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 All I want for Christmas is you (Evalachi)

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MessageSujet: All I want for Christmas is you (Evalachi)   All I want for Christmas is you (Evalachi) Icon_minitimeVen 19 Juin 2015 - 23:02

Ho Kiss me under the misteltoe
Evangeline
feat.
Malachi


 

 



 

 

You better watch out!
You better not cry
You better not pout
I'm telling you why
Santa Claus is coming to town





Le feu crépitait dans la cheminée, et pour la première fois depuis très, très longtemps, la famille Porter était réunie, dans sa totalité, autour de la table basse pour boire la première bolée de cidre qui introduisait une longue soirée de veille de Noel. Le manoir Porter avait retrouvé son effervescence d’antan, avec des cris dans l’escalier, un CD de chansons de noël qui tournait en boucle et du passage dans la cuisine. Les Porter étaient encore des notables de la ville, et quand Malachi était allé demander l’autorisation en mairie de faire venir ses parents et sa sœur en ville pour les fêtes, le maire, ou plutôt un de ses adjoints, n’avait opposé aucune résistance à l’idée. Après toutLes parents de Malachi, Marlone et Meegan Porter, étaient arrivés depuis 24 h déjà, pressés de retrouver leur fils ainé, et surtout, pour s’assurer qu’il n’avait pas fini pas céder à la folie : l’annonce du retour de leur belle fille leur avait un choc, bien qu’ils fussent tout à fait conscients de sa condition semblable à celle de leur fils. Simplement, ils étaient restés sur l’idée qu’elle pouvait changer de forme, pas qu’elle pouvait ressusciter. Finalement, après une bonne heure au téléphone, Malachi leur avait expliqué le fin mot de l’histoire, et tous deux étaient ravis de retrouver la jeune femme après tout ce temps.

Meegan Porter était arrivée avec un coffre plein de cadeaux déjà emballés et de victuailles à en faire pâlir un restaurant étoilé : elle avait fait des kilomètres et des kilomètres pour trouver le moindre ingrédient pour reconstituer un repas traditionnel made in UK. Marlone Porter s’était contenté de ramener une magnifique bouteille de whisky.
Maureen, la sœur cadette de Malachi, arriva le 24 au matin dans son grand break familial, avec son mari et ses deux enfants qui, au grand drame de leurs grands parents, s’appelaient Lori et Peter. Les deux enfants, respectivement 7 et 4 ans, avaient apparemment piaillé pendant tout le long trajet en voiture, surexcités à l’idée de voir Tonton Mal et cette fameuse Tata Evan’ donc ils n’avaient pourtant jamais entendu parlé. Maureen était enceinte de Lori lors de l’attentat, et n’avait jamais pu présenter l’enfant à sa belle sœur. Celle-ci était tombée dans les bras d’Evan une seconde après avoir posé ses valises dans le corridor : les deux jeunes femmes avaient toujours été très proches. Les gamins eux étaient partis escalader les jambes de leur oncle qui s’occupait dans la cuisine en poussant des grognements de dinosaures, tirant son tout premier éclat de rire de la journée au professeur : il adorait ses neveux et nièces, et regrettait de ne les voir que deux fois par an, à noël et aux vacances d’été.

Tout ce petit monde installé, Malachi était parti avec son père chercher un sapin d’une taille honorable chez l’un des marchands de la ville. Ils étaient revenus avec un arbre de plusieurs mètres, et toute la petite tribu avait passé l’après midi à décorer le sapin avec les décorations qu’on était allé chercher dans le grenier. Le jeune homme était parfaitement dans son élément, au milieu de sa famille, en compagnie de son âme sœur. C’était leur premier noël tous ensemble depuis près de sept ans, et il voulait profiter pleinement de cet instant. Il se montrait avenant, doux, docile presque, pour permettre à chacun de passer la journée la plus agréable possible. Dehors, il restait encore un peu de neige, qui était tombé quelques jours auparavant : une nouvelle couche était prévue pour dans la nuit, mais il y en avait suffisamment pour amener les enfants jouer pendant que leur mère allait se reposer un peu. Le mari de Maureen avait investi le bureau de Malachi quelques heures, le temps de travailler un peu pour ne pas prendre de retard : ce comptable consciencieux avait du mal à décrocher parfois.
Mal avait le petit Peter sur le dos alors qu’il se faufilait dans le dos de sa femme assise dans le salon. Il se pencha légèrement pour l’embrasser sur la joue, avant de se saisir de son bol de cidre et d’en prendre une gorgée :

- Tout se passe bien, mon ange ? ça doit de faire un peu bizarre ce genre d’ambiance.

Un sourire, un peu d’inquiétude aussi. Il était à peu près sur qu’Elijah ne fêtait pas Noel, en tout cas pas comme ça. Et surtout, tout ça risquait de paraitre bien … banal à la jeune femme. Il espérait qu’elle ne s’ennuierait pas…

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© Gasmask


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MessageSujet: Re: All I want for Christmas is you (Evalachi)   All I want for Christmas is you (Evalachi) Icon_minitimeMer 24 Juin 2015 - 20:58


