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 Fix You ♣ Eymeric

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MessageSujet: Fix You ♣ Eymeric   Fix You ♣ Eymeric Icon_minitimeMar 25 Juin 2013 - 0:34

And the tears come streaming down your face. When you lose something you can’t replace. When you love someone but it goes to waste, could it be worse ? Lights will guide you home and ignite your bones ans I will try to fix you. And High up above or down below, when you’re too in love to let it go, but if you never try you’ll never know just what you’re worth.  
Fix You
Tu regardais cette petite depuis de nombreuses minutes, maintenant. Jack était sorti depuis quelques heures et il n’était toujours pas rentré, et tu avais accepté de garder la petite Mary pour Eymeric. Tu adorais cette petite, là n’était pas le problème, loin de là. Tu ne savais pas trop comment agir avec elle, mais tu faisais de ton mieux. Elle n’avait plus vraiment réagi depuis cette fameuse journée au parc où elle t’avait regardée si intensément pendant un quart de seconde avant de retomber dans cet état de transe où elle était en permanence. Ce n’était pas faute d’avoir essayé de lui tirer quelque chose. Tu lui avais expliqué en long et en large ce que tu faisais pour vivre. Tu lui avais raconté ta vie au complet, ton vilain père. Tu lui avais posé des tas de questions qui étaient, évidemment, restées sans réponses. Sur son père, sur sa vie, sur elle-même. Sur ses goûts, ses joies, s’il lui arrivait d’être triste. Elle n’avait jamais rien dit. Tu as cru avoir obtenu un léger tressaillement lorsque tu as mentionné sa maman, mais tu ne peux pas être sûre. Tu l’as probablement halluciné. Parfois tu as l’impression qu’elle réagi, mais tu te dis que c’est ton imagination. Tu aimerais tellement qu’elle bouge, qu’elle parle, qu’elle s’ouvre à toi que tu revois ses yeux se planter dans les tiens comme au parc.

Tu l’avais installée devant Peter Pan, ton Disney préféré. Il y avait quelque chose de bien particulier à l’idée de ne jamais grandir qui te séduisait. Jack aurait très probablement rit de toi si tu le lui avais raconté, mais tu avais toujours aimé les péripéties de Peter Pan et de Wendy. Tu avais bien évidemment le DVD et, la petite pelotonnée dans tes bras, vous l’écoutiez ensemble. Tu lui pointais des personnages et tu lui expliquais deux ou trois petites choses pendant le film, tentant d’apercevoir une étincelle dans ses yeux vide, un mouvement de reconnaissance. Toujours rien. Tu ne t’es pourtant pas désespérée. Tu sais que Mary est là, à quelque part, et qu’elle finira bien par sortir de son mutisme. Tu te doutes qu’elle n’a pas eu une enfance facile et tu ignores pourquoi. Tu ne connais pas assez bien son père pour s’incruster dans sa vie privée, mais tu aimerais comprendre. Tu te doutes qu’il ne doit pas avoir beaucoup de jeunes demoiselles disponibles pour garder Mary de temps en temps. Elle pourrait faire peur si tu ne ressentais pas autant de tendresse à son égard. Son regard vide, son absence de réaction, tu avais toi aussi été troublée avant de te surprendre à être plutôt maternelle avec elle. Si tu n’avais jamais pensé à être mère, tu adorais tout simplement Mary et tu ressentais au plus profond de toi le besoin impératif de la protéger de tout. Elle doit être extrêmement solitaire, logiquement quand on ne peut pas parler on ne se fait pas beaucoup d’amis, et tu devais probablement être la seule à bien vouloir s’occuper d’elle à part son père. Tu ne savais pas du tout si elle t’appréciait, si elle avait conscience que tu étais là, mais en souvenir de ce regard de reconnaissance qu’elle t’avait lancée au parc, tu ne pouvais faire autrement que tenter de l’aider.

