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 That's where I'm gonna go when I die (Avory)

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MessageSujet: That's where I'm gonna go when I die (Avory)   That's where I'm gonna go when I die (Avory) Icon_minitimeLun 21 Déc 2015 - 15:15

That's where I'm gonna go when I die
- Prepare yourself you know it's a must -
Cette demi-journée de congé se profilait plutôt bien, les étudiants avaient demandé à changer son cours avec un autre et elle le récupérerait plus tard avec eux. Toute son après-midi lui était offerte alors, elle avait proposé à Charlie de passer du temps avec elle. Elle n’était pas disponible tout de suite et, elle lui avait demandé de l’attendre à l’hôpital. Qui disait hôpital voulait dire morgue... L’endroit n’était pas vraiment dans son top trois mais, elle irait. En attendant, Ivory avait largement le temps d’aller se balader et elle avait envie de faire les boutiques. Non pas qu’elle était une dépensière acharnée, avec un salaire de prof, les occasions de claquer beaucoup d’argent étaient limitées. Elle allait simplement regarder pour agrandir un peu sa collection de films de zombies. On avait jamais assez de films de zombies d’ailleurs ou de livres ou de jeux. Son livre de chevet était pour ainsi dire le guide de survie en territoire zombies. Elle adorait ce bouquin. Au fond, ça expliquait peut-être sa répulsion des morgues... Pourtant, elle n’avait pas franchement peur de ces choses sans cervelle. N’empêche, c’était glauque d’être entouré de cadavres. Brrr... Certains trouveraient ça tut aussi flippant d’être entouré d’ado en puissance et ça l’était. Parfois. Il lui arrivait de vouloir en attraper un pour taper sur l’autre mais, après tout, son cours était des rares cours où ils pouvaient s’exprimer. Après, s’ils pouvaient le faire sur du papier ou une toile, elle préférerait.

Pendant un long moment, dans le magasin, elle étudia minutieusement les jaquettes des jeux et des dvd. Un jeu lui faisait de l’œil et elle avait déjà tout en matière de films mais, dépenser autant d’argent pour un jeu, c’était pas la décision du siècle. Elle se mordilla les lèvres en réfléchissant à son budget du mois et finit par trancher. Elle prenait le jeu. Le vendeur lui jeta un drôle de regard alors que le sien le menaçait clairement de représailles s’il osait lui demander si c’était pour offrir. Il avait déjà eu la mauvaise idée de le lui demander un jour, il avait l’air de s’en souvenir. Elle paya ses achats et pris tranquillement le chemin de l’hôpital, ses écouteurs visés dans ses oreilles. Elle aurait pu prendre le bus mais elle avait encore du temps à tuer et puis ça faisait un moment qu’elle n’avait pas été courir, autant marcher un peu. Elle prendrait le bus quand elle en aurait marre.
Et... elle en avait eu marre à la moitié du chemin ce qui était déjà pas mal. Quand elle entra dans l’hôpital, elle bifurqua pour aller prendre un café et elle descendit vers la morgue. À force de traîner dans les parages, elle était même saluée de temps à autres. Entre Scarlett, Aloys et maintenant Charlie qui lui donnait la morgue comme point de ralliement, on allait finir par penser qu’elle travaillait là. On lui avait même proposé de faire quelque chose pour le couloir affreusement déprimant où se trouvaient les enfants malades mais aussi la pédiatrie. Elle y réfléchissait encore mais, ce ne serait pas une mauvaise idée si ça pouvait leur faire du bien au moral. Le monde était déjà assez moche comme ça.

Pile en arrivant devant la porte, son téléphone vibra alors qu’elle portait son café à ses lèvres. Charlie annulait, elle ne pouvait pas être là pour des raisons personnelles.

- « Et merde... »

C’est tout ce qui lui vint sur le moment, avec un soupire. C’était vraiment dommage. Elle en aurait profiter pour lui demander en face à face si ça allait mieux et si elle pouvait enfin lui refaire un câlin sans risquer de lui arracher un morceau de peau au passage. Elle se mordilla les lèvres un moment, une sale habitude et puis se sentant observée, leva le regard pour rencontrer celui d’Ava. Comme souvent, elle la regardait mi-intriguée mi-curieuse. Plusieurs fois, Ivory avait décliné son offre de visiter la morgue... et là, sans savoir pourquoi, elle soupira et lui fit un signe en souriant. Elle voyait bien que ça la démangeait et si elle devait en passer par là pour découvrir un peu l’amie de son amie, et bien soit, elle visiterait la morgue.

- « Salut Ava. »

Maintenant, il ne restait plus qu’à attendre, c’était comme pour avec Charlie -et elle aussi d’ailleurs-, les conventions sociales passaient à la trappe la majeure partie du temps.

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MessageSujet: Re: That's where I'm gonna go when I die (Avory)   That's where I'm gonna go when I die (Avory) Icon_minitimeLun 21 Déc 2015 - 19:14

where we go when we die
Ava Carrington & Ivory Weston


Ava s’occupait tranquillement dans son laboratoire, profitant un peu de sa solitude pour finir une dissection et remplir la paperasse qui commençait à s’empiler. Contrairement à bon nombre de ses collègues, remplir des formulaires pendant des heures ne la dérangeait pas, pourvu qu’elle soit au calme. Aussi se retrouvait-elle le plus souvent chargée de ce genre de tâches les après-midis où le reste de la morgue – cadavres exceptés – partait à une conférence ou une autre, auquel son titre de stagiaire ne lui permettait pas encore d’assister. L’isolation ne lui déplaisait pas, et elle était là depuis plusieurs heures sans que personne ne vienne la déranger. « Et merde... » entendit-elle soudain, et le bruit la fit sursauter. Relevant la tête elle chercha du regard la personne responsable de cette interruption, mais ne vit personne. Elle pensa un instant qu’un de ses cadavres ait pu reprendre vie, mais non ; les mutants avaient beau exister, c’était tout de même trop absurde pour qu’elle y pense sérieusement. Elle s’approcha à petit pas de la porte d’entrée, et se haussa sur la pointe des pieds pour voir au travers du hublot. Au dehors, une jeune femme aux longs cheveux noirs regardait son portable avec frustration. Ivory, l’amie de Charlie. Ava pencha légèrement la tête sur le côté, ne comprenant pas ce que la jeune femme venait faire ici alors que la mutante blonde se trouvait à des lieux de la morgue. Elle avait complètement oublié qu’elle avait une fois invitée Ivory à venir visiter la morgue, ayant formulée l’invitation plus par sentiment de devoir qu’en s’attendant à une réelle visite. Peu de gens souhaitaient visiter une morgue durant leur temps libre, et Ava n’était toujours pas sûre de ce qu’elle pensait de cette nouvelle venue dans sa vie.

