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 ≈ pistols at dawn (alec&rhaena)

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MessageSujet: ≈ pistols at dawn (alec&rhaena)   ≈ pistols at dawn (alec&rhaena) Icon_minitimeJeu 28 Jan 2016 - 3:52


pistols at dawn
— alec & rhaena —
here we are standing 'round face to face. This burning sky witnessed the greatest of love. Now it waits patiently to draw from our blood. The time has come to show and prove or be one. With all you thought you knew, coming undone, is that you reaching or you wanting to run. Stand down or show down baby let's get this done.

Les semaines s'écoulaient et toujours aucun signe de sa délicieuse vengeance. D'Alec. Ouais, le Lynch était nulle part où trouver et l'inquiétude, la perte de contrôle, c'était devenu un sentiment qu'elle n'avait pas connu depuis longtemps. Depuis qu'elle avait été Abigail, cette étudiante de droit idéaliste bien conne de croire que le monde n'était composé que de valeureuses notions et d'âmes honnêtes. Parce qu'aujourd'hui, elle est corrompue. Elle est venin, vipère, l'ombre prête à planter des millions de couteaux dans le dos. Elle n'a de soif que pour un peu de sang, celui du Lynch. Un sang mutant qui abonde et ne semble pas vouloir vider ce corps de sa force vitale. Il ne peut pas mourir mais elle, Rhaena, elle est bien mortelle.

Devant cette impasse, elle grince les dents, essaie d'imaginer une façon de contourner l'affreuse idée qu'il ne peut pas crever. Qu'elle ne peut pas le tuer comme il l'a fait avec son père. À force de se torturer de telles pensées, elle en a oublié le plaisir de la chasse aux hunters, ceux-ci libérés pour quelque semaines de sa furie. La disparition d'Alec, l'apparition de Loeven dans sa vie, la plupart des hunters avec des pouvoirs tout récemment, tant de facteurs qui l'éloignent de sa douce vengeance. Ne la mérite-t-elle pas ? Si elle croyait à un Dieu, elle le maudirait, le reniait. Et loin de croire au Destin, à une quelconque entité supérieure qui décide pour eux, elle n'est laissée qu'avec l'incompréhension qu'on lui renie sans cesse le bonheur. Bonheur de vivre dans un monde où le Lynch se verrait enterré six pieds sous terre. Par sa main, à elle. Uniquement elle. Il lui appartient, c'est comme ça qu'elle le voit. Uprising, Insurgency, ils peuvent bien se plaindre qu'il a achevé bon nombre de leurs amis, frères, soeurs mutants, il n'y a qu'elle qui peut l'arracher à la vie. Elle s'est trop battue, elle a trop souffert pour qu'on lui enlève ce plaisir jouissif. Six ans qu'il obsède ses pensées et les quelques semaines qui se sont écoulées ne sont qu'un moment de faiblesse. Faiblesse parce qu'elle est devenue imprudente. C'est la faute du Dickens qu'elle se dit, et à force de l'éviter, peut-être que la vie la récompensera pour avoir recommencé à respecter cette règle si précieuse qu'elle s'est fixé six années plus tôt. Ne pas s'attacher, ne rien ressentir que cette passion vengeresse pour l'assassin de son père. Le seul homme qu'elle a droit de laisser entrer dans ce coeur pourri ; aimer le détester. Elle doit chasser le grand brun de ses pensées pour le remplacer par le grand blond. Elle doit cesser d'être faible, pathétique, imprudente, si elle veut un jour savourer le plaisir de venger son père.

Même au boulot, elle est devenue maladroite. Elle doit faire les beaux yeux, user de belles paroles pour racheter des erreurs stupides. Heureusement, user de ses charmes lui réussit et elle peut continuer de jouer à l'assistante du maire sans s'être dévoilée. C'est pratiquement un miracle... la faute mise sur un problème personnel, probablement. Parce qu'on la voit encore comme cette petite humaine qui ne se sent pas concernée par les conflits entre dégénérés et chasseurs. Elle n'est que la charismatique brune, la jolie nymphe au regard brillant toujours foutu dans les talons du maire. Lancaster n'y voit que du feu. Ses sbires aussi. Alors, elle continue de jouer le jeu alors qu'intérieurement, elle a envie de crier, hurler son mal d'une vendetta disparue en même temps que le Lynch. Ce jour-là au travail, c'en est un comme les autres. Un dossier par ci. Un autre par là. Elle oublie de prendre sa pause... ou l'omet volontairement pour ne pas avoir un de ses moments de répit pendant lesquels elle ne pense qu'à la soirée venue à attendre désespérément un signe du passionnel meurtrier d'son paternel, ou bien aller s'perdre dans un bar de la ville avant le couvre-feu pour capturer les bras d'un amant d'une nuit pour se sortir Loeven de la tête. Une pause, ça ne servait qu'à ramener les démons qui la dévorent à la surface alors, elle voit le temps passer sans s'arrêter de travailler puis l'heure du souper approche. On lui ordonne de prendre sa soirée, qu'elle n'a plus rien à faire à la mairie. Et elle feint avoir quelques dossiers problématiques pour retarder le moment de retourner à l'appartement. Un sursis d'une heure à peine et la voilà qui quitte les bureaux à contre-coeur.

Elle passe la porte en jetant un coup d'oeil à son cellulaire. Elle parcoure les messages rapidement, d'un simple survol avant de fourrer le portable dans son sac à main pendu à son épaule. Ses talons claquent sur le sol enfin visible après la disparition de la neige qu'accompagne le printemps. Elle loge les murs de l'hôtel de ville pour aller rejoindre sa voiture stationnée quelques mètres plus loin mais déjà, son esprit est bien loin. Déjà enfermée dans sa chambre sans faire attention à la colocataire qui veut passer un souper avec elle. Ou peut-être qu'elle ferait un effort ce soir, pour ne pas éveiller les soupçons. Pour continuer de jouer à la charmante coloc qu'elle s'oblige à être pour ne pas voir les masques tomber. Ses pensées sont tournées vers cette nuit froide, seule, livrée à ses soucis, sa rage silencieuse, son besoin de tout envoyer balader et de ne plus penser. Si plongée dans cette nostalgie à venir qu'elle ne réalise pas qu'on la suit. Elle ne réalise pas qu'ça pourrait être une erreur fatale. Elle marche d'un pas automatique. Programmé d'avance pratiquement, à force de répéter ce chemin jours après jours sans signe du Lynch en vue. Peut-être qu'on a appelé son nom... peut-être pas, elle ne l'aurait pas entendu de toute façon. Quand soudain une main se pose contre son épaule pour la retenir ou bien attirer son attention, elle sursaute. Certaine que son imprudence vient de lui coûter la vie - sa banale existence vengeresse - elle se sent attaquée. Animal blessé qui montre immédiatement les crocs. Elle fait volte face sans même chercher à savoir qui vient de poser la patte sur elle. Elle attrape le poignet étranger, le tort violemment et les os craquent dans un bruit délicieux. Il ne lui faut qu'un millième de secondes pour plaquer le nouveau venu à la brique froide de la mairie sans lâcher ce bras qu'elle envoie se contorsionner davantage. Et elle plante alors ses yeux glacés sur les traits du jeune homme, une expression de surprise qui dessine aussitôt ses traits délicats.

