AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  tumblr  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez | 
 

 Look in my eyes I'll make you see • (Pietra)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité

Invité
MessageSujet: Look in my eyes I'll make you see • (Pietra)   Look in my eyes I'll make you see • (Pietra) Icon_minitimeJeu 21 Mai 2015 - 4:45



Look in my eyes I'll make you see
Pietra&Giulia
Cela faisait déjà un mois plus ou moins que Giulia attendait ce moment, un mois à observer de loin les actions de sa sœur, à se renseigner sur elle comme elle le pouvait tout en tentant de ne pas se faire remarquer.
Elle ne garantissait d'ailleurs pas que sa discrétion ait été optimale, lorsqu'on ressemble comme deux gouttes d'eau à la personne sur qui on tente d'enquêter,on se retrouve souvent dans des situations incongrues mais elle avait fait de son mieux pour préserver l'illusion le plus longtemps possible.
Toujours est-il qu'elle avait à présent obtenu suffisamment d'informations pour mieux comprendre ce qu'était devenu sa sœur et connaître les lieux qu'elle fréquentait le plus en ville ces derniers temps. En parlant de Pietra, elle avait tort, ce n'était pas leur don qui leur permettait d'obtenir ce qu'elles souhaitaient, aujourd'hui privée de son don, Giulia continuait tout de même d'obtenir tout ce qu'elle voulait, comme elle le disait si bien « un décolleté et le tour est joué », peu importe les moyens utilisés tant que le résultat était là après tout.
Ce soir était donc le grand soir, elle se préparait à sortir dans un bar où sa sœur avait parait-il l'habitude de sortir, et même si elle ne venait pas, ça pouvait toujours être une soirée agréable qui sait, quand on pouvait allier l'utile à l'agréable pourquoi se priver ?
Elle jeta un dernier regard au miroir, rajustant une mèche de cheveux indisciplinée avant de sortir de chez elle en claquant la porte. Une fois qu'elle aurait révélé sa présence à sa sœur, elle n'aurait plus à cacher son identité à chaque sortie, elle pourrait enfin être elle-même. Mais avant toute chose, sa priorité avait toujours été de revoir Pietra, elle avait des choses à lui dire, 2 ans l'une de l'autre pour deux jumelles inséparables était un temps bien trop long, et surtout, elle voulait la convaincre, la convaincre de la rejoindre, de se faire vacciner. Car c'était une situation inconfortable de pouvoir un jour potentiellement se retrouver dans l'obligation de tuer la personne qu'on a le plus aimé dans notre vie juste parce que nos chemins ont divergés et Gee voulait s'épargner ça, ou du moins elle voulait pouvoir se dire qu'elle avait tout fait pour éviter ça, pour pouvoir se regarder dans le miroir sans regrets. L'espérance de vie moyenne d'une femme étant de 85,5 ans, elle ne comptait pas se détester pour les 61,5 ans à venir minimum, c'était absolument hors de question.
Voilà à quoi Gee pensait alors qu'elle poussait la porte du bar qu'on lui avait indiqué, elle alla rapidement s'installer au comptoir, commandant une bière, elle n'avait plus qu'à attendre maintenant, advienne que pourra, mais malgré tout elle ne pouvait pas ignorer l'angoisse qui s'insinuait en elle, portant l'ongle de son pouce gauche à la bouche elle guettait anxieusement la porte.
Codage par Emi Burton
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
MessageSujet: Re: Look in my eyes I'll make you see • (Pietra)   Look in my eyes I'll make you see • (Pietra) Icon_minitimeSam 30 Mai 2015 - 20:13

“A sister is both your mirror and your opposite.”