Nouvelle venue qui, en cet instant, tournait la tête pour l’apercevoir. Après un instant d’hésitation, la femme de l’autre côté de l’hublot lui fit un signe de la main en souriant. Maintenant qu’elle était découverte Ava le lui rendit aussi consciemment qu’elle put, avant de se rabaisser de son perchoir et ouvrir la porte. « Salut Ava. » « Ivory.» répondit sérieusement Ava, tentant de camoufler la gêne qu’elle ressentait, de s’être faite découvrir en train d’espionner la jeune femme. Elle épousseta nerveusement sa blouse immaculée, oubliant qu’elle avait encore des traces de sang sur les doigts. Et zut. Heureusement elle s’en aperçut avant de tendre sa main en direction de la nouvelle venue, n’étant pas encore entièrement sûre du niveau de formalité avec lequel la saluer. Elles s’étaient croisées suffisamment de fois pour ne pas être des inconnues, mais pouvait-on pour autant dire qu’elles étaient amies ? Ava en doutait, ne la connaissant pas encore assez pour se dire son amie en toute confiance. Mais peut-être les critères d’Ivory quant à ce qui constituait une ‘amie’ étaient-ils différents ? C’était là tout le problème des relations humaines : son entourage semblait marcher sur des règles implicites qu’elle-seule ignorait, tout en ayant chacun une définition bien différente de ce qui composait chaque stade de relation. Si seulement ils pouvaient se mettre d’accord une fois pour toute…

Tandis qu’elle réfléchissait à cet énième problème avec l’interaction sociale, la métisse s’était dirigée vers l’évier pour se laver les mains, oubliant complètement d’inviter Ivory à l’intérieur. Cette dernière devait vraiment commencer à se demander si elle et Charlie n’avaient pas été élevées sur une autre planète… Fermant le robinet et se séchant les mains sur une serviette qui trainait là, la stagiaire finit par se retourner en direction de son invitée surprise, qui n’avait pas franchement l’air heureuse de se retrouver dans la morgue. Pourtant tous les corps étaient rangés, rien ne laissait deviner qui se passait ici… Sauf peut-être la poubelle pleine de torchons sanglants, les restes d’une autopsie qu’Ava venait de compléter, et dont elle avait soigneusement nettoyée la table d’opération. La routine pour elle, en somme, mais on ne pouvait pas dire pareil pour tout le monde. Observant finalement qu’Ivory était mal à l’aise, la métisse s’approcha un petit peu. « Pourquoi es-tu là ? » demanda-elle, d’une voix qui aurait pu être une accusation comme une demande sincère.




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MessageSujet: Re: That's where I'm gonna go when I die (Avory)   That's where I'm gonna go when I die (Avory) Icon_minitimeMar 22 Déc 2015 - 19:59

That's where I'm gonna go when I die
- Prepare yourself you know it's a must -
Bon, il était quand même très rare que Charlie annule, elle avait dû avoir un gros empêchement. Ce genre de choses arrivait, c’était juste dommage. Ivory aurait aimé passé du temps avec son amie même si ça ne faisait pas si longtemps qu’elle s’était vue. En fait, elles se voyaient quand même assez souvent finalement. Parfois pas très longtemps mais, c’était déjà ça, même si c’était pas assez quand même. Oui, Ivory aurait aimé voir la voir un peu plus souvent, un peu plus longtemps. Elle aurait dû s’interroger là-dessus mais, elle ne le fit pas, il n’y avait pas de problèmes après tout, juste son amie qui lui manquait. En plus, Ava était en train de la regarder par le hublot, fenêtre, quoi que ça porte comme nom. Elle avait dû jurer un peu fort. En même temps, la morgue n’était sûrement pas l’endroit le plus bruyant du monde, c’était facile de se faire remarquer.

Avec Ava, les salutations étaient toujours très courtes, pas de quoi offusquer Ivy qui avait eu le temps de comprendre un peu comment la future légiste fonctionnait. Face au sang sur les doigts de son vis-à-vis, elle fit de son mieux pour rester impassible mais, elle eut bien du mal. Elle la regarda rentrer dans la morgue, sûrement pour se laver les mains, elle soupira de soulagement. Elle se voyait franchement lui faire remarquer qu’elle avait du sang sur les doigts et c’aurait été mal poli de ne pas dire bonjour. Autrement dit, Ivory était ravie de ne pas devoir lui serrer la main. Elle n’avait pas encore tout à fait saisi la façon dont Ava pensait alors elle avait encore des moments d’angoisse pour ne pas la vexer ou quoi que ce soit. Oui. C’était de l’angoisse. C’était une amie de son amie et donc, elle ne voulait pas faire de boulettes. En plus, elle était sympa.
Malgré tout, elle s’incrusta juste à la porte, sans rentrer, sans vraiment savoir si elle pouvait, d’autant plus qu’elle détonnait quand même sacrément avec l’endroit. Le lieu était quasiment aseptisé ou l’était même peut-être et elle, en sombre et couleur vive perchée sur des talons de qui ne faisait pas moins de huit centimètres, c’était costaud. Alors, quand Ava se retourna vers elle, elle oscilla sur ses talons, mal à l’aise, comme une enfant prise en flagrant délit de bêtise avérée.

- « Bah... Je devais voir Charlie. Elle m’avait demandé d’attendre ici mais elle a pas pu venir. Mais j’étais déjà là. Puis tu m’as entendu. Et voilà. »

C’était l’explication du siècle, il fallait le reconnaître. Pas du tout précis mais très vrai. Elle ne savait même pas ce que Charlie faisait, elle n’aurait même pas pu le dire à Ava. Elle ne savait même pas ce qu’elles auraient fait si elles avaient eu l’après-midi, c’était toujours la grande impro et là, ça continuait. Elle ne savait même pas pourquoi elle était restée juste à l’entrée, pas vraiment dans la morgue, pas vraiment dehors. Rien qu’être plantée là, elle était mal à l’aise, aussi bien parce qu’elle n’avait rien à faire là que parce qu’elle ne se sentait pas franchement bien avec un environnement comme celui-là à proximité.

- « C’est pas un peu flippant tout ce clair partout pour bosser ? »

La question était sortie comme ça. Parce que franchement, ça l’intimidait vraiment beaucoup. Elle, elle était entourée de chevalet, de toile, de bureau, de table à dessin, de peintures, de sculptures et de croquis partout. Sans compter les mauvaises copies de représentations d’œuvres d’art qui se retrouvaient remplacées au fur et à mesure par des travaux d’élèves, des travaux qui valaient largement le coup d’être vu et exposé. La seule copie qui restait, c’était un faux tableau qu’elle avait fait d’une des peintures d’Aloys depuis qu’elle avait creusé un peu. C’était pas tellement son style mais, c’était calme, rassurant, un peu comme sa présence.
En attendant, ça ne l’empêchait pas de se sentir con à rester là, plantée à regarder sans oser regarder parce que ça restait une morgue et qu’elle n’avait pas très envie que son regard tombe sur un cadavre, c’était possible après tout.

- « Faudrait peut-être que je te laisse... T’as du travail sûrement. »

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MessageSujet: Re: That's where I'm gonna go when I die (Avory)   That's where I'm gonna go when I die (Avory) Icon_minitimeSam 9 Jan 2016 - 18:33

where we go when we die
Ava Carrington & Ivory Weston


« Bah... Je devais voir Charlie. » Ava pinça les lèvres, sentant la jalousie gronder en elle. Charlie et elle se voyaient sans elle ? Cela arrivait-il souvent ? Et si oui, pourquoi se donner rendez-vous à la morgue, là où elles savaient très bien qu’Ava travaillait et risquait donc de les surprendre ? Peut-être l’avaient-elles fait exprès, pour la narguer, lui montrer qu’une fois encore elle se retrouvait rejetée par celles dont elle aurait voulu être l’amie. « Elle m’avait demandé d’attendre ici mais elle a pas pu venir. Mais j’étais déjà là. Puis tu m’as entendue. Et voilà. » Malgré le fait qu’en cet instant, Ivory n’était pas sa personne préférée, Ava ne pouvait nier que sa façon de parler lui plaisait plutôt bien. C’était clair, direct, sans encombre. Cinq phrases pour lui résumer la situation, sans complications sur ses états d’âme ou des inquiétudes qui lui paraîtraient illogiques et incompréhensibles. Peut-être était-ce pour cela que Charlie l’aimait bien, elle aussi. Ava soupira intérieurement, se décidant à faire de son mieux pour que l’amie de son amie se sente à l’aise malgré le rendez-vous raté. A commencer par la sortir du pas de la porte, dont elle semblait très réticente à s’éloigner. Faisant un geste vague en direction d’Ivory, Ava fit un pas en arrière. « Rentre ? » dit-elle, se demandant soudain si Ivory attendait d’être formellement invitée avant de poser les pieds dans la morgue. Ce n’était pas comme s’il s’agissait d’un domicile privé, mais la jeune femme avait remarqué chez certaines personnes ce comportement presque vampirique devant son lieu de travail.