Alec. Elle s'attarde un instant à se perdre dans son regard, sans réaliser réellement que c'est bien lui. « A... Alec ? » Enfin, elle le lâche alors que la panique l'inonde. Merde, merde, merde. La panique, oui... mais aussi le soulagement. Il est en vie ! Elle n'aurait jamais cru se réjouir d'une telle perspective. Mais ça voulait dire qu'elle n'avait pas perdu sa seule raison de vivre. La seule chose qui lui permet d'avancer ; sa passion dévorante à le faire tomber, à s'venger. Elle doit se reprendre... elle en a dévoilé un peu trop. L'imprudence qui lui colle à la peau. « Désolée, tu m'as fait peur. » Doucereuse, la vipère qui retrouve ses aises bien rapidement comme si c'est plus profondément ancré en elle qu'elle ne l'aurait cru. « Où étais-tu passé ? Tu n'donnais plus aucun signe de vie. » Changer de sujet. Paraître inquiète, enjôleuse. Jouer la belle qui s'était ennuyée des bras d'son amant. Lui faire des yeux doux. Toutes des choses qu'elle sait si bien faire... et elle en aura besoin pour enterrer cet horrible faux pas.
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Alec Lynch
Alec Lynch

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MessageSujet: Re: ≈ pistols at dawn (alec&rhaena)   ≈ pistols at dawn (alec&rhaena) Icon_minitimeJeu 28 Jan 2016 - 23:34


like the king and queen of better yesterday
AND YOU WILL KNOW THE DEBT IS PAID.
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turn your face towards the sun, let the shadows fall behind you. don't look back, just carry on and the shadows will never find you. lost on a rocky road, got lost in the promise of a love i never know. shadows chase me far from home, i remember when my heart was filled gold. w/rhaena dryden & alec lynch.
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Raeken, une torture accrochée au fond de ses prunelles. Une douleur incandescente, qui ne tarissait pas, ne cessait pas – presque comme une peine sourde qui grondait en lui heure après heure, jour après jour. Et tous ces doutes, juste des doutes incessants pour réveiller la hargne dans ses entrailles : il l’avait pourtant étudié, le dossier de Calista. De fond en comble, jusqu’à ce que ça ouvre une entaille invisible à son cœur. Toutes les questions, toutes les indécisions, la réalité glaciale qui s’imposait dans des lignes écrites noir sur blanc. Le ton officiel des choses, ces immuables idées qui se construisaient dans les parcelles les plus intimes de son esprit, avec le ton officiel qui accompagnerait n’importe laquelle de ses déclarations. La Wolstenholme avait même poussé le vice à prendre quelques relevés bancaires de la fameuse Lilith Raeken si problématique – elle en avait fait, des dépenses, pour une morte. Et Alec avait plongé dans un mutisme assourdissant, presque sans le vouloir, insidieusement, sans que la blonde ne tente quoique ce soit pour l’atteindre à nouveau – il était seul, au moment de se pencher pour la dixième fois, la centième fois par-dessus les papiers qui concernaient sa mère. Sa génitrice. Tout son monde, cette idée si sûre et stable dans sa tête, depuis tant d’année ; quatorze ans, ou trente-quatre ans, le chasseur n’avait jamais eu la moindre raison de douter de la femme qui l’avait mis au monde, d’toute manière. Maintenant… maintenant y’avait un poison assassin qui avait glissé dans ses veines, et l’faisait à chaque fois un peu plus agoniser. Etouffé par les questions, étouffé par les doutes – étouffé par l’fait de n’pas savoir. N’pas comprendre, n’pas pouvoir mettre de sens dans tout ce qui se dessinait devant ses yeux. Il était pourtant déjà passé par toutes les phases possibles et imaginables ; comme à l’époque du deuil, quand on disait que les proches des victimes s’devaient de traverser les fameuses cinq étapes de l’acceptation du deuil. Y avait-il cinq étapes à prescrire, cinq étapes acceptables pour les gens qui voyaient subitement leurs proches revenir d’entre les morts ? C’n’était même pas un proche, là ; c’était sa mère, un appel lancé à chaque goutte de liquide vermeil qui coulait dans ses veines – et c’était comme si celui-ci était devenu brûlant, chauffé au fer rouge juste sous sa peau. Il aurait facilement pu se tourner vers Calista – elle était juste-là, à portée, si prompt à faire une différence, probablement encline à le sortir d’cette torpeur silencieuse qui avait glissé sur son visage dès l’instant où elle avait sorti ce dossier. C’dossier pour laquelle il n’pouvait s’empêcher de la blâmer… la blâmer ? – ou était-ce juste de la hargne, vouée au monde entier, vouée aux mécanismes qui s’étaient déjà mis en branle dans sa tête, et remettaient trop de choses en question. Tout, en réalité. Tout… à la pénombre créée par le faisceau de lumière jaunâtre auquel il avait observé tout ce qu’y avait pu passer devant ses yeux, Alec observa sa main droite, là, recroquevillée sur elle-même, son index tapotant nerveusement sur la surface de bois. Et l’bordel, partout autour, était plus oppressant que tout c’qu’il n’avait jamais eu à affronter au cours de cette journée – ouais, c’était la façon de vivre de la blonde, c’était comme ça qu’elle fonctionnait, comme ça qu’elle était. Comme ça qu’il s’était accroché à elle avec plus de hargne que jamais. Mais il se sentait étouffer, étouffer, ses poumons vidés de leur air si vital et si insignifiant à la fois, pour quelqu’un comme lui. Si seulement il avait pu faire ça, juste prendre son arc et ses flèches, quitter l’appartement de la jeune femme pour aller chasser – chasser comme si ça signifiait encore quelque chose pour lui.

