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 ≈ lost frequencies. (aléda)

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MessageSujet: ≈ lost frequencies. (aléda)   ≈ lost frequencies. (aléda) Icon_minitimeSam 20 Fév 2016 - 0:09


it's written in our story
it's written on the walls


Il y avait de longues minutes déjà qu’elle avait perdu la notion du temps. Écouteurs greffés dans les oreilles, les yeux posés sur la photographie qu’elle tenait coincée entre ses doigts, elle avait cessé toute autre activité que celle de respirer. Son don avait eu l’amabilité de se calmer, et de finalement faire disparaître toute manifestation. Les souvenirs n’avaient pas besoin d’être stimulés davantage : la nostalgie faisait déjà bien sa part du travail dans la construction d’une souffrance sourde et ingérable. Pourtant, pas la moindre larme n’avait jailli. Un cœur serré était tout ce qui lui restait, tandis qu’elle observait le visage rieur de l’enfant. Si le temps n’arrangeait en général pas grand-chose, elle devait reconnaître qu’il avait au moins eu le mérite de lui assécher les yeux.

Le cliché était arrivé le matin même, accompagné d’une jolie carte. Jules s’était appliqué au tracé de chaque lettre, à la finesse de chaque dessin qui accompagnait son petit mot. Son attention prenait les quatre cinquièmes de l’espace blanc disponible ; la dernière fraction avait été remplie par un ou deux mots de Greta, presque sans nouvelles. Rien de plus qu’une carte et une photo pour prouver que tout allait bien, sans non plus s’épancher sur la manière dont pouvait s’enchaîner leur petit quotidien. Une part de la louisianaise savait que sa tante lui en voulait. Que Jules n’aurait pas dû avoir à grandir loin de sa mère, condamné à ne contacter avec elle que par courrier, et de temps en temps — exceptionnellement — par téléphone. Incapacité à la voir, à la toucher. Où étaient donc passés les contacts si importants entre mère et fils ? Les baisers du soir, les câlins de réconfort ? La distance les privait de tout. La décision de ce que Greta avait qualifié sans se cacher d’abandon avait gâché l’enfance stable et prétendument heureuse qu’aurait pu avoir l’enfant. Pourtant, ce simple mot faisait grincer les dents de la basanée. Mettre Jules en sécurité pouvait-il vraiment être traité d’abandon ? Près d’elle, tout aurait été plus compliqué. Elle aurait dû veiller sur lui, en plus de veiller sur elle. Il aurait probablement été repéré, tôt ou tard ; et un don révélé aux yeux de la ville de Radcliff n’était que les prémices d’une condamnation à mort. Alors oui, elle l’avait abandonné chez sa tante. Loin de l’amour et de la tendresse maternels, loin de l’affection qu’elle aurait dû lui porter — et dont elle désirait plus que tout au monde le gratifier. Mais elle le faisait pour lui. Pour lui, et pour elle. Dans ce monde où l’on a à peine assez de temps pour tenter de réclamer la justice, l’amour ne devient que le plus dangereux des obstacles. Qui sait ce qu’elle aurait fait pour le protéger. Qui sait ce qu’elle aurait fait, si il avait fallu choisir entre la cause ou lui. Un dilemme cornélien qu’elle s’était épargné, en le laissant au loin. Chez quelqu’un qui saurait s’occuper de lui et le protéger. En sécurité.

Finalement, elle croit sentir ses yeux s’humidifier. Son sang ne fait qu’un tour dans ses veines et elle remet la photographie dans l’enveloppe, rangeant celle-ci dans un tiroir. Un temps, durant lequel ses mains couvrent ses paupières. Et elle s’efforce de respirer à fond ; de se recentrer. Il faut qu’elle reprenne ses esprits, il faut qu’elle soit opérationnelle. La journée est terminée, mais la soirée ne l’est pas. Bien loin de là.