Pietra & Giulia Nelson-Byrd


En cette froide soirée d’hiver, quelques semaines avant que Thaddeus Lancaster n’instaure son insupportable couvre-feu, une figure élancée affrontait les intempéries en quête d’un peu d’alcool. Bien loin de ses habituelles tenues tirées à quatre épingles, la mutante portait un simple jean et un hoodie trois fois trop grand pour elle, qu’elle avait récupéré parmi les affaires oubliées des multiples amants de Seth. Si seulement ses amours féminines avaient-elles aussi laissés leurs vêtements traîner… Mais apparemment elles avaient été plus efficaces quant à leurs sorties, les lendemains de soirées – si on excluait la lingerie, qui ne constituait malheureusement pas une tenue complète. Quoiqu’il en soit, le vêtement bordeaux était confortable, sans trous et propre – trois choses qui autrefois auraient été une évidence, pas un luxe. Intérieurement, Pietra se promit d’aller faire des courses en ligne dès que possible, c’est-à-dire dès que ses premières transactions dans son nouvel emploi lui auraient rapporté de quoi se payer une garde-robe. Pour l’instant, elle empruntait quelques sous ça et là à ses amis, mais jamais trop : elle ne voulait pas s’endetter ou se créer des redevances qui viendraient la hanter plus tard. Avec Seth, au moins, elle pouvait toujours travailler pour le remercier de sa gentillesse. A cet instant elle reçut un message de ce dernier, lui rappelant de passer acheter du lait avant de rentrer. Le message la fit sourire de par sa banalité : avec les évènements des dernières semaines, elle avait du mal à s’imaginer qu’elle continuait à devoir s’occuper de choses comme les courses ou la dispute sur le côté duquel on plaçait le rouleau de papier toilette.

Mais la banalité lui faisait du bien, et c’était ce qu’elle cherchait en poussant la porte du bar : un endroit où boire un verre tranquille, et ne pas trop réfléchir à ce qu’annonçait son futur. La capuche toujours relevée, elle s’avança jusqu’au bar, où deux ou trois autres personnes se trouvaient déjà accoudées. Elle ne vit pas leurs visages, trop focalisée sur le doux appel de la bouteille d’Innis & Gun qu’elle se promettait. Le barman avait son dos tourné, occupé à sécher des verres. Ce ne fut que lorsqu’elle tapota sur son épaule qu’il se retourna, et son visage fut frappé d’étonnement quand il vit la capuche se baisser. « P… Pietra ? » L’homme bégaya, et l’interpellée ne put s’empêcher d’hausser un sourcil. Oui, c’était bien elle, et alors ? Il l’avait vue la veille, ce n’était pas comme s’il pouvait la croire morte ou disparue. « Tu te sens bien, José ? » s’enquit-elle, ne voulant pas se montrer mal élevée envers quelqu’un qui lui avait régulièrement rendu service. Le Cubain en était devenu étrangement pâle, et allait d’elle à une autre personne, installée non loin vers la droite, comme s’il voyait double. Pietra suivit son regard, plus par curiosité qu’autre chose. Ce qu’elle vit la gela complètement. « Tu ne m’avais pas dit que tu avais une jumelle… » finit-il par murmurer. Mais la brune ne l’entendit qu’à peine, le sang dans ses oreilles grondant au point d’assourdir tout le reste. Elle sentit ses jambes flageoler et du s’accrocher au comptoir pour ne pas trahir l’émotion qui menaçait de la renverser. « Gee’ ? »

C’était elle, c’était vraiment elle. A moins de deux mètres d’elle, Pietra voyait son miroir, son double, son autre soi. Pour la première fois depuis des mois, ce n’était pas un faux espoir dans une vitre ou un miroir, mais bien Giulia qui se dressait devant elle. Sa jumelle avait vieilli – pas juste la différence d’une année ou deux, mais les ravages d’expériences indescriptibles, ineffaçables ; mais c’était si absolument elle qu’elle n’aurait pas pu en douter un instant. Une mutante métamorphe aurait pu prendre ses traits, oui, mais pas cette façon qu’elle avait de se ronger le pouce, ou le regard plein d’émotion qui vrillait le cœur de Pietra. Celle-ci resta figée encore quelques instants, le temps que son cerveau se remette du choc et n’accepte ce qui se passait. Puis, elle sentit le sang revenir à ses jambes, et fit les quelques pas qui les séparaient. « Oh mon Dieu, Gee’… » répéta-elle, attrapant sa sœur dans ses bras. Elle la serrait fort, si fort qu’elle risquait de lui faire mal. Mais elle ne savait comment d’autre exprimer tout ce qu’elle ressentait en cet instant, là, à sentir contre elle le battement d’un cœur qu’elle avait cru disparu, puis mort, puis perdu à jamais. « Tu es vivante, tu es vivante… » continua-t-elle de marteler, la tête enfouie dans l’épaule de sa sœur, qui devait être tout à fait consciente du fait qu’elle n’était pas morte, merci beaucoup. Mais la jeune femme habituellement si inébranlable ne pouvait se résoudre à croire totalement à ce qui se passait.

