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 can't stop, won't stop grooving - ft. meredith

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MessageSujet: can't stop, won't stop grooving - ft. meredith   can't stop, won't stop grooving - ft. meredith Icon_minitimeJeu 9 Avr 2015 - 15:09

can't stop, won't stop grooving

 


Une des grandes difficultés de Viktor, après son accident, avait été d’accepter que les moindres détails de sa vie soient désormais dirigés par sa jambe absente. C’était particulièrement difficile en matière de logement, et d’indépendance : lui qui avait toujours aimé habiter dans les hauts appartements, si possibles avec terrasse, se retrouvait maintenant à devoir y préféré les habitations au rez-de-chaussée, de peur que l’ascenseur ne tombe un jour en panne et ne le force à monter neuf étages à pied. Faire un jogging ou une valse était une chose, mais monter ce nombre de marches chargés de courses en était largement une autre. C’est pourquoi à son arrivée à Radcliff, le grand brun avait choisi un appartement au premier – juste pour se rebeller un peu contre les conseils de sa mère – non loin des hôpitaux de la ville. Ce n’était peut-être pas une demeure aussi grandiose que celle de Malachi, mais avec trois chambres (dont une reconvertie en salle de sport), un grand salon, une cuisine moderne et une salle de bain plutôt spacieuse, il n’y avait certainement pas de quoi se plaindre. Tant qu’on ne lui demandait pas de réparer la plomberie seul, Viktor s’en tirait plutôt bien. Suffisamment bien pour qu’il rechigne dès que sa mère se mettait en tête de se mêler de sa vie privée, comme elle venait de faire cet après-midi.

Viktor raccrocha de leur appel Skype avec un soupir de soulagement. Ce n’était pas que sa mère était désagréable, au contraire, c’était entièrement d’elle qu’il tenait son caractère de labrador joyeux. Mais à plus de soixante ans, avec un fils unique qu’elle avait manqué de perdre à l’armée, et qui lui était revenu en morceaux – émotionnellement comme physiquement – elle avait beaucoup d’inquiétudes. Inquiétudes qu’elle se sentait le devoir de partager, en boucle, et ce malgré les protestions et tentatives de réconfort du dit fils. Heureusement, le père de Viktor avait fini par venir à sa rescousse, annonçant à sa femme que leur feuilleton préféré allait bientôt commencer, non sans un clin d’œil sympathisant en direction de la webcam. Libéré de l’interrogatoire sur ses habitudes alimentaires, ses activités sportives et sa relation avec Eleanor, Viktor s’étira. Un coup d’œil à sa montre lui indiqua qu’il était trop tard pour espérer passer à la gym aujourd’hui ; il devrait se contenter des machines à sa disposition. Heureusement, il ne manquait pas : le vétéran se débarrassa rapidement de son T-shirt, qu’il jeta avec négligence sur une chaise, alluma sa playlist préférée, et partit s’exercer. Si vous vous étiez attendu à un best of d’AC/DC ou des Dire Straits, vous auriez tort. Le trentenaire était bien fan de ces groupes, mais ses goûts musicaux étaient généralement plutôt tournés vers la pop, dans le style de Madonna ou… de Taylor Swift.

« I stay out too late; got nothing in my brain - that's what people say, mmm-mm... » chantonnait-il une heure plus tard, ressortant de sa salle de sports. Il attrapa la télécommande contrôlant sa chaîne hi-fi, techniquement pour l’éteindre, avant de se raviser. Il ne pouvait pas interrompre cette chanson en plein milieu, non ? « But I keep cruising, can't stop, won't stop moving: it's like I got this music in my mind... » continua-t-il, sentant ses membres commencer à vibrer. L’instant d’après, le volume était poussé à fond, et Viktor s’époumonait joyeusement, dansant avec énergie dans tout son salon. Dans une autre vie, il aurait pu être un back-up dancer pour les concerts de Beyoncé. Si la reine de la pop était entrée dans la maison du vétéran à cet instant, nul doute qu’elle se serait allègrement jointe à la danse, tant Viktor y mettait du sien. Malheureusement pour lui, à l’instant où il passait au refrain, agrémentant le « Baby, I'm just gonna shake, shake, shake, shake, shake, I shake it off, I shake it off! » d’un déhanchement absolument inspire de Shakira, la porte de son appartement s’ouvrit, mais pas pour laisser passer une danseuse professionnelle. Non, les seules personnes ayant un double de ses clés étaient Ellie et Merry, petite amie et aide-soignante, respectivement. En ce cas-ci, c’était la deuxième de ces demoiselles qui venait d’arriver, ce qui était peut-être pour le mieux : la dignité du vétérinaire allait en prendre un sacré coup, et il n’était pas sûr qu’on puisse le prendre comme un amant sérieux après un tel spectacle…



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MessageSujet: Re: can't stop, won't stop grooving - ft. meredith   can't stop, won't stop grooving - ft. meredith Icon_minitimeDim 26 Avr 2015 - 22:38

Ca avait été étrange de reprendre une vie normale à Radcliff après tant d’années loin de la ville. Mais le plus difficile, pour Merry, avait été de devoir se trouver un job, elle qui avait quitté ses études de médecine sans se retourner et qui n’avait plus rien touché depuis. L’argent qu’elle avait gagné pour vivre en France lui venait uniquement de petits boulots sans prétention, des remplacements en librairie ou des heures de nuit en usine, rien de très glorieux mais cela lui avait très bien convenu. A cette époque, Merry ne cherchait pas à s’épanouir dans le travail, le plus important était son entraînement de hunter et l’évasion qu’elle pouvait y trouver. Pourtant, une fois revenue à Radcliff, elle n’avait pas eu envie de recommencer cette valse des travaux temporaires. Dans sa ville natale, elle voulait une vie stable. Elle avait toujours les hunters comme point d’ancrage, mais il était hors de question de passer le reste de sa vie à faire des petits boulots qui ne lui plaisaient pas, qui ne la mèneraient à rien. Pourtant, une fois mise face à la réalité, elle avait du s’avouer qu’elle n’avait à peu près aucune qualification pour prétendre aux jobs de ses rêves … Reprendre la fac de médecine étant hors de question, elle finit par se tourner vers une carrière qu’elle n’aurait pas soupçonné avant de revenir, et qui pourtant lui apparu comme une évidence. Elle aimait aider son prochain, c’était profondément ancré dans ses gènes. Depuis toute petite, elle voyait ses parents recueillir des personnes dans le besoin, et elle avait beaucoup aimé les aider dans leur refuge. C’est avec cette pensée qu’elle monta sa propre entreprise d’aide à la personne, et elle se trouva toute étonnée de voir l’affaire décoller presque immédiatement. Le nom des Quinn avait encore beaucoup d’influence en ville …  