Pourtant, alors que ses pensées s’apprêtaient à s’envoler vers les tâches qu’Insurgency lui avait confiées, ses sens captent du bruit au rez-de-chaussée. Elle se fige, le nez levé vers le plafond, écoutant avec attention ce que les pas de l’étranger peuvent avoir à lui dire. Bien rapidement, elle les identifie, et chacun des muscles de son corps reprend une attitude un peu plus relâchée. Elle se lève souplement, éteint la lumière du bureau ; en quelques pas, elle se retrouve dans les escaliers qui la font remonter du sous-sol. Elle referme la porte derrière elle en sortant — elle n’a rien à cacher à Alana, mais c’est un foutu réflexe qu’elle a acquis avec le temps. Son oreille la guide vers la jeune femme. Ses bras se croisent et elle l’observe, de dos. La bouteille posée sur le comptoir ne présage rien de bon, mais elle ne dit tout d’abord rien. Pas besoin d’être un génie ou d’avoir un foutu don d’empathie pour sentir que quelque chose ne va pas. Pourtant, mettre les pieds dans le plat ne lui apparaît pas comme la meilleure des options. Pas maintenant. À en juger par la posture de la jolie blonde, il n’y en aura même pas besoin pour la faire éclater. L’overdose de sentiments ne semblait plus bien loin.

Quelques pas. Une main qui se tend, un placard qui s’ouvre. Les doigts métis attrapent un verre. Elle se sert, et elle repose la bouteille entre elles. Elle ne lâche finalement qu’après un silence bref. « Interdit de la finir ce soir, okay ? » Tu parleras, plutôt que de boire. Promets-moi au moins ça. Ses yeux foncés se lèvent vers la jolie blonde, et elle la dévisage un instant. Les questions n’ont pas besoin d’être prononcées pour être ressenties comme posées. Parfois, le respect d’un silence était plus efficace pour l’obtention des aveux que n’importe quelle autre interrogation.
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MessageSujet: Re: ≈ lost frequencies. (aléda)   ≈ lost frequencies. (aléda) Icon_minitimeMer 16 Mar 2016 - 21:26


lost frequencies
— léda & alana —
It's written in our story, it's written on the walls. This is our call, we rise and we fall, Dancin' in the moonlight, don't we have it all ? Decisions as I go, to anywhere I flow. Sometimes I believe, at times I'm rational. I can fly high, I can go low. Today I got a million. Tomorrow, I don't know...

Apparemment, cette soeur qu'elle n'avait connu était morte. Apparemment. Son père l'avait avertie que ce n'était qu'une jolie pièce de théâtre, que Moira était en vie et que le cercueil qu'ils avaient enterré était vide. Alana ne comprenait pas pourquoi et ne cherchait pas trop à comprendre. Apparemment, elle avait été agressée et avait failli mourir. C'était pour la protéger, cette soeur sur laquelle la blonde n'arrivait pas encore à mettre de visage. Pourtant, ça l'affectait plus qu'elle ne l'aurait cru possible. Elle avait une soeur. Et pendant un instant, elle avait cru qu'elle n'aurait jamais eu l'occasion de lui parler. Elle était revenue à la maison après avoir mis quelques affaires en ordre à la mairie. Elle revenait lentement à ses vieilles habitudes. Emmerdait déjà Lancaster alors qu'elle avait retrouvé son bureau il n'y a que quelques semaines. Retrouver ses repères après un coma de pratiquement un an, ce n'était pas facile. C'était plus dur qu'elle ne l'avait imaginé au début. Tant de choses avaient changées. La quarantaine, le couvre-feu, le squad. Il était passé où le Radcliff dans lequel elle avait grandi ? À si méprendre, la ville ressemblait maintenant à l'un de ses ghettos de la seconde guerre mondiale. Incapable d'en sortir... et pire encore, les habitants incertains s'ils allaient voir venir des jours heureux. Alana faisait tout pour faire destituer Lancaster. Elle envoyait des messages sans arrêt aux procureurs du comté pour lui enlever son poste. Elle avait été surprise de voir que finalement, ça avait finit par payer. Fallait fêter cela. Lancaster avait perdu son poste et elle allait pouvoir réessayer et devenir maire à sa place pour une seconde fois. Elle avait préparé ses papiers toute la journée, prête à poser sa candidature dès le lendemain matin. Mais avec tout ce qui se passait au boulot, elle en avait oublié de respirer. Ce soir, elle étouffait. Quoi de mieux pour sortir la tête de l'eau ? Plonger ses lèvres dans quelques verres. Ne pas savoir ce qui en était avec Moira lui retournait l'esprit, sans parler de ce petit frère dont elle avait tant entendu parler et qui faisait partie des chasseurs. Elle avait trouvé une famille, certes, mais une famille avec plus de problèmes qu'elle n'en avait jamais connu. Elle était enragée contre Lancaster, contre ce frère prénommé Artur qu'elle comptait bien confronter sur la nature de ses activités lors de leur première rencontre.