Oubliées la colère et l’inquiétude des six premiers mois sans nouvelles ; oubliée, la terreur et la fierté entremêlée à la découverte de son passage auprès de la résistance ; oubliée aussi, l’horreur de ce que Mikael avait découvert, de ce que Gee’ était devenue. En cet instant, Pietra était tout simplement heureuse de revoir sa jumelle en vie, et en bonne santé – du moins, en meilleure santé que ce qu’elle avait pu s’imaginer. Il lui fallut plusieurs minutes pour qu’elle accepte de la relâcher, de se convaincre que la chaleur qu’elle sentait appartenait à une vraie personne et non une hallucination particulièrement cruelle ; quelques minutes aussi pour se sentir assez forte pour ne pas s’écrouler en pleurs de soulagement et d’émotion. Lorsque finalement la brune s’écarta, elle avait les yeux brillants, mais les joues encore sèches. « Je ne pensais plus jamais te voir, encore moins ici… » finit-elle par souffler, la voix enrouée par le choc. Et que faisait-elle ici ? La question commençait à poindre dans l’esprit de la mutante ; mais pour l’instant, elle ne voulait pas penser à la guerre qui les séparerait inévitablement. Juste à la présence de sa sœur, à son apparition inespérée.




© Gasmask, gifs by Tumblr
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
MessageSujet: Re: Look in my eyes I'll make you see • (Pietra)   Look in my eyes I'll make you see • (Pietra) Icon_minitimeMer 3 Juin 2015 - 4:27



Look in my eyes I'll make you see
Pietra&Giulia
La porte que je fixais depuis plusieurs minutes finit par s'ouvrir sur une nouvelle personne.
Elle s'avança vers le bar et lorsqu'elle retira sa capuche, mon cœur manqua un battement et je failli m'étouffer avec ma bière. C'était elle. C'était Pietra, juste à quelques mètres de moi et même si je m'y attendais, après tout c'était bien pour ça que j'étais dans ce bar où je n'avais pas l'habitude d'aller, ce fut un choc de me retrouver de nouveau en face de ma jumelle.
Je mordis plus violemment l'ongle de mon pouce, serrant mon autre poing jusqu'à sentir mes ongles déchirer ma peau.
Elle tourna la tête vers moi, et ce fut comme si le temps s'était arrêté l'espace de quelques longues secondes, mon regard s'accrocha au sien et je l'observai silencieusement, les larmes menaçaient déjà de couler mais je les retins du mieux que je pouvais, ce n'était pas le moment de s'effondrer, pas maintenant, pas après tout ce que j'avais traversé.

L'émotion semblait partagée, ma sœur se retenait au bar comme si sa vie en dépendait mais elle fut la première de nous deux à pouvoir de nouveau bouger et me pris dans ses bras, me serrant comme si elle avait peur que je disparaisse à nouveau, je restais sans bouger encore un instant avant de lui rendre son étreinte.
Elle m'avait manquée, bien plus que je ne voulais l'admettre et bien plus que je ne l'admettrais jamais à haute voix, j'avais appris ces derniers mois à faire taire toute émotion et tout sentiment mais en cet instant, rester impassible était impossible.

Je sentais finalement mes larmes couler le long de mes joues, j'étais incapable de les retenir un instant de plus, je me surpris à vouloir que le temps s'arrête à ce moment précis, que rien n'existe plus après ce moment. Je ne voulais plus être séparée d'elle, je ne voulais plus de cette guerre stupide qui menaçait de nous séparer, je ne voulais pas la perdre juste parce que nos chemins et opinions avaient divergés, elle était ma jumelle, la moitié de moi, quoiqu'il arrive, envers et contre tous.
Il nous fallu plusieurs minutes avant de nous éloigner l'une de l'autre, lorsque je posai enfin les yeux sur elle, elle avait les yeux brillants mais les joues sèches, contrairement à moi qui devait faire de la concurrence à un panda, mon mascara n'était pas waterproof mais c'était loin d'être ma préoccupation actuellement.