Peter Pan tirant à sa fin, tu ne savais pas trop quoi faire pour occuper Mary. Pas qu’elle ait vraiment besoin d’être occupée, mais tu te sentais toujours mieux si tu avais l’impression de bien accomplir ton rôle de baby-sitter. Il faisait un peu trop sombre pour que tu songes à l’amener prendre une marche – pourtant tu adorais ça. Elle était toute raide quand elle marchait mais elle te tenait la main comme si sa vie en dépendait et gare à celui qui tentait de vous séparer. La fillette était extrêmement touchante malgré son manque total de réaction. Elle mangeait toujours tout ce que tu lui cuisinais, avec lenteur et des gestes un peu mécaniques, mais elle finissait toujours son assiette. Puis elle pouvait regarder son assiette vide pendant des heures si tu ne la tirais pas de là pour que vous alliez faire quelque chose. Il n’était que 21 heures et Eymeric ne venait la chercher qu’à minuit, avait-il dit. Tu avais mis de la musique sur ton ordinateur et l’avait branché dans un haut-parleur. Counting stars wishing I was okay, crashing down was my biggest mistake. I never ever meant to hurt you, I only did what I had to, counting stars again.

Puis, dams la fenêtre, tu aperçois une ombre qui semble rôder proche de votre maison. Jack, peut-être ? Tu te mords doucement la lèvre alors que tu tentes de mieux voir. Puis, tu te tournes vers Mary. « Ne bouge pas ma belle, je reviens tout de suite. » Tu avais pris l’habitude de lui parler comme à un enfant normal. Ne bouge pas. Comme si elle allait soudainement se lever pour aller à quelque part. Tu ouvres donc la porte et la lumière de la maison éclaire une portion de l’allée. « Monsieur Silverburn ? lâches-tu, surprise, en découvrant son visage un peu coupable. Puis tu te radoucis. Elle va bien, Eymeric, ne vous inquiétez pas. Un silence légèrement empreint de malaise s’installe entre vous jusqu’à ce que tu le brises en prenant la parole. Voulez-vous entrer ? Nous écoutions de la musique, mais je peux aller la coucher, elle a l’air fatiguée. »

Après tout, c’est peut-être le père qui avait besoin de toi, et non pas sa fille.

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MessageSujet: Re: Fix You ♣ Eymeric   Fix You ♣ Eymeric Icon_minitimeMar 25 Juin 2013 - 17:41

Abigail & Eymeric - "fix you"

T'es là, côte à côte avec ta fille. Ni l'un ni l'autre ne parle. Tu n'oses plus. Tu as peur qu'elle ne réponde toujours pas, tu as peur qu'elle ne réponde plus jamais. Tu l'observes, tu entends son rythme cardiaque lent, régulier, qui aurait pu être rassurant si ce n'était pas dans ce contexte. Elle est assise, tout simplement assise. Tu n'oses même pas la toucher, parce que tu as peur de ne pas avoir de réponse à ce contact. Alors voilà, tu passes une heure à l'observer, à écouter son cœur, sa respiration, à compter ses battements de cils. T'as envie de pleurer, de chialer comme un gosse mais tu peux pas. Pas devant elle. Pourtant tu sais qu'elle ne s'en rendra pas compte, mais tu peux pas. Tu sais pas pourquoi, tu peux pas. Alors tu téléphone à cette fille, que tu as rencontré moins de deux semaines plus tôt. Tu sais pas pourquoi, mais elle a réveillé ta fille un quart de seconde. C'est rien, rien du tout, pourtant pour toi c'est tout. C'est l'espoir, c'est la vie, la vie de ta fille.. Alors tu l'appelles, tu lui demande de la garder. Tu lui amènes et tu te dis que les deux fois précédentes, elle n'avait rien fait à ton bébé, alors tu penses que tu vas pouvoir lui faire confiance. Tu sors, tu vas dans un bar, tu bois un verre. T'en bois deux. T'as un léger effet qui se fait sentir et tu te dis que tu vas pouvoir te bourrer la gueule. Tu te dis que tu rencontreras peut-être ta belle brune qui partage parfois ton lit. Mais tu la vois pas, et de toute façon ta fille occupe toutes des putains de pensées. Tu ne peux pas faire autrement, tu ne sais pas comment faire autrement.