Léda s'installa en face d'elle à la table de la cuisine et se versa un verre avant de poser la bouteille entre elles. Comme dans une scène de pourparlers, d'amnistie. « Interdit de la finir ce soir, okay ? » Alana laissa tomber un ricanement étouffé alors qu'elle laissait flotter la bordure de son propre verre à ses lèvres. Le liquide doré se balançant doucement pour dégager l'odeur d'alcool à ses narines. « Quoi ? T'as peur que je fasse quelque chose d'idiot ? » Alana faisait rarement des choses idiotes pour dire vrai. Elle était pétillante, adorait s'amuser mais elle savait être très responsable également. S'il y avait quelqu'un qui faisait des choses idiotes dans cette maison, c'était son amie. La Kovalainen jeta un coup d'oeil à la porte menant au sous-sol d'où était sortie Léda quelques instants plus tôt. L'ancienne mutante savait très bien ce qu'elle faisait sous ses pieds. Et elle n'approuvait pas. Pas du tout. Et la métisse le savait même si Alana n'avait pas besoin de lui dire un mot. Elles se connaissaient assez pour savoir que sur le plan du combat mutant, elle n'avait vraiment pas les mêmes idées. Elles étaient deux battantes, c'était pour ça que l'irlandaise appréciait tant sa colocataire mais elle avait choisi de faire de sa voix une arme alors que la Altman s'armait plutôt d'explosifs. C'était probablement l'alcool qui parlait, l’agacement de toute une vie qui partait en une spirale incontrôlable mais Alana ne put s'empêcher d'ajouter d'un ton ironique. « T'en fais pas pour moi, Léda. J'suis une grande fille. C'pas moi qui risque à tout moment de faire exploser la maison... avec moi dedans. » Une reproche qu'elle ne cachait même pas. Elle préférait retourner les questions qu'elle lui lançait silencieusement de son regard interrogateur contre elle. La blonde n'avait pas besoin d'une séance de psy, elle avait juste besoin d'une amie... Et pas d'une amie qui lui faisait la morale. Ne pouvait-elle pas le comprendre ?


Dernière édition par Alana Kovalainen le Mar 26 Avr 2016 - 2:43, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: ≈ lost frequencies. (aléda)   ≈ lost frequencies. (aléda) Icon_minitimeSam 26 Mar 2016 - 5:34

Il y avait quelque chose, dans le comportement d’Alana, qui laissait son amie perplexe. Quelque chose qui distillait une inquiétude non dissimulée dans ses veines, et faisait palpiter la méfiance dans son esprit. Il lui semblait que la petite Kovalainen commençait à arriver au bout de ses batteries. Pourtant, ses efforts des dernières semaines semblaient avoir payé : Lancaster avait finalement été destitué. Elle aurait dû sortir avec ses collègues, ses amis. Fêter la victoire, autrement qu’en se sortant une bouteille pour boire seule. Quelque chose ne collait pas, et la Altman le savait. Respectueuse, elle n’osait pousser son amie dans ses retranchements, lui demander des explications plus avant. Elle se gardait bien de forcer l’entrée dans son intimité et ses secrets, préférant que les choses ne sortent que lorsqu’elles étaient parvenues à maturité. Une maturité qui, peut-être, approchait. Pourtant, son instinct le lui soufflait : pas sûre que cette fameuse maturité soit réellement de bon augure.

Et les mots que lui lancèrent la jolie blonde ne firent qu’accroître cette appréhension grandissante dans le cœur de la basanée. Quelque chose clochait, c’était une certitude. Son rôle d’amie aurait sans aucun doute été de s’asseoir à ses côtés et de la pousser, gentiment, respectueusement et tendrement, à parler. Mais une part d’elle n’y parvenait pas. Une part d’elle restait accrochée à cette photo et cette carte qu’elle avait reçues — foutue part d’elle qui se sentait meurtrie, seule et livrée à elle-même. Elle avait beau avoir toute la considération du monde pour son amie, elle avait ses propres démons à tenter de contenir. Et si Alana n’y mettait pas du sien, il y avait fort à parier pour que leurs deux personnalités, plutôt que de s’allier pour faire front ensemble et se soutenir, n’entrent en conflit.

