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 « all eyes on us » (colt b.)

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MessageSujet: « all eyes on us » (colt b.)   « all eyes on us » (colt b.) Icon_minitimeSam 3 Jan 2015 - 12:19


all eyes on us
deep in the soul of man flows the well of thought, its power, inexhaustible outlasting time
Tête sous l'eau, je nageais dans cette piscine qui n'était pas la mienne sans culpabiliser de l'infraction que je commettais. J'avançais lentement et sensuellement dans une eau qui laissait apparaître mes formes. Je finis par sortir la tête pour prendre une respiration quand je l'aperçus sur le côté. Je ne le regardais pas, me redressais sur mes pieds et faisais quelques pas pour sortir de la piscine dans le plus simple appareil. Sous les yeux de cet homme qui aimait tant me regarder au club, je me découvrais peu à peu, révélant mon corps nu sans la moindre pudeur. Je ne le regardais toujours pas, lui laissant la surprise de cette visite inattendue et l'opportunité de pouvoir m'observer en tenue d'Adam pour la toute première fois. J'avais délaissé mes vêtements et sous-vêtement afin de plonger tête la première dans cette eau qui me faisait envie en attendant le retour du fils prodige. Ou devrais-je plutôt dire le client possessif qui s'est mis à me suivre en dehors de nos rendez-vous habituels. Colt ne me faisait pas peur et le provoquer ne m'effrayait pas. J'étais sur son territoire maintenant et je savais très bien que je pouvais risquer gros. Cependant, je jouais sur son intérêt viscéral à mon sujet pour éviter toute approche violente de sa part. Délicatement, je me retournais vers l'intéressé. Je sentais son regard azuré sur moi depuis maintenant de longues secondes. Et, avec un sourire narquois sur les lèvres, je m'avançais tranquillement vers l'inspecteur et le fixait droit dans les yeux.

FLASHBACK
quelques heures plus tôt

« J'ai ton information. » Adossé contre un mur dans une ruelle de Radcliff, je détournais mon visage dans la direction de mon informateur. Je lui avais demandé de fouiller dans le passé d'un client bien trop possessif et surtout d'un inspecteur bien trop curieux. Il me suivait depuis quelques jours, peut-être même quelques semaines. Je venais à peine de le remarquer. J'avais donc tout mis en œuvre pour que le chasseur soit à son tour chassé. « Il vit dans le quartier Nord de la ville. Dans une belle petite maison familiale avec piscine et jardin. » Je n'étais guère surpris de cette révélation. J'attrapais donc le bout de papier plié sur lequel était inscrit l'adresse de ce Colt Burrows et lui donnais les quelques billets que je lui avais promis en échange. Je m'éclipsais alors pour me rendre directement chez cet homme au comportement intrusif.

M'approchant de l'inspecteur dans une démarche lancinante, je ne cessais de le fixer du regard. Surprise ! Et j'espérais qu'il était surpris. Après avoir compris que nos rencontres au club ne lui suffisaient plus et qu'il me suivait même en dehors de celui-ci, j'avais bien l'intention que la situation s'inverse et qu'il comprenne qu'il n'était pas le seul à avoir des ressources. « Bonjour, monsieur Burrows. » Lui dis-je tandis que j'arrivais à sa hauteur. « Vous avez une bien agréable piscine et je dois bien avouer que je n'ai pu m'empêcher de faire un petit plongeon en vous attendant. » Je glissais une main sur son torse, contrôlant alors mon pouvoir afin qu'il n'explose pas sous mes doigts. Puis je remontais délicatement vers son visage et lui donnais finalement un coup de poing. « Vous croyez que je n'aurais jamais remarqué que vous me suiviez ? » Terminais-je sur un ton bien plus colérique et violent.


Dernière édition par Johan Lachlan le Dim 4 Jan 2015 - 13:44, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: « all eyes on us » (colt b.)   « all eyes on us » (colt b.) Icon_minitimeSam 3 Jan 2015 - 16:25


all eyes on us
deep in the soul of man flows the well of thought, its power, inexhaustible outlasting time
La journée a été diablement longue, un nouveau cadavre retrouvé dans la forêt après ce qui apparait comme étant un suicide. Oui, enfin faudrait-il encore que la mise en scène ne soit pas tellement grosse que l’on comprend tout de suite qu’il s’agit en réalité d’un meurtre déguisé, mais bien essayé. Une pseudo-célébrité aux gros seins en plastique et aux fesses aussi refaites que le visage. De ce que m’ont dit deux des agents de police il s’agissait d’une célébrité locale, connue pour la télé-réalité qui tournait autour de son souhait de ressembler à son modèle ultime, Kim Kardashian. Qui serait suffisamment atteint pour regarder ce genre d’émissions ? Il faut croire que les fous sont plus nombreux qu’on pourrait le penser puisque la première saison a fait un tabac et qu’elle s’apprêtait à tourner la deuxième salve d’épisodes. Une vengeance ? Une revanche ? Toutes les pistes ont été les unes après les autres envisagées, chaque preuve découverte sur le lieu du crime fut un indice pointant vers une hypothèse vers laquelle je penche personnellement. Je pense à un rendez-vous qui aurait mal tourné, un mec trop entreprenant, chauffé par une fille qui en excite surement beaucoup mais qui se serait empressée de lui mettre un vent au moment où tout serait devenu trop chaud. Le problème ? Elle est tombée sur quelqu’un de suffisamment instable pour qu’il ne s’arrête pas sur une telle formalité. De là elle est probablement morte accidentellement. Le bilan préliminaire du médecin légiste fait état d’une nuque brisée, et si la jeune femme était mal tombée, morte sur le coup ? Toujours est-il que j’ai du pain sur la planche et que j’aurais très probablement mes premiers suspects. En attendant je rentre, toujours en uniforme, mon fusil et mes menottes à la ceinture et… Surprise, qui m’attend ici ?

Je ne vais pas cacher que je ne l’ai pas vu venir, ce canon qui hante mes rêves, qui peuple mes fantasmes les plus malsains et ne cesse de se dérober sous mes yeux. On pourrait presque mettre en lumière les points communs entre mon affaire du moment et notre relation très spéciale. Johan, c’est comme ça qu’il s’appelle après avoir fait quelques recherches sur lui, est stripteaseur et j’ai eu un coup de foudre purement physique pour lui à la base. A la base car depuis je pense qu’on peut aller bien plus loin dans les qualifications, il m’obsède et à chaque fois que je le vois mon corps tout entier explose, c’est le bordel des heures et des heures après son passage et il n’y a rien à faire contre cela. Il m’aguiche à chaque fois, se frotte à moi mais n’a jamais accepté d’aller plus loin me frustrant chaque fois davantage. Tellement que je suis aujourd’hui de plus en plus proche de la perte de contrôle. Je franchirais avec beaucoup de facilités et peu de scrupules cette frontière qu’il dresse entre nous et j’ai déjà commencé d’ailleurs. Dernièrement je me suis permis de le prendre en filature une ou deux fois, je l’ai suivi, j’ai appris à le connaitre à son insu, lui et non plus le stripteaseur aguicheur. Difficile de ne pas sentir mon cœur battre à tout rompre lorsque pour la première fois je le découvre complètement dénudé. Il sort de ma piscine, avance en me trimballant son petit cul devant les yeux et se retourne, me dévoilant la seconde partie du fruit de mon désir. Putain, est-ce mon revolver s’est glissé sous mon caleçon ? Ah non, c’est juste moi qui perd la raison et m’enfonce dans une excitation de plus en plus difficile à refreiner. J’ai tellement envie de lui, je le veux et je l’aurais tôt ou tard. Il est sensuel dans sa démarche, m’aguiche du regard et me fait perdre mon sang-froid, je vibre, attiré par lui comme un aimant. « Bonjour, monsieur Burrows. » Qu’il est difficile de ne pas tressaillir, je me bats contre un ennemi bien trop fort, trop puissant pour que je puisse réussir à décrocher la victoire sans avoir vendu mon âme au diable au préalable. « Vous avez une bien agréable piscine et je dois bien avouer que je n'ai pu m'empêcher de faire un petit plongeon en vous attendant. » Ses doigts longent ma veste d’uniforme et je sens qu’en dessous… Oh oui, c’est Hiroshima là-dessous ! Je n’ai malheureusement pas le temps de me concentrer là-dessus puisque je sens son poing s’abattre avec une certaine poigne le long de mon visage. Je recule dans l’action, c’est le moment où la tension devrait être réduite à néant et me faire prendre conscience que j’ai dépassé les bornes ? « Vous croyez que je n'aurais jamais remarqué que vous me suiviez ? » Un sourire amusé se dessine sur mes lèvres pendant que mon index chasse le sang qui perle le long de ma lèvre inférieure, légèrement ouverte. « Je pensais être discret, raté ! » Je m’approche, le torse bombé et dégaine mes menottes, lui attrapant le bras droit pour glisser la première partie de mon outil et le refermer. « Vous êtes en état d’arrestation pour violence sur agent en service ! » Avant qu’il ne puisse avoir le temps de répondre je lui attrape le second bras que je menotte, l’obligeant à se trouver dans une position bien inconfortable, les bras dans le dos. « Allons à l’intérieur ! » Je baisse les yeux, me mordillant la lèvre en observant ce fessier royal sur lequel je me défoulerais bien, là, maintenant !
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MessageSujet: Re: « all eyes on us » (colt b.)   « all eyes on us » (colt b.) Icon_minitimeSam 3 Jan 2015 - 23:20

all eyes on us
deep in the soul of man flows the well of thought, its power, inexhaustible outlasting time
Un coup de poing mérité et j'étais déjà fier de moi. Il m'avait cherché. Me suivre en dehors du club comme si je lui appartenais n'était pas dans le contrat. Colt était un client comme un autre. En dehors du Burnign Desire, je n'étais plus le stripteaseur qui lui tenait à cœur mais juste un citoyen parmi tant d'autres. Je ne pouvais tolérer un tel affront que j'avais fini par faire mon enquête et découvrir sa maison. Une grande maison familiale qui ne me surprenait même pas vu la somme qu'il dépensait pour m'avoir. Pourtant, alors que je croyais avoir frappé fort en me dénudant totalement et en lui donnant ce poing au visage, je découvrais son petite sourire au coin des lèvres comme si ma colère ne faisait qu'alimenter ses désirs. « Je pensais être discret, raté ! » Il se moquait en plus. Il m'énervait. Sa façon d'être, sa prestance. Tout me répugnait en cet instant. Et le voir se rapprocher avec ce torse bombé n'arrangeait rien. Il m'attrapait le bras droit et le menottait. « Vous êtes en état d’arrestation pour violence sur agent en service ! » J'affichais un air surpris, presque déconfit. Il osait ! Il osait vraiment, le salop ! Je me retrouvais donc rapidement les deux mains derrière le dos, attachées par une paire de menottes. Je ne savais quoi dire. Colt venait de me surprendre. Mais je n'avais pas dit mon dernier mot. « Allons à l’intérieur ! » Je le regardais, le laissant passer devant moi. Après tout, je n'avais que ça à faire. Il avait pris le contrôle de la situation et je ne pouvais que le suivre malgré ma nudité que j'avais recherché pour le déstabiliser.

Marchant à ses côtés, je me démerdais pour retirer ces menottes. Chose qu'il ne savait sans doute pas, j'avais été formé par les soviétiques pour me sortir de situations comme celles-ci. Ainsi, une fois à l'intérieur de la maison, je réussis à défaire mes deux poignets de cette attache sans être remarqué par cet inspecteur qui semblait bien trop préoccupé par mon absence de tenue que par les menottes qu'il m'avait mis. « Belle maison. » Commentais-je pour détourner son attention. « Je me doutais bien que vous viviez dans ce genre de banlieue chic et familiale. » Puis, sans attendre une seconde de plus, je me jetais sur lui et le poussais sur son canapé pour le menotter à son tour. Il se débattait mais la surprise avait eu raison de lui. L'inspecteur se retrouvait maintenant à la place de ses prisonniers et moi, j'étais désormais à califourchon sur lui après quelques minutes de bataille acharnée pour le faire prisonnier. Je me penchais vers son oreille. « Ne jamais sous-estimer un stripteaseur, monsieur Burrows. » Je lui attrapais le visage et le regardais alors dans le blanc des yeux avant de me redresser et de commencer à fouiner dans sa maison. Je jetais un dernier regard vers mon prisonnier et m'aventurais directement à l'étage où sa chambre devait, selon moi, se situait. Bingo !

Je me retrouvais donc dans sa chambre et sans attendre je fonçais directement dans son dressing. Je ne pouvais plus rester nu. Maintenant que mon effet de surprise s'était dissipé, me montrer sans la moindre pudeur n'était plus obligatoire surtout devant un client aussi possessif que Colt Burrows. Sans gêne, j'ouvrais ses tiroir, fouillais à l'intérieur et tombais malencontreusement sur une arme à feu qu'il cachait là. « Vous êtes plein de surprises, monsieur Burrows... » Je me retournais alors vers lui. Il venait de se glisser silencieusement dans sa chambre mais le miroir d'en face l'avait trahit. Je pointais alors son arme sur lui. « Assis. » Lui ordonnais-je en montrant son lit. « Il est temps que vous répondiez à mes questions puisque vous semblez me connaître bien mieux que je ne vous connais. » Encore plus surprenant pour lui, je retirais la sécurité du pistolet sans réfléchir. J'étais habitué aux armes et l'inspecteur ne devait pas être au courant. Personne ne connaissait mon passé et ce n'était pas un simple officier comme lui de Radcliff qui me découvrirait en fouinant dans ma vie privée. « Commençons... »
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MessageSujet: Re: « all eyes on us » (colt b.)   « all eyes on us » (colt b.) Icon_minitimeLun 5 Jan 2015 - 13:35


all eyes on us
deep in the soul of man flows the well of thought, its power, inexhaustible outlasting time
Je ne suis pas bête, cette obsession quasi-permanente que j’ai à l’égard de Johan n’est pas saine mais j’ai complètement arrêté de me dire qu’il est stripteaseur, j’ai oublié ce détail et à présent je n’ai donc pas l’impression de dépasser les bornes en tâchant de le découvrir sous un nouvel angle. Je me suis assuré de ne jamais aller trop loin malgré tout, j’aurais par exemple pu m’infiltrer chez lui pendant son absence ou plus simplement aller lui parler dans la rue mais je n’ai rien fait si ce n’est l’observer. Johan me stimule peut-être mais pas au point de me faire oublier mes réflexes de policier, il ne pourra pas construire un dossier potable contre moi s’il décide d’avoir recours à des moyens de pression légaux puisque j’ai toujours pris soin de couvrir mes traces. La seule chose qui continue de nous lier reste donc le club de striptease et les moments qu’il m’offre régulièrement lorsque je débourse l’argent nécessaire pour avoir droit à un petit show privé. Rien qui ne soit pas légal et donc rien pour me mettre en tort aux yeux de la loi. Je suis peut-être un enfoiré, mais dans ma perversité je reste très lucide malgré tout et c’est un point qui me sauvera surement la mise à un moment ou un autre. Pour l’heure je dois admettre avoir été très surpris de retrouver le beau gosse chez moi, nageant nu dans ma piscine et me trimballant son engin devant les yeux comme si j’étais à une exposition. Ne pas toucher est tellement difficile, c’est une torture et il en a bien conscience, c’est d’ailleurs exactement pour cela qu’il en joue avant de me mettre un coup de poing. Rien qui ne fasse bien mal, je suis trop habitué à me battre pour ressentir une immense douleur à ce stade. Un élément suffisant pour me permettre de lui faire pression cependant, oui, car j’ai des caméras à l’extérieur de la maison. Quoi ? Nous vivons dans un monde dangereux et je tiens à toujours être sur mes gardes. Johan vient de frapper un agent encore en service pour, exactement cinq minutes et je peux donc m’en servir pour le faire enfermer. Pas longtemps bien entendu car il y a pire que cela comme infraction mais suffisamment de temps pour le faire réfléchir à ce qu’il fait et lui montrer qui, ici, est le chef.

Le bel Apollon pense depuis toujours être plus malin que moi et je l’ai laissé penser cela sans trop chercher à prouver le contraire pour pouvoir le surprendre lorsque le moment serait venu. Il n’a encore rien vu, je sais faire autre chose que de menotter les gens par surprise mais il n’est pas obligé de le savoir tout de suite. Pour l’heure je l’emmène à l’intérieur, mon pantalon d’uniforme mouillé au niveau du bassin après avoir senti ses fesses frotter contre cette partie très sensible de mon corps lorsque je l’ai menotté. « Belle maison. » Constate-t-il alors que tente de me rafraichir les idées en arrêtant de le regarder, c’est tellement difficile de détourner le regard. Johan est vraiment un très bel homme, il est tout ce que j’ai toujours aimé chez mes camarades masculins, il n’y a donc pas besoin de chercher très loin pour comprendre pourquoi j’ai craqué à la seconde même où nous nous sommes croisés. « Je me doutais bien que vous viviez dans ce genre de banlieue chic et familiale. » Sans que je ne puisse avoir le temps de réagir il me saute dessus, me fait perdre l’équilibre et tomber sur le canapé, en deux secondes je me retrouve les deux menottés dans le dos et lui à califourchon sur moi. Je ne saurais dire à quoi je pense là tout de suite car cette situation n’a rien pour me déplaire, mon esprit tordu l’imagine déjà s’occuper de moi de la plus sensuelle des façons alors que je suis menotté, un remake à notre sauce de fifty shades quoi… Mais non, malgré son corps nu qui flirte dangereusement avec le mien plus à fleur de peau que jamais il a autre chose en tête. « Ne jamais sous-estimer un stripteaseur, monsieur Burrows. » Je ne dis rien, il a de la ressource je dois le reconnaitre.

Le beau stripteaseur m’abandonne pour monter à l’étage, là où se trouve ma chambre notamment et je profite de cette absence pour glisser le long du canapé et faire preuve d’une certaine souplesse pour faire passer mes mains sous mes pieds. Il m’est ainsi plus simple de chercher dans ma poche les clés des menottes qui me permettent de me libérer et de monter pour rejoindre Johan à l’étage. Pas de bol, le miroir qui me permettrait de tout de suite me rendre compte de la venue de quelqu’un est justement l’élément qui me grille d’entrée. « Vous êtes plein de surprises, monsieur Burrows... » Il se retourne et pointe mon propre revolver dans ma direction, devrais-je avoir peur ? Non parce qu’il a complètement loupé son objectif si tel était le cas, depuis le temps que je chasse les mutants je me suis fait à l’idée d’y passer tôt ou tard, je n’ai pas peur de mourir, pas peur de la mort. « Assis. » Je m’exécute en souriant, confiant, assuré. « Il est temps que vous répondiez à mes questions puisque vous semblez me connaître bien mieux que je ne vous connais. » J’acquiesce, le moyen est original mais pourquoi pas, cela montre au moins que je l’intéresse en dépit des circonstances. Je me contenterais donc de cela. Il retire le cran de sureté sur le revolver et reporte son attention sur moi. « Commençons... » Je ne perds pas le sourire, je ne panique pas… Je suis confiant tout simplement et à l’aise, si bien que je retire mes chaussures pour pouvoir m’asseoir en tailleur sur mon lit. « Je t’écoute ! Non pas parce que tu pointes une arme sur moi, parce que soyons clairs, tu sous-estime clairement mes capacités à inverser la situation, mais plutôt parce que je suis partant pour répondre généreusement à tes questions. »

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MessageSujet: Re: « all eyes on us » (colt b.)   « all eyes on us » (colt b.) Icon_minitimeLun 5 Jan 2015 - 16:08

all eyes on us
deep in the soul of man flows the well of thought, its power, inexhaustible outlasting time
Arme en main et non surpris par l'arrivée discrète de l'inspecteur, je me retournais vers lui. Il avait réussi à se détacher. Je n'en attendais pas moins de lui. Si j'avais voulu qu'il reste attacher, je lui aurais la clef de la poche de son uniforme. J'aimais contrôler la situation et, quoi qu'il puisse en penser, je la contrôlais toujours. Je lui ordonnais de s'asseoir. Il s'exécuta avec un sourire sur les lèvres. Un sourire que je n'appréciais pour en user à chaque fois que je manigançais quelque chose. Je ne le connaissais que trop bien. Je restais donc sur mes gardes. Colt ne paniquait pas. Il était neutre. Je me rangeais donc dans sa neutralité, à l'exception que je ne lui souriais pas. Il n'en avait pas besoin apparemment. « Je t’écoute ! Non pas parce que tu pointes une arme sur moi, parce que soyons clairs, tu sous-estime clairement mes capacités à inverser la situation, mais plutôt parce que je suis partant pour répondre généreusement à tes questions. » Assis en tailleur sur son lit, je continuais de fouiller dans ses affaires en pointant toujours son arme sur lui. J'attrapais un pantalon de jogging qui traînait par-là et l'enfilais rapidement. J'apprécierais que Colt me regarde pour les questions que je lui poserais et non pas pour le corps nu que je lui offrais.

Ma nudité recouverte, je pouvais m'atteler à l'interrogatoire. J'avais d'innombrables questions à lui poser. Certaines plus importantes que d'autres et d'autres plus par curiosité que certaines. Je faisais quelques pas dans sa chambre, découvrant son intimité. Ce qui me révélait déjà beaucoup d'informations, surtout vu la grandeur de la maison pour un homme aussi solitaire que lui. « Vous venez d'une grande famille. Et ceci n'est pas ma première question. Ce n'est qu'une affirmation. » Je continuais de piétiner dans sa chambre, observant les alentours en gardant bien évidemment un œil attentif sur mon 'prisonnier'. Avoir cette arme me permettait de ne pas utiliser mon pouvoir et de me mettre à nu devant un homme que je ne connaissais pas. Colt Burrows n'était qu'un inconnu à mes yeux, un client possessif prêt à tout pour retrouver son stripteaseur qui l'avait enchanté dès ses premiers mouvements de bassin.

« Vous vivez seul. Vous prenez votre pied en venant au club de striptease. Et je suis presque sûr que vous n'avez de véritables amis. Il n'y a aucunes photos sur vos meubles, ni dans votre chambre. Vous êtes un solitaire. Pourtant, je jurerais que cette situation vous déplaît sinon vous ne vous seriez pas autant attaché à moi. Et surtout vous n'auriez pas commencé à me suivre en dehors du Burning Desire. » Je m'éclaircissais la gorge, pointant toujours l'inspecteur avec sa propre arme. Je revenais alors vers lui et me positionnais de façon à ce que nous soyons face-à-face. « Bref, ma première question est donc... » Je laissais quelques secondes de suspense. Je voulais voir son appréhension sur son visage, le voir réagir et défaillir s'il pouvait montrer des sentiments et des émotions (chose à laquelle je doutais). « Pourquoi tout ça ? Pourquoi me suivre ? Pourquoi me choisir à chaque fois au club ? J'imagine qu'il y a bien une raison alors j'aimerais la connaître. » Sans attendre sa réponse, je remettais la sécurité de l'arme et la déposais sur le lit. J'avais de quoi me défendre et ça, Colt l'ignorait encore. Cependant, je doutais fortement qu'il s'en prenne à moi. Il était réceptif et, étant inspecteur, je savais qu'il aurait pu retourner la situation à tout moment. J'évitais donc une bataille inutile et sans doute des coups de feu anodins. Je n'avais pas peur de lui et il pouvait le lire sur mon visage. « J'attends ! » Lui lançais-je pour rappeler au jeune Burrows que j'attendais toujours des réponses.
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MessageSujet: Re: « all eyes on us » (colt b.)   « all eyes on us » (colt b.) Icon_minitimeDim 18 Jan 2015 - 0:52


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deep in the soul of man flows the well of thought, its power, inexhaustible outlasting time
Difficile d’avoir peur de Johan. Pas parce qu’il n’a pas l’étoffe pour presser la détente, je suis persuadé qu’il en est capable. Non, plutôt parce que dans mon métier j’ai déjà été dans une situation semblable à celle-ci plusieurs fois et je m’en suis toujours sorti. Une différence notable me permet d’être doublement plus confiant, je lui rapporte beaucoup d’argent à chaque fois que je me rends à son club de striptease, assassiner la poule aux œufs d’or ce serait un peu bête pour lui. Dans le cas où je commencerais à réellement ressentir une pointe de danger je n’hésiterais pas à reprendre le dessus comme j’ai toujours eu l’habitude de le faire car voyez-vous, contrairement à lui, je n’hésiterais pas à l’envoyer directement au cimetière. Peut-être que je suis un monstre, peut-être même que je n’ai pas de cœur mais j’ai perdu toute ma famille dans un combat, en vain puisque le monde n’a finalement pas changé d’un poil. Je n’ai donc pas peur d’aller jusqu’au bout avec quelqu’un comme Johan, bien-sûr que sa mort m’embêterait, il me plait et je suis persuadé qu’il nous reste beaucoup de choses à explorer mais s’il le faut je ne sourcillerais pas une seule seconde. J’ai toujours été très intuitif et objectif, il n’y a pas de place pour la subjectivité dans les grandes décisions comme celles impliquant la vie ou la mort. Pour l’heure, j’ai bien envie de me livrer à un brin de causette, je retire donc mes chaussures et profite de mon lit douillet pour m’asseoir en tailleur, prêt à répondre à ses questions.

Avant de se livrer à son petit interrogatoire Johan prends néanmoins le temps de se couvrir en enfilant l’un de mes joggings. Que c’est dommage de me priver d’une telle vue, me rincer l’œil de la sorte je ne m’en lasserais probablement jamais. « Vous venez d'une grande famille. Et ceci n'est pas ma première question. Ce n'est qu'une affirmation. » Il me donnerait presque le mal de mer à piétiner de la sorte, il se permet de fouiller dans mes placards, de regarder dans les compartiments de ma table de nuit… Il se fait plaisir et puisque je n’ai rien à cacher je le laisse faire, confiant. « Tu peux me tutoyer ! » Je me permets d’indiquer le plus sérieusement du monde, ne prenant même pas la peine de répondre à son affirmation. Je me donnerais peut-être cette peine dans quelques minutes, tout dépendra de mon humeur.

« Vous vivez seul. Vous prenez votre pied en venant au club de striptease. Et je suis presque sûr que vous n'avez de véritables amis. Il n'y a aucunes photos sur vos meubles, ni dans votre chambre. Vous êtes un solitaire. Pourtant, je jurerais que cette situation vous déplaît sinon vous ne vous seriez pas autant attaché à moi. Et surtout vous n'auriez pas commencé à me suivre en dehors du Burning Desire. » Je l’écoute attentivement, lui offre le loisir de m’analyser avec le peu d’éléments qu’il possède me concernant. Le pauvre n’apprendra rien sur moi ici, j’ai pris soin de brûler tous mes effets personnels liés à mon ancienne vie lorsque j’ai mis le feu à la maison de ma famille… Au même moment où j’ai brûlé les corps des membres de la famille adverse et ceux de ma propre famille, mon père, mes frères, ma grand-mère et mon grand-père, mes oncles… Un véritable massacre qui, même si je n’en ai jamais rien dit, restera un traumatisme et me hantera pour le restant de mes jours. « Je ne savais pas que les stripteaseurs du Burning Desire avaient une maitrise de psychologie ! » Je remarque on ne peut plus sarcastiquement. Vous voulez savoir ce qui me perturbe le plus derrière cette neutralité apparente ? C’est le fait qu’il tape dans le mille depuis tout à l’heure, il ne s’est pas gouré dans son analyse et c’est très… Étrange, il me connait sans jamais avoir vraiment discuté avec moi sérieusement. « Bref, ma première question est donc... » L’impatience commence à me guetter réellement, est-ce qu’il va la pondre sa question ? Non parce que j’aimerais ne pas y passer la journée et je crois que cela se voit, l’agacement doit se percevoir à cent kilomètres. « Pourquoi tout ça ? Pourquoi me suivre ? Pourquoi me choisir à chaque fois au club ? J'imagine qu'il y a bien une raison alors j'aimerais la connaître. » Je me serais attendu à une question plus personnelle mais… Soit ! « J’attends ! » Il dépose le revolver sur le lit et je ne tente même pas de le prendre, je n’en aurais pas besoin et je le sais. Je me relève, abandonne mon lit et attrape le flingue pour le ranger là où il se trouvait à la base, dans mon armoire sous des vêtements. « Difficile à dire… » Il a fait durer le suspense, j’en ferais autant. Je me retourne et avance d’un pas assuré jusqu’à lui, appréciant la vue de son torse parfaitement musclé. Il m’en donne des idées, sa peau si appétissante pourrait me rassasier pendant des heures et des heures… Oui, sauf que j’en voudrais plus, encore et encore. « Je ne saurais expliquer précisément pourquoi, je sais juste que je pense très souvent à toi. La vérité c’est que tu me plais, j’ai envie de te connaitre davantage pour voir ce qui pourrait se passer ! » Je n’ai pas honte de l’avouer, je le désir ardemment mais ça ne s’arrête pas au physique, ce n’est pas juste du sexe. Il a quelque chose, il n’est pas comme les autres.

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MessageSujet: Re: « all eyes on us » (colt b.)   « all eyes on us » (colt b.) Icon_minitimeMar 27 Jan 2015 - 13:42

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deep in the soul of man flows the well of thought, its power, inexhaustible outlasting time
« Tu peux me tutoyer ! » Je ne relevais pas ces mots. Pourquoi le faire alors que je n'accordais aucune importance à ce client ? Ou du moins, c'était ce dont j'essayais de me convaincre car, si tel était le cas, pourquoi étais-je venu chez lui ? Je continuais donc mon analyse, fouillant dans ses affaires et observant cette chambre à la décoration simple et épurée. Cette information, en plus de nos "entrevues" au club, me permettait de conclure qu'il était un homme à la solitude cachée et, pourtant, bien apparente maintenant que j'étais entré dans son intimité. « Je ne savais pas que les stripteaseurs du Burning Desire avaient une maitrise de psychologie ! » Ses sarcasmes ne m'atteignaient pas. Colt désirait sûrement me déstabiliser mais il n'y parviendrait pas. J'étais plus fort que ces mots et je posais donc enfin ma question sans détour.

Je commençais simplement et facilement. Je voulais le mettre en confiance afin qu'il se sente à l'aise avant de la lui reprendre avec une question bien plus espiègle que celle-ci. Mon but était de le mettre à nu à son tour. Je déposais donc les armes volontairement en signe d'une paix purement éphémère. Le jeune Burrows se leva. Je le suivais du regard et constatais avec un malin plaisir qu'il rangeait son arme à l'endroit même où je l'avais prise. « Difficile à dire… » Tourné dans sa direction, j'attendais sa réponse. Il faisait durer le suspens et je ne pus m'empêcher d'afficher un léger sourire au coin de mes lèvres. Un sourire qui s’agrandit quand je compris l'intérêt qu'il portait à mon torse, nu, que je lui offrais encore, conscient de la torture que cette situation lui procurait. « Je ne saurais expliquer précisément pourquoi, je sais juste que je pense très souvent à toi. La vérité c’est que tu me plais, j’ai envie de te connaitre davantage pour voir ce qui pourrait se passer ! » Réponse...intéressante. Je haussais soudainement les sourcils, m'avançant vers l'inspecteur avec un charme assuré et provocateur.

« N'est-ce pas là un peu prémédité pour vous, monsieur Burrows ? » Commençais-je subtilement en glissant une main sur son torse. « Voir ce qui pourrait se passer...? L'inspecteur s'éprendrait-il de son stripteaseur ? » Je plantais mon regard dans le sien, m'approchant dangereusement de lui avant e déposer délicatement et chastement mes lèvres sur les siennes. Le chauffer était d'une facilité déconcertante et le pire résidait dans le fait que j'adorais ça. Je m'écartais alors de lui. Aussi bien pour l'énerver que pour ma propre sécurité. Je devais me rappeler qu'il n'était qu'un client parmi tant d'autres, qu'il ne représentait rien et qu'il ne serait jamais rien de plus que ce client quotidien. C'était pourtant bien difficile de s'attacher à ses résolutions. Ainsi, je me défendais avec mes mots. Je prenais un air neutre, froid et distant, jouant de la provocation et de mes charmes pour faire succomber un Colt aux aguets. « Bon, passons aux choses sérieuses maintenant... Car, croyez-moi, ma première question n'était qu'un avant-goût. » Je continuais alors ma fouille, m'attardant principalement sur le reste de armoire puisque je m'y étais arrêté après avoir trouvé son arme. « Vous avez de la famille quelque part ? Et pourquoi être venu vivre à Radcliff ? J'imagine qu'il y a bien une raison à votre présence dans cette ville. » Ouvrant un tiroir, je tombais alors sur ces sous-vêtements. Encore heureux que son arme ne se cachait pas ici, quoi que cette situation aurait pu être particulièrement enrichissante. Amusé par ma trouvaille, je sortais l'un de ses boxers du bout des doigts. « Intéressant... » Commentais-je avec malice.
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MessageSujet: Re: « all eyes on us » (colt b.)   « all eyes on us » (colt b.) Icon_minitimeMar 27 Jan 2015 - 19:05


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Les cartes sont redistribuées, Johan pense peut-être avoir le dessus sur la situation, il se plait à s’imaginer supérieur à moi mais il a tort car nous n’avons jamais été aussi près du même pied d’égalité. Je n’ai aucune idée de ce qu’il va se passer et je ne cherche pas vraiment à savoir. Je ne veux pas connaitre la fin de cette histoire, ce n’est pas l’issue qui m’excite. J’ai juste besoin de plus, chaque minute passée avec lui me rapproche d’un point de non-retour tellement inhabituel et perturbant que je m’y engouffre avec une insouciance hallucinante. Je me suis rendu compte il y a de cela des semaines de cette addiction à lui, stupide sentiment de ne pas pouvoir se confronter à une personne, ne pas pouvoir la dépasser. Je me sens vulnérable pour la première fois depuis ma plus tendre enfance et c’est un sentiment nouveau qui est dévastateur, pas désagréable cela dit. Johan m’a permis d’avoir accès à une plus grande palette d’émotions qui me permettent d’être doublement plus satisfait lorsque quelque chose de bien se produit dans ma vie. En cette fin de journée la balle n’est plus dans son camp, elle est dans le mien, le terrain est à mon avantage et je m’en servirais peut-être plus tard pour m’imposer plus clairement. Pour l’heure je n’ai besoin de rien d’autre, je suis bien, confortablement assis sur mon lit à m’apprêter à lui fournir des réponses à ses questions. C’est un moyen comme un autre pour faire connaissance, tordu, certes, mais fidèle à ce que nous sommes. Nous, c’est bizarre d’utiliser ce pronom personnel mais c’est pourtant celui qui me parait le plus juste. Il aura beau dire tout ce qu’il veut, se dissimuler derrière sa carrière mais au fond de lui Johan le sait, il se passe quelque chose de différent entre nous, ce n’est pas juste une histoire de clients, il y a bien plus. Faire la sourde oreille ne l’aidera pas, ça ne fera que lui faire perdre du temps précieux. Je reste patient, tout vient à point qui sait attendre et je ne me suis jamais senti aussi proche du but.

D’ailleurs il n’aurait pas attaqué avec une question nous concernant tous les deux s’il n’avait pas été un minimum intéressé. Il me parait logique de réagir ainsi parce qu’on ne pose pas ce genre de questions dans le vent, il peut mentir, me faire croire qu’il a commencé avec un petit truc facile pour me mettre dans l’ambiance mais je n’y crois pas. Je le soupçonne de plus en plus de s’être pris bien malgré lui au jeu, comme je l’ai toujours dit, de l’amour à la haine il n’y a qu’un pas et le proverbe fonctionne aussi dans le cas inverse. « N'est-ce pas là un peu prémédité pour vous, monsieur Burrows ? » Il approche, me déstabilise, verse habilement de l’huile sur le feu en me caressant le torse. « Voir ce qui pourrait se passer...? L'inspecteur s'éprendrait-il de son stripteaseur ? » Mes lèvres s’écartent et laissent apparaitre mes deux parfaites rangées de dents, blanches, resplendissantes. « Je n’ai jamais dit le contraire, à quoi bon nier ? Il est tellement plus excitant de foncer tête baissée ! » Je prends des risques en me comportant ainsi, je pourrais même avoir des problèmes vis-à-vis de mon poste si quelqu’un découvrait pour mes activités, pour les ressources que j’ai employé illégalement afin d’en apprendre davantage sur lui. Je n’ai pour autant pas envie de m’arrêter, pas en si bon chemin. Il approche encore et surplombe mes lèvres des siennes avec une chasteté qui me fait exploser. Je brûle, je m’enflamme et… Putain l’enfoiré, il attise la flamme sans jamais m’offrir ce que je désire tant, lui ! Ma langue dévale ma lèvre supérieure pour s’inhiber du goût appétissant de ses lippes. « Tu joues avec le feu ! » Je le préviens une seule et unique fois, j’ai tellement envie de lui, là, maintenant. Depuis quand ne me suis-je pas retrouvé dans une position intime avec un homme ? Des mois et des mois, il me hante et je n’arrive plus à désirer quelqu’un d’autre. Il est le seul à habiter mes nuits, à me faire rêver, envie, je le veux et je l’aurais. Et ce jour-là… Ce jour-là je lui ferais l’amour comme jamais personne ne lui aura fait, je saurais m’y prendre, sensuellement, lui en donner suffisamment et pas assez à la fois pour qu’il revienne à moi encore et encore. « Bon, passons aux choses sérieuses maintenant... Car, croyez-moi, ma première question n'était qu'un avant-goût. » J’aime l’avant-goût qu’il m’a offert.

« Vous avez de la famille quelque part ? Et pourquoi être venu vivre à Radcliff ? J'imagine qu'il y a bien une raison à votre présence dans cette ville. » Difficile de rester confiant, souriant, lorsque la question est aussi personnelle et englobe tout ce que je suis censé garder secret. Personne ne devra jamais savoir pour mon passé, si je suis venu ici c’est bien pour m’éloigner de ma maison, de mes racines, de tout ce que j’ai été forcé de laisser derrière-moi avec la dépouille de mes proches. Pourtant j’ai envie d’être franc, je n’ai pas envie de tout lui cacher. Je devrais surement me méfier de lui mais je n’y arrive pas ! J’ai été pris au piège de mon propre du jeu et c’est aussi grisant que plaisant. « Je n’ai pas de famille… Tous mes proches se sont faits assassinés ! » Inutile de préciser les raisons de cet assassinat, il n’a pas besoin de savoir, pas pour le moment. « J’ai accepté d’emménager à Radcliff pour le poste qui m’était proposé, une sacrée promotion à l’époque sur laquelle je ne pouvais pas cracher. » Johan continue de fouiller et s’arrête sur un tiroir d’où il sort un caleçon qui m’appartient. « Intéressant... » Un sourire étire mes lèvres, n’est-ce pas le moment idéal pour être provocateur ? Mes mains s’affairent à détacher ma ceinture et à déboutonner les boutons de mon pantalon d’uniforme que je laisse glisser jusque sur mes genoux. « Et là ? N’est-ce pas plus intéressant de l’observer sur moi ? »


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MessageSujet: Re: « all eyes on us » (colt b.)   « all eyes on us » (colt b.) Icon_minitimeSam 31 Jan 2015 - 20:26

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« Je n’ai jamais dit le contraire, à quoi bon nier ? Il est tellement plus excitant de foncer tête baissée ! » Une tête brûlée ? Je n'en aurais jamais douté. Burrows avait toujours eu cette façon d'agir qui me laissait croire que l'homme avait le sang chaud. Et ce n'était pas pour me déplaire. J'aimais les hommes fougueux et impulsif surtout pour les provoquer et faire d'eux ce que je désirais. Ce que d'ailleurs je faisais avec l'inspecteur. Je ne me cachais pas. Je n'utilisais pas divers subterfuges. Je le provoquais simplement en sachant pertinemment qu'il réagirait rapidement. Encore une fois, ce chaste baiser eut l'effet escompté. « Tu joues avec le feu ! » N'avait-il pas encore compris que j'étais un expert en la matière ? Je ne craignais pas de me brûler. J'avais tous les atouts nécessaire pour éviter ce genre de conséquences. De plus, j'étais joueur et jouer avec lui me satisfaisait bien plus qu'avec n'importe qui. Sans doute parce que je connaissais ces désirs profonds et son envie grandissante de passer à l'étape supérieure de notre relation. Chose qu'il n'aurait, bien évidement, jamais. Ou du moins, j'essayais de me convaincre que l'ancien militaire n'y parviendrait pas.

« Je n’ai pas de famille… Tous mes proches se sont faits assassinés ! J’ai accepté d’emménager à Radcliff pour le poste qui m’était proposé, une sacrée promotion à l’époque sur laquelle je ne pouvais pas cracher. » La pitié me traversait alors le corps et l'esprit à l'écoute de la vie de famille morbide de Colt. D'une certaine façon, je le plaignais. J'avais eu la chance de ne pas connaître mes parents et donc de ne pas avoir à pleurer leur perte. D'ailleurs, je n'avais jamais connu de vie de famille, les soviétiques m'ayant étudié, torturé, enfermé et entraîné pour les servir durant des années. Alors savoir que l'inspecteur avait subi un telle épreuve m'attristait mais le rendait bien plus humain qu'il ne le paraissait. Je n m'attardais pas sur ce sentiment de pitié. Après tout, seule ma personne m'importait. Et c'était, en tout cas, ce que je voulais lui faire croire. Alors je continuais de fouiller et trouvais finalement ses sous-vêtements. J'en sortais un et commentais, sous les yeux clairs de bel étalon, ma trouvaille. Je le voyais sourire, comme si ma découverte venait de lui donner des idées. Je ne fus pas déçu. Suivant ces mains du regard, je l'observais défaire sa ceinture et m'offrir le boxer qu'il portait aujourd'hui sous son uniforme. J'haussais un sourcil. « Et là ? N’est-ce pas plus intéressant de l’observer sur moi ? » « Je constate surtout votre grande envie présente et, sans nulle doute, oppressante. » Répliquai-je sans attendre. La situation m'amusait encore plus. Colt, voulant me surprendre par son action, n'avait fait qu'alimenter mon jeu en baissant son pantalon pour me laisser entrevoir l'excitation qui l'animait.

« Pour un inspecteur, vous me semblez avoir perdu tous vos moyens... Serait-ce la vision d'un homme nu dans votre piscine qui vous aurez donné tant d'émotion ? » Je m'approchais, fixant toujours son entrejambe avec délice. Bien que cette vue n'était pas pour me déplaire, je ne pouvais à céder. De un, parce que j'étais bien trop buté pour changer d'avis et admettre qu'il y avait sans doute plus entre nous comme le jeune Burrows le disait. De deux, parce que j'avais précisé qu'il ne se passerait rien. Je n'étais pas là pour baiser, même si maintenant l'envie se manifestait face à cette délicate attention que Colt m'avait offerte en se déshabillant. Cependant, je devais bien reconnaître que lui aussi maîtrisait l'art de la provocation. Quoi j'en pense, j'avouais sans honte qu'il était doué également. Me collant complètement à lui, je posais mes yeux bleus dans les siens et sentais son souffle contre mon visage. J'avais toujours cette envie viscérale de jouer, de le provoquer, d'être la chose qu'il ne pourrait avoir en un simple claquement de doigts. « Je n'ai qu'une chose à vous dire, monsieur Burrows... » Lui lançais-je sur un ton plus que sensuel. « Il en faudra beaucoup plus pour espérer me convaincre de satisfaire vos envies autrement qu'en me pavanant devant vos yeux. » Le temps de quelques secondes, je retins ma respiration, laissant la faiblesse de cet homme le consumer. Puis, je me retournais, le délaissant avec torture pour retourner à ma fouille méticuleuse de sa chambre.
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MessageSujet: Re: « all eyes on us » (colt b.)   « all eyes on us » (colt b.) Icon_minitimeJeu 12 Fév 2015 - 19:31


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Je n’en suis pas à mon premier cas de séduction, je dirais même que je suis habitué à cet exercice depuis mon plus jeune âge. Il se pourrait même que ce soit la seule chose que mes parents aient pu me reprocher avant de perdre la vie. Depuis mon adolescence, ce moment formidable où vos hormones tapent durement et vous font prendre conscience que le sexe a du bon, beaucoup de vertus. Depuis ce moment je n’ai jamais vraiment réussi à me poser, toujours ouvert à la moindre petite suggestion pour sauter sur l’occasion tel un fauve affamé. Je n’ai pas honte de ne jamais m’être casé, je ne sais même pas ce que c’est d’être en couple. Avoir confiance en quelqu’un d’autre que soit ce n’est pas vraiment mon truc, je suis plutôt du genre loup solitaire, il y avait bien ma famille mais elle a été décimée par cette guerre de clans. Parfois la solitude me pèse, oh oui, j’aimerais pouvoir me reposer sur quelqu’un moi aussi, ne pas avoir peur d’être qui je suis une fois les projecteurs éteints mais… Mais je n’ai tout simplement jamais trouvé cette personne. Personne ne connait mon passé, ils ignorent tous le monstre que je peux être et ce n’est pas plus mal, ils ne me voient pas venir lorsque je passe à l’attaque et l’effet de surprise peut vraiment faire basculer une situation d’un extrême à l’autre. Revenons-en à nos moutons, j’ai repéré Johan il y a un moment, je lui ai tourné autour sans jamais me priver d’une occasion. Il continue malgré tout de me résister et je trouve cela aussi excitant qu’agaçant. Le jeune homme joue avec moi, il sait très bien qu’en claquant des doigts il m’aura dans ses draps à n’importe quel moment du jour ou de la nuit. Parce qu’il me hante, le fumier me fait brûler et mes draps s’en souviennent, croyez-moi ! Lorsqu’il m’aguiche, m’embrasse je ne peux m’empêcher d’en désirer plus, il m’en faut davantage, tout de suite, maintenant et ne pas être maitre de la situation m’empêche d’obtenir le fruit de mes désirs. Qui est le véritable leader ici ? Je ne pourrais pas le dire, les rapports de force sont inversés à chaque seconde. Johan pense me tenir tête, il ignore juste que je lui laisse prendre de l’avance volontairement, je le surprendrais au bon moment, lorsqu’il pensera me connaitre, je le prendrais pas surprise et je me délecterais de son innocence que je souillerais… Bien qu’innocence ne soit clairement pas le terme adapté à son cas.

Pour l’heure, je ne suis pas en chasse et j’accepte d’être interrogé. Johan n’y va pas avec le dos de la cuillère même s’il n’en a aucunement conscience. Il ne pouvait pas savoir pour ma famille. Même si je lui réponds avec une spontanéité qui laisse penser que je suis indifférent, en parler me fait toujours très bizarre, ma gorge se noue toujours et j’ai à chaque fois ce même réflexe pour refreiner un surplus d’émotions que je ne saurais gérer. Mes dents se serrent les unes contre les autres faisant transparaitre la forme de mes mâchoires qui épouse mes joues. Depuis quand n’ai-je pas versé ne serait-ce qu’une larme ? Il y a tellement longtemps que je ne parviens pas à m’en souvenir, surement lorsque j’ai quitté cette maison en brûlant le corps sans vie de mes proches avec mes derniers effets personnels, avec la maison qui me paraissait pourtant l’endroit le plus sûr au monde. Ma réponse semble le satisfaire puisque, sans rien ajouter, il repart à la chasse aux informations en fouinant dans les placards de ma commode. Il en sort l’un de mes caleçons et me donne une occasion de mener une nouvelle offensive, très sage cela dit, je déboutonne consciencieusement les boutons de mon pantalon, abandonne ma ceinture pour repousser mon uniforme au niveau de mes genoux. « Je constate surtout votre grande envie présente et, sans nulle doute, oppressante. » Il n’a pas idée, lorsqu’il cèdera à mes avances, parce que ça arrivera tôt ou tard, il risque d’en prendre pour son grade. Rien que d’y penser et ma libido prend un énième coup de fouet, je baisse d’ailleurs la tête pour jeter un petit coup d’œil à mon boxer bien rebondi, pas gêné pour si peu. « Je ne suis qu’un être humain, mes désirs me contrôlent… En partie du moins ! »

« Pour un inspecteur, vous me semblez avoir perdu tous vos moyens... Serait-ce la vision d'un homme nu dans votre piscine qui vous aurez donné tant d'émotion ? » Il approche et je ne le perds pas des yeux un seul instant. Johan il est du genre serpent, discret, il observe beaucoup et surprend en s’élançant d’un seul coup. Son problème ? Tout le monde sait à quoi s’attendre avec ce genre de comportement, il pourrait très bien être surpris lorsque nous franchirons cette étape. Toujours en garder sous la semelle, une règle de base, surtout quand on tient à faire les choses dans les règles de l’art et croyez-moi, lorsqu’il est question de Johan, je ne me sens pas d’humeur à m’imposer des limites. Toujours aussi confiant, je réponds du tac au tac, pas le moins du monde perturbé par le fait qu’il soit rapproché dangereusement de moi. « Tu crois vraiment que j’ai perdu mes moyens ? Je dirais plutôt que je t’offre ce que je veux bien de te montrer, rien de plus. Attends de voir comment je suis quand je perds les moyens… Quoique… Non, tu ne veux définitivement pas voir cela ! » Il risquerait de ne pas en sortir indemne. Aguicheur, voilà en quoi il excelle, avec le temps j’en suis venu à me demander si je ne serais pas déçu lorsque j’obtiendrais ce que je veux de lui. La question est légitime non ? Est-il aussi bon au lit qu’il ne le laisse présager ? Faut-il vraiment avoir du mérite pour goûter aux fruits de la passion ? Rien n’est moins sûr. « Je n'ai qu'une chose à vous dire, monsieur Burrows... » Je ne perds pas le sourire, pendu à ses lèvres. « Il en faudra beaucoup plus pour espérer me convaincre de satisfaire vos envies autrement qu'en me pavanant devant vos yeux. » Et sans en dire plus il m’abandonne pour retourner à mes tiroirs. Je n’en attendais pas moins de lui, s’il avait craqué ça n’aurait pas été… Aussi excitant et parfait, qu’il se défende, qu’il ose me tenir tête, le résultat n’en sera que plus explosif. Je remonte mon pantalon, indifférent. « J’espère bien ! Le contraire serait… Vraiment décevant ! » Je lui fais remarquer en le dépassant pour sortir de la chambre. « Et si je t’offrais un verre ? Vodka ? Téquila ? Whisky ? Bière ? »


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MessageSujet: Re: « all eyes on us » (colt b.)   « all eyes on us » (colt b.) Icon_minitimeSam 14 Fév 2015 - 22:12

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« Je ne suis qu’un être humain, mes désirs me contrôlent… En partie du moins ! » Oui, il n'était qu'un homme. Un mâle sans aucun doute. Un mâle dominant, je me le demandais encore. En tout cas, j'avais confirmation que ses attributs fonctionnaient comme jamais. Ce n'était pas déplaisant à regarder, ni même à savoir. Je pourrais le tourner à mon avantage, encore une fois. Sachant en plus que monsieur Burrows ne semblait avoir aucun problème avec la pudeur. Moi non plus. Mais ça, le jeune Colt le savait déjà. Par contre, je me commençais à le cerner un peu plus. Inspecteur solitaire, aux poches bien remplies, il recherche la compagnie d'un stripteaseur pour tuer ces longues nuits cauchemardesque. En attendant, j'étais toujours aussi avide d'en apprendre un peu plus sur lui. Comprendre son fonctionnement me rendrait service. Ainsi, je ne serais plus surpris de le croiser du regard dans une ruelle sombre lorsque je sortirais du club. « Tu crois vraiment que j’ai perdu mes moyens ? Je dirais plutôt que je t’offre ce que je veux bien de te montrer, rien de plus. Attends de voir comment je suis quand je perds les moyens… Quoique… Non, tu ne veux définitivement pas voir cela ! » Oh que si ! Je le pousserais dans cet objectif. Je lui ferais perdre ces moyens puisque l'inspecteur venait d'attiser ma curiosité sur ce point. Désormais, je ferais en sorte de le voir perdre ses moyens, peu importe ce qu'il se passera, peu importe ce qu'il m'arrivera. Je désirais connaître l'être qui l'animait au plus profond de son âme.

Je continuais donc de jouer, de le provoquer et de m'amuser avec cet homme qui me désirait. Ces envies le trahissaient. Son bas-ventre également. Et j'en étais plus que ravi car il serait plus facile pour moi de parvenir à mes fins si l'ancien militaire était dans cet état. « J’espère bien ! Le contraire serait… Vraiment décevant ! » Je souris, fier de ma résistance et de l'effet produit. Je continuais alors de fouiller dans ces tiroirs tandis que le jeune homme me passait à côté. Je n'avais même pas relevé qu'il avait reboutonné son pantalon. C'était bien dommage. Car même si je n'avais pas cédé, la vue m'était très agréable. Je le laissais donc me dépasser, sans lui adresser un seul regard. « Et si je t’offrais un verre ? Vodka ? Téquila ? Whisky ? Bière ? » Je refermais le tiroir et redressais mon visage dans sa direction. J'avais ce sourire narquois et séducteur, celui que Colt connaissait très bien maintenant. « Monsieur Burrows pense enfin aux choses essentielles... » Je délaissais alors sa chambre pour le suivre. « Et ça sera une vodka pour moi. Sans glace évidemment. » Toujours vêtu de son simple jogging, je descendais les escaliers en jettant tout de même un œil discret sur ce postérieur endiablé que j'avais devant moi. « Alors, dites-moi, Colt... » Commençais-je avant de m'interrompre pour éclaircir un point. « Maintenant que j'ai fouillé parmi vos sous-vêtements, je peux vous appeler par votre prénom, n'est-ce pas monsieur l'agent ? » Commentais-je avec un certain plaisir. « Donc oui, dites-moi, ça fait longtemps que vous êtes à Radcliff ? » Le suivant toujours, je m'installais finalement sur un tabouret prêt du bar où j'attendais avec impatience mon verre. J'adoucissais mes questions, préférant y aller lentement pour pouvoir m'enfoncer brusquement dans un sujet qui lui ferait perdre ses moyens.
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MessageSujet: Re: « all eyes on us » (colt b.)   « all eyes on us » (colt b.) Icon_minitimeSam 21 Fév 2015 - 21:04


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S’il y a bien une chose à garder en tête me concernant, c’est que je ne suis pas une proie. Je ne suis pas une personne que l’on traque, je suis le fauve qui tend un piège, qui laisse espérer et qui te surprend au dernier moment, quand tu penses que la victoire est à ta portée. D’aussi loin que je puisse me souvenir j’ai toujours été un électron libre. Celui que l’on ne parvient pas à tenir ne laisse, j’ai toujours été un électron libre et la perte de ma famille a réduit à néant ma capacité à écouter les autres. Il n'y a que professionnellement que je parviens à me taire… Et encore, il est rare que je sois capable de garder ma langue dans ma poche, serrer le poing ne suffit pas toujours. N’est-ce pas ce qui me rend justement bon dans ma discipline ? Cette capacité à toujours m’impliquer encore et encore, cette habitude de toujours suivre mon instinct sans trop me poser de questions ? J’ai toujours pensé que mes plus belles réussites venaient de là, de mon indépendance et de mon côté dominant. Peut-être qu’un jour je tomberais sur un os, peut-être même que je mordrais la poussière mais en attendant je reste tel que je suis. Saurais-je me glisser dans la peau de quelqu’un d’autre ? J’en doute quand je vois ô combien il m’est parfois difficile de refreiner mon dégoût lorsque je croise des mutants. Complexité quand tu nous tiens.

Je le mets donc très logiquement en garde, il risquerait de ne jamais totalement se remettre de l’expérience que je pourrais lui offrir en perdant mes moyens. D’autant plus qu’il me fait languir depuis un certain temps. Il va prendre cher le jour où je déciderais de passer à l’attaque, car oui, jusqu’à maintenant j’ai joué avec lui, rien de plus. Il découvrira bientôt ma facette plus active, car je n’ai certainement pas peur de lui forcer la main pour l’aider à se rendre compte que lui et moi, ça arrivera. Qu’il le veuille ou non. Croyez-moi que nous ferons des étincelles lui et moi, nous n’aurons besoin de rien, d’aucun fouet, d’aucun ustensile censé mettre un coup de fouet à la libido, nos deux corps feront la différence, ce sont eux qui s’embraseront au contact l’un de l’autre. Pour l’heure, je ne compte pas mouiller le maillot. Je ne suis pas affamé à ce point, je n’utiliserais pas mon corps davantage pour le faire tomber dans mes filets, il viendra, tout seul, et peut-être qu’il a besoin que je me désintéresse. Monsieur aime qu’on le regarde, qu’on le désire, il n’obtiendra plus cela de moi à présent. Il est temps d’opter pour une autre stratégie plus diabolique, plus délicieuse.

Résigné, je me renculotte sans dire un mot, ne perdant pas le sourire et opte pour la cuisine, vers laquelle je me dirige, histoire de prendre un verre. Il est temps de changer de sujet non ? Je sors donc de ma chambre en lui proposant de lui offrir un verre, le moins que je puisse faire non ? « Monsieur Burrows pense enfin aux choses essentielles... » Je me retourne, croisant son regard sur mon fessier rebondis. Il vend du rêve n’est-ce pas ? Le fruit de nombreuses heures d’entrainement. Voyez-vous, mes fesses sont l’une des principales attractions me concernant, un avantage qui fait mouche à chaque fois. « Tu as raison, j’en ai assez des distractions, passons à ce qui m’intéresse vraiment. » Et sans en dire plus, légèrement cassant, je descends les escaliers et rejoins la cuisine. Il se trouve que j’ai une très bonne bouteille de whisky quelque part, que je garde pour ce genre de situations. « Et ça sera une vodka pour moi. Sans glace évidemment. » Je pouffe de rire, me retourne à nouveau et précise, narquois. « Tellement peu original, whisky ce sera ! » Je lui ai laissé le choix, pour mieux le lui retirer. Et puis la vodka je ne suis même pas sûr d’en avoir, pas mon alcool favori voyez-vous. « Alors, dites-moi, Colt... » Je sors de mon fameux tiroir la bouteille de whisky, deux verres et ma plaque de glaçons. De quoi nous concocter un parfait petit whisky. « Maintenant que j'ai fouillé parmi vos sous-vêtements, je peux vous appeler par votre prénom, n'est-ce pas monsieur l'agent ? » Un sourire amusé, enjoué dirais-je même, étire mes lèvres sucrées bien que légèrement sèches. Je place deux glaçons dans les deux petits verres que je viens de trouver dans l’un de mes placards. « Appelles-moi comme tu veux, du moment que tu commences à me tutoyer ! » J’ai une sainte horreur des gens qui se vouvoient, notre relation est loin d’être conventionnelle alors pourquoi faire dans le chichi ? Je verse le whisky dans les deux verres et fais glisser l’un d’eux du bout des doigts pour le rapprocher de Johan, qui vient de s’installer sur le tabouret face à moi. Je ne tarde d’ailleurs pas à le rejoindre, je m’assieds sur le tabouret juste à sa gauche. « Donc oui, dites-moi, ça fait longtemps que vous êtes à Radcliff ? » Mes lèvres glissent le long du verre, j’en longe l’extrémité en le toisant du regard. « Un an, à quelques mois près. Et toi ? »



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MessageSujet: Re: « all eyes on us » (colt b.)   « all eyes on us » (colt b.) Icon_minitimeDim 22 Fév 2015 - 15:44

all eyes on us
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« Tu as raison, j’en ai assez des distractions, passons à ce qui m’intéresse vraiment. » Distractions ? Je n'étais qu'une simple distraction ? J'étais vexé. Presque. Parce que je savais, sans nulle doute, que Colt se jouait de moi. Il était doué lui aussi mais je ne me laisserais pas berner par ce bel étalon aux fessiers fermes et musclés. En attendant, j'avais grand besoin d'un verre. Une vodka pour moi. Mes années passées en Russie me rattrapaient toujours un jour ou l'autre. « Tellement peu original, whisky ce sera ! » Monsieur Burrows se voulait dominant maintenant. Intéressant. Je l'observais donc faire. Il me proposait un verre, me laissant soi-disant choisir l'alcool que je voulais pour, ensuite, me le retirer et ainsi me montrer que j'étais sous sa coupe. D'une certaine manière, c'était plaisant car d'habitude j'étais celui qui posait les règles. Interdit de toucher. Mains baladeuses interdites. Paiements obligatoires. En tant que stripteaseur, je posais mes interdits et mes obligations afin de satisfaire mes plans. L'inspecteur les connaissait puisqu'il était mon premier client et surtout le plus fidèle d'entre eux. Alors voir la situation qui s'inversait me rendait presque fier d'être venu ici, d'être entré par effraction et d'avoir plongé nu dans sa piscine en attendant son retour.

« Appelles-moi comme tu veux, du moment que tu commences à me tutoyer ! » Le vouvoiement le titillait. Je me ferais donc un malin plaisir à continuer, histoire de lui montrer qu'il ne me contrôlait pas et qu'il n'était pas nécessairement le mâle dominant. Je m'installais au bar, mon whisky ne tarderait pas à me rejoindre. Glissant sur le plan de travail, j'attrapais le verre que le jeune Burrows me donnait. Je le tournais, jouant avec les glaçons qui se cognaient à l'intérieur. Je ne bus pas immédiatement une gorgée, préférant attendre qu'il le fasse en premier avant de m'y atteler. Question de confiance. Et je n'avais pas du tout en confiance en cet homme malgré le fait qu'il représente à lui seul plus de la moitié de mon salaire du mois. « Un an, à quelques mois près. Et toi ? » Je portais mon verre à mes lèvres, me délectant de ce nectar sous le regard persistant de mon client. « Ça fait quelques années maintenant. Mais c'est la première fois que je reste aussi longtemps dans une ville. » Ce minuscule détail ne lui apporterait rien. Ma vie n'étant pas un long fleuve tranquille, je refusais de la raconter à n'importe qui. Personne n'était au courant de mon passé, de ma vie de mutant enfermé et torturé dans un laboratoire scientifique soviétique pendant des années. « J'ai beaucoup voyagé, dirons-nous... » Avec plusieurs identités différentes dans chaque pays que j'avais foulé.

Je bus une nouvelle gorgée, m'apprêtant à lui poser une nouvelle question lorsque je constatais les débuts d'une averse fulgurante. Je terminais cul sec mon whisky et déposais le verre sur le bar avant de courir dehors où mes vêtements et surtout mon portable prenait déjà l'eau. Je filais donc à vive allure vers la piscine, attrapant à la va-vite mes affaires. Mon téléphone se fracassa contre le sol marbré quand je me précipitais pour rentrer. Je le récupérais rapidement, la coque et la batterie s'étant divisées pour me rendre la tâche plus compliquée. Finalement, je terminais par retourner à l’abri et me retrouvais complètement trempé de la tête au pied, le jogging de l'inspecteur ne m'ayant pas aidé à me protéger. Je tournais alors mon visage dans la direction de Colt et posais les mains sur mes hanches. « Je crois qu'il va falloir que je me change... » Lui lançais-je dans un discours plus que sensuel. Il avait joué avec moi, me provoquant en baissant son pantalon. Maintenant c'était mon tour de le faire flancher. Suis-moi, je te fuis. Fuis-moi, je te suis. C'était la définition que je donnerais à notre relation actuelle. Une relation bien plus évoluée qu'un lien client/stripteaseur. Je laissais tomber mes vêtements, délaissant même mon téléphone brisé pour me rapprocher du bar. « Vous en pensez quoi ? » Terminais-je par lui dire en me posant simplement devant et en glissant mes doigts le long de son visage. Je baissais ensuite mon jogging, me mouvant avec sensualité en le retirant. Puis, je m'installais à califourchon sur les cuisses de l'inspecteur et passais une main de ses cheveux tout en me frottant contre lui. « Et maintenant, vous en avez toujours assez des distractions...? »
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MessageSujet: Re: « all eyes on us » (colt b.)   « all eyes on us » (colt b.) Icon_minitimeMer 25 Fév 2015 - 0:16


all eyes on us
deep in the soul of man flows the well of thought, its power, inexhaustible outlasting time
Je ne ferais plus dans la dentelle, pas pour le moment. Croyez-le ou non mais je me montrais relativement sympathique jusqu’à maintenant. Difficile à croire n’est-ce pas ? Pourtant c’est bel et bien le cas, je ne faisais que commencer à jouer et j’ai à présent envie de passer à l’étape supérieure. Lorsque je suis attiré par quelqu’un, j’aime avoir le sentiment de dominer. Je suis le parfait dominant, que ce soit au lit ou autre part, et il en faut beaucoup pour me donner envie d’abandonner ma gentille petite posture de leader. J’ai pourtant bien conscience qu’être dominé au lit apporte une dose de plaisir qu’on ne peut pas renier. Au contraire, mes plus beaux souvenirs sexuels sont liés à des moments où j’ai moi aussi lâché du lest pour offrir à mon partenaire un moment unique. Ces souvenirs restent cependant uniques et marquants pour une bonne raison, ils sont exceptionnels. Je ne tiens pas à faire de ce plaisir particulier quelque chose d’habituel, je ne veux pas me faire à la douleur que me procurent les premiers mouvements langoureux de mes partenaires… Je n’ai pas envie de m’habituer, redécouvrir à chaque fois l’acte est tellement jouissif. Johan passera à la casserole tôt ou tard et je ne lui laisserais pas la chance de me maitriser de relâcher la pression en moi. Il subira mes assauts endiablés. Il regrettera amèrement d’avoir attendu aussi longtemps, d’avoir joué avec le feu. A moins qu’il apprécie les conséquences et la douleur qui le frappera pendant plusieurs jours lorsqu’il tentera d’effectuer le moindre mouvement ?

Pour l’heure, je nous prépare deux verres de whisky, il m’a demandé une vodka mais je n’ai pas envie d’écouter ce qu’il me dit. Pour une fois que je peux me permettre de dicter les règles, lui qui ne me loupe pas à chaque fois qu’il a l’occasion de me prouver ô combien il est supérieur à moi, protégé par son club de striptease. Personne ne pourra m’interrompre ici, il n’a pas choisi un terrain neutre, il est dans la tanière du loup et je compte bien m’en servir à mon avantage. Le moment viendra et il ne s’y attendra pas. Je lui demande, à la limite de le supplier, qu’il arrête de me vouvoyer et qu’il passe au tutoiement. N’avons-nous pas franchi un certain cap tous les deux ? Ne sommes-nous pas plus intimes qu’il n’ose se l’avouer ? La réponse je la connais et elle est positive. Johan me pose une nouvelle question à laquelle je réponds avec une franchise qui me caractérise… Enfin, du moment qu’on ne fait pas allusion à mon passé familial, aux raisons qui m’ont poussé à quitter ma localisation précédente pour emménager ici. « Ça fait quelques années maintenant. Mais c'est la première fois que je reste aussi longtemps dans une ville. » Le whisky, cet alcool est tellement succulent, j’en avale de minuscules gorgées, prenant le temps d’apprécier chaque petit détail, le petit arrière-goût que me laisse le liquide après avoir dévalé ma gorge. Je fais tournoyer le verre le long de mes doigts. « Tu as la bougeotte ? » Combien de temps compte-t-il rester ici ? « Dis-moi, qu’est-ce qui t’as convaincu de rester plus longtemps ici ? » Je demande, intéressé à l’idée d’en découvrir plus à son sujet. Je connais son corps comme ma poche, je serais capable de vous situer le moindre de ses grains de beauté, la moindre petite cicatrice. Ce que j’aimerais pouvoir l’embrasser à présent, le dominer, le chérir.

Un orage, sorti d’on ne sait où, nous surprend et remplace le soleil qui frappait jusqu’à présent notre jolie petite ville. Johan m’abandonne pour sortir récupérer ses affaires. A première vue, je dirais qu’il n’est pas vraiment habile dans la vitesse, il se montre même maladroit puisqu’il éclate son portable à même le sol. La batterie vole d’un côté tandis que le reste du téléphone s’échoue à quelques centimètres de mes pieds. Je me baisse pour récupérer cette partie qui est juste à ma portée et la dépose sur la table, à côté de nos verres. Je lui adresse un léger regard, le plus indifférent possible, et me concentre à nouveau sur mon verre. Je me suis promis d’inverser les rôles, j’en ai fini de jouer au petit chien. Le fait que l’eau de pluie le rende diablement luisant ne m’aide pas à me concentrer mais j’ai déjà subi pire avec le jeune homme… N’oublions pas que chacun de ses petits shows est une torture à elle seule. « Je crois qu'il va falloir que je me change... » J’acquiesce d’un simple petit hochement de tête, terminant mon whisky cul sec en abandonnant le glaçon, pas encore fondu. « Vous en pensez quoi ? » Mon stripteaseur, plus diabolique que jamais, joue la carte de la sensualité. Il approche, m’aguiche comme il a pris l’habitude de le faire et déjà je sens mon corps s’emballer. Putain ce que nous sommes faibles, nous les hommes, mon sang trace à allure folle dans mes veines et entraine un gonflement frustrant de certaines parties qui rendent ma résistance bien compliquée. « T’es assez grand pour prendre tes propres décisions ! » Je réponds le plus neutrement possible en ne prenant même pas la peine de jeter un coup d’œil en sa direction. L’enfoiré se sépare de mon pantalon de jogging, me chevauche sur cette chaise de bar et commence à se frotter à moi. Je peux sentir son sexe, au repos, taquiner mes cuisses, j’en perdrais presque la capacité à respirer. Inspire, expire, ne cèdes pas à la tentation, ne lui donne pas ce qu’il attend de toi. « Et maintenant, vous en avez toujours assez des distractions...? » Je glisse, plus par réflexe qu’autre chose, une main sécurisante le long de ses fesses, pour éviter qu’il ne parte en arrière. Un sourire confiant étire mes lèvres. « Tu crois vraiment que te frotter à moi va me faire perdre la tête ? N’oublie pas que tu me proposes cela depuis des semaines et des semaines, ça ne me fait quasiment plus rien. » Et sans en dire plus je le repousse, l’obligeant à se redresser. Je me cambre, attrape son verre que je bois cul sec également. « Je te raccompagne à la sortie, j’ai du travail ! »



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MessageSujet: Re: « all eyes on us » (colt b.)   « all eyes on us » (colt b.) Icon_minitimeMer 25 Fév 2015 - 15:32

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deep in the soul of man flows the well of thought, its power, inexhaustible outlasting time
Ce revirement de comportement était juste surprenant. Pourtant, notre jeu pouvait tout aussi bien continuer de cette façon. Colt n'était désireux de parvenir à ses fins. Il ne le montrait plus de façon explicite en tout cas. Il l'a joué fine en me proposant un verre dont je ne pouvais choisir son contenu. Dominant, il l'était. Et cela me changeait du club de striptease où j'étais celui qui posait les règles. « Tu as la bougeotte ? Dis-moi, qu’est-ce qui t’as convaincu de rester plus longtemps ici ? » Je tournais mon visage dans sa direction et souris. Je ne pris pas la peine de lui répondre. Pas cette fois-ci. J'étais celui qui interrogeait et non pas l'inverse. Alors je restais vague, mystérieux et m'enfuyais dehors pour récupérer mes affaires qui prenaient l'eau sous cet orage naissant qui s'abattait sur la ville. Vêtements trempés et portable brisé, je réagis rapidement face à la situation qui se présentait. Le corps luisant, je reprenais les rennes du jeu et dominais encore une fois l'inspecteur. Je lui indiquais alors mes intentions dans le seul but de le voir lui aussi réagir. « T’es assez grand pour prendre tes propres décisions ! » Mais ce dernier semblait bien indifférent. Il me tentait et je ne pouvais lui laisser cette soudaine emprise qu'il avait. Je voulais qu'il me désire, qu'il ne puisse se contrôler, qu'il perde tous ses moyens et je mettrais tout en œuvre pour qu'il y parvienne.

Je retirais donc son pantalon de jogging, me dénudant sans pudeur ni honte avant de le chevaucher et de me frotter contre lui. Il se crispait, je le ressentais et ça se voyait. Colt me résistait, difficilement, mais il le faisait. D'une certaine façon, j'en était plutôt ravi. Le jeu n'en aurait pas valu la peine sinon. Pourtant, sa main glissa le long de mes fesses et cette sensation était simplement surprenante. Sa peau était douce et ses caresses sécurisantes. Son geste m'en apprenait plus sur lui que tout le reste. Malheureusement, la face cachée de l'ancien militaire refit rapidement surface. « Tu crois vraiment que te frotter à moi va me faire perdre la tête ? N’oublie pas que tu me proposes cela depuis des semaines et des semaines, ça ne me fait quasiment plus rien. » Ces mots contredisaient son geste. Il n'en avait certainement pas conscience mais jamais je ne pourrais oublier sa délicatesse dorénavant. Le Colt que chacun percevait n'était pas le véritable Colt. Je mettrais donc un point d'honneur à découvrir l'être qui se cachait sous cette carapace de dure à cuir. J'étais certain de réussir. Peut-être pas aujourd'hui, ni demain. Mais je savais qu'un jour, il ne pourrait contenir cette souffrance que j'avais lu dans son regard et cette douceur que j'avais ressenti dans ses caresses.

Il mentait. Il mentait très bien. Il avait réussi à me berner durant toutes nos rencontres au club. Mais maintenant, je ne me laisserai plus avoir. Je ne lui répondais pas. Encore une fois. J'ajoutais seulement un sourire séducteur pour commenter son beau petit discours. Il pouvait se convaincre que mon comportement ne lui faisait plus rien mais j'étais persuadé que ce n'était pas le cas. Cependant, je ne le lui avouais pas. Le mettre dans une situation délicate ne serait pas à mon avantage. Je ne rechignais donc pas lorsque le jeune Burrows me repoussa. Il jouait son propre jeu et je respectais son choix. J'étais mystérieux mais Colt l'était tout autant et je me demandais bien quels secrets il pouvait cacher. « Je te raccompagne à la sortie, j’ai du travail ! » « Très bien. » Je n'allais pas le supplier de me garder. Alors j'attrapais mes vêtements, ne prenant pas la peine d’enfiler mon boxer avant de mettre mon jean. « Puisque monsieur Burrows l'exige, je m'en vais. » Lui dis-je en boutonnant ma chemise. Je récupérais ma veste, mon portable et me retournais vers l'inspecteur, toujours en uniforme. « Je croyais pourtant que votre garde était terminée ? Mais oublions... » Je m'approchais alors de lui, tandis qu'il buvait un autre verre de whisky. Je me penchais sur son visage et déposais délicatement mes lèvres contre les siennes. Rien de plus, rien de moins et je repliais chemin pour sortir d'ici avec cette étrange sensation qui me parcourait de long en large. Et si je n'étais si indifférent que je ne le croyais aux charmes de bel inspecteur ? Et si, finalement, avec ses airs de mâle dominant, il avait réussi à faire naître en moi ce sentiment étrange ? Cette attirance soudaine me faisait perdre mes moyens dès lors que la porte de sa demeure claquait derrière moi.



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