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 Taking all my world (Ivory)

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MessageSujet: Taking all my world (Ivory)   Taking all my world (Ivory) Icon_minitimeSam 5 Mar 2016 - 20:36

T'es confortablement installé dans le salon de Charlie. Tu l'attends depuis déjà une dizaine de minutes, mais tu l'as pas prévenue que tu passais, alors c'est normal. T'as pas la moindre idée de quand elle va bien pouvoir rentrer, ni de ce qu'elle est en train de faire, si ça va lui prendre longtemps ou non, alors tu prends ton mal en patience. Dans tous les cas, tu te sens mieux ici que chez toi. Rien qu'en pensant la porte t'as eu l'impression de sentir plus de vie dans cette petite bâtisse qu'autre part – en comparaison de l'habitacle presque cadavérique qu'est devenue ta maison à toi, plus loin dans Radcliff, cet endroit est charmant. On sent que ces quatre murs abritent une présence en temps normal, et ça réchauffe ton cœur de glace. T'as repris un peu de forces depuis la dernière fois que vous vous êtes vus, mais pas assez pour aller courir un marathon non plus. Tu te laisses traîner ici et là par tes jambes qui soutiennent ton corps à bout de bras, comme on dit, mais tu fais tout pour ne pas penser à la douleur qui se diffuse dans l'ensemble de ton être dès que tu fais un pas. Tu te persuades que tout est dans la tête. Tout, absolument tout. Que ce soit les cris de tes membres quand tu bouges ou les visions qui se font toujours plus fréquentes. Oui, à présent, tu appelles ça des visions, parce que tu ne vois pas comment les nommer autrement. Chaque objet que tu frôles, chaque personne que tu approches, te donne le même effet dévastateur : tu perçois un avenir proche que tu n'es pas supposé déceler. Ça te dégoûte, ça te donne envie de t’arracher le crâne parce que tu penses être devenu comme eux, alors tu t'évites de t'infliger le moindre mal en t'aveuglant de cette idée qui est plus simple. Tout est parti du jour où le Calédonien est venu te voir dans ta chambre d'hôpital. T'as encore du mal à te souvenir de la scène, tout s'est passé tellement vite, et ta mémoire a commencé à te jouer des tours pour essayer de tout effacer. Sauf que ça ne fonctionne pas comme ça. A présent, t'es assailli par ces moments de doutes et t'as l'air d'un animal craintif qui n'ose plus se mesurer au monde. Le chemin pour venir jusqu'ici t'a paru incroyablement long, presque éprouvant, et t'es bien heureux de pouvoir enfin te languir sur ce canapé en attendant la propriétaire des lieux. Tu veux pas la déranger, tu promets même de te faire tout petit si elle le demande, t'as juste besoin de compagnie. T'as envie de pouvoir scruter ses petites habitudes juste pour essayer d'extraire les tiennes, bien plus mauvaises, de la cervelle. C'est peu demander. Grimaçant, tu serres les dents lorsque tu réajustes ton dos contre le dossier moelleux du grand fauteuil. Depuis le salon, tu entends le cliquetis des aiguilles de l'horloge qui se trouve dans la cuisine. Tu pourrais allumer la télévision qui se trouve devant toi, tu pourrais chercher à mettre la main sur un ordinateur et faire des recherches, tu pourrais fouiller dans ses placards, juste pour t'assurer qu'elle planque rien d'important dans son jardin secret d'appartement. T'as l'esprit assez détraqué pour ça, néanmoins tu t'avoues trop faible aujourd'hui pour t'aventurer à te mettre Charlie à dos. Si elle rentre et qu'elle voit que t'as mis la main sur des papiers compromettants (à titre d'exemple), elle ne dira peut-être rien sur le coup mais ruminera dans sa barbe à ton encontre. Et il est hors de question qu'une telle relation de conflit et d'insécurité se tisse entre vous. Tu la retrouves à peine, tu recommences tout juste à faire partie de sa vie, c'est pas le moment de tout foutre en l'air – même si c'est ta grande spécialité. Penchant la tête en arrière, tu te mets à fixer le plafond au-dessus de la carcasse. Pour peu, tu manques t'endormir... Mais un bruit se fait entendre près de l'entrée. Tu te doutes que c'est enfin Charlie qui rentre de tu-ne-sais-où. Tu t'attends à apercevoir sa chevelure blonde pénétrer dans ton champ de vision. Tu ne fais pas le moindre bruit, histoire de pouvoir rire un peu de la tête surprise qu'elle te servira lorsqu'elle t'apercevra sur son canapé – malgré ton attitude un poil brute, t'es capable d'avoir un peu d'humour quand tu t'y mets. Un humour noir, limite sadique, qui se base essentiellement sur le fait de faire flipper les personnes qui s'y attendent le moins, mais un humour quand même. Après tout, il faut de tout pour faire un monde (t'entends par là de tout au niveau humain, tu comptes bien sûr par les dégénérés). Toutefois, ce n'est pas ta mutante qui se présente dans l'encadrement de la porte qui mène au salon. Elle est brune, aussi petite que Charlie, et t'as beau chercher dans la base de données surdeveloppée qu'est ton cerveau pour tenter de remettre la main sur son identité, le constat est édifiant : tu ne la connais pas. Arquant un sourcil, tu te redresses de sa position initiale pour venir appuyer tes coudes sur tes genoux. Ta main droite vient cueillir ta main gauche dans un geste aux allures de tendresse refoulée, histoire de ne pas l'effrayer (déjà que ton physique malmené doit s'en occuper, pas besoin de lui apporter la moindre aide), et tu détailles ses traits durant de longues secondes avant que ton accent à couper au couteau ne la salue – à ta façon. « Vous êtes ? »
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MessageSujet: Re: Taking all my world (Ivory)   Taking all my world (Ivory) Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 19:25

-roman & ivory-
Taking all my world
Depuis que sa mutation avait disparu, Ivory n’avait jamais osé se confronter à Charlie pour avoir sa réponse. Elle la connaissait bien entendu, il n’y avait aucune autre possibilité. Elle n’avait reçu aucune piqûre d’aucune sorte et tout ça coïncidait beaucoup trop avec la soirée qu’elle avait passée chez Charlie. Dès le lendemain, elle avait senti la différence et il ne lui avait fallu que quelques jours pour se rendre à l’évidence. Aujourd’hui, Ivo voulait la confirmation. Une réponse claire. Elle avait choisi de ne pas prévenir pour être sûre d’avoir cette discussion. Elle savait de toute façon comment rentrer, Charlie lui avait expliqué où elle rangeait sa clef de secours.
Elle s’était donc mise en route, bien décidée, épuisée par ses insomnies et ses cauchemars mais pourtant alerte. De toute façon, elle vivait ça beaucoup trop mal pour laisser passer et elle avait besoin de comprendre pourquoi et comment elle s’y était prise. Bon, comment, elle s’en doutait mais, pourquoi, ça, c’était encore autre chose. Ce qu’elle voulait savoir aussi, c’est si ce qu’elle lui avait fait durerait longtemps, elle ne supporterait pas ça indéfiniment. Elle péterait les plombs bien avant. Elle les avait déjà péter à plusieurs reprises d’ailleurs. Ne pas dormir suffisamment et bien ne lui réussissait pas du tout.