Quelque chose d’autre que le meurtre pur et dur : des dizaines et des dizaines de meurtres qui découlaient d’un mensonge. Celui qui hurlait entre ses synapses, celui qui remettait, tout tout en question. Il eut un soupir, presque le premier signe de vie dans l’océan de mutisme qui l’entourait – les abysses, glaciales et ténébreuses, qui avaient happé ses sentiments tout entiers. La Wolstenholme s’était endormie, quelque part – dans sa chambre ou dans le canapé à quelques pas de là ; quelque part, il n’s’en était qu’à peine rendu compte, et c’n’était pas une mauvaise chose pour elle. Et la solitude, tout autant qu’elle s’accordait à merveille avec un type comme lui, lui paraissait plus glacée que jamais, incrustée à la surface de sa peau – parce qu’encore une fois, il connaissait d’ces épreuves de vies que la blonde ne pourrait pas connaître. Quand bien même elle compatissait, quand bien même elle tentait d’le comprendre, d’accepter, d’encaisser. Ca les blessait, peu à peu, insidieusement – y’aurait eu toutes les parts de lui, avant, qui auraient voulu rester là, juste rester là avec Calista. Mais là, là… il se redressa, presque brusquement, mais assez silencieusement pour n’réveiller personne, ou n’attirer l’attention de personne. Partout autour, les quatre murs baignés de l’humeur de la chasseuse, paraissaient ne rien être d’autre qu’une prison ; le seul lieu sûr dans lequel il pouvait graviter et être, à Radcliff, sans avoir à regarder par-dessus son épaule. Mais si elle le savait impatient, impétueux, physique plus que scolaire, Calista devait également savoir que le Lynch était de ces gens qui avaient plus souvent le réflexe de sortir, prendre l’air, s’évader plutôt que celui de se planquer sous une couette rassurante. Il était plus destitué que jamais, sans aucune arme sur lui autre que ses instincts, cible des hunters tout autant que celle des dégénérés – mais il quitta l’appartement malgré tout. Il aurait pu y rester, si les verres d’alcool qu’il avait alignés avaient fait quelque chose, avaient pu avoir le moindre effet. Ou s’il avait pu ressentir au fond de ses tripes que les mots pouvaient soigner – mais c’n’était pas son truc, c’n’était pas sa croyance. Y’avait presque qu’une personne, à qui il se serait vu parler en de telles circonstances – et malgré tout, malgré la gravitation d’cet univers qui l’avait ramené à elle, ça n’était pas à Calista qu’il pensait. C’était à Felix, après tout c’temps, tout c’temps à errer dans l’indécision et la hargne ; Felix, le meilleur ami. Felix, qui avait posé sa main sur son épaule  le jour où le Lynch avait enterré ses parents. Felix qui avait donné un sens à sa vie, un sens à temps de choses. Felix… Felix qui manquait à ses tripes comme l’air frais manquait à sa respiration. A croire qu’il n’était jamais content, qu’il n’pouvait pas s’contenter de ce qu’il avait : après des semaines, des mois à attendre et espérer avoir la chance de revoir Calista, tout s’retrouvait bouleversé. On n’lui avait pas laissé beaucoup d’temps pour se remettre dans le bain, pour lécher ses plaies passées et se sentir prêt à affronter le reste. Calista n’lui avait pas laissé assez de temps : était-ce alors ça, le problème ? Il n’pouvait pas la blâmer, il n’pouvait pas la haïr, il n’pouvait même pas la juger pour ça. Ces sentiments, il les aurait eus à l’égard de la jeune femme si elle avait décidé de garder tout ce qu’elle savait secret, si elle avait enterré ce dossier dans l’oubli, loin de lui, le privant d’une réalité indispensable. Indispensable, tout autant que tortionnaire ; c’était bien ça l’paradoxe.

