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  [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel

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Faith Cunningham
Faith Cunningham

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MessageSujet: [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel     [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel  Icon_minitimeJeu 7 Mai 2015 - 19:39





Got me lookin' so crazy right now  

You're the light, you're the night. You're the color of my blood, you're the cure, you're the pain. You're the only thing I wanna touch  





Et elle glissa la clé USB dans sa poche, abandonnant son verre de vin, quittant le bureau de son mentor avec toutes les données de l'ordinateur de ce dernier, et alors qu'elle claquait la porte, la perruque blonde tomba. Nouveau jeu, nouvelles règles. Deux semaines où elle préparait cette opération de sauvetage, deux semaines où elle limait les menottes qui trônaient à sa main par la seule force de l'esprit d'un homme. Faith était une voleuse, il suffisait de s'entourer des bonnes personnes. En se levant de ce bureau, elle délaissa un message pour Elijah, pour son seul et unique bourreau, pour celui qui prenait plaisir à la briser, qui pensait la rendre plus faible en venant détruire ses rêves, son corps et en réduisant à néant son dernier espoir de vivre sa guerre, et non celle d'un maniaque du contrôle. La nouvelle brune s'était installé face à la caméra de l'ordinateur de ce dernier, maquillé délicatement pour accentuer son regard azur, le visage ferme, pas une once de terreur dans son regard. La demoiselle reprenait sa vie, elle reprenait une nouvelle guerre, une nouvelle cible, un nouveau vice et une nouvelle envie meurtrière. La révolutionnaire lança l'enregistrement avec un sourire en coin. « Salut Elijah. Admire ce que tu as créé, tu voulais un monstre pour exterminer les hunters, mais tu as créé bien plus que ça. Tu espérais briser mon corps et mon âme, me rendre objet à nouveau, être cette femme dernière un grand homme. Je suis bien plus que cela. Ton sadisme n'est rien, comparé au mien, ta douleur, n'est rien comparé à la mienne et ta folie meurtrière, n'est rien comparé à la mienne. À cet instant, je suis en train de changer les règles du jeu. Tu voulais briser les hunters, je le veux, mais avant, je briserais ta cause. Tout ce que tu sais sur la population américaine, je le sais. Tout ce que tu pensais pouvoir utiliser contre moi, j'en userai contre toi. Je ne suis plus celle qui se fait traquer, mais je vais te traquer, toi et tes fidèles. Je vais briser ta vie, ta cause, toutes tes valeurs et tout ce qui fait que tu te crois supérieur. Tu as fait de moi un pantin, mais j'ai coupé mes ficelles Elijah. Je brûle de te refroidir, je suis ta nuit, je suis ta plus grande peur, garde tes mots, je ne veux que tes maux. La partie commence Elijah. » Elle marqua un léger silence. « Je suis ta fin. » Et elle coupa la vidéo pour finalement l’envoyer par mail avec pour titre « tu brûleras avec moi ». Voilà, comment cette dramatique soirée débuta, il était seulement 18h lorsqu'elle ferma le bureau à clé. Tout ce qu'il possédait, tout ce qu'il avait, tout ce qu'il pensait avoir : elle l'avait. Il s'était trop longtemps servi de ses liquidités, de ses informateurs et de son influence pour devancer la blonde. Elle devenait le fantôme, et il ne la trouverait que si elle le décidait. La blonde respirait, elle défiait une fois de plus Elijah et sa mutation à travers la fourberie. Le jeu ne faisait que commencer.


Elle s'avança dans le couloir de l'étage, inspirant profondément pour finalement lentement travers le couloir, le pas lent, le regard droit devant. La mutante passa devant un miroir, voyant le reflet de la gamine de 17 ans qu'elle était, de celle qu'elle fut lorsque son père l'emprisonna pour la première fois dans une prison, shooté et dopé, d'un geste violent elle fit voler le miroir dans la pièce pour l'écraser sur le sol. Brisant le verre comme le cœur de la demoiselle se brisa sous la haine de son propre père. Observant l'objet se multiplier au milieu dy couloir, l'ancienne blonde s'arrêta en basculant sa tête en arrière, faisant craquer sa nuque pour revenir au point de départ d'un simple regard, alors que les bouts de verre venaient s'élever dans l'air comme des gouttes de pluie figées dans le temps, comme un vent qui soufflerait. Elle n'affichait aucune expression, voyant le reflet de cette gamine se refléter encore et toujours. Faith avança en traversant les morceaux de verre qui s'écroulaient à nouveau sous son passage. Elle tourna à la dernière porte à droite pour observer sa chambre d'infortune, les bras croiser en s'adossant sur la porte. La pièce était vide, mais encore une fois, elle croisa le regard d'un miroir, dévoilant le corps entier de la demoiselle, vêtue d'une tenue blanche, le corps abîmé, le regard obnubilé par la sortie encore drogué en empruntant la sortie de l'asile dont elle s'évadait. La jeune femme ne laissa pas couler une seule larme, s'approchant simplement du miroir en attrapant une couette qui traînait sur le lit pour les jours froids, et le miroir, recouvert, cessa de refléter le passé d'une gamine qui voulait rêver. Elle ferma délicatement la porte de la chambre pour emprunter l'escalier. Posant silencieusement sa main sur le mur vide de décoration, la résistante atteignit la pièce principale, son père, sa mère et son frère trônaient dans la pièce. Une balle dans la tête, le sol ensanglanté, les corps dénués d'âme et de passion. Les cadavres disparurent aussi rapidement qu'ils apparurent. Les souvenirs se mêlaient, Faith perdait le fil de ses souvenirs, la maison était toujours là, cette maison bourgeoise n'était pas celle de son enfance, mais la prison qu'Elijah avait exigé qu'elle occupe après 22 h. La dégénérée avait connaissance de sa mutation, et contrairement à la plupart des gens, elle savait démêler les esprits, après tout, elle fut tellement soumise à cet homme qu'il semblait difficile pour elle de retomber dans ses filets. La gamine avança finalement vers la cuisine, allumant le gaz au maximum en le laissant tourner. La mutante sembla se fondre dans la maison de son enfance, une décoration chic avec une femme au foyer. La demoiselle se revoyait qui fixait sa mère. Cette même mère qui observait la gamine de seize ans qu'elle était avant l'achèvement de la formation de hunter. Dans un souffle, elle vint lui demander: « tu vas bien Sky' ? », dans un mouvement de politesse et vêtu d'un sourire faux comme la peste, la gamine répondit « je vais bien maman », et alors qu'elle repensait à ces mots, Faith laissa échapper un vulgaire sourire en revoyant la scène. « J'allais mal, maman. » Sa mère sembla s'envoler, comme de la tapisserie arrachée, son visage se fissurait, se broyait pour ne laisser flotter dans l'air que des morceaux de papier qui furent aspirer tel un courant d'air dans le vide de l'enfer. La réalité revint. Tout cela, c'était Faith, l'alcool qui coulait à faible dose dans ses veines, et la fin. La fin d'une vie, le début d'un renouveau, la guerre ne faisaient que commencer.

Elle quitta la cuisine avec le gaz à fond, mais la brune se dirigea vers le salon, sur la table principale se trouvaient une rose et une bombe. La demoiselle s'approcha alors de la rose, attrapant cette dernière de la main droite délicatement, baissant le regard, pour ensuite lever ce dernier vers la baie vitrée où elle pouvait observer son reflet face à celui d'Ezekiel, comme une présence perpétuelle qui brillait autour d'elle. Elle esquissa un léger sourire avant de finalement déposer sa main sur la bombe, une simple pression et le minuteur se lanceraient. Elle releva les yeux, le reflet de son père trônait désormais à ses côtés, il observait sa fille d'un regard, plein de dégoût alors que sa main venait fouetter le visage de sa cadette en s'évaporant dans de la poussière, comme inexistant, comme s'il n'était rien d'autre qu'un inconnu de plus à la gifler. La douleur sembla revenir des souvenirs de la gamine, le goût du vin avec celui du sang. Elle pressa alors le bouton, dans dix minutes, cette maison ne serait plus rien. La puissance de la bombe suffisait à faire péter la baraque, le gaz ne ferait que rendre plausible la thèse de l'accident, mais Faith voulait envoyer un message et la police se rendrait bien vite que l'incendie était criminel, tout cela conduirait directement les enquêteurs à un homme : le propriétaire, autrement dit, Elijah. La brune leva le regard en lâchant la rose, elle laissa cette dernière flotter dans l'air quelques instants, avant d'effectuer un geste violent pour laisser voler les objets dans la pièce. Chaque vice des meubles se retirait, chaque livre des bibliothèques se retirait, chaque ressort du sofa venait à s’extirper alors que les canalisations venaient à exploser sous les pieds de la mutante. Serrant les poings, tout retomba à terre. Elle récupéra la rose avant de quitter la maison, fermant la porte, avec la pluie qui tambourinait le sol, battant et volant, la demoiselle s'enfonça sous la pluie sans prêter attention à l'eau qui venait ruisseler sur sa peau. Elle se retourna alors, revoyant son propre corps, celui d'une gamine en train de fuir des ruines, fuir une cause dans laquelle elle fut entraîné corps et âme par un homme qu'elle aimait sincèrement. Le corps couvert de blessures, dont une sur le bas du dos qui marquerait la peau de la demoiselle à tout jamais. Faith pleurera ses camarades, ses frères d'armes, et elle devint une traite. La brune revoyait son corps, les flammes, le mouvement hunter en masse alors que la gamine fuyait dans les ruelles de la ville avec une dernière certitude : Skylar était morte. Faith détourna à nouveau son regard pour s'éloigner, déposant la rose sur la boîte aux lettres avant de détourner les yeux vers la maison, qui vola en éclats dans des flammes d'un rouge vif. Immobile, elle resta de marbre, les planches brûlées se figèrent dans l'air, les flammes ne quittèrent pas le terrain du mentor, et tout retomba violemment à terre. En effet, les mecs cool ne regardaient pas les explosions, fort heureusement pour elle, Faith n'était pas un mec. La prison brûlait, l'or fondait, les maux s'envolaient, le mal l'empoisonnait, la rage n'animait, et pourtant l'amour la guiderait. Elle s'en retourna.

L'incident remontait à deux jours, le drame écrivait une nouvelle trame, une nouvelle ère : celle du changement. Faith n'était plus la gamine perdue, elle n'était plus l'objet. En brisant une nouvelle fois les règles du jeu, elle inversait les rôles. Qui traquait qui ? Elijah se retrouvait face à une gamine pleine d'orgueil et de rage, mais dans son calcul pour récupérer Faith, un élément vint perturber son calcul : Ezekiel. Celui qu'elle protégea sans failles, celui qui resta dans les méandres de son esprit. Deux fois qu'elle échappait à son contrôle, mais elle était devenue le fantôme, celle qui en savait trop dont qui se servait des informations de son mentor avec une minutie troublante. La traque de hunter était toujours au programme, mais elle serait avant tout la goutte d'anarchie qui viendrait se glisser dans les rangs de l'homme : la liste des membres adhérant à son mentor. Qu'importait, ce soir elle se consacrait à quelqu'un, mais ce n'était pas par rage, peut-être que c'était bien pire encore. La gamine arriva dans un taxi, payant le chauffeur avec le peu de liquide qu'elle avait sur elle. Faith avait détourné de l'argent de son mentor, de quoi mener sa Petite Guerre, mais cet hôpital – qu'elle détestait – serait un cesser le feu. La brune – véritable brune – entra dans le bâtiment avec un visage inerte, les cheveux attachés alors que ses mains se glissaient dans son trench court, avec un décolleté – caché sous le manteau - trop osé certains diraient. La demoiselle adorait l'hiver, cette saison était la seule qui parvenait à refléter Faith. Oublier l'image de mélancolie, c'était totalement différent, l'histoire le prouverait. La mutante se dirigea vers l'accueil avec un sourire des plus hypocrites. « Je cherche le docteur Blackwell, merci de le prévenir que " mademoiselle en détresse " est là et qu'elle se promène dans les couloirs. » La secrétaire s’apprêtait à répondre, mais trop tard, la brune s'enfonçait déjà dans l'ascenseur de l’hôpital. L'attendre gentiment ? Non. Faith avait récupéré son caractère de petite pétasse, mais elle avait ses raisons, et le rôle serait totalement différent face à celui qui hantait ses pensées. Personne ne pouvait imaginer ce qui traversait son esprit, le frapper serait probablement la première chose qu'elle ferait. Pas de romantisme pour les machistes.




love.disaster


Dernière édition par Faith Cunningham le Mar 28 Juil 2015 - 21:33, édité 1 fois
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Ezekiel Blackwell
Ezekiel Blackwell

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MessageSujet: Re: [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel     [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel  Icon_minitimeMar 12 Mai 2015 - 23:17

Got me lookin' so crazy right now.
I look and stare so deep in your eyes, I touch on you more and more every time. When you leave I'm beggin' you not to go, call your name two, three times in a row. Such a funny thing for me to try to explain, how I'm feeling and my pride is the one to blame. 'Cause I know I don't understand, just how your love can do what no one else can.
Craquement de mâchoire, grincement de dents. Un froncement de sourcils et quelques pas dans le couloir, pour finalement s'arrêter face au grand miroir de la salle de bain. La main du médecin se porta à sa joue qu'il comprima du bout des doigts, les laissant courir le long de l'arc osseux comme s'il s'attendait à y déceler une fracture. Mais rien. Que dalle. Juste cet hématome fendant sa pommette et ses tempes inflammées. Vraiment, ça aurait pu être pire. Encore et encore, inlassablement, le peu d'optimisme qu'il lui restait ressassait en boucle cette phrase dans son esprit. Après tout, sa préférence avait fini par aller aux coups dans la gueule, plutôt qu'à ceux qui lui rompaient les côtes.   C'était moins d'inquiétude pour ses organes, et puis, qu'en avait-il à foutre, de l'intégrité de son minois ? Si ce n'était qu'il ne pouvait plus se pointer éternellement à l'hôpital avec ces contusions qui s'étendaient sur ses traits. Son psychiatre avait gracieusement suggéré à sa supérieure de lui laisser quelques jours de congés, le treize décembre approchant, et avec lui son lot de réminiscences qui altéreraient sans nul doute la concentration de leur urgentiste en chef. La question du boulot s'était réglée, et c'était presque avec une certaine quiétude que l'homme recevait désormais les coups, n'ayant plus à essuyer les questions de ses collègues ou les regards curieux des patients.  N'était-ce pas ce qu'il s'était dit cette nuit, lorsque le frère de Constance lui avait sauté dessus au beau milieu de leur partie de chasse ? Lui faisant mordre la poussière si férocement qu'il avait bien cru qu'il allait finir par y disparaître. Comme chaque soir depuis deux semaines. Comme chaque soir depuis que décembre s'était installé. Il avait riposté, ce jour-ci, Zeke. Pour la première fois. Ses poings avaient jailli si furieusement hors de l'emprise de son adversaire que toute la belle-famille en avait été surprise. Et il avait frappé. Sans relâche. Parce qu'aucune hargne n'égalait celle portée par sa colère depuis qu'il était redevenu le punching-ball du groupe. Depuis que le froid glacial et le gel s'installant leur rappelait à tous l'hiver précédent, et le drame qui les avait tous déchiré. Ce drame dont le blâme se portait toujours sur le médecin. Celui qui ne l'avait pas sauvée. S'il avait encaissé sans broncher chaque injure, chaque effusion de violence de leur part, douze mois avaient légèrement changé la donne. Douze mois, et une rencontre.

Gentillement poussé vers la sortie depuis près de cinq jours, l'homme passait ses journées reclus au fond de sa demeure, à poursuivre frénétiquement ses recherches sur le compte de Faith. C'était tout ce sur quoi il parvenait à suffisamment se concentrer pour éviter les pensées fâcheuses et autres crises de panique déchirant l'enceinte de sa maison de ses cris et autres hallucinations. Il ne l'avait plus revue depuis la Fête des Fondateurs, cette soirée troublante s'étant soldée de quelques brèves paroles sur lesquelles il était resté focalisé depuis. Et il avait trouvé. A force de ténacité, il avait trouvé. Son titre de docteur en médecine lui avait permit de retrouver la trace de la jeune femme au sein des archives de l'hôpital psychiatrique de Détroit, et avec elles son histoire, ces mots rédigés au fil des jours des mains d'un confrère concernant le cas d'une certaine Skylar. Tout y était. Son motif d'entrée, son évolution, ses mots, ses gestes, ses comportements, ses traitements. Sa famille. Son histoire. Et au coeur de chaque nuit, après avoir reçu la rage des chasseurs sans se débattre, c'était dans cette vie là qu'Ezekiel se plongeait, assis en tailleur au milieu du bureau, des feuilles volantes répandues autour de lui, le nez dans ce dossier qui le fascinait autant qu'il le mettait mal à l'aise. C'était trop, beaucoup trop d'un coup. Lui qui ne savait rien, découvrait tout. Tout de cette année qui justifiait sans doute bien des aspects du caractère de la jeune femme. Les recherches suivantes s'étaient portées sur son père, ce père qui était à l'origine de son internement, d'après ce qu'avait pu en déduire le médecin en fouinant un peu plus encore. C'était ainsi que Zeke avait fini par ouvrir la porte. Récupérant cette petite clé accrochée innocemment au milieu de toutes les autres, cette clé qu'il n'avait jamais prise, cette clé qui semblait briller un peu plus fort que chaque autre. Il l'avait introduite dans la serrure de la dernière pièce de sa maison, l'inexplorée, celle qui ne lui avait jamais appartenue, et dans laquelle il s'était senti instantanément étranger. Il avait marqué une pause, parce qu'au milieu de l'odeur de renfermé de cette salle qui n'avait plus été ouverte depuis un an planait encore les effluves de quelques huiles essentielles de jasmin, lui tournant la tête, le contraignant à ressortir aussi vite qu'il était entré pour s'effondrer deux pas plus loin. Étourdi, le dos plaqué au mur, le souffle court, c'était tout un monde qui lui revenait en pleine figure et les griffes d'une peine infinie qui se refermaient sur lui. Non, ça n'avait jamais été son endroit, mais le sien. Ce parfum signait la présence de son épouse imprégnée entre les murs de ce bureau, ce lieu dans lequel s'entassaient tous ses dossiers, ces répertoires concernant tant les mutants que les autres hunters du territoire. Ces heures de chasse qu'elle avait pu organiser, ces nuits blanches où elle y était restée enfermée. Tout ce qui l'avait précipitée vers sa fin. C'était la chasse. C'était eux. La boule au ventre, la gorge serrée par une colère nouvelle, l'homme avait fait demi tour, rentrant avec fracas dans ce bureau un instant plus tôt intimidant, et qui l'horripilait désormais. Allumant la lumière d'un geste brusque, discernant quelques affaires oubliées par son épouse au milieu de sa collection d'arme, tel qu'un foulard qu'il lui avait offert pour leur premier anniversaire de mariage ou un gilet horrible qu'elle s'évertuait à enfiler par les soirs d'hiver, ou encore cette paire de lunettes qu'elle ne portait jamais, préférant voir flou que de se trouver laide. Les yeux s'étaient embués rapidement, ses poings s'enfonçant dans le meuble le plus proche dans un craquement de phalange suffisant à peine à apaiser l'incandescence de son flux d'émotions. Il avait tout retourné, d'abord, renversant les chaises et envoyant voler les classeurs et autres paperasses qui le mettaient hors de lui. Il n'était pas l'unique coupable. Pour la première fois, Ezekiel réalisait.