Alors tu quittes le bar, veste sur l'épaule, tête baissée, clope au bec. Tu tires tellement dessus qu'elle se consume vite et tu enchaines avec une autre. Deux autres. T'es pas très loin de chez Abigail. Tu te dis que non, pas ce soir. Plus maintenant. Que c'est bon. Que ça suffit, qu'il faut peut-être recommencer à vivre et puis tu ris, seul. Tu te fous de ta propre gueule parce que tu sais bien que vivre, c'est pas ta tasse de thé en ce moment. Plus maintenant. T'es même plus sûr de savoir comment faire. Parce que non, c'pas simple de vivre, loin de là. Alors tu entends des rires d'enfants, tu lèves la tête pour les observer et tu te rends compte que tu ne peux pas les voir. Qu'ils doivent être plus loin, et même dans une maison en y faisant plus attention. Parce que c'est ça, ton don, t'entends trop de choses. Mais tu te rends compte d'autre chose, t'es planté devant chez elle. Putain.. Tu sais que tu pourras pas t'éloigner, que si t'es là c'est parce que tu vas encore passer ta soirée là, à l'extérieur, à te les cailler un peu pour voir et écouter ce qu'il se passe. Tu te poses derrières un buisson, et tu entends Abigail parler. Parler à Mary. Alors, une pointe de jalousie le transperce. Ce qu'il aimerait savoir parler à sa fille comme Abigail le fait. Parce que tu sais plus, tu ne sais pas lui montrer les personnages en commentant, tu ne sais plus lui sourire. Tu ne sais plus quoi faire, alors que la blonde, elle, sait. Ne bouge pas ma belle, je reviens tout de suite. Tu l'entends se déplacer, vers la porte d'entrée, mais tu ne penses pas qu'elle l'ouvrira. Mais si. Elle le fait et te vois avant même que tu n'ai pu réagir. Alors tu te fais avoir. Monsieur Silverburn ? Et la tu te sens con, bien con même. Tu te lèves et tu la vois qui tentes de te rassurer. Elle va bien, Eymeric, ne vous inquiétez pas. Oh mais si elle savait.. Si elle savait comme tu t'inquiétais au fond. Si elle savait tous les cauchemars que tu faisais. Si elle savait seulement une infime partie de ta vie. Une voiture de flic passe, et allume sa putain de sirène et tu grimaces. Ça te perces les tympans. Voulez-vous entrer ? Nous écoutions de la musique, mais je peux aller la coucher, elle a l’air fatiguée. Tu le savais qu'elle écoutait de la musique. Mais tu prend un air presque étonné. Tu n'as même pas le temps de te demander ce que tu vas faire que des paroles s'échappent de ta bouche. Tu parles, elle a surtout l'air morte. Un espèce de silence gêné s'installe. Puis tu avances, montrant ainsi que tu acceptes son invitation. Tu aurais pu être poli, la remercier, mais t'y arrives pas. Pour tout dire, tu te fiches pas mal qu'elle s'en offusque ou non. Tu n'y penses même pas. Tu découvres sa maison, que tu connaissais un peu depuis que tu la surveillais. Tu te diriges instinctivement vers ta fille, tu t'agenouilles devant elle et tu l'observes quelques secondes. Rien à ton oreille n'indique de changement. Tu oses lui effleurer la joue, ou plutôt tu ne veux pas paraitre trop ingrat envers elle alors qu'Abigail est là, mais rien. T'as envie de hurler mais tu te contentes de baisser la tête. Alors tu t'éloignes et tu vas à l'opposée de la pièce, dans un autre fauteuil. Tu t'y installe sans non plus avoir la politesse de demander. Tu t'y affales presque, comme si tu avais le poids du monde sur tes épaules. Si ça se trouve, ça ne sert à rien, elle ne se réveillera jamais. Il braque son regard bleu dans celui d'Abigail, un regard qui demande presque à être rassuré vu toute la douleur qui en ressort.