"Je ne pensais plus jamais te voir, encore moins ici…"

Je me remis à mordiller l'ongle de mon pouce

"Je suis désolée"

Ma voix tremblait encore mais peu importe. Je l'étais. Désolée. Désolée de ne pas avoir donné de nouvelles, désolée d'être devenu ce qu'elle détestait le plus très probablement, désolée pour tout.
Codage par Emi Burton
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
MessageSujet: Re: Look in my eyes I'll make you see • (Pietra)   Look in my eyes I'll make you see • (Pietra) Icon_minitimeVen 5 Juin 2015 - 23:54

“A sister is both your mirror and your opposite.”

Pietra & Giulia Nelson-Byrd


Après quelques secondes d’immobilité, Gee’ lui avait rendue son étreinte. Pietra sentit son cœur sur le point d’exploser, et elle n’en resserra que davantage sa pression sur le corps de sa jumelle. C’était si irréel de sentir la chaleur humaine, la forme réelle et tangible, l’odeur aussi familière que celle du vestibule du ranch de leur enfance, tous ces éléments qui avaient hantés ses souvenirs, oppressants mais incomplets, toujours incomplets puisqu’ils n’arrivaient jamais totalement à passer du seuil de l’imagination à la réalité. Or maintenant, tous ses sens le lui criaient, c’était bien la cadette des Nelson-Byrd qu’elle tenait entre ses bras. Impossible d’imaginer pour un seul instant qu’on ait pu la tromper, qu’une mutante ait pu apprendre à imiter les tics et expressions de Gee’ pour se faire passer pour elle. Si on lui avait demandé pourquoi elle en était si convaincue, elle n’aurait su s’expliquer. Elle le savait, c’était tout, aussi bien que l’éléphant savait se rendre au lieu de décès d’un membre de son troupeau sans carte ou GPS, ou qu’une mère reconnaissait le cri de son nouveau-né entre mille. Même sans leur don qui les connectait, elles restaient jumelles, complémentaires et dédoublées. Les liens fraternels qui les unissaient n’étaient pas mythifiés pour rien ; et en cet instant, Pietra ressentait combien le mythos humain avait raison sur ce point. Alors pendant quelques instants encore, elle s’accrocha à la vaccinée, comme si elle espérait ainsi effacer tout le reste de la population de Radcliff, du Kentucky, voir du monde.

Lorsqu’elle se dégagea enfin, elle s’aperçut que Giulia avait elle aussi cédé à l’émotion. Si ses yeux restaient tout simplement humides, leurs miroirs avaient relâchées leurs précieuses rivières ; la vision lui tordit le cœur. « Oh, petit panda, qu’est-ce que tu me fais… » dit-elle avec un sourire tremblant, menaçant de se transformer lui aussi en torrent. Elle attrapa une des serviettes à cocktail qui traînait sur le bar – miraculeusement encore sèche et propre – et entreprit d’essuyer les larmes noires qui coulaient sur le visage de sa sœur. Elle dut se mordre la lèvre pour contenir l’émotion que ce simple geste suscita en elle. C’était tellement simple, anodin, et peut-être était-ce pour cela qu’elle s’en trouvait aussi affectée. Elle avait presque désespéré de revoir la brune qui se tenait devant elle, convaincue que jamais plus elle ne pourrait avoir ce genre de gestes envers celle qui se tenait devant elle. Et pourtant, la voilà qui tentait tant bien que mal de consoler Gee’, comme elle l’avait fait des millions de fois depuis leurs enfances, des cœurs brisés aux petits bleus qui marquaient. Cette fois-ci, pourtant, elle n’était pas sûre de pouvoir guérir la plaie qui les avait divisées. Elles ne pourraient pas prétendre indéfiniment que ceci n’était qu’une ‘simple’ réunion entre deux sœurs séparées par la nécessité, quand bien même elles le voudraient. La réalité finirait par les rattraper, et Pietra était douloureusement consciente des conséquences de ce moment inéluctable. Mais pour l’instant, elle s’obstinait à ne pas y penser.