Pourtant, elle se rendait actuellement à un appartement donc le propriétaire n’avait pas du tout fait appel à ses services, et qui n’avait sans doute jamais pensé aux Quinn de cette façon. Pourtant cela faisait maintenant quelques semaines que Meredith se rendait régulièrement chez lui … Viktor Dawson était un grand garçon qui n’aurait jamais avoué avoir besoin de quelqu’un pour l’aider, mais sa mère avait franchi le pas pour lui, et la jeune femme avait pris ce poste comme n’importe quel autre. Et pourtant, ça n’avait pas grand-chose de commun avec ce qu’elle faisait chez ses autres clients. La plupart étaient des personnes âgées qui avaient besoin qu’on les aide dans leurs tâches ménagères, et qui faisaient souvent rester Merry chez eux un peu plus longtemps pour combler leur solitude. Si Viktor avait une solitude à combler, Merry n’en savait rien … Mais il ne lui avait jamais offert de petits gâteaux secs sur une tasse en porcelaine peinte pour qu’elle reste un moment auprès de lui. Oh que non. Monsieur Dawson avait d’autres moyens … « Shake it off, shake it off ! » Le très respectable et très sérieux Viktor Dawson avait mis la musique si fort que Merry l’entendit dès qu’elle sortit des escaliers, et un sourire naquit sur ses lèvres. Aucun de ses autres clients – aucun sans exception – n’aurait écouté ce morceau de façon volontaire. Et franchement, avant de venir chez lui la première fois elle n’aurait pas imaginé que Viktor, même en étant un de ses plus jeunes clients, écoute ce genre de chose … Pourtant quand elle pénétra dans son appartement, elle le trouva en train de se déhancher frénétiquement sur le morceau de Taylor Swift. Normal. « My ex-man brought his new girlfriend, She's like "oh my God", but I'm just gonna shake it ... » Et elle n’allait pas le laisser danser sans participer, non ? Elle avait rattrapé le morceau au vol, lançant les paroles avec enthousiasme, parce que monsieur Dawson n’avait pas l’exclusivité sur Taylor Swift … Et que pour tout dire, ils faisaient un duo du tonnerre au karaoké. Voilà ce qui différenciait principalement son client d’aujourd’hui de tous les autres, l’âge mis de côté.

Elle laissa tomber son sac juste à côté de la porte d’entrée et rejoignit Viktor au milieu de la pièce pour se joindre à son déhanché – qu’elle était loin d’égaler malheureusement – le temps de finir la chanson, parce qu’il était impensable qu’elle se mette au travail dans ces conditions … Et qu’elle ne voulait pas manquer une telle occasion, on ne pouvait décemment pas laisser un Shake it Off inachevé ! Mais dès que Taylor Swift cessa de chanter et que les dernières notes s’éteignirent, Merry pointa un index accusateur sur Viktor et son torse trempé de sueur. « Tu as dansé sans moi ! Tu savais que je venais et tu as quand même dansé sans moi ! » Elle poussa un soupir théâtral et lui tourna le dos pour ramasser son sac. « Tu ne mérites vraiment pas que je fasse taaant d’efforts pour toi … »
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MessageSujet: Re: can't stop, won't stop grooving - ft. meredith   can't stop, won't stop grooving - ft. meredith Icon_minitimeMar 5 Mai 2015 - 20:42

can't stop, won't stop grooving

 

Viktor dansait avec autant d’enthousiasme que King Julian lui-même. D’ailleurs si « Move It » était passée à la radio à cet instant, il n’aurait pas hésité à continuer sa petite démonstration élastique. C’était tout juste s’il ne s’était pas emparé d’un balais à chiottes ou d’une brosse pour s’en servir comme micro. Pourtant, s’il avait entendue la porte s’ouvrir, il aurait immédiatement cessé de se déhancher en rythme avec la chanson pop.  Quand il s’agissait de ses goûts musicaux, Viktor pouvait parfois se montrer légèrement pusillanime. Non pas qu’il ait particulièrement honte d’adorer Taylor Swift, Madonna ou Christina Aguilera autant qu’il aimait AD/DC ou the Dire Straits, mais… Il savait combien les gens pouvaient juger. Et si ses parents s’étaient toujours montrés plutôt tolérants – le père Dawson était celui qui l’avait initié à Madonna, après tout – les oncles et autres relations du côté tchétchène de sa famille n’avaient pas toujours été très impressionnés. Les ‘vrais hommes’ n’écoutaient pas ce genre de choses, pensaient-ils. Ceci dit, ils pensaient également que le minitel était un mot décrivant une télévision miniature, alors la valeur de leurs opinions était discutable. Mais les remarques et les regards avaient marqués Viktor, ajoutant à sa timidité une certaine réticence à se montrer dans toute sa bonhommie devant certaines personnes.

Alors la nouvelle venue fit bien de ne pas s’annoncer tout de suite. Le vétéran continua son petite numéro quelques instants encore, sans conscience qu’il n’était plus seul, jusqu’à ce qu’il n’entende : « My ex-man brought his new girlfriend, She's like "oh my God", but I'm just gonna shake it... » La voix, bien que féminine, n’était certainement pas celle de Taytay. Le cœur de Viktor fit un bond et il se retourna, déjà rougissant ; heureusement, le visage familier stoppa net son embarras. La jeune femme qui venait de tomber sur Viktor faisant la cucaracha dans son appartement n’était autre que Merry, sœur adoptive d’Ezekiel, et son aide-soignante – mais surtout, son amie. Le rougissement s’effaça pour laisser placer à un sourire sincère, tandis que la demoiselle posait son sac dans un coin. L’instant d’après elle le rejoignait sur la piste de danse – j’ai nommé le parquet du salon – et imita son déhanché. Ils finirent la chanson à deux, Viktor faisant tourner Merry sur la piste avec grand plaisir, même s’il avait légèrement peur de l’envoyer valser dans un canapé s’il y allait trop fort. Mais elle était suffisamment adroite pour éviter ce genre d’accidents, et les dernières notes les trouvèrent dans une pause dramatique, digne d’un clip vidéo.