all i want for christmas is you
evalachi
A des milliers de kilomètres de son pays natal, une jeune mutante s’apprêtait à fêter un Noël tout particulier. Evangeline Porter, blonde, la trentaine, allait passer les fêtes de fin d’année avec son époux et sa belle-famille. Quoi de plus banal, certes, mais c’était sans compter la nature mutante de la jeune femme, et tout ce que cela avait provoqué dans son histoire. Les hunters avaient découpé un morceau long de sept ans, de vie commune avec son époux. Sept années à croire que l’autre était décédé, à cause d’une attaque qui les avait séparés. Autant dire que la métamorphe était très stressée. Elle ne s’était pas sentie aussi anxieuse depuis un très très long moment. La dernière fois, cela remontait au début de son entraînement avec son mentor Elijah. Il l’avait recueilli pour la soigner après l’attaque, et l’avait de fait, fait passer pour disparu aux yeux de son mari, bien que tout ceci ne soit pas volontaire. Et depuis, elle avait rejoint son groupe de mutants, radicalement décidé à se venger des hunters qui massacraient leur espèce. La dernière fois qu’Evangeline avait eu les mains aussi moites, c’était lorsqu’il l’avait envoyé en mission pour la toute première fois. Le bruit de la voiture qui se gare dans l’allée, le crissement des roues sur le gravier, les portières qui claquent, des bruissements de voix alors que leur fils était allé les accueillir, la porte d’entrée qui s’ouvre, qui se referme, les bruits de pas, les talons sur le parquet en bois… Ils sont là. Dans le salon, tout le corps d’Evangeline se serre, de ses poings, jusqu’à sa gorge, en passant par son cœur. Elle déglutit difficilement. Eux aussi l’ont cru morte pendant des années. Et ils ont vu leur fils malheureux pendant toutes ces années. Elle n’était pas fautive, ais elle ne pouvait s’empêcher de redouter leur réaction. « Evangeline, mais c’est bien vous ! » C’est sa belle-mère qui fonce la première vers elle. « Meegan ! » Ses bras sont encore chargés de sacs de voyage qu’elle ne lâche pas, alors qu’elle marche vers elle pour la serrer dans ses bras. L’étreinte libératrice, tout à coup un énorme poids s’échappe des poumons et des épaules de l’ancienne pédiatre. « Vous ne m’en voudrez pas, mais quand Malachi m’a téléphoné j’ai sérieusement commencé à m’inquiéter, j’ai cru que mon pauvre fils perdait la tête. » L’anglaise sourit. Non, bien sûr que non, comment pourrait-elle lui en vouloir… « Mais maintenant que je vous vois, là, en chair et en os… » Après d’intenses retrouvailles avec tous les membres de la famille Porter, Marlone son beau-père et Maureen sa belle-sœur, son mari et leurs enfants Lori et Peter, qu’elle découvrait pour la toute première foi ; Meegan l’attira rapidement avec elle sur le canapé. « Oh ma chère ! » Bientôt, tous les membres de la famille sont là, le fameux moment des explications était arrivé, mais Meegan gardait la primeur de la parole. Evangeline retrouvait sa belle-mère bavarde qu'elle avait malencontreusement quitté il y a sept ans, et quelque-part, même si c'était intimidant, il y avait quelque-chose de rassurant. Elle n'avait pas changé un poil, ça rajoutait un peu de stabilité dans cette si étrange situation. « Ça n’a pas dû être facile… Mais qu’est-ce que vous avez fait tout ce temps ? » Malachi leur avait expliqué bien sûr, mais ils allaient forcément avoir des questions, des réponses qu’ils voudraient encore de sa bouche à elle, pour avoir confirmation. « Eh bien j’ai vécu avec le groupe de mutant qui m’avait soigné. Voilà, et je peux vous dire qu’on ne faisait pas de Noël comme ça ! » Des questions resteraient en suspens bien sûr, mais Evangeline ne saurait y répondre. Elle avait évité de parler de ce qu’elle avait parlé de son lieu de vie, mais pas de ses occupations de ces sept dernières années, avec une belle entourloupe du côté de la fête de Noël. La famille de Mal savait pour leur mutation, mais jusqu’où pouvaient-ils les mettre dans la confidence ? Lui parler de ses nouvelles activités était impensable. Et en ne disant rien elle ne mentait pas pour autant, elle laissait simplement supposer que sur le plan professionnel rien n’avait changé, pour qu’elle ne le mentionne pas, et ils continueraient probablement à croire qu’elle est toujours pédiatre. « Mais vos parents ? » « Je ne les ai jamais revu. Les mutants qui m’ont soigné m’ont conseillé de me faire passer pour morte, puisque les hunters avaient cru me tuer. C’était plus prudent pour eux que je ne réapparaisse pas, sinon ils sauraient que je suis encore en vie et pourraient s’attaquer à eux. » « Et c’est comme cela que Mal a cru aussi que… » « Exactement... » C’est à cet instant que Maureen choisi de venir à sa rescousse. « Maman, maman, je ne suis pas sûre qu’Evangeline ai envie de parler de ça. » Les deux jeunes femmes s’étaient toujours très bien entendu, et elle devait bien sentir qu’Evangeline commençait à être vraiment mal-à-l’aise. Et à cet instant elle avait épuisé toutes ses cartes. « Oui mais enfin on a tous envie de savoir ce qu’elle est devenue. » « Je pense que Mal et Evan aimeraient simplement oublier ces années. » La blonde donna à sa belle-sœur un sourire des plus gratifiants, elles n’avaient pas besoin de parler pour se comprendre.
Vingt-quatre heures plus tard, toutes les tensions semblaient être retombées, l’esprit de Noël aidant. C’était tout comme si ces sept dernières années de malheur n’avaient jamais existé, nulles et non avenues. La magie de Noël était là. « Tout se passe bien, mon ange ? ça doit de faire un peu bizarre ce genre d’ambiance. » Evangeline était assise dans le salon, quand Malachi était venu la surprendre dans son dos. « Ça va… »/l> Répondit-elle pour le rassurer. En un échange de regard, elle changea son fusil d’épaule. Ils avaient eu des retrouvailles déjà assez difficiles pour avoir appris qu’ils ne devaient plus rien se cacher, plus rien garder pour eux. Alors avec une petite grimace, conjuguée avec un sourire, elle décida de se confier. « C’est étrange. Je suis pas super à l’aise. Et en même temps je suis vraiment contente de tous les revoir. » Un baiser sur sa joue, et sa main se faufilant devant ses yeux pour lui prendre son bol de cidre. Du coin de l’œil, Evangeline remarqua une forme inhabituelle dans le dos de son époux.« Peter ! Viens-là mon grand ! »
crackle bones

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MessageSujet: Re: All I want for Christmas is you (Evalachi)   All I want for Christmas is you (Evalachi) Icon_minitimeJeu 25 Juin 2015 - 22:22

Ho Kiss me under the misteltoe
Evangeline
feat.
Malachi


 

 



 

 

You better watch out!
You better not cry
You better not pout
I'm telling you why
Santa Claus is coming to town





Peter s’amusait comme un petit fou sur le dos de son oncle, attrapant le col de son pull pour tirer à droite, à gauche, et faire faire des virages à son canasson de la journée : le petit garçon était la copie conforme de sa mère et de son oncle, avec son épaisse crinière noire et bouclée, brillante et si douce que Maureen n’avait pas le cœur de lui couper les cheveux. Ses yeux étaient d’un bleu océan troublant pour un enfant si jeune, avec une épaisse frange de cils sombres, à en faire pâlir un faon. Il avait un accent légèrement trainant qui se mélangeait à son phrasé de petit garçon américain, probablement l’héritage des conversations avec sa mère qui, comme Mal, n’avait jamais totalement perdu son propre accent. En résumé, le petit Peter était l’incarnation même de l’enfant qu’aurait pu avoir Evangeline et Malachi, si le destin n’en avait pas fait autrement : il n’était pas rare qu’on prenne l’oncle pour le père, le frère et la sœur pour un couple, au grand amusement du père biologique. Malachi lui, essayait de ne pas y penser : il aimait son neveu de tout son cœur, plongeant parfois dans son aura pour le simple plaisir d’observer la sérénité et le bonheur pur que seuls les enfants pouvaient ressentir.
C’était Peter qui l’avait guidé jusqu’à Evangeline, bien décidé de toute évidence à aller faire du charme à cette tante qu’il n’avait jamais vu. Mais à quatre ans, l’inconnu n’était pas effrayant quand il prenait l’apparence d’une jolie dame blonde capable d’attraper les bonbons en haut du placard. Il escalada l’épaule de son oncle sans la moindre précaution en s’agrippant au dossier du canapé pour finir en roulé boulé sur les coussins, à moitié sur les genoux de la mutante :