Lorsque Gee’ prit finalement la parole, Pietra ne s’attendait absolument pas aux paroles qui sortirent de sa bouche. « Je suis désolée. » « Oh, Gee’… » souffla sa jumelle, et les larmes qui menaçaient de couler depuis un moment commencèrent finalement à dévaler le long de ses joues. « C’est moi qui devrait être désolée, tout est de ma faute. » Elle l’avait finalement avoué, la pensée qui la déchirait de l’intérieur depuis des semaines. C’était de sa faute, entièrement de sa faute. Si seulement elle avait réfléchi plus loin que l’immédiat, que ce fichu dépistage qui planait au-dessus de leur tête… Elle aurait pu prévoir que, sans elle pour la retenir, Giulia se joindrait inévitablement à la résistance mutante, y gravirait rapidement les échelons, et finirait par se faire capturer. Elle aurait dû le savoir, connaitre sa sœur suffisamment bien pour ne pas se leurrer et espérer qu’elle avait entendue raison de façon permanente, plutôt que simplement abandonner l’idée pour lui faire plaisir, à elle, son aînée. « Je n’aurai jamais dû nous forcer à nous séparer, c’était la mauvaise chose à faire ; ensemble, nous étions plus fortes… » continua-elle, détournant le visage du sien, trop honteuse pour pouvoir supporter son regard. Elle n’osait pas se retourner, ayant trop peur de voir dans le visage de Gee’ des remontrances, du ressentiment, ou pire.

« Je pensais que j’étais en train de te protéger, et à la place, je nous ai jetées dans la gueule du loup. » murmura-elle finalement. Elle en souriait presque, de cet espèce de rictus involontaire qui se dessine parfois, lorsque les gens sont si malheureux que leurs corps tentent de compenser, d’une façon ou une autre. La gueule du loup, elle n’avait pas besoin de la nommer : c’était les Hunters, les personnes responsables de tous leurs maux, que Gee’ veuille l’admettre ou non.




© Gasmask, gifs by Tumblr
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
MessageSujet: Re: Look in my eyes I'll make you see • (Pietra)   Look in my eyes I'll make you see • (Pietra) Icon_minitimeDim 16 Aoû 2015 - 0:07



Look in my eyes I'll make you see
Pietra&Giulia

Dans les bras de ma sœur j'avais cédé à l'émotion et laissé mes larmes couler silencieusement le long de mes joues, dans ses bras j'avais oublié l'espace de quelques instants toute l'horreur des derniers mois, la guerre, la mort et nos chemins qui étaient maintenant séparés, probablement à jamais. Dans ses bras j'avais simplement retrouvé ma moitié, j'avais simplement profité des quelques secondes d'amour qui m'étaient accordées, je l'avais serrée contre moi après à peine un dixième de seconde d'hésitation, dans l'espoir vain de rester ainsi pour toujours, de faire cesser le temps. Si tout pouvait se finir, ici et maintenant....

Mais il avait fallu nous séparer et j'avais continué de pleurer, toujours en silence, pendant qu'elle tentait d'essuyer les traces noires que mon mascara traçait sur mon visage, pendant de long mois je m'étais forcée à ne plus rien ressentir, même à la mort de mon fiancé j'étais restée de marbre, même quand tout avait été perdu je n'avais rien dit mais en face de Pietra c'était comme si mon masque s'était fissuré, je n'étais plus cette femme forte et charismatique, j'étais perdue et désespérée. Démunie, incapable de dire quoique ce soit, je m'étais simplement excusée, j'avais dit que j'étais désolée sans pouvoir empêcher ma voix de trembler. Je ne savais même plus vraiment de quoi j'étais désolée exactement, désolée de lui montrer ce visage si pitoyable, désolée de ne pas avoir donné la moindre nouvelle, ou bien désolée de ce que j'étais devenue...Désolée pour tout probablement, pour ce que la vie nous avait fait et avait fait de nous.