Légèrement haletant, Viktor se tourna vers la brune juste à temps pour voir celle-ci pointer un doigt accusateur en sa direction. « Tu as dansé sans moi ! Tu savais que je venais et tu as quand même dansé sans moi ! » Cette fois-ci, le rougissement de Viktor dura plus d’une demie-seconde. « Je pensais que tu venais demain, Merry ! » avoua-t-il, sincèrement désolé. Danser sans son aide-soignante lui semblait une trahison impardonnable ; il aurait aussi bien fait de lui tirer dessus avec une arbalète. La jeune femme semblait en penser autant, car elle se retourna avec un soupir exagéré et commença à ramasser ses affaires. « Tu ne mérites vraiment pas que je fasse taaant d’efforts pour toi … » reprocha-elle, ne voyant pas le sourire qu’affichait Viktor dans son dos. L’instant d’après il prenait une pause dramatique, étendant le bras en la direction de son aide-soignante. « Nooon, ne m’abandonne pas, pauvre infirme que je suis ! » commença-il, avant de se mettre à vaciller dramatiquement. « Je suis faible, trop faible pour subsister sans ta grande générosité… » Sur ce il s’affala sur le canapé, manquant d’ailleurs de tordre sa jambe avec prothèse par ce geste. « … Et si tu ne m’aides pas à faire des pâtes, ma mère va porter plainte jusqu’à Barack Obama lui-même pour dénoncer le système médical américain. » Il prit une mine faussement sérieuse, se redressant quelque peu. « L’avenir des Etats-Unis est entre vos mains, Mlle Quinn. »

Cette dernière phrase ayant évidemment convaincue l’interpellée, le vétérinaire se releva. « Je devrais aller me doucher, parce que je ne pense pas que je sois très agréable à sentir, pour l’instant… » dit-il, avant d’ajouter, sourire taquin. « Promis, comme pénitence je me retiendrais de chanter en me lavant. » Il disparut rapidement, avant qu’elle ne puisse le traiter de cucurbitacée, ou autre légume peu intelligent. Sous la douche, il laissa son esprit vaquer à l’emploi de Meredith, qui le fascinait autant qu’il l’impressionnait. Ce genre de vocations n’était pas commune, et que la jeune femme ait choisi de dévouer son existence à participer discrètement aux vies des personnes les plus isolées lui donnait la plus haute opinion d’elle. Quant à lui-même, il avait du mal à s’imaginer un monde où il ne serait pas vétérinaire. Même dans une existence parallèle, il acceptait plus facilement l’idée qu’il soigne un Salamèche ou un compsognathus au lieu d’un dromadaire ou un dauphin. Si vous vous étonnez que Viktor ait eue l’occasion de soigner ces deux dernières bestioles, il faut savoir que son stage au zoo lui avait donné une liste de patients assez intéressante, bien que ses connaissances ne lui servent pas vraiment lorsqu’il aidait au concours canin annuel de Radcliff.



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MessageSujet: Re: can't stop, won't stop grooving - ft. meredith   can't stop, won't stop grooving - ft. meredith Icon_minitimeSam 30 Mai 2015 - 17:27

« Je pensais que tu venais demain, Merry ! » Meredith poussa un soupir à fendre l’âme, pas du tout convaincue par l’argument de Viktor, bien qu’elle puisse reconnaître qu’il ait fait un sacré effort pour paraître crédible. Son regard de chien battu était si parfaitement maîtrisé qu’elle sentait ses lèvres se relever d’elles-mêmes, mais elle se força à garder son air outré. S’il y avait bien une chose qu’elle partageait avec Vik, c’était bien ce goût pour ces musiques outrageusement pop. Mais il avait commencé à danser sans elle ! « C’est ce qu’ils disent tous ! Et à chaque fois je les surprends dans des situations délicates. Je vais devoir installer un calendrier au-dessus de ta télé à toi aussi ? » Fit-elle avec un sourire narquois. Elle l’avait fait dans beaucoup d’appartement après avoir eu de très nombreuses exclamations étonnées quand elle débarquait chez ses clients. Et elle avait vraiment surpris quelques-uns d’entre eux dans des situations qu’elle aurait préféré ne jamais voir ! Viktor n’avait rien de commun avec les autres personnes dont elle s’occupait, la plupart étaient des personnes très âgées, quelques autres étaient des handicapés sévères, mais rien de comparable avec Viktor … Qui s’en serait très bien sorti dans la vie sans son aide. Et elle espérait bien qu’elle ne viendrait jamais chez lui à l’improviste pour le trouver en train de faire des choses qu’il ne voulait pas qu’elle voie ! Il était un ami avant d’être un patient, et c’était aussi l’ami de son frère alors … Elle préférait éviter les situations un peu honteuses. Tant qu’il se contentait de danser quand elle arrivait, tout irait bien. Même si actuellement, elle se conduisait comme si c’était la fin du monde. « Nooon, ne m’abandonne pas, pauvre infirme que je suis ! » Elle croisa les bras sur sa poitrine, pas impressionnée pour un sou. « Je suis faible, trop faible pour subsister sans ta grande générosité… » Il s’effondra dans le canapé sans qu’elle ne fasse un geste, toujours plantée au-dessus de lui. « … Et si tu ne m’aides pas à faire des pâtes, ma mère va porter plainte jusqu’à Barack Obama lui-même pour dénoncer le système médical américain. » Un sourire commença à poindre sur ses lèvres, irrésistible. « L’avenir des Etats-Unis est entre vos mains, Mlle Quinn. » Cette fois elle se mit à rire franchement. « Le pire c’est qu’elle en serait bien capable ! » Après tout, c’était sa mère qui la payait pour venir ici, c’était elle qui avait insisté pour qu’il ait une aide à la maison alors qu’il avait refusé catégoriquement que qui que ce soit l’assiste dans des tâches qu’il était apte à réaliser lui-même, pour la plupart. Elle était bien capable de décrocher son téléphone pour se plaindre à qui de droit que son fils n’était pas bien traité ! « Ca m’embêterait de perdre mon job parce que j’ai laissé mourir de faim un infirme qui sait très bien danser mais pas se faire cuire un œuf ! » Elle exagérait à peine, mais c’était toujours elle qui faisait la cuisine quand elle venait et elle ne savait pas vraiment ce que valaient les talents culinaires de Viktor.