- Moi aussiiiiiii ze veux le jus de pooooooooomme…

Malachi ne put s’empêcher de sourire aux facéties de son petit neveu, malgré toute l’attention qu’il portait aux paroles de sa femme : elle avait commencé par lui dire que tout allait bien, puis s’était ravisée pour lui donner une réponse plus logique. Evidemment, elle n’était pas totalement dans son élément. Rien de plus normal, elle avait vécu dans un environnement martial pendant des mois, des années, et la voilà plongée dans un monde de coton candy et de lait en poudre. Ça avait de quoi déstabiliser. Il lui offrit un sourire compatissant, observant le binôme qu’elle faisait avec Peter d’un air attendri :

- Si ça peut te rassurer, ça ne se voit pas du tout. Tu te débrouilles très très bien.

Il n’osa pas lui dire qu’elle semblait être véritablement faite pour ça. Après tout, ils n’avaient pas remis le sujet « enfants » sur le tapis, probablement parce que quelques mois, c’était un peu court pour se retrouver et se reconstruire un futur. Pourtant, ils en parlaient sérieusement, il y a sept ans, ils faisaient même plus qu’en parler, à l’époque. Mais maintenant, il n’osait plus trop faire référence à ce projet : après tout la situation était loin d’être stable autour d’eux, ils étaient poursuivis, traqués, c’était peut-être pas le meilleur moment pour faire un bébé …

- C’est normal que tu te sentes pas vraiment dans ton élément… Tu as été privée de tout ça pendant des années, tu as perdu l’habitude…. * il s’installa une minute à coté d’elle sur le canapé pour boire une gorgée de cidre, alors que Pete se tortillait pour se faire une place entre eux deux* J’espère simplement que tu réussiras à apprécier quand même un peu, je crois que ton retour a illuminé le noel de tout le monde cette année… Et en plus, tu t’es fait un nouveau copain !

Le petit garçon gigotait, à moitié sur les genoux de sa tante, incapable de se tenir immobile doucement. A présent il jouait avec les cheveux d’Evan, tentant maladroitement de lui faire des tresses en emmêlant ses cheveux. Il babillait de son langage d’enfant, à moitié compréhensible, levant parfois ses grands yeux bleus vers la jeune femme en attendant qu’elle acquiesce avant de retourner à sa besogne. Au bout d’un moment, le petit garçon complimenta Evangeline sur son odeur, comparant le parfum de la jeune femme aux fleurs qu’on trouve qu’en été et à un bisou du soleil, avant de fourrer son nez humide dans son cou pour renifler profondément …


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MessageSujet: Re: All I want for Christmas is you (Evalachi)   All I want for Christmas is you (Evalachi) Icon_minitimeVen 26 Juin 2015 - 21:24