Et puis, s'apaisant légèrement, il avait cherché. Détroit. Il avait tout parcouru. Et au milieu de tous les dossiers soigneusement tenus par Constance, il l'vait trouvée. Cette pochette noire, un peu plus ancienne que les autres, et ce nom de famille. Il s'était assis, encaissant doucement les mots étalés sous son regard. La famille de Faith. Des hunters. Des tas de scénarios se dessinaient dans son esprit troublé. La nuit avait défilé, le jour à sa suite. Il s'était perdu dans ces histoires, dans ces récits concernant les attaques mutantes de cette ville, l'une d'entre elle marquant particulièrement son esprit. Une bombe. Une bombe dans une école. Dans une école rassemblant des mômes, des mômes issus de familles connues parmi les hunters. Une coupure de journal entre les doigts, le médecin n'avait pas immédiatement prêté attention à l'agitation qui s'était élevée dans la rue. Il avait fallut quelques minutes pour qu'il s'arrache à ces preuves impliquant un groupe de mutant à ce massacre, un groupe auquel appartenait cette Faith d'un autre temps. Une sirène de pompiers lui parvenant à travers les baies vitrées, il s'était levé mécaniquement, ouvrant machinalement les épais rideaux le coupant de l’extérieur avant de sentir son coeur s'affoler. Les flammes se découpaient dans la noirceur du ciel, la voûte nocturne arborant une teinte orangée dans les nappes de fumées. La populace accourait sur les perrons, commérant sans doute déjà au sujet de l'incendie alors que le médecin se précipitait à l'extérieur. Cette nuit là, arrivant sur les lieux de l'incident en bon dernier, rompant la foule en cheminant parmi les pompiers pour finalement retrouver son collègue de garde, appelé sur place malgré l'absence de blessés, Zeke resta un moment à observer les dernières flammes maîtrisées. Un seul détail capta son attention. La rose. Cette rose blanche. Plus d'odeur de jasmin dans ses narines. Mais celle ci, lui rappelant celle qui émanait de ce bouquet imposant trônant en maître dans le salon de Faith.

Un dernier regard au miroir, à ce portrait blessé ne reflétant que trop bien son état d'esprit assombri, et l'homme prit le chemin de l'hôpital. Les mains enfoncées dans les poches de son manteau, camouflant ses articulations encore à vif suite à l'affrontement qui avait eu lieu quelques heures plus tôt entre son beau-frère et lui-même, il passa rapidement les portes du hall pour s'enfoncer dans les couloirs, tête baissée, évitant chaque personne qui croiserait sa route. Il ne tenait guère à répondre aux questions, et sa colère n'avait pas encore totalement disparu. Peut-être aurait-il dû se la fermer, ne pas rendre les coups, les rendre au centuple qui plus est. Il avait parvenu  à leur fausser compagnie sans qu'ils ne cherchent à le retenir, trop concentrés sur cette mutante qu'ils traquaient depuis près d'un mois, songeant qu'il s'agissait là de la responsable de l'attentat de l'hôtel de ville. Mais demain. Demain, ils n'hésiteraient pas à l'intercepter, dès qu'il les rejoindrait. Son seul espoir résidait en la présence de Matthias, face auquel aucun n'oserait s'attaquer au médecin, de peur sans doute que ces agitations ne remontent aux oreilles du patriarche Callahan. Évitant de justesse l'infirmière rousse qui ne manquerait pas de lui tenir la jambe pendant vingt minutes, c'est au détour d'un couloir qu'il percuta de plein fouet une autre personne, la rattrapant par les épaules en manquant lui même de s'écrouler sous le choc. Fronçant les sourcils en marmonnant une vague excuse, il s'interrompit brusquement. Restant bouche bée, seul le prénom de la jeune femme passa le seuil de ses lèvres. « Faith. » Un soupir. Un regard aux alentours lui indiquant qu'un groupe d'aide-soignantes s'approchait dangereusement. Sans y réfléchir davantage, ses doigts se refermèrent sur le bras de la nouvellement brunette, l'entraînant avec lui sur quelques mètres tandis qu'il glissait la clé dans la serrure de son bureau. Ouvrant la porte en y attirant Faith avant de rapidement refermer la porte derrière eux, l'homme demeura immobile le temps d'entendre passer le groupes de quarantenaires. Avant de finalement pivoter dans sa direction, seule la lumière du couloir passant à travers les larges rainures de la porte éclairant faiblement la pièce. Il ne tenait pas à allumer. S'il allumait, elle commenterait forcément l'état de son visage, il s'énerverait, et il n'avait vraiment pas envie de s'énerver. Ou peut être pourrait-il lui demander depuis quand elle foutait le feu à des maisons au beau milieu de la nuit. Chassant ses pensées, plissant les yeux tant dans l'incompréhension que pour pallier un minimum à la noirceur ambiante, l'homme reprit la parole. « Qu'est-ce-que tu fais ici ? » Tendant le dos en entendant à nouveau quelques personnes passer devant son bureau, il baissa légèrement le ton. « J'suis pas censé être là, j'ai pas envie qu'on s'aperçoive que j'suis là. » Comme pour justifier cette manière de l'entraîner dans son bureau. Comme pour s'assurer qu'elle ne penserait pas qu'il s'agissait d'une attitude déplacée. Il avait vraiment envie de se foutre une baffe. « Tu traînes les hôpitaux, maintenant ? »
crackle bones
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel     [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel  Icon_minitimeMer 13 Mai 2015 - 21:20





Got me lookin' so crazy right now  

You're the light, you're the night. You're the color of my blood, you're the cure, you're the pain. You're the only thing I wanna touch  





Cette douce comédie, cette douceur pathétique, ô mon Dieu, observer cette vie : celle d'autrui. La vie, n'était qu'une suite d'un événement, puis d'un autre. Choisir sa vie c'était prétendre décider de l'heure de sa mort. Chaque action provoquait la vie, la demoiselle ne savait que trop bien à quel point il était facile de basculer dans un monde puis dans l'autre. Il y avait ceux qui étaient en bas, qui le restaient, parce que le rêve américain n'était qu'une illusion, mais dans le cas de quelques brillants intellectuels : la vie s'écroulait. Le corps dans ce décor de cinéma, des acteurs se promenaient sur le plateau en jouant un rôle perpétuel. La femme jouerait la faible, l'homme jouerait le héros et la sauverait au coin d'une rue, lui attrapant délicatement le bras pour venir la dévorer du regard sans jamais fuir le hasard. La vie, pour ceux qui ne vivaient que de romances et de problèmes fastidieux, pouvait devenir sombre en un claquement de doigt. C'était cela l'enfance de l'ancienne brune : une vie simple. La chute fut lourde, tombant de gamine aimée par ses parents et admirer par ses aînés pour son caractère, devenant finalement la vulgaire catin qui n'était qu'une bâtarde et donc le corps ne se résumait qu'à celui d'un objet fragile et délicat qu'il serait facile d'enfermer. Déclarer morte officiellement, et pourtant, cela ne l'était pas. Le père de la demoiselle avait crié à qui le voulait que la demoiselle soit morte, probablement pour l'honneur de sa famille ou une connerie du genre. La vie facile devint alors l'enfer, réclamant un caractère de vipère plus que du courage sincère. Il était facile d'accuser la facilité, mais le chemin tout tracé vers une voix étoilée couverte de sang ne sembla jamais enchanter la demoiselle. La chute fut vertigineuse, douloureuse et poussant la blonde de l'époque dans les limites du supportable de la raison. Se relevant, on vint de nouveau lui marcher dessus dans l'espoir de venir l'abattre et la transformer. Le chemin vers la liberté ne fut jamais tout indiqué, mais aucun homme ne marcherait sur le cadavre de celle qui avait un cœur – parfois – brave, bordélique et qui avait perdu son esprit idyllique. La vie ne fut jamais l'amie de Skylar, mais elle ne serait jamais l'ennemi de Faith. Il en était fini des mauvais choix qui condamnaient à mener une vie de damnation dans les bas fonds d'un esprit en perdition. Le spectacle ne s'était jamais achevé, le rideau n'était pas tombé, le premier acte s'était achevé, les enjeux furent instaurer. Le second releva les diverses personnalités et l'épreuve qui fit d'elle une épave. Le troisième acte fut l'élément déclencheur de la peur et des mœurs. Le quatrième acte venait de s'achever dans un incendie glaçant le sang et brûlant les sentiments. Le cinquième acte serait le dernier . L'acte final de son malheur libérerait ses mœurs ou briserait son corps. L'acte final n'était pourtant peut-être pas celui que tout le monde pouvait imaginer. La mort serait la seule à venir décider quand cette comédie aux allures de drame pathétique viendrait s'achever. Ce n'est pas la vie d'autrui que l'esprit devait supporter. Le rideau s'était levé, souriez, vous étiez admirés par la reine de la saloperie en personne : la vie. Le rideau se levait, la porte de l’ascenseur se fermait sur le regard azur de celle qui croyait que le pur serait le plus dur. Le visage haut, le cœur en bas, le corps droit, elle fixait le vide de sa vie.

Elle grimpa d'un étage, avant de s'engager dans le couloir sans prêter la moindre attention à ceux qui croisaient sa route. Que faisait-elle là. Pourquoi cette pouffiasse brune était à nouveau dans cet endroit qu'elle détestait ? Plusieurs raisons. La première se trouvait dans un simple mot : dossier. Cet hôpital était le seul endroit de cette putain de ville à posséder un dossier informatique sur la blonde, tout le reste n'était que du faux et elle tenait à préserver son identité, pour cela, elle devait supprimer le dossier informatique et s'il existait : la trace papier. La brune tenait à préserver toute trace de ses passages, payant tout en liquide et possédant des comptes dans des pays étrangers ou sur des comptes dans des banques ou même Batman ne pourrait pas rentrer. Faith cachait sa vie dans un coffre-fort, et le monde entier pensait qu'il fallait briser son corps pour parvenir à acquérir tout ce qui pourrissait dans son être tout entier : sa raison. Le cœur de la demoiselle ne fut jamais à prendre, ni à pendre ou même à vendre. Cette idiote avait l'esprit endolori par la vie, et pourtant, elle croyait encore que son cœur pouvait aimer pour une seule et même personne. Idiotie d'une gamine qui cachait un profond romantisme. C'était cela probablement, la véritable raison de sa venue dans cet endroit : son romantisme et son besoin de constamment se rassurer lorsqu'elle aimait bien malgré elle. La connasse avait l'âme encore vorace : Ezekiel. Se rassurer, être certaine qu'il n'était pas mort et qu'il vivrait encore et encore pour un jour parvenir à faire taire les remords. Mieux valait se mentir à elle-même. C'était mieux de s'imposer un autre but que celui de le croiser. Après tout, le monde devenait fou, alors la folie d'un amour interdit ne pourrait rien briser de plus dans ce grain d'anarchie d'une gamine qui réclamait le répit. Elle baladait son corps dans les couloirs, tournant, elle frappa un enfoiré de plein fouet. Encore mieux : elle frappa son enfoiré attitré de plein fouet. Elle esquissa un léger sourire, moqueur mais pas dénué d'amour dans le fond e son cœur.   « Hi Doc'.» Entrée en matière plutôt originale, mais pour la première fois, elle ne doutait de rien en ce qui concernait ce médecin.


Il lui attrapa le bras sans la moindre délicatesse – connard sexiste numéro deux bonsoirs – en l’entraînant quelques pas dans le couloir pour finalement la guider vers un bureau : son bureau. Elle se laissa traîner sans réellement protester, simplement parce qu'elle croisa son regard, trop brièvement pour tirer des conclusions, mais une simple analyse suffisait à tirer quelques détails : il n'était pas en tenue, signifiant donc qu'il ne travaillait visiblement pas. La vitesse avec laquelle il était arrivé symbolisait qu'il semblait sous le stress et ce n'était pas le sens pour la sortie, cela signifiait donc qu'il ne partait pas, mais qu'il n'était pas non plus ici pour travailler. La brune se retrouva alors dans les ténèbres d'une pièce en silence. Il l'invita à rentrer sans réellement lui laisser la possibilité de choisir ou même de dire non. La brune resta de marbre en déplaçant son regard tantôt vers la porte, tantôt vers celui qui semblait mal. Elle croisa les bras, se collant au premier mur que son dos trouvait. La lumière pardonnait les regards mauvais, ceux sincères et il ne serait alors question que de parler et d'utiliser les mots de Voltaire tout en continuant de se taire. Une première question, mais des murmures vinrent interrompre le moment, il reprit à voix plus basse. La brune préféra se taire, le laissant poser les questions qui devaient torturer son esprit d'humain limité.« Tu poses des questions connes maintenant ? » Pourquoi elle était là ? Sérieusement ? Qu'importait. « Que de courage que de venir se cacher dans les ténèbres d'un bureau. Te cacher dans les recoins d'un endroit qui semblait pourtant représenter tes idéaux. » La demoiselle se rapprocha alors de lui en déposant une main sur son visage. Caressant sa peau juste un instant, sans pour autant retirer sa main par la suite. « Je venais juste vérifier que tu allais bien, et si ce n'était pas le cas, je voulais te tendre une main, cette même main que tu as tendue pour moi dans une ferme il y a de cela quelques mois. » Et elle retira sa main légèrement éclairée par les fins traits de lumière.  « J'ai pas envie de faire pression pour savoir que qui ne va pas, je veux t'aider, pas ressasser votre vie monsieur Blackwell. » Tout cela fut prononcé d'une voix douce, peut-être par moments plus sa voix se faisait plus moqueuse, mais elle se décolla instinctivement de lui pour se glisser dans les ténèbres de la pièce alors que des voix se faisaient entendre hors de la pièce.




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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel     [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel  Icon_minitimeDim 5 Juil 2015 - 22:01

Got me lookin' so crazy right now.
I look and stare so deep in your eyes, I touch on you more and more every time. When you leave I'm beggin' you not to go, call your name two, three times in a row. Such a funny thing for me to try to explain, how I'm feeling and my pride is the one to blame. 'Cause I know I don't understand, just how your love can do what no one else can.
L'oreille tendue vers le moindre bruit émanant du couloir, trop inquiet de voir une infirmière en mal de prescription ou la cadre s'inquiétant de son planning entrer en trombes dans son bureau en ayant remarqué sa présence , Zeke peinait à focaliser son attention sur la jeune femme. Il savait à quel point sa présence - même officieuse - était toujours vivement repérée par les autres membres de l'équipe qui avaient toujours quelque chose à lui demander. Qu'il soit en service, ou non. Ainsi choisit-il délibérément de ne pas activer l'interrupteur, les installant dans la pénombre. Là n'était cependant pas l'unique raison, et il ne doutait pas une seule seconde de la clairvoyance de Faith à ce sujet dès lors qu'elle aurait pu apercevoir son visage plus clairement. Il ne voulait pas une nouvelle confrontation, il ne voulait pas laisser ses nerfs s'emmêler. Car alors, il lui faudrait également s'enquérir du rôle de la mutante dans l'incendie des jours précédents, ce qui le ramènerait inéluctablement à aborder le sujet de cette école de Détroit ayant subit le même sort, des années auparavant. Il ne voulait pas l'associer à ces événements, tout comme elle n'avait pas voulu l'associer au massacre engendré par ses congénères. Qui aujourd'hui n'étaient plus pour la plupart que des personnes qu'il méprisait au plus haut point. Ainsi Zeke resta-t'il en retrait, maintenant le timbre de sa voix à un seuil raisonnable pour ne pas que celle ci traverse la cloison du mur. Sourcillant à la réponse cassante de la brune, le médecin prit le temps de s'humecter les lèvres en jaugeant l'animosité de la demoiselle. Celle-ci pourtant ne semblait pas être venue en ces lieux dans l'optique de reprendre les armes, le combat entre eux s'était terminé des semaines plus tôt, et ses mots bien que piquants n'étaient finalement que naturels dans la bouche de la belle. Elle était donc là pour lui. Sans doute s'en serait-il réjoui, quelques temps plus tôt, lorsque tout ne partait pas encore en couille. Sûrement que ça lui aurait tiré quelques sourires de la savoir encline à le retrouver, malgré leur échangé passé. En cet instant précis, Zeke aurait dû se sentir soulagé de la savoir saine et sauve, elle qui l'avait laissé sur des demi-mots qui ne prédisait rien de réjouissant pour la suite. Mais il était trop nerveux, trop fatigué. Ses mains crispées l'élançaient et tout ses muscles étaient parsemés d'envols douloureux liés à ces nuits d'insomnie, et à ces coups tant reçus que rendus. Le médecin se retrouvait perdu, de nouveau pris au dépourvu par la mutante. Comme toujours. Rares étaient les rencontres qui s'étaient préméditées, toujours à l'improviste, parfois par pur hasard, pas de coup de téléphone pour s'enquérir de la disponibilité de l'autre. C'était spontané, inattendu. Tout ce qu'il n'avait jamais réellement connu, dans sa vie bien rangé de jeune époux, mis à part lorsque les appels de sa femme l'amenaient sur le terrain, chose qu'il n'avait jamais aimé. Rencontrer Faith était devenu quelque chose de récurrent, la constance dans l'imprévisibilité, finalement. Et il avait appris à les apprécier, ces moments volés qui se soldaient dans une nostalgie peu commune. Les deux derniers, tout particulièrement. Parce que tout avait fini par aborder une toute autre dimension. Son regard chercha un instant celui de la brune dans les ténèbres, sa vue s'y accoutumant doucement, peut être trop rapidement pour que le secret de son état ne soit conservé bien longtemps.

