Comment êtes-vous entré parmi les hunters ?
Ava est chez les Hunters depuis environ trois ans, maintenant. Elle a rejoint un groupe de Hunters sévissant dans sa ville natale, suite aux évènements ayant mené à la mort de son père. Au début, ils ne voulaient pas d'elle, la trouvant trop "mignonne" et "petite" du haut de ses dix-huits ans. Comme si vouloir tuer le meurtrier de son père était "mignon". Ils ont vite changé de registre lorsqu'elle leur a expliqué comment cacher les preuves de leurs crimes, plutôt que de se faire attraper par la police un coup sur deux. Elle est restée très peu de temps avec ce groupe, et a profité d'une offre de stage pour rejoindre Radcliff et ses joyeux habitants. Elle est venue avec une "lettre de recommendation" spéciale, en tant que stagiaire comme Hunter, le commissariat de la ville étant plutôt anti-mutant...

Avez-vous déjà effectué votre devoir de chasseur ?
Son devoir? Ava ne pense pas vraiment à son appartenance aux Hunters comme une suite de "devoirs" et d'édits. Elle est avec eux parce qu'ils ont vengée sa famille, comme promis. Elle a promis de les aider, alors elle le fait - à sa façon. Elle n'a jamais été sur le terrain, n'a jamais tué ni même blessé qui que ce soit. Elle est l'agent de ménage des Hunters, et elle fait son travail sans se plaindre, ni poser de questions. Tant qu'elle a de l'argent à la fin du mois à envoyer à sa famille, elle ne cherche pas plus loin. Personne n'a jamais pensé à venir lui faire subir ce "rite de passage" non plus.

Que pensez-vous de l’émergence du groupe de rebelles nommé Uprising ?
Ava n'y a pas vraiment pensé. Les Hunters en parlent beaucoup, de ce groupe, mais elle a du mal à suivre. De ce qu'elle a compris, c'est un groupe très similaire à celui des Hunters, et ceux-ci les voient comme une menace. Elle n'a pas cherché à en savoir plus, et si quelqu'un lui demandait d'aider les membres de cette rebellion, elle le ferait probablement sans réfléchir. On peut lui expliquer que ce sont des "enemis" aussi longtemps qu'on veut, Ava ne se sent pas plus enemie des Uprising qu'elle n'est loyale aux Hunters que par obligation.

Que pensez-vous des actions de Thaddeus Lancaster à la tête du Comté ?
Ava n'aime pas Thaddeus Lancaster. Elle n'aime pas sa voix, ses yeux, sa façon de se tenir. Elle évite autant que possible de le croiser, que ce soit dans les rues comme sur la télévision, ou dans les journaux. Ses idéaux sont ceux des Hunters, elle le sait; mais ce ne sont pas ses idéaux qui la gênent. C'est son existence - elle a l'impression de voir une erreur de codage, ou une trace de pourriture sur une tranche de pain. Pas très flatteur, mais c'est psychologique, elle n'y peut rien. Sans doute Sheldon Smith ne s'en tirerait pas mieux, si elle le rencontrait...

PAYS : scotland, baby! DISPONIBILITÉ : je sais pas si vous avez remarqué, mais je suis un peu là 24/7, donc on va dire "régulière" VOTRE AVIS SUR TH : berk. COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : j'le connais pas, c'est une erreur. c'est pas moi, j'ai un alibi, j'étais au cinéma. PERSONNAGE : tout droit sorti de ma petite tête VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : oui, y a toujours pas ma tronche en haut de l'affiche, c'est quoi ça? j'veux parler à mon agent. UN DERNIER MOT ? : NYAPEN (autrement dit, ma boite à mps est ouverte à tous ceux qui veulent un lien en avant-première )