Peu importait la situation, ça n’rendait pas les choses acceptables, sous quelque forme que ce soit. Mains dans les poches, il souffla d’aise dès que le froid du crépuscule caressa sa peau – c’était paradoxal, il n’faisait pas très chaud, quand bien même le printemps s’installait. Mais c’était toujours mieux que ça, la captivité invisible d’un appartement dont la porte s’était refermée derrière lui, soi-disant pour le protéger. S’protéger, il n’savait pas vraiment à quoi ça rimait ; Andreas Kovalainen lui avait offert sa liberté, certes, mais le mutant l’avait fait sous le joug de motivations on ne peut plus personnelles – d’ces pulsions que les membres d’Insurgency ne partageraient probablement pas. Alors quoi ? Ennemi des hunters et des transmutants tout à la fois, y’avait pas grand-chose que le Lynch pouvait faire pour se sentir en sécurité, et se protéger efficacement. La porte de Calista, aussi blindée était-elle et peu importait le nombre de verrous qu’elle possédait, n’pourra pas le protéger contre les menaces invisibles qui fondaient déjà sur lui. Alors combien d’temps avait-il ? De combien d’secondes, de minutes ou d’heures disposait-il avant d’être embarqué par un nouvel adversaire ? Il devait faire quelque chose. Quelque chose de concret, dans le temps qui lui était incombé. Et pour l’heure, il n’y avait qu’une idée qui occupait son esprit ; c’était imprudent, dangereux, et c’était tenter tous les diables qui pouvaient exister en c’monde ou sous terre, selon les croyances. Le chasseur n’eut aucun mal à se repérer dans les rues de Radcliff ; il avait encore assez de mémoire, pour se souvenir de la géographie de la petite ville, malgré les semaines passées enfermé dans un sous-sol humide qu’il ne parviendrait plus à situer, peu importaient ses efforts pour essayer de se souvenir. C’est par le biais de réseaux de rues perpendiculaires et parallèles aux artères principales, que le Lynch se retrouva aux abords de la mairie – le bâtiment qu’il ne connaissait que trop bien. Le centre névralgique de la ville, qui grouillait sûrement de gens qui voulaient sa peau – ou la voudraient, tôt ou tard. D’après les dires de la Wolstenholme, l’histoire de sa mutation n’avait pas encore été affichée au grand-jour : peut-être bien que Lancaster préférerait d’ailleurs la garder sous silence, le fait que le héros de Radcliff avait en vérité été un dégénéré, comme ça, planqué juste sous le nez du maire, parmi l’armée de ses si fidèles hunters. Ca remettrait la crédibilité de beaucoup de personnes en jeu, sans conteste ; c’n’était pas pour autant que tous l’ignoraient, et qu’Alec pouvait se permettre de baisser sa garde. Il resta donc en retrait, pour plusieurs dizaines de minutes, comme ça, à inspecter de ses yeux clairs toutes les personnes qui s’approchaient plus ou moins de lui. Y’avait un visage, parmi la masse, qu’il cherchait ; une silhouette familière à son esprit, à sa mémoire – une personne de confiance ? Impossible à dire ; y’avait toujours cette indécision viscérale qui vibrait au bout de ses doigts, et dans chaque parcelle de ses muscles, à chaque fois qu’il observait le fond de ses prunelles. Le regard franc et pourtant mystérieux de la Dryden. Sept heures et demi, un horaire bien tardif pour finir le boulot, probablement, mais l’heure à laquelle le nouvel hôtel de ville se vidait. Des silhouettes, des visages, qu’il reconnut et ignora bien assez vite ; jusqu’à ce que ce soit elle qui sorte, le nez accroché à son téléphone. Sans attendre, et pourtant un nœud glacé palpitant dans sa gorge à la vitesse de son cœur, le chasseur se détacha du pan de mur contre lequel il avait été pendant tout ce temps – trop longtemps. Au détour d’une ruelle moins occupée, il calqua ses pas dans ceux de l’humaine, pour quelques mètres, sans oser la héler d’une quelconque façon. Il était trop près, trop près d’un potentiel lieu de danger pour faire quelque chose d’aussi imprudent – c’qu’il faisait déjà là, dépassait l’entendement. Après quelques insoutenables secondes à faire l’observateur, le prédateur de velours dans le sillage de sa proie, Alec accéléré l’allure, sa main trouvant la Dryden en premier, en se posant sur son épaule pour capter son attention. Et quelle attention – elle eut la surprise pour seule défense, le chasseur rouillé par les mois passés à moisir dans une cellule dégueulasse, n’ayant pas le temps de réagir. L’os de son poignet craqua, lui arrachant un grognement, tandis qu’il se dégageait du même mouvement qu’elle fit pour le lâcher – enfin, elle l’avait reconnu. « A… Alec ? » du bout de ses doigts, il avait à peine commencé à masser son poignet, lorsqu’il sentit ses cellules agir d’elles-mêmes et la douleur disparaître. La grimace d’indécision, moue d’une méfiance claire et nette, elle, n’avait pas disparu pourtant, alors qu’il l’observait. Il lui avait fait peur, qu’elle disait. Dans sa gorge, il retint une réaction qui aurait pu livrer à cœur ouvert, comme ça, les doutes qui électrisaient son esprit aussi rapidement qu’une piqure de rappel. Radcliff était Radcliff, un nid rempli d’ennemis… ennemis ? Après tout c’qu’ils- tout c’qu’ils quoi, au fond ? C’qu’ils avaient vécu ? Une nuit à s’envoyer en l’air ?! Il savait pourtant, que Rhaena n’avait pas lâché son secret… alors quoi ? « Personne te l’a dit ? Y paraît que j’suis un mutant maintenant. » qu’il ironisa, sans manquer de vriller ses prunelles claires sur son visage à elle, à la recherche d’une réaction quelconque – oh, elle le savait, il avait été là quand elle l’avait appris, certes. Mais est-c’qu’il pouvait lire quelque chose d’autre ? Si Thaddeus le savait ? Si le Gunpowder Squad le savait, et était sur les dents depuis ? « D’où est-c’que t’as appris à casser les poignets des gens, d’ailleurs ? » ne put-il retenir, trop direct en comparaison de ce qu’il avait pu être, à une autre époque. Une époque pas si lointaine, au fond ; n’avaient-ils pas eu déjà, ce début de discussion ? C’avait été stupide, clairement stupide de venir comme ça, vers elle, pour il n’savait quelle raison ; il le voyait, maintenant, comme le nez au beau milieu de la figure de la jeune femme : pourquoi donc lui faisait-il confiance ? La foi en l’humanité, c’n’était pas son truc après tout.
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MessageSujet: Re: ≈ pistols at dawn (alec&rhaena)   ≈ pistols at dawn (alec&rhaena) Icon_minitimeMar 9 Fév 2016 - 17:17


pistols at dawn
— alec & rhaena —
here we are standing 'round face to face. This burning sky witnessed the greatest of love. Now it waits patiently to draw from our blood. The time has come to show and prove or be one. With all you thought you knew, coming undone, is that you reaching or you wanting to run. Stand down or show down baby let's get this done.

Un faux pas comme elle en fait rarement. Elle n'arrive pas à croire qu'elle risque ainsi de faire tomber les masques seulement pour cette imprudence. Alors qu'elle le relâche, elle ne ressent pourtant aucune honte à lui avoir tordu les os, elle sait bien que ses cellules sont déjà en train de soulager le membre blessé. Une balle dans la tête, une flèche au coeur, y'a rien qui semble pouvoir l'atteindre. Alors souffrir quelques secondes pour un poignet tordu c'est le seul plaisir qu'elle peut se permettre. Infime et secret alors que sur ses traits se dessine un air désolé. Complètement faux, bien qu'elle est heureuse de le retrouver là. Oui, heureuse car il n'est pas mort. Il respire un jour de plus pour permettre à la vipère de l'étouffer plus tard elle-même. Si seulement c'est possible. La brune préfère se dire que si. Qu'il y a un moyen et qu'elle le trouvera. Que sur la tombe du Lynch, elle pourrait y dessiner des lettres disant qu'elle était passée par là. Qu'elle était la seule responsable. Venir cueillir son dernier souffle au coin de ses lèvres dans un dernier baiser de la mort.

Une utopie pour le moment. Une simple illusion qu'elle s'oblige à continuer à imaginer ardemment. Seulement, la méfiance risque de tout faire tomber. Les masques, tous ses efforts. Elle doit trouver un moyen de l'apaiser. L'amadouer, le charmer. L'envoûter pour que son cerveau n'est pas le temps de se remettre de ses assauts doucereux. Elle l'observe, le regard remplit de questions alors que dans le sien, elle y voit monter la méfiance. Pourquoi est-il venu la trouver ? Qu'est-ce qu'il fiche ici ? Où était-il passé tout ce temps ? Peut-être bien que ses charmes avaient mieux fonctionné qu'elle ne le pensait. Qu'une simple nuit dans ses bras et elle avait gagné un peu de terrain vers l'insouciance du Lynch. Sa confiance pratiquement au creux de la main, peut-être. Cependant, tout cela semble lui échapper, lui filer entre les doigts à mesure qu'il la guette en se massant le poignet. Alors, Rhaena joue l'innocence, la surprise, tout ce mélange d'émotions qu'il est impossible de réellement comprendre ce qui peut bien se passer derrière son regard d'un bleu glacial. Comme ce coeur qui pompe dans sa cage thoracique et contre ses cotes. Et de plus en plus rapidement, presque alarmée. « Personne te l’a dit ? Y paraît que j’suis un mutant maintenant. » Y'avait bien la rumeur bien qu’apparemment, c'est pas les hunters qui avait mis la main sur lui.