Les secondes paroles le secouèrent, parce qu'elle voyait juste, encore une fois. Il fuyait ces lieux pour ne pas que l'on s'inquiète, et essentiellement pour éviter les rumeurs qui ne manqueraient pas de courir à son sujet. Il ne craignait guère la découverte de cette vérité si difficile à imaginer pour ceux qui le côtoyaient chaque jour, toutes ces personnes pour lesquelles il n'était que le Docteur Blackwell, médecin respectable et respecté, doué dans son domaine et bon envers ses patients. Le pauvre homme qui avait perdu sa femme, cette blonde parfaite à la carrière toute tracée, et dont le nom s'était gravé dans les esprits comme celui de l'une des avocates les plus prometteuses des dernières années. Tout n'avait été que façade. Pour lui qui avait toujours été si authentique, le type même de personne qui avait le goût des choses simples, loyal à outrance, souvent naïf, parfois bien trop. La vie l'avait malmené depuis son plus jeune âge, mais il avait fallu cette guerre naissante pour qu'elle ne finisse par l'engloutir. Personne n'en avait conscience, mise à part Faith. Sans doute Selwyn avait-il quelques doutes à son égard, mais Viktor quant à lui n'avait pas idée de cette double vie menée par son ami. Personne à l'hôpital n'avait conscience du poids porté par ses épaules, à l'exception de Malachi, dont le médecin redoutait la présence tant la culpabilité qu'il y associait était grande. Aucun de ses collègues n'imaginait quelles activités le brun menait en dehors de l'hôpital, ni quelles fausses prescriptions il rédigeait pour renflouer les stocks voués aux soins portés aux chasseurs. Ces ampoules de morphine qu'il emportait à la dérobée, ces instruments dérobés, tout ce qu'il était finalement venu récupérer ce soir encore. Pour ses propres soins, aussi. Alors oui, il se cachait, comme le lâche qu'il pouvait être en pillant ainsi ce service pour lequel il donnait pourtant tout. L'idée d'avoir pu tant s'éloigner de ses idéaux le frappa de plein fouet, tandis qu'il jetait un regard inutile dans la direction de la sacoche qu'il tenait toujours à la main, déjà emplie de quelques flacons d'anesthésiant récupérés dans la réserve une minute auparavant. Il savait combien en prendre Zeke, très exactement. Juste assez pour ne pas se faire remarquer. Juste assez pour garder son secret sauf. Aucune réponse ne lui venait, incapable de rétorquer face à l’assertion bien trop véridique de la brune. « Je suis en congés pour le moment, mais tout le monde me tombe dessus dès que je passe les portes. » Ce ne serait qu'un mensonge par omission, révélant une vérité aussi valable qu'une autre, sans mentionner les raisons lui valant ces congés ni même son état physique peu envieux en ces derniers jours. Son ton était neutre, le plus détaché possible, tandis qu'il observait sa silhouette s'approcher de lui sans qu'il ne la distingue avec précision. Un frémissement de douleur secoua ses traits tandis que les doigts de Faith glissaient sur sa peau, se déposant sur son visage. Les rôles s'inversaient. Là où la belle avait été la première à pâlir lors de leur dernière rencontre, après qu'il ait appuyé par mégarde sur des blessures destinées à demeurer cachées, l'homme se retrouvait désormais dans la position de celui qui devait camoufler les hématomes. Elle venait voir s'il allait bien. Et il n'avait jamais été aussi mal depuis leur première rencontre. Son coeur s'enserra dans sa poitrine tandis qu'il luttait pour ne pas poser ses doigts sur les siens, pour ne pas se montrer trop démonstratif. Il ne pouvait pas se le permettre. Pas alors que la tempête se préparait inévitablement, à mesure que chacun commençait à accommoder sa vue à la noirceur. « Je vais bien, Faith. » Menteur. Elle même avait essayé de lui mentir de la sorte, dans cette ruelle, incapable d'aller au bout de sa phrase. Il la comprenait enfin. Le temps lui manquait, le lieu n'était pas propice à ce genre de discussions. Les dernières paroles de Faith le soulagèrent légèrement. Elle ne voulait pas le forcer à parler, et l'espace d'une seconde, il fut tenté de la croire. Mais rien ne serait plus pareil, si elle savait.

L'observant reculer tandis que sa voix s'éteignait, il la vit disparaître entièrement dans la pénombre, et il l'y accompagna machinalement. Ses pas feutrés glissant jusqu'à elle, incapable d'y voir sa position, il détecta cependant sa présence près de l'une des bibliothèques. Son odeur imprégnant ses narines tandis qu'il se stoppait en face d'elle, à mesure que les voix s'approchaient à nouveau de la porte. Ce fut sa main à lui qui s'éleva doucement vers elle, trouvant d'abord son épaule, remontant sur son cou, avant de venir envelopper sa joue. Ce geste devenu si fréquent entre eux. Savourant finalement ces minutes d'ignorance, celles dont la légèreté laisseraient peut être place à la colère d'un moment à un autre. Il suffisait que la lumière ne s'allume, ou que la porte s'ouvre sur le couloir pour que tout s'arrête. Éphémère, comme toujours. « Tu es là, et je vais bien. » Naturellement, les mots prononcés à voix basse passèrent le seuil de ses lèvres. Ainsi ne mentirait-il pas. Il n'allait pas bien, mais sa présence adoucissait le tout. « Je ne pensais pas te revoir. Et surtout pas ici. » Comme pour justifier ses réactions précédentes, tout en glissant ses doigts dans ses cheveux avec douceur, sans y réfléchir.  Sa simple présence le perdait, lui tournant la tête au point d'en oublier ce qu'il était venu foutre ici. « Je suis content de voir que tu  vas assez bien pour t'engouffrer dans un hosto sur tes deux jambes. »  Un léger sourire invisible se dessina sur son visage, lui qui avait craint de la voir débarquer à demi-morte au cours de ces dernières semaines. Il savait pertinemment ce que cela devait lui avoir coûté, de pénétrer dans ce lieu haï dans le but de le voir. Aborder l'incendie lui était sorti de la tête, éludé par son inconscient qui ne semblait pas vouloir interrompre la trêve. En face de lui se tenait la femme lui ayant permis de regagner un soupçon de son intégrité passée, celle lui ayant insufflé la force d'agir sans se contenter de subir, en témoignaient ses phalanges aussi écorchées que son visage. Il avait fallu la violence des débuts pour parvenir à cette issue, celle-là même qui permettait à Zeke de se tenir debout devant elle sans chercher à se détourner. Glissant de nouveau sa main jusqu'à son épaule, ses doigts filant le long de son bras jusqu'à y rencontrer sa main, entremêlant leurs doigts tandis que sa seconde main trouvait son menton, il l'éleva doucement vers lui, se repérant à peine lorsque ses lèvres effleurèrent le coin de sa bouche. Y déposant un simple baiser. Qui voulait tout dire. Tout.
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel     [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel  Icon_minitimeDim 5 Juil 2015 - 23:31





Got me lookin' so crazy right now  

You're the light, you're the night. You're the color of my blood, you're the cure, you're the pain. You're the only thing I wanna touch  





Quelqu'un devient une braise qui s'enflamme et donne une bise, qui produira une baise et qui finalement brisera chaque morceau d'un cœur en lambeau. Faith était une poupée désarticulée, réparée puis libérée pour à nouveau se retrouver attaché. Mentalement dérangée diraient certains, dégénérée se contenteraient de justifier les chasseurs dont l'ardeur dépassait tous les mœurs et qui les engouffraient dans un lot d'erreur; reflet d'une vie pleine de malheur. Absolution, Faith voulait vaincre son passé, elle ne voulait pas s'en débarrasser, simplement enfin le supporter, et l'assumer : c'était chose fait. Retrouver Elijah fut bien plus qu'une douleur physique et morale, cela fut le résultat de nombreux mois de fuite et de crainte à fuir sa propre ombre. La vie était devenue un fardeau, un poids, et le déclencheur du changement fut Ezekiel. Qu'importait où il se trouvait, elle avait envie de le voir. L’hôpital était une des choses qu'elle méprisait comme la peste au même niveau que les bourges qu'elle assimilait à la gale ou même les hunters qui étaient semblables au choléra - et encore elle excusait les maladies. Ezekiel était hors des groupes, hors des idées, hors de toute haine qu'elle s'évertuait d'appliquer à tous les connards qui se trouvaient sur sa route. Faith s'évertuait à manipuler ces derniers ou à tout simplement défouler sa colère qui la frappait comme la mer fouetterait le sable. Le pardon, elle ne le méritait pas et n'en voulait pas. La brune ne voulait pas entendre des excuses, elle ne voulait pas écouter les murmures de ces crevures qui avaient brisé sa vie et son enfance : elle voulait dépasser tout cela. Écraser les hunters, écraser les extrémistes et parvenir à mener sa propre guerre tout en limitant les dommages collatéraux. La parfaite égoïste qu'elle était ne changerait pas, mais le bon fond qui animait la demoiselle brillait toujours, faiblement, mais l'ardeur grandissait d'heure en heure. Ezekiel était cette ardeur, cette chaleur tellement humaine dont la brune ignorait tout. Tant pis pour les explications, elle était là, elle ne repartirait pas dans un froid cette fois. Elle venait pour lui, et ne partirait pas. La passion de Faith était la guerre, et elle ne vivrait que pour cela, elle en crèverait et son cœur ne pouvait accueillir que des blessures. Pourtant, elle arrivait à croire que dans cette guerre, sa victoire n'était pas celle qu'elle aurait sur les mutants ou les hunters, mais simplement sur elle-même pour devenir ce qui bouillait au fond de son corps. La brune s'était promis de ne jamais haïr personne et toujours les actes de cette personne, mais la donne changeait. Faith ne se limitait plus dans ses émotions, pour le meilleur en la personne d'Ezekiel, et pour le pire pour le reste du monde. Ce n'était pas bon, mais ce n'était pas mauvais non plus. La brune brisait ses barrières, celles qui substituaient, les cases que le monde lui imposait. La gamine bourgeoise était morte, elle le resterait et il était temps pour la désespérée de s'exprimer, de céder sous les passions humaines. Instable émotionnellement et meurtrière, mais pour une fois, elle aimait autant qu'elle détestait.

Les ténèbres d'un bureau. Piètre rencontre. Ezekiel n'avait rien du prince charmant, simplement l'apparence. Faith n'avait rien de la princesse, simplement le physique ravageur et le caractère de vipère – modeste bien évidemment. Se cacher dans l'ombre, elle connaissait cette histoire comme sa poche. Ne plus supporter son reflet, cacher ses peurs, ses craintes, mais aussi tout ce qui pouvait attirer les faibles et les généreux. La mutante voulait des explications, et elle n'hésiterait pas à forcer  Ezekiel à parler, mais avant, elle s'acharnait à croire qu'il viendrait lui parler sans devoir supporter les menaces de la brune. L'aider ? Oui, mais Faith avait toujours une nature intéressée et il serait hypocrite de présenter le contraire. Posant une première main sur son visage, cela provoqua un frisson pour lui, et cela sonnait comme un goût de déjà-vu pour celle qui connaissait trop bien les blessures. La mutante connaissait trop bien la douceur d'une peau parfaite, d'une peau lisse, et celle du médecin ne l'était pas. Elle resta pourtant silencieuse en préférant hocher la tête à son excuse qui ne semblait pas fausse, mais cela n'expliquait rien.   « Pourquoi passer ces portes alors ? » Faith aimait poser des questions, autant qu'il détestait entendre ces dernières. La mutante lâcha un léger soufflement en secouant négativement la tête à sa réponse qui portait sur comment il se portait. Ezekiel était gentil, profondément manipulable, profondément énervant, profondément sexy,  mais il était profondément compliqué quand elle était dans le coin. Autant qu'elle l'était quand il l'était, cela marchait à double sens. « Tu sais, je sais toujours reconnaître lorsqu'un homme me ment après toutes ces années.  » Il le savait déjà, et c'était probablement le seul souvenir qu'elle gardait de la soirée où il l'avait gardé dans ses bras par peur de la voir se foutre en l'air. Faith n'oubliait rien, et encore mieux, elle n'oubliait jamais quand quelqu'un essayait de lui mentir. Ce n'était qu'un retour de flamme, mérité, mais profondément inutile. Il refusait de parler, mais il savait qu'elle refuserait de lâcher. Il fut trop longtemps celui qui tenta de la protéger des coups, il était désormais temps d'oublier cette défense, cette image du médecin gentillet qui protégeait uniquement ses patients et qui ne voulait de mal à personne. Faith préférait le voir souffrir pour l'emmener vers un chemin qui était le sien, pas celui des hunters, mais encore moins le sombre dessein de la jeune femme.


Le recul sembla obsolète, puisqu'il revint vers elle comme un amant viendrait se coller à sa maîtresse, deux aimants en détresse. La main d'Ezekiel fit légèrement pencher la tête de la demoiselle, fermant les yeux, occultant durant un instant la haine qu'elle éprouvait contre le monde entier. Toucher Faith, ce n'était pas si simple que tout le monde voulait le croire. La tripoter, c'était facile, mais cela se finissait dans un bain de sang des plus délicat signées d'une rose ensanglantée. Toucher Faith, c'était différent, parce qu'il fallait réitérer, et Ezekiel était le seul qui avait ce droit. Elle pouffa légèrement à sa remarque sur le fait qu'elle était là, et qu'il allait bien. Il se croyait sincèrement dans un monde de bisounours ? La guerre faisait rage, et lui faire avaler cette connerie, ce n'était pas pour aujourd'hui. Faith n’adoucissait pas les peines, elle attisait ces dernières. La suite des remarques semblaient agréables, mais la demoiselle voyait qu'il se voilait toujours la face d'une façon dont il n'avait probablement pas conscience. Elle était là pour lui, ainsi que pour récupérer un dossier ou au moins fouiller ce dernier. Il n'avait pas besoin de le savoir, parce qu'elle était là pour lui en priorité. La seconde motivation n'était qu'une excuse. « J'avais envie de te voir pour te traiter de connard sexiste après m'avoir fait suivre par un goujat, et car tu me manquais, peut-être. » La brune laissa échapper un léger souffle ironique et moqueur, en préférant lui laisser le choix de l'ironie ou de la sincérité. Qu'importait si elle était là pour le voir ou pour l'insulter, le résultat était le même.  « Ils ne m'offriront pas un brancard, crois-moi. Les dégénérées ne méritent pas ça voyons, après tout, nous ne sommes que de la vermine.  » Faith avait un dossier léger, mais Skylar avait un dossier long comme le bras. La mort serait un cadeau et la torture serait une punition minime. Les hunters étaient créatifs, elle ne le savait que trop bien. Fréquenter Elijah avait fait remonter la haine du hunter, il était impossible de le nier, malheureusement.

Ezekiel fit le premier geste, venant enlacer sa main, indéniablement, elle vint la serrer parce que cela semblait plus fort qu'elle. Une épaule pour pleurer, sans doute, qu'il n'en avait pas conscience et encore moins qu'il ne pouvait pas réaliser la gravité. La main sur son menton, elle resta immobile, pas un geste, simplement le souffle d'Ezekiel qui vint frôler ses lèvres sans y parvenir de par les ténèbres qui régnaient dans la pièce. Il se trompait, à cet instant, il se trompait sur une chose chez elle : Faith ne se contenterait pas de ça. Elle laissa échapper un léger rire avant de placer une nouvelle fois une main sur lui, sur son cœur, qui d'ailleurs, semblait battre du mauvais côté, mais la demoiselle ne sembla pas s'en inquiéter. Le déshabiller était tentant, à un point enivrant, cela serait facile, tellement évident et totalement passionné.... mais non. « Je te veux toi, je ne veux pas ton ombre.  » Elle commença alors à resserrer sa poigne sur son haut pour détourner la tête vers les reflets lumineux qui s'extirpaient du couloir, et alors, elle entrevit l'interrupteur. Sans une once d'hésitation elle vint se concentrer sur l'objet pour déclencher la luminosité dans la pièce. Pas de remords, il lui en voudrait, tant pis, cela serait plus simple s'il venait à la détester. Dans un geste brusque elle vint retourner les positions pour le coller violemment à la bibliothèque contre laquelle la demoiselle approchait dans l'ombre sans le savoir. « Mince, c'est plus fort que moi, j'suis mieux avec un éclairage glauque d’hôpital.   » Faith aimait le sarcasme et son ton enjôleur et son petit sourire en coin dévoilant ses intentions, mais le visage d'Ezekiel fit vite descendre le sourire narquois de la brune.