« Je sais qu’t’es raisonnable. Mais je trouve que tu bois un peu trop ces derniers temps. » Si Léda pouvait professionnellement être reconnue pour sa diplomatie, elle n’était pas du genre à ménager ses amis lorsque les choses devaient être dites — pas plus que ses ennemis. Les mots tombaient sur la table comme ils étaient : entiers, francs, et bruts de décoffrage. Elle n’avait rien à cacher sur les aléas de son cœur envers les autres ; seuls ses tortueuses pensées privées restaient soigneusement sous clé, quelque part au fond de sa tête. Ses problèmes ne regardaient pas les autres, et ne pâtissaient ni sur son travail, ni sur la dévotion qu’elle offrait à Insurgency et à ses alliés. Il n’y avait donc pas de raisons pour que la réciproque s’évapore, et qu’elle essuie les vents de tempêtes qui ne la regardaient pas.

Pourtant, ce soir, il lui semblait qu’Alana avait choisi de faire front. De se dresser à son niveau, et de présenter les reproches qui s’imposaient. La Altman ne pouvait lui donner tort : elle avait conscience du danger dans lequel elle les mettait toutes les deux, en prenant le parti de commencer l’élaboration de ses bombes dans le sous-sol de la maison. Mais elle était également suffisamment conscience des risques pour ne pas les mettre dans des situations inconsidérées. Elle serra les dents quelques secondes, verre en main, plissant des yeux pour scruter la belle blonde qui lui faisait face. « Les risques sont minimes, et tu le sais. Les composants ne sont pas assemblés pour provoquer des déflagrations qui raseraient la maison. » Mais le risque zéro n’existait pas. Et ça, l’une comme l’autre le savait aussi. « Tu sais pourquoi je le fais. » Pour la justice, pour un monde meilleur. Pour que toi, après, tu puisses reconstruire ce qu’il faut sur les ruines que j’aurais créées. « Ici, c’est chez toi aussi, donc si ça te pose un problème, je suis prête à en discuter. Mais si c’est juste pour me faire des reproches, souviens-toi que je ne t’ai jamais obligée à venir vivre chez moi. »

Elle vide le verre d’un trait. Un tintement se fait entendre lorsqu’elle le repose sur la table, un peu trop sèchement. Ses doigts restent autour du fragile pied, tandis qu’elle fixe Alana. Elle n’aurait sûrement pas dû s’emporter de la sorte. Parler aussi sèchement, rester aussi fermée et campée sur ses positions. Mais il lui semblait que sa vis à vis ne faisait pas beaucoup plus d’efforts pour que la discussion se déroule sans trop d’accrocs. Pourquoi, alors, se serait-elle encombrée de pincettes, quand pour elle non plus rien n’allait ?
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MessageSujet: Re: ≈ lost frequencies. (aléda)   ≈ lost frequencies. (aléda) Icon_minitimeJeu 28 Avr 2016 - 1:33


lost frequencies
— léda & alana —
It's written in our story, it's written on the walls. This is our call, we rise and we fall, Dancin' in the moonlight, don't we have it all ? Decisions as I go, to anywhere I flow. Sometimes I believe, at times I'm rational. I can fly high, I can go low. Today I got a million. Tomorrow, I don't know...

S'il y avait quelqu'un sur qui elle avait toujours pu compter c'était bien Léda. Léda qui l'avait accueilli pendant ses études, qui l'avait soutenue alors une simple petite étudiante venue s'aventurer jusqu'à la Louisiane. Elles se ressemblaient beaucoup en réalité. De caractère surtout mais leurs idées sur la question mutante c'était une autre histoire. La parole contre les actes. Deux mondes totalement différents. Alana était certaine que le pourparler était la solution alors que la métisse préparait des bombes dans leur sous-sol pour attaquer les hunters en plein coeur. Au fond, ce n'était pas le simple fait de les mettre en danger qui la dérangeait mais le fait qu'elle usait de violence avec ses copains d'Insurgency qui la dérangeait. Si en général elle se taisait, l'alcool ce soir avait tendance à lui délier la langue. « Je sais qu’t’es raisonnable. Mais je trouve que tu bois un peu trop ces derniers temps. » Un verre ou deux ? Où était le mal ? Alana ne le voyait pas qu'elle abusait parfois. Qu'elle passait rarement une soirée sans un verre de scotch à la main ou encore une bière. Et légèrement ivre, elle perdait plus facilement patience.