C'est en m'entendant prononcer ces simples trois petits mots que Pietra avait craqué à son tour, c'était son tour de se laisser submerger par une vague d'émotions bien trop intense pour pouvoir être contenue quelques secondes de plus.

« C’est moi qui devrait être désolée, tout est de ma faute. »

Je me figeai en entendant cette phrase, arrêtant du même coup de pleurer et lui lançant un regard étrange, un de ces regards dont j'avais le secret, un regard à la fois réprobateur et en même temps rempli de curiosité. Je voulais en savoir plus, je voulais comprendre pourquoi elle reportait la faute sur elle-même alors qu'elle n'avait rien fait de mal et en même temps je me préparais déjà à la réprimander pour s'accuser d'une telle chose, elle était innocente, juste une victime d'une situation qui nous dépassait et que nous n'avions pas choisi.

« Je n’aurai jamais dû nous forcer à nous séparer, c’était la mauvaise chose à faire ; ensemble, nous étions plus fortes...Je pensais que j’étais en train de te protéger, et à la place, je nous ai jetées dans la gueule du loup. »

C'était donc ça ce que se reprochait ma jumelle ? Elle avait l'impression d'avoir fait un mauvais choix pour nous deux, elle avait l'impression que ce qu'il s'était passé était entièrement de sa faute. Et c'était faux, bien sûr que c'était faux, elle n'avait pas eu le choix, elle avait pris la seule solution qui s'imposait à nous dans l'urgence. Qui pourrait la blâmer pour ça ? Elle était exceptionnelle mais elle ne pouvait pas deviner le futur.

Je reportais mon regard sur ma jumelle qui me fuyait, tournant la tête pour ne pas voir mon expression. Qu'avait-elle peur de découvrir ? Des reproches ? Du ressentiment ? La Hunter qui vivait en moi ? Je n'étais pas un monstre.
D'un geste doux je posais ma main sur sa joue et lui tournai la tête vers moi, pour qu'elle me regarde dans les yeux.

« Ne dis plus jamais que c'est de ta faute. Tu as fais au mieux dans l'urgence, tu as fait ce que tu croyais juste, tu n'y es pour rien dans tout ça Pietra. »

Je soupirais avant de prononcer une dernière phrase, une phrase que je lui avais répété tant de fois depuis notre enfance qu'il était impossible qu'elle l'ait oubliée.

« Et puis, tout arrive toujours pour une raison »

J'avais perdu presque tout ce que j'avais pu être mais j'avais au moins gardé une seule et unique conviction, conviction qui m'animait depuis ma plus tendre enfance, les choses arrivaient pour une raison, nous comprenions juste beaucoup plus tard pourquoi exactement.
Codage par Emi Burton
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
MessageSujet: Re: Look in my eyes I'll make you see • (Pietra)   Look in my eyes I'll make you see • (Pietra) Icon_minitimeSam 19 Sep 2015 - 19:34

“A sister is both your mirror and your opposite.”

Pietra & Giulia Nelson-Byrd

« Ne dis plus jamais que c'est de ta faute. Tu as fait au mieux dans l'urgence, tu as fait ce que tu croyais juste, tu n'y es pour rien dans tout ça Pietra. » Aux mots de sa sœur, Pietra sanglota de plus belle. C’était si simple, si simple pour sa sœur de dire qu’elle n’y était pour rien, qu’elle n’était pas responsable. En une seule phrase, elle espérait pouvoir effacer deux ans d’angoisse et d’inquiétude, de doutes et de remontrances, et surtout de culpabilité, une culpabilité qui la rongeait de l’intérieur quoiqu’elle fasse. Elle avait voulu protéger Giulia en les séparant, en l’éloignant d’elle, en refusant de rejoindre la résistance avec elle. Elle avait cru qu’ainsi elles seraient épargnées, invisibles au milieu d’une foule d’humains lambdas, et que la guerre les oublierait. Mais elle n’avait pas été là pour empêcher sa sœur de faire son choix, pas été là pour l’accompagner dans la révolte lorsque celle-ci n’avait plus pu rester sans rien faire. La tête de la mutante étaient emplie de « peut-être » et de « si », hantant jusqu’à ses songes. Si elles avaient combattu ensemble, si elles s’étaient servies de leur don ensemble, si elles avaient été à leurs plus puissantes, alors… Peut-être que Giulia n’aurait pas été capturée, peut-être qu’elles auraient pu résister ensemble, s’échapper ensemble de ce laboratoire Hunter où Mikael l’avait retrouvée, seule, abandonnée, détruite. Un scénario fantasque, dérisoire presque, mais dont elle ne pouvait se débarrasser, pas plus que de la conviction qu’elle aurait pu et dû faire plus, qu’elle aurait pu changer les choses, si elle avait simplement essayé.