Le chemin, elle mit un sacré long moment à le faire. À plusieurs reprises, Ivo avait été tentée de faire demi-tour et elle avait même rebroussé chemin deux ou trois fois, elle ne savait plus trop bien. Et à mesure où elle se rapprochait de chez Charlie, elle était anxieuse. Elle n’avait rien oublié de la soirée qu’elles avaient passée et encore moins de ce qu’elle avait compris. Elle était foutue, elle le savait et c’était bien ça qui l’inquiétait. Comment réagirait-elle si l’explication était déplaisante, si Charlie ne voulait pas juste la protéger mais autre chose aussi. Devant la porte -enfin- elle soupira et sortit la clef de sa cachette. À nouveau, elle piétina sur place, hésitant à faire ce qu’elle avait en tête. Pendant quelques très longues secondes, elle regarda la photo qu’elles avaient prise ce jour-là avec ton téléphone et soupira. Etrangement, Ivo y trouva le courage dont elle avait besoin. La clef dans la serrure, elle ouvrit la porte et entra. La main sur la poignée, elle se figea un moment. Il y avait un homme, mal en point, pas tout jeune, genre de l’âge de son père, dans le salon de Charlie, sur son canapé. Qui c’était celui-là ? Charlie avait mentionné sa super enfance la dernière fois, du fait qu’on s’occupait d’elle mais, aucune mention d’un type qui avait l’air d’être passé sous un bus. En tout cas, une chose était sûre, vu l’accent, il était russe. Merci Charlie pour le très mini cours la dernière fois. Envolée l’envie de piquer une petite crise de nerfs contre son coup de cœur d’amie, il y avait plus urgent, bien plus urgent et elle avait l’impression de se répéter dans sa tête. Qui c’était bordel ?

- « Bonjour à vous aussi. Ivory. Et vous, vous êtes ? »

Bon, d’accord, ça n’était peut-être pas la meilleure entrée en matière du monde mais, à priori, si elle était là, c’était qu’il y avait une raison. Lui aussi vu qu’il avait l’air de connaître les lieux au moins un peu.
Histoire d’éviter d’avoir l’air bête avec sa main sur la poignée de porte plus longtemps, elle la referma enfin et posa la clef sur le meuble près de l’entrée. Elle posa aussi son sac en papier. Ivory avait beau en vouloir à Charlie infiniment et être en colère, elle n’avait pas pu s’empêcher de débarquer avec des muffins en tout genre. Elle se sentait d’ailleurs encore plus incroyablement stupide. Elle se passa une main sur la nuque et soupira.

- « Je... j’suis une amie de Charlie. J’voulais juste l’attendre. »

Comme souvent ces derniers temps, elle prenait la mouche pour un rien et elle se sentait un peu obligée de se justifier ensuite. Elle avait répondu un peu sèchement mais, c’était plus fort qu’elle, elle n’y pouvait pas vraiment grand-chose. Elle avait tendance à ne pas vraiment réagir comme d’habitude, ce qui était très énervant, même pour elle dont les réactions surprenaient souvent.

- « C’est vous qui veillez sur elle ? »

Si c’était lui, passé sous un bus ou pas, il allait l’entendre.
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MessageSujet: Re: Taking all my world (Ivory)   Taking all my world (Ivory) Icon_minitimeMar 8 Mar 2016 - 21:10

Ivory. Tu ne connais pas ce prénom. T'as jamais entendu parler d'elle, ni ne te remémores ce visage. Elle a les traits fins, le regard un brin enfantin, et tu ne comprends surtout pas ce qu'elle fout là. Pourquoi se pointer chez Charlie ? Comment connaît-elle l'endroit où cette dernière cache ses clés ? Dans tous les cas, ce que tu sais d'avance, c'est qu'elle n'est pas comme toi : c'est pas le genre à s'inviter chez les autres comme t'aimes tant le faire, non, elle a la politesse de ne pas commettre d'infraction. Tu sais pas encore si c'est un bon point ou pas, ça t'informe juste de sa nature, bien plus habituelle que la tienne. Fronçant les sourcils, tu continues de la dévisager en silence pendant qu'elle reprend la parole. Tu n'arrives pas à savoir si elle se méfie, ou si elle va se décider à jouer les têtes brûlées. Son entrée en matière ne t'a pas fait tiquer une seule seconde – comme si t'avais pour habitude de saluer cordialement les gens – alors tu restes stoïque, telle une statue installée ici par Charlie jusqu'à son retour. Tu ne réponds pas. Pas tout de suite, parce que la suite se corse. T'entends le terme « amie » qui vient te vriller les tympans et tu retiens à peine le sourire moqueur qui envahit ton visages. Une amie ? Si Charlie avait des ami(e)s, de véritables ami(e)s, tu le saurais. Et t'aurais surtout pas laissé faire aussi facilement. T'es le seul qui peut te targuer d'avoir créé un lien fort avec elle, même si elle n'a pas eu le choix. Elle peut pas décider. Les autres peuvent penser qu'elle s'est attachée mais elle aura toujours cette attache plus forte qui la relie à toi et qui peut remettre son monde en question dès que t'en as l'envie. T'as peut-être eu besoin de rabâcher un nombre incalculable de fois la leçon jusqu'à ce que ça s'ancre dans son joli crâne blond, mais t'es au moins sûr qu'à présent t'as pas besoin de revenir là-dessus. Alors tu t'excuses d'avance. Avec toute la mauvaise sympathie qui te colle à la peau, tu lui adresses un regard plein de condescendance parce que tu le sais, toi, que dès que Charlie sera à nouveau à ton contact, cette pauvre fille disparaîtra. Ou souffrira car incapable de s'éloigner de ta mutante. A voir. La dernière question de cette chère Ivory t'oblige à te passer une main massive le long de ton visage, histoire que cette envie de te foutre d'elle te passe de suite. Enfin, pour une fois que tu peux te marrer, c'est con de devoir résister. « Si c'est moi qui veille sur elle... », que tu répètes en imitant presque ce petit ton fluet qu'elle peut avoir dans la voix, si on le compare avec le tien. Ton regard métallique s'accroche à celui de la demoiselle avec insistance, avant que tu ne répondes d'un air détaché. « On peut dire ça comme ça. » Si elle a vraiment envie de savoir ce qui te lie à Charlie, elle demandera. Tu sens que t'as affaire à une personne aussi curieuse que toi, sauf que toi tu cherches d'abord à prêcher le faux pour avoir le vrai. T'as pas honte de ce que t'as fait à ta mutante, t'en auras jamais honte, mais tu sais que ça peut désarçonner parce que ça ne rentre ni dans la conception de l'amitié, de l'amour, de l'affection – non, ce que t'as fait ne convient à aucune de ces catégories mais s'invite sans mal dans un truc qui tourne plus autour de la violence, physique et morale, un acharnement sans limite jusqu'à ce que Charlie concède à te suivre aveuglément dans tout ce que tu entreprendrais. Et même si ce n'est pas une relation « positive » comme on préfère considérer les personnes auxquelles nous « tenons », c'est bien plus fort que tout le reste. T'as pas non plus souvenir que Charlie regrette tout ce que vous avez fait, tous les deux ? Et tu paris qu'elle n'en a pas parlé à sa chère « amie » depuis qu'elles se connaissent. Tu le feras pas – sauf si elle te pousse à – mais t'as envie de rire rien qu'à la tête qu'elle ferait en apprenant qu'elle s'est liée d'amitié avec une mutante tueuse de mutants pour le compte d'un chasseur de ta trempe. Pire, qu'elle s'est accommodée d'une amitié qui n'est au final rien d'autre que du vent puisque Charlie ne peut pas s'attacher aux autres, tout comme toi.  « Donc vous êtes une amie de Charlie... », que tu reprends en te levant péniblement de ta position assise. Ce canapé est bien joli, mais si tu restes dedans une seconde de plus  tu vas encore plus avoir du mal à te lever. Et selon ce que tu dis, il est possible que la petite brune à quelques pas de toi se mette à crier, à te vouloir du mal, et il est hors de question que tu restes dans une telle position vulnérable. « C'est bizarre, elle n'a jamais parlé de vous... », que tu ricanes en glissant à l'inconnue un sourire glacial, qui ne découvre pas tes dents mais qui laisse entendre que cette nouvelle te fait plus rire qu'autre chose. S'avançant d'un ou deux pas sur le côté, tu contournes la table basse qui se trouvait devant toi lorsque tu étais encore assis sur le canapé et tu jettes un coup d'oeil autour de toi. Histoire de voir si tu trouves pas un indice, un mot, indiquant l'endroit où  Charlie pourrait éventuellement se trouver. T'as pas envie de passer ta vie en compagnie de son amie à elle, non plus, t'es pas venu pour ça aujourd'hui. « Vous devez pas vraiment compter. » Tu lâches cette remarque sans faire gaffe à ce qu'elle peut signifier pour la jeune Ivory. C'est pas comme si t'en avais quelque chose à faire de ce qu'elle peut éprouver à cet instant précis. Et si ça peut l'informer que t'es pas d'humeur à te laisser avoir par les conneries qu'elle peut inventer pour se prétendre proche de Charlie, c'est encore mieux. « Vous voulez l'attendre avec moi peut-être ? », que tu questionnes finalement, désignant les sièges du salon d'une main lasse. Tu croises les doigts pour qu'elle refuse et se casse de suite, que t'aies pas à dire à voix haute ce que tu penses déjà d'elle, ou que tu te décides à la virer de chez Charlie sans que cette dernière ait pu dire son mot sur la question. Enfin, comme si t'avais déjà demandé son avis pour quelque chose.
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MessageSujet: Re: Taking all my world (Ivory)   Taking all my world (Ivory) Icon_minitimeMer 9 Mar 2016 - 1:14