Elle s'était informée la vipère pour apprendre que les chasseurs avaient aucune idée d'où il était passé eux non plus. Certains avaient conclu qu'il était mutant en fuite, d'autres que les rebelles l'avaient buté. Tant de rumeurs et celle du mutant qui en faisait partie. Mais bon, elle avait été claire avec Alec, en surface, elle ne s'intéresse pas à la guerre intestine que livre son patron. Alors, non personne ne lui a rien dit. Et s'ils l'ont fait, elle aurait chassé cette information d'un revers de la main puisqu'après tout, elle le savait déjà, ça. « On dit surtout que t'avais disparu. Je me demandais bien c'qui avait pu se passer, on sait tous les deux que ça ne doit pas être si facile que ça t'achever. » À mon plus grand désespoir. Des pensées qui s'entrechoquent à ses tempes alors que sa voix à elle, est mielleuse, tout pour l'amadouer et faire tomber la méfiance qu'elle le voit construire à travers ses iris claires. « D’où est-c’que t’as appris à casser les poignets des gens, d’ailleurs ? » Une question à laquelle la brune s'attend. Il serait idiot de passer à côté de ce détail. Et pas un très bon hunter non plus. Faut au moins lui donner ça. Mais elle est aussi excellente menteuse, calculatrice de chacun d'ses mouvements et sans même réfléchir, comme si la réponse s'offre ouvertement à elle et dans un naturel alarmant, elle répond avec nonchalance. « Bah depuis que je peux pas toujours compter sur toi pour sortir de nulle part et m'sauver d'une possible attaque. » Comme cette fois, celle où ils s'étaient perdus dans les satins de ses draps alors qu'en réalité, elle n'avait jamais été en danger. Cette fois où elle a compris que le tuer ne serait pas aussi facile. Un autre mur dans lequel la nymphe s'était fracassée, échouée dans ses bras comme seule consolation.

Ce simple souvenir lui rappelle toutes les angoisses du dernier mois et elle le chasse aussitôt pour ne pas s'enfoncer davantage et donner plus de munitions à la méfiance du Lynch. « J'deviens parano, faut croire. » Une moue exaspérée, avant d'ajouter précipitamment en jouant la belle, gênée. Elle tapote sa robe pour retrouver un peu de contenance, comme si elle était embarrassée alors qu'elle ne l'est pas du tout. Elle s'dit que c'est ce que les gens normaux font quand ils ont fait une bêtise. Et d'une certaine manière, elle en a fait une. En dévoiler un peu trop ainsi. Ouais, dévoiler des surfaces de sa peau, s'coller à la sienne. Ça ne l'avait pas gênée, au contraire. Mais maintenant, le masque légèrement fusillé... La brune doit se reprendre, corriger cette erreur absurde. De débutante. « Hum... désolée d'ailleurs. J'espère que j't'ai pas fait mal. » En fait, c'est l'contraire. Elle veut lui faire mal. Lui arracher les cris, la vie. Un dernier souffle. Mais non, elle se contente d'un poignet pour maintenant. Poignet qui est probablement déjà entier soigné de la torsion soudain qu'elle lui a imposé.

Elle repousse quelques mèches de cheveux d'un noir d'ébène qui glissent devant ses yeux pour planter son regard dans le sien. Elle ne ne comprend toujours pas ce qu'il fait là. Pourquoi est-il venu la trouver, comme ça, sorti d'une ruelle sombre. A-t-il besoin de son aide ? Elle lève un sourcil un peu curieuse et le détaille de la tête aux pieds. « J'peux savoir ce que tu fais en mode stalker comme ça. T'avais besoin de me voir pour quelque chose ? Ou t'avais besoin d'compagnie peut-être. » Après tant de temps à pas donner d'nouvelles à personne, ce serait pas surprenant. Une lueur aguicheuse dans l'regard, Rhaena lui sourit doucement en rangeant ses clés de voiture. Pour le moment en tout cas. Le Lynch a toute son attention. Son entière dévotion. La chasse pour recommencer. Les regards doucereux, les sourires séducteurs. N'importe quoi pour ne pas qu'il lui file une nouvelle fois entre les doigts.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: ≈ pistols at dawn (alec&rhaena)   ≈ pistols at dawn (alec&rhaena) Icon_minitimeDim 27 Mar 2016 - 5:18


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turn your face towards the sun, let the shadows fall behind you. don't look back, just carry on and the shadows will never find you. lost on a rocky road, got lost in the promise of a love i never know. shadows chase me far from home, i remember when my heart was filled gold. w/rhaena dryden & alec lynch.
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Il détestait ça, la façon dont ses songes se dispersaient d’eux-mêmes, dans tous les sens et sans qu’il ne puisse les contrôler. Ce n’était pas dans ses habitudes, l’Alec qu’il avait été avant de se découvrir mutant : celui-ci n’aurait jamais balayé sa méfiance au profit d’une échappée déculpabilisante. Celui-ci n’se serait jamais laissé aller à écouter ses sentiments pour Calista. Sans doute était-ce pour ça, qu’il n’avait à l’époque, pas trop compris pourquoi la Wolstenholme s’était si brutalement vexée de sa tentative de remise en forme. C’n’était pas nécessairement le fait qu’il ait essayé de la pousser sur le terrain à nouveau, dans une habile manipulation qui avait vexé la blonde- mais bien la façon dont il avait choisi de la manipuler : en jouant sur ces sentiments, cette affection latente entre eux qu’il n’avait jamais pris le temps de clairement considérer. C’était la même chose avec Rhaena. En ignorant ses sentiments, la lourdeur du vide provoqué par ses doutes, Alec n’en aurait jamais oublié la méfiance hostile qui s’était éveillée en lui ce soir-là. La façon dont il s’était senti mal- persuadé qu’il en aurait fini par tourner de l’œil si sa dégénérescence tant détestée n’avait pas agi pour le sauver de cette mauvaise-passe ; l’apparition in extremis de la Dryden. Cette histoire selon laquelle elle avait besoin d’être raccompagnée, persuadée d’être la cible de dangers qui se lovaient dans les ténèbres. Leur premier baiser, qui était tombé presque comme un cheveu sur la soupe. Le fait qu’elle ait toujours bossé pour Lancaster. Trop de choses s’étaient précipitées depuis, et le simple fait qu’il ait fallu les bracelets détecteurs pour que ses collègues le reconnaissent comme un dégénéré, avait suffi à Alec pour balayer ses doutes rendus si infimes. Elle était troublante, à croire qu’elle avait cette façon d’se faire un chemin, un cocon dans l’esprit des gens pour les endormir ; il n’pouvait pas prétendre être la victime d’une machination orchestrée contre son gré- c’était ça l’pire, l’imbécile, il n’avait été rien d’autre qu’un amant consentant, s’perdant plus volontiers entre des draps brûlants de perdition qu’écoutant ses instincts de toujours. Encore ce soir, trop de choses s’étaient enchainées- et il n’avait tout simplement pas réfléchi. Pas réfléchi, alors même qu’il était revenu pour retrouver une Calista en miettes, victime de ses propres erreurs il en était persuadé : elle avait dit qu’elle l’avait cherché – et puis qu’un incident au commissariat avait tout foutu en l’air, qu’elle avait été blessée, qu’elle s’était soi-disant tiré une balle dans le ventre parce qu’elle s’était découverte transmutante. Et qu’elle avait fini par abandonner, effrayée et acculée par la culpabilité et la peur. Lui, tout c’qu’il avait retenu de ça, ç’avait été qu’elle l’avait cherché et qu’elle avait été blessée dans ce procédé : combien de fois déjà, ses remords et sa hargne avaient répété cette idée entre les synapses de son esprit, en une mélopée tortionnaire qui voilait toute sa prudence ? Il avait besoin de savoir, besoin de chercher, besoin d’trouver. Et il n’avait pas calculé face à qui il avait égaré ses pas. Pourquoi Rhaena Dryden ? Qu’avait-elle fait pour gagner sa confiance aveugle et totale ? Qu’avait-elle fait, concrètement, pour qu’il daigne placer la vie de Calista entre ses mains à elle ? Rien- et au fond, pour une seconde, il fut bien content qu’y’ait eu l’incident du poignet cassé pour le couper dans son élan. Il n’pouvait pas s’permettre de faire ça, il n’pouvait pas s’permettre de mettre la vie de la jeune femme au beau milieu du brouillard qui venait si brusquement d’se lever pour les englober tous les deux. Malheureusement pour lui, l’expérience lui avait déjà appris que ses désirs n’avaient pas toujours été sujets à la même clairvoyance que sa raison – ça lui était déjà arrivé, de s’acoquiner d’une dégénérée pour le découvrir trop tard. Alors pourquoi est-c’que mademoiselle l’assistante du maire, tant englobée de mystère, serait-elle différente ?