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MessageSujet: Re: [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel     [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel  Icon_minitimeDim 26 Juil 2015 - 20:29

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I look and stare so deep in your eyes, I touch on you more and more every time. When you leave I'm beggin' you not to go, call your name two, three times in a row. Such a funny thing for me to try to explain, how I'm feeling and my pride is the one to blame. 'Cause I know I don't understand, just how your love can do what no one else can.
Pourquoi passer les portes, Zeke ? Question à laquelle il n'avait pas de réponse qui lui conviendrait. Encore un demi-mensonge fuyant rapidement ses lèvres comme pour ne pas sembler y réfléchir trop longtemps. « Remplir les stocks. Être prêt à parer à toute éventualité. » Son coeur se serra légèrement dans sa poitrine. Une réponse vague, incapable d'entrer dans davantage de précisions. Resongeant à ces soirées à fouiller son passé en se demandant où diable elle pouvait bien se trouver tandis qu'il assemblait le puzzle de sa vie. A espérer la voir passer les portes de sa demeure, en vie. Mais cette fois, il n'était pas question que de Faith et de ses plaies à panser. Alors, sa réponse ne serait pas plus explicite. La vérité était également que le médecin n'avait plus de quoi se soigner lui-même, avant même de songer à soigner les autres. Qu'un jour peut-être les coups de poings ne seraient plus les seules armes à lui tomber dessus, et qu'il devrait faire face à davantage de danger, obligé d'employer les grands moyens pour sauver son corps abîmé.  Il n'avait plus non plus de quoi réparer ces hommes et ces femmes qui provoquaient le destin en chassant les transmutants avec de plus en plus de véhémence, et qui le tueraient sans doute s'il cessait de se rendre utile à leurs yeux. Et il n'avait plus suffisamment de ressources pour se permettre d'aider un mutant ramassé au bord de la route, ni même la brunette qui se tenait en face de lui, baignée dans la pénombre. Il devait à tout prix ressortir de l'hôpital avec le matériel nécessaire, ne tenant guère à y revenir d'ici quelques jours pour compléter son inventaire personnel. Il avait pourtant répondu sans détour, rassuré d'entendre cette interrogation là dans sa bouche alors qu'elle aurait très bien pu lui en poser mille-et-une autres bien plus embarrassantes. Sur ces reliefs irréguliers qu'elle avait pu sentir se dessiner sous ses doigts en déposant ceux-ci sur les traits ravagés du médecin. Elle n'avait pas soufflé un mot à ce sujet, mais Zeke savait pertinemment qu'elle n'était pas idiote. Sans doute cela viendrait-il plus tard, et cette pensée resta ancrée dans un coin de sa tête telle une épée de Damoclès prête à rompre ce moment de calme. Elle savait qu'il mentait sur son état, mais ne semblait pas se braquer. Un sourire glissa au coin des lèvres du médecin à ses mots. Il le savait pertinemment. Il ne pouvait pas se dérober, pas avec elle. Chaque manque de sincérité de sa part semblait instantanément détecté par la mutante. « Le sixième sens va avec la télékinésie, ou c'est vendu séparément ? » Parce qu'il ne s'exprimerait pas davantage sur son état, et qu'il n'avait qu'une remarque emplie de légèreté à lui offrir pour le moment.

Incapable de demeurer éloigné d'elle désormais qu'ils se trouvaient dans la même pièce, il avait avancé sans y réfléchir, ses mots tirant un rire des lèvres de la jeune femme. Un sourire un peu triste passa sur le visage d'Ezekiel. Il avait toujours été naïf. Trop naïf. Un ours en peluche incapable de se transformer en grizzli, pas même dans les pires moments. On en avait joué, par le passé. Dans la poche intérieure de sa veste reposait encore son alliance, du côté droit, sur son coeur anormal. Le liant pour l'éternité à la dernière de la longue liste des personnes ayant profité de lui. Et ça pesait lourd contre son thorax, ça brûlait sa chair à travers le tissu de sa chemise. De se rappeler à quel point il avait pu être con. A quel point il l'était encore, parfois. Souvent. En ce moment même, à parler comme si tout était simple, là où tout était encore si compliqué. Ce fut au tour de l'homme de lâcher un rire lorsque Faith lui énonça les raisons de sa venue, celui-ci finissant par mourir au bord de ses lèvres tandis qu'elle insinuait qu'il lui avait manqué. La faire suivre par Mikael n'avait sûrement pas été la meilleure idée du médecin, alors bien perturbé tant par l'appréhension que par ses hormones en ébullition. « J'pensais que vous vous entendriez bien pourtant. » Il souriait à nouveau, quand bien même ne pouvait-elle pas le voir son ton sarcastique parlait pour lui. Les deux caractères ne pouvaient que s'émuler ou s'annihiler, tout ou rien, visiblement rien d'après les mots de la mutante. Mikael ne manquerait sans doute pas de lui faire une remarque à ce propos si leurs chemins venaient un jour à se recroiser. La pénombre camouflait également ses pommettes légèrement rosies par son dernier sous entendu. Il voulait lui dire qu'elle lui avait manqué aussi. A la sentir si proche de lui, il mourrait d'envie de l'attirer contre lui pour ne plus la laisser filer. Et puis, les paroles plus dures, qui lui firent froncer les sourcils légèrement. « Alors comme ça, on est deux. » Il avait  marmonné dans sa barbe, parce que si Faith représentait de la vermine à leurs yeux, que représenterait un médecin en équilibre le cul entre deux chaises, pillant l'hôpital dans le dos de ses collègues. Certainement pas un modèle de sainteté, malgré l'auréole que tout le monde semblait se complaire à lui apposer au dessus du crâne.

Si Zeke s'était simplement avancé pour déposer un baiser au coin de ses lèvres, il n'avait certainement pas prévu ce qui s'ensuivrait. Prêt à se reculer comme un parfait gentleman, il haussa les sourcils au rire de la jeune femme tandis qu'il sentait sa main se déposer sur son torse. Surpris de sentir sa poigne se raffermir sur le tissu - heureusement qu'il n'avait une pilosité digne d'Henry Cavill, sinon ça aurait sans doute piqué un peu - Zeke ne prêta pas immédiatement attention aux premières paroles de la mutante. Ne se doutant pas un instant de la suite des événements. Jusqu'à ce que subitement, la lumière ne s'allume sans qu'aucun d'entre eux n'ait actionné d'interrupteur. Du moins, à ce qu'il en savait. Un regard sur Faith, le visage tourné vers la porte, et il comprit. Évidemment, nul besoin pour elle de se déplacer lorsqu'une simple impulsion mentale pouvait déplacer tout ce qui se trouvait autour d'eux. Le médecin n'eut pas le temps de prononcer la moindre parole de protestation qu'il se retrouvait déjà plaqué contre la bibliothèque présente derrière eux, dans un mouvement habile et farouche de la mutante qui le surprit. Les sourcils haussés en comprenant rapidement que les intentions de la demoiselle avoisinaient celles qui avaient pu effleurer son propre esprit lorsqu'il l'avait collée de la sorte au muret de la ruelle, il ne put cependant se réjouir ni même profiter de cet instant. Détournant la tête dès que la brune reposa son regard sur lui tout en continuant sur sa lancée, sa mâchoire se serra brutalement. Elle s'était tut et immobilisée soudainement, et nul besoin de dessin pour indiquer au brun qu'en plus de ne pas être idiote elle n'était pas aveugle non plus. Si elle avait sans doute pu les sentir quelques minutes auparavant, les voir en revanche ne semblait guère avoir le même impact. Cette fois, elle ne passerait pas outre. Pouvait-il l'en blâmer ? N'avait-il pas été le premier à l'examiner au beau milieu de la fête des fondateurs en découvrant la cicatrice qui lacérait son ventre ? Il fallut quelques secondes au médecin pour qu'il daigne enfin tourner la tête dans la direction de la belle qui se tenait si proche de lui qu'en d'autres circonstances il aurait pu en perdre le Nord. Plongeant ses iris azurés dans les siens, soutenant son regard sans abaisser les yeux face à elle, Zeke garda le silence encore un peu. Il n'avait pas honte de ces contusions qui parsemaient les angles de son visage, ni des hématomes qui coloraient ses traits rendus pâles par les nuits d'insomnie. Pas aujourd'hui. Pas après s'être défendu. Ce n'était pas un regard fuyant  face au reflet que lui renvoyait le miroir, mais une fixation intense, galvanisant sa colère. « C'est plutôt sexy non. J'trouve que ça me donne des airs de guerrier. » Un mince sourire en coin qui ne sembla pas prendre autant d'ampleur qu'il le souhaitait, tout en jaugeant la réaction que pourrait avoir la brune. S'apprêtait-elle à lui sauter à la gorge pour un interrogatoire musclé, ou attendrait-elle patiemment ses explications ? Patience, Faith, Faith, patience ? La réponse s'inscrivait déjà dans l'esprit du médecin qui finit par reprendre les devants, posant une main sur celle de Faith qui se tenait sur son coeur comme pour anticiper et canaliser un possible accès de colère. « C'est pas la première fois, pas la dernière, ça fait un an que ça dure et tu ne l'as simplement jamais vu avant. » Parce que je me mettais du fond de teint. La fin de sa phrase resta bloquée au fond de sa gorge. Ne pas tuer encore plus le peu de tension sexuelle qui restait entre eux après la découverte de son visage tuméfié. Il songea un instant qu'il aurait dû en mettre ce soir, avant de se rappeler qu'il ressemblait à un surfeur UV-tisé dès lors qu'il tentait l'expérience en piochant dans le maquillage de sa défunte épouse. Levant les yeux au ciel pour chasser ces pensées décousues qui traversaient son esprit, Zeke finit par se replonger dans la contemplation du visage de Faith. « C'était juste la dernière fois que je me laissais faire. J'mentais pas quand je te disais que j'allais bien. L'autre va sûrement moins bien que moi à cette heure-ci. » Et il le pensait, sincèrement. Il n'avait pas l'expérience, mais savait précisément où frapper. Sans doute ce qui lui avait évité une côté fêlée aujourd'hui. S'humectant les lèvres en cherchant vainement les mots qui pourraient le faire échapper au regard de la brune, Zeke raffermit un peu plus la pression de sa main sur la sienne sans s'en apercevoir, renforçant la force de sa pulsation cardiaque qui battait au creux de la paume de Faith. « Ça partira, comme d'habitude. » Acheva-t'il, incapable d'en dire davantage et n'ayant pas l'envie de se justifier. L'un et l'autre devenaient maîtres dans l'art de se renvoyer à la gueule leurs remarques passées, et Zeke ne faisait pas exception en reprenant l'exacte réponse que lui avait formulée Faith lors de leur dernière rencontre. La fixant avec ténacité, parce qu'il ne se déroberait pas, pas cette fois, et qu'elle pourrait lui gueuler dessus qu'il n'en dirait rien de plus. « Si t'as l'intention de t'énerver, on devrait verrouiller la porte. J'tiens pas à ce que tout le monde en profite. »
 
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MessageSujet: Re: [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel     [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel  Icon_minitimeDim 26 Juil 2015 - 22:33





Got me lookin' so crazy right now  

You're the light, you're the night. You're the color of my blood, you're the cure, you're the pain. You're the only thing I wanna touch  




Les possibilités. Une infinité de choix pour une infinité de solutions. Prétendre envisager le pire était réaliste, mais prétendre envisager toutes les possibilités qui se trouvaient face à l'homme était un mensonge honteux. Ezekiel s'évertuait à se baigner dans une excuse, mais Faith n'était pas là pour le hanter et venir le harceler : c'était lui qui s'incrustait dans la vie de la brune à l'excès. Il pourrait presque passer pour un stalker de talent tellement qu'il s'intéressait à elle, mais la mutante avait l'habitude de la surveillance malsaine qui augmentait à mesure qu'elle s'enfonçait dans les crimes contre l'humanité et contre toute morale que l'être humain aimait imposer à son prochain. Ezekiel était quelqu'un qui avait fait des choix, qui prétendait avoir fait des choix devant une certaine élite, et qui se révélait seulement à petites doses. Probablement, que personne ne le connaissait vraiment, et sans doute que la demoiselle ne voulait pas le savoir. La différence entre ce qu'il approuvait et effectuait ne comptait pas pour la brune. La mutante restait persuadée qu'il accomplissait plus en mal qu'il ne voulait bien le croire, mais elle voulait se persuader elle-même que le peu de bien qu'il produisît auprès de la communauté mutante suffisait. Tout cela, c'était des choix, et il était impossible de renier ces derniers, mais ces choix conduisaient à des éventualités comme il aimait le dire. L'éventualité qu'il se trouve entre elle et un hunter, l'éventualité qu'il devrait la tuer pour se préserver ou la simple éventualité qu'ils étaient idiots l'un comme l'autre. Ezekiel faisait des pronostics, mais la vie, ne se résumait pas à des statistiques. Probablement que l'absence de Faith pour les mathématiques justifiait cet état d'esprit, mais ce n'était qu'un fragment d'explication. Personne n'avait conduit à cette rencontre, personne n'avait conduit Faith à devenir une extrémiste et personne n'avait envisagé de voir un jour Ezekiel devenir un hunter de l'ombre. La vie, c'était un seul mauvais choix, qui détruisait et consumait jusqu'à ce que la mort vienne récupérer son triste dû.   « L'éventualité de ma venue était probablement en bas de ta liste. » La simple présence de l'extrémiste démontrait que la vie n'était pas un sondage et que se limiter à quelques possibilités signifiait tragédie. La brune vivait aussi de cette façon, sauf que contrairement à Ezekiel, c'était sa vie qu'elle jouait et non pas celle des mutants. Lui reprocher la destruction d'un foyer ? Faith s'en foutait profondément. Ezekiel avait des remords, et son impossibilité de choisir un camp en était le triste reflet.


L'ancienne blonde avait l'habitude des mensonges, et dans le fond, elle nageait dedans perpétuellement. Était-elle réellement en droit de venir faire des reproches à ce médecin ? La réponse était oui. En effet, Faith avait un besoin de le savoir vivant et viable, dans un état potable et si possible avec un soupçon de moralité. L'hypocrisie empestait l'aura de la demoiselle, mais pour une fois, c'était par sincère compassion qu'elle se souciait des mots du médecin. Ezekiel s'enfonçait dans des mensonges qui finiraient par l'étouffer. Il était trop tard pour un nouveau départ en ce qui concernait la mutante, mais lui, il pouvait encore changer de direction et encore vivre une vie paisible en accomplissant son rôle de médecin gentil et profondément niait que tout le monde puisse aimer. Faith voyait en Ezekiel une porte de sortie, elle voulait l'aider à quitter cette guerre, parce qu'il était du mauvais côté de la barrière. En aucun cas, elle ne désirait l'amener à soutenir la cause des mutants, bien au contraire, elle voulait l'éloigner des mutants et de sa petite personne en priorité. Le brun ne voulait pas de son aide, mais malheureusement pour lui, il allait devoir la supporter jusqu'à ce qu'il lui dise de partir. Il en fallait peu, pour la faire le quitter, mais s'il le faisait, cela serait définitif. En tout cas, il continuait de chercher à modifier la conversation, la tourner dans un autre sens. La brune laissa échapper un soupir légèrement euphorique à sa remarque, pouffant, simplement. « C'était en solde avec le guide pour devenir la parfaite salope, je n'ai pas résisté. » Prenant une voix moqueuse, presque innocente en accentuant sur un ton faussement jovial la grossièreté sur sa propre personne. La mutante avait une estime d'elle qui n'était pas celle que tout le monde croyait, mais c'était bien tout l’intérêt de la manœuvre.


Le traiter de connard sexiste était véritablement dans ses intentions. La brune avait un besoin de liberté immense qu'Ezekiel avait brisé en lui envoyant un pecnot à sa poursuite avec ses allures de Stallone. La mutante détestait ces mecs qui se croyaient meilleurs parce qu'ils avaient une bite qui avait la taille d'une saucisse d'apéritif ! Probablement que l'intention était louable, mais en aucun cas elle n'était intelligente lorsqu'on connaissait le cas Cunningham. La brune plissa les yeux à sa remarque qui n'avait absolument rien de gratifiant. Le sarcasme dans sa voix poussait Faith à rentrer dans son jeu, non seulement parce qu'elle était joueuse par nature, mais parce qu'Ezekiel tendait les mains pour se faire frapper.  « Bien sûr que non, tu sais bien que je ne fréquente qu'une élite. Enfin, comme on dit, y a des cas particuliers. » Insistant sur le dernier mot pour laisser sous-entendre qu'il était question d'Ezekiel et de personne d'autre. Faith ne connaissait pas la signification de l'amitié, et elle se savait foncièrement seule par choix, mais cela ne la touchait pas. La brune éprouvait le besoin de protéger tous ceux qu'elle appréciait, et malheureusement, cette liste s'agrandissait lentement. Ezekiel profitait de relations probablement plus humaines et développées, mais si elle était asociale, c'était lui le grand baratineur. Choisir de ne fréquenter que quelques personnes permettait à Faith de rester la chose qu'elle vendait au monde dans les limites du possible. Ils étaient tous les deux des obsédés du mensonge, et c'était probablement cela la raison de cette inexplicable entente. Deux faux-culs qui choisissaient des optiques de défense différentes. Ezekiel prenait le risque de se faire aimer pour ensuite décevoir lentement, alors que la mutante faisait le choix de se faire haïr et de ne jamais décevoir une autre personne qu'elle-même. C'était une drôle d'histoire que cette relation, c'était sans doute cela qui faisait que Faith y voyait comme une rédemption, aussi éphémère était-elle. Le reste de la conversation tomba sur le sujet des chasseurs, qui ne resta pas longtemps sur le tapis. Faith ne répondra même pas à sa remarque presque silencieuse. Je te sauverais avant. Elle le ferait, et elle n'hésiterait pas à s'acharner hors de la raison.