-roman & ivory-
Taking all my world
Apparemment, Ivory n’aurait même pas dû s’encombrer d’excuses... ce mec-là était un con. Décidément, des cinquantenaires aussi aimables que des portes de prisons, elle ne croisait que ça. Entre son connard et enfoiré de père et celui-là, c’était un véritable festival de trous du cul. Joie. Et bien sûr, il fallait qu’elle les croise tous quand elle manquait de sommeil. Elle ferait avec mais, eux aussi. C’était ballot. Surtout pour eux. S’il était bien l’homme qui prenait soin de Charlie, pas étonnant qu’elle se soit retrouvée dans cet état alors qu’il avait l’air très mal en point. S’il prenait autant soin d’elle que de lui, elle risquait de perdre son amie plus vite qu’elle n’aurait le temps de dire ouf. Bon... plus qu’amie pour elle mais, ça n’était pas la question. Ivory avait beau en vouloir à Charlie, elle ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter pour elle. C’était comme ça. Elle était trop gentille, on le lui avait déjà dit. Surtout Seth. Mais, franchement, le quinquagénaire là, qui qu’il soit... il pouvait bien s’asseoir sur son savoir-vivre et se l’enfoncer bien profond, elle n’était pas d’humeur et ce regard condescendant, elle n’en avait strictement rien à carrer, elle en avait vu d’autres des comme ça... un paquet d’autres et pire encore. En temps normal, elle ne se serait pas agacée aussi vite mais, elle n’était pas en temps normal. Seth, son meilleur ami lui avait tiré dessus... Charlie, la fille pour qui elle avait le béguin, l’avait vaccinée pour elle ne savait quelle raison... Pietra lui avait annoncé que son meilleur ami avait tué son père, enterré dans un lieu qu’elles seules connaissaient à présent... Avait-elle quelqu’un à qui en parler ? Non ! Alors non, Ivory n’était pas impressionnée une seule seconde par ce regard. Aussi, quand il lui répondit, elle haussa un sourcil sans plus s’encombrer d’une seule once de politesse.

- « Et bien vous faites un protecteur de merde, excusez-moi du peu. »

Elle avait vu l’étendue des brûlures à cause de la surchauffe ou elle ne savait pas trop quoi de Charlie et si c’était comme ça qu’il la protégeait... et bien ça n’était pas gagné. Elle, tout ce qu’elle voulait, c’était que Charlie aille bien en dépit de ce qu’elle lui avait fait pour des raisons qu’elle finirait par connaître un jour. Elle savait que les réponses, elle les aurait si elle les lui demandait. Charlie était comme ça et c’était pour ça -en partie- qu’elle avait sûrement craqué. Foutue franchise. Foutue Charlie. Foutue vie. Foutus sentiments.

- « J’suis peut-être pas son amie et elle vous a peut-être pas parlé de moi. Non. Peut-être bien. Et alors, qu’est-ce que ça peut vous foutre à vous ? C’est moi que ça concerne que je sache. Charlie m’a à peine parlé de vous pour ce que j’en sais. On est quitte comme ça. En même temps, Charlie et moi, on parle pas des gens... Vous voulez me faire pleurer ? Bouhou. »

Elle le regarda, la tête légèrement penchée sur le côté. Des déceptions, elle n’était plus à ça près, elle cumulait même depuis quelques semaines. Alors oui, ça la blessait, c’était sûr. Quoi qu’elle dise, elle aimait Charlie. Sauf que ça n’était pas surprenant. Elles n’avaient que deux personnes en communs et elle l’avait su par hasard pour l’une et en poussant un peu la connaissance pour l’autre. S’il croyait lui faire du mal, cette technique-là avait déjà été éprouvée par Shaun et chacun de ses amis ou presque l’avait blessée d’une façon ou d’une autre ces temps-ci. Pas de bol, ses nerfs lâchaient un peu avec lui et quand on pinçait une corde sensible, ses réactions avaient tendances à dérailler légèrement. Seth en avait fait l’amère expérience plusieurs fois.
Le pire, c’est qu’en face d’elle, elle avait juste l’impression de voir le visage de son père quand il était venu lui rendre visite, se moquant d’elle, de son vécu, de ce qu’elle ressentait. Sa condescendance, ses expressions, son sourire glacial et moqueur... Et comme son père, il piquait là où il fallait. Elle blanchit, car c’était peut-être vrai, elle n’était peut-être rien pour Charlie... sauf qu’on ne claque pas autant de temps avec quelqu’un qui ne compte pas, qu’on n’apporte pas des muffins, qu’on ne cherche pas à lui remonter le moral. Alors non... elle ne comptait peut-être pas autant qu’elle l’aurait voulu mais, elle comptait au moins un peu, pour le moment. Et ça, Ivory prenait volontiers. Quand bien même, elle avait l’habitude de l’abandon. Ce ne serait ni la première, ni la dernière fois.