« Je devrais aller me doucher, parce que je ne pense pas que je sois très agréable à sentir, pour l’instant… » Un sourire moqueur vint s’étaler sur les lèvres de Meredith. « C’est pas une mauvaise idée ! Va, et soit en paix, l’avenir des Etats-Unis ne sera pas mis en danger aujourd’hui. » Qu’une hunter dise cela à un ancien militaire, cela pouvait avoir quelque chose de doucement ironique, mais il n’y avait là rien de sérieux. Comme toutes leurs discussions, la plupart du temps : ils ne restaient jamais bien sérieux quand ils étaient en présence de l’autre, et c’était ce que Merry appréciait par-dessus tout avec Viktor. « Promis, comme pénitence je me retiendrais de chanter en me lavant. » Un nouveau rire s’échappa de la gorge de la jeune femme. « Ah, merci beaucoup, je n’osais pas te le suggérer. » Ils avaient beau partager des chansons de Taylor Swift, ça n’en faisait pas de Viktor un chanteur émérite, loin de là … Elle le regarda se diriger vers la salle de bain, et attendit qu’il ferme la porte derrière lui pour venir frapper avec empressement à la porte. « Tu as besoin que je vienne te savonner le dos, mon chou ? Si tu glisses dans ta baignoire et que tu n’arrives pas à te relever, je suis à côté, tu n’as qu’à crier un bon coup. » Elle n’attendit pas vraiment de réponse avant de se détourner. Elle remit  en marche la musique avant de commencer à ranger la pièce où elle se trouvait. Elle commença à siffloter, puis se remit à chanter à tue-tête, surtout dans l’espoir de couvrir la voix de Viktor s’il se mettait dans l’idée de chanter, lui aussi. « Got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane … » Elle pénétra dans la chambre du jeune homme et commença à tirer les draps du lit pour les changer, mais elle s’arrêta pour ramasser un t-shirt qui était tombé par terre. Un t-shirt qui lui parut étrangement familier … Un t-shirt avec la tour Eiffel, qu’elle se souvenait particulièrement bien d’avoir offert à Eleanor en revenant de France.  Sans un mot, elle plia soigneusement le vêtement et reprit son ménage, un sourire flottant sur ses lèvres. Quand Viktor émergea de la salle de bain, elle lui lança, innocente : « Comment va Ellie ? »
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MessageSujet: Re: can't stop, won't stop grooving - ft. meredith   can't stop, won't stop grooving - ft. meredith Icon_minitimeJeu 4 Juin 2015 - 23:17

can't stop, won't stop grooving


Merry eut beau lutter, le petit manège de Viktor finit par avoir raison de son sérieux, et son rire explosa dans la pièce. Radieux, il lui répondit d’un large sourire. « Le pire c’est qu’elle en serait bien capable ! » dit-elle, et il ne put qu’acquiescer. Oh oui, Mme Dawson en serait absolument capable, si elle en sentait le besoin. Il était à peu près certain qu’elle croyait dur comme du fer que l’entière nation américaine était là pour s’occuper de son fils unique. Si le vétéran avait été un peu moins timide et un peu plus égoïste, il aurait probablement eues les chevilles plus enflées qu’Indiana Jones après une morsure de serpent. Heureusement, il avait toujours été plus gêné par la dévotion à la limite du culte que lui vouait sa maman qu’autre chose, ayant lui-même un respect particulier pour la force et la résistance dont elle avait fait preuve en tant que réfugiée, puis immigrée dans un pays dont elle ne connaissait qu’à peine la langue et la culture. Mais, plutôt que de se laisser entraîner dans ces pensées plutôt sombres, Viktor revint à la surface, tirée par les plaisanteries de Meredith. « Ca m’embêterait de perdre mon job parce que j’ai laissé mourir de faim un infirme qui sait très bien danser mais pas se faire cuire un œuf ! » Le vétérinaire prit une mine outrée. Il était peut-être infirme, mais il savait certainement cuire un œuf ! Même plusieurs œufs ! C’était décidé, ce serait lui qui ferait la cuisine, la prochaine fois que Merry viendrait chez lui – il ne pouvait pas laisser passer une telle injure. Mais d’abord, la douche. Et la jolie blonde parut plus que satisfaite de sa suggestion – visiblement, il sentait plus mauvais que ce qu’il ne croyait.

« C’est pas une mauvaise idée ! Va, et soit en paix, l’avenir des Etats-Unis ne sera pas mis en danger aujourd’hui. » Viktor fit une croix sur son corps, comme lorsque sa mère l’emmenait à l’église orthodoxe, et fit mine de remercier Merry comme il l’aurait fait une sainte icône. La maman Dawson aurait probablement une crise cardiaque si elle voyait son fils tourner sa foi au ridicule ainsi, mais le manège de celui-ci n’avait rien de méchant. Tout comme la réaction de la jeune femme quand il promit de ne pas chanter, il ne s’agissait que de plaisanteries légères. « Ah, merci beaucoup, je n’osais pas te le suggérer. » Pour toute réponse, Viktor lui tira la langue – il en pouvait nier qu’il chantait comme une casserole, et l’aide à domicile le savait bien. Il disparut rapidement dans la salle de bains, sans toutefois verrouiller la porte derrière lui. Ce n’était pas tant qu’il souhaitait inviter Merry à partager sa douche mais plutôt que, du fait de son handicap, c’était une mesure de sécurité auquel on le forçait à se conformer. S’il venait à glisser et se blesser, il aurait d’autant plus de mal à appeler à l’aide, sans parler de s’en tirer seul. « Tu as besoin que je vienne te savonner le dos, mon chou ? Si tu glisses dans ta baignoire et que tu n’arrives pas à te relever, je suis à côté, tu n’as qu’à crier un bon coup. » « Il me manque une jambe, pas ma dignité ! » répondit-il, d’une voix faussement éhontée. L’instant d’après il retirait sa prothèse et l’appuyait sagement contre le mur, avant de clopiner ou plutôt sauter jusqu’à la douche. La sienne était aménagée d’une espèce de fauteuil, pour qu’il ne fatigue pas trop sa jambe gauche en appuyant tout son poids dessus. L’eau chaude le frappa au visage, et il dut se retenir de se mettre à chantonner, surtout lorsqu’il entendit la voix de Merry reprendre l’air de Taylor Swift dans le salon.