Le baiser avait un goût de baiser raté, de baiser uniquement fait pour meubler ou pour calmer les ardeurs de Faith qui lui dictaient de lui fracasser la tête dans la pénombre. À la place de ce choix, elle préféra prendre le dessus – besoin naturel et place naturelle de la femme sur l'homme – en allumant la lumière pour enfin arrêter ce petit jeu qui ressemblait à des ombres chinoises, mais sans les ombres, et sans Chinois. La lumière fut aveuglante quelques secondes, le temps de s'adapter, le temps de réaliser à quel point les ténèbres étaient de mauvaise augure. Ses yeux dans les siens, son visage abîmé, comme une poupée cassée, comme ce qu'elle fut trop longtemps. Elle resta silencieuse, incapable de comprendre et de parler. Il posa sa main sur celle de la brune, comme si cela allait adoucir la colère de la brune. Deux possibilités vinrent s'ancrer dans son esprit : il avait frappé un mutant à mort, ou alors, il avait frappé un hunter. La première option, cela sonnerait la fin de tout, de ce qu'elle pouvait accepter et supporter. La remarque suivante suivit à faire réaliser à la mutante que la seconde option était la bonne. Instinctivement, sur un ton neutre et pourtant avec un certain goût amer. « Je vais buter ces fils de pute. » Le faux humour d'Ezekiel ne changeait rien, son autodérision ne faisait rien. Elle allait trucider ces enfoirés, les castrer chimiquement et ensuite, elle allait les étouffer avec un membre de leur misérable petit corps. L'incompréhension dévorait la brune, mais pour la première depuis le début de cette non-histoire d'amour, la donne changeait. Alors qu'elle écoutait sa réponse, elle se souvint de ses propres mots. Faith accumulait les marques et les blessures sans que son corps ne cède. Elle avait l'habitude, probablement que les dernières retrouvailles avec Elijah en étaient la preuve ultime, cet homme n'était pas réputé pour sa délicatesse. Fixant la main d'Ezekiel sans lâcher cette dernière. « Non. À force de te le répéter, tu finis par y croire, c'est différent. » Sa voix était douce, c'était presque pour elle-même et non pas pour lui répondre. Elle releva le regard vers celui qui se dressait face à elle. La brune esquissa un sourire sincère à ce qu'il évoqua en phrase de conclusion. « M'énerver ? Je commence à saturer d'éprouver de la colère et je pensais que tu me connaissais mieux que ça. » Détachant la main du corps du médecin pour la diriger vers le verrou, faire tourner ce dernier d'un simple geste de la main par sa mutation. « Pour la première fois, tu t'es battu pour ce que tu croyais. Pour la première fois, tu as gagné une bataille sur ce qu'on voulait que tu sois. » la demoiselle détacha la ceinture de son trench pour faire tomber ce dernier à terre, révélant un top à manches longues, avec un décolleté plongeant en v qu'elle avait simplement enfilée pour vérifier qu'il n'était pas gay – le doute était pertinent. La mutante posa ses mains sur le cou du médecin, collant sans une once de honte son corps contre le sien parce qu'elle se savait pertinemment belle et qu'il devait avoir un corps à faire baver n'importe quelle fille. Rapprochant son visage du sien en adoptant une voix plus douce. « Tu t'es accroché à tes valeurs. » Se redressant finalement pour venir plaquer ses lèvres contre celles du médecin en accentuant la pression sur ses mains.




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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel     [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel  Icon_minitimeMar 28 Juil 2015 - 22:15

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I look and stare so deep in your eyes, I touch on you more and more every time. When you leave I'm beggin' you not to go, call your name two, three times in a row. Such a funny thing for me to try to explain, how I'm feeling and my pride is the one to blame. 'Cause I know I don't understand, just how your love can do what no one else can.

Il avait cru mieux la connaître également, lorsqu'une nuit plus tôt il tenait entre ses mains cette coupure de journal méticuleusement rangée parmi les dossiers de Constance. Un grand titre de Détroit, tout de rouge souligné, des mots clés autour des paragraphes indiçant le tout, tentant de retrouver la piste des responsables. S'était-elle battue pour ces idéaux, par cette journée macabre ? Était-ce au nom de ce en quoi elle croyait qu'elle avait participé au massacre, arrachant ses vies ayant à peine vécu une décennie sur cette terre avant d'être cueillies avant même d'atteindre la fleur de l'âge ? Pour leur seule appartenance indirecte à ces hunters qu'elle méprisait tant, par le biais de leurs parents ? L'angoisse cheminait dans sa poitrine, comprimant son thorax et entravant sa pulsation cardiaque. Le cliquetis du verrou attira son oreille tendue en direction de la porte, avant que ses yeux ne retombent sur Faith. Ce qui éreinta un peu plus encore son coeur, à la vue de ce manteau tombant le long de ses épaules pour finir sa course au sol sans plus de cérémonie. Le regard clair du médecin chemina sur ses traits, le long des muscles tendus de son cou levé vers lui, pour finir sa course sur ce décolleté plongeant qui lui offrait une vue qu'il ne pouvait - et ne voulait - éviter. S'arrachant à la contemplation de ses attributs on ne peut plus avantageux, Zeke releva ses iris pour les planter droit dans les siens, frémissant en sentant ses paumes se déposer sur son cou. Il s'était redressé instantanément, ses omoplates se plaquant un peu plus encore contre la bibliothèque en observant la belle. Elle avait été le détonateur lui permettant d'exploser à temps à la gueule de tous ces autres, renvoyant l'injustice à coup de poings au lieu de se laisser doucement aller vers une implosion certaine. Elle ne lui avait jamais caché qui elle était, pourquoi elle luttait. Simplement, avoir sous les yeux des exemples concrets de ses agissements passés - et présents, si l'on considérait la bâtisse enflammée de cette semaine - était bien différent. La mâchoire légèrement crispée tandis que tout se mélangeait dans son esprit, Zeke sentait son souffle devenir court dans sa trachée à mesure que la brune s'approchait, perdant totalement pied en sentant son corps épouser à la perfection le sien. Ils s'étaient tellement battus l'un contre l'autre, et commençaient à peine à se battre côte à côte, l'un pour l'autre. Les face à face sanglants avaient laissé place à de complexes sentiments, indescriptibles. Incompréhensibles. C'était une lutte qu'il ne pourrait gagner, et tout le ramenait à elle comme tout la ramenait à lui. Ce qu'elle détestait chez lui, il l'avait retrouvé chez elle, et la boucle se bouclait finalement dans une osmose parfaite et inattendue. Quand la haine avait-elle laissé place à cette tortueuse passion, l'homme n'aurait su le dire. Lui qui n'avait jusqu'alors goûté qu'au confort d'une vie de couple rangée durant des années, animée au gré des sorties nocturnes l'amenant forcé et contraint sur un terrain qu'il abhorrait, se retrouvait confronté à des impulsions incontrôlables envers la mutante, perdant le contrôle de sa raison. Raisonnable, rien ne l'était dans cette relation toute prédestinée à s'achever par leurs morts respectives. Lui qui avait toujours été terre à terre, l'exemple parfait ce soir avec sa réflexion sur le passé de la mutante tandis que celle-ci pardonnait tout juste ses mensonges, ne pouvait décemment plus retenir ce que son esprit lui hurlait depuis des semaines. Il avait besoin de la sentir là, sa respiration s'accordant à la sienne dans les soulèvements de leurs côtes plaquées les unes contre les autres, son coeur répondant en écho sourd au sien à travers leurs vêtements, sa chair prête à recouvrir la sienne et tout son être s'élançant vers elle. Son souffle irrégulier buta contre les lèvres de Faith, son visage s'approchant du sien tandis que ses mots glissaient dans sa tête, renforçant les convictions qu'elle avait fait naître en lui. Noyant ses prunelles dans le regard céruléen de la mutante, l'homme sentit son corps s'éveiller au contact de plus en plus pressant de la belle contre lui. Ainsi, les doutes s'annihilèrent dès lors que les lèvres de la brune se plaquèrent aux siennes, les mains du médecin répondant instantanément en se collant sur ses reins tandis qu'il resserrait un peu plus encore leur étreinte.

Ses doigts se resserraient sur le tissu à mesure que ses lèvres exploraient les siennes, plus brutalement que dans la ruelle, plus farouchement emportées dans une danse qu'ils menaient à deux, le médecin renchérissant en laissant rapidement l'une de ses mains ascensionner la colonne vertébrale de la mutante pour achever sa course dans sa nuque, mêlant ses doigts à ses mèches brunes tout en intensifiant et approfondissant le baiser. L'effet qu'elle  lui faisait l'emportait totalement, ses mains d'ordinaire maladroites se retrouvant dotées d'une assurance inédite, ferme lorsqu'il en glissa une plus au sud de son dos avant de la refermer sur son postérieur.  La chaleur ne cessait d'envahir son organisme, carbonisant tout au passage, brûlant sa peau et électrisant ses muscles. Oubliant totalement qu'il se trouvait au beau milieu de son bureau, et que l'hôpital continuait à s'activer de l'autre côté de la porte. Cela ne ressemblait en rien à l'Ezekiel timide envers la gent féminine, Faith exacerbant à l'extrême le désir qu'il pouvait éprouver envers elle, loin d'être aussi chaste que lors de leur premier baiser. En quelques secondes, il inversait les rôles, pivotant en quittant la bibliothèque pour laisser Faith s'y retrouver appuyée, plaquant son torse à sa poitrine sans quitter ses lèvres. Comprimant leurs cages thoraciques l'une contre l'autre, raccourcissant encore ses inspirations à bout de souffle, consumé par l'ébullition de ses hormones masculines qui envolait ses envies vers des sommets encore inatteints. Attrapant entre ses dents la lèvre inférieure de la brune pour la mordre une seconde, aguicheur, avant de replonger son regard devenu braise dans le sien, c'est en la fixant avec intensité qu'il laissa sa main glisser le long de sa nuque pour suivre la ligne de son cou, la laissant poursuivre sa course sur son épaule droite, descendant lentement le long de ses côtes qu'il aurait pu compter une à une si le décolleté de la belle ne l'avait pas déjà distrait, parcourant ses formes jusqu'à glisser sur son flanc pour s'arrêter en bas de son ventre. Il souleva sans y réfléchir le tissu pour le glisser au dessus de la tête de Faith, exposant son buste tout juste recouvert d'un ultime pan de tissu et contre lequel il recolla son torse devenu brûlant sous ses vêtements, plaquant ses lèvres aux siennes bien plus langoureusement, avant de laisser son souffle résonner dans l'oreille de Faith, juste une fraction de seconde, juste le temps qu'elle réalise à quel point elle le tenait sous son emprise.
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MessageSujet: Re: [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel     [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel  Icon_minitimeMer 29 Juil 2015 - 13:41





Got me lookin' so crazy right now  

You're the light, you're the night. You're the color of my blood, you're the cure, you're the pain. You're the only thing I wanna touch  




Il n'était pas gay. Bonne nouvelle. Désirer, c'était se faire aimer d'une certaine façon et Faith ne savait se faire aimer que de cette façon : elle était belle. Ezekiel avait, au contraire, une beauté intérieure qui se révélait bien plus valorisante que ses actes aux côtés des hunters, bien plus belle que toutes ses erreurs et sa manière de vivre. Ce soir, il n'était pas un chasseur, et elle n'était pas une mutante. Il avait prouvé, qu'il pouvait vivre pour ce qu'il était et non pas ce qu'il devait être. Le sortir de ce mouvement fut toujours une envie pour la demoiselle, mais cette envie semblait totalement obsolète à cet instant. Elle ne voulait pas de son nom, ni de ses actes, mais lui dans son intégralité, corps et âme. Un plaisir vicieux de chair, en effet, mais ô combien ce dernier avait plus de valeur que l'identité sur une carte. Ezekiel était ces bras dont la mutante ne sentait l'étreinte que lorsque sa haine s'éloignait, comme ce souffle sur la braise que représentait la demoiselle. Dans cette histoire, la relation fut le poison et sa solution, empirer pour ensuite guérir. Une relation condamnée d'avance, elle ne le savait que trop bien. Le statut social, les mentalités et peut-être l'incapacité du médecin à se détacher de cette femme qu'il avait fait l'erreur de confondre avec la blondinette de l'époque dans cette fameuse ferme. Cette passion dévorante se consumait, entraînant le mal et tout le bonheur dont elle était capable en venant rejoindre les lèvres du médecin. Un choix, qui s'imposa sans aucune autre façon, avec la possibilité d'un rejet qui symboliserait toute la désillusion de la situation. C'était la mort aux complexes, à toute la frustration accumulée par Ezekiel qui semblait si chaste et innocent, qui avait pourtant prouvé qu'il n'avait rien d'un prude dans la ruelle.

Le premier baiser remontait à trop loin pour en parler, mais celui-ci était plus intense et voluptueux que l'étaient ses prédécesseurs. Plus délicat sans y paraître, ce baiser était bien plus véridique que celui de la ferme qui semblait inopportun ou celui de la ruelle avec de l'alcool qui coulait dans le sang du médecin. L'instant ne semblait pourtant pas propice à cet échange langoureux, mais qu'importait, il serait impossible de parvenir à trouver un endroit où les deux protagonistes pourraient s'évertuer à leur passion. La réaction d'Ezekiel semblait presque drôle tellement d'ordinaire il dégageait une grande fragilité malgré sa carrure – drôle d'ironie. Plus ferme et plus adroit, il se promenait sur le tissu aussi habilement que sur sa peau. Il ne décrochait pas ses lèvres, intensifiait le rapprochant alors que la demoiselle se laissait faire sans broncher – évidemment. Ce besoin vital d'être avec quelqu'un, de caresser sa chair, de partager tout son corps et de le redécouvrir sans cesse. Contrairement à ce que tout le monde pouvait croire, Faith ne fut jamais de celles qui avaient des relations farouches avec de nombreux hommes. En soi, elle était similaire à Ezekiel, mais lui, il avait été sincèrement aimé par celle que la brune voulait désespérément lui faire oublier. Ce médecin n'avait rien qui pouvait attirer Faith au premier abord de par sa fragilité, elle, qui fut toujours habituée à ceux qui aimaient le contrôle absolu sur elle. C'était en cela, qu'il était aussi intrigant probablement, et qu'elle allait le découvrir réellement. Le médecin inversa habilement les positions pour qu'elle se retrouve dos aux livres alors que son corps encore vêtu faisait un parfait dessin avec ses propres courbes. Le simple mordillement, pourtant bref du médecin, entraîna une réaction en chaîne, agrippant fermement la nuque et son blazer avec l'unique besoin de l'arracher violemment pour caresser son torse et bien plus encore. Dégageant finalement sa main pour s'agripper fermement au col du médecin qui le tentait depuis le début de ces retrouvailles. Les mains d'Ezekiel se promenaient sur son corps, bouillantes et ne faisant que grimper un désir déjà étouffant dans la pièce. Il fut le premier à venir retirer un vêtement à la demoiselle, retirant son haut pour finalement ne lui laisser qu'un brin de tissu sur sa poitrine. C'était jouissif de voir qu'il était incapable de contrôler ses pulsions, et elle y prenait un plaisir malsain dans cet instant qui serait toujours trop bref. Elle se moquait des marques qui pouvaient se voir, de ce corps qu'elle avait toujours vendu comme étant son unique propriété, pour ce soir, il serait tout à lui. La sensation chaude de ses lèvres à nouveau contre les siennes, alors que son souffle venait délicatement se glisser à ses oreilles. Son souffle, son parfum, ses lèvres et son corps tout entier.

La brune à queue-de-cheval en voulait plus, qu'il soit à elle comme bon lui semblait parce qu'elle se savait possessive et que la simple idée qu'une autre le touche lui faisait rosir les joues sous la jalousie naturelle qu'elle éprouvait. Le souffle court, la respiration qui se mariait à la sienne, la demoiselle vint placer ses deux mains sur la veste pour retirer cette dernière et la jetée sans une once de délicatesse sur le sol. Plaquant rapidement ses lèvres les siennes alors qu'elle sentait ses jambes frémir sous l'exaltation, la demoiselle plaça bien vite à son tour ses mains sur le bas-ventre de son partenaire, en remontant ces dernières avec le t-shirt sans la moindre hésitation pour rejeter ce dernier sur le sol du bureau – Faith commençait à apprécier l’hôpital finalement. Profitant de chaque centimètre du torse du brun qui croisait son regard entraînant un léger mordillement de lèvre chez la mutante. Alors que le t-shirt valsait, la mutante se contenta promptement de baisser le regard sur la ceinture pour lentement observer cette dernière se détacher du bas d'Ezekiel. La mutation de Faith faisait partie intégrante d'elle, et si elle ne canalisait pas cette dernière sous le coup de l'émotion, cela créerait des débordements involontaires. Au final, elle le déshabillait bien plus vite, en trichant, ouvertement. La brune plaça ses mains sur le torse du médecin, laissant couler un doigt entre chacun de ses abdominaux. Puis la délicatesse s'éloigna bien vite, un bref instant offrant en spectacle la main se glisser entre le boxer et la peau du médecin pour venir saisir le tissu et en l'invitant à se coller à nouveau contre elle sans remords. La sensation d'être proche de tout ce qui était à lui, de le frôler sans le toucher était un pur moment de plaisir couvert d'une certaine frustration. Faith était une inconditionnelle de la séduction et probablement, que le voir céder sous cette tonne de frustration qu'elle procurât volontairement lui offrait un moment inouï. Toute la chaleur qui se dégageait de lui, de son corps, son souffle, son odeur qui s'ancrait chez elle et la simple imagination de la suite des événements procurait chez elle des pulsions inimitables, avec pourtant cette envie vicieuse de le faire craquer avant toute chose pour qu'il se révèle entièrement. Plaquant brusquement ses lèvres contre celles du médecin avec la même chaleur ardente qui l'avait si bien entrepris avant ce bref moment délicatesse qui serait le dernier. Elle était incapable de lui dire qu'il était beau, cette phrase pourtant si simple qu'il n'avait probablement pas assez entendue pour réaliser qu'il l'était. Il était beau à baver, beau à braver l'interdit et beau à baiser. L'autre main de la demoiselle s’évertuait avec intensité à caresser chaque fragment de son torse, chaque bride de tout ce qu'il ne révélait que pour elle et dont elle comptait se délecter – ses tétons étaient un appel au viol. Faith avait un besoin excessif de contrôler son univers, mais pour la première fois depuis des années, elle lâchait prise pour en oublier jusqu'à sa nature dont elle était si fière. Ce soir elle n'était pas mutante, elle n'était pas résistante ni même une salope : ce soir, dans sa fragilité comme dans sa force, elle serait à lui.