- « Je ne compte peut-être pas... mais ça m’empêchera pas d’être là pour elle si elle a besoin de moi. Vous devez avoir du mal avec un tel concept pas vrai ? Vous ressemblez à mon vieux. Un vrai con lui aussi. L’altruisme, vous connaissez ? Quelque chose me dit que non. Mais vous savez quoi ? Rien à battre. C’est pas vous qui comptez. C’est elle. »

Sans le lâcher des yeux, Ivory hocha la tête en signe d’accord. Il ne le voulait clairement pas et c’est précisément pour ça qu’elle allait le faire. Charlie lui avait dit pourtant du bien des gens ou de la personne qui s’occupait d’elle. Grandiose.

- « Je vais attendre. » Elle s’installa sur une chaise et replongea son regard fatigué mais, enflammé sur lui. « Ma présence vous emmerde, pas vrai ? »

Comme toujours, elle ne réfléchissait pas, elle parlait comme sa bouche était faite et, comme toujours, son instinct de survie était proche du néant. Déjà en temps normal, ça n’était pas brillant mais, épuisée comme elle l’était, il pesait encore moins lourd que d’habitude.
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MessageSujet: Re: Taking all my world (Ivory)   Taking all my world (Ivory) Icon_minitimeVen 18 Mar 2016 - 16:17

« Voyez-vous ça... », que tu répliques simplement à tout ce que tu viens d'entendre. Charlie a pris de l'importance pour cette jeune femme, c'est évident. Pour que cette dernière prétende ouvertement que ce n'est pas toi – et tout ce que tu peux penser - qui compte mais bel et bien Charlie, tu te dis que cette amitié entre elles commence à s'ancrer dans le temps. Ce n'est pas normal. Même, si tu n'étais pas venu jusqu'ici aujourd'hui, tu ne serais pas au courant. Bien, tu prends note. Tu auras tout le temps d'en parler avec ta mutante une fois que vos routes se croiseront. En attendant, tu vas te débrouiller pour comprendre ce qui l'intéresse chez cette brune. Car pour toi, les notions telles que « l'amitié », ça n'existe pas. Tu n'as jamais vu la tête de cette fille dans les dossiers dont tu as pu parler à Charlie, alors tu te dis que cette dernière a véritablement continué son travail sans toi durant votre... éloignement. Chose pour laquelle il ne faudra pas que tu oublies de la féliciter. Observant la nouvelle arrivée prendre place sur une chaise, tu patientes quelques instants avant de retourner en direction du canapé. Tu ne pensais pas qu'elle accepterait ta proposition. Pourtant, elle est encore là. Un sourire amusé s'invite sur tes lèvres à sa remarque. « Oui, elle... m'emmerde, comme vous dites. » Cependant ça n'a pas l'air de la déranger plus que cela. Tant qu'elle persistera à perdurer dans la même pièce que toi, autant en profiter pour dégager toutes les informations qui te semblent intéressante à son sujet. Tu as remarqué son air fatigué, il est presque semblable au tien. Ton regard grisé se balade sur ses traits, avant qu'il ne se mette en quête d'indices sur ce qu'elle est. Pour que Charlie garde toute crédibilité, tu espères qu'il s'agisse d'une mutante. Si ce n'est pas le cas, alors tu ne vois pas pourquoi elle. C'est vrai, tu ne vois rien d'évident. Tu cherches d'abord au niveau physique ce qui a pu intriguer Charlie – elle te paraît faible, cette petite brune, faible comme tout, si ce n'est au niveau verbal où elle vient de démontrer une certaine capacité à ne pas savoir garder ses émotions bien en place. Mais c'est tout ce que tu vois. Il n'y a rien d'autre. Elle fusille du regard, elle beugle, elle est sans doute mutante – rien de bien préoccupant ou effrayant. Laissant un soupir las passer tes lèvres, tu cales ton dos contre le dossier du canapé. Tu attends encore une ou deux minutes, dans un silence de plus en plus pesant, puis tu te met à secouer la tête – comme si tu te trouvais face à un problème insolvable, incompréhensible. « Dites-moi... », que tu souffles d'un ton sérieux. Ce dernier prouve que même durant les silences qui se font dans la pièce, tu cogites. Tu as cette mine appréciatrice sur le visage, celle qui te colle à la peau depuis longtemps, et qui indique aujourd'hui comme souvent que tu cherches les bons mots pour t'exprimer, afin d'obtenir la plus petite réaction révélatrice en guise de réponse. Même si tu n'es pas venu pour cela à la base, autant faire passer le temps comme tu peux, non ? « Pourquoi Charlotte aurait-elle besoin de vous ? Ça m'intéresse. » Ta question est sérieuse. Tu vois pas à quoi elle peut lui servir cette fille. Charlie, tu l'as éduquée à ne pas aimer, s'attacher ou s'intéresser aux autres – à part si ces fameuses personnes peuvent lui servir, ou si elle est obligée de faire tout ça pour s'en débarrasser ensuite. Charlie, elle a appris à mentir à tes côtés, elle ne se souvient avoir eu que toi comme modèle – tu penses avoir passé assez de temps sur cette partie du processus pour que ce ne soit pas détruit par une telle nuisible - alors quelque chose t'échappe. Pourquoi cette fille ? Qu'est-ce qui a pu l'interroger chez elle au point que cette dernière la considère comme une amie ? Pourquoi  s'est-elle agacée juste avant, d'ailleurs ? De même, pourquoi est-elle encore là ? Pourquoi n'a-t-elle pas refusé ton offre ? Tant de questions et si peu de réponses. Tu as en tête d'en obtenir un maximum maintenant, que tu confronteras avec celles de Charlie un peu plus tard. Deux versions d'une même histoire sont toujours bien plus utiles qu'une seule – surtout si cette version unique vient d'une personne inconnue en qui, pour sûr, tu n'as aucune confiance.  « Nous ne sommes pas là depuis longtemps, tous les deux, j'aimerais savoir ce qui l'a poussée à aller vers vous. Charlie ne fait pas les choses sans arrière-pensée. » Prêcher le faux pour dénicher le vrai ensuite. Il est vrai que tu as toujours conseillé à Charlie de penser en amont chaque action, chaque phrase, chaque rencontre – il faut laisser peu de place au hasard. Tout le temps. Le hasard n'existe pas, la chance se crée, et c'est ainsi que vous avez toujours réussi à vous en sortir tous les deux. Pourquoi est-ce que ce lien qui s'est créé avec cette idiote en face de toi n'aurait pas été prémédité par ta mutante ? Rien que de l'imaginer, cela te semble impossible. Et si pour ouvrir les yeux à cette demoiselle tu dois confronter à sa vision de Charlie la tienne, bien plus réaliste et véridique, alors il en sera ainsi. Peut-être avez-vous la même sans que tu ne le saches encore ? Toutefois, tu attends encore un peu pour la faire passer pour plus calculatrice qu'elle ne l'est – ou que tu ne l'es surtout. Parfois, pas besoin d'en faire trop pour obtenir ce que tu désires. « Alors expliquez-moi : pourquoi vous ? », que tu répètes une nouvelle fois d'un ton neutre. Inutile de s'énerver ou de s'emporter, surtout face à quelqu'un qui n'en vaut pas la peine. L'état dans lequel tu es encore ne te permet pas de le faire, alors libre à l'inconnue de s'agacer seule. Non, aujourd'hui (à l'instant même), tu viens de prendre la décision que tu n'agirais que par la parole pour lui faire comprendre les choses. Qu'elle prétende tenir à Charlie ou non.
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MessageSujet: Re: Taking all my world (Ivory)   Taking all my world (Ivory) Icon_minitimeDim 20 Mar 2016 - 1:27