all i want for christmas is you
evalachi
En moins de temps qu’il n’en fallu à Evangeline pour proposer à Peter de s’approcher, il était déjà à moitié sur ses genoux. Le petit avait sauté du dos de Malachi jusqu’au canapé avec une dextérité presque féline. Et cela faisait bien longtemps qu’Evangeline n’avait pas vu un enfant d’aussi près. Elle avait pourtant eu l’habitude de les étudier sous toutes les coutures, pendant les dernières années de ses études de médecine, puis comme travail quotidien dans son cabinet de pédiatrie. Mais depuis déjà plusieurs années maintenant, elle avait relégué sa passion, sa vocation aux tréfonds de son âme, bien loin, loin enfoui au plus profond de son corps, dans ses entrailles. Ses nouvelles activités, la lutte acharnée contre les hunters ne lui permettaient pas de rencontrer des enfants, et là où il vivait il n’y en avait pas non plus. Les enfants restaient ces variations iconographiques qu’elle gardait en mémoire, ils appartenaient à un passé, à une autre vie, une vie qui la reliait irrémédiablement à sa vie avec Malachi, et même à leur projet d’avoir eux-mêmes un bébé. Et c’était mieux pour tout le monde ainsi. Elle repensait moins à sa vie d’avant, elle se concentrait plus sur le présent, et elle était plus efficace sur le terrain. Mais aujourd’hui, tout était chamboulé. En cette fin de mois de décembre 2015 à Radcliff, elle était confrontée de plein fouet à l’innocence juvénile. « Moi aussiiiiiii ze veux le jus de pooooooooomme… » Derrière le bol de cidre que Malachi s’apprêtait à porter à ses lèvres, Evangeline reconnu le sourire qui se dessinait sur la bouche de ce dernier. Elle aussi fut tentée de sourire. Un petit sourire discret, rapidement rattrapé par un petit hoquet de rire, comme si le sourire qu’elle ne voulait pas laisser s’afficher en grand sur sa bouche avait trouvé une entourloupe pour tout de même passer. Et tandis qu’il avalait sa première gorgée, Evangeline répondit à sa question. « Si ça peut te rassurer, ça ne se voit pas du tout. Tu te débrouilles très très bien. » Répondit le professeur d’Histoire en portant son regard sur son neveu. «  Si ça peut te rassurer, ça ne se voit pas du tout. Tu te débrouilles très très bien. » Il passa ses jambes entre le canapé et la table basse pour passer devant Evangeline et trouver une place à ses côtés, non sans être obligé de se battre gentiment avec Peter qui voulait à tout prix se trouver entre eux-deux. « J’espère simplement que tu réussiras à apprécier quand même un peu, je crois que ton retour a illuminé le Noël de tout le monde cette année… Et en plus, tu t’es fait un nouveau copain ! » Mal parlait inévitablement du petit Peter. Il se comportait avec Evangeline comme si elle était un nouveau jouet qu’il viendrait de recevoir, l’explorant, comme si elle était la huitième merveille du monde. Il ne l’avait jamais vu, elle était une pure inconnue, quoi de plus pour intriguer un jeune garçon comme lui. « N’exagère pas Mal. Je suis sûre qu’eux-aussi se sentent un peu mal-à-l’aise. On peut difficilement faire autrement. » Elle lui accorda un petit sourire, tout de même rassurée. Son attention fut distraite par les mèches de ses cheveux que Peter tirait malencontreusement, avant de les tortiller entre ses doigts, comme pour tenter de faire maladroitement une tresse, en vain. « Peter ? Ah mais j’ai jamais dit que j’avais envie d’être copine avec lui moi… » Le regard d’Evangeline avait fait un aller-retour de Malachi jusqu’à Peter, puis de Peter jusqu’à Malachi. Son visage avait arboré une expression des plus sérieuses, bien qu’à l’intérieur il en était tout autrement. Et nul doute que Malachi devait le savoir. Même sans accéder à son aura, il aurait deviné qu’elle était en train de blaguer. « Je rigole ! » Et l’ancienne pédiatre se pris à chatouiller les côtes de la petite tête brune, qui se retrouva rapidement sur le dos, éclatant inévitablement de rire. Quelques instants plus tard, Evangeline avait repris une vieille, très vieille habitude, lorsqu’elle cherchait à divertir ses petits patients dans son cabinet, quand la blonde usait de son don pour dessiner de petites figures animales avec des grains de beauté sur son avant-bras. Peter ouvrait de grands yeux totalement émerveillés, devant la girafe, le renard, le colibri, le requin… qui se dessinaient sur sa peau. Un bruit retint soudainement son attention, et relevant le visage elle découvrit son beau-frère. « Désolé. » Répondit-elle instinctivement alors qu’il n’avait pas précisément émis de remarque, arrêtant soudainement le petit manège qui s’opérait sur son bras. Elle se souvenait que Maureen n’avait rien contre les mutants, mais qu’elle préférait seulement se tenir à l’écart de toute cette vie-là, si loin de la sienne. Quant à son mari, elle réalisait soudainement qu’elle ne savait pas grand-chose sur la question. Peut-être qu’elle avait su, un temps, mais elle ne s’en souvenait plus. Peut-être qu’il n’était pas très content qu’Evangeline utilise librement son don devant leur fils. Peut-être que Maureen n’accepterait pas non plus. Au fond elle n’en savait rien non plus, l’occasion ne s’était jamais posé lorsque les deux femmes se connaissaient, les deux enfants n’étaient pas encore nés. Quelques secondes plus tard, Maureen, Marlone et Meegan, portant avec elle Lori, faisaient ensemble irruption dans la pièce. Ils terminaient une discussion et venaient retrouver le reste de la famille, réuni ici. « Bon, maintenant que vous êtes tous réunis, il va falloir m’expliquer cette obsession avec la lettre M. »
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MessageSujet: Re: All I want for Christmas is you (Evalachi)   All I want for Christmas is you (Evalachi) Icon_minitimeLun 29 Juin 2015 - 22:01

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Malachi


 

 



 

 

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Malachi aurait parié sa jambe intacte que sa femme tomberait sous le charme de son petit neveu : c’était inné chez elle, elle avait un truc avec les mômes. Il suffisait qu’elle entre dans une pièce pour qu’ils s’agglutinent tous autour d’elle. Son don ne faisait qu’accroitre cette fascination, et en faisait une soignante efficace et apprécier ; rien de tel qu’un petit tour de magie pour faire oublie un chagrin ou un gros bobo. Le petit ne fit pas exception, et observait avec une fascination enchantée les petites taches brunes se mouvoir sur la peau de sa tante : les enfants, à cet âge, n’avaient aucun filtre, aucun inhibition concernant les mutants : ils croyaient encore la magie possible, alors qu’elle puisse faire ce genre de choses ne lui paraissait ni étrange, ni menaçant. Il suivait les figures du bout du doigt, hoquetant un rire surpris et ravi à chaque nouvelle forme. Il réclama bruyamment un « gragon » avant qu’Evangeline ne lève les yeux vers quelqu’un derrière lui en rabattant la manche de son pull prestement en s’excusant. Mal tourna la tête pour apercevoir son beau frère que se grattait l’arrière du crâne, un peu gêné : il était du genre peux bavard, voire même un peu taiseux, mais n’avait jamais fait la moindre remarque sur la « différence » de son beau frère et de son épouse. Il était de ses américains moyens qui n’avaient rien contre les mutants en soi, sans pour autant se sentir particulièrement à l’aise lors des démonstrations ouvertes de leurs talents. Simplement pour sa part, il ne considérait pas les capacités d’Evangeline et de Mal ne les classaient pas dans la catégorie « mutants dangereux », alors il mettait un point d’honneur à ne pas en parler, et à faire comme si de rien n’était. D’ailleurs, Malachi était à peu près sur qu’il n’en avait jamais parlé à ses enfants : Or Lori était déjà en âge de poser des questions, et Mal ne doutait pas qu’elle avait déjà du interrogé sa mère sur ce qu’elle avait pu entendre à la télévision et dans la cour de l’école, et Peter, curieux comme il l’était, ne tarderait pas non plus. Malachi espérait simplement que Maureen se dévouerait à la tâche, pour dépeindre la situation de la manière la plus neutre possible. Après tout, elle n’avait jamais tenu rigueur à son frère d’être né « différent ». Elle avait même été plutôt soulagée qu’il puisse être dans la salle d’accouchement pour la naissance de l’ainée, et d’effacer le stress et l’anxiété dont elle souffrait lors de sa délivrance difficile. Ça avait été particulièrement éprouvant pour son frère, mais elle était à présent totalement acquise à la cause, bien que discrète sur le sujet.