Dix minutes plus tard il ressortait, trempé, attrapant d’abord une serviette, avant de s’assoir et de remettre sa prothèse. Puis, il enfila une espèce de peignoir digne d’une pelisse de Yéti et ouvrit la porte de la salle de bains. Pas de Merry dans le salon. Viktor fit quelques pas en direction de la cuisine, qui se trouvait également vide. Etant à peu près sûre que l’aide-soignante ne s’était pas cachée dans la salle de bains pendant qu’il se lavait, il partit en direction de sa propre chambre. Elle s’y trouvait effectivement, pliant et rangeant comme une professionnelle. Il s’apprêta à venir l’aider à tirer les draps du lit lorsqu’elle se tourna vers lui, un sourire aussi innocent qu’un chat devant une souristrônant sur ses lèvres. « Comment va Ellie ? » Viktor sentit le rouge lui monter aux joues. « Ellie ? Pourquoi est-ce que… » commença-t-il, avant d’apercevoir le T-shirt plié. « Oh. » Le rouge explosa sur son visage, et il se mordit l’intérieur de la joue, lançant un sourire penaud à la jeune femme. « Je pensais le lui avoir rendu. » Il ne savait pas trop quoi dire : ce n’était pas comme s’il avait intentionnellement cachée sa relation avec la brune à Merry, surtout que celle-ci était amie avec les deux. C’était plutôt qu’il avait eu trop peur de tout ruiner à nouveau, de la perdre presque aussitôt qu’il pensait l’avoir retrouvée, qu’il n’avait pas osé l’avouer à beaucoup de monde. Dire ‘je suis avec Ellie’ semblait, de manière presque superstitieuse, une façon d’attirer le mauvais sort sur leur relation pour l’instant idyllique. « Elle… Elle va bien. » finit-il pas bredouiller, s’asseyant sur le lit à moitié défait. Le visage relevé vers Merry, les cheveux trempés plaqués sur son front, il avait l’air d’un chiot tombé dans un étang, à mi-chemin entre la joie de sa baignade et la conscience que sa maîtresse n’apprécierait pas forcément.



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MessageSujet: Re: can't stop, won't stop grooving - ft. meredith   can't stop, won't stop grooving - ft. meredith Icon_minitimeSam 27 Juin 2015 - 14:23

Qui aurait cru que venir faire le ménage chez Viktor lui offrirait une telle nouvelle ? D’un coup, Meredith se sentait aussi excitée qu’une gamine le soir de Noël. Il avait suffi d’un seul petit T-shirt … Qui aurait sans doute pu appartenir à n’importe qui, et qui n’aurait eu aucune signification, s’il n’avait pas été le jumeau parfait de celui qu’elle avait offert à sa meilleure amie en revenant de France. C’était un cadeau bien insignifiant, sans grande valeur marchande ni même sentimentale, juste une offre de paix pour essayer de se faire pardonner de sa si longue absence. Et le trouver là, dans la chambre de Viktor … Pas dans son salon ni même plié dans son placard, sur son lit ! Merry avait envie de débouler comme une furie dans la salle de bain pour tirer Viktor de sa douche afin qu’il lui explique – et en détails ! – la façon dont ce t-shirt avait atterri sur son lit. Mais elle se contiendrait, au moins jusqu’à ce qu’il sorte de la salle de bain. Et quel calvaire ce fut ! Elle plia le linge, commença à changer les draps, fit de son mieux pour se concentrer sur sa tâche, mais ses yeux étaient constamment attirés vers le t-shirt, bien en vue. Elle imaginait des tas et des tas de scénarios qui avaient pu amener ce t-shirt jusqu’ici – bien qu’il n’y ait pas cent cinquante possibilités et que ce n’était finalement pas ça le plus intéressant. Elle savait qu’il y avait eu une histoire entre Ellie et Viktor par le passé, mais elle avait cru que tout était terminé … Elle avait été là pour consoler Ellie quand elle était venue la voir, la mort dans l’âme, pour lui annoncer qu’il n’y avait plus rien entre eux. C’était assez clair pour qu’elle ne s’attende pas à les revoir ensemble …

Quand Viktor sortit enfin, Merry l’attendait de pied ferme, prête à le passer à un interrogatoire serré. Elle commença en toute innocence, et son regard surpris fut un véritable délice. Il devait s’attendre à tout, sauf à entendre le nom de la jeune femme dans la conversation. « Ellie ? Pourquoi est-ce que… » Un regard vers le t-shirt … « Oh. » Un rougissement à en faire pâlir la plus timide des jouvencelles … « Je pensais le lui avoir rendu. » Hésitation, hésitation, gêne, le regard qui fuit … Merry savourait cette scène comme si elle s’était trouvée dans une salle de cinéma avec un paquet de pop-corn XXL et une bouteille de soda. Et le malaise de Viktor ne lui procurait aucun remord. Elle trouvait ça terriblement drôle de l’avoir pris presque la main dans le sac ! Il était si penaud qu’on aurait cru un petit enfant surpris à voler des bonbons sur un étalage. Elle n’avait pas besoin d’une confirmation orale de ce qu’elle avait compris en voyant le t-shirt, son air parlait pour lui. « Elle… Elle va bien. » Cette fois, Merry n’y tint plus, elle ne pouvait plus feindre l’indifférence sans rien dire. « Oh, Vik ! » S’exclama-t-elle. « Ne me dis pas que tu es gêné ? Ca fait des siècles que j’attends que vous vous remettiez ensemble ! Des siècles, je te dis ! » Ca n’en était pas loin en tout cas. De tous ses couples d’amis, ils étaient le seul qu’elle avait regretté de voir sombrer de cette façon. « Depuis quand est-ce que vous vous revoyez ? » Voilà, l’interrogatoire avait commencé. Elle était toute excitée et avait définitivement laissé derrière elle le calme apparent qu’elle avait si difficilement composé en attendant Viktor. « Qui est-ce qui a fait le premier pas ? » Elle n’était pas du tout consciente de faire l’effet d’un éléphant déboulant dans une boutique de porcelaine. Absolument pas. « Aaaaah, j’en reviens pas qu’elle ne m’ait pas tout raconté à la seconde où je suis revenue ! » Dès qu’elle sortirait de cet appartement, elle allait appeler Ellie et la supplier de tout lui raconter. Même si Viktor le faisait avant elle. Mais le bel enthousiasme de Merry commença à s’éroder quand elle réalisa que Viktor avait réellement l’air mal à l’aise, et elle craignit soudain d’avoir été trop loin. Ou que le t-shirt n’ait été là que pour un soir et qu’elle s’était fait des montagnes d’un détail insignifiant. Non ! Ce serait trop bête ! « Okay, arrête avec le regard de chien battu, tu commences à me mettre mal à l’aise et je vais regretter de me réjouir pour vous. Est-ce que … il y a un problème ? » Déjà ??? Avait-elle envie de crier, emplie d’une frustration sans bornes, mais elle se contint. Elle était déjà bien en train de s’immiscer dans leur vie privée sans avoir à lui jeter ses jugements au visage. Mais elle n’avait jamais bien compris pourquoi ils s’étaient séparés la première fois, et ce n’était que parce qu’Ellie lui avait juré un demi-million de fois que Viktor ne lui avait rien fait de mal et qu’il n’était pas allé voir ailleurs qu’elle n’avait pas porté le blâme sur lui. Maintenant elle le regardait avec un air presque suppliant, pour qu’il ne lui dise pas qu’il n’y avait rien entre lui et Ellie.
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MessageSujet: Re: can't stop, won't stop grooving - ft. meredith   can't stop, won't stop grooving - ft. meredith Icon_minitimeDim 5 Juil 2015 - 22:07