Ivory obtempéra au même moment où Ava s’apercevait des traces de sang dont elle avait maculée sa blouse. « Zut. » murmura-t-elle, et partit attraper une solution sur une étagère dont elle imbiba rapidement un chiffon. Tandis qu’elle frottait le tissu pour se rendre plus présentable, Ivory dévisageait les lieux. « C’est pas un peu flippant tout ce clair partout pour bosser ? » Ava ne répondit rien, la dévisageant d’un regard indescriptible. A vrai dire, elle ne comprenait pas du tout la question. Pourquoi le clair l’aurait-il dérangé plus que le sombre ? Au contraire, la luminosité du lieu était un grand avantage, comme pour la majorité des métiers. A moindre de travailler dans une chambre rouge pour développer des photos, elle ne trouvait pas beaucoup d’autres emplois où l’obscurité était un avantage. Chasseur de hiboux peut-être ? Ou cambrioleur… « Faudrait peut-être que je te laisse... T’as du travail sûrement. » dit Ivory à cet instant, rappelant la métisse à la réalité. Les joues brûlantes, elle compris que son silence et l’absence d’expression sur son visage avait du paraître comme de l’hostilité envers la jeune femme, qui ne la connaissait pas encore suffisamment bien pour savoir différencier l’impassibilité « positive » de la « négative ». « Non, reste ! » s’exclama-t-elle, attrapant un bout de la manche d’Ivory pour l’empêcher de partir. Si elle partait, elle irait sans doute dire à Charlie qu’Ava ne l’aimait pas, et ça, Ava ne voulait surtout pas que cela arrive.

La Hunter relâcha presque aussitôt le bout de manche d’Ivory, et baissa le regard. Elle ne voulait pas la forcer non plus, mais la réaction avait été presque instinctive. « Thé ? » demanda-t-elle, espérant que l’offrande soit suffisante pour s’excuser de… d’être elle-même, finalement, ce dont elle savait qu’elle n’avait pas vraiment à s’excuser. Mais la culpabilité était déjà trop fortement installée dans son esprit pour qu’elle puisse s’en défaire ; aussi se dirigea-t-elle vers la section ‘repos’ de la morgue, avec son canapé mauve douteux et sa bouilloire à la personnalité si imprévisible. « Café ? » dit-elle, désignant le pot, au cas où Ivory préférerait cette boisson. Elle-même n’en buvait qu’avec Beatrix, par esprit de camaraderie, ou quand Charlie lui apportait sa commande Starbucks si spécifique. « Lait, sucre ? » continua-t-elle, espérant que ce monologue qui s’apparentait plus à une liste de courses qu’à de véritables questions serait acceptable aux oreilles de la jeune brune.




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MessageSujet: Re: That's where I'm gonna go when I die (Avory)   That's where I'm gonna go when I die (Avory) Icon_minitimeJeu 21 Jan 2016 - 15:26

That's where I'm gonna go when I die
- Prepare yourself you know it's a must -
Totalement inconsciente de la façon dont Ava pouvait prendre la chose et n’y voyant aucun mal, Ivory avait déballé le peu qu’il y avait d’un coup. En même temps, soit elle parlait trop, soit pas assez, tout dépendait des circonstances. Là, il n’y avait juste pas grand-chose à dire sur le pourquoi de sa présence. Charlie n’était juste pas là et voilà. C’était un peu énervant d’ailleurs parce qu’Ivo avait un peu de mal à être à proximité de la morgue, ça la faisait flipper à tous les coups de savoir qu’il y avait des cadavres pas loin. La mort faisait peut-être partie de la vie mais, ça n’en était pas moins stressant.
Une fois entrée dans la morgue même si elle aurait préféré rester dehors, elle ne put s’empêcher de regarder partout autour d’elle. C’était blanc, très très blanc ou plutôt, c’était clair. Le parallèle avec une salle d’op’ était facile et cette absence de couleur la mettait mal à l’aise, encore un peu plus, si seulement c’était possible. Avec sa question, elle semblait avoir perdu Ava et peut-être qu’elle l’ennuyait au fond, elle n’en savait rien. Elle avait peut-être mal compris et la femme n’avait pas envie de lui parler. Ou alors, elle avait du travail et elle la dérangeait. Après tout, elle avait encore du sang sur les mains tout à l’heure -elle frissonna à ce souvenir.
Sur le point de partir, elle fut surprise par l’exclamation et le fait qu’Ava la retienne. Elle oublia donc toute idée de partir. Elle se mordilla la lèvre, comme toujours. Une sale manie.

- « Si j’te dérange pas, d’accord. »

Elle resterait mais, ne serait probablement pas vraiment à l’aise tout d’u long. Ou peut-être qu’elle serait surprise et qu’elle oublierait où elle était. Elle ne pouvait pas le savoir. Elle avait souvent été surprise par les gens après tout. Après un petit silence avec lesquels elle commençait à composer, Ivory sourit devant les deux propositions.

- « Café, sans lait, sans sucre. Je suis accroc. Je bois rarement du thé. »

Et même son thé, elle le buvait coriace et toujours avec une pâtisserie. Au fond, elle n’en buvait jamais hors d’un salon de thé et jamais seule. C’était comme si elle se permettait une entorse au café seulement si c’était hors de chez elle et avec quelqu’un. Rien de très surprenant d’ailleurs puisque le thé lui rappelait sa tante. Une tante avec qui elle n’était pas en très bon terme.

- « Tu préfères quoi ? Peut-être que je pourrais t’amener quelque chose de temps en temps ? J’te préviendrai bien sûr. Pour ne pas amener quelque chose si tu as déjà ce qu’il te faut. Ce serait idiot. »

Surtout un sacré gaspillage, une chose qu’Ivory n’appréciait pas. Elle aimait se faire ce dont elle avait besoin. La nourriture, c’était la seule chose sur laquelle elle n’exagérait jamais, elle avait beaucoup trop galéré au début où elle avait commencé à vivre seule que pour s’amuser à ça. Elle avait été dégoûtée de voir à quel point les gens jetaient les choses et parfois pour rien. Depuis, c’était un peu sa façon de luter contre ça. Elle s’était promis de ne jamais tomber dans ce travers. Inutile de dire que côté café, elle ne faisait jamais de gaspillage, c’était même tout l’inverse, elle en manquait parfois tellement elle en buvait.

- « Puis me dire ce que tu aimes, je suis nulle pour deviner. »

On en revenait au gaspillage d’une certaine façon. Quoi que là, c’était surtout une question de bon sens. On amenait pas à quelqu’un quelque chose qu’il n’aimait pas à moins de vouloir le faire exprès et elle n’aurait jamais fait ça. Bon, si, elle l’avait fait. À tante, ça avait été très drôle de la voir se forcer à manger. Une petite vengeance pour tous ces plats qu’Ivo n’aimait pas et qu’elle avait été obligée d’avaler sans broncher.