Malachi ne vit pas son beau frère offrir un sourire à la fois timide et gêné à Evangeline, avant que le reste de la famille ne débarque dans le salon. Lori était un vrai koala, constamment agrippée à sa mère : elle n’était pas vraiment timide, mais elle ne pouvait s’empêcher de faire sa mijaurée en présence de nouvelles personnes, recherchant l’attention à tout prix. Malgré tout, ça restait une gamine attachante, qui regardait son oncle et sa tante avec une convoitise moins innocente que son cadet : elle avait rapidement fait le compte, s’il y avait plus de membres dans sa famille, elle aurait plus de cadeaux à Noel ET à son anniversaire. CQFD. Meegan invita ses enfants à venir s’installer dans le grand salon pour commencer le repas : il était encore tôt mais les petits étaient encore trop jeunes pour veiller jusqu’à minuit, alors la distribution des cadeaux se faisait juste après le diner. Chacun s’installa autour de la table déjà dressée où les entrées étaient déjà installées. Alors que Maureen faisait faire leur prière aux enfants, ou en tout cas essayait, Meegan s’assit à coté de sa belle fille, souriant à sa question :

- Haaaa c’est vrai que tu n’as jamais eu l’occasion d’entendre cette histoire … *elle jeta un regard attendri vers son mari, assis juste à coté.* en fait, la lettre « M » nous a guidé tout le long de notre vie … Nos deux prénoms commencent pas un M, nous nous somme rencontré un mardi huit mars à Melrose, mariés un mercredi dix huit mai … Alors on a voulu donner un peu de cette chance à nos enfants, en perpétuant la tradition… enfin, jusqu’à Maureen.

Elle soupira dramatiquement alors que Maureen haussa les épaules en mettant son bavoir à son fils : elle n’était pas très attachée aux traditions familiales, et le prénom de sa progéniture n’était qu’un exemple parmi tant d’autres. Mais déjà la grand-mère se tournait vers Evangeline et Mal avec un sourire espiègle :

- Mais bon, je compte sur vous pour nous faire honneur, je suis sure que vous au moins vous nous ferez plaisir, hein ?

Malachi n’eut même pas besoin de lever les yeux vers sa mère pour l’imaginer irradier d’une aura rose presque aveuglante : l’espoir avait beau ne pas être une émotion à propre parler, il mettait sa mère dans un tel état, si souvent, que Malachi connaissait cette teinte fuschia par cœur. Il préféra ne rien dire, laissant le soin à Evangeline de doucher les ardeurs de la jeune retraité, si tant est qu’elle relève le sous entendu, gros comme une maison. Meegan était parfois tellement insistante qu’on pouvait se demander si ce n’était pas elle qui avait des envies de layettes et de biberons à n’importe quelle heure de la nuit …

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MessageSujet: Re: All I want for Christmas is you (Evalachi)   All I want for Christmas is you (Evalachi) Icon_minitimeMar 30 Juin 2015 - 8:29


all i want for christmas is you
evalachi
En moins de temps qu’il n’en fallu à Evangeline pour proposer à Peter de Elle écouta avec attention sa belle-mère dévoiler un coin de l’histoire des Porter qu’elle avait ignoré pendant fort longtemps, jusqu’à ce qu’elle comprenne le sous-entendu de Meegan. Maureen levait déjà les yeux au ciel avec cet air d’exaspération qui la caractérisait si bien devant toutes les exigences de sa mère. Evangeline éclaircis un peu la voix et répondit à sa belle-maman avec un petit sourire cordial qui n’annonçait pas du tout la couleur des propos qu’elle allait tenir ensuite.  « Ah Meegan je ne voudrais pas vous donner de faux espoirs. Je doute que vous ayez un jour d’autres petits enfants. » Puis elle profita que personne n’était encore servis pour se lever et faire les services, demandant les assiettes de chacun, afin de couper court à la discussion. Les enfants étaient un terrain qu’elle avait toujours cherché à éviter, et encore plus avec sa belle-famille. « Ah c’est quoi ça ! » S’était exclamée la petite Lori tandis qu’Evangeline avait soulevé le couvercle de la soupière.  « De la soupe d’huîtres. » « Ah non moi j’en veux pas, ça a l’air dégoûtant ! » Un petit rire traversa l’assemblée.  « Ca on s’en était douté. On peut te proposer un plateau de fruits de mer. » Devant les yeux effarés de la petite fille, les adultes furent traversés d’un nouveau rire d’amusement.  « Non, tu as des toasts et des petites quiches aux champignons ici. »
Comme toutes les belles-filles à sa place, elle s’était mis une pression monstre pour que le dîner soit parfait. Après sept ans d’absence inexpliquées elle se sentait redevable de faire bonne impression. Après tout si les Porter n’avaient acceptés dans la famille une fois, rien n’indiquait qu’ils en feraient de même aujourd’hui. Evangeline avait appris qu’il ne fallait jamais rien prendre pour acquis dans la vie et elle savait que sa vie toute particulière pouvait être un frein. Après tout les parents veulent le bonheur de leur enfant et Marlone et Meegan seraient parfaitement en droit de se méfier d’Evangeline ou de préférer qu’elle s’éloigne de leur fils, de peur qu’elle ne se remette à disparaître subitement pendant plusieurs années. Elle s’était éclipsée à la cuisine depuis plusieurs minutes maintenant, pour vérifier la cuisson de la suite lorsqu’elle appela Malachi une première fois.  « Malachi ! » Mais le brouhaha qui s’élevait dans le salon avait totalement recouvert sa voix. Sauf qu’Evangeline, si elle avait réussi à ne rien laisser paraître jusque-là, c’était qu’elle-même avait été surprise par ses propres émotions. De retour dans la cuisine, c’était comme si la vanne de toutes ses émotions s’était soudainement ouverte en grand, les laissant toutes se déverser d’un seul coup.  « Mal ! » Héla-t-elle cette fois-ci, si fort qu’il y eu un petit moment de ballotement dans la discussion animée des Porter. Elle se sentait soudainement à fleur de peau, un rien pouvait l’énerver. Le four qu’elle n’arrivait définitivement pas à faire marcher, la pression de ce repas de famille, son désir que tout soit parfait pour ces retrouvailles, ce four qui ne s’allumait pas, cette cuisson qui aurait du commencer depuis longtemps, ce plat principal qui allait définitivement être servis après un long temps d’attente entre les deux services…  « J’arrive pas à faire fonctionner ton four… » Ses doigts s’agitaient nerveusement autour des boutons. Elle était passé du stade essayer de faire marcher la machine, au stade appuyer sur tout et n’importe quoi en espérant qu’il se passe quelque-chose. Mais ce n’était pas tout, il y avait aussi toute la joie et la bonne humeur qui émanait de la fratrie Porter de l’autre côté de la porte, qui lui rappelait inévitablement la sienne. Les repas de famille avec ses parents et son frère… Ce temps était révolu depuis fort longtemps. Ses parents avaient déjà perdu un fils, et maintenant ils devaient fêter Noël tous les deux, tous seuls. Et c’était comme cela depuis sept ans déjà. Elle posa une main contre le dos de Mal, à sa gauche, tandis qu’il était baissé pour se concentrer sur le four.  « Excuse-moi. Je suis un peu tendue. » La blonde se retourna pour caler son échine contre le plan de travail, les mains étendues de part et d’autre sur le plan. Son visage était tourné vers la fenêtre qui donnait sur le jardin, à l’opposé de la porte de la cuisine qui donnait vue sur le salon festoyant.  « Ca faisait longtemps que je n’avais pas repensé à mes parents. » Evangeline jeta le chiffon quadrillé de rouge et de blanc contre son épaule et s’accroupit aux côtés de sa moitié. Elle posa une main sur sa joue, passant le bout de ses doigts dans ses premières mèches de cheveux. Elle n’avait pas besoin d’avoir le don de son mari pour voir qu’il était aux anges. Il avait réussi à réunir toute sa famille au complet, avec elle, chose totalement inespérée et même carrément impensable il y a encore quelque mois. Elle vint poser ses lèvres contre celles du professeur pour lui donner un long baiser.
Elle avait pensé à les appeler, mais c’était beaucoup trop risqué. Elle n’avait jamais pris le risque de leur rendre visite, même sous une autre apparence. C’était une chose dont elle avait parlé une fois avec Elijah, mais il était catégorique. C’était beaucoup trop risqué. Et depuis le sujet était devenu un tabou. Quand elle y réfléchissait, elle réalisait que ses parents avaient perdu, en tous les cas croyaient avoir perdu, leurs deux enfants. Clarke avait quitté ce monde beaucoup plus tôt qu’elle. Et bien qu’à ce jour Evangeline avait appris qu’une fausse mort était parfaitement possible, comme Malachi et elle-même l’avaient montré, elle n’avait jamais remis en cause celle de son frère. Clarke avait été assassiné par les Hunters. Elle avait vu son corps, rapatrié dans l’enceinte de la maison par sa petite-amie, une mutante elle-aussi. Ils avaient tous vu son corps. Ils avaient veillé sa dépouille, et l’avaient enfermé dans une boîte. Le bruit des clous que l’on visse pour sceller la bière faisait encore tressaillir sa sœur. Ses propres parents devaient être si malheureux, tandis qu’elle était là, à prendre du bon temps.
crackle bones