can't stop, won't stop grooving

 


« Oh, Vik ! » s’exclama Merry devant la gêne et la timidité de son patient préféré. « Ne me dis pas que tu es gêné ? Ca fait des siècles que j’attends que vous vous remettiez ensemble ! Des siècles, je te dis ! » Evidemment, Viktor en rougit de plus belle. Il laissa s’échapper un léger rire, et passa une main dans ses cheveux encore trempés par la douche. L’idée que Meredith ait été une fervente supportrice de sa remise en couple avec Eleanor ne le surprenait pas en soi, mais l’enthousiasme avec lequel elle célébrait cette nouvelle était digne d’une enfant devant un sapin de Noël. Il était touché par sa joie, mais il ne savait comment réagir. Se mettre à danser dans la chambre avec elle ? C’était tentant, extrêmement tentant. Seulement il était encore trop pudique, trop inquiet à l’idée de fêter ses bonnes étoiles avant l’heure. Il avait toujours été superstitieux, un mélange de l’éducation maternelle et de la superstition des soldats, obligés de se trouver des ‘raisons’ pour lesquelles ils reviendraient vivants du combat ce soir encore – une chaussette fétiche, un oiseau qui chantait trois fois, une flaque d’eau évitée au dernier moment. Il savait pertinemment que c’était ridicule, mais une partie de son esprit ne pouvait se défaire de l’idée que, s’il clamait trop haut son bonheur, on le lui arracherait presque aussitôt. Bien loin de ces paranoïas, l’aide-soignante commençait son interrogatoire. « Depuis quand est-ce que vous vous revoyez ? Qui est-ce qui a fait le premier pas ? Aaaaah, j’en reviens pas qu’elle ne m’ait pas tout raconté à la seconde où je suis revenue ! » Elle enchaînait les questions et les exclamations sans même lui laisser le temps de répondre, ce qui ne lui déplaisait pas foncièrement. Il ne savait pas encore quoi lui répondre : tout lui avouer, au risque de mettre Ellie dans une position gênante ? Elle et Merry étaient proches, après tout, et il ne voulait pas causer de rixe entre elles, même si vu le comportement de la blonde dans sa chambre, c’était très peu probable.

Pouvait-il seulement appeler Ellie sa petite amie ? Il n’avait pas encore utilisé le terme, s’étant contenté de son prénom lorsqu’il en parlait à Malachi ou Ezekiel. D’ailleurs, comment Merry réagirait-elle si elle savait que son frère adoptif avait été mis au courant avant elle ? La vision soudaine de Merry furieuse fit déglutir le vétéran, qui inquiéta automatiquement celle-ci. Elle arrêta son tourbillonnement de joie pour se poser devant lui. « Okay, arrête avec le regard de chien battu, tu commences à me mettre mal à l’aise et je vais regretter de me réjouir pour vous. Est-ce que … il y a un problème ? » « Un problème ? » Viktor releva le regard, le cœur serré rien qu’à l’idée. Mais il s’empressa de rassurer Meredith : « Non, non, aucun problème, c’est juste que… » Il se mordit la lèvre, baissant à nouveau le regard. « Après la manière dont les choses se sont finies, la dernière fois, je ne pensais pas… Je pensais que la nouvelle de notre remise en couple ne ferait pas plaisir à tout le monde. » Il ne savait pas comment la hackeuse avait racontée l’histoire à son ami, mais Viktor n’était pas fier de leur dernière altercation. Certes il avait été malade, profondément traumatisé par la guerre et peinait à accepter cette nouvelle vie de mutilé qui l’attendait depuis son réveil à l’hôpital. Il était mal à l’époque, très mal – mais ce n’était pas une excuse. Souffrir n’était pas une raison de faire souffrir les autres, et le visage d’Ellie creusé de larmes le hanterait jusqu’à la fin des temps. Chassant l’image de sa tête, Viktor attira doucement Merry sur le lit : s’ils allaient avoir cette conversation, il préférait qu’elle soit assise au même niveau que lui.