-roman & ivory-
Taking all my world
Voyez vous ça quoi ? Il n’y avait rien du tout à voir. Ivory tenait à Charlie et un point c’était tout. Ce qui lui pouvait bien penser de tout ça, elle n’en avait strictement rien à faire. Ce qu’elle avait dit, elle le pensait de tout son cœur. Être là pour quelqu’un, c’était être là pour ce quelqu’un même s’il ne le voulait pas tant que c’était bon pour lui. Et tant qu’elle aurait l’impression que ça fonctionnait comme ça, elle pouvait bien ne pas vraiment compter pour Charlie -ce dont elle doutait-, elle serait là. Même vaccinée par elle et même si elle n’y voyait qu’un désir un peu foireux de la protéger, elle serait là. Elle avait besoin d’explications mais, ça ne changerait au final, rien du tout. Pour le moment malheureusement, elle n’allait certainement pas les avoir et ne repartirait pas sereine d’ici, ça lui semblait assez évident.
Souriant alors qu’il reprenait ouvertement ses mots pour lui annoncer qu’elle l’emmerdait bel et bien, elle ne bougea même pas d’un pouce. Qu’il aille donc se faire foutre. Le silence qui s’installa ne la dérangea pas le moins du monde. Parler avec lui relevait de son top dix des choses qu’elle n’avait pas envie de faire aujourd’hui. Naturellement donc, elle le regarda le moins possible, l’ignorant superbement. Après avoir été ignorée pendant des années, elle savait très bien comment s’y prendre en la matière. Peut-être la seule réelle façon qu’elle avait de mentir sans se faire instantanément griller. Feindre l’indifférence, elle y arrivait généralement très bien et là, c’était le cas, elle ne se donnait aucun mal. L’espace d’un instant, elle compta même l’ignorer mais... quand il parla, elle ne vit même pas où il voulait en venir. Ou plutôt, s’il voulait vraiment en venir là, elle se demandait dans quel monde tordu il vivait.

- « Besoin de moi ? Parce qu’il faut que j’ai une utilité peut-être ? J’en sais rien moi... passe-temps console de salon et films neuneus ou de zombies en tout genre ? Fournisseuse de muffins et de café ? Demandez-lui... parce que moi, j’sais pas. »

Une utilité... n’importe quoi. Et quand bien même, si elle pouvait l’être vraiment, utile, elle ne dirait même pas non si ça pouvait aider la blondinette. Ivory avait fini par accepter qu’elle avait crushé, pas que c’était plus qu’un crush mais, elle avait pigé. Elle attendait maintenant que ça passe vu que sans réciprocité, ses sentiments finiraient bien par disparaître, elle l’espérait en tout cas. Souffrir pour rien, c’était pas son truc et en amour ou en relation, elle avait déjà donné, merci bien. Quoi qu’il en soit, elle ne voyait franchement pas réellement ce qu’il attendait comme réponse. S’il attendait une vraie réponse à cette question, il serait forcément déçu puisqu’à part tuer le temps avec Charlie et s’amuser, elles ne faisaient rien d’autre. En vérité, celle qui servait à l’autre, c’était précisément Charlie, de modèle, à l’occasion pour un croquis ou deux qu’elle ne finissait jamais parce que depuis leur première rencontre dans le parc, à part le dessin avec son numéro de téléphone, Ivo n’en avait plus finit un seul de la mutante.
Forcément, quand il reparla pour déballer un truc du même genre que tout à l’heure, elle s’interrogea franchement sur la vie de ce type. Il devait être sacrément triste comme gars, elle le plaignait.

- « Vous vivez dans un univers qui doit être sacrément moche quand même pour penser comme ça. » Ce mec était une réplique encore plus tordue que celle de son père. « Mais j’vais vous répondre, c’est pas elle qui est venue vers moi mais moi vers elle. J’l’ai dessinée et elle a trouvé ça joli. J’ai noté mon numéro sur le dessin et voilà. Alors les arrières pensées, c’est plutôt moi qui les avais vous voyez. »

Et bon sang... ce qu’elle aimerait que Charlie ait les mêmes au fond. Le ridicule de la situation la frappa de plein fouet. Tenter sa chance pour une petite histoire sans lendemain, se planter, se faire une amie au lieu d’une partenaire d’une nuit et crusher des mois plus tard sur la même personne. Si ça, c’était pas du masochisme, elle ne voyait pas du tout ce que c’était.

- « Du coup, le pourquoi moi... Parce que c’était mon numéro et pas celui de quelqu’un d’autre. Ça me semble assez évident. Comment vous voulez que je sache ce que Charlie à dans la tête. Si j’veux le savoir, j’lui demande, elle me le dit et si elle veut savoir, elle me demande et j’lui dis. C’est pas plus compliqué que ça. Si vous la connaissez si bien, vous savez sûrement que c’est le meilleur moyen pour avoir une réponse non ? Même moi qui ne la connais pas super bien, j’le sais ça. »

Demander à Charlie était souvent le meilleur moyen d’avoir un réponse quand on ne saisissait pas vraiment où elle voulait en venir. Après tout, elle lui avait raconté sans détour son enfance pas glorieuse ou même les raisons de ses brûlures. Ivory ignorait bien sûre que les infos étaient lacunaires et ça ne la surprendrait pas vraiment puisqu’elle faisait exactement pareil, ça n’empêchait que Charlie ne mentait pas, du moins, elle en était persuadée.
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MessageSujet: Re: Taking all my world (Ivory)   Taking all my world (Ivory) Icon_minitimeVen 25 Mar 2016 - 17:06

