des dents. Elle mettait tant de dégoût dans son ton et dans toute sa gestuelle qu’il aurait aussi bien pu être porteur d’une forme aigüe de peste, qu’elle ne se serait pas conduite autrement. « Arrête ça, Bonnie. » Siffla-t-il d’un ton furieux. Elle n’était pas la seule à savoir aboyer. Il l’attrapa par le bras avant qu’elle ne tombe une nouvelle fois à la renverse, et la tint fermement droite sur ses jambes. « T’es ridicule. Comment tu vas sortir d’ici, en rampant ? » Il avait le cœur qui battait si fort qu’il lui résonnait aux oreilles, couvrant tous les autres bruits alentours. Il n’entendait plus les gémissements des blessés, les grincements des poutres en équilibre précaire, les éboulements des gravats, juste ce battement qui trahissait sa colère, mais encore plus sa détresse. Face à cette sœur qui avait été sa confidente, sa meilleure amie, et qui le haïssait plus que tout au monde à présent. Il ne savait pas quoi dire, et encore moins quoi faire avec elle, il ne savait plus comment se comporter. « Suis-moi. » Façon de parler, il ne lui demandait pas son avis : la soutenant à moitié, il l’entraîna vers la sortie, sans lui donner la possibilité de s’enfuir, la tenant toujours fermement par le bras. « Quand on sera dehors, tu pourras me cracher dessus en me disant que t’as pas besoin de moi. »
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MessageSujet: Re: event | black out days. (soren)   event | black out days. (soren) Icon_minitimeJeu 21 Avr 2016 - 23:42

– black out days –
hide the sun, i will leave your face out of my mind - you should save your eyes, a thousand voices howling in my head. speak in tongues, i don't even recognize your face. riddle on the wall tell me all the ways to stay away, dig a hole, fireworks exploding in my hands. if i could paint the sky, all the stars would shine upon in red.

Aussi mauvaise qu’un fauve blessé, Bonnie a le regard noir et le nez qui se fronce. Prête à sortir les crocs, prête à déchirer la chair. La chair de sa chair, celle de son propre frère – quelle ironie. La dernière fois qu’elle a croisé sa route, elle lui a craché à la gueule. Faut croire que ça n’a pas tellement changé. Parce que quand il est là, le monde se zèbre de souvenirs dont elle ne veut pas et plus rien n’tourne rond. Parce que quand il est là, la guerrière se sent comme une gosse paumée.

Il est loin, le temps de l’insouciance. Les sourires et les rires, la complicité ponctuée de chamailleries futiles et de secrets murmurés. Ça lui revient par bribes, en plein dans le cœur ; en plein dans le mille. Elle peut pas se le permettre. Il n’est qu’un pauvre type, un traître qui se pavane dans les rangs des hunters pour les mauvaises raisons. Un lâche, qui n’est là que pour la subtiliser à cet équilibre précaire qu’elle a trouvé. Elle regrette encore de ne pas l’avoir dénoncé quand elle en avait l’occasion, persuadée que c’est tout ce qu’il mérite. Et pourtant, dans le fond, elle arrive pas à faire taire cette petite voix qui lui dit qu’elle a fait ce qu’il fallait. Qu’elle aurait jamais pu lui faire de mal. C’est des conneries, un ramassis de conneries. Après tout, faire mal : c’est devenu tout ce qu’elle sait faire.

« Je préfère encore ramper que m’appuyer sur toi. » Ça crame chaque fois qu’elle ouvre la bouche, mais c’est à se demander qui amasse le plus de plaies dans cette histoire – lui ou elle ? Faut dire qu’elle essaie de se convaincre de chaque mot qu’elle prononce, avec un acharnement remarquable. Il a raison, Soren. Elle est ridicule, et sûrement qu’elle le sait, sa fierté se retrouvant malmenée tandis que son aîné lui emprisonne le bras. Elle essaie vaguement de s’en défaire mais elle est trop faible pour y arriver. Trainée comme une poupée de chiffon, forcée de suivre Soren malgré toutes ses réticences, elle claudique tant bien que mal à ses côtés. Il la soutient ; sans lui, il est fort à parier qu’elle serait déjà par terre. Mais la gamine ne voit que l’affront de ce geste, que la prison de ces phalanges, que l’amertume d’un contact qui semble la brûler au troisième degré.

L’air de l’extérieur s’engouffre violemment dans sa trachée dès qu’ils ont mis le pied dehors, trop pur en comparaison du chaos auquel ils viennent de se soustraire. Ça la fait tousser et tanguer à moitié, alors qu’elle est toujours maintenue debout par Soren. Mais dès que sa respiration reprend une allure correcte, elle s’arrache à sa poigne, reculant d’un pas en s’appuyant au mur le plus proche. Sa jambe lui fait un mal de chien, ses poumons essaient de rivaliser, ses yeux piquent et son sang semble bouillir dans ses veines. Elle a beau être en sale état, elle trouve encore le moyen de jauger son frère d’un air aussi hostile que dangereux. Un combo qui n’existe que pour camoufler la vérité, le trouble qui se dissémine au creux de ses tripes. « J’aurais dû te dénoncer. » Écho à ses pensées précédentes, aux faux regrets qui lui font tourner la tête. « J’aurais dû les laisser t’avoir et te tuer. » C’est violent. Pire qu’une lame plaquée contre la jugulaire, qu’un poing qui s’abat dans les dents, qu’un flingue collé sur la tempe. Elle a même pas besoin de lever la main pour le heurter et quelque part, elle le sait – elle le lit dans ses yeux. C’est magnifique, cette capacité de blesser plus qu’aucune arme tangible ne pourra jamais le faire. C’est la raison exacte qui a créé une épaisse couche d’acier autour de son palpitant, scellée par la dextérité de ses bourreaux.