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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel     [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel  Icon_minitimeSam 15 Aoû 2015 - 21:20

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Sa propre veste avait quitté ses épaules et fut rapidement suivie de son T-shirt, tandis que ses muscles saillaient à l'extrême sous les doigts de la brune qui remontaient le long de son torse. Il l'observa mordiller ses lèvres, accentuant encore le brasier qui consumait son ventre d'excitation et le poussait à se rapprocher encore et encore, frémissant sous la caresse de ses doigts glissant sur son abdomen. La boucle de sa ceinture s'anima de manière irréelle, le cuir glissant contre l'acier pour venir se détacher brusquement. Levant le menton, serrant brutalement les dents lorsqu'elle glissa ses doigts sous l'élastique de son boxer, il fut rapidement attiré contre elle en laissant son regard retomber dans le sien, un air légèrement réprobateur dans les yeux. Parce qu'elle le torturait, lentement, à ainsi l'effleurer sans le toucher, à mélanger en son être frustration et envie, celle-ci continuant à grimper en flèche de seconde en seconde. Cela ne lui déplaisait pas pour autant, et un brin de malice animait ses iris, au milieu du bordel qu'y faisait miroiter le désir qu'elle insufflait en lui encore et encore. Les lèvres de Faith s'étaient de nouveau ancrées férocement à sa bouche, et il entremêla sa langue à la sienne pour approfondir un peu plus encore leur étreinte. Dans une danse qui achevait d'incendier chaque parcelle de son corps. Les décharges d'adrénaline vrillaient ses veines sous les paumes brûlantes de la demoiselle, et ça le rendait fou, ces caresses qui le parcouraient, cette manière de le toucher d'une manière qu'il avait presque oublié après cette année de solitude. Elle ravivait en lui la fougue, la hardiesse. La vie. Cette carcasse qui n'avait plus été habituée à de tels contacts, brisée sous la violence des coups, rongée par les maux du coeur, et qui lentement regagnait de son ardeur sous la pulpe de ses doigts et la pression de ses lèvres. Il tressaillit plusieurs fois sous les caresses avant de glisser une main sur son ventre pour la remonter rapidement, l'une d'elle filant entre ses omoplates, leur imprimant une pression ne reflétant que trop son impatience. Maniant l'attache de son soutien-gorge avec une dextérité  qu'il se rassura de ne pas avoir perdue par manque de pratique, il acheva de le lui retirer en faisant glisser les bretelles sur sa peau de porcelaine, le laissant choir au sol entre eux pour le balayer de son chemin d'un geste du pied. Les dénivelés envoûtants de sa poitrine se dessinant sous ses paumes, sculptés à la perfection tandis qu'il les explorait à sa guise, le médecin interrompit le baiser l'espace d'une seconde, son regard s'y perdant un instant sans pudeur aucune. C'était la première fois qu'il se laissait aller à ainsi la détailler, ce corps qu'il avait pourtant à de si nombreuses reprises recousu sans jamais la considérer autrement qu'une patiente des plus banales. Oubliée, la bienséance et la déontologie. Aujourd'hui, il la voyait pour ce qu'elle était, il la contemplait, à demi-dénudée, dans toute sa splendeur et sa fébrilité. Une femme au physique impeccable, exacerbant de nouveau les pulsions du hunter de pacotille à son égard. Venant chatouiller sa gorge de ses lèvres, l'effleurant jusqu'à l'angle géométriquement parfait de sa mâchoire pour s'attarder près de son oreille, en attrapant le lobe entre ses dents pour laisser son souffle y mourir un instant. Parce qu'il prendrait son temps aussi, Zeke, si tel était son désir. Une partie qui se jouerait à deux, déterminant lequel serait le plus habile pour conduire l'autre au paroxysme de l'insoutenable. Promenant ses mains sur ses courbes parfaites sans ne jamais s'attarder trop longtemps, trop avide de découvrir chaque centimètre de sa peau. Il voulait lui dire à quel point il la trouvait belle, plus encore que dans la ruelle où toute d'artifice vêtue elle lui avait arraché ses première pensées audacieuses, et qu'il n'était nul besoin de camoufler ces cicatrices, celles qu'il avait mémorisées à force de soins et de proximité. Il les caressait comme tout le reste de son buste, ses cicatrices, celles qu'il ne connaissait pas comme celles qu'il avait tant bien que mal réparées. Parce qu'elles gravaient sur son corps la carte de bon nombre de leurs rencontres, qu'en cela Faith n'était pas à ces yeux cette poupée digne d'une couverture de papier glacé qu'elle exposait à la gueule du monde entier. Elle était là, ses iris résonnant de force, ses failles se dessinant sur les lignes blanches qui marbraient sa peau, et il l'acceptait entièrement, son corps vibrant à son égard comme un aimant n'ayant de cesse d'être rappelé à elle.

Goûtant de sa langue la peau de la belle, saveur exaltant ses papilles, il la laissa glisser sur toute la hauteur de son cou en y mêlant parfois ses dents pour venir mordiller la chair, ses baisers parcourant sa clavicule tandis que la course de ses mains s'aventurait de plus en plus bas. Manquant de s'attarder sur le bouton de son slim, il le contourna avec une lenteur indécente pour laisser ses doigts glisser au plus bas de ses hanches jusqu'à venir empoigner ses fesses. L'ivresse de l'instant le gagnait et le plaçait dans une effervescence presque fébrile, son bassin collé à celui de la mutante ne manquant pas de lui signifier tout l'effet qu'elle pouvait lui faire, ramené contre elle dans de langoureux glissements à chaque fois que ses baisers martelaient sa chair, n'arrangeant en rien l'ébullition frénétique de l'homme. Les lèvres du médecin continuèrent un instant leur parcours, laissant l'empreinte de ses dents à la racine de sa poitrine pour finalement se redresser brusquement, ses mains glissant sous la galbe de son postérieur pour la soulever contre lui. Pivotant en revenant prendre d'assaut ses lèvres généreuses, ce fut vers le premier support de la pièce qu'il aperçut que le médecin se tourna. Son bureau. Parcourant les quelques pas qui les en séparait sans jamais se décoller de Faith, continuant à la soutenir d'une main contre lui, l'autre s'employa à pousser sans ménagement toute la paperasse qui pouvait s'y trouver. Y déposant la brune tout en se glissant entre ses cuisses, ses mains fermement posées sur celles-ci, il reprit le contrôle du baiser avec davantage d'intensité. Ses paumes remontant lentement vers la racine de ses cuisses, inévitablement attirées vers l'objet de sa convoitise, son torse se recolla brusquement à elle, savourant le contact qui le grisait sans qu'il ne puisse plus rien maîtriser.
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel     [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel  Icon_minitimeDim 16 Aoû 2015 - 0:01





Got me lookin' so crazy right now  

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Cette délicatesse, prêtresse de toute l'ivresse qui détruisait cette atroce sensation de maladresse qui ne laissait place qu'à la passion, l'amour de la déraison qui s'écoulait entre les deux individus depuis quelques saisons. Chaque geste représentait un simple zeste de l'atroce irréalité que cette nuit conduirait à oublier, toutes ces rivalités mal léchées et ce moment ne serait que le premier instant volé à l’atroce réalité de la vie ancrée de sa propre médiocrité. Ce jeu se vivrait à deux, comme un moment heureux dans ce monde malheureux. La chaleur des mœurs, une vulgarité habilement masquée derrière une sensualité, comme une première fois qui se revivait maintes et maintes fois, parfois comme un souvenir pour d'autres, n'était qu'un sourire pour ne pas trop en souffrir. Combien de fois avait-elle fait ça ? S'amuser, attirer, déshabiller pour finalement achever le tout avec une aiguille dans le corps pour venir y injecter un venin qui retirait la couleur carmin sur les joues d'un moins que rien. Sauf que pour lui, ce n'était pas une mascarade, ce n'était plus cette conversation pleine d'ambivalence du château, c'était une sincérité pure et dure. La manipulation n'était plus au rendez-vous. Il n'était pas un inconnu, il était quelqu'un, il avait plus qu'un nom sur une carte d'identité. Il avait un corps, des idées, des défauts et des qualités. Pour l'heure, il avait surtout un corps, qui lui donnerait presque des remords d'avoir attendu aussi longtemps pour céder à ce besoin d'exister à deux.

Cette fermeté au creux de ses mains, cette assurance qui se dégageait de son regard qui pour la première fois, n'était fuyant à aucun instant. Cet échange, pas besoin de se parler, se toucher semblait pour la première fois la seule réponse à toutes les questions : ces questions qu'aucun des deux n'osait poser. Ce désir qui s’exacerbait de lui, de ce désir brûlant de totalement de l'observer entièrement se dénuder. Ce besoin omnipotent de le découvrir, d'embrasser chaque partie de tout ce qu'il n'avait cessé de cacher : son corps autant que son âme. Se nourrir de ce besoin de découvrir, de jouir sous la pression des deux corps dans une osmose parfaits. Les deux corps étaient séparés par du tissu, des vulgaires morceaux qui finiraient en lambeaux sur le sol d'un  bureau. Ce n'était que des baisers langoureux, mais c'était l'intensité des échanges et la sensualité qui devenait à vive allure une sexualité inondant la pièce. Ce fut Ezekiel, qui retira finalement le prochain bout de tissu, délivrant entièrement la poitrine de Faith, avec ses défauts en prime et son corps atrophié. Retirant alors ses mains de du corps du médecin pour laisser le vêtement s'écrouler sur le sol. Le baiser fut interrompu, et le regard du presque inconnu vint dévorer le corps de la mutante. Les marques, son corps qui se craquait et qui pour une fois ne pourrait rien masquer. L'exemple du couteau, la cicatrice qui représentait tout le vice de son ancienne relation avec son passé. Aimer son corps et prétendre l'aduler était différent, la mutante en venait même à douter de sa propre conception de sa vie. Il n'en tint par rigueur, de ces blessures, il ne sembla la dévorer que pour sa féminité sans jamais s'attarder sur ses coupures, ses entailles et son honneur en vrac qu'elle parvenait à occulter sous le poids de ses baisers ardant qu'un feu intérieur qui explosait dans le monde extérieur. Ses lèvres revinrent, inexorablement attirés vers sa chair, cette impossibilité de se lâcher. Le bref instant de sérénité vint finalement se briser sous un baiser du médecin dans son cou puis partout sans concessions, tandis que les mains de ce dernier ne cessaient de caresser la peau de la gamine. La brune laissa à nouveau glisser ses mains sur les omoplates du médecin, délaissant instinctivement sa zone d'intimité, perturbée sous ses baisers sur sa chair fraîchement libérée. Cette respiration qui venait peu à peu à s'accélérer sous la frustration, pourtant toutes ces belles intentions étaient le fruit de la passion.

Cette terrible sensation de rien contrôler, adosser contre une – putain – de bibliothèque d'un côté pour se retrouver nez à nez avec un corps qui dégageait une braise qui ne demandait qu'à s'enflammer pour entièrement se consumer. Cet homme au cœur battant, elle ne faisait même plus attention à cette étrange sensation de le sentir battre du mauvais côté. La demoiselle préférait laisser ses mains délicates se glisser dans son dos, s'accrocher à son cou de l'une, puis de l'autre venir presque malaxer chacun de ses muscles de son torse qu'il n'avait cessé de cacher. Ezekiel profitait habilement de chaque partie de la demoiselle, le tissu n'était qu'un vulgaire prétexte pour ne pas cordialement s'élancer dans une danse qui ferait qu'ils ne formeraient plus qu'un. Venant fermement son postérieur sans une once de délicatesse. La virilité d'Ezekiel qui se faisait sentir au travers d'un pantalon, cela en disant plutôt long – sans mauvais jeu de mots. Dévorant l'instant pour finalement se sentir volé, enroulant ses jambes pour s'accrocher sensuellement autour de sa taille tandis que ses mains venaient s'accrocher fermement à sa nuque. Revenant caresser avec ardeur ses lèvres, la brune se débarrassa de ses talons pour entendre ses derniers s'écrouler sur le sol alors qu'elle pivotait au rythme de son amant. Embrassant toute sa passion, dévorant tout ce qu'elle avait désirée alors qu'il la tenait fermement sans qu'elle ne proteste. Sa poitrine collée à son torse, elle resserra la pression autour de la taille du médecin pour détacher ses mains et diriger ces dernières vers ses cheveux et retirer l'élastique qui donnait encore à ces derniers la forme d'une queue-de-cheval. Libre, comme Faith, se laissant complètement aller en oubliant les complexes de ces terribles moments d’antan. L'impatience d'Ezekiel était jouissive, sa ferveur, ces gens presque violents et cette capacité à la désirer comme personne ne le l'avait fait avant.La brune en perdait presque ses moyens, incapable de jouer le rôle de la fille forte qui maîtrisait absolument tout, parce que pour une fois, elle ne maîtrisait quasiment rien. L'excitation pesante et haletante contrôlait à elle seule cette situation d'amour débridant les deux corps avec exaltation.

C'était un pur délice de le voir glissé entre ses cuisses, au bord du vice sans pour autant y parvenir. Les mains nerveuses et baladeuses s'approchant de toute la féminité de Faith avec ce pouvoir au creux d'un regard. Les doigts de Faith vinrent se perdre dans le cou de son amant alors que le baiser se prolongeait intensément. Incapable de marquer sa peau, Faith pourtant frétillait sous la simple ballade de ses mains non loin de son intimité. La brune vint finalement rompre le baiser pour lentement dériver sur ses joues et pour prolonger l'échange dans son cou, en aspirant presque toute sa vitalité sur un morceau de sa peau qui n'était qu'un infime fragment de ce qui était désormais d'office à la demoiselle. Caressant de la pointe de ses pieds nus les jambes encore vêtues du médecin, s'enlaçant tantôt, augmentant la pression pour préserver un contact total dans le corps et ses atouts masculins. Ces mêmes jambes qui mourraient d'envie de lui retirer tout ce qui retenait sa verge sous des masques de tissu. Cette histoire qui ne fut jamais qu'un miroir d'une vie ratée, cette histoire qui se déroulait ce soir, mais qui ne serait pas la dernière dans la mémoire de la gamine. Courbant légèrement son dos, abandonnant le cou du médecin pour s'amouracher à nouveau de ses lèvres dans un échange passionnel, tout en glissant une main sur son torse, posée entre ses deux pectoraux, tandis que l'autre venait se glisser sur son omoplate. L'attirant contre elle lentement pour s'enfoncer lentement sur le bureau – Faith n'aurait pas l'honneur d'admirer la photo de Constance qui trônait sur le sol... dramatique. Alors que la brunette venait délicatement à inviter Ezekiel à épouser les formes du bureau, dans un geste brusque, les fins doigts de la demoiselle s’immiscèrent dans le boxer du médecin pour venir saisir sa fierté pour la caresser d'un geste perdu entre la parfaite raison et la folie passionnelle du moment. Farouche et envieuse, la demoiselle abandonnait l'idée de la dentelle. Possessive, elle était, mais plus encore : impatiente elle demeurerait. La question qui persistait : le serait-il plus qu'elle ?


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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel     [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel  Icon_minitimeLun 7 Sep 2015 - 0:30

Got me lookin' so crazy right now.
I look and stare so deep in your eyes, I touch on you more and more every time. When you leave I'm beggin' you not to go, call your name two, three times in a row. Such a funny thing for me to try to explain, how I'm feeling and my pride is the one to blame. 'Cause I know I don't understand, just how your love can do what no one else can.
L'homme remarqua à peine la paire de talons hauts tomber à quelques pas du bureau, pas plus qu'il n'entendit le verre se briser au sol lorsque le portrait de sa défunte épouse fut balayé par inadvertance, subissant le même traitement que tout ce qui se trouvait entre eux et le bois sombre de son bureau. Sans doute était-ce pour le mieux. Envisager que Constance puisse le fixer dans son cadre tandis qu'il déshabillait Faith dans ce lieu sacré qu'était son bureau n'avait rien de réjouissant, ni même d'imaginer la mutante se retrouver nez à nez avec cette autre blonde plantée en place d'honneur dans le lieu de travail du médecin. La pensée fut rapidement balayée par le corps de Faith se plaquant de nouveau au sien, brûlant son torse tandis qu'il l'observait défaire l'attache de ses cheveux, les libérant dans une cascade brune qui la sublima un peu plus encore. Leurs lèvres se rencontraient encore et encore, avant que Faith ne s'évade dans la direction de son cou, capturant sa peau tandis que  son sang n'était plus que lave en fusion. Fermant les yeux en sentant de violents frissons se promener le long de cette chair qu'elle aspirait entre ses lèvres, le médecin agrippa d'une main la chevelure de la belle tandis qu'elle retrouvait le chemin de sa bouche, accentuant le rapprochement tout en sentant ses jambes tressaillir sous la promenade de la pointe de ses pieds  le long de ses muscles. Les doigts de la brune déposés sur son torse électrisèrent de nouveau sa peau tandis qu'elle se rapprochait de nouveau chastement sans ne jamais réellement le toucher. La suivant sans concession sur le bureau, tandis qu'il se positionnait au dessus d'elle, la poigne aventureuse de la brune le prit de court - sans mauvais jeu de mot - tandis qu'il plaquait brutalement ses paumes sur le bois de part et d'autre du visage de la belle. Cela aurait sans doute du apaiser légèrement la tension entre eux, accumulée par ces minutes à s'effleurer sans s'emparer de ce qui leur était dû, mais chaque mouvement ne cessait de l'exacerber un peu plus encore. Ses lèvres heurtèrent les siennes de manière indélicate, pratiquement bestiale. Crispant un peu plus ses mains sur leur lit de fortune, dévorant cette bouche qui l'enivrait davantage au rythme des va-et-viens exercés par la brune. Étouffant son plaisir dans des baisers qui ne cessaient de gagner en intensité, incertains souvent, déconcentrés parfois, Zeke finit par reprendre possession des cuisses de la mutante, se redressant tout en posant sur elle un regard qui hurlait tout son désir.