Non, en fait, qu'elle prétende ou sous-entende tenir à Charlie, ça te laisse pas indifférent. Personne peut tenir à elle – sauf toi. T'es l'exception parce que Charlie est ta mutante et elle n'est celle de personne d'autre. C'est une relation exclusive que vous avez, et tu n'es pas du genre jaloux ou protecteur, non, t'es du genre possessif. Une possessivité maladive qui te donne tous les droits sur elle, depuis que tu l'as retrouvée et que tu l'as transformée en une sorte d'arme redoutable. Dans une vie où tu ne serais pas obligé de jouer les chaperons, où les mutants n'existeraient pas, d'ailleurs, ce genre de choses ne se produirait pas. Malheureusement, t'as bien compris au fil du temps que les mutants ne font jamais comme tout le monde. Ce doit être inscrit dans un de leurs gênes défaillants. Une tare supplémentaires à ajouter à la déjà trop longue liste qui les compose. Ivory déblatère au sujet de sa rencontre avec Charlie, ton coeur balance entre trouve ce récit pitoyable ou touchant. Touchant étant un terme qui t'échappe, tu supposes que la deuxième option penche en fait plus vers le risible. Dans ton esprit se façonnent une à une les images de ce dessin dont elle parle, de ce numéro écrit au dos et de Charlie qui le compose sur un téléphone quelconque. Dans le même temps, tu continues d'observer ta jeune interlocutrice. En quête du détail évident, de l'accroche maîtresse qui justifiera la démarche de ta mutante. Sauf que rien ne te saute aux yeux alors, dès qu'Ivory la ferme enfin, tu secoues la tête. « Je vis dans un univers où des dégénérés nous gâchent la vie à nous, humains. Ceci explique cela. » Tes mots se font soudai plus acerbes que ceux que tu as pu lui adresser auparavant. Au fond de ton regard, on devine une maîtrise immense et évidente. Preuve supplémentaire pour toi qu'elle ne sert à rien, alors pourquoi...  « Elle ne vous a pas rappelé pour rien », que tu assènes d'une voix tranchante. Te relevant du dossier du canapé pour venir poser tes avant-bras tout contre tes genoux, tu la fixes intensément tout en poursuivant sur le même modèle : « Justement, c'est parce que je la connais bien que je peux vous affirmer que pour savoir ce qu'il se passe dans la tête de Charlie, il ne suffit pas de demander. Charlie ne fonctionne pas comme ça. Si on veut lui soutirer quelque chose de vrai, il faut bien plus. J'ai passé assez de temps enfermé avec elle pour savoir comment obtenir ce que je voulais, et elle ne répondait pas si je lui demandais simplement. Enfin, au départ. Je ne parle pas de la suite quand elle a passé des jours sans manger ou lorsqu'elle s'évanouissait à cause d'une perte trop importante de sang. » Si tu te souviens bien, c'est arrivé une ou deux fois, peut-être plus. Autant de fois qu'il était nécessaire pour qu'elle ouvre la bouche quand tu le demandais, sans plus hésiter ou le maudire juste avant. Le processus avait été aussi long que les autres, mais à force tu avais réussi à venir à bout de Charlie afin de pouvoir passer à l'étape suivante de sa « formation ». Tu balances ces détails sans plus te préoccuper de ce que peut en penser cette fille ; après tout, tu n'as jamais eu rien à faire de ce que les autres peuvent penser de ta façon de faire. Tu apprécies l'efficacité de cette dernière et c'est tout ce qui compte. C'est pour cette raison aussi que tu ne détournes pas ton regard du sien. Histoire de ne manquer aucune réaction importante de la mutante de la petite chose insignifiante qui est malgré tout parvenue à attirer l'attention de Charlie. « Depuis, elle me parle ouvertement des choses. Si vous avez besoin de lui demander, c'est qu'elle ne vous fait pas confiance. » Et la confiance, c'est important. C'est la base de beaucoup de choses – dans un couple, une famille, le lien  que tu entretiens avec ta mutante. La confiance est une notion qui ne doit pas être omise, et tu t'ancres dans un recoin de l'esprit que c'est une chose dont tu reparleras pour sûr avec Charlie. Il faut que tu t'assures que vous êtes encore sur la même longueur d'ondes à ce sujet, sans quoi tu devras lui rappeler que vous devez l'être jusqu'à la fin, sans exception ou temps mort possible. Un petit sourire satisfait aurait pu infiltrer tes traits malmenés, mais il n'en est rien. Tu restes concentré sur ton objectif : lui passer l'envie de se prétendre encore « amie de Charlie », qui qu'elle soit vraiment. « Et nous en revenons alors à la case départ : vous n'êtes rien pour elle. » C'est ta sentence. La tienne, prononcée d'une manière qui laisse peut de place au doute, ou à une quelconque envie de l'ignorer – ce n'est pas comme ça que tu fonctionnes. Ce que tu cherches à lui faire saisir, c'est qu'il ne sert à rien de s'attacher. Si elle veut « souffrir », c'est le meilleur moyen pour. Quand tu auras parlé de  son cas avec Charlie, elle n'aura plus aucune importante pour cette dernière et disparaîtra de sa vie aussi vite qu'elle y est rentrée. « Ivory » ne sera plus qu'un lointain souvenir et ton association avec Charlie sera nettoyée d'une première nuisible. En effet, tu mettrais ta main à couper que ce n'est pas la seule ayant décidé de comprendre le phénomène de la petite blonde. Sauf que personne ne le peut et ne le pourra jamais – tu en donne ta parole. Avant de poursuivre, tu te penches légèrement en avant, pour ne pas que ses prunelles se détachent des tiennes. « Laissez-moi vous donner un conseil : vu que vous ne semblez lui être d'aucune utilité, et que vous paraissez assez idiote pour penser que vous vivez dans un monde bien plus agréable que le mien, vous feriez mieux de partir. Je déteste qu'on touche à ce qui m'appartient. » Pour le coup, tu ne peux pas être plus clair. Si cette fille ne comprend pas qu'il n'y aura jamais de place dans le monde de Charlie pour elle, c'est qu'elle est profondément stupide. « Je transmettrai le message à Charlie », que tu annonces. « « Ton amie Ivory est passée, elle ne t'embêtera plus à part si elle veut crever. » Il faut que ce soit efficace... » La fin n'est qu'un marmonnement que tu gardes à peine pour toi. Il faut que le message soit définitif d'un côté, comme de l'autre. Tu sais que les problèmes ne viendront pas du côté de Charlie  - tu ne lui souhaites vraiment pas – mais tu sais aussi que cette espèce d'amitié inutile doit être endiguée dans l'esprit de chacune des personnes qui y contribuent. Sachant que ta mutante te connaît et qu'elle ne te causera sans doute pas d'ennui à ce sujet, tu préfères te préoccuper d'abord du problème fondamental de cette histoire : elle. « Remettez les pieds ici, Ivory, et je peux vous promettre que Charlie viendra se charger de vous personnellement. Ne me faites pas croire qu'elle ne ferait jamais ça, vous ne la connaissais pas, comme vous venez si bien de le dire, alors je serais vous, je jouerais pas avec le feu. » Un soupir las s'évade de tes lèvres, et ton dos vient reprendre appui contre le canapé. « S'il vous prend quand même l'idée de la prévenir pour chialer ou lui dire un dernier au revoir, vous lui direz que le conseil vient de Roman. » Tes prunelles sévères se reposent sur l'inconnue. « Elle comprendra. »
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MessageSujet: Re: Taking all my world (Ivory)   Taking all my world (Ivory) Icon_minitimeVen 25 Mar 2016 - 20:22