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Dernière édition par Eymeric Silverburn le Mer 26 Juin 2013 - 12:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fix You ♣ Eymeric   Fix You ♣ Eymeric Icon_minitimeMer 26 Juin 2013 - 4:26

And the tears come streaming down your face. When you lose something you can’t replace. When you love someone but it goes to waste, could it be worse ? Lights will guide you home and ignite your bones ans I will try to fix you. And High up above or down below, when you’re too in love to let it go, but if you never try you’ll never know just what you’re worth.  
Fix You.
Tu ne savais pas trop quoi penser lorsque tu l’avais vu dehors, à rôder autour de ta maison. Tu t’étais dit qu’il s’inquiétait pour ta fille. Après tout, tu pouvais être n’importe qui. Une sadique, une psychopathe. Il ne pouvait pas savoir que tu étais quelqu’un de bien. Et de bien, aux yeux de qui ? Tu ne savais rien de lui non plus. S’il apprenait que tu étais une mutante et qu’il t’arrachait brusquement sa fille de tes mains ? S’il avait peur de toi ? Tu gardais peut-être la petite fille d’un Hunter, qu’est-ce que tu en savais. Un Hunter qui avait bu, assurément, vu sa tête et son regard un peu dans les vapes. Ou alors, Eymeric Silverburn était un homme bien qui ne savait juste pas trop comment s’occuper de sa fille. Ce que tu pouvais comprendre, même si tu n’éprouvais pas ce même problème. Tu ne savais pas du tout si, étant sa mère et la voyant dans cet état-là constamment tu serais aussi joyeuse de monologuer pendant des heures alors qu’elle ne montre aucun signe de reconnaissance. Tu proposes à son père de rentrer, au cas où, en ne pensant pas vraiment qu’il allait accepter. Tu avais pensé à plein de réponses possibles à ce que tu avais dit et des tonnes d’actions probables, mais tu ne pensais sûrement pas qu’il allait te sortir un truc comme celui qu’il t’a sorti, en tout cas.

« Tu parles, elle a surtout l’air morte. » Tu l’aurais frappé. Pour de vrai. Aussi pacifiste pouvais-tu être, aussi adorable étais-tu quelques minutes plus tôt avec Mary, tu l’aurais assommé sur le pas de ta maison avec le bâton de golf qui traînait à côté de la porte justement pour frapper des inconnus malveillants et tu l’aurais planté là. Comment pouvait-il dire une chose pareille ? C’était sa fille, bon sang ! C’était une personne, un individu bien réel qui méritait autant d’attention et d’amour que tous les autres enfants. Plus, même, vu son état. Tu ne connaissais pas sa vie, ni celle de son père et tu ignorais ce qui était arrivé à sa mère. Tu ne pouvais donc pas juger puisque tu ne les connaissais pas, mais tout ce que tu pouvais penser en cet instant, c’était qu’elle méritait mieux que ça. « C’est pas avec un père comme ça qu’elle va avoir l’air moins morte, » marmonnes-tu donc, juste assez fort pour qu’il n’y ait aucune doute possible sur tes intentions : tu voulais qu’il te comprenne. Il passe devant toi en cet instant, entrant dans ta maison alors que tu refermes la porte derrière lui. Eymeric avait peut-être beaucoup souffert, et il était très probablement saoul, mais tu ne pouvais t’empêcher de le trouver bien antipathique. Toi qui d’ordinaire ne ferais pas de mal à une mouche, tu ne l’aimais pas. Point barre. Et il allait falloir qu’il te sorte un beau récit en pleurant toutes les larmes de son corps s’il voulait que tu le prennes un peu en pitié.