Remontant ses paumes, avides, il laissa l'une de ses mains glisser lentement le long de la couture de son pantalon, y imprimant une pression qu'il s'efforça de maîtriser tout en la laissant languir, jusqu'à ce qu'il ne termine par en ouvrir le bouton et descendre la fermeture éclair d'un geste rapide, découvrant un tanga dans lequel il s'empressa de plonger la main. Inutile d'y réfléchir, inutile de prendre son temps, l'heure n'était plus aux questionnements et seul le rapprochement de leurs deux corps obnubilait son esprit, animant chaque parcelle de son être. Se ramenant à elle sans cérémonie, comprimant sa poitrine de son torse animé d'un souffle irrégulier tandis que sa main s'affairait à l'aveuglette sous le fin tissu, explorant là toute l'intimité de la belle. C'était volcanique, dicté par des pulsions, les rapprochant un peu plus encore qu'à l'instant d'avant dès que l'un s'aventurait à découvrir  ces corps qu'ils apprivoisaient de plus en plus rapidement. Noyant la chair de la mutante sous ses lèvres insatiables, en dévorant chaque centimètre, promenant sensuellement sa langue le long des reliefs qui s'offraient à lui sans en oublier la danse qui se jouait quelques centimètres plus bas. Prononçant de plus en plus chaque mouvement, s'appropriant entièrement les lieux qu'il ne tarderait guère à posséder entièrement, bien rapidement les caresses ne semblèrent plus suffire à l'homme. Ses doigts abandonnèrent leur terrain de jeu pour venir agripper le pantalon, descendant les derniers vêtements de la brune le long de ses jambes jusqu'à l'en libérer totalement, les jetant sans ménagement dans le bordel d'hormones qui régnait dans son bureau. Son corps nu parfaitement offert, tranchant de clarté sur la noirceur du bois, captiva son oeil brûlant tandis qu'il reprenait doucement place entre ses cuisses, les hissant sans prévenir de part et d'autre de son visage tandis qu'il en prenait une d'assaut, imprégnant ses lèvres sur le muscle tendu avant de lentement progresser vers l'intérieur de celui-ci, laissant Faith patienter en juste revanche. La tenant fermement tout en laissant quelques traces éphémères de son passage sur la peau immaculée, il s'attarda une seconde encore à quelques centimètres de l'antre de ses désirs, rompant subitement la distance pour se l'approprier, ses paumes se refermant plus robustement encore, la maintenant captive du traitement qui ne serait sans doute pas pour lui déplaire. Le ballet mené par sa langue s'engagea sur une note presque timide, contournant sa cible avec une certaine provocation, finissant par s'en emparer, entreprenant une danse qu'il savait insoutenable. Son coeur peinait presque à tenir la cadence, son esprit embrumé par la testostérone et par cette image de la mutante dans son plus simple appareil, diablesse de sensualité l'entraînant doucement dans la déraison. Oublié le bureau, le monde s'agitant à quelques mètres derrière la porte, l'odeur de la brune s'imprimait dans son cortex, submergeant tout le reste et achevant de griser ses sens.
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MessageSujet: Re: [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel     [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel  Icon_minitimeLun 7 Sep 2015 - 2:22





Got me lookin' so crazy right now  

You're the light, you're the night. You're the color of my blood, you're the cure, you're the pain. You're the only thing I wanna touch  





Cette relation n'était peut-être pas la plus belle. Peut-être, qu'elle n'était pas la belle demoiselle et lui, probablement pas le prince charmant. Cette histoire, cette relation, cette nuit, n'avait rien d'une lune de miel, mais elle en serait d'autant plus sensuel. Irréelle, tant pis bordel, qui voulait de la réalité, elle n'avait rien à apporter, c'était comme goûté à la vie sans la déguster. La chasteté ne fut jamais un atout pour la demoiselle, mais en jouer était simple comme une caresse, un simple passage sur son torse, comme un mirage qui pouvait disparaître dans une fraction de seconde. Trop proche et pourtant jamais assez pour l'un et l'autre. Faith lança en première les hostilités en venant attraper simplement la fierté de l'homme d'un geste de main entre le tissu qui le couvrait encore pour quelques minutes. Ezekiel la surplombait, et c'était probablement la première fois qu'elle le voyait aussi sûr de lui avec elle. Cela pourrait presque s'assimiler à une prison dorée, ses bras seraient les barreaux et son corps serait les murs. Déplaçant vaguement son regard vers ses mains du médecin qui se crispaient à mesure qu'elle continuait de promener ses doigts sur son anatomie. Promenant à nouveau son regard pour croiser celui de son amant avec un léger sourire aguicheur au coin des lèvres pour finalement laisser ces dernières se faire dévorer sauvagement par Ezekiel. Le plaisir grandissait au creux d'une simple main – pratique pour juger le désir d'un mec. Emporter par des baisers tous plus ardents et fougueux, une perversion exacerbée par l'extase du moment. Constamment dans la frustration, pourtant, Ezekiel viendra à cesser cette partie de manipulation pour se redresser, les mains de la demoiselle quittant son intimité tout comme sa chair brûlante. Il la matait autant qu'elle admirait son torse, avide de plus, d'une union à deux qui demandait de la patience : chose que Faith n'avait pas. Le regard du médecin était de braise, brûlant et captivant à la fois. Il en perdait son air innocent, timide et tellement prude qu'il semblait constamment adopter pour ne jamais souffrir des autres. Il se dévoilait bestial dans ses comportements, et rien que pour ça, Faith le trouvait attirant. La brune n'aurait jamais cru penser cela de lui, mais elle éprouvait le besoin de goûter ses lèvres, sa chair, de sentir sa respiration s'accélérer puis se saccader, son corps se braquer et sa peur de l'amour s'envoler. Il la prenait presque de haut, désirant autant qu'étant désiré, le jeu continuait d'une certaine façon. S'abandonner totalement n'était pas si évident, mais ce moment semblait dépasser les limites du raisonnable. Cette rencontre n'était qu'une conséquence de la frustration accumulée depuis le château.


Ne cessant de quitter son amant des yeux, elle sentit pourtant les mains de ce dernier se faire plus désireuses de ce qu'elle cachait sous ses vêtements, et sans plus attendre il venait à rendre à Faith la sensation qu'elle lui avait procurée quelques minutes auparavant. Brûlantes, elles l'étaient, ces mains fermes qui savaient exactement ce qu'elles voulaient. La demoiselle laissa échapper un léger gémissement, ses mains cherchant désespérément un repère sur le bureau qui n'offrait rien d'autre que du bois, tandis que son regard se perdait quelques instants sur le plafond, mais bien vite, Ezekiel plaqua de nouveau son torse contre le corps de la demoiselle. Elle se sentirait presque frêle, presque faible. Les mains de la demoiselle trouvèrent refuges dans le dos et sur la nuque de son amant, comprimant sa peau entre ses doigts à mesure que les lèvres du médecin longeaient ses formes. Les corps, collés, et à mesure qu'Ezekiel s'appropriait l'intimité de la mutante, elle en venait à s'enivrer d'autant plus. Il vint rapidement à lui retirer ce qui lui restait de vêtement, pour cacher son corps et ses marques, pour masquer ce corps qui se craquait. La simple idée de devoir supporter la propre vue de son corps égarait Faith entre peur et refus d'assumer ses défauts, mais bien heureusement, la dextérité du médecin suffit à la brune, et elle oublie rapidement ces questionnements – à la con – alors qu'il venait plonger ses lèvres sur ses cuisses. Supplices de l'attente, probablement jubilatoire pour lui, mais beaucoup moins pour cette gamine. Il vint finalement dévorer l'intimité de l'ancienne patiente, entraînant une respiration plus lente qui semblait pourtant incontrôlable. Ses jambes frémissaient, presque vacillantes face à la pression qu'il exerçait du coin de ses lèvres et au travers de la puissance de ses mains pour empêcher la demoiselle de s'échapper. Retenant absolument tout son souffle, se mordant ardemment les lèvres, parce que probablement que l'idée de se faire déranger par une infirmière ne la mettait pas en joie, la seule présence d'Ezekiel lui offrait tout le plaisir nécessaire. Les hormones à feu alors que son regard se perdait dans la jouissance en se fermant, parce que cela faisait des années que personne n'avait touché Faith de cette façon : sa façon à lui, patiemment, langoureusement et avec une pointe non négligeable de frustration volontaire.


Longue, ou peut-être trop courte, il était temps d'inverser les rôles dans ce moment qui transpirait la sexualité. La demoiselle ouvrit brusquement les yeux dans un gémissement qui se distingua potentiellement de ceux qu'elle contrôlait. Ce besoin de contrôle, sur tout de manière absolue, se perdrait probablement avec le temps, mais là, il allait devoir s'imposer au-delà d'une simple embrassade intimiste. La demoiselle redressa sa tête en repoussant le médecin vers sa chaise de bureau au travers de sa mutation pour le forcer à s'adosser à cette même chaise – la tension sexuelle était assez tendue il allait devoir s'habituer au fait qu'elle trichait. La demoiselle quitta à son tour le bureau en tenue d'Ève pour s'approcher de son amant avant qu'il ne décide de faire acte de résistance. Se tenant fièrement face à lui en passant une main dans ses cheveux. La demoiselle s'approcha de lui en plaquant finalement ses deux mains sur son pantalon pour baisser ce dernier sans une once de remords en emportant par la même occasion son boxer pour qu'il puisse afficher son corps tout entier, sans honte : il avait tout ce qu'il avait là où il fallait – cela en était presque surprenant de voir qu'avec ses attributs il était aussi timide au quotidien. La demoiselle effectua un léger geste de la main pour le forcer à s'asseoir sur le fauteuil qui semblait sortir d'une brochure pour un magasin de meuble haut de gamme. S'installant à califourchon sur son amant, son corps touchant entièrement le sien. Faith avait un avantage : le désir féminin était intérieur, celui masculin, était mesurable. La chaleur masculine, son parfum, son aura et tout son être enveloppait Faith dans une protection jouissive inexplicable. Frôlant de tout son corps celui de son amant dans un fauteuil qu'il ne pourrait plus jamais apprécier de la même façon. Plaquant sa poitrine contre son torse, sans pour autant poursuivre une union qui était pourtant presque inévitable et qu'elle pouvait tâter du bout de ses doigts. La demoiselle avait un air toujours aussi fier, épousant chacune des formes du médecin avec vivacité, et pourtant, avec sensualité alors que les mains de la demoiselle glissaient le long du torse d'Ezekiel pour finalement venir caresser ses pectoraux et s’accaparer sa nuque. La demoiselle l'observa en silence, une fraction de seconde, avec un regard perdu entre désirs, peur, et honte. Ce qu'elle dirait n'était pas sous le coup de la passion et ce qu'elle allait faire ne se répéterait probablement pas pour quelqu'un d'autre. Cette phrase, serait suivie d'un baiser langoureux, pour l'empêcher de répondre et elle épouserait encore davantage les formes du médecin pour presque parvenir à une union parfaite qui n'était pas acquise simplement pour le faire languir davantage. Après ces mots, elle s'abandonnerait totalement à lui, pour cette nuit, et s'il était assez intelligent pour réaliser l'ampleur de ses dires : pour la vie. Elle se moquait de sa réponse, elle voulait son ame, sa verge, son corps, et tout ce qu'il était sans artifice. Dans une voix sensuelle et douce, mais assez forte pour s'affirmer, Faith allait s'abandonner dans l'âme pour lui offrir son corps. Le coeur, croulait sous les balles de mitraillettes, mais il était l'ivresse, sa main tendue pour quitter la détresse.  « Je suis, désespérément,  amoureuse de toi.  »

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Ezekiel Blackwell
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MessageSujet: Re: [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel     [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel  Icon_minitimeVen 11 Sep 2015 - 21:17

Got me lookin' so crazy right now.
I look and stare so deep in your eyes, I touch on you more and more every time. When you leave I'm beggin' you not to go, call your name two, three times in a row. Such a funny thing for me to try to explain, how I'm feeling and my pride is the one to blame. 'Cause I know I don't understand, just how your love can do what no one else can.
Sentant le corps de la brune réagir tandis qu'Ezekiel laissait l'envie le guider entre ses cuisses, chaque instant ne cessait d'exacerber sa propre excitation à mesure qu'il la sentait frémir entre ses mains. S'activant ardemment pour finir par l'entendre échapper des gémissements de plus en plus insistants, l'homme finit par se détacher lorsque Faith se redressa, son plaisir ne cessant d'incendier le médecin. Et puis, la belle tricha à nouveau. Et sans comprendre, Zeke se retrouvait instantanément projeté en arrière contre son fauteuil. Arquant un sourcil inquisiteur, l'homme oublia rapidement toute remarque réprobatrice en détaillant la brune qui s'avançait vers lui. Sentant ses muscles se cripser en la voyant prendre tout le temps du monde à se poster devant lui, nymphe secouant d'une main sensuelle sa crinière brune sans cesser de l'observer, Zeke ne put qu'afficher une esquisse de sourire. Elle resterait elle-même jusqu'au dernier moment, fière dans toute sa superbe, ravissant le médecin de ses initiatives et cette pose lascive qui ne laissait plus de place à l'imagination. Une nouvelle poussée invisible et le voilà qui se retrouvait assis, bientôt entièrement dévêtu en observant la brune lui retirer ses derniers vêtements. L'homme n'était pas le plus à l'aise qui soit avec la nudité, simple pudeur non compensée par son corps pourtant athlétique. Le regard que portait la brune sur lui ne laissait aucune place aux questionnements, réchauffant légèrement l'égo du médecin tandis qu'elle venait se placer sur lui, l'effleurant de manière indécente, plaquant chaque parcelle de son corps au sien sans pourtant rompre les dernières distances, tournant autour de cette ultime limite de manière totalement délibérée. Sentant sa main attraper sa nuque, Zeke laissait courir ses mains le long de ses cuisses, la laissant se mouvoir contre lui sans se montrer pressant, son regard trahissant cependant toute son impatience. Et puis, il y eut un instant de flottement. Quelque chose dans les prunelles de la mutante qui captura toute son attention tandis qu'il immobilisait ses mains sur sa taille.

Ces mots-là, il ne s'était pas attendu à les entendre, jamais plus. Le coeur émietté n'était plus capable d'en apprivoiser un autre, épuisé tant par l'épouse que par le deuil, malmené par Constance à de si nombreuses reprises sans pour autant cesser de pulser à son unique égard. Pas même lorsque le sien s'était arrêté. Il avait été brisé, lui que la vie avait à de si nombreuses reprises éraflé sans qu'il ne plie le genou, sans qu'il ne se retrouve la gueule enfoncée dans la poussière. Il avait fallu qu'on lui arrache son premier amour dans la violence, dans l'injustice. Il avait oublié à quel point cet amour qu'il avait pu lui porter avait été de trop nombreuses fois aveugle et inconditionnel, là où n'importe quel autre aurait sans doute eu le cran de s'imposer. Il avait été ce petit morceau d'elle qu'elle promenait dans son sillage, presque incapable de respirer en son absence, dévoré par la naïveté et une gentillesse bien trop grande pour ne pas le rendre con. Renonçant aux principes pour ne jamais lui déplaire, pour ne jamais perdre cette femme à laquelle il aurait donné sa vie sans concession. Il s'était perdu dans ces années d'union, pour finir par ne plus vraiment savoir comment dire non. Comment redevenir l'homme indépendant qu'il avait pu être, le jeune étudiant qui avait arraché son titre de docteur, le frère aîné brillant dans les yeux de sa petite soeur, l'époux qui aurait pu la remettre dans les rails, lui éviter un sort funeste. Il avait été faible, parce qu'il avait peur de blesser les gens, Zeke, toujours, il préférait les laisser l'embobiner sans rien dire. Jusqu'à aujourd'hui. Jusqu'à ce que Faith ne fasse irruption dans sa vie comme une tornade, la tempête remettant en question tous ses principes oubliés, secouant brutalement son monde d'hypocrisie et lui arrachant ses oeillères sans le ménager. Il ne s'était pas laissé faire, il ne l'avait pas laissée l'insulter sans riposter, ils s'étaient envoyés leurs vérités à la gueule avec l'indifférence de deux étrangers et la familiarité de deux personnes intimes. La relation s'était forgée avec fracas, leur laissant à de trop nombreuses reprises un goût amer, l'un tentant de prouver à l'autre qu'il pouvait toujours riposter, qu'il n'était pas le monstre qu'elle voyait, et l'autre laissant peu à peu les mots l'atteindre. Elle l'avait gardée en ligne de mire des mois entiers, dégainant ses reproches encore et encore, sans encore savoir qu'elle finirait par l'atteindre en plein coeur. Cela s'était passé si insidieusement qu'il n'avait sans doute pas vu l'évidence tout de suite, ne s'interrogeant pas sur ce lien qui se faisait de plus en plus ambigu au fil des rencontres. Recevant un premier baiser comme un symbole de paix, en morceaux sur le sol glacial de la grange, seule chaleur s'imposant à son corps paralysé. La préservant d'elle-même et du vaccin, la tenant fermement dans ses bras une nuit durant, comprenant alors qu'il s’inquiéterait toujours pour elle, désormais. Il avait déjà compris tout ce que l'ombre de son épouse ne le laissait pas envisager, rompant la pudeur par cette soirée hivernale, la voyant arrachée à lui alors qu'il acceptait enfin de voir son attachement pour elle en face. Et puis, l'apothéose. Et les mots de Faith brisant le silence, presque timidement et pourtant hurlant de vérité. C'était inattendu. Impossible à oublier. La bouche de la brune retrouvait déjà celle, surprise, du médecin. Il la remerciait mentalement d'ainsi rompre le silence à peine entrecoupé de leurs souffles saccadés. Parce qu'il avait du mal à les dire aussi, ces mots là. Qu'il les pensait pourtant, qu'il les éprouvait viscéralement. Peut-être s'en libérerait-il, après. Peut-être trouverait-il le courage de les dire à cette femme qui l'avait rendu fort, qui l'avait sauvé de sa déraison.