-roman & ivory-
Taking all my world
Ce gars-là, Ivory ne l’aimait pas beaucoup, pas du tout même et pourtant, le seul homme capable de susciter une réaction pareille chez elle était mort et c’était son père. Si elle ne savait pas encore trop comment réagir face à ça, face à lui, elle savait parfaitement comment réagir, sans filtre. Et si ça ne lui plaisait pas, c’était pareil. Elle n’allait pas lui épargner ses nerfs, qu’il soit passé à la moulinette ou pas. D’ailleurs, elle commençait à comprendre pourquoi ce type était dans cet état, du moins, si quelqu’un l’y avait mis. Franchement, si elle avait été plus violente et qu’elle avait eu plus de force, elle n’aurait probablement pas hésité longtemps à lui casser la gueule. Ivo avait rarement eu l’occasion d’avoir aussi désagréable que Shaun devant le nez. Quand il parla des gens comme elle comme s’ils n’étaient rien d’autre que des déchets, elle fut définitivement convaincue qu’il obtenait la palme avec feu son très cher père ou sa chère mère. À se demander qui était la sale espèce entre eux deux.
Visiblement en colère, Ivo le dévisagea un moment n’en croyant pas ses oreilles. Cet homme-là était encore pire que ceux qui avaient traité Charlie comme il l’avait fait en Russie. C’était même peut-être lui pour ce qu’elle en savait. Elle avait cru être en colère contre Seth quand il lui avait tiré dessus, cru être en colère quand Pietra lui avait annoncé la mort de Shaun, encore cru être en colère quand Charlie l’avait vaccinée mais, ce qu’elle ressentait là, c’était de la haine. Jusqu’à aujourd’hui, Ivory n’avait jamais haï personne, jamais. Elle l’avait cru mais, elle avait tout faux. Si elle n’avait pas été vaccinée sur le moment, elle en aurait probablement muté de rage. Immobile, choquée par ce qu’elle venait d’entendre, elle était scotchée à son siège, les poings serrés à s’en faire blanchir les jointures, si fort qu’elle en avait mal aux paumes à cause de ses ongles. Elle aurait même pu s’étouffer avec cette haine tant la chose était nouvelle pour elle.

- « Vous êtes malade. Le dégénéré, c’est vous, pour ce que vous lui avez fait. Elle n’en avait pas assez vu il a fallu que vous en rajoutiez ? Vous me dégoûtez, vous êtes la pire immondice que j’ai vu et pourtant j’en ai croisé quelques unes. Je ne suis peut-être rien, juste une distraction, un animal de compagnie mais au moins je suis honnête et je ne m’imagine pas être le propriétaire d’un être humain. » Elle s’était levée, tremblante de rage. « Oh, c’est vrai, elle n’est qu’une dégénérée que vous avez dressée c’est ça ? Espèce de taré. Sociopathe de merde. » Elle avait peur aussi mais ça n’était pas grand-chose comparé à sa haine envers lui, à ce qu’il avait fait à Charlie. « Si j’dois crever pour elle, tant pis. »

Obliger, menacer Ivory, c’était le meilleur moyen pour obtenir le résultat inverse. Elle n’avait aucun instinct de survie, pas même un peu. Avant qu’elle ne s’en rende compte, qu’il ne termine sa phrase, elle avait comblé l’espace qui les séparait pour lui mettre la gifle la plus magistrale qu’elle avait mis à quelqu’un sans sa mutation. Le prénom de l’homme avait pourtant claqué en même temps que sa main. Roman... Roman c’était lui. Ce mec qui avait quasiment expédié Seth à l’hosto. Charlie était la mutante qui l’accompagnait. Elle frissonna, ayant soudain l’impression qu’il faisait froid, trop froid dans la pièce. Elle était livide. Charlie avait failli mourir d’une surchauffe en tentant de tuer Seth, à cause de cet homme. Elle avait frappé l’homme qu’elle craignait le plus à Radcliff alors qu’elle ne le connaissait même pas. Elle recula de quelques pas, le cœur battant à un rythme frénétique, cherchant un moyen de se protéger qu’elle ne possédait plus.

- « Roman... »

Plusieurs fois, elle répéta son nom comme si ça allait lui permettre de sortir de ce foutu cauchemar. Ça ne pouvait pas être lui, ça ne pouvait pas être ça. Elle n’avait pas pu se retrouver embarquée là-dedans. Et si... et s’il demandait à Charlie de se charger d’elle, est-ce qu’elle le ferait ? Non. Elle voulait croire que non. L’impression de manquer d’air n’en était pas une, elle en manquait. Pourtant, elle se força à respirer, à arrêter d’y penser. Elle recula encore de quelques pas. Pourquoi lui ? Pourquoi Charlie ? Elle devait trouver une solution, il fallait qu’elle trouve une solution. Elle ne pouvait pas abandonner Charlie à ce malade, elle ne pouvait pas la laisser seule.
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MessageSujet: Re: Taking all my world (Ivory)   Taking all my world (Ivory) Icon_minitimeMer 30 Mar 2016 - 18:47

Les insultes te parviennent sans que tu y prêtes plus d'attention. D'habitude, elles ne t'atteignent pas, et c'est exactement la même chose aujourd'hui. Elles frôlent à peine tes tympans, histoire que tu puisses retenir l'audace de cette fille, mais s'envolent au loin aussi vite, pour te prouver qu'elles sont plus qu'insignifiantes. Tu sais que tu as touché un point sensible, pour qu'une telle réaction soit privilégiée comme réponse à ce que tu viens de faire claquer dans l'air de ton implacable accent russe, alors tu te sens satisfait. Conscient de la situation que tu viens de créer, provoquer, détendu quant à la suite. Tu observes Ivory se lever, à quelques pas de toi, mais tu ne bouges pas d'un pouce. Tu pourrais t'éloigner, reculer un peu, sauf que tu ne le fais pas. Pourquoi tu le ferais ? Tu es fatigué, à cause de ce qui t'est arrivé et par sa présence et ses états d'âme insupportables, alors tu préfères continuer à afficher cet air victorieux, glacial, plutôt que de lui accorder une telle victoire, si infirme soit-elle... Seulement, tu ne t'attends pas à la voir s'avancer jusqu'à toi pour te gifler. Le coup, la brûlure qui en découle, la rage qui en ressort comme première réaction pour te défendre, tu le ressens de façon décuplée. Le bruit explose dans l'air ambiant, alors que tu laisses le silence ponctuer ce qu'elle vient de faire. Doucement, tes doigts viennent effleurer ta joue à peine endolorie. Tu ne peux pas dire que cette claque t'a fait mal, elle a juste réveillé les douleurs fantômes qui te hantent depuis ta sortie de l'hôpital. Ton visage a encaissé tant de coups, de griffures, de brûlures, que tu n'es plus certain de pouvoir ressentir véritablement les choses. A cet instant précis, tu te contentes juste de tourner le regard dans sa direction. En agissant de la sorte, tu sais que l'impact va être plus percutant qu'une réponse verbale (pour le moment). Tu la fixes durant de longues secondes, pour ne rien oublier : les traits de son visage, sa voix, sa démarche, son angoisse. Tu te débrouilles pour mémoriser le plus de détails possibles malgré ton état avant qu'elle ne te file entre les doigts. Tu ne peux malheureusement pas la retenir aujourd'hui, ni la tuer car trop affaibli, mais aussi parce que ce qui te plaît le plus lorsque tu as une nouvelle cible en tête, c'est la traque. C'est la peur qui peut s'immiscer dans l'esprit des mutants ou de ceux qui s'en sont pris à toi, le regret dans leur regard, les remords d'avoir mal agi peut-être aussi – s'ils n'y sont pas de suite, ils ne mettent jamais longtemps à apparaître. Ton prénom résonne à plusieurs reprises dans le petit salon. Elle le prononce mal, en plus. Même pas capable de capturer correctement l'instant où tu as fait l'effort de lui livrer l'information. Peut-être est-ce parce qu'elle était trop occupée à te frapper pour exulter la pression déjà trop forte sur ses épaules, créée par ta présence et tes mots ? Peut-être. Une fois que sa voix se perd, un sourire à peine visible, mauvais, tranchant, se développe au bas de ton visage. « Lui-même. » Depuis toujours, tu as cette sale habitude de te jouer des pauvres petits êtres dans son genre. L'annonce n'est à tes yeux pas assez paralysante, il faut que tu en rajoutes une couche. C'est tellement plus amusant ainsi. Ça ne te suffit pas de la laisser paniquer seule dans son coin, ni de seulement voir son visage perdre des couleurs, tu as besoin qu'au souvenir de cet échange, elle en tremble encore. Si elle te connaît, au moins de nom, ça veut dire qu'on lui a raconté certaines choses à ton sujet qui semblent avoir déjà fait leur petit bout de chemin... Ou pas vraiment, vu l'initiative suicidaire qu'elle vient de prendre. C'est pour cette raison que tu cherches à maîtriser tes plus bas instincts. Si tu écoutais ce qui se passe dans ta tête depuis le début, elle serait déjà morte. Là, allongée sur le tapis, au beau milieu de la pièce, de son crâne s'évaderait une coulée de sang raisonnable, délicate, que tu aurais observé un long moment avant de partir. Pourquoi ? Parce qu'elle aurait refusé d'écouter. Déjà, avant qu'elle ne s'approche et n'ose te gifler, Ivory prenait la mauvaise direction. S'énerver de la sorte, t'insulter, remettre en question tout le travail que tu as pu faire avec Charlie, c'est s'aventurer sur un terrain sur lequel tu ne permets aucune critique, aucune jugement. Si elle n'avait pas eu ce geste malheureux, elle serait sans doute entre les morts à l'heure qu'il est. Sauf qu'elle a choisi pour elle : en battant ta joue de ce coup aventureux (tu lui accordes au moins ça), Ivory a scellé son destin. Tu la retrouveras. Une fois que tu seras remis sur pied, moins épuisé par ta sortie de l'hôpital et cette mutation dont tu dois réussir à te débarrasser, tu la retrouveras et tu la tueras. A l'aide de Charlie. Tu ne dois pas louper l'occasion de faire comprendre à ta mutante que l'attachement aux autres, à tous ceux que tu n'es pas et qu'elle n'est pas en retour (même si c'est un mensonge, en tant qu'investigateur de la règle, l'illusion est primordiale pour ne pas perdre sa confiance), n'est pas permis. Et si elle met en avant le fait que ce n'est pas elle qui a développé un quelconque lien affectif, tu as déjà toute ta réponse en tête - la règle marche dans les deux sens : les autres ne doivent pas s'attacher à toi. « J'espère pour vous qu'on ne se recroisera pas. » Ton regard se détache de sa pitoyable silhouette, de ce visage qui t'insupporte déjà. Inutile de continuer à lui donner plus d'attention qu'elle n'en mérite aujourd'hui. « Même si on sait tous les deux que ça va arriver. » Terminer cette première approche sur un sous-entendu de menace, et pas une menace directe, n'est-ce pas signe de progrès pour toi ?
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MessageSujet: Re: Taking all my world (Ivory)   Taking all my world (Ivory) Icon_minitimeJeu 31 Mar 2016 - 19:37