L’opportunité était tentante pourtant, d’croire qu’il pouvait lui faire confiance. D’croire que Rhaena Dryden était de son côté plus que du côté de monsieur le maire qui était aujourd’hui un de ses principaux ennemis. Ils étaient partout ceux-ci désormais : hunters, transmutants, Insurgency, le Gunpowder Squad- il était un gibier acculé, et il n’pouvait pas se permettre le moindre faux pas. Quelque part, était née en lui la conviction glacée qu’il en avait déjà fait un. « On dit surtout que t'avais disparu. Je me demandais bien c'qui avait pu se passer, on sait tous les deux que ça ne doit pas être si facile que ça t'achever. » le Lynch l’avait déjà analysée de la tête aux pieds, ses pensées ramenées à cette nuit-là, ses hésitations oscillant encore et encore entre ce jour lointain et ici et maintenant. Elle n’semblait pas avoir beaucoup changé, elle n’semblait pas avoir particulièrement souffert de son absence – pourquoi ce serait le cas, honnêtement ? – aussi, se forçat-il à afficher un rictus amusé à sa pique, un brin d’orgueil réveillé par ce fait indéniable. Peu importaient les circonstances qui le menaient ici et maintenant à questionner la brune face à lui, il se replongeait volontiers dans ses souvenirs coincé chez Insurgency ; la façon dont ils n’avaient pas apprécié, de s’retrouver face à un hunter qu’ils n’pouvaient pas tuer. Ouais, c’était assez difficile de l’achever, assez difficile d’trouver un moyen de se débarrasser de lui – peu importait qui le voulait, peu importait qui décidait de l’faire et quels moyens étaient employés pour ça. « J’ai pris des vacances. » signifia-t-il simplement en réponse aux déclarations de la jeune femme. Disparu, hein ? C’était donc ce qui s’était dit de lui ? L’ironie avec laquelle il avait répondu – il l’espérait – suffirait au moins à faire guise de marque de simili-confiance. Rhaena, au moins, pouvait encore se targuer d’être une des rares à savoir quel genre de monstre il était ; elle était encore une privilégiée, qu’il daigna dévisager comme un faciès familier et rassurant, au beau milieu de tant d’inconnus. S’il y avait bien un truc qu’il n’avait jamais imaginé, c’était de s’retrouver un jour acculé dans les rues de cette même ville, parce qu’il s’était révélé du jour au lendemain être un transmutant- le mensonge avait duré bien trop longtemps à son goût, mais il aurait préféré n’importe quelle issue à celle-ci. S’faire poursuivre comme un animal sous prétexte qu’un stupide bracelet bipait à chaque fois qu’il s’approchait d’un hunter, c’était pire encore que toutes les techniques de chasse qu’il avait lui-même employées. L’honneur était définitivement mort, enterré six pieds sous terre par l’arrogance de Lancaster et la soi-disant cause qui le motivait. Etait-ce donc ça, qui motivait aussi Rhaena Dryden ? Elle semblait terriblement détachée des ambitions de son boss, quand bien même Lancaster semblait toujours s’entourer de fanatiques. Alors quoi ? Etait-elle une si bonne manipulatrice ? « J’suis sûr que n’importe quel autre flic aurait rien eu contre l’idée de s’faire bien voir par Lancaster en protégeant son assistante préférée. » ou quelque chose dans le genre- le miel dans ses mots et l’œillade qu’il lui adressa, furent autant de marque enjôleuses dispersées pour suivre le jeu qui semblait se profiler ici et maintenant. Il n’était pas particulièrement un adepte de la manipulation- mais au fond, s’il avait été assez con pour s’faire avoir une fois, la Dryden devait se penser assez en possession de ses moyens pour tenter le coup une deuxième fois.