La menace est palpable, même si Bonnie reste immobile. Chaque cellule qu’elle offre en spectacle à Soren semble lui hurler combien elle veut lui faire la peau. Elle-même, elle est bien incapable de dire si elle serait prête à le faire ou non ; le doute est partout, aussi infectieux que le pire des poisons. « Mais c’est pas trop tard pour m’rattraper. Tu sais, les lâches comme toi font jamais long feu, » qu’elle lui crache, presque sur le ton de la conversation, troquant son désir de fuite pour une insolence dégueulasse. Elle sait qu’elle peut pas s’éloigner aussi rapidement qu’elle le voudrait, alors elle change de tactique. S’il veut rester, soit. Elle fera en sorte de le saigner avec tous les moyens qu’elle peut trouver.
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MessageSujet: Re: event | black out days. (soren)   event | black out days. (soren) Icon_minitimeDim 22 Mai 2016 - 21:45

Il s’était mis en mode automatique, enfin. La main fermement serrée sur le bras de sa sœur comme si elle était une autre de ses victimes qu’il conduisait dans un trou sordide, avant qu’un hunter anonyme ne la descende. Il était presque plus facile de la considérer ainsi que de la voir telle qu’elle était vraiment. Parce qu’il avait trop imaginé, pendant des années, qu’elle était une victime qu’il devait sauver, une mutante sans défenses qu’il avait abandonnée mais auprès de qui il devait se racheter. Il avait été trop lent pour la retrouver, le mal était fait depuis longtemps quand il avait reposé ses yeux sur elle pour la première fois. Elle n’était plus une victime, mais il s’entêtait à la voir ainsi. D’une certaine façon, il en souffrait moins. Il était le hunter insensible créé pour elle de toutes pièces, il l’était une dernière fois pour la sortir d’ici, et ensuite … Ensuite, il verrait bien. Une chose après l’autre. Il savait de toute façon qu’il ne pouvait pas se blinder complètement contre elle, elle avait tous les pouvoirs sur lui, notamment et principalement celui de lui faire mal. Et elle l’utilisait sans vergogne à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche.

Il parvint à les mener dehors sans encombre, et sans que Bonnie n’essaye de lui échapper. Sans doute avait-elle compris que cela ne servait à rien et qu’il valait mieux le laisser l’aider. Soren inspira profondément quand ils arrivèrent à l’extérieur. Malgré la poussière qui flottait encore autour d’eux, l’air lui semblait d’une limpidité exquise. Ils étaient libres, et pendant un court instant, il put profiter de cette simple et si petite pensée. Mais très rapidement, la réalité le rattrapa, et il sentit Bonnie vaciller à son bras, avant de se dégager de sa poigne d’une manière brutale. Elle ne tolèrerait pas une seconde de contact inutile, maintenant qu’elle était libre et en sécurité. Soren sentit sa carapace se fendre à mesure qu’il jaugeait sa sœur, détaillant son état, détaillant son visage. Chose qu’il s’interdisait de faire si d’aventure il la croisait, mais qui lui manquait, qui lui manquait tellement … Il voulait pouvoir la regarder sans se dire qu’elle allait lui cracher dessus, sans ressentir cette douleur fulgurante dans la poitrine, ces regrets, ce manque … Il se l’autorisait pendant une seconde, cette fois, juste parce qu’ils avaient échappé au pire. Mais le pire restait encore à venir, en ce qui le concernait. Les paroles de Bonnie fusèrent, assassines, et il écarquilla les yeux, pris par surprise. Il n’aurait même pas du montrer la moindre réaction, mais en face d’elle il était faible, impuissant. Et elle, elle en profitait allègrement, parlant de le dénoncer comme s’ils … comme s’ils n’étaient rien l’un pour l’autre. Il le savait, pourtant, mais il était choqué à chaque fois qu’elle le lui prouvait. Il ne répondit rien, il savait trop bien que ça ne servirait qu’à jeter de l’huile sur le feu. Elle n’attendait que ça, il le lisait dans ses yeux brillants de haine et d’excitation. Elle voulait qu’il se défende, mais qu’est-ce qu’il pouvait faire ? Pourtant, il s’était crispé. Une part de lui voulait croire qu’elle ne cherchait qu’à le blesser, mais une autre part soupçonnait qu’elle en était capable. Que si un hunter passait devant eux, elle le hèlerait sans hésiter, le désignant comme le traître, celui qu’il fallait abattre. Et il jeta un regard rapide autour de lui, vérifiant qu’ils étaient encore seuls, les muscles tendus. Prêt à fuir, peut-être ? Mais quand elle attaqua une nouvelle fois, il sentit la menace devenir bien plus tangible. Elle pouvait le faire et elle le ferait, il le savait. Alors quand il vit sortir deux personnes d’un pan de mur effondré, à peu de distance d’eux, et qu’il cru reconnaître une des deux personnes comme étant un hunter, il tira Bonnie en arrière, la jeta presque par terre derrière un tas de gravats, et l’écrasa de tout son poids. Il plaqua une main contre sa bouche et lui jeta un regard furieux. « Tu la fermes. T’as compris ? » Siffla-t-il, tremblant de rage tout autant que de peur. Il allait s’en vouloir de ce geste, mais il ne comptait pas la laisser le tuer. « Qu’est-ce que ça te rapportera, de me faire tuer ? Tu peux me le dire ? » Son ton était brusque, agressif, mais au fond il n’en menait pas large.
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