Le cent-cinquantième jour de ses seize ans, Ava est assise dans la salle d’attente d’un docteur, les mains entre les jambes pour leur tenir chaud. Elle fixe le sol, sans dire mot à qui que ce soit. Il y a bien deux ou trois personnes dans la salle à côté d’elle, mais elle ne sait pas quoi leur dire – ‘bonjour’ ? ‘il fait beau aujourd’hui ?’ ‘saviez-vous qu’il existe une baleine hybride, dont le chant est pile à la mauvaise fréquence pour l’empêcher de communiquer avec les autres membres de son espèce ?’ Elle joue scénario après scénario dans sa tête, sans trouver satisfaction – alors, elle ne dit rien. Elle reste silencieuse parce que même si elle trouvait quelque chose à dire, sa voix serait trop timide pour être entendue par-dessus les cris de ses parents dans le cabinet du médecin. C’est surtout son père, qui crie. Si son père était une baleine, ce serait une baleine bleue – les plus connues, mais aussi les plus bruyantes, pas seulement des baleines, mais de tous les animaux. Sa mère est une baleine à bosse, les baleines les plus mélodieuses, selon les êtres humains. Ses frères, ses frères…

Une partie d’Ava sait qu’elle ne devrait pas être train de réfléchir aux baleines, en cet instant. Elle ne devrait pas être en train de comparer tous ses amis et toute sa famille aux diverses espèces animales, mais c’est plus fort qu’elle. Si elle ne poursuit pas le fil de sa pensée, elle se sent tendue, inquiète. Et elle n’a personne pour lui tenir la main et lui dire que ce n’est pas grave. Janet n’a pas eu le droit de venir chez le médecin avec elle, malgré ses protestations – et celle de ses parents. A la place, c’est son frère Joshua qui est venu, Joshua qui a attendu l’instant que leurs parents disparaissent pour s’évanouir à son tour, sans doute pour parler à sa petite amie. Laquelle ? Ava a-t-elle demandé un jour, et a manqué de se prendre une gifle de la part de son frère. Pendant qu’elle la consolait, Janet a dû lui expliquer que cela ne se faisait pas, de demander à son frère laquelle de ses nombreuses conquêtes était la fille à ses côtés, surtout pas lorsque la fille était à ses côtés. Elle n’a toujours pas réussi à lui expliquer pourquoi, exactement, mais Ava a depuis longtemps appris qu’elle peut avoir confiance en Janet, lorsqu’elle lui dit que quelque chose n’est pas « acceptable ». Après tout, elle a tentée de la prévenir pour les baleines.

C’est la faute des baleines, si elle est là, Ava le sait. Personne n’avait jamais objecté à sa passion pour la lecture, les chevaux, même le tricot. Ce sont tous des sujets qui l’ont pris avec la même violence, la même rapidité, la même intensité ; mais eux étaient « normaux » pour une fille. Passer cinq heures sur Internet à mémoriser les moindres détails sur les orques n’était pas normal, pour une fille. La liste de ce qu’une fille peut et ne peut pas, doit et ne doit pas, fait et ne fait pas, s’allonge chaque jour un peu plus. Parfois, Ava a peur de s’étrangler avec cette liste, elle qui s’y perd à chaque fois qu’elle se la récite, tous les soirs avant d’aller se coucher, par peur d’oublier une seule information. Elle a toujours eue une mémoire prodigieuse, une habileté avec les dates, les chiffres, les langues et tout ce qui requiert de l’application, mais cette liste l’angoisse. Si elle se trompe avec un calcul, personne ne se vexe. Mais si elle fait un écart à cette liste, les gens autour d’elle froncent les sourcils, soupirent, ou s’énervent. Ava a si souvent vu l’expression triste de sa mère lorsqu’elle fait une erreur que le souvenir la hante même dans ses rêves, même lorsqu’elle s’est endormie après avoir pleuré son cœur. Elle sait de plus en plus de choses, tous les jours elle apprend. Mais elle se rend bien compte que ce n’est pas suffisant, qu’elle ne sera probablement jamais suffisante

En cet instant, Ava se sent comme la baleine solitaire. Elle est tellement occupée dans ses pensées qu’elle ne se rend pas compte du silence, ni du bruit de la porte qui s’ouvre. C’est seulement lorsque sa mère se plante devant elle, qu’elle relève le regard. Silencieusement, elle se lève, et suit ses parents jusque la voiture de son père. Elle accepte même qu’on la touche, elle qui n’aime généralement pas ça, surtout pas sans prévenir, parce qu’elle sent qu’en cet instant c’est important pour sa mère, dont les yeux rougis trahissent des larmes à peine séchées. Elle ne saura que bien des années plus tard qu’elle a eu de la chance, au final. Être reconnue comme autiste à seize ans, c’est tard, mais pour une fille c’est une chance. Nombreuses sont celles qui n’obtiennent le diagnostic qu’une fois à l’âge adulte, lorsqu’elles ont passées leurs vies entières à faire semblant, jusqu’à ne pas savoir qui elles sont réellement. Nombreuses sont celles qui, s’étant diagnostiquées toutes seules, ne sont jamais reconnues par les professionnels, les neurotypiques qui les comparent à des articles et des études rédigées par d’autres neurotypiques, oubliant qu’elle et les autres neuroatypiques ont une voix et une pensée propre.

Ava a seize ans et cent-cinquante jour lorsque le verdict tombe pour elle. A cause des baleines. Grâce aux baleines. A cause de Janet. Grâce à Janet. Et après cela, la vie se complique et se simplifie à la fois.

Ava fixe la neige qui tombe, une main posée contre la vitre. L’autre joue avec sa robe noire, tentant de minimiser le contact entre le satin et sa peau. Elle déteste le satin, ce tissu qui ne cesse de la toucher et la caresser, s’accrochant à son corps comme des centaines de petites mains inconnues. Mais elle sait qu’elle doit la porter, c’est la seule robe noire qu’on lui ait trouvée, et elle sait que sa mère ne doit pas être dérangée avec ce genre de plaintes pour le moment. A dix-huit ans, c’est une jeune femme, non une adolescente, même si sa croissance s’est arrêtée au mètre soixante-deux de ses quinze ans. Ava s’en fiche, être grande ou non l’importe peu, de toute façon elle est toujours la petite. Ava, dérivé d’Eve, la première femme, la première – et seule – fille de la famille. La petite poupée à dorloter, à habiller de jolies robes et à couvrir de cadeaux tous plus ennuyeux les uns que les autres. Ava s’en fiche généralement, du fait qu’elle n’ait jamais aimé jouer à la dinette ; elle n’est pas la seule fille que cela ennuyait, et avec six frères, elle avait l’embarras du choix pour jouer avec leurs Legos.

Mais en cet instant elle se demande si cela n’aurait pas été plus facile pour sa mère, qu’elle ne soit pas ‘différente’. Bizarre, étrange, déconnectée. Des mots aussi familiers que vides de sens, et pourtant ils blessent. Elle a appris à les ignorer, à se construire une coquille en réponse aux critiques que sa communauté lui adresse, ces mêmes gens bienpensants qui murmurent derrière elle à cet instant. La bonne fille devrait aider sa mère à servir les invités, parler d’une voix basse et compassionnée aux gens envahissant leur maison, elle devrait être prête à consoler ses multiples frères et leurs épouses. Mais Ava ne veut faire aucune de ses choses et, pour une fois, on la laisse. Les voisins, d’abord scandalisés, demandent pourquoi. « Elle était là. », « Elle a tout vu. » souffle-t-on en réponse, et les regards critiques, lourds de jugements, se transforment en pitié. On cherche à lui parler, la toucher, la prendre dans leurs bras, mais Joshua s’interpose, et on l’abandonne à sa fenêtre. Ava frissonne. Dehors, une figure s’avance, emmitouflée dans son manteau. Janet. Elle ne devrait pas être là, elle ne devrait pas être venue… Ava n’a pas besoin qu’on lui explique pourquoi ce scénario est mauvais, elle le sent, tout simplement.

En silence, elle se glisse en dehors de sa maison, et court rejoindre la jeune femme dans la neige. Janet et ses yeux bleus, Janet et ses mains qui touchent sans vexer, Janet et ses lèvres qui glissent sur sa peau avec une douceur infinie. Ava tend les mains et la blonde les attrape, serrant fort, si fort qu’Ava s’écrie de douleur, mais ne lâche pas. Elle a envie de l’embrasser, de coller ses lèvres aux siennes et de ne plus penser à autre chose, mais elle s’arrête. Le souvenir de la dernière fois où elles se sont rencontrées brûle ses paumes, et elle relâche brutalement les mains de Janet, dont le visage s’assombrit. « Ava, comment va ta famille ? » « Mal. Maman pleure, Joshua casse les verres, Saul et Nettie sont méchants avec moi… » Ava déblatère sa liste et Janet l’écoute, patiente, avant de poser une nouvelle question. « Et toi ? » « Bien. » répond Ava, presque automatiquement. Non, ce n’est pas la réponse correcte, le visage de Janet l’en informe assez rapidement. « Mal. » corrige-t-elle, sans regarder sa petite amie dans les yeux. Le souvenir l’enveloppe, trop puissant pour qu’elle puisse s’y refuser. La maison de Janet, son lit, des mains entrelacées, des lèvres qui se cherchent… Un après-midi comme elles en ont passé des dizaines et des centaines depuis leurs quinze ans. Beaucoup s’en doutaient, peu le savaient. Elles avaient toujours été proches, ‘trop’ proches selon certains.

Mais Janet se fichait des critiques et Ava aussi. C’était trop nouveau, trop beau d’avoir quelqu’un qui prenne le temps de la comprendre, qui se démène pour lui expliquer le monde et l’expliquer au monde, son interprète personnelle. Une amie qui, après son diagnostic, a dévalisée la section sur Asperger’s de leur bibliothèque, et a passé des heures en sa compagnie, à se renseigner, à comprendre. Dans sa famille, personne n’a fait un effort égal. Ils ont tentés, oui, mais ils n’y ont pas mis la même gentillesse, et surtout ils se sont contentés de ce que disaient les médecins. L’idée de lui trouver des écrits par d’autres adolescents du même âge, de l’inscrire à des forums en ligne où elles pourraient laisser libre court à ses phases obsessives en trouvant des gens également intéressés, c’est Janet, Janet et sa mère. Alors peu étonnant qu’elle soit toujours fourrée chez eux, même si le père lui jette des regards noirs dès qu’il la voit dans son salon. Elle ne comprend pas, n’a jamais compris, jusqu’à ce qu’il y a quelques jours.

Il y a quelques jours, le père de Janet les a surprises ensemble. Ava a vue sa main se lever, a senti le coup partir, et s’est retrouvée étalée sur le sol, les larmes coulant déjà. Ses cris hystériques et les insultes de Janet en direction de son géniteur ont attirés l’attention de la mère, qui a vite fait d’appeler le père d’Ava. Et alors qu’on la forçait à rentrer dans la voiture, Janet retenue par sa mère, le père a craché sur le sien. Il n’avait pas supporté qu’une fille aux doigts sombres ne touche son enfant, sa princesse ‘pure’. Le père d’Ava, son père si fier s’est retourné, et a giflé celui de Janet. Ç’aurait du s’arrêter là, mais… Au moment où son père se retournait, Ava a vu quelque chose sortir de l’avant-bras de l’homme, quelque chose qui n’aurait pas du être là. L’instant d’après, son père s’affaissait contre la voiture, ses yeux révulsés fixant Ava sans la voir. Elle ne se souvient plus vraiment du reste – de son frère sorti de la voiture, des cris de terreur de Janet et de sa mère, du sang de sa famille tachant la neige, de ses vêtements souillés par son urine, tant elle avait peur.

Les mutants sont une menace. Elle a déjà entendu ce refrain à la télé, mais n’y a jamais fait attention. Mais dans l’ambulance qui contient son frère et son père, elle comprend. Les mutants sont une menace pour sa famille. Les mutants doivent donc être éliminés. Elle sait déjà que les autorités ne feront rien, son père et son frère seront marqués comme « agresseurs » et le père de Janet comme un noble Américain défendant sa famille et sa propriété. Elle a déjà vu ce scénario des dizaines de fois à la télévision. Le casier judiciaire de son père, scellé depuis vingt ans, va être rouvert pour le traîner dans la boue. Sans doute son frère serait-il également accusé de fréquenter des membres d’un gang, ou autre histoire racolée à leur tragédie, sensé « justifier » son coma suite à ses blessures, comme si une vie humaine se justifiait. Ava sait ce qu’elle a à faire. Elle ne sait pas encore comment, exactement, mais elle sait. Et elle sait aussi que Janet ne lui pardonnera jamais. Alors elle retourne dans la maison, dans la chaleur et l’isolement de sa famille, et sourit poliment en réponse aux condoléances qu’on lui offre.

Trois ans plus tard, Ava est à Radcliff. Etudiante prodige, elle a finies ses études de médecine légale en un temps record, sûrement parce qu’elle y a jetées toutes ses énergies, au détriment de son développement social. Pourtant, à vingt-et-un ans, la jeune femme aux bouclettes désordonnées n’est plus forcément décrite comme « bizarre » ou « étrange ». Timide, réservée, peu sûre d’elle. Ce sont les mots qui les ont remplacés, les nouvelles étiquettes par lesquelles on l’explique. Elle apprend, lentement certes, mais elle apprend. Elle tient une liste mentale des gestuelles et des tons, du langage corporel avec lequel les humains communiquent majoritairement, et qui demeure pour elle un mystère. Elle commence à savoir imiter ces expressions, associer ses mimiques au contexte et ajouter un peu de chaleur à sa voix apparemment robotique. Ce n’est pas naturel, ça ne lui sera jamais naturel, mais elle sait que c’est faisable, et que réussir à paraître ‘normale’ lui facilitera grandement la vie. Déjà, déménager à Radcliff l’a aidée ; elle a pu prouver qu’elle savait habiter seule, garder un emploi pendant des années, et même créer des liens avec les habitants de la ville. Ici, elle n’est pas la pauvre fille de sa mère, la petite dernière traumatisée par la mort de son père et le coma interminable de son frère, l’enfant folle qui crie si on tente de la câliner.

Ici, elle est Ava, la stagiaire, la jeune femme capable de trouver la correspondance parfaite entre l’empreinte sur la scène de crime et les bottes abandonnées du fermier. Elle est Ava, la jolie métisse qui choisit ses vêtements en fonction de leurs tissus, plutôt que leurs formes ou leurs couleurs. Elle est Ava, l’assistante des Hunters. Ava qui « perd » les documents importants, qui contamine les substances envoyées au laboratoire, qui déteste l’odeur du parfum du détective Scott, mais qui peut se tenir devant un corps éventré dans une benne à ordures sans ciller. Elle fait rire, avec ses répliques tirées d’une série policière – parce que c’est ce qu’elle utilise comme script pour communiquer avec ses collègues, des scénarios prémâchés qui lui permettent d’ordonner ses interactions sociales – et son incapacité à comprendre le sens figuré d’une expression ou d’une blague. Elle fait rire, mais elle est acceptée, plus ou moins. Tant qu’elle fait son travail, tant que les meurtres des mutants sont cachés, ou blâmes sur d’autres mutants, Ava sait que personne ne viendra l’embêter. C’est tout ce qu’elle demande.