Qu’elle le fasse, ou qu’elle n’fasse rien- honnêtement, il n’savait plus à quoi s’attendre d’elle pour les prochaines minutes à venir. « J'deviens parano, faut croire. » et la phrase de la jeune femme semblait répondre en écho avec ses propres pensées à lui, il haussa les sourcils, lâchant un vague ricanement à cette déclaration- « C’est pas nécessairement une mauvaise chose. » la phrase avait quitté la muraille de ses lèvres presque contre son gré, d’une amertume à l’égard du maire de la ville qu’il n’pouvait plus retenir désormais- c’était comme si Nerea Castellanos et Pietra Nelson-Byrd continuaient de lui arracher les confessions d’ses réelles pensées. Lancaster tuait des humains, alors pourquoi est-c’qu’il n’y aurait que les mutants qui devaient s’méfier, à la fin d’l’histoire ? Il ramena son poignet anciennement blessé vers lui, le massant doucement lorsque l’attention de la brune se porta sur ça- il en haussa les épaules, tout chasseur qu’il était, la douleur était devenue une alliée. « Bah, ça fait toujours un mal de chien. Mais heureusement pour moi ça guérit vite. » et la douleur causée par toutes les blessures qu’il pouvait s’provoquer, c’était bien la dernière chose qui le raccrochait un tant soit peu la croyance qu’il était humain d’une certaine manière ; et qu’il y avait pour lui une issue, une chance de se défaire de cette monstruosité qui battait son sang. Tant de confessions qu’il ne ferait pas à son interlocutrice ce soir- ni à personne, probablement, sauf à Calista, en temps et en heure. « J'peux savoir ce que tu fais en mode stalker comme ça. T'avais besoin de me voir pour quelque chose ? Ou t'avais besoin d'compagnie peut-être. » il les remarqua bien vite, les sourires enjôleurs et la lueur amusée et dangereuse au fond des prunelles de la Dryden- pour une seconde, il s’y accrocha, avant de détourner rapidement le regard en direction de la sortie de la rue : ça au moins, il n’avait pas besoin de le feindre- la méfiance et l’instinct, c’était tout ce dont il avait besoin ici et maintenant, et pas seulement vis à vis de l’inconnue qui se dressait soudainement devant lui. « J’suis en mode stalker parce qu’y’avait à parier que t’étais pas chez toi-… et oui. » il s’était rapproché, en une foulée de la jeune femme, une de ses mains se levant pour venir se poser sur son épaule- d’une brève pression, capturant son attention dans un moment de flottement avant de l’entrainer un peu plus loin vers le cœur de la ruelle, là où ils seraient plus facilement ignorés. « J’suis venu pour un truc-… » fallait croire qu’il jouait les allumeurs lui aussi, à faire trainer la durée aussi longtemps- en réalité, il aurait voulu que sa principale motivation soit Calista. Il aurait voulu chercher un moyen de savoir ce qui lui était arrivé, s’il n’y avait pas des éléments rassemblés par la mairie ou recueillis au commissariat qui pourraient aider. Mais avec Rhaena, c’n’était pas une bonne idée- c’était du moins, ce que ses tripes lui instillaient ; et donc la seconde de flottement qu’il laissa glisser, à dévisager le visage inconnu et si familier à la fois de son interlocutrice, lui suffit à faire le tri dans ses pensées : « Je cherche quelqu’un-… j’ai besoin de savoir si à la mairie cette personne est enregistrée comme électeur, recensée d’une façon ou d’une autre- si elle a un job ou une maison. N’importe quoi. » et bien des pensées logiques lui disaient que la Wolstenholme aurait tout autant pu l’aider voire même plus : c’était Calista qui lui avait parlé de sa mère, Calista qui lui avait sorti ce dossier plein de vérités insoutenables. Alors elle aurait pu continuer dans cette voie-là, elle aurait pu… mais il n’voulait pas la laisser faire ; y’avait une part de lui, infiniment égoïste, infiniment incapable de s’fier à cent pour cent par amour, qui songeait plus aisément à l’écarter de sa vie et de ses ambitions folles plutôt qu’à l’inclure dedans. Pour la protéger. Pour s’protéger lui. Impossible à dire. « Est-c’que tu crois qu’tu peux essayer de trouver ça ? J’te jure que-… c’est rien de dangereux, ou qui pourrait aller à l’encontre de ton job- c’est juste… une vérification. » ce qui était, en surface, bel et bien vrai- il l’avait déjà dit à Rhaena, la dernière fois qu’ils s’étaient vus, après cette fameuse nuit – il n’voulait pas qu’elle s’mette en danger pour cacher sa nature ou pour une autre raison connectée à leur lien quel qu’il soit.
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MessageSujet: Re: ≈ pistols at dawn (alec&rhaena)   ≈ pistols at dawn (alec&rhaena) Icon_minitimeJeu 28 Avr 2016 - 0:12


pistols at dawn
— alec & rhaena —
here we are standing 'round face to face. This burning sky witnessed the greatest of love. Now it waits patiently to draw from our blood. The time has come to show and prove or be one. With all you thought you knew, coming undone, is that you reaching or you wanting to run. Stand down or show down baby let's get this done.

Alec... vivant. Une perspective qui la rempli de soulagement alors qu'elle devrait en être plutôt déçue. Mais comme c'est de sa main qu'elle veut le savoir six pieds sous terre, elle est soulagée. Une seconde chance qui se présente à elle, et elle ne compte pas la laisser filer. Même après une légère erreur comme ce poignet tordu. Lentement, elle essaie de se rattraper, retrouver l'aisance avec laquelle la douce succube avait réussi à le conquérir lors de cette nuit de passion. Où était-il et qui avait osé lui voler son rôle de prédatrice ? La question est tombée plus vite qu'elle ne l'aurait cru. Pris des vacances... Elle rigole devant l'ironie d'ses mots. Elle se doute que des vacances dans cette ville, ce n'est pas facile à prendre. Bien loin des jolies plages du Mexique. Une ambiance froide et violente. « Et tu m'as pas invitée ? J'suis vexée. » Quelque chose lui dit qu'il n'avait pas passé un bon quart d'heure, que ça avait été loin de ressembler à des vacances alors sa voix est pleine d'ironie et accompagnée d'une moue douce et moqueuse. Elle se rappelle ses mots. Ceux qu'il avait glissé avant de s'éclipser de son appartement. Qu'il ne désire pas qu'elle prenne de risques pour lui. Pour lui... Comme si elle prend des risques pour quiconque dans sa vie. La seule personne pour qui elle prendrait une balle est déjà morte. Son père. Lewis, le seul homme qui importe dans sa vie, même dans sa mort. Quelque part, le visage de Loeven revient à la surface. Peut-être bien qu'elle ferait une chose stupide pour lui. Elle n'le sait pas trop.

Ses dernières semaines, elle ne compte plus les fois où penser à lui aurait bien failli lui coûter cher. Alors... Elle accumule les erreurs et les faux pas, elle aussi. Peut-être est-ce la perspective de ne jamais pouvoir achever le jeune homme qui s'tient droit devant elle. Peut-être est-ce les beaux yeux de Loeven qui semblent arriver à brûler son âme et lire ses plus intimes pensées comme dans  un livre ouvert. Peut-être est-ce la peur de tout cela, ce tourbillon incessant qui lui rappelle qu'elle perd le contrôle de la situation. La vengeresse envie qui consume son coeur, son désir de planter un couteau dans les entrailles du chasseur-mutant la dévore et son incapacité à assouvir ses désirs la rendent peut-être imprudente. Elle s'en fiche, elle ne veut pas perdre pied. Elle ne veut pas perdre la confiance d'Alec qu'elle n'a, au final, jamais réellement obtenu. Juste quelques heures d'un ébat passionnel et brûlant ce ne sera jamais assez suffisant pour baisser entièrement sa garde. Elle le sait. Elle le sent. Même une nuit, même deux, ou trois, ne viendrait jamais à bout de ce mur qu'elle peut sentir crisper tous les muscles du Lynch dès que quelqu'un approche. Alec ne la frappe pas comme le mec le plus chaleureux et niais qui soit. Et c'est tout à son honneur. Elle aurait été insultée qu'son père ait été assassiné par un idiot. Et Alec, il ne sait rien d'elle, si ce n'est ce qu'elle lui a raconté le matin suivant de leur nuit, perdus dans un élan langoureux. Qu'elle est ambitieuse mais au fond, qu'elle se fiche qu'il puisse être un dégénéré.