-roman & ivory-
Taking all my world
Ivory n’était pas venue ici pour ça. Elle n’était pas venue pour se retrouver en face à face avec un quinquagénaire complètement malade avec un grave problème de sociopathie. Ce gars était un vrai dingue, du genre de ceux qui peuvent foutre la trouille en un rien de temps mais, elle n’avait pas compris. Couvert par ses plaies et ses bandages, elle ne s’était pas rendu compte de l’homme à qui elle avait affaire. Elle avait agit comme d’habitude et donc, forcément, elle n’avait pas vraiment réfléchis aux conséquences. Elle avait juste voulu voir Charlie, voulu lui parler, essayer de comprendre. Quelque part cela dit, elle commençait à comprendre le geste de son amie, du moins, à entrevoir des réponses. Et si elle avait fait ça à cause de lui justement ? À cause de ce dont il était capable. Et si elle avait voulu la protéger ? Elle ne pouvait pas en être sûre et maintenant, c’était de toute façon trop tard. La gifle avait claqué en même temps que son nom avait heurté ses oreilles. Ça aurait pu être un autre Roman et en même temps, ça ne pouvait juste pas. Parce qu’en l’ayant devant elle maintenant, en ayant entendu ce qu’il avait dit et ce dont il était capable, elle ne pouvait juste pas se dire qu’il y en avait un autre dehors. C’était trop gros. Elle ignorait encore beaucoup e chose à propos de Charlie, de Seth, de Roman mais... ils avaient une histoire en commun et elle aurait volontiers éviter d’en faire partie mais, c’était beaucoup trop tard pour ça semblait-il. Il faudrait qu’elle interroge Seth, elle n’avait pas trop le choix, pareil avec Charlie, si elle voulait bien lui répondre, si elle voulait bien la voir. Ivo était disposée à prendre ses distances si ça pouvait aider la blonde à ne pas avoir d’ennui, même si ça lui coûterait un max mais, elle le ferait si besoin. Malheureusement, elle n’était pas convaincue que ça arrêterait Roman, pas après la gifle qu’elle venait de lui coller. C’était peut-être insignifiant mais, il était peu probable qu’il laisse passer ça. Quelle merde !

Reculant jusqu’à la porte, elle laissa son esprit réfléchir à toute vitesse, autant que possible malgré la fatigue en tout cas. Elle sera la mâchoire, oui, elle espérait qu’ils ne se recroiseraient jamais. Sauf que, comme elle l’avait imaginé, il ne lui foutrait pas la paix. Bordel, qu’elle aurait voulu avoir sa mutation... Elle aurait au moins eu l’impression d’être protégée, l’impression de pouvoir le frapper sans s’arrêter. C’était la première fois de sa vie qu’elle haïssait quelqu’un comme, ça, la première fois de sa vie qu’elle avait véritablement envie de faire mal. C’était déstabilisant pour elle, inhabituel. Même son père elle ne l’avait pas détesté autant. Au pire, il avait suscité de l’indifférence avec un peu de colère et de déception. Roman ne lui évoquait que la haine. La chose inoffensive qu’elle était serra les poings et se força à le regarder dans les yeux. Elle n’était pas impressionnante mais elle avait pour elle d’être sacrément têtue.

- « Je sais. C’est pas pour autant que j’vais vous laisser m’écraser sans broncher. Et jusqu’à preuve du contraire, s’en prendre à un humain est peut-être autorisé dans cette ville mais en butter, ça reste pas conseillé. »

Elle savait qu’elle n’était pas sur les listes, elle ne savait toujours pas comment mais, elle n’y était pas. Aux yeux de n’importe quel malade qui y avait accès, elle était humaine. Il pouvait bien lui foutre la trouille, elle avait l’habitude de mentir et sa nervosité pouvait très bien être mise sur le compte de sa peur. Parce qu’elle avait peur, ça, c’était évident. D’ailleurs, quand elle eut atteint la porte, elle l’ouvrit et sortit sans demander son reste. Elle cavala jusqu’en bas et rentra chez elle. Elle avait intérêt à réfléchir à ce qu’elle allait faire parce que ce psychopathe ne lâcherait sûrement rien. Comme si elle n’avait pas assez d’emmerdes... Cette fois, c’était le bouquet.

-Fin-
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