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MessageSujet: Re: That's where I'm gonna go when I die (Avory)   That's where I'm gonna go when I die (Avory) Icon_minitimeSam 30 Jan 2016 - 22:03

where we go when we die
Ava Carrington & Ivory Weston



Ivory se mordilla la lèvre, un signe d’hésitation qu’Ava elle-même utilisait et qu’elle n’eut donc aucun mal à reconnaître. « Si j’te dérange pas, d’accord. » accepta la jeune femme, et Ava se retrouva soudain devant la réalisation qu’elle avait une invitée à la morgue. Habituellement les gens restaient aussi peu de temps que possible – à l’exception de Charlie, bien évidemment – et elle n’avait aucune idée des attentes de la nouvelle venue. Aussi lui proposa-t-elle une boisson, la seule chose qui lui vint à l’esprit sur l’instant. « Café, sans lait, sans sucre. Je suis accroc. Je bois rarement du thé. » Ava nota soigneusement l’information, et mit la bouilloire en marche après avoir brièvement acquiescé. Tandis que celle-ci se décidait à siffler, elle attrapa la cafetière et la rinça, pour être sûre qu’aucuns grains d’hier n’y soient restés. Elle commença à préparer le café en silence, sans vraiment réfléchir qu’elle laissait Ivory plantée là, dans le silence quasi-complet. Cette dernière fini d’ailleurs par prendre la parole. « Tu préfères quoi ? Peut-être que je pourrais t’amener quelque chose de temps en temps ? J’te préviendrai bien sûr. Pour ne pas amener quelque chose si tu as déjà ce qu’il te faut. Ce serait idiot. » Ava dévisagea Ivory, cherchant à comprendre ce que cette dernière cherchait à lui communiquer. Toutes ses phrases étaient parfaitement claires individuellement, mais elle ne savait pas quoi penser de ses intentions. Voulait-elle une excuse pour revenir à la morgue ? Si oui elle n’en avait pas besoin, Ava ne régissait pas les lieux, elle pouvait venir autant qu’elle le voulait. Mais sa mère apportait toujours quelque chose lorsqu’elle rendait visite aux gens… Peut-être était-ce une politesse. Elle lui demanderait, la prochaine fois que celle-ci l’appellerait pour prendre des nouvelles.

Pendant qu’Ava versait le café dans une tasse à lui tendait, Ivory continuait à bavarder. « Puis me dire ce que tu aimes, je suis nulle pour deviner. » « Charlie m’apporte ma commande. » répondit Ava, l’interrompant presque. Charlie lui apportait sa commande la majorité du temps et, quand ce n’était pas elle, c’était Margo. Elle n’avait pas dit cela dans l’intention de vexer la jeune femme, mais simplement parce que celle-ci semblait inquiète à l’idée de lui apporter quelque chose dont elle n’aurait pas besoin. Ce ne fut qu’en voyant l’expression de la jeune femme qu’elle eut la suspicion d’avoir dit quelque chose de mal. Flûte. Ivory voulait-elle remplacer Charlie dans cette livraison ? Avaient-elles passées un accord sans prévenir la métisse ? Ava se mordit à son tour la lèvre. « Un grand café, pas décaféiné, quatre sachets de vrai sucre brun, de la crème entière et deux ‘shots’ de sirop de caramel. » dit-elle, indiquant le réceptacle vide dans la poubelle. « Pour la prochaine fois. » Un léger sourire se traça sur ses lèvres, avant d’être caché par sa tasse de café fumante. Elle n’eut le temps d’en prendre qu’une gorgée avant de s’apercevoir qu’elle n’y avait mis ni sucre ni lait. Le goût amer la fit grimacer, et elle reposa bien vite la tasse. Tandis qu’elle farfouillait dans le frigo en quête de lait qui n’ait pas tourné – ses collègues étant apparemment incapables de lire une date de péremption – elle se mit à réfléchir aux prochaines étapes de son échange avec Ivory. Elles ne se connaissaient pas suffisamment pour pouvoir rester silencieuses l’une à côté de l’autre, et elle n’était pas sûre que la jeune femme ait envie de l’observer travailler, vue sa réaction aux traces pourtant minimes de sang à son arrivée. Elles allaient donc devoir faire la conversation.

« Tes parents t’ont appelée Ivory parce que ta peau contient très peu de mélanine ? » demanda-t-elle, en manque d’idées. En vérité elle n’était pas réellement intéressée par les origines du prénom de son invitée. Les gens avaient tellement de raisons pour choisir les prénoms, il n’y avait rien de plus arbitraire. Si son entourage n’avait pas eu besoin d’un son particulier pour attirer son attention, jamais elle n’aurait pensé à se nommer Ava. Elle doutait également que sa mère ait choisi Ava plutôt qu’Eve ou Eva pour une raison autre qu’elle en aimait le son, pas plus que les parents d’Ivory l’aient appelée ainsi plutôt qu’Ebony pour ses cheveux noirs. Elle n’était pas Blanche-Neige, et son prénom n’avait aucune raison d’être symbolique. Seulement, dans les conversations, il fallait s’intéresser à la vie des autres. Elle ne savait pas ce qu’Ivory faisait professionnellement comme dans son temps libre, ni quels étaient ses hobbys. Une personne un peu plus au point sur l’interaction sociale aurait peut-être justement commencé par combler ces lacunes, mais Ava n’y pensa même pas. Si seulement elle aurait pu sortir un Rubix cube ou porter un T-shirt annonçant sa dévotion à une équipe ou un groupe de musique, la jeune femme aurait été largement plus avancée. Malheureusement, très peu de gens prenaient la peine de s’habiller avec des aides visuelles. « Mon vrai nom de famille est Sanschagrin. Je l’ai changé avant de venir à Radcliff. » rajouta-t-elle, dans l’espoir de donner de quoi répondre à la jeune femme face à elle.




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MessageSujet: Re: That's where I'm gonna go when I die (Avory)   That's where I'm gonna go when I die (Avory) Icon_minitimeJeu 4 Fév 2016 - 11:49

That's where I'm gonna go when I die
- Prepare yourself you know it's a must -
La morgue, c’était pas vraiment le genre d’endroit qu’affectionnait Ivory. En dehors du fait qu’elle n’était pas exactement à l’aise avec le concept de la mort même si on y passait tous un jour, elle ne perdait pas de vue que des proches de gens qu’elle connaissait c’était peut-être retrouvé là et ça ne la mettait pas vraiment à l’aise. Bref, Ivo, la morgue, pas vraiment le même univers. Sauf qu’elle devait faire un effort si elle voulait apprendre à connaître Ava, une amie de Charlie, quelqu’un qui avait semblé vouloir aussi la connaître. Du moins, elle le croyait. Elle avait peut-être mal compris mais, en attendant, elle était là et elle faisait avec.
Elle crut bon de donner la façon dont elle buvait son café. C’était plus facile de parler de ce genre de choses que de faire la conversation quand on ne connaissait pas quelqu’un. Ça n’était pas tant qu’Ivory était gênée ou qu’elle avait peur de froisser. Elle froissait souvent les gens pour beaucoup de raisons et parfois, même pas volontaire ou alors pour des raisons stupides... Comme ses fringues, ses passions et même son existence. Elle laissa donc Ava se charger du café et sans rien dire, attendit. C’était un peu bizarre mais, Ivo avait compris certaines petites choses depuis un moment. Les rares fois où elle avait croisé Ava en fait. Alors, elle essayait de s’adapter avec le peu qu’elle savait même si le silence, elle avait un petit souci avec. Elle adorait combler les silences, même chez elle. De la musique, la télévision, n’importe quoi en fait, tant qu’il y avait un fond sonore, même du bruit parfois. C’est pourquoi elle ne put pas s’empêcher de parler, de demander quelque chose, de proposer quelque chose.
Pas surprise du tout d’apprendre que Charlie lui apportait quelque chose, elle trouva quand même ça dommage parce que de fait, elle n’était pas plus avancée dans la découverte de la personne qu’était Ava. Mais, elle finit pas savoir. Ça, c’était chouette.

- « Wah, vachement de sucre ! Quasi autant que moi avant que j’me mette au café noir. Bon, ben les jours où Charlie pourra pas te l’amener ou j’sais pas, j’te l’apporterai si tu veux, si j’suis dispo, si tu veux. »

Avant même qu’Ava porte la tasse à ses lèvres, Ivo se rendit compte qu’elle avait oublié de sucrer son café et la tête que fit la légiste fut très claire. Sucre obligatoire. Elle aurait voulu la prévenir mais, c’était déjà trop tard. Elle qui se baladait toujours avec un tas de conneries dans son sac, elle en sortit des dosettes de lait et de sucre. On lui en filait toujours quand elle allait en cherché et par réflexe, elle les prenait et les rangeait. Ça profiterait au moins à quelqu’un.

- « On m’en donne toujours quand je vais me chercher mon café. Au moins, ça te sera utile. »

Elle sourit et d’autant plus quand elle lui posa la question la plus bizarre qu’on lui avait jamais posée. C’était drôle parce que ça lui rappelait un peu Charlie qui parfois faisait une réflexion totalement inattendue. Le domaine de la bizarrerie sociale, elle commençait à maîtriser même si ça n’était pas pareil. Que ce soit Charlie, Ava ou elle, elles étaient très différentes et leur façon de réagir était différente mais, niveau interaction, y avait de la similarité.

- « En fait, c’pas le prénom que mes parents m’ont donné à la base. Un peu comme toi t’as changé de nom de famille, j’ai fait pareil avec mon prénom. Ivory, c’était mon second prénom. J’suis allée intervertir les deux dès que j’ai pu. »

Parce que c’était pas la fête avec ses parents, parce qu’elle ne voulait pas du prénom qu’on lui avait donné par esprit de contradiction même si au fond elle ne le trouvait pas si moche. Si elle avait pu changer de nom de famille si facilement, elle l’aurait fait mais, on le lui avait refusé pour elle ne savait quelle raison. Peut-être parce qu’elle avait déjà changé de prénom...

- « C’est joli Sanschagrin, pourquoi t’as changé en arrivant en ville ? ‘fin, t’es pas obligée de me le dire hein. Ça me regarde pas au fond. »

Elle-même n’avait pas donné les raisons de son changement de prénom. Si Ava le lui demandait, elle le lui dirait sûrement mais, elle ne balançait pas cash qu’elle s’était tellement embrouillée avec sa famille qu’elle avait voulu effacé les liens comme elle pouvait. Ça faisait partie des choses qu’il lui arrivait de confier mais, au final, Ivo restait discrète, aussi étrange que ça puisse paraître. Elle n’entrait jamais vraiment dans les détails de sa vie, elle restait très vague à ce sujet. Si Seth en savait autant, c’était essentiellement parce qu’ils avaient passé trop de temps ensemble et parce qu’elle avait fini par tout lui déballer alors qu’elle était fine cuite et avait confiance en lui.

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MessageSujet: Re: That's where I'm gonna go when I die (Avory)   That's where I'm gonna go when I die (Avory) Icon_minitimeDim 7 Fév 2016 - 15:38

where we go when we die
Ava Carrington & Ivory Weston


« Wah, vachement de sucre ! Quasi autant que moi avant que j’me mette au café noir. Bon, ben les jours où Charlie pourra pas te l’amener ou j’sais pas, j’te l’apporterai si tu veux, si j’suis dispo, si tu veux. » Ivory, sans le savoir, venait de marquer un bon point : non seulement elle n’avait pas gémi sur la difficulté de la commande de la stagiaire, mais se proposait pour lui la livrer les jours où Charlie ne pourrait pas, et ainsi lui éviter de devoir aller affronter les baristas de la ville elle-même. Ava n’en demandait pas plus dans la vie. Elle avait beau aimer son café hyper sucré que les puristes dénigraient à tout va, elle n’était pas prête à aller faire la queue dans le Starbucks du coin pour autant. Les couleurs de la marque l’énervaient au plus haut point, allez savoir pourquoi. Et leur distinctions de tailles n’avaient ni queue ni tête – sans parler de leur incapacité à l’appeler Ava. Trois lettres, dont deux identiques, on croirait que ce serait pourtant facile. Mais elle avait tout eu – Eva, Eve, Ann, Anne, Ana, Anna – même Annie, une fois, où la barista avait visiblement décidé que toutes les jeunes filles aux cheveux en afro devaient porter le même prénom que l’héroïne du musical. Ruminant intérieurement contre la rousse complètement idiote qui l’avait ainsi renommée, Ava oublia donc son sucre et son lait. La grimace qu’elle fit poussa Ivory à fouiller dans son sac et en tirer quelques capsules de lait et sachets de sucre avant que la métisse n’ait pu trouver ce qu’elle cherchait dans le frigo. « On m’en donne toujours quand je vais me chercher mon café. Au moins, ça te sera utile. » « Merci. » répondit Ava, évitant soigneusement de lui faire remarquer qu’elle disposait également de café et de sucre dans son laboratoire. On ne refuse pas un cadeau. On ne critique pas un cadeau. Les règles bien établies barraient le chemin à sa pensée, et elle se servit poliment dans ce qu’Ivory avait déposé devant elle.

En réponse à la question qu’elle posa ensuite, Ivory sourit, ce qui surprit Ava. Avait-elle accidentellement touché à un sujet qui passionnait particulièrement la femme si pâle ? « En fait, c’pas le prénom que mes parents m’ont donné à la base. Un peu comme toi t’as changé de nom de famille, j’ai fait pareil avec mon prénom. Ivory, c’était mon second prénom. J’suis allée intervertir les deux dès que j’ai pu. » Ava acquiesça, notant soigneusement l’information. Elle-même n’aurait jamais pensé à aller se faire renommer Dorothy, son propre deuxième prénom. Mais Ava lui allait très bien, ce qui n’était clairement pas le cas pour Ivory et son ‘vrai’ nom. « C’est joli Sanschagrin, pourquoi t’as changé en arrivant en ville ? ‘fin, t’es pas obligée de me le dire hein. Ça me regarde pas au fond. » Ava cligna des yeux. Elle oubliait, parfois, combien la ville de Radcliff était éloignée de sa Nouvelle-Orléans natale. Ici, le nom ‘Sanschagrin’ n’avait aucune connotation, ne faisait aucunement appel à une suite d’articles et reportages horrifiants d’injustice, si bien que la grande partie de sa famille avait fait comme elle, reprenant soit le nom de jeune fille de sa mère, soit s’inventant un nouveau patronyme comme elle avait choisi de le faire. Qu’Ivory puisse entendre ces quelques syllabes et ne penser qu’à leur sonorité plaisante, tordit le cœur d’Ava. Ava Sanschagrin était le nom de son enfance, le genre de nom que portaient les héroïnes des romans qu’elle dévorait en oubliant de manger et dormir. C’était un nom béni, disait son père, qui les destinait à une vie heureuse et productive. Seulement voilà, des chagrins, Ava en avait beaucoup eu, et son nom de famille n’était devenu qu’une farce, une moquerie de plus dans la bouche de ses voisins ou des journalistes harcelant sa mère éplorée.

Alors elle avait pris le patronyme ‘Carrington’, choisi au hasard en fonction de ce qui passait à la télévision juste quand elle remplissait les formulaires administratifs pour elle et le reste de sa famille. Mieux valait un nom qui ne lui faisait rien que le sien, le vrai qui lui rappelait les évènements fatidiques de cette nuit-là. Désormais son entourage pourrait s’évertuer à le retourner contre elle, sans succès. Carrington ou Malarkey, elle n’en avait rien à cirer. La métisse prit une nouvelle gorgée de sa boisson désormais sucrée, avant de répondre à la question d’Ivory. « Après la mort de mon père, les journalistes ont affiché notre nom partout dans la ville. La veuve Sanschagrin, c’est comme ça qu’ils appelaient ma mère. Juste parce qu’elle déteste pleurer en public… » Ava avait trop subie les moqueries des camarades de classe pour ne pas comprendre les jeux de mots sur la signification de son nom de famille. Elle ne parlait peut-être pas français, mais elle n’avait pas eu besoin de plus de deux minutes sur Google Traduction pour comprendre leurs intentions. Comment résister, après tout, à l’envie de rire de leur camarade de classe pleurnicharde et son nom si ironique ? « Depuis que je l’ai changé, les journalistes ne m’appellent plus. » rajouta-t-elle, toujours d’un ton si désinvolte que l’on ne pouvait deviner l’émotion qu’il cachait. Elle resta silencieuse un instant, avant de se souvenir ce qu’Ivory avait dit sur son deuxième prénom – la politesse demandait qu’elle lui pose à son tour une question. « Pourquoi Ivory plutôt que ton premier nom ? »




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MessageSujet: Re: That's where I'm gonna go when I die (Avory)   That's where I'm gonna go when I die (Avory) Icon_minitimeLun 8 Fév 2016 - 16:39

That's where I'm gonna go when I die
- Prepare yourself you know it's a must -
Ivory n’allait pas critiquer la façon dont Ava prenait son café après tout. Elle aussi, un jour, elle avait pris son café bourré de sucre, de crème et même de miel parfois. Il lui fallait juste ne pas oublier la façon dont la légiste prenait le sien. Au pire, elle pourrait toujours le redemander à Charlie vu qu’elle le lui amenait. Elle s’assurerait aussi que les gars du Starbucks n’écorcheraient pas le nom. On lui avait déjà fait le coup assez souvent. À croire qu’ils ne connaissaient pas leur orthographe. Non mais sérieux. Ivory, c’était pas la mer à boire à écrire. C’était facile non ? Enfin... elle ferait attention à ne pas se tromper et elle ferait en sorte que personne ne se plante. Si elle devait l’écrire sur une pancarte, elle le ferait, foi d’Ivy.

- « De rien. »

Si elle avait sorti ce qu’elle avait dans son sac, c’était parce que ça épargnait juste à Ava de se lever et de chercher. Elle devait sûrement avoir tout ce qu’il fallait pour son café vu qu’elle le prenait d’une façon particulière mais, elle voulait juste... faire quelque chose. Un truc. N’importe quoi. Se rendre un peu utile en fait. Et puis, c’était pas mal pour discuter aussi. Ça lui évitait de trop réfléchir et de se poser trop de questions, par exemple, sur ce qu’aurait pensé Charlie de tout ça ou bien ce qu’en pensait Ava.
Elle se rendit compte qu’elle avait peut-être posé la mauvaise question quand elle lui demanda pourquoi elle avait changé de nom de famille. Au fond, Ivy trouvait ça joli. Elle ne savait pas ce que ça voulait dire et ça ne voulait même peut-être rien dire mais, elle se le demandait parce qu’Ava semblait plongée dans ses pensées. Bon, c’était pas la première fois que ça arrivait mais, elle se demandait si ça n’était pas à cause d’elle. Peut-être qu’elle devrait lui demander en fait ? Ce serait plus simple que de se poser mille questions. Contemplant son café dans sa tasse, elle fut un peu surprise quand Ava lui répondit finalement. Elle écouta sans dire un mot, trouvant l’attitude des gens vraiment immondes. Elle trouvait ça injuste, supposant que c’était ça, la traduction du nom de famille. Ne pas être triste, ne pas pleurer.

- « C’est vraiment nul. Ils n’ont rien d’autres à faire que d’emmerder les gens pendant leur deuil ? Franchement, qu’est-ce que ça peut leur faire. Chaque personne gère les choses à sa façon et ça regarde personne d’autre. Ça craint de devoir changer de nom juste pour être tranquille. »

Elle ne l’avait pas fait elle ou plutôt, elle n’avait pas pu. Dommage. Pourtant, elle se disait que c’était peut-être mieux. Parce que ses raisons n’étaient pas aussi légitimes que celles d’Ava. Après tout, elle ne voulait juste plus rien avoir à faire avec sa famille. Elle pouvait très bien le faire sans changer d’identité mais... elle avait juste ressenti le besoin de faire un pied de nez à sa mère et son père. De se venger, d’une certaine façon. Est-ce que c’était puéril ? Peut-être. En tout cas, ça lui avait fait du bien.

- « En tout cas, tant mieux s’ils te laissent tranquille. C’est vraiment des vautours ces gens-là. »

Et elle le pensait très sincèrement. En plus, la plupart du temps, ils écrivaient à côté de leurs pompes, sans savoir de quoi ils parlaient. D’une façon ou d’une autre, ils trouvaient toujours le moyen de porter préjudice à des gens.

Prise au dépourvu par sa demande, ce fut au tour d’Ivory de rester silencieuse un moment. Elle ne savait pas trop comment expliquer ça sans entrer dans les détails. Elle finit par se mordre la lèvre et soupirer.

- « Entre mes parents et moi, c’est pas vraiment la joie. Ils n’ont pas exactement été des parents modèles tu vois. Ils m’ont laissé me débrouiller, ne m’ont jamais soutenu quand j’ai eu des problèmes alors que ça n’était pas de ma faute. Ils ont préféré m’éloigner, c’était plus facile pour eux j’suppose. Alors quand je suis partie, quand j’ai eu mon chez moi, j’ai décidé de changer de prénom, de prendre celui qu’ils n’avaient pas choisi pour moi. Si j’avais pu, j’aurais même changé de nom de famille mais la mairie n’a pas voulu. J’me demande encore pourquoi. »

Elle était loin d’imaginer pour le moment que son père avait fait barrage. Si elle l’apprenait, elle n’hésiterait pas à y retourner pour refaire la demande. Être affilié à cette famille, c’était comme se traîner un boulet. Elle en avait assez. Elle voulait juste se débarrasser de tout ça.

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MessageSujet: Re: That's where I'm gonna go when I die (Avory)   That's where I'm gonna go when I die (Avory) Icon_minitimeDim 14 Fév 2016 - 17:20

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Ava Carrington & Ivory Weston


« C’est vraiment nul. Ils n’ont rien d’autres à faire que d’emmerder les gens pendant leur deuil ? Franchement, qu’est-ce que ça peut leur faire. Chaque personne gère les choses à sa façon et ça regarde personne d’autre. Ça craint de devoir changer de nom juste pour être tranquille. » Ava releva le regard, surprise de la ferveur avec laquelle Ivory réagissait à son histoire. Les neurotypiques, dans ces situations, se distinguaient généralement en deux camps : ceux qui tentaient d’en savoir plus sur ce qui était arrivé à son père, et ceux qui tentaient maladroitement de la consoler. Parfois il y avait aussi ceux qui s’enfuyaient le plus vite possible, chose qui apparemment aurait dû la vexer – mais au moins ceux-là ne devenaient-ils pas pressants et intrusifs dans leurs interrogations. La réaction d’Ivory, quant à elle, était nouvelle : elle paraissait sincèrement blessée, comme si les journalistes l’avaient personnellement attaquée plutôt qu’Ava, qu’elle connaissait si peu. L’émotion était si présente que même la jeune stagiaire ne put que la remarquer, ce qui la mit profondément mal à l’aise. Qu’était-elle censée faire ? La consoler ? Mais inverser ainsi les rôles lui paraissait contre-nature, et elle n’était pas sûre qu’il s’agisse de la meilleure démarche à suivre. Les émotions d’Ivory n’était peut-être pas difficile à lire, comparé à un grand nombre de son entourage, mais cela ne facilitait en rien la tâche d’Ava. Elle aurait presque préféré quelque chose de plus subtil, qu’elle n’aurait pas saisi et qu’elle n’aurait donc pas dû chercher à comprendre. Presque. La métisse tapota ses doigts sur sa tasse, s’amusant à suivre la séquence de Fibonacci, une vieille technique de thérapie qu’on lui avait enseignée quand elle se sentait inquiète.

« En tout cas, tant mieux s’ils te laissent tranquille. C’est vraiment des vautours ces gens-là. » « Ils ne font que leur travail. » dit Ava, haussant les épaules de manière désinvolte. Les journalistes étaient employés pour faire des reportages et écrire des articles sur le genre de situation dans laquelle elle et sa famille s’étaient retrouvés. Avant eux, cela avait été le tour d’une autre famille ; désormais, ils poursuivaient sans doute une autre communauté éplorée, tentant de leur arracher, entre deux sanglots, une citation pour leur article. Quelque chose d’émouvant, qui ferait frémir d’horreur et de schadenfreude leurs avides lecteurs. Ava ne comprenait pas cet aspect voyeur du sensationnalisme, qui semblait consister à envahir la vie privée des gens sous le prétexte de la compassion. A vrai dire, elle trouvait généralement les gens trop envahissants et insistants dans leur désir de ‘comprendre’ sa façon d’être – compréhension qui, le plus souvent, s’arrêtait à l’idée de comprendre qu’elle préférait qu’on la laisse tranquille. Alors peut-être qu’elle avait été particulièrement sensible à tous ces inconnus se pressant autour d’elle, cherchant à lui tirer une phrase sur ce que cela avait fait, de voir le père de sa petite amie utiliser son don sur son père. Ce que cela faisait de perdre un parent à cause d’un mutant. Ce qu’elle pensait des parallèles tirés entre l’homophobie et la haine antimutant. Tant de questions, tant de voix qui lui criaient dessus en voulant se faire entendre en premier, l’enfermant dans un cercle bruyant d’où elle ne pouvait s’enfuir. Et lorsqu’elle s’effondrait finalement au sol, pleurant et criant sa peur, ils la martelaient de flash, visiblement plus que joyeux à l’idée de pouvoir montrer au monde son traumatisme profond.

Ava s’agrippa à sa tasse, inspirant l’odeur entremêlée de désinfectant et de café qui symbolisait la morgue pour elle. Elle n’était pas à la Nouvelle-Orléans. Elle n’était pas Ava Sanschagrin. Elle était Ava Carrington, la Hunter qui travaillait à la morgue de Radcliff. Heureusement pour elle, Ivory avait décidé de prendre la parole à nouveau, lui offrant une distraction qui pourrait la porter bien loin de ses pensées. « Entre mes parents et moi, c’est pas vraiment la joie. Ils n’ont pas exactement été des parents modèles tu vois. Ils m’ont laissé me débrouiller, ne m’ont jamais soutenu quand j’ai eu des problèmes alors que ça n’était pas de ma faute. Ils ont préféré m’éloigner, c’était plus facile pour eux j’suppose. Alors quand je suis partie, quand j’ai eu mon chez moi, j’ai décidé de changer de prénom, de prendre celui qu’ils n’avaient pas choisi pour moi. Si j’avais pu, j’aurais même changé de nom de famille mais la mairie n’a pas voulu. J’me demande encore pourquoi. » La métisse se mordit la lèvre – l’expérience lui avait appris que ce genre de question était le plus souvent rhétorique, et qu’Ivory n’était probablement pas en train de lui demander d’engager le débat sur les possibles raisons de ce refus. De toute façon Ava travaillait entre l’hôpital et le commissariat de police, pas la mairie : il serait illogique que la brune s’attende à ce qu’elle ait une réponse sur le sujet des démarches administratives nécessaires pour changer son nom de famille. A moins qu’elle ne veuille demander conseil à la jeune femme qui avait changé son propre patronyme, pour comprendre pourquoi sa propre tentative avait échouée. Ava prit une nouvelle gorgée de café, tentant de deviner l’intention d’Ivory. Au bout de quelques instants, elle comprit que le regard de celle-ci sur elle était le signe qu’elle attendait une réponse, une réaction à sa révélation. « D’accord. » dit-elle, espérant que cela suffirait.

Le silence s’installa à nouveau, jusqu’à ce que la fille aux cheveux bouclés ne se sente obligée de faire une nouvelle tentative de conversation. « Charlie t’aime bien. » commença-t-elle, ne sachant pas trop où elle souhaitait en venir. ‘Pourquoi ?’ ne résumait pas sa question, ni ‘Comment ?’ – elle souhaitait une réponse plus complexe, plus compréhensive. Mais si elle ne savait pas exactement ce qu’elle voulait demander, Ivory aurait également du mal à l’aider à y trouver réponse.




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MessageSujet: Re: That's where I'm gonna go when I die (Avory)   That's where I'm gonna go when I die (Avory) Icon_minitimeMar 16 Fév 2016 - 19:18

That's where I'm gonna go when I die
- Prepare yourself you know it's a must -
Non, Ivory n’aimait pas savoir qu’une bande de vautours avides de mini-scoops ou de sensationnel avait enquiquiné Ava et sa mère. C’était déjà difficile à vivre un deuil, elle supposait en tout cas -même si elle refusait d’admettre qu’elle avait dû y faire face il y a longtemps elle aussi-, alors en plus se faire emmerder par des gens qui n’en avaient rien à cirer et qui cherchaient juste à écrire un papier, c’était franchement moche. Elle ne voyait pas ce qu’il y avait de si intéressant dans le fait de harceler des gens qui venaient de perdre un proche. Ava n’avait pourtant pas l’air dérangée par ça, ou plutôt, ça n’était pas la réaction habituelle, ou normale -si tant était que ce mot puisse convenir. Elle semblait avoir sa propre façon de réagir, de gérer les choses et surtout, elle commençait à comprendre l’amitié qui liait Charlie à Ava. Pas vraiment des réactions standards. Elle-même avait tendance à réagir de façon surprenante, les gens avaient du mal à saisir et parfois... elle aussi. Ce qu’avait ne montrait pas, ça ne voulait pas dire que ça n’était pas là. C’était juste différent et Ivo se foutait pas mal de la différence. Elle la respectait, elle essayait aussi de comprendre.

- « Ouais, mais c’est nul quand même. »

Elle se doutait qu’elle avait retourné quelque chose de désagréable et ça n’était pas franchement son truc de faire ça, elle n’en était même pas vraiment très fière. Heureusement, la conversation s’orientait ailleurs. Pas forcément dans une direction qu’elle appréciait mais, elle pouvait faire avec et puis ça semblait faire du bien à Ava que la conversation parte ailleurs. Du coup, parler d’elle... pourquoi pas. Sa mésentente avec ses parents n’étaient pas un secret, on ne pouvait d’ailleurs même pas dire qu’on pouvait les qualifier de parents. Ça par contre, elle se voyait franchement très mal l’expliquer. C’était compliqué parce que si elle devait rentrer dans les détails, elle devait inventer quelque chose pour l’expliquer. Elle ne pouvait pas parler de sa mutation, c’était hors de question.
Pas mise mal à l’aise par le court silence, elle but sa tasse de café qui maintenant n’était plus trop chaude. Juste comme elle l’aimait. Quoi que, un peu plus fort, elle l’aurait aussi grandement apprécié. Un jour, elle le paierait d’avoir bu autant de café. Et puis... « Charlie t’aime bien. » pendant un court moment, elle se demanda ce que ça venait faire là, avant de décider que ça n’avait rien à faire là même si c’était là.