Les meilleurs mensonges sont ceux qui prennent naissance dans la vérité et c'est une ligne directrice qu'elle s'oblige de suivre depuis qu'Abigail est morte en même temps que son père pour faire place à Rhaena. La vipère, la succube, la tueuse. Elle a pourtant laissé entrevoir une Rhaena sans défenses le soir qui les a réunis dans une danse fiévreuse... alors d'arriver à briser un poignet ce soir est un faux pas qu'elle aurait dû prévoir. Heureusement, le Lynch ne semble pas poser plus de questions bien qu'elle le sent encore méfiant. Méfiant mais entrant également dans son petit jeu séducteur et anodin. « J’suis sûr que n’importe quel autre flic aurait rien eu contre l’idée de s’faire bien voir par Lancaster en protégeant son assistante préférée. » Les autres flics, elle s'en fiche. C'est lui qu'elle veut, depuis toujours. Mais elle doit bien s'priver d'en glisser mot et se contente de sourire à sa remarque et attitude aguicheuse. « C’est pas nécessairement une mauvaise chose. » La belle n'aurait jamais cru qu'un jour elle serait du même avis que le chasseur mais à ses quelques mots, elle ne peut être plus d'accord. Un peu de paranoïa pour s'assurer de ne pas perdre la face. Paranoïa qui avait mené à son poignet brisé qu'il massait doucement. Un poignet qu'elle s'empresse de s'excuser d'avoir malmené même si elle ne l'est pas vraiment. Si elle le pouvait, son poignet serait le moindre de ses soucis. Mais pour le moment, c'est la seule chose dont elle peut se contenter. « Bah, ça fait toujours un mal de chien. Mais heureusement pour moi ça guérit vite. » Un nouveau sourire. Tout aussi faux que les autres mais convaincant. Un hochement de tête avec entendement et une fausse gène. Après tout, mentir ; c'est un art qu'elle maîtrise à la perfection. Un art qu'elle est forcée de maîtriser. À cause de lui. C'est lui qui a forgé la Rhaena qui se tient féline devant lui - bien que ça, il en a pas conscience. Et la vipère espère bien qu'il en reste ainsi. Alors, elle détourne le sujet de leur conversation. Vers lui, et la raison de sa venue.

Pendant un instant, elle se dit qu'il désire peut-être connaître la douceur de ses draps de nouveau mais y'a d'autres façons bien plus séduisantes que de s'cacher dans une ruelle sombre pour la surprendre sorti de nulle part. « J’suis en mode stalker parce qu’y’avait à parier que t’étais pas chez toi-… et oui. » Pourquoi a-t-il besoin de la voir ? Elle se le demande bien. Cependant, elle ne le presse pas et le laisse approcher son corps près du sien, proche de la confidence et d'une attitude aussi aguicheuse qu'elle. Décidément, ils se ressemblent plus qu'elle ne se l'avouera jamais. Elle le suit dans un coin plus en retrait comme s'il est sur le point de lui confier le plus dangereux des secrets. Sa curiosité piquée, Rhaena l'observe un instant avant de jeter des coups d'oeil autour d'eux. « J’suis venu pour un truc-… » La vipère pose un regard perçant sur lui. Il laisse traîner le temps, les secondes s'écouler et le suspens s'imposer. S'il désirait toute l'attention de l'amante, c'est gagné. « Je cherche quelqu’un-… j’ai besoin de savoir si à la mairie cette personne est enregistrée comme électeur, recensée d’une façon ou d’une autre- si elle a un job ou une maison. N’importe quoi. » C'est donc d'une faveur dont il a besoin. Et c'est vers elle qu'il se tourne ? Il ne doit vraiment plus pouvoir faire confiance à personne si c'est elle qu'il choisit comme alliée. Elle n'ira pas s'en plaindre par contre et la brune paraît réfléchir un instant, pesant le pour et le contre. « Est-c’que tu crois qu’tu peux essayer de trouver ça ? J’te jure que-… c’est rien de dangereux, ou qui pourrait aller à l’encontre de ton job- c’est juste… une vérification. » Réfléchissant toujours, elle lève le nez pour planter son regard dans le sien. Ça lui fait bizarre de voir Alec lui demander un service - tout en voulant s'assurer qu'elle ne se mette pas en danger pour lui.

Parfois, elle en oublie qu'elle est la seule à savoir que leur destin est lié depuis bien plus longtemps que le soir où ils se sont abandonnés aux bras de l'un et de l'autre. Qu'il ignore totalement qui elle est vraiment. S'il savait, il ne la traiterait pas aussi minutieusement, avec tant d'attention. « Je vais voir ce que je peux faire. Je peux rien te promettre mais après ce que tu as fais pour moi... la dernière fois... je peux au moins essayer. » Elle se glisse contre lui, séductrice comme toujours et pose un baiser à sa mâchoire. Elle sait que la proximité, les yeux doux et ses quelques sourires charmeurs arrivent en général à baisser la garde de ses messieurs. Elle ou une autre, dès qu'une femme sait s'y prendre, elle peut faire des petits miracles simplement en agitant ces atouts. Et elle sait déjà le Lynch loin d'être indifférent aux siens mais elle n'insiste pas davantage, revenant à l'affaire qui amène le jeune homme jusqu'à elle. « J'aurais besoin d'un nom par contre. C'est qui ? Si tu peux me donner le plus de détails possibles, ce serait plus facile pour moi de trouver cette personne. » C'est fou comment elle n'aime pas tourner autour du pot alors qu'elle-même aime bien faire languir ses vis-à-vis. Le suspens, le mystère, elle haït tout de cela alors que c'est un outil qu'elle utilise à foison. Un âge, un prénom, sa relation avec lui. Elle veut tout savoir, tout contrôler. Le contrôler lui, pour mieux le poignarder dans le dos ensuite. Pour le moment, elle se contente de le coincer contre le mur de la ruelle, curieuse et avide de connaître le nom de cette personne qu'il recherche.
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