« Ça va faire cinq, six mois qu’on s’est revus pour la première fois ? » Pour un romantique, le vétérinaire avait un talent incroyable pour oublier les dates précises. Que Dieu bénisse Facebook pour les anniversaires et son téléphone pour les alertes calendriers ; sans eux, il serait tout à fait capable de manquer l’anniversaire de sa mère ou le baptême d’un cousin. « Ellie m’a… m’a envoyé un message, pour voir si je voulais qu’on reprenne contact. » Le souvenir de ce SMS, si simple en lui-même, était fermement ancré dans son esprit. Il voyait encore son portable vibrer sur la table, la négligence avec laquelle il l’avait attrapé, comme si le message qu’il venait de recevoir n’était qu’un message de Malachi déterminé à éviter la réunion des amputés de ce soir, ou Ezekiel ayant récupéré un nouveau chien errant. La surprise lorsqu’il avait vu le nom d’Ellie – elle comme lui n’avait pas changé de numéro depuis toutes ces années et, ce qui lui avait déjà fait chaud au cœur, elle l’avait également gardé dans ses contacts. Il s’était attendu à ce qu’elle veuille tout supprimer de leur relation, de son existence même. La découverte qu’il en était autrement lui avait donné énormément de courage, courage sans lequel il n’aurait probablement pas osé se montrer aussi… franc quant à ses sentiments, lors de. « Jamais je n’aurais osé faire le premier pas… » murmura-t-il, et dans sa douceur on aurait presque pu oublier qu’il s’agissait d’un mastodonte de muscles et de… encore de muscles, pas un jeune adolescent soulagé qu’il n’ait pas eu à demander à sa voisine de classe de venir au bal de fin d’année avec lui. « On a parlé, Merry, d’avant, de… ce qu’il s’était passé. Et de ce qu’il allait se passer, maintenant. »



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MessageSujet: Re: can't stop, won't stop grooving - ft. meredith   can't stop, won't stop grooving - ft. meredith Icon_minitimeDim 26 Juil 2015 - 21:28

Merry était sincèrement contente pour Vik et Ellie. Elle était toute excitée par cette nouvelle, comme si elle était encore au lycée et qu’elle venait de surprendre sa meilleure amie en train d’embrasser le garçon sur lequel elle avait des vues. Parce qu’il fallait bien avouer que dans sa vie, à présent, il y avait bien moins de raisons pour s’exciter puérilement que de raisons de faire la gueule, et elle prenait toutes les occasions de s’extasier qui passaient devant elle. Il fallait en profiter ! Mais les doutes étaient revenus de plus belle quand Viktor n’avait pas paru partager son enthousiasme, et Merry s’était immédiatement imaginé le pire. « Un problème ? Non, non, aucun problème, c’est juste que… » Il essayait vraiment de la rassurer, comme ça ? Parce que ça n’était pas très efficace, qu’il en soit conscient ! Les yeux baissés, il paraissait encore bien mal à l’aise, et Merry ne savait pas trop quoi dire pour le rassurer. « Après la manière dont les choses se sont finies, la dernière fois, je ne pensais pas… Je pensais que la nouvelle de notre remise en couple ne ferait pas plaisir à tout le monde. » La jeune hunter fronça les sourcils, un peu confuse.  Il était bien probable qu’elle ait loupé une partie de l’histoire, comme Ellie ne lui avait jamais expliqué clairement les raisons de leur séparation, et Merry avait du faire avec ses maigres renseignements. Mais de là à penser qu’ils ne devaient pas se remettre ensemble ? Les mots de Viktor firent son chemin en elle, et elle se demanda s’il s’était passé quelque chose de réellement grave, qu’elle ignorait, mais qui pouvait justifier qu’ils ne devaient pas se remettre ensemble. Douter ainsi faisait naître un sentiment désagréable en elle, et elle n’avait pas du tout envie d’y penser, mais si lui-même le croyait … Bon, en même temps, il s’agissait de Viktor, qui arrivait à se faire des montagnes de pas grand-chose, mais tout de même.

Il l’attira sur le lit et elle se laissa faire, s’asseyant à côté de lui en silence. Elle était prête à entendre ce qu’il voudrait bien lui raconter, mais elle espérait grandement qu’il la rassurerait fissa ! Mais elle se promit de ne pas trop le presser de questions ou de remarques invasives, comme elle seule pouvait le faire. « Ça va faire cinq, six mois qu’on s’est revus pour la première fois ? » Merry ouvrit de grands yeux mais ne fit aucun commentaire, alors qu’elle aurait voulu pousser une exclamation surprise. Ca faisait quand même pas mal de temps ! « Ellie m’a… m’a envoyé un message, pour voir si je voulais qu’on reprenne contact. » Ah, bon ! Si c’était Ellie qui avait fait le premier, c’était qu’elle lui avait pardonné s’il avait fait une connerie, des années plus tôt. Ou même qu’il n’avait pas fait de connerie du tout, ce qui serait encore mieux. « Jamais je n’aurais osé faire le premier pas… » Ah, peut-être qu’il en avait fait une, de connerie, finalement. Ou juste qu’il était trop timide ? Pour un vétéran de l’armée, il faisait preuve d’une sensibilité étonnante, mais c’était ce qui avait toujours fait son caractère, ainsi que son charme. « On a parlé, Merry, d’avant, de… ce qu’il s’était passé. Et de ce qu’il allait se passer, maintenant. » Dans le fond, il semblait soulagé que les choses se soient passées ainsi, et même s’il avait toujours l’air gêné, il était un peu plus détendu à présent, et Merry respira plus librement. Rien de grave à l’horizon, alors ! C’était ce qu’elle allait considérer, elle ne voulait vraiment pas commencer à se faire des films à propos de ces deux là. Elle devenait carrément parano ces derniers temps, depuis qu’elle était rentrée de France sa vie à Radcliff avait changé du tout au tout … Mais Ellie et Viktor étaient de ceux qui représentaient le passé immuable, et même s’ils avaient changé, grandi, évolué, ils restaient les mêmes. Des amis qui n’avaient à voir avec sa nouvelle vie. « Tu sais, pour être honnête, je n’ai jamais vraiment compris pourquoi vous vous étiez séparés. Ellie restait très vague et … Bon, moi je pensais que tu l’avais trompée, et puis elle m’a dit que non, alors à partir de là, que vous vous remettiez ensemble, je n’y vois pas de problèmes. » Lâcha-t-elle en haussant les épaules, comme si ça n’avait rien de très grave. En fait elle attendait surtout qu’il démente haut et fort qu’il ne l’avait pas trompée – elle avait encore besoin qu’on la rassure sur ce point – et que leur rupture ne cachait aucun secret trop lourd. Elle ne demandait pas à ce qu’il lui explique tout par le menu, c’était leurs affaires ! Mais s’il pouvait être un tout petit peu plus clair, elle ne dirait pas non. « Six mois … Je pense qu’on peut dire que vous partez bien. Et qu’à ce point, vous n’avez plus à vous embêter avec l’avis des autres. Surtout pas le mien ! Je suis partie pendant trois ans, je ne vois pas trop quel mot j’aurais à dire dans votre relation. » Elle le poussa doucement de l’épaule, un sourire aux lèvres. Elle ne voulait pas qu’il soit gêné à cause d’elle ou de ce qu’elle pourrait penser d’eux. « Ca me fait plaisir que vous soyez de nouveau ensemble, vraiment. » Elle se releva pour continuer à plier le drap qu’elle avait abandonné quand Vik était entré dans la chambre, mais elle le regarda en coin, et ne put s’empêcher de reprendre : « Et puis, ça explique pourquoi Ellie était si guillerette la dernière fois que je l’ai vue. Et j’aurais aimé pouvoir dire que ça explique pourquoi un grand baraqué comme toi danse sur du Taylor Swift au beau milieu de la journée sans avoir bu une seule goutte d’alcool, mais … » Elle fit une grimace éloquente en le regardant de haut en bas, avant de se mettre à rire.
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MessageSujet: Re: can't stop, won't stop grooving - ft. meredith   can't stop, won't stop grooving - ft. meredith Icon_minitimeMer 5 Aoû 2015 - 20:11