Tu le regardes aller vers sa fille. Tu apprécies les efforts, mais tu vois qu’il est maladroit, que ses gestes sont malhabiles. Pas que ça change quelque chose chez Mary de toute façon, mais toi, tu voyais bien que quelque chose clochait. Puis il s’est levé et est allé s’asseoir sur le fauteuil au fond. « Si ça se trouve, ça ne sert à rien, elle ne se réveillera jamais. » Il te lance un regard tellement douloureux que tu commences à comprendre un peu. Pas son attitude, pas sa façon d’être, mais toute la douleur qu’il ressentait, toute son inquiétude. Il aimait cette petite. Là n’était pas la question. Tu t’assois sur le divan avec Mary et tu la prends contre toi. Elle ferme finalement ses yeux et tu entends sa respiration discrète ralentir quelque peu, devenir lente et apaisée. Elle s’endort. Tu la berces quelques instants avant de reporter ton attention sur Eymeric. « Et vous pensez que la simple possibilité qu’elle ne se réveille pas justifierait d’arrêter tous les efforts ? Tu te tais quelques instants. Qu’est-ce que vous faites de la possibilité qu’elle finisse par se réveiller ? » Toi, tu ne pouvais pas l’ignorer. Certes, tu étais mal placée pour juger puisque tu faisais des efforts depuis moins longtemps qu’Eymeric. Mary n’était pas ta fille et tu n’étais certainement pas là pour lui apprendre à s’en occuper, tu serais bien en peine de lui donner des leçons vu tes propres parents. Tu lui parlais instinctivement, sans arrière-pensées. C’était naturel à tes yeux d’essayer et de ne pas abandonner. Elle méritait qu’on se donne au moins la force de s’occuper d’elle pendant ce temps-là. Tu étais persuadée qu’elle allait finir par réagir à quelque chose. Tu ignorais quoi, mais tu finirais bien par trouver.

« Eymeric, fais-tu finalement, un peu hésitante. Je dois savoir ce qui s’est passé pour pouvoir essayer de la comprendre et vous aider tous les deux. Une pose. Le malaise que tu ressentais était presque tangible. Je veux parler de sa mère. »

Tu retiens ton souffle.

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MessageSujet: Re: Fix You ♣ Eymeric   Fix You ♣ Eymeric Icon_minitimeVen 28 Juin 2013 - 18:25

Abigail & Eymeric - "fix you"

Tu jalouses cette fille. Tu l'observes prendre ton enfant dans ses bras sans soucis. Sans mouvement de recul, sans mouvement de rejet. Tu te demandes comment elle peut faire alors que ce n'est même pas son enfant, alors qu'elle la connait à peine, voire pas tout puisque pour apprendre à connaitre quelqu'un il faut avoir accès à la discussion. Ta fille ne parle pas. Alors comment, sans la connaitre, Abigail peut-elle sembler mille fois plus proche de ta fille que toi, son père. Tu as à la fois envie de la haïr et de l'apprécier. C'pas simple, t'es paumé, comme tous les jours depuis des mois. Tu sais plus quoi faire, t'as peur. Et quand la peur paralyse quelqu’un, comment faire pour le sortir de sa situation. Et puis elle ouvre sa bouche, pour te faire un semblant de morale, un semblant de moral sur ta gestion de la situation.. Mais putain quoi, elle sait pas ce que c'est, alors tu rêves d'avoir un fusil à pompe pour te débarrasser d'elle et de sa morale et de fuir comme un voleur. Ouais, t'en rêves quelques instants, sous le coup de la colère. Mais au fond, ce n'est pas ce que tu veux. Loin de là. Eymeric... Je dois savoir ce qui s’est passé pour pouvoir essayer de la comprendre et vous aider tous les deux. Tu entends sa voix hésitante, sa respiration un peu plus rapide et saccadée qu'avant. Elle ne doit même pas s'en rendre compte. Mais lui si. Il sait ce qu'elle veut dire mais reste silencieux... Alors après quelques secondes elle ajoute : Je veux parler de sa mère. C'est au tour de ta respiration d'être perturbée. Elle se bloque, sans vraiment que tu le décides. Tout ce que tu sais, c'est que lorsqu'elle prononce sa dernière phrase, des souvenirs remontent d'un coup. Sans que tu le veuilles, oh ça non, tu ne le voulais pas. Ca fait des mois que tu les gardes au fond de toi, les taisant. Elle est dans la cuisine, écoutant du Lana Del Rey. C'était sa lubie du moment, tu savais très bien que quelques jours plus tard elle n'en pourrait plus et elle passerait à autre chose. Toi tu la regardes, tu sais pas cuisiner. Loin de là. Elle te dit que c'est qu'une question de chimie, de bons dosages, d'ingrédients qui vont ensemble, de saveurs qui se mélangent.. Sauf que pour toi, c'est pas ça. Tu vois des tas d'ingrédients : des abricots, de la farine, des œufs, .. Elle fait ce que Mary aime le plus au monde : de la tarte aux abricots. C'est son anniversaire après tout. Ça sera aussi les dernières heures de vie de ta femme, mais tu ne le sais pas encore. A ce moment tu te fiches de tout, des dégénérés, des hunters, du dépistage.. Tu vis encore, tu aimes encore.  Puis tu reviens à la réalité. D'accord. Tu sais pas pourquoi tu dis d'accord. Oh si. Pourquoi pas faire une tarte ? Discuter de ça autour d'une tarte, pourquoi pas. Parce que cette image de ta femme te hante, et que tu espères pouvoir la faire partir en agissant de la sorte. Si ça se trouve non. Mais t'espère, si on peut appeler cette façon désespérée de tout faire espérer. Tu te lèves, trébuches sur le coin du tapis. Ca ne t’arrive jamais. Jamais. Ton instinct te préserve toujours de ce genre de désagrément, mais tes souvenirs t'ont sonné. Bien sonné même. Tu te redresses un peu, comme si un peu du poids que tu portais s'était envolé pour quelques instants. Vous avez de quoi faire une tarte aux fruits ? Elle avait l'air tellement intriguée par tout cela qu'elle devait avoir une certaine hâte à savoir ce qu'il s'était passé, mais tu n'es pas capable de répondre franchement à sa question.. Et elle ne le sait pas, mais faire cette tarte serait le début de ta réponse.