Au fond, elle n'en voulait pas vraiment à son amie. Elle respectait ses convictions comme elle appréciait qu'elle fasse la réciproque. Bizarrement, elle avait seulement besoin de passer ses nerfs sur quelque chose. Dans ce cas-ci, sur quelqu'un et Léda était la malheureuse victime. Cette dernière s'était servi un verre aussi et elles se faisaient face comme si un duel était sur le point de commencer. « Écoute, le jour où je vais boire un verre de lait au rhum le matin, tu pourras t’inquiéter d'accord ? Là maintenant j'peux bien boire quelques verres si j'en ai envie. » C'était vrai qu'elle buvait de plus en plus mais elle n'était pas encore rendue au point de se lever le matin et d'avaler un verre de fort. Boire seule restait une activité de soirée, quand ses pensées divaguaient vers sa mère. Puis vers son père et ses avertissements contre son frère. Puis vers Darian aussi dont l'absence la dérangeait plus qu'elle ne voulait bien se l'avouer.

Mais elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Elle ne pouvait pas le lui reprocher, elle lui avait fait exactement la même chose à l'adolescence et même les années suivantes à rester la plus fuyante possible. Au fond, c'était tout cela qui la dérangeait. Pas les bombes que la jolie louisianaise préparaient sous leurs pieds. « Les risques sont minimes, et tu le sais. Les composants ne sont pas assemblés pour provoquer des déflagrations qui raseraient la maison. Tu sais pourquoi je le fais. Ici, c’est chez toi aussi, donc si ça te pose un problème, je suis prête à en discuter. Mais si c’est juste pour me faire des reproches, souviens-toi que je ne t’ai jamais obligée à venir vivre chez moi. » Visiblement, Léda avait compris le petit jeu de la Kovalainen. Elle avait deviné qu'elle faisait seulement que passer ses nerfs sur elle. Une partie d'elle avait envie de s'excuser mais la fièvre alcoolisée qui l'enivrait depuis presque une heure déjà remplaça ses mots par une attaque. « Ouais ça me pose un problème, Léda. Tu vas finir par te faire mal si tu continues sur cette voie. Blesser ou tuer des innocents aussi. Tu as pensé aux dommages collatéraux ? » Au final, elle avait beau être ivre, c'était réellement ce qu'elle pensait. Attaquer les hunters n'était pas la solution et ne le serait jamais.  Que se passerait-il si elle tombait sous les balles ? Pour Alana, c'était impensable de perdre sa meilleure amie. Pas maintenant. Pas alors qu'elle pleurait encore la mort de sa mère. Les mots de Léda la blessait plus qu'elle ne pouvait le réaliser dans son état. Si elle vivait ici, c'était parce que Léda était l'une des plus importantes dans sa vie et quand elle était arrivée à Radcliff lui proposant d'emménager avec elle, l'irlandaise avait sauté sur l'occasion.

Elle en avait été ravie, rassurée, folle de joie puisque son amie lui avait manqué. Qu'elle retourne cela contre elle, c'était injuste et Alana crispa les doigts sur son verre. « Puis c'est vrai qui tu m'as pas obligée à vivre avec toi mais j'ai accepté parce que t'es mon amie, que je croyais que je pourrais toujours compter sur toi. Je ne pensais pas que tu nous mettrais en danger. » Cette fois, elle était réellement en colère. Son ton avait monté. « Si tu l'préfères, je peux ficher le camp dès ce soir. » Sur ces mots, elle se leva d'un bond, la chaise basculant dangereusement à ses genoux alors qu'elle l'accrochait sans lui faire attention. Sa tête se mit à tourner et elle dû fermer les yeux puis respirer un bon coup pour ne pas laisser l'alcool la désorienter davantage. Alana prêtait souvent les paroles aux actes et en se levant ainsi, elle se sentait prête à claque la porte et ne jamais revenir s'il le fallait. Bien sûr, ce n'était que des pensées enivrées qui lui venaient puisque dès le lendemain, elle risquait fort probablement de regretter son idiotie de ce soir.
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