can't stop, won't stop grooving

 

« Tu sais, pour être honnête, je n’ai jamais vraiment compris pourquoi vous vous étiez séparés. Ellie restait très vague et … Bon, moi je pensais que tu l’avais trompée, et puis elle m’a dit que non, alors à partir de là, que vous vous remettiez ensemble, je n’y vois pas de problèmes. » L’expression faciale de Viktor à l’idée qu’on le croit capable de tromper qui que ce soit – pire, même, de tromper Ellie avait toute la subtilité d’un film silencieux. Heureusement Merry avait rapidement écartée cette possibilité, sans quoi elle aurait probablement subie une diatribe passionnée de la part de son patient, déterminé à se défendre d’un tel blâme. Il avait été beaucoup de choses dans sa première relation avec la jolie hackeuse, mais adultère n’en faisait pas partie. Imprévisible, colérique, névrosé même, il était prêt à l’admettre ; incapable de prendre du recul sur sa maladie et convaincu que son entourage ne voyait en lui qu’un misérable infirme pour lequel on ne pouvait éprouver de la pitié et du dédain pour la raison de sa mutilation, absolument. Se jeter sur une mine pour sauver un chien, c’était presque un crime aux yeux de la population bien-pensante, et le ressentiment qui avait manqué de le suffoquer chaque fois qu’il acceptait d’expliquer son histoire à un proche comme à un inconnu pour les voir perdre leur respect envers lui avait souvent, bien trop souvent été déplacé sur celle qui était alors sa petite amie. Viktor secoua la tête, lentement, le souvenir de l’homme qu’il avait été comme une douche froide sur son dos. Le passé était le passé, et il ne pouvait le changer ; la seule chose qu’il pouvait faire, c’était s’efforcer de ne plus jamais le répéter.

Pendant ce temps, Merry avait repris la parole. « Six mois … Je pense qu’on peut dire que vous partez bien. Et qu’à ce point, vous n’avez plus à vous embêter avec l’avis des autres. Surtout pas le mien ! Je suis partie pendant trois ans, je ne vois pas trop quel mot j’aurais à dire dans votre relation. » dit-elle, lui offrant un petit coup sur l’épaule agrémenté d’un sourire amical. « Ça me fait plaisir que vous soyez de nouveau ensemble, vraiment. » Viktor serra la main qu’elle avait posée sur son épaule, lui offrant un regard sincèrement reconnaissant. Merry était si proche de lui et d’Ellie, que son opinion ne pouvait ne pas avoir d’importance à ses yeux – et il se doutait qu’il en allait de même pour la jolie brune de son cœur. « Et puis, ça explique pourquoi Ellie était si guillerette la dernière fois que je l’ai vue. Et j’aurais aimé pouvoir dire que ça explique pourquoi un grand baraqué comme toi danse sur du Taylor Swift au beau milieu de la journée sans avoir bu une seule goutte d’alcool, mais … » Viktor se mit à rire, pour de bon cette fois-ci. « La prochaine fois que tu me rends visite je mettrais du death metal, ça te plairait mieux ? » taquina-t-il, se doutant que les hurlements ‘musicaux’ de ce genre d’artistes ne seraient pas plus du goût de l’aide-soignante que du sien. « Ou je ferais des pompes avec toi assise sur mon dos – tu pourras même filmer et mettre sur Youtube, on deviendra plus célèbres qu’une compilation de vidéos de chats ! » Bon, il s’emballait un petit peu. Rien sur Internet ne pouvait rivaliser avec une vidéo de chats, encore moins une compilation de vidéos de chats. Mais il ne pouvait nier que la vision de Merry buvant tranquillement une tasse de Darjeeling sur son dos tandis qu’il enchainait les pompes était des plus amusantes.

Se rendant compte qu’il n’était toujours pas habillé, Viktor se releva soudain, resserrant son peignoir, qui menaçait de tomber dans un style des plus déshabillés. « En attendant, Mlle Quinn, si vous vouliez bien me laisser un peu d’intimité… On est pas au Burning Desire ici !» lança-t-il, lui désignant d’un geste grandiose la porte. C’est qu’il avait sa pudeur, tout de même ! Même s’il venait de passer une bonne demi-heure en compagnie de la jeune demoiselle sans grand-chose pour le recouvrir… Hm. Meredith chassée de sa chambre, il put enfin se dévêtir entièrement (ou plutôt se dépeignoiriser, mais le mot n’existait malheureusement pas encore) et trouver une tenue un peu plus… habillée, littéralement. Il réapparut quelques minutes plus tard dans une chemise bleue lavande et un pantalon brun, finissant de régler ses boutons de manchette. L’aide-soignante semblait avoir presque fini son nettoyage – vu qu’il faisait une grande partie de ses tâches ménagères lui-même, ce n’était pas si surprenant. « Merry Christmas » commença-t-il, avec un de ces surnoms absolument débiles dont il adorait l’affubler. « Tu as d’autres patients à voir ce soir, ou est-ce que tu veux rester dîner ? » Implicitement : est-ce que tu veux que je te fasse à manger et qu’on regarde des bêtises à la télé jusqu’à pas d’heures ? La requête était relevée d’un regard de chien battu qui lui donnait l’air d’être une version un peu moins poilu du Chat Potté. Comment pourrait-elle lui dire non ?



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