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MessageSujet: Re: All I want for Christmas is you (Evalachi)   All I want for Christmas is you (Evalachi) Icon_minitimeDim 5 Juil 2015 - 22:55

Ho Kiss me under the misteltoe
Evangeline
feat.
Malachi


 

 



 

 

You better watch out!
You better not cry
You better not pout
I'm telling you why
Santa Claus is coming to town





Malachi n’avait pas relevé la réponse de son épouse, et pourtant Maureen avait aussitôt jeté un regard peiné à son frère qui gardait les yeux obstinément rivés sur Peter pour lui faire enfiler son bavoir « Cars ». Elle savait à quel point son frère aimait les enfants, qu’il n’avait jamais totalement renoncé à l’idée d’en avoir un jour, même dans la période la plus noire de son deuil. D’ailleurs, elle savait qu’il avait failli adopter une petite haitienne en 2010, après le tremblement de terre qui avait fait plus de 220 000 morts sur l’île. Au final, il s’était dégonflé, plus par crainte de n’être pas capable de s’occuper d’un enfant seul qu’autre chose. Maureen savait qu’avec la belle blonde à nouveau dans sa vie, ce désir se raviverait dans le cœur de son frère au moindre sous entendu, à la moindre proposition de sa part. Alors forcément, elle n’avait pas besoin d’être empathe pour imaginer le cœur de Mal se serrer en entendant Evangeline dire qu’elle n’envisageait pas d’enfants sa vie. Maureen avait discrètement caressé la nuque de son grand frère alors qu’il s’occupait de Peter, alors qu’Evangeline était concentrée sur Lori. L’échange entre le frère et la sœur fut fugace, mais suffisant : Malachi lui offrit un pâle sourire, résigné. Maureen savait qu’il n’irait jamais à l’encontre des volontés de sa femme.

Malachi n’avait pas vu Evan s’éclipser dans la cuisine, trop concentré à découper le petit morceau de quiche à un Peter surexcité par la quantité d’ustensiles dangereux et de couteaux tranchants présente sur la table, tendant ses petites mains vers un ouvre huitre avec un air parfaitement innocent. Heureusement, Maureen avait les yeux partout et confisqua rapidement le petit couteau, non sans une petite protestation courroucée de son fils. Le motiopathe ne réagit qu’au second appel de son épouse, tendant la fourchette chargée de crème et de lardons à sa sœur pour changer de pièce. Il retrouva cette dernière penchée sur le four, touchant à tout l’écran tactile aléatoirement avec des petits coups nerveux. Elle fronçait les sourcils, le pli discret de son front un peu plus présent quand elle était concentrée, mais il la trouvait très belle. Elle avait acheté une nouvelle robe pour l’occasion, et elle lui allait à merveille. De toute façon, il la trouvait belle tout le temps, qu’elle soit en robe de soirée, en pyjama ou en survêtement pour aller courir au petit matin. Il fronça discrètement les sourcils en voyant l’aura inquiète de son épouse, une couleur ténue qu’il connaissait pourtant par cœur. Il n’était pas empathe, mais il la connaissait tellement bien qu’il avait décrypté la palette entière de ses émotions, et savait reconnaitre la moindre variation dans ses humeurs. Bien sur, il avait la politesse de ne pas l’acculer en lui annonçant de but en blanc qu’il savait que quelque chose la tracassait, mais il changeait toujours légèrement de comportement selon ce qu’il percevait.

- Ce n’est pas grave, laisse pour faire…

Le four en question était une merveille de technologie offerte par Meeghan à son fils deux ans auparavant, pour parfaire la cuisine suréquipée du manoir. L’écran tactile était plutôt intuitif, mais il ne reconnaissait parfois pas la chaleur des doigts trop fins. Malachi n’eut qu’à appuyer plus longtemps sur la touche d’allumage pour que la lumière au fond du four s’allume, et le ronron de la machine se fasse entendre. Il ne se redressa pas alors qu’elle lui caressait pensivement le dos en s’excusant. Il pencha la tête sur le coté, avec un sourire un peu triste.

- Je sais.