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MessageSujet: Re: Fix You ♣ Eymeric   Fix You ♣ Eymeric Icon_minitimeVen 28 Juin 2013 - 21:28

And the tears come streaming down your face. When you lose something you can’t replace. When you love someone but it goes to waste, could it be worse ? Lights will guide you home and ignite your bones ans I will try to fix you. And High up above or down below, when you’re too in love to let it go, but if you never try you’ll never know just what you’re worth.
Fix You
Il devait très probablement te haïr. Tu en avais conscience, et le regard qui te lançait te donnait envie de fuir comme une voleuse au fin fond de la forêt, au risque de tomber sur des Hunters prêts à attraper une dégénérée comme toi. Tu serrais Mary contre toi malgré tout, tentant désespérément de supporter le regard qu’il posait sur toi, comme si, en le supportant, tu pouvais tenter d’arrêter l’apocalypse qui surviendrait très probablement vu ce que tu lui avais demandé. Parler de sa femme, la mère de Mary, parler de ce qui s’était passé. Tu te doutais que ce ne faisait pas partie de ses plus beaux souvenirs et qu’il préférerait probablement l’oublier. Cependant, tu ne pouvais pas t’empêcher d’être curieuse. La condition de sa petite fille te troublait toujours un peu, même si tu n’avais aucune difficulté à « interagir » avec elle. Les monologues finiraient probablement par te fatiguer, mais tu restais campée sur tes décisions à l’instant, à savoir qu’il valait toujours la peine d’essayer. Tu ne réussirais probablement pas à la réveiller, mais elle aurait sûrement plus envie de réagir dans un environnement où elle se sent aimée. Tu avais tenté de lui expliquer, mais il ne s’était même pas donné la peine de répondre à tes quelques mots servant à lui faire la morale. On devait probablement le lui dire à chaque fois, il faut dire, et tu ne devais être pour lui que la blonde un peu stupide sur les bords qui gardait sa fille parce que, par le plus grand des hasards, elle avait osé levé les yeux vers toi pendant un quart de seconde lorsque vous étiez au parc. Et maintenant, il devait probablement s’en vouloir atrocement d’avoir confié sa fille à une folle comme toi.

Tu observais la petite, endormie dans tes bras. Elle s’était écroulée de fatigue quelques minutes plus tôt sans que tu saches réellement pourquoi, vu ce que vous aviez fait. Tu la regardais et tu te demandais ce qu’elle aimait. Ce qu’elle voulait dans sa vie, si elle était heureuse, comme ça, silencieuse et sans aucune réaction. Aimait-elle les crêpes, les pâtes, les fruits ? Lorsqu’elle serait plus grande, préférerait-elle aller prendre des grandes marches ou aller faire les soldes ? Aimait-elle la musique que tu lui faisais jouer, aimait-elle Lana Del Rey et Florence + The Machine ? Préférait-elle le rock, le jazz, la pop ? Tu ne pouvais pas le savoir. Elle ne disait rien, ne faisait rien, restait simplement là. Alors tu mettais la musique que tu avais, parce que toi tu l’appréciais, et tu espérais que ce n’était pas de la torture pour ses oreilles. Et lorsqu’elle serait grande, quel sera son avenir ? En aura-t-elle seulement un ? Qui voudrait engager une fille frêle qui ne bouge pas et ne parle pas ? Aimera-t-elle la chimie ou préférera-t-elle les arts ? C’était dur à dire. Peut-être qu’Eymeric le savait. Peut-être avait-il une meilleure idée que toi de ce qu’il adviendra de sa fille dans l’option où elle ne se réveillerait pas. A-t-elle seulement des amis ? Cette seule pensée suffisait à te serrer le cœur.

Puis le dépistage qui s’en venait. Tu ignorais si les Silverburn étaient catalogués comme résidents de Radcliff, mais si c’était le cas, aura-t-elle le gêne mutant ? Ce qui ramenait toujours à la question de départ concernant les inconnus : est-ce qu’Eymeric l’avait ? Bizarrement, tu préférerais encore plus parler de sa mère que parler de ça, au cas où tu apprendrais des choses que tu aurais préféré ne pas savoir. Tu aimes souvent mieux ne pas connaître le don des mutants, parce que sinon tu te sens obligée de te surveiller en permanence, dépendant du don en question. Plongée dans tes pensées, tu es un peu surprise lorsque le jeune homme fini finalement par répondre à ta question. « D’accord. » Sa réponse te surprend. Tu n’avais pas pensé que c’était le genre de sujet dont il souhaitait discuter, mais sinon, pourquoi était-il entré chez toi lorsque tu lui avais proposé ? Qu’avait-il pensé en entrant dans ta maison ? Qu’il allait apprendre que sa fille parlait miraculeusement lorsqu’elle était avec toi ? Que vous alliez faire un feu de joie dehors avec des guimauves peut-être ? Fallait s’y attendre après tout, vu le nombre de fois où tu lui avais parlé, tu n’avais jamais pu lui poser les questions existentielles qui te brûlaient la langue.

Tu acquiesces. Tu le regardes. Puis tu regardes un peu autour, te rendant compte que la femme de ménage avait oublié de ranger ta lime à ongles et ton déodorant qui étaient encore sur la table à côté du vase indigo. Pas que ça te dérange, mais ils semblaient un peu incongrus, ainsi placés, oubliés, alors que le reste du salon était plutôt propre. Tu avais de drôles de pensées lorsque tu étais mal à l’aise. Et ton malaise ne finirait pas de grandir, parce qu’il n’avait pas terminé de parlé. « Vous avez de quoi faire une tarte aux fruits ? » Alors là, dire que ce n’était pas la réponse que tu attendais serait un euphémisme. Tu le regardes plusieurs instants avant de daigner faire un mouvement, un peu estomaquée par ce qu’il te demandait. Puis, tu prends Mary dans tes bras, tu te lèves finalement du divan et tu la recouches dessus, où elle se roule en boule. Tu trébuches sur la marche qui mène à la cuisine en jurant à voix basse, et tu regardes finalement dans les armoires pour sortir ce qu’il vous fallait. Arrivée aux fruits à utiliser, tu regardes la panoplies de fruits un peu louches que tu avais en ta possession, comme des abricots ou de la papaye. Tu te sors les abricots, te disant que tu en aurais probablement plus besoin que la papaye, et tu commences à cuisiner en chantonnant une chanson niaise. Tu sens le regard insistant d’Eymeric sur toi, alors tu relèves la tête.

« Mais vous avez terminé de me regarder comme si j’étais une psychopathe ? Vous êtes vivant, votre fille est pas morte, on est en train de faire une putain de tarte aux fruits alors vous allez me laisser chantonner mes chansons niaises tranquille, d’accord ? Souriez un peu et rendez-vous utile, bon sang ! » Ton moment de rage passé, tu reprends ton souffle et tu lui passes la pâte. Après tout, il avait proposé de cuisiner, il devait savoir comment. Tu n’en étais pas franchement sûre, toi, et c’était son idée. Tu te contentes de couper les abricots et d’en goûter un morceau. Tu manques de t’étouffer avec et tu dois tousser de nombreuses fois pour te sentir un peu mieux. Tu te reprends finalement et continue de couper les abricots, attendant la suite du récit d’Eymeric. Ou le début, tu n’en es pas vraiment certaine puisque tu peines à comprendre pourquoi, exactement, vous avez les mains dans la farine pour faire une tarte aux fruits.  

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MessageSujet: Re: Fix You ♣ Eymeric   Fix You ♣ Eymeric Icon_minitimeMer 3 Juil 2013 - 14:28

Mais vous avez terminé de me regarder comme si j’étais une psychopathe ? Vous êtes vivant, votre fille est pas morte, on est en train de faire une putain de tarte aux fruits alors vous allez me laisser chantonner mes chansons niaises tranquille, d’accord ? Souriez un peu et rendez-vous utile, bon sang ! Tu sursautes, sa voix forte t'as percé les tympans. Tu as le réflexe de reculer de quelques centimètres, ce que tu arrives d'habitude à ne pas faire. Mais là t'es sous le coup de l'émotion, des souvenirs. T'as mal, alors faire attention à avoir un comportement simplement humain, et non félin.. C'est le cadet de tes soucis. Ça devrait être important pourtant, t'es peut-être face à une hunter, après tout, mais tu n'arrives pas à t'en inquiéter. Tu la relâches de ton regard, car tu te rends compte qu'elle a raison. Tu la fixais, tu étais perdu dans tes pensées et tu la scrutais. Elle te passes la pâte et tu la regardes bêtement, comme si elle pouvait te bouffer. Tu supposes qu'il faut la pétrir, et c'est ce que tu fais. Tu es maladroit, ce qui n'est pas courant chez toi. T'es pas sûr de savoir bien faire, tu essaies juste de faire comme le faisait ta femme. Sylvia. Tu serres de dents, tu te retiens de pleurer. C'est trop pathétique de pleurer. Elle s'appelait Sylvia. Tu entends Mary bouger dans la pièce d'à côté, ce doit être une coïncidence mais tu baisses la voix pour continuer de parler, au cas où elle pourrait entendre. Elle était incroyablement bonne, gentille. Personne ne la haïssait. Personne. Même les gens qui ne pouvaient pas me voir, ne la blâmait pas d'avoir épouser un homme comme moi. Un enfoiré. Le mec qui n'a pas de respect pour les autres.. Mais les gens ne comprennent pas. Ils sont cons. Souvent, les gens sont cons. Il se tait, se dit que ses propos vont peut-être rebuter Abigail. Et puis merde. Il continue, parce qu'en fait, il se rend compte que ça fait du bien, au fond. De parler. De déblatérer des trucs en malaxant la pâte, en se concentrant sur ses gestes. Et puis son corps se fige. Le jour de sa mort, elle a fait une tarte. Une tarte aux abricots. Je l'ai observée, parce que je suis loin d'être doué en cuisine. Elle était dans son élément quand elle cuisinait. Elle avait des étincelles dans les yeux.. Il se tourne vers Abigail. Elle était la seule chose qui me poussait à être quelqu'un d'autre. Quelqu'un de bien. Et maintenant elle est morte.
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