Un simple mouvement de bassin suffit à sceller l'instant, unissant leurs corps en incandescence. Ses mains s'accrochèrent plus fermement à ses hanches tandis qu'un souffle rauque incontrôlé s'échappait de ses lèvres, enfonçant ses doigts dans la chair, imprégnant le creux de ses reins de ses larges paumes tandis que la danse s'engageait langoureusement. Remontant une main jusqu'à sa nuque pour l'enfouir dans sa chevelure et y imprégner une pression suffisante pour renforcer le baiser, un second gémissement fuyant ses lèvres avides avant de venir mourir dans le cou de la mutante. Inutile d'ameuter tout l'hôpital. Il la laisserait mener le jeu pour un temps, l'homme renforçant parfois sa prise pour imposer son propre tempo avant de lui laisser la main, dévorant sa chair pour étouffer chaque effusion de plus en plus sonore à mesure que tout s'accélérait. Quittant sa gorge appétissante pour se redresser légèrement et lui refaire entièrement face, ancrant son regard dans celui de la belle tandis qu'il accentuait d'un coup de rein les mouvements engagés par la belle. Frôlant ses lèvres sans pour autant les laisser capturer les siennes, savourant son souffle brûlant sur sa bouche, maîtrisant à peine sa respiration qui s'imposait à lui au rythme de chaque va et viens. Le bleu de ses iris voulaient à eux seuls dire tant de choses, la passion dévorante et ces sentiments qu'il ressentait à son égard, quand bien même avait-elle été la seule à les exprimer clairement. L'espace d'une seconde, tandis qu'il repoussait de ses traits fins les cheveux qui s'étaient mis à s'y mêler en bataille, son geste se fit tendre, son pouce caressant sa pommette en emportant avec lui une mèche brune tandis que l'irrégularité de sa respiration se faisait de plus en plus pressante. Et puis, l'excitation infusant de plus en plus rapidement dans ses veines, plus question de caresses, quand bien même aurait-il été encore capable de maîtriser la poigne qu'il exerçait sur son corps, ses nerfs à fleur de peau raffermissant chaque prise, tandis qu'il ne maîtrisait plus rien. Malgré ses initiatives, l'amazone demeura plusieurs minutes l'unique instigatrice des réjouissances. Ce n'était pas pour lui déplaire, jusqu'à ce qu'il ne se décide brusquement à inverser les rôles. Se relevant sans pour autant séparer leurs deux corps parfaitement assemblés, interdisant tout râle jouissif de filer entre leurs deux bouches qui ne cessaient de se retrouver, l'homme ne réfléchissait plus, trop désireux de reprendre le contrôle à son tour. Se retrouvant positionné au dessus d'elle, à mêmes le sol, il l'observa un instant sans daigner exercer le moindre mouvement entre ses cuisses. Un sourire en coin, un regard qui en disait long sans se départir de la douceur propre au médecin, s'appuyant de part et d'autre de la belle pour ne pas l'écraser de son poids, il se pencha pour venir goûter ses lèvres pleines du bout de sa langue, sentant son coeur protester dans sa poitrine en commençant à aborder un rythme insoutenable.  Sa voix rendue plus grave que d'ordinaire, éprouvée par l'effort et le désir débordant qu'il pouvait ressentir glissa jusqu'à l'oreille de la brune qu'il venait tout juste de mordiller entre ses dents. « T'avais plutôt l'air d'aimer prendre ton temps. » Outrageusement provocateur, parce qu'il se laissait emporter par l'instant, joueur parce qu'elle l'était toute autant, fougueux en l'embrassant de nouveau sauvagement, s'appropriant ses lèvres tout en parcourant d'une main cette poitrine dont il n'avait pas encore suffisamment profiter. Il n'y avait bien que ce genre d'instant pour faire resurgir l'homme dans toute sa splendeur, assouvissant ses pulsions, retrouvant son assurance, loin de ce qu'il pouvait être dans la vie de tous les jours. D'autant plus avec elle. Elle qui ne cessait de l'enivrer de seconde en seconde, brisant son souffle au bord de ses lèvres tandis que sa respiration devenait de plus en plus intense. Dans une lenteur indécente, il vint se perdre un peu plus en elle, reprenant les rennes en ayant toute la liberté de ses mouvements, amplifiant ceux-ci sans encore se perdre dans un rythme effréné pour autant. Retardant ainsi dans un même temps l'échéance que le paroxysme de son excitation ne cessait d'approcher de minutes en minutes. Le souffle haletant et le corps tremblant, fébrile de s'imposer à lui même une telle torture, il n'en demeurait pas moins ravi de ce qu'il pouvait lire sur son visage, perdant lui même pied en sentant les râles de plaisir devenir de plus en plus difficile à assourdir.  
crackle bones


Dernière édition par Ezekiel Blackwell le Sam 12 Sep 2015 - 21:07, édité 1 fois
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel     [Hot] Got me lookin' so crazy right now ♢ faithzekiel  Icon_minitimeSam 12 Sep 2015 - 13:40





Got me lookin' so crazy right now  

You're the light, you're the night. You're the color of my blood, you're the cure, you're the pain. You're the only thing I wanna touch  





Ces mots ne furent jamais prononcés en retour, alors, elle préférait ne plus attendre ces derniers. Dans sa première histoire d'amour, elle fut à sens unique, la dévotion passionnelle et charnelle pour un être qui la méprisait sans remords et qui ne l'aimait que pour son corps. Faith fut toujours celle, qui en vain, rêvait. Méprisable autant qu'elle était méprisante, elle fut pourtant d'une sincérité à toute épreuve face à celui qui deviendra finalement la flamme de toute sa haine pour sa propre cause. Ezekiel n'avait pas à répondre, l'idée d'entendre ces mots n'enchantait pas la brune, mais l'idée de porter ces sentiments sur son cœur était insupportable. Il était libre, encore quelque temps, de partir et de ne pas s'engager dans une histoire comme celle-ci. Totalement dévouée pour ce qu'elle croyait, la connasse de service souffrait d'une réputation d'ingrate et d'insensible : mais ils étaient tous trop cons pour réaliser que tout cela n'était qu'une mascarade. Ezekiel ne s'y était pas arrêté, à cette image froide de celle qui ne pensait qu'à fuir et à tuer ceux qui se trouvaient sur son chemin. Il avait continué, bien plus qu'il n'était apte à le faire, son corps meurtri par les colères de la demoiselle. Ce cœur lourd, devenu impossible à supporter sous le poids des attirances, des méfiances et de la décadence mutuelle. Faith avait brisé ses chances d’échappatoire en déposant une première fois, ses lèvres, sur celles du médecin. Détestable au point d'en devenir attirant, probablement. C'était atroce, cette manière de se déchirer, de s'aimer et de supporter le poids des erreurs et d'imaginer le futur qui s'annonçait. Le hunter avec la mutante ? Elle n'était pas Juliette et il n'était pas Roméo, cette histoire était plus monstrueuse. Aucune attache pour elle, mais lui, dépendant de ceux qui animaient sa vie depuis de nombreuses années. Elle pouvait s'envoler, claquer des doigts et disparaître, mais lui ne le pourrait jamais. La dégénérée le savait. Ezekiel avait un cœur grand, probablement trop, alors que celui de Faith était étroit et qu'il n'offrait que peu de possibilités. Le médecin avait un quotidien dont elle ignorait tout, volontairement pour ne pas s'imaginer qu'elle n'était qu'une distraction dans un moment d’inattention. S’imaginer le dire, toujours se dire qu'elle finirait par mourir sans faire souffrir et que parfois partir ne signifiait pas revenir. Dans toute sa haine, elle se libérait, bien au-delà de ceux qui la jugeait et qui faisaient d'elle le monstre dont elle s'était évertuée à vêtir le masque. Probablement qu'il existait une cinquantaine de nuances entre les deux amants, parfois plus sombres, ou au contraire, clairs. Ce n'était que de mots, mais ces mots, ne se répéteraient pas.

L'innocence s'approchait de l’indécence dans ses rares moments de pertinence. La vertu s'envolait comme une cascade, à mesure que la demoiselle effleurait sa peau, le paroxysme du vice. Vertueuse ? Faith ne l'était pas. Dévorant chaque morceau du corps du médecin comme si chaque caresse était la dernière, dans un plaisir ultime de le regarder dans les yeux. Son désir brûlant dans ses iris, un désir inassouvi qui se perdait entre toutes les envies du moment inopportun. L'échange de regards fut pourtant bref, préférant plonger ses lèvres contre celles du médecin en profitant de la chaleur qui s'en dégageait. Ezekiel se révélait bien plus habile qu'il ne le laissait paraître, sa dextérité en était bluffante. Ses mains étaient fermes, comme si son impatience brûlait entre ses doigts et que le besoin l'animait. Il n'était plus ce prude dans le bal qui l'avait soigné à même le sol, il était devenu bien plus fier, plus bestial. Ce n'était pas non plus celui qui dans la ruelle, avait probablement poussé ses désirs sur une envie lubrique, pour finalement achever le tout dans une frustration ultime : le rien. Jamais elle n'aurait envisagé il y a quelques mois de se laisser approcher par Ezekiel, de le laisser promener ses mains sur hanches et ses cuisses. Tout cela n'aurait jamais dû arriver, mais rien n'était écrit, alors il fallait dévorer l'instant. Les règles étaient bonnes à mettre à la poubelle, parce que la vie enchaînait déjà le quotidien monotone du commun des mortels : il fallait s'en échapper. Cette échappatoire fut finalement enfin offerte par Ezekiel qui vint unir les deux corps dans un simple mouvement, sans précipitation, avec une sensualité qui suintait de tout son être. Instinctivement, la demoiselle vint resserrer sa poigne sur la nuque du médecin, alors que l'autre main venait fermement épouser les formes de la main de son amant qui avait trouvé refuge sur ses hanches. Les yeux ouverts, l'instant sembla trop bref, et l'envie de plus se perdait dans son souffle grandissant et ses respirations qu'elle s'évertuait à taire pour préserver l'intimité de la pièce et les hormones qui dévoraient l'atmosphère ambiante. Venant à nouveau profiter de l'insistance du médecin pour plaquer leurs lèvres l'une contre l'autre. La main quitta la nuque de son amant pour venir épouser son visage. Écorché, mais elle parvenait à en oublier les raisons de ces blessures pour ne retenir que les raisons morales de cette dernière. Égoïste d'une certaine façon, mais si la situation était aussi sexuelle, c'était simplement parce qu'il avait prouvé qu'il était bien plus qu'un mouton. Ezekiel avait bien plus de carrure qu'il ne le laissait croire, bien plus de puissance et de force de caractère, se réduisant lui-même au simple statut d'individu lambda. Il avait une classe naturelle, mais c'était dans sa tenue d'Adam que Faith l'appréciait le plus, et pour répondre aux critères de Faith il fallait dépasser les normes – cela en disait long sur les avantages du médecin.

Un rythme tendre, une danse toute en sensualité qui pourtant, lentement, tomba dans des mouvements bien plus bestiaux. L'échange était passionnel, conséquence de ces mois et particulièrement de ces dernières semaines à se chercher pour enfin trouver l'aboutissement de cette relation. L'union qui devait se préserver dans un silence, simplement des gémissements qu'ils devaient l'un et l'autre contrôler pour conserver le plaisir de l'instant. Il la dévorait du regard, un regard qui ne révélait que cela. Dans ses yeux se trouvait un désir brûlant de sexualité, mais c'était son regard amoureux qu'elle interprétait de manière subjective. Chaque coup de rein vint accentuer la pression, la demoiselle, quittant son visage et la propre main de son amant pour glisser ses mains autour des bras de l’enjôleur pour refermer sa poigne sur chacun de ses biceps pour effectuer toute la pression qu'elle désirait en connaissance de cause. Les lèvres qui timidement étaient proches, mais qui n'étaient plus l'objet de l'attention ultime à cet instant. Profitant d'une caresse sur son visage, qui s'envola bien vite alors qu'elle se perdait dans un rythme toujours plus vif et entraînant. La poigne du médecin se faisait toujours forte, la demoiselle vint glisser ses mains sans la moindre délicatesse sur celles du médecin qui épousaient les hanches de la brune. Courbant légèrement son corps, penchant légèrement la tête en arrière alors que chaque instant où elle était unie à lui poussait sa respiration encore plus loin. Perdant son souffle dans le vide de la pièce, profitant simplement de l'instant présent de manière impulsive alors que ses doigts s'accrochaient fermement à ceux du médecin alors qu'elle se perdait dans un rythme qui gagnait en vitesse et ces souffles qui se perdaient de plus en plus dans l'air avec un contrôle qui se perdait de la même façon. Le mouvement d'Ezekiel vint provoquer un son chez la demoiselle un son proche de la plainte et pourtant qui n'en était rien. Ses mains vinrent immédiatement retrouver place dans le bas de son dos et le long de sa colonne vertébrale alors qu'il la portait pour la guider vers le sol. Il en vint rapidement à la surplomber fièrement, sa chair bouillonnante et sa virilité bandante en Faith. La danse cessa pourtant, plus aucun mouvement ne s'exerçait. Ezekiel était peut-être plus joueur qu'elle, mais ça, c'était à prouver. Le toucher aurait été céder à l'attente qu'il créait, alors elle détacha entièrement ses mains de lui, laissant un échange dans le blanc des yeux prendre place. Il était aguicheur, mais la brune avait un répondant mordant. Le hunter vint finalement déposer ses lèvres sur celles de la mutante. L'échange s'envola de nouveau dans un rythme frénétique, les corps s'épousant parfaitement. Les lèvres s'unirent, les bassins se rencontraient tandis qu'elle commençait à nouveau à glisser ses jambes sur celles d'Ezekiel. Imprégnant outrageusement ses lèvres à celles de son amant en caressant ses courbes. Jouant de son souffle et de ses dents auprès des oreilles de la demoiselle, en juxtaposition parfaite avec le plaisir qui se jouait plus bas entre les deux corps et qui la perdait. Perte de contrôle, mais qui, s'attisait avec les mots du médecin.


Il attisait bien plus que la passion, il la poussait, il la cherchait et il savait qu'il finirait par la trouver. Le temps, cette chose dont tout le monde jouait et prétendait jouer. Il vint à nouveau prendre d'assaut sa bouche alors que la main du médecin vint caresser sa poitrine avec une délicatesse enivrante, tandis qu'elle venait pincer un téton de son pectoral droit pour laisser le plaisir à l'autre main de promener un simple doigt sur le long de ses formes, dessinant chacun de ses muscles avec un plaisir inavoué. Chaque fois qu'il effectuait un mouvement, elle se courbait davantage, se mordait les lèvres quand il n'épousait déjà pas parfaitement ces dernières. Les gémissements qui se perdaient dans l'air, désespérément silencieux, comme un son au fond du cœur qui ne pouvait s'exprimer librement alors que cette union gagnait en charme et en densité. Cette sensation plaisante de le voir entièrement la désirer, de toujours s’immiscer plus en elle tandis que le simple spectacle de le voir la désirer valait le détour. Plaquant par moments ses lèvres sur son épaule pour taire sa voix qui montait dans des tonalités qui ne connaissaient pas la discrétion, comprimant la peau du médecin pour atténuer tout désir de laisser s'évader son plaisir dans un seul et même son. Le laissant dominer, purement, durant plusieurs minutes. Commençant à se perdre dans une jouissance totale, mais plus que tout : elle voulait lui répondre. Inversant violemment les positions, sans faire preuve de délicatesse, plaquant sa poitrine sur le torse de son amant pour qu'il épouse autant les formes du sol que celles de la demoiselle. Glissant sa main sur son cœur avec une lenteur indécente pour venir embrasser son cou avec douceur, simplement quelques bises pour adopter une voix plus douce que d'habitude, mais d'autant plus moqueuse que d'ordinaire. « T'avais l'air plutôt ; prude. » La demoiselle quitta son cou, glissant sur ses tétons pour embrasser ces dernières, déposant sensuellement ses lèvres quelques secondes alors qu'elle rompait l'union des deux amants pour pousser Ezekiel bien plus loin dans les limites de l'insupportable. « Chaste. » Continuant sans descente sur ses abdominaux en laissant glisser alors que ses mains le long de son corps pour suivre la cascade qu'elle effectuant. Arrivant finalement à la virilité d'Ezekiel, levant les yeux vers son amant en y déposant simplement quelques baisers, des coups de langue brefs sans jamais le quitter des yeux. Accentuant son regard avec un petit sourire moqueur. « Et fragile. » La demoiselle glissa finalement la verge de son amant entre ses lèvres dans un mouvement lent sans le quitter des yeux pour profiter de sa réaction. Une réaction pour ce qu'elle venait de dire, faire et pour admirer les réactions propres au corps masculin. Dans un jeu avec elle, il n'existait pas de règle, et quand ces dernières existaient : il fallait les briser. Était-il si prude, chaste et fragile qu'il osait le faire croire ? La promenade langoureuse des lèvres de Faith prouvait le contraire.


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