- « Euh... ouais. Moi aussi. Elle est chouette Charlie. Aussi perchée que moi. Elle t’aime bien aussi tu sais. On se voit pas super souvent mais c’est cool quand on se voit. Tu voudrais venir manger avec nous un jour ? Tu peux même choisir. C’est chacun son tour. »

Ouais, Charlie l’aimait bien. Charlie aimait bien Ava aussi. Et elle les aimait bien même si elle ne connaissait pas vraiment encore Ava. Ça n’était pas pareil bien sûr mais, on aimait jamais les gens pareil alors...

- « Dis Ava. Pourquoi t’es jamais venu me parler ? Parfois, j’te voyais hésiter et j’sais pas pourquoi. Tu sais, j’mords pas. Et puis tu nous aurais pas dérangées. Faut pas hésiter à me demander les choses. Si j’peux pas ou veux pas répondre, j’le dis. Charlie le sait bien. Même quand j’suis pas d’accord j’le dis. Quand je le suis aussi d’ailleurs. J’suis juste pas forcément très douée avec les gens. »

Seth ne s’était jamais formalisé des conneries qu’elle était capable de balancer, ou encore de as façon de réagir qui faisait parfois s’interroger sur le fait qu’Ivo soit vraiment adulte. Pietra ne trouvait rien à dire non plus sur son franc parlé ou sur son absence de réponse quand elle avait décidé de la boucler. Charlie... bah elle ne s’était jamais étonnée de rien en fait. Elle s’interrogeait souvent plus des passions un peu étranges qu’elle pouvait avoir que de la teneur de ses réactions parfois très particulières. C’était précisément pour ça qu’elle appréciait Charlie. Zéro jugement. La seule chose qui dérangeait son amie, c’était qu’elle ne maîtrisait pas sa mutation et encore, c’était juste parce qu’elle ne voulait pas qu’il lui arrive un truc.

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MessageSujet: Re: That's where I'm gonna go when I die (Avory)   That's where I'm gonna go when I die (Avory) Icon_minitimeMar 23 Fév 2016 - 16:27

where we go when we die
Ava Carrington & Ivory Weston

« Euh... ouais. Moi aussi. Elle est chouette Charlie. Aussi perchée que moi. » Perchée ? Ava fronça légèrement les sourcils, n’ayant jamais entendue l’expression avant. Ni Charlie ni Ivory ne lui paraissaient… perchées, si le mot signifiait ce qu’elle croyait. Elles avaient l’air d’interagir avec le monde autour d’elles avec beaucoup plus d’aisance qu’elle-même, ce qui laissait entendre qu’elles étaient plutôt normales. Ou peut-être possédaient-elles un degré moindre « d’étrangeté », un élément inquantifiable dont elle semblait être principalement composée, au regard des autres. Plus elle rencontrait de gens, moins Ava comprenait ce qui la distinguait si clairement du lot : tout son entourage semblait avoir au moins un aspect ‘anormal’ ou ‘bizarre’, parfois beaucoup plus prononcé que les siens. Alors pourquoi était-elle considérée comme si particulière ? C’était à en perdre raison. Longtemps, ce genre de traitement différentiel l’avait rendue agressive, prompte à mal réagir aux moindres tentatives d’interaction. Ce n’était qu’avec le temps et avec l’aide de ceux qui avaient eu la patience de l’accepter telle qu’elle était, qu’elle avait pu apprendre à accepter sa différence, et surtout le fait que le monde autour d’elle ne puisse pas l’accepter, le plus souvent. Janet, Beatrix, Isolde, Margo, Merry, Charlie – et maintenant, peut-être Ivory ? Toutes ces personnes qui s’étaient montrées amicales et compréhensives, et envers qui elle serait toujours profondément reconnaissante. « Elle t’aime bien aussi tu sais. » A ces propos, le visage d’Ava se marqua d’un sourire large, heureux comme on la voyait rarement. Charlie l’aimait suffisamment pour l’avoir dit à Ivory – même l’idée que l’on parle d’elle lorsqu’elle n’était pas là n’était pas suffisante pour assombrir cette découverte.

« On se voit pas super souvent mais c’est cool quand on se voit. Tu voudrais venir manger avec nous un jour ? Tu peux même choisir. C’est chacun son tour. » Le cœur d’Ava se mit à battre très fort. Ivory lui proposait-elle sincèrement de venir manger avec elle et Charlie ? Avant qu’elle ne puisse répondre, cette dernière continua : « Dis Ava. Pourquoi t’es jamais venue me parler ? Parfois, j’te voyais hésiter et j’sais pas pourquoi. Tu sais, j’mords pas. Et puis tu nous aurais pas dérangées. Faut pas hésiter à me demander les choses. Si j’peux pas ou veux pas répondre, j’le dis. Charlie le sait bien. Même quand j’suis pas d’accord j’le dis. Quand je le suis aussi d’ailleurs. J’suis juste pas forcément très douée avec les gens. » La métisse se figea, de nouveau mal à l’aise. Elle ne savait pas quoi répondre à Ivory, n’avait pas les moyens de lui expliquer pourquoi elle avait agi ainsi. Sans doute parce qu’elle ne connaissait pas la brune, n’avait eu aucun moyen de savoir que cette dernière était aussi gentille qu’elle le découvrait maintenant. Beaucoup de jalousie aussi, envers la nouvelle venue qui s’accaparait petit à petit un temps qu’autrefois Charlie divisait entre elle et Margo à la morgue, et ses aventures avec Roman de l’autre. Elle avait réagi avec la même immaturité que devant les petites amies de son grand frère, qui prenaient la majorité de l’attention et de sa bonne humeur. C’était idiot, elle s’en apercevait maintenant ; en vouloir à Ivory de reconnaitre en Charlie les mêmes qualités qu’elle lui voyait, n’avait aucun sens. Et la jeune femme venait de le prouver, elle n’avait aucunement l’intention de lui ‘voler’ son amie. Elle était juste toute aussi peu douée avec les relations sociales qu’Ava, fait que la jeune Hunter trouvait sans doute le plus rassurant de tout son discours. Elle détailla encore Ivory quelques instants, comme pour s’assurer de la vérité de ses dires. « … Moi non plus. » dit-elle finalement, un petit bout de sourire aux lèvres.

« Carrington, attrape ! » cria soudain une voix d’homme, suffisamment forte pour faire sursauter Ava. L’instant d’après deux personnes pénétraient dans la morgue, poussant un chariot de brancard mortuaire qui supportait un large sac noir, d’une forme presque humanoïde. La stagiaire jeta un regard en direction d’Ivory, curieuse de savoir comment celle-ci réagirait au contenu évident de sa livraison. Déjà qu’elle n’était pas à l’aise dans une morgue propre, comment gèrerait-elle une morgue dans son état normal ? La métisse se leva finit de pousser le chariot jusqu’à son plan de travail. « Tu devrais partir. » dit-elle, s’arrêtant une main sur la fermeture éclair. « Je ne sais pas en quel état il sera. » Avec de la chance le corps serait celui d’un vieil homme mort d’un arrêt cardiaque, ou une malheureuse renversée par une voiture. Mais s’il s’agissait d’un mutant mutilé par Moren ou Griske, ou d’une victime morte dans des circonstances plus atroces encore, elle n’avait as envie qu’Ivory rejette le café qu’elle venait tout juste d’avaler dans sa morgue toute propre. « Reviens si… quand tu veux. » dit-elle, avant de partir enfiler ses gants en latex.





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