Ce n’était pas sa répartie la plus loquace, mais il savait qu’il n’y aurait pas grand-chose à rajouter à cela. Il n’était pas dans sa tête, mais il ne fallait pas être docteur en psychologie pour savoir que cette soirée avait un sens tout particulier pour elle : elle reprenait son identité d’Evangeline Porter, cette femme qu’elle n’avait plus vraiment été pendant des années. Elle reprenait cette identité, mais sans pouvoir l’embrasser totalement : sa mort factice avait touché tellement de gens, sa famille, ses amis, qu’elle ne pourrait plus jamais revoir sous sa vraie forme, par souci de sécurité. Malachi et les Porter étaient des privilégiés, par la force des choses. Mais il se doutait qu’à choisir, elle aurait aimé pouvoir revoir sa propre famille, avant celle de son époux. C’était logique. Humain. Ça le peinait de n’avoir pas pu encore réunir son épouse et ses propres parents, mais il ne perdait pas espoir d’y parvenir un jour. Quand elle serait prête.

Il leva les yeux vers elle alors qu’elle se penchait vers lui pour caresser ses cheveux, puis l’embrasser longuement. Il culpabilisait que le bonheur d’Evangeline ne puisse être à la hauteur de celui qu’il ressentait actuellement, mais il ne pouvait s’empêcher de sentir cette euphorie qui le caractérisait lors des fêtes de fin d’année. C’était lui, c’était sa nature, dans le vase clos et sécurisée de son entourage familiale, il n’était plus le professeur réservé, presque ronchon qu’il se plaisait à créer au lycée, à l’université. Ici, il était « Malou » et « Tonton Mal’», cette espèce de gros nounours calme et attentionné avec tout le monde. Il embrassa à nouveau Evangeline, avant de lui murmurer doucement :

- On trouvera un moyen, je te le promets. Les miracles, ça nous connait. Un de plus, un de moins, il suffit de trouver la bonne méthode. Mais on y arrivera.

Il y avait dans sa voix une sérénité, une certitude inébranlable. Malachi Porter avait retrouvé la fois en retrouvant sa femme. Il n’y avait plus de place pour l’hésitation dans sa vie. Il porta les mains d’Evangeline à ses levres avec un petit sourire, avant de la serrer dans ses bras, l’enveloppant toute entière. Il ferait tout pour elle, toujours. Ils leur fallaient juste être patients, c’est tout.

- Profite un peu de la soirée si tu le peux. Si tu sens que c’est trop dur pour toi, il suffira qu’on accélère la cadence, que les enfants ouvrent les cadeaux et qu’on aille se coucher plus tot. Je suis sur que ma sœur ne sera pas contre un peu de repos, elle aussi …


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© Gasmask


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MessageSujet: Re: All I want for Christmas is you (Evalachi)   All I want for Christmas is you (Evalachi) Icon_minitimeDim 23 Aoû 2015 - 9:16


all i want for christmas is you
evalachi
- On trouvera un moyen, je te le promets. Les miracles, ça nous connait. Un de plus, un de moins, il suffit de trouver la bonne méthode. Mais on y arrivera.
- Il ne faut pas trop en demander tu sais…
Murmura-t-elle doucement alors qu’il parlait déjà de déclencher un second miracle. Elle n’y croyait pas. Retrouver ses parents. Renouer avec sa famille… Ils avaient déjà tellement souffert. Comment réagiraient-ils qu’elle leur avait menti ? Avec Malachi c’était différent, c’était le fait du hasard. Un facheux hasard. Mais pour ses parents, c’était elle qui avait choisi de se faire passer pour morte, avec l’influence d’Elijah bien sûr, mais tout de même, c’était sa décision.
Enveloppée de ses bras, Evangeline s’accrochait à son mari comme une moule à son rocher. Cela lui avait pris du temps pour se rapprocher physiquement de Malachi. D’aucuns pourraient penser qu’après avoir cru pendant des années que l’autre était mort, la première chose qu’ils feraient serait de se sauter dans les bras. Mais non. Les choses étaient plus compliquées. Il leur avait fallu du temps, enfin surtout pour elle, pour apprendre à se réapprivoiser. Elle avait vécu comme sevrée de tout contact, de toute tendresse, de toute caresse pendant sept ans. Et puis les choses étaient revenues, petit à petit. Evangeline était dans les premières à croire qu’ils ne retrouveraient jamais la relation qu’ils avaient auparavant. Et pourtant elle se trompait. Au fil des semaines, ils s’étaient accommodés à la présence permanente de l’autre. Elle n’avait jamais refusé les embrassades et tout autre toucher de Malachi, mais elle était encore incapable d’en être l’auteur, d’être celle qui viendrait chercher ce baiser, celle qui poserait ses mains autour de sa taille en premier, sans avoir à répondre à ses mains posées sur ses hanches. Et puis le désir était revenu, petit à petit. Evangeline était presque certaine qu’elle ne le retrouverait pas, tout du moins pas comme avant, pas comme lorsqu’ils étaient ensemble. Mais elle s’était définitivement trompée. Cela avait commencé par ses caresses, qui lui manquaient parfois, qui s’arrêtaient trop tôt à son sens. Et puis elle avait commencé à avoir ce désir, ce feu allumé, juste en s’approchant de lui. Cela lui avait pris tant de temps car elle craignait plus que tout au monde de s’attacher de nouveau, de l’aimer de nouveau, de devenir dépendante et de le perdre, encore. Alors parfois elle s’accrochait à lui comme une moule à un rocher, priant pour que le temps s’arrête et que cette étreinte ne meurt jamais. Elle se sentait capable de rester ainsi pendant des siècles et des siècles, immobile, cœur contre cœur.
- Profite un peu de la soirée si tu le peux. Si tu sens que c’est trop dur pour toi, il suffira qu’on accélère la cadence, que les enfants ouvrent les cadeaux et qu’on aille se coucher plus tot. Je suis sur que ma sœur ne sera pas contre un peu de repos, elle aussi …
A ces mots qu’il avait soufflé, alors que ses bras l’enveloppaient comme de larges ailes protectrices, Evangeline secouait la tête, ou tout du moins le menton, coincé contre le cou de Malachi.
- Non, ne t’en fais pas.
Et elle se dégageait pour reculer son visage et offrir à Malachi la lueur de détermination qu’il y avait dans ces yeux. Il était hors de question qu’elle fasse cela. Couper court à la soirée. Écourter le repas. Gâcher le Noël de ces petits… Elle n’était pas assez égoïste pour demander à ce que tout le monde arrête la fête pour ses beaux yeux. Elle en était certaine, et il fallait que Malachi le voit dans ses yeux pour être bien rassuré qu’elle ne forçait pas.
- On devrait y retourner.
Elle étira ses lèvres d'un petit sourire avant de faire glisser sa main jusqu'à celle de Malachi et l'accompagner avec elle en dehors de la cuisine. En passant la porte, elle croisa les regards un peu perplexe des invités, qui lui rappelèrent la manière dont elle avait appelé Malachi pour qu'il la rejoigne dans la cuisine. Instinctivement elle baissa les yeux, sous la gêne et leur accorda un petit sourire désolé. Alors que les deux mutants reprenaient leur place, Evangeline s'empara de son verre et le leva à la hauteur de sa tête.
- Merci à tous d'être ici présent ce soir. Je suis vraiment très très heureuse de vous retrouver. Et je voulais aussi vous remercier pour votre chaleur et votre générosité. Vous êtes vraiment une famille au grand coeur, je le vois tous les jours avec Malachi. Alors merci de m'avoir accepté instantanément, et d'être ce que vous êtes, tout simplement ! Elle était sincère, même si c'était parfois difficile, tant elle culpabilisait à l'égard de sa propre famille, elle ne mentait pas en disant qu'elle était très heureuse de les revoir. - Alors belle-maman, comment était Malachi quand il était petit ?
crackle bones