Elle avait rejoint Insurgency pour Gee’ autant que pour elle-même. Certes, elle avait réagi à l’attaque du patriarche Callahan, à la découverte de sa mutation, aux effets presque mortels du NH24, aux mesures de plus en plus draconiennes de Thaddeus. La balle qui avait transpercée son épaule avait été l’attaque de trop,  mais surtout, elle avait été un rappel perçant de ce qu’avait dû vivre Giulia. Avait-elle sentie la même peur, la même douleur, tout comme l’aînée des deux avait senti le déchirement de leur mutation ? La superstition disait que les jumeaux pouvaient sentir les grandes douleurs, même la mort de leur double ; Pietra n’avait jamais été entièrement convaincue, y voyant une sorte de culte de la part des enfants nés seuls. Mais elle ne pouvait nier qu’elle et Gee’ avaient été liées par quelque chose de plus fort encore, comme si le ventre de leur mère n’avait pas su à qui offrir ce gène mutant, et avait fini par le scinder en deux. Perdre cette connexion avait été une sorte de mort, et la jeune femme en porterait toujours le deuil. Même maintenant que Giulia se tenait devant elle, saine et sauve – enfin, plus qu’elle n’avait osé espérer pendant longtemps – Pietra ne pouvait s’empêcher de penser à cette étrange sensation de vibration qui avait si longtemps accompagnée leur proximité. Ce n’était pas un manque, non ; elle était bien trop heureuse, trop soulagée de voir sa sœur devant elle, les yeux mouillant ses joues de larmes. C’était juste… différent. Un rappel douloureux que rien ne serait réellement comme avant, et qu’elles ne pourraient jamais oublier ce qui leur était arrivé.

« Et puis, tout arrive toujours pour une raison. » Entre deux reniflements, Pietra sourit. Si elle avait douté de l’identité de la femme devant elle, cette phrase aurait fini de la convaincre. Gee’ la fataliste, Gee’ l’optimiste. Giulia toujours convaincue que le destin, la prédestination, Dieu, la Fortune, qu’importe le nom – mais que quelque chose les guidaient tous, un plan universel auquel personne ne pourrait se soustraire. Elle était à des lieux de son aînée, Pietra l’existentialiste, la pessimiste ; intimement persuadée de la futilité de l’existence humaine, du chaos de l’univers, et de l’incroyable mélange de terreur et de sublime que cela signifiait pour elle. L’étourdissante liberté de forger son propre destin, et le vertige de savoir qu’aucune main ne la rattraperait si elle faisait un faux pas sur son chemin de funambule. Même si, en cet instant, attraper la main de Gee’ contre sa joue et la serrer était la première sensation de stabilité qu’elle ressentait depuis bien longtemps. Arrêtant tant bien que mal ses pleurs, Pietra tenta un vague sourire. « Tu es incroyable, Gee’… » murmura-t-elle, à la limite de la taquinerie. « Même après tout ça, tu crois encore ? » Ce fut à son tour de soupirer. « Je ne sais pas comment tu fais. »




©️ Gasmask, gifs by Tumblr


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: Look in my eyes I'll make you see • (Pietra)   Look in my eyes I'll make you see • (Pietra) Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Look in my eyes I'll make you see • (Pietra)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» i never meant to lie (pietra & noeh)
» how many tequilas could you down? (pietra + niall)
» it's not me, it's you :: cosima & pietra
» (ra - pietra & sloane) ≈ in your darkest night.
» i never meant to lie (pietra & noeh)
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
THE HUNTED :: passer le temps :: version deux :: Rps :: rps abandonnés-
Sauter vers: