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 (roman) time to go to war

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MessageSujet: (roman) time to go to war   (roman) time to go to war Icon_minitimeMer 29 Avr 2015 - 0:09

time to go to war
And the arms of the ocean are carrying me, and all this devotion was rushing over (out of) me, and the crashes are heaven, for a sinner like me, but the arms of the ocean deliver me.

Le vent qui file contre ses joues. Elle est de retour en ville depuis peu. Elle devrait se calmer, mais elle n’arrive pas à vivre autrement que pour calmer la rage. Elle ne fait que ce qu’elle connaît. Briser. Laisser couler le carmin. Elle ne sait plus rien d’autre, elle ne sait plus la tendresse ou la vie de famille. Seulement sa fille qu’elle voit de temps en temps, celle pour qui elle ment, elle fait semblant d’être une femme plus calme, moins vengeresse. Emily, elle ne peut pas savoir, elle n’a pas besoin de savoir. Elle ne se sort plus de cette violence, peu importe la force avec laquelle elle tente de la refouler. Elle a tenté Rakel, lorsqu’il y avait encore de l’espoir de sauver son mariage, mais pour elle, ils ne sont que des montres qui ne méritent pas de vivre. Pas de chance. Rien.

Cette gamine qu’elle traque depuis des mois. Celle qu’elle n’arrive pas à tuer. Cette foutue faiblesse dont elle n’arrive pas à se défaire. Tuer les enfants. Elle n’y arrive pas. Ce point faible qu’elle ne peut surpasser. Parce que ca fait monter les souvenirs de sa fille, cette peur qu’elle soit comme eux et cette peur qu’elle doive la tuer, comme les autres. Rakel, elle ne peut pas s’y résoudre, elle ne peut pas.
Là. Elle traque encore cette gamine qu’elle a laissé filer une fois de trop. Ça montre qu’elle ne sait pas comment faire, qu’elle n’arrive pas à passer outre la fibre maternelle qui ronge ses tripes. La seule part d’humanité qui lui reste réellement.

Les pas qui s’enfoncent dans le sol. Les pas qui résonnent et ce ne sont pas que les siens. D’autres. Plus lourds. Rapides. Cette foutue impression qu’elle n’est pas la seule, qu’ils sont plusieurs et qu’une autre personne est en train de traquer sa cible, cette gamine aux cheveux blonds. Cette gamine au regard d’ange. Une faiblesse de plus à son tableau de chasse.
Ses phalanges se serrent autour de la lame alors qu’elle tourne un coin, qu’elle laisse son dos se poser sur le mur froid de l’endroit. Le vent est doux. Le soir est profond. La nuit est avancée. Les pas. Les souffles qui se mélangent. Elle se tait. Elle se fait silencieuse.
Le souffle qu’elle retient. Elle ne peut pas perdre cette enfant. Elle ne peut pas être faible, pas une fois de plus. Se confronter à ses démons pour oublier, pour oublier ce qu’elle a pu perdre.
Un pas. Une silhouette au loin. La gamine plus loin et une autre près d’elle. Plus grande. Plus de muscles. Plus de bras. Sa mâchoire se contracte alors qu’elle s’avance. Hors de question que la gamine soit tuer par une autre qu’elle. Il faut le faire avec douceur. Avec la tendresse d’une mère. Pauvre enfant.

Elle s’approche. Elle n’a pas envie qu’un autre puisse avoir la main mise sur sa faiblesse. Peu importe la personne. Homme. Femme. Elle s’en fou Rakel, elle a besoin de cette gamine pour avancer, mais elle n’y arrivera sûrement pas. La petite aux yeux trop pâles pour qu’elle arrive à y faire naître les larmes. Elle suit sa trace depuis la dernière fois. Cette petite chose qui ne contrôle rien. Bien plus dangereuse qu’elle ne le pense. Un pas. Un autre pas. Derrière l’homme. Elle voit les détails. « Je vous conseille d’aller jouer ailleurs. C’est la mienne. C’est une gamine. Vous serez incapable de la tuer avec la moindre once de douceur. Les hommes en sont incapables.» Sa voix trop froide. C’est elle. Que les affres du passé, que les morceaux qu’elle n’arrive pas à remettre en place. Plus rien. Plus rien pour la tenir en vie. Que l’amour de sa fille qui ne tient qu’à un fil, qui pourrait éclater à tout moment. Ça lui fait peur. Elle a peur de ce qu’elle pourrait faire si elle devait jeter un regard sur les résultats des tests. Elle n’y arrive pas. Une faiblesse de plus.
La gamine perdue au loin. Encore visible. Et lui. Lui qu’elle va repousser. Il ne peut pas être là.
Un pas. Elle s’approche un peu trop. Son regard qui se heurte au visage de l’homme. Les traits froids. Le mauvais pour tuer l’enfant.

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MessageSujet: Re: (roman) time to go to war   (roman) time to go to war Icon_minitimeMer 29 Avr 2015 - 2:48

Roman glissa sa cigarette entre ses lèvres sèches. La jeune femme au loin continuait sa route sans s'arrêter. Parfois, ils ne se rendaient même plus compte qu'ils fuyaient. Ils le faisaient par automatisme, sans plus en avoir la moindre conscience. C'était amusant à observer pour l'ex-russe, ça lui fournissait une sorte de distraction avant de passer à la vitesse supérieure. Cette demoiselle, il venait de la repérer alors qu'il avait décidé de passer la soirée hors de chez lui. Et, à une heure aussi avancée de la nuit, on ne voguait pas sans raison dans les rues de Radcliff. Selon le Norvégien, on foulait le sol de ces rues pavées avec un but en tête et il était bien prêt à découvrir de quoi il en retournait pour cette inconnue. Peut-être se trompait-il. Peut-être que, pour une fois, il faisait fausse route et que la jolie blonde était tout ce qu'il y avait de plus normal. Toutefois, dans le doute, le quinquagénaire n'était pas prêt à lâcher l'affaire de si tôt. Fourrant sa main droite dans la poche de son long manteau, il s'assura qu'il n'avait pas commis l'erreur de sortir sans son arme à la ceinture. Bien évidemment, aucune inquiétude à avoir avec lui. Les bêtises de débutant, c'était pas vraiment sa came. Ses sourcils se froncèrent alors. Un bruit suspect s'était fait entendre au loin, comme s'il s'avérait être lui-même suivi. Ou que la confirmation de ce qu'était sa cible était elle-même sur les traces de cette dernière. Poursuivant son chemin comme si de rien n'était, Roman garda les yeux rivés sur la probable mutante. Il n'allait rien lui faire. Si elle ne présentait pour le moment aucun signe flagrant de l'utilisation de sa tare, alors il n'agirait pas. Cependant, il était certain que l'ex-russe avait déjà incrusté sa démarche et quelques autres détails remarquables dans sa mémoire et que ces derniers ne manqueraient pas de rejoindre sa base de données au plus vite lorsqu'il passerait le seuil de sa maison. Charlotte devait sans doute se demander où il se trouvait, à présent, mais il avait la chance d'être celui des deux qui n'avait pas de comptes à rendre à l'autre. Alors il continuait sa route de ce pas lourd et assuré le définissant si bien, les rayons de la Lune l'aidant à garder un œil lointain sur l'objet éveillant en cette belle soirée sa curiosité malsaine.

Du moins jusqu'à ce qu'une voix ne se fasse entendre derrière lui. Roman ralentit le pas puis s'arrêta. Il ne se retourna pas. Il laissa quelques cendres de sa cigarette s'échouer au sol, tandis qu'une mine intriguée perturbait ses traits. La voix de cette inconnue était secouée du même accent que celui qui rythmait la sienne. Avait-il affaire à une sœur d'armes ? Entre ses termes et son ton, Roman était presque certain d'être sur la bonne voie. Le Norvégien continua de fixer un instant la jeune femme au loin, avant que ses prunelles sombres ne s'échouent sur les traits de cette toute nouvelle interlocutrice, qui venait de se poster devant lui. Arquant un sourcil, le quinquagénaire laissa sa cigarette tomber au sol avant de l'écraser du bout de sa semelle. « Votre nom est gravé dessus ? », l'interrogea-t-il de sa voix grave et légèrement rauque. Les mains dans les poches de son manteau, l'homme accrocha son regard au sien. Elle semblait aussi déterminée que lui à camper sur ses possibles positions. « Vous ne me connaissez pas », poursuivit-il alors. « Et vous ne connaissez pas ma définition de la douceur. Vous n'êtes donc pas en mesure de juger si, oui ou non, je possède l'once de finesse requise pour ôter la vie à cette belle créature qui se tient là-bas. » Roman n'appréciait pas d'être jugé sur l'image qu'il renvoyait. Ce n'était pas très poli, encore moins de la part d'une si jolie femme. Devait-il en faire de même ? Devait-il déduire de son insolence et de sa couleur de cheveux un esprit bien trop aventureux pour être réfléchi ? Observant la femme qui osait barrer sa route, le Norvégien savait au fond de lui qu'elle n'avait pas du tout l'âme d'une tête-brûlée. Ça se devinait aisément. « Je suis persuadé de faire partie des quelques hommes aptes à être plus que doux », acheva-t-il de plaider sa cause. Et il avait des témoins de ce qu'il avançait, le quinquagénaire. Seth, Johan, Charlotte, et bien d'autres. Il fallait juste demander leur version des faits et elle verrait, cette belle femme, qu'il pouvait être le plus doux des êtres si on lui laissait la chance de faire ses preuves. Jetant un nouveau regard au loin, le hunter constata que la silhouette de la mutante commençait à se faire de plus en plus indécise au cœur de la nuit. Frustré, ses mâchoires se contractèrent un instant. Néanmoins, les bonnes manières allaient pour sûr remporter la partie ce soir. Il n'était pas du genre à faire faux bon aux jolies dames qui venaient clairement réclamer un peu de son attention. « Très bel accent, sinon. A qui ai-je l'honneur ? », quémanda-t-il d'un air intrigué, non sans lancer un ultime regard en direction de sa quête de la soirée qui venait de lui être brusquement amputée.
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MessageSujet: Re: (roman) time to go to war   (roman) time to go to war Icon_minitimeMer 29 Avr 2015 - 3:28

time to go to war
And the arms of the ocean are carrying me, and all this devotion was rushing over (out of) me, and the crashes are heaven, for a sinner like me, but the arms of the ocean deliver me.

Ça ne lui ressemble pas d’agir sans penser. Peut-être un peu en fait. Elle est trop territoriale. Elle n’aime pas qu’on puisse jouer sur le même terrain qu’elle surtout quand ses faiblesses sont à expositions, que les fléaux de son âme de font fragile. Elle n’est pas fragile. Elle n’est que la haine qui véhicule dans son sang depuis des années. Il n’y a que trop peu de personnes aptes à pouvoir voir la tendresse qui traîne dans le fond de son être. Sa fille. Son ancien époux. Personne. Le vide. Elle n’est plus rien que les échos de sa vie passée qu’elle ne peut plus recomposer. Trop de mensonge. Elle risque de s’y percuter, de s’y perdre sans pouvoir se relever cette fois. Elle n’est pas prête à faire face à l’échec. C’est plus facile de fuir. Plus simple.

« Votre nom est gravé dessus ? » Ca fait naître le sourire sur ses lèvres fines alors qu’elle ne bouge pas, que le bleu de ses yeux se percute dans le fond de ses billes à lui. La sienne. Sa petite gamine fragile. Sa proie qu’elle devrait briser pour laisser la moindre once d’humanité se dissiper de son âme. Elle n’y arrive pas pourtant. Elle a manqué une fois. Elle ne pense pas que ça sera différent cette fois. Elle aimerait, pourtant. Rakel, elle arque un sourcil en guise de réponse. Qu’il soit un homme. Qu’il soit une femme. C’est une simple façon de lui dire qu’elle est sienne. Ce n’est pas la première fois qu’elle traîne dans son sillage. « Vous ne me connaissez pas » Elle entend l’accent, celui qui roule encore sur sa propre langue. Elle en entend dans le fond de sa voie à lui. « Et vous ne connaissez pas ma définition de la douceur. Vous n'êtes donc pas en mesure de juger si, oui ou non, je possède l'once de finesse requise pour ôter la vie à cette belle créature qui se tient là-bas. »
Peut-être est-ce qu’il a raison. Peut-être pas. Pour elle, c’est trop précieux pour qu’il se trouve ici, pour qu’il empiète sur son terrain à elle. Rakel, elle n’aime pas se faire déranger pendant sa chasse, pendant la traque. Elle a tendance à être solitaire, sauf quelques exceptions. « Je suis persuadé de faire partie des quelques hommes aptes à être plus que doux » Rakel, elle ne peut empêcher un sourire de passer sur ses lèvres, ses phalanges de se glisser dans le fond de ses poches à elle. Ça ne change rien. Ça ne change rien au fait qu’il ne peut pas s’approcher, mais il semble être convaincu de ce qu’il avance.
Ses yeux qui ne quittent pas les siens. Les pas de la gamine qui se font moins présents. Ce n’est pas la première fois qu’elle retrouve la petite, elle risque de retrouver cette précieuse trace une fois de plus. « Vous me semblez presque convainquant.» Un brin de moquerie dans le fond de sa voix, dans l’accent qui roule contre la langue et qui s’échoue dans l’air. « Je ne peux pourtant pas vous laisser l’approcher.» Elle arrête de parler. Elle ne sait pas comment elle a envie d’aborder les choses. Elle ne sait pas ce qu’elle a envie de lui dire. « C’est un peu complexe pour expliquer à un inconnu.» Elle ne le connaît pas. Elle ne parle pas d’elle, pratiquement jamais et ce n’est sûrement pas ce soir que ça risque de changer.

Elle détourne le regard un instant, la silhouette trop loin pour qu’elle ne prenne la peine de s’attarder. Ça ne veut plus la peine. Pas ce soir. Elle ne peut pas se résoudre à faire couler le carmin de cette gamine, ça implique trop de choses pour elle. Trop de sentiment. Elle ne la connait pas, mais elle fait de la projection sur cette enfant. « Très bel accent, sinon. A qui ai-je l'honneur ? »
Son regard se repose pour lui. Lui dont elle analyse les traits, dont elle tente d’observer le fond du regard. Elle aurait pensé un peu plus de rage pour qu’une femme s’oppose à lui, mais peut-être est-ce vrai qu’il sait faire acte de douceur. Elle n’en sait rien. « Rakel.» Elle arque un sourcil sans détacher son regard de son visage à lui. Ce quelque chose de fascinant qui traîne sur ses traits. « Vous n’êtes pas Norvégien.» Il n’en a pas les allures. Ses traits trop durs, mais il a pourtant ce bout d’accent dans le fond de sa voix qui se fait entendre. Elle ne sait pas Rakel. « Elle est partie.» Un souffle. Un soupire. Ses yeux qui se posent au ciel pour retourner à lui. Elle n’a plus rien à chasser ce soir. Elle ne sait plus réellement faire la conversation Rakel, elle ne sait plus vivre que pour la traque, que pour les livres qu’elle écrit pour calmer sa conscience. « J'attend un prénom en échange.» Un semblant de sourire qui passe sur son visage à elle. Elle hésite entre gentillesse et provocation. Elle et son orgueil.

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MessageSujet: Re: (roman) time to go to war   (roman) time to go to war Icon_minitimeVen 1 Mai 2015 - 19:51

Les iris glacés de l'ex-russe ne quittèrent pas les traits de l'inconnue. Il observa ses réactions, le tressaillement ses paupières, la courbure de ses lèvres. Il ne devait louper aucune information qui pourrait lui être essentielle dans la suite de cette conversation, ou même plus tard. Cette femme venait de lui barrer le chemin, de lui couper la route d'un dessein qu'il n'avait pas prévu de devoir remettre à plus tard. Et, en réussissant cette prouesse, elle était même parvenue à piquer le peu de curiosité qui l'habitait. De même, un certain agacement, mêlée à une frustration sans pareil, avait gagné peu à peu Roman, alors qu'elle émettait l'idée qu'elle ne pouvait pas le laisser approcher de cette pauvre petite chose qu'était la jeune mutante bien loin d'eux à présent, ce qui ne présageait rien de bon. Si elle s'était permise un tel affront, c'était qu'elle avait forcément quelque chose dans le ventre. Ou peut-être rien dans la tête ? Le hunter verrait bien. En attendant, il écoutait et savourait ce bel accent qu'elle avait à lui offrir. Enfin, il se délectait du peu que la blonde voulait bien lui accorder. Ses phrases étaient brèves, tranchantes, courtes pour sans doute être bien comprises et assimilées dès qu'elles avaient passées la barrière de ses lèvres pulpeuses. Roman n'aimait pas le mystère quand il provenait des autres. Il s'adorait à avoir toutes les cartes en main, Griske, il appréciait contrôler les choses. Malheureusement, si on ne lui permettait pas d'aller au bout de cette idée, son insatisfaction n'en était que plus grande. Alors, contraint à ne pas en apprendre plus pour le moment, le Norvégien imprima les quelques renseignements donnés dans son esprit : Rakel, pour sûr Norvégienne vu l'accent et le regard féroce qu'elle lui avait lancé alors qu'il l'interrogeait lui-même sur le rythme de sa voix. Enfin, les prunelles sombres du quinquagénaire suivirent la direction de celles de son interlocutrice, alors que la mutante était désormais absente de leurs champs de vision respectifs. S'il ne se connaissait pas très bon traqueur et que le fait de perdre aussi rapidement une sorte de proie ne l'inquiétait donc en conséquence pas plus, Roman aurait sans doute lâché un soupir. Néanmoins, il n'en fit rien.

« Ce n'est pas moi qui en ait décidé ainsi », prononça-t-il d'un ton provocateur mais pour autant toujours aussi sombre. C'était Rakel qui était venue s'interposer dans le paysage, pas l'inverse. Serrant les dents un instant, il dégagea ses mains de ses poches pour être libre de croiser les bras. Dorénavant, elle était la seule à faire les frais de son attention. Peut-être allait-elle le regretter ? En attendant, la nouvelle venue réclamait son propre dû. « Roman Griske », lâcha-t-il de son accent tout sauf préparé à la langue maternelle des environs. « Russe, naturalisé Norvégien il y a un petit moment maintenant », expliqua-t-il alors, toujours de ce même ton mi-distant, mi-intrigué. Laissant son regard couler une nouvelle fois sur le visage de Rakel, l'ex-russe pencha légèrement la tête sur le côté, son peu de patience commençant à avoir raison de lui. « A présent qu'inconnu n'est plus mon seul prénom, vous m'expliquez votre petit jeu ? », quémanda-t-il cette fois-ci d'un air bien plus sérieux, malgré le petit sourire narquois qui s'était incrusté dans le même temps sur ses lèvres. Impossible de faire l'impasse sur celui qu'il avait aperçu sur les traits de la blonde quelques secondes auparavant. Ce genre de choses, ça ne se perdait jamais dans le vent, encore moins entre deux personnes comme eux,  Griske le sentait. « J'ai pas toute la soirée, elle va filer pour de bon sinon. » Sa tête hocha d'elle-même, pressant Rakel de mettre un terme à tout ce mystère et ces non-dits qui allaient commencer à appuyer de trop sur ses nerfs plus que sensibles à la moindre contrariété. Les bras toujours croisés, le regard toujours perçant et les pensées continuellement en quête de réponses plus détaillées sur son visage de poupée en plus de celles divulguées par cette voix si douce à ses oreilles, Roman prit sur lui. Si elle souhaitait réellement ne plus le voir rôder autour de cette demoiselle qui venait de leur filer entre les doigts, il ne tenait qu'à elle de trouver les bons mots pour le convaincre. En supposant qu'une personne sur cette planète soit déjà parvenu à ancrer quelque chose de tel dans l'esprit du quinquagénaire ; ce qui était, à ce jour, tout sauf le cas.
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MessageSujet: Re: (roman) time to go to war   (roman) time to go to war Icon_minitimeVen 1 Mai 2015 - 20:35

time to go to war
And the arms of the ocean are carrying me, and all this devotion was rushing over (out of) me, and the crashes are heaven, for a sinner like me, but the arms of the ocean deliver me.

« Roman Griske » sûrement pas américain. Elle peut le jurer. Elle entend dans la fois de sa voix des accents qui se mélangent, des accents qui lui semblent connus, mais elle n’ose pas se prononcer. « Russe, naturalisé Norvégien il y a un petit moment maintenant » Un sourire en coin qui passe sur ses propres lèvres. Elle se doutait. Il vient de confirmer. « Nous sommes du même endroit alors.» Il le sait. Elle n’a pas besoin d’en dire plus. Ca se voit sur ses traita à elle. La douceur. La peau opaline, mais la flamme dans le fond des yeux. Elle n’a pas été élevée à la douce. Au contraire.

« A présent qu'inconnu n'est plus mon seul prénom, vous m'expliquez votre petit jeu ? » Sa mâchoire à elle se serre alors qu’elle ne bouge pas, qu’elle reste devant lui à lui bloquer le chemin. Il pourrait clairement la repousser, même si elle ne se laisserait pas faire. Les hommes ont toujours un avantage, malgré l’entraînement de forcenée qu’elle peut avoir. Ça ne change rien. C’est la nature. Ça aussi, ce ne lui plaît pas. Mais elle n’aime pas ployer, elle ne se montre pas faible et elle sait user de ce qu’être une femme lui donne pour arriver à ses fins. Quand le besoin se faire sentir.
Rakel, elle n’aime pas parler d’elle. Elle n’aime pas parler de sa vie, surtout que cette gamine est liée directement aux faiblesses qui rongent son âme et ce n’est pas quelque chose qu’on offre sur un plateau d’argent. « Je ne joue pas.» Sa voix, plus froide qu’elle ne le voudrait. Elle ne contrôle pas. Elle veut cesser de ressentir cette faiblesse à même de la ronger. Fibre maternelle trop présente. Il faut qu’elle passe outre, mais ça met beaucoup trop de choses en jeu. Sa fille. Sa fille avec qui elle vit dans le déni. Fille de mutant, il est fort possible qu’elle prote le gêne. Elle ne veut pourtant pas savoir. « J'ai pas toute la soirée, elle va filer pour de bon sinon. » Un rire. Un rire qui lui file entre les lèvres alors qu’elle hausse les épaules. « Ça ne change rien. À moins que vous soyez un piètre chasseur, vous n’aurez pas de mal à la retrouver. Ce n’est pas la première fois que je la traque et elle est jeune et imprudente. C’est encore plus simple.» Elle a raison. La petite, elle est trop jeune pour couvrir correctement ses arrières. Elle est encore trop naïve. Ce n’est pas la première fois que la Norvégienne traîne dans son sillage.

Un soupir passe entre ses lèvres. Elle fait un pas. Elle réduit la distance entre eux. Parce qu’elle dessine ses traits des yeux, parce qu’elle l’analyse. Elle regard la moindre miette d’expression. C’est toujours difficile de comprendre un semblable, parce qu’ils sont sur la même longueur d’onde et ils savent jouer. « Si vous n’avez pas de temps, je n’aurai pas le temps de vos convaincre et en plus, je doute fortement que ça vous intéresse.» Un sourire en coin sur ses lèvres et elle croise les bras contre sa poitrine. « Alors Roman.» Elle laisse le silence passer entre eux. Son regard qui ne quitte pas le sien. Elle ne peut pas parler. Elle ne veut pas parler. Elle ne le connaît pas. Il ne la connaît pas. Elle ne lui doit rien. « Vous avez sûrement d’autres cibles à chasser. Non?» Elle ne répond pas à ses questions. Elle n’a pas envie de répondre. C’est sa gamine. Celle qui démontre ô combien elle est faible, elle n’est pas la chasseuse parfaite qu’elle devrait être. Elle a besoin d’elle pour s’accomplir. Cette foutue gamine qui lui a encore filé entre les doigts, mais elle ne peut pas le laisser lui s’en approcher. Elle ne peut pas non plus déballer sa vie à elle pour le convaincre. Ça ne le concerne pas.
Un sourire en coin. Elle décroise les bras. Sa langue qui passe rapidement contre ses lèvres, claque contre ses dents. « Vous expliquez en dévoilerait trop sur moi.» Un souffle qu’elle lance. Une étrange confidence. Elle ne peut pas parler. Elle ne veut surtout pas le faire. Sa vie. Ses maux. Son passé. Tout qui le file entre les doigts.

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MessageSujet: Re: (roman) time to go to war   (roman) time to go to war Icon_minitimeMar 12 Mai 2015 - 1:35

Roman s’agaçait. Il se sentait frustré de ces demi-réponses qu’il réussissait seulement à obtenir de la fameuse Rakel, et détestait ce sentiment au plus haut point. Pourtant, l’ex-russe se tenait toujours devant elle, alors que son dessein prenait la fuite au loin. Il avait tenté la menace sans trop de conviction, sachant que les personnes qui venaient de part chez lui possédaient bien souvent un caractère semblable au sien. Borné au possible, prêt à camper sur ses positions s’il se devait de protéger ses intérêts, capable de beaucoup pour mener ses objectifs à terme. Le quinquagénaire se retrouvait ce soir dans une situation inédite : confronté à son pendant féminin, à ce regard aux mêmes éclats ardents et à la froideur tout aussi perturbante et frappante. Non pas qu’il n’appréciait pas ça, juste qu’il ne s’était pas préparé à rencontrer cette éventualité de manière aussi abrupte. Lorsqu’un rire s’évade des lèvres de son interlocutrice, chaque muscle de son corps se tend avec brutalité. Elle se permettait beaucoup avec un inconnu tel que lui. Il était prêt à laisser passer beaucoup, mais pas trop à la fois. Laissant quelques secondes filer dans l’air, le hunter écouta attentivement les paroles prononcées par Rakel, toujours relevées de cet accent unique à ses yeux. La provocation ultime survint alors que la blonde avait déjà attisé la vérité quant à son statut de traqueur. Un sourire à la fois glacial et légèrement amusé brisa ce masque distant qu’il s’était appliqué à afficher au cours des dernières minutes. « Vous avez de la chance, je suis très curieux », argua-t-il en imitant ce petit sourire en coin, semblant de malice succincte, dont elle s’était dardée à peine quelques secondes avant lui. « Si vous ne répondez pas, alors vous m'aurez officiellement fait perdre mon temps. » La réplique claqua dans l’air. Avancée sur un ton mitigé, mélange presque équilibré d’amusement et de sérieux, elle répondait sans doute mieux que tout le reste à l’attitude que semblait avoir adoptée Rakel à son égard ; mystérieuse, dont l’inaccessibilité frustrait le plus grand nombre. « Et je peux vous assurer que ceux qui me connaissent savent qu'il ne vaut mieux pas s'amuser de ce genre de choses avec moi », poursuivit Roman sur le même ton, cherchant à faire comprendre qu’au fond de lui, le sang froid qui alimentait ses veines commençait à bouillir en silence. Enfonçant comme souvent les mains dans les poches de son manteau noir, ses iris glacées détaillèrent le visage de son interlocutrice, histoire que ce qu’il allait lui annoncer ensuite resterait associé à ces traits décidés qu’il arborait au quotidien. « Si vous ne le faites pas, je garderais une rancœur, comment dit-on, farouche contre vous que je ne pourrais m'empêcher de déverser sur cette petite protégée qui est la vôtre lorsque sa route croisera de nouveau la mienne », acheva-t-il en jetant un nouveau regard dans le vague, histoire de constater si la gamine n’avait pas eu l’ingénieuse idée de revenir dans le coin, de faire demi-tour pour venir voir papa. « Vous savez que je ne plaisante pas », déclara-t-il en reportant toute son attention sur le visage bien trop angélique pour être totalement innocent de Rakel. [color=#AE4A34]« A présent, parlez, Rakel, je vous écoute. »
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