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MessageSujet: Re: All I want for Christmas is you (Evalachi)   All I want for Christmas is you (Evalachi) Icon_minitimeDim 23 Aoû 2015 - 18:28


all i want for christmas is you
evalachi

Malachi était conscient que ces dernières années avaient largement entamées le naturel optimiste de sa femme. Ça avait été un jeu de patience que de lui permettre de reprendre ses marques, de regagner sa confiance, jour après jour, le chemin parsemé de petites victoires et de gros doutes. Cela avait pris plusieurs mois, et il était conscient qu’elle ne serait jamais à nouveau la jeune femme volubile et insouciante qu’elle avait pu être dix ans auparavant. Pourtant, il aimait tout autant l’Evangeline qui se tenait devant lui aujourd’hui, cette femme forte, déterminée, un peu meurtrie mais toujours debout pour ses proches, pour ses idéaux. Il l’admirait toujours autant pour ça, et l’aimait pour la totalité de son être, de son passé, de son présent, et de tout le futur qu’elle accepterait de partager avec lui.
Aussi, tant qu’elle le souhaita, il la garda dans ses bras, au chaud, alors que le four derrière lui commençait à lui bruler les poches arrière de jean. Il pouvait bien se cramer l’arrière train cinq minutes pour réconforter son épouse, ce n’était pas bien cher payé, alors qu’il caressait inlassablement sa chevelure blonde. Il frissonna en la sentant souffler dans son cou en marmonnant que non, elle ne voulait pas raccourcir la soirée pour tout le monde. Elle se recula et spontanément il vint prendre son visage dans ses mains en coupe, scrutant le moindre éclat d’hésitation dans ses yeux bleu vert :

- Tu es sure … ?

Elle opina, avant de l’inviter à rejoindre les autres dans la cuisine. Il acquiesça avec un sourire, remontant simplement le minuteur du four pour ne pas oublier le plat qui commençait déjà à dégager une odeur des plus alléchantes. Tout avait déjà été précuit, il s’agissait surtout de réchauffer les légumes sans que la viande ne sèche trop. Quand ils revinrent dans la salle à manger, ses parents l’interrogèrent discrètement du regard, question muette à laquelle il répondit d’une mimique rassurante, se réinstallant à table alors qu’Evangeline elle, restait debout. Il rougit un peu en entendant le toast prononcé par sa femme, levant timidement son verre à coté d’elle. Parfois, il se demandait comment une femme aussi charismatique et flamboyante que la métamorphe avait pu s’enticher d’un simple rat de bibliothèque comme lui. Il était incroyablement fier d’elle. Monsieur et Madame portèrent se regardèrent, attendris, avant d’applaudir pudiquement, alors que Maureen elle siffla entre ses deux doigts en applaudissant plus franchement. Chacun trinqua avec son voisin alors que la jeune femme se rasseyait pour se concentrer sur sa belle mère, lui demandant comment était Malachi, plus petit. Elle avait  déjà entendu quelques anecdotes, il y a des années, mais apparemment, elle ne s’en lassait pas. Mamy Porter prit une gorgée de sa coupe de champagne, roulant des yeux comme pour chercher quelques passages les plus croustillants de l’histoire de son fils au fond de sa mémoire :

- Et bien … C’était un petit garçon très sociable, très joueur … très séducteur aussi. Il aimait bien être le chouchou des maitresses, le chouchou de la bibliothécaire, le chouchou de tout le monde … Il a toujours été entouré de femmes, de douceur, ce n’était pas le genre d’enfant à courir après un ballon ou à se mettre en danger. Ça n’a pas changé ça d’ailleurs, je pense, notre Malachi n’a jamais été un grand aventurier.

Le professeur sourit à sa mère, conciliant, portant un canapé au saumon à sa bouche : il ne pouvait pas nier qu’il était loin du stéréotype du super mâle, plein de muscles, de testostérone, qui grogne plus qu’il ne s’exprime en agitant son crâne rasée au dessus de son cou de taureau. Il avait toujours préféré la lecture à la lutte gréco romaine, les bavardages sensibles des demoiselles  aux rires gras des garçons de son âge. Il avait été un petit garçon rêveur et sensible, il était devenu un homme idéaliste et attentionné. En cela, il ne pensait pas être moins viril qu’un autre homme, il avait juste évité, consciemment ou non, quelques clichés. Maureen s’enfila la fin de sa coupe cul sec, avant de taper dans les côtes de son frangin avec un sourire narquois :

- Ah ça pour être une chochotte, c’était une chochotte le Malou. Il aimait pas se salir, il aimait pas avoir de la terre sur les mains … Le seul endroit où il voulait bien jouer avec moi c’était dans la cabane dans l’arbre au fond du jardin, et encore, c’était parce qu’il savait que j’avais peur d’y grimper, et donc que ça me décourageait une fois sur deux… Surtout vu qu’il y avait des araignées, et que j’en avais une peur bleue…
- Avais, Mau’, je t’en ai débarrassé il y a des années si je m’en souviens bien.
- Manquait plus que tu me laisses avec ça en plus, vil manipulateur.
- Y est où la tabane mamaaaaaaan ? * demanda un Peter aux joues gonflés de la quantité de miniquiches mises en même temps dans sa bouche*
- Au fond du jardin de tonton, on ira demain si tu es sage

Le petit hocha la tête avec énergie, laissant échapper un morceau de lardon entre ses dents. Malachi se leva un peu plus tard pour récupérer la viande dans le four, alors que Maureen entreprenait Evangeline avec un air curieux :

- Et toi Eve’ t’étais quel genre de